La police parisienne de Ben Barka à Benalla, petit mémo de la brigade des coups tordus

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  • La police parisienne de Ben Barka à Benalla, petit mémo de la brigade des coups tordus - Délinquance, justice et autres questions de société
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    En premier lieu, il faut se souvenir de la récurrente relation ambigüe qu’entretiennent la Police Parisienne et le pouvoir exécutif. Contrairement à la gendarmerie qui fait toujours bloc dans sa relation avec le nouveau pouvoir exécutif qui s’installe, la Police étatique est divisée en deux entités spécifiques que sont la Préfecture de Police de Paris et la Direction Générale de la Police Nationale pour faire face à l’exécutif. En clair c’est la Police Parisienne et le reste de la Police qui ne font pas preuve de solidarité, loin s’en faut. Ainsi dans l’histoire récente, plusieurs Préfets de Police étaient plus écoutés que le directeur général, d’ailleurs aujourd’hui beaucoup de dispositifs existants à la Préfecture de Police ont pris place dans la Police « Provinciale ». Cette influence est à son apogée lorsqu’un pur produit parisien - le commissaire Gardère - a été envoyé à Marseille en 2011 comme Préfet délégué pour la Sécurité. Outre que son passage Marseillais ne fut pas étincelant rappelons qu’à ce jour celui-ci est mis en examen pour corruption et détournements de fonds. Ce fonctionnaire avait également été directeur adjoint du cabinet d’un certain Claude Guéant dont il est inutile de rappeler les nombreuses mises en examen et condamnations avec pour toile de fond « l’argent ».
    Pour ne remonter qu’au début de la cinquième République, c’est le Président de La République Charles de Gaulle, en 1965, qui pique un coup de sang à l’encontre de la Préfecture de Police mouillée jusqu’aux oreilles en raison de la présence de deux policiers lors de l’enlèvement d’un opposant Marocain en plein Paris Medhi Ben Barka, le préfet de Police était un certain Maurice Papon (condamné en 1998 pour complicité de crime contre l’humanité). La Police Parisienne se rétrécit alors à Paris Intra-Muros jusqu’à 2010 où elle fait un retour remarqué dans les trois départements de la proche banlieue… Plus tard d’autres scandales émailleront l’histoire de la PP, notamment en matière de renseignement et d’ordre Public. Les voltigeurs (1) de la Préfecture de Police seront impliqués dans la mort de Malik Oussekine.