• Syrie : « Moscou veut conjuguer démonstration de puissance et réalisme diplomatique »
    Jean-Dominique Merchet – 25 Octobre 2015 – L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/international/syrie-moscou-veut-conjuguer-demonstration-puissance-realisme-52971

    Directeur de l’Ifri, Thomas Gomart a assisté au récent discours de Vladimir Poutine devant le club Valdaï. Il décrypte la politique du Kremlin, en particulier sur le dossier syrien (...)

    Pas les Européens ?

    Les Européens sont, au mieux, déconsidérés, au pire, méprisés. Ils sont désormais tenus pour quantité négligeable dans une éventuelle sortie de crise. L’UE n’existe pas dans le discours russe sur la Syrie. Quant aux capitales européennes impliquées, dont Paris, elles suscitent une profonde indifférence. En revanche, ce n’est pas du tout le cas des Etats-Unis, qui demeurent l’obsession russe. La Syrie est un moyen pour Moscou de se remettre, au moins médiatiquement, sur un pied d’égalité avec Washington. C’est sans doute l’objectif principal de Vladimir Poutine. (...)

    #Russie #Syrie

  • La tribune des généraux, l’armée et la Cinquième République – CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/tribune-generaux-armee-cinquieme-republique-autoritarisme-extreme-droite

    Le « en même temps » de Florence Parly, la ministre de la Défense, est en train d’entraîner le pays dans une crise politique d’une gravité extrême. Elle a annoncé que des sanctions seraient prises contre les généraux signataires de la tribune du 21 avril 2021 tout en se taisant sur son contenu entièrement orienté contre l’« islamo-gauchisme » et « les hordes de banlieue ». Et pour cause : c’est le gouvernement d’Emmanuel Macron qui a lancé cette campagne, c’est lui qui fait voter la loi Sécurité globale qui renforce l’appareil policier dans son impunité.

    L’extrême-droite se sent donc confortée par l’issue de la première tribune. Elle hausse le ton dans un nouvel appel de militaires adressé « aux ministres, parlementaires, officiers généraux » et publié le 9 mai 2021 sur le site de Valeurs actuelles. « Lâcheté, fourberie, perversion » sont les termes utilisés pour qualifier l’attitude des destinataires.

    De son côté, l’ensemble des syndicats de police appelle pour le 19 mai 2021 à une marche citoyenne à Paris « qui devra rassembler le plus largement possible toutes celles et ceux qui désirent marquer leur attachement et leur soutien à la Police Républicaine ». Cet appel à occuper la rue est la réponse aux tables rondes du « Beauvau de la sécurité », illusion macronienne présidée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

  • Joëlle Tolédano : « Si l’on ne fait que du droit face aux Gafa, on se fera balader »
    https://www.lopinion.fr/edition/economie/joelle-toledano-si-l-on-ne-fait-que-droit-face-aux-gafa-on-se-fera-231882

    Pour cette spécialiste de la régulation, « le cœur du problème réside dans la relation entre contenus, données personnelles et publicité ciblée » Joëlle Toledano est économiste et spécialiste de la régulation des marchés. Membre du collège de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) de 2005 à 2011, elle est aujourd’hui professeure émérite associée à la chaire Gouvernance et régulation de Dauphine, et siège au board de plusieurs start-up du numérique. Votre dernier ouvrage (...)

    #Alibaba #Baidu #Google #Tencent #Xiaomi #Facebook #Instagram #WhatsApp #algorithme #domination #BigData #législation #microtargeting #publicité (...)

    ##publicité ##FTC

  • Communiqué de presse :

    Avec @damienabad, nous demandons au président de l’Assemblée nationale de créer une mission d’information sur les dérives intellectuelles idéologiques dans les milieux universitaires.

    https://twitter.com/JulienAubert84/status/1331588699264479233

    #Julien_Aubert #Damien_Abad

    #cancel_culture #dérives_intellectuelles_idéologiques #mission_d'information #culture_de_l'annulation #ostracisation

    –-> on y parle aussi #toponymie_politique...

    –—

    Ajouté à ce fil de discussion dédié :
    https://seenthis.net/messages/884291

    • "Islamo-gauchisme" : les députés LR Damien Abad et Julien Aubert demandent une mission d’information

      Le président du groupe LR Damien Abad (Ain) et le VP Julien Aubert (Vaucluse) demandent l’ouverture d’une mission d’information sur « les dérives idéologiques dans les milieux universitaires », mercredi 25 novembre 2020, dans une lettre au président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand. Citant une tribune parue dans Marianne le 24 août 2020, les députés fustigent « l’importation depuis les États-Unis » d’une « cancel culture » qui, selon eux « désigne la volonté de réduire au silence dans l’espace public tous ceux qui portent des paroles ou un comportement jugés ’offensants’ ». Ils dénoncent aussi les « courants islamo-gauchistes puissants dans l’enseignement supérieur » (lire ici) tels que pointés par le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer (lire ici). Ces phénomènes s’illustreraient par « l’impossibilité de faire des conférences dans les IEP ou les universités ».

      https://www.aefinfo.fr/depeche/640570-islamo-gauchisme-les-deputes-lr-damien-abad-et-julien-aubert-demanden

    • « Nous appelons à la résistance contre une culture de la déconstruction identitaire. » La tribune de Julien Aubert et Robin Reda

      Les députés LR dénoncent « les menaces de procès, insultes et harcèlements » qui ont suivi la proposition de création, à l’Assemblée nationale, d’une mission d’information sur les dérives idéologiques à l’université.

      La République Française ne connaît que des citoyens français. Elle ne les définit ni par leur ethnie, genre, ou religion et n’aborde ces sujets que lorsqu’il est nécessaire de combattre des discriminations qui ne sauraient exister. Elle ne reconnaît aucune tribu, clan ou regroupement particulier. Il ne peut y avoir en République qu’une communauté : la Nation.

      Cette conception sage et héritée de deux siècles de démocratie se heurte aujourd’hui à une obsession pour les questions identitaires, importée de l’étranger. Les Etats-Unis, traumatisés par la question raciale, se sont construits en société du melting-pot, qui a abouti à des revendications minoritaires, puis à la discrimination positive fondée sur la différence et la singularité.

      Ce différentialisme a contaminé une extrême gauche désorientée par l’échec du communisme, qui s’est trouvé un nouveau destin dans la rancœur à l’encontre de la République. Elle a fait sienne une grille de l’Histoire forgée dans la repentance, la culpabilité coloniale et un antiracisme dévoyé comme nouveau ciment idéologique. Elle a ainsi réintroduit dans le débat public une obsession pour la race, tout à sa volonté de faire corps avec un nouveau corps social « régénéré » par l’immigration et le métissage, une société de communautés juxtaposées. Sa recherche des victimes du système l’a poussé à faire du peuple une addition de minorités par définition persécutées - LGBT, femmes, immigrés, musulmans... - et à réussir une OPA intellectuelle sur une partie de la gauche modérée

      Il en résulte que se développent aujourd’hui dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les tribunaux mais aussi les lieux de savoir, une culture de la déconstruction identitaire particulièrement belliqueuse et sectaire. De manière plus inquiétante, les relais de ce qu’il faut bien appeler une idéologie se sentent suffisamment forts pour tenter de museler les parlementaires qui souhaitent s’informer et prendre la mesure du phénomène.

      Dérives. C’est ici des menaces de procès, insultes et harcèlements à l’attention de deux députés proposant une mission d’information sur les dérives idéologiques à l’université. A rebours des témoignages multiples d’étudiants, personnalités politiques et intellectuels pointant le développement d’une culture d’ostracisation à l’université, à l’égard de ceux qui ne partagent pas les thèses décoloniales, genrées ou communautaristes d’une certaine extrême gauche, ce tir de barrage n’avait qu’une vocation : intimider et enterrer l’affaire. Leur fureur redoubla lorsqu’au lieu de s’aplatir, l’un des deux auteurs de la proposition de mission aggrava son cas en résistant et pointant publiquement les professeurs et présidents d’université prompts à agiter complaisamment l’épouvantail du fascisme ou du maccarthysme. Eux qui adorent promouvoir le name and shame à l’américaine n’ont pas apprécié qu’on leur applique leurs méthodes.

      C’est ailleurs, une association, le GISTI (Groupe d’Informations et de soutien aux Immigrés) qui s’autorise à dénoncer auprès de Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, un député, président de mission d’information sur l’émergence et l’évolution des différentes formes de racisme, parce qu’il a osé contredire cette association en cours d’audition et récuser l’affirmation selon laquelle la France serait un Etat raciste aux lois discriminatoires et illégitimes. Il faut dire qu’il avait sans doute aggravé son cas en rappelant la proximité du GISTI avec d’autres associations comme le FASTI qui avait ouvertement imputé les attentats islamistes perpétrés contre la France à « la politique néocoloniale discriminante, xénophobe et raciste de la France ».

      Il ne s’agit pas d’incidents isolés.

      Ces idéologues ont en commun de partager des thèses anti-républicaines d’une nouvelle extrême gauche imprégnée d’une culture de la pénitence occidentale et d’une détestation de tout ce que la France représente. Celle-ci fait du Français « non-genré et non-racisé » le grand satan de l’Histoire, quand l’étranger ou le minoritaire demeure le réprouvé de l’Histoire.

      Complaisance. Ces nouveaux fascistes adeptes du racisme à l’envers n’aiment la liberté d’expression que pour eux-mêmes. Ils se servent de chaque remise en cause des dérives identitaires pour générer de la vexation et in fine de la sécession. Leur lecture de l’Histoire, à la seule chandelle de la couleur de l’identité singulière, n’est pas compatible avec le récit de ceux restés fidèles à l’universalisme et à une politique aveugle aux origines, guidée par l’intérêt général.

      Ces doctrinaires en sont conduits à une coupable complaisance envers les fondamentalistes conservateurs islamistes, qu’ils voient comme le nouveau lumpenprolétariat, une classe populaire de substitution capable de les conduire au pouvoir. Les plus naïfs ne comprennent pas qu’ils en sont les idiots utiles.

      Nous souhaitons par cette tribune alerter la majorité silencieuse. Il ne peut pas y avoir de concession, de dialogue ou de complaisance à l’égard d’un courant politique qui en réalité s’en prend à la République. Nous en appelons à la Résistance.

      https://www.lopinion.fr/edition/politique/nous-appelons-a-resistance-contre-culture-deconstruction-identitaire-231157

    • Mission « #racisme » de l’Assemblée nationale : les dérapages d’un président

      Invité par la Mission d’information de l’Assemblée nationale « sur l’émergence et l’évolution des différentes formes de racisme et les réponses à y apporter », le Gisti a été auditionné le 24 septembre dernier, après un certain nombre d’autres associations et d’expert.es.

      Les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’audition de Danièle Lochak, qui représentait le Gisti, devant les quelques rares membres présent.es de cette Mission, nous ont amenés à saisir l’ensemble des parlementaires membres de cette Mission, ainsi que le président de l’Assemblée nationale, pour leur faire part de notre stupéfaction face à la partialité et l’agressivité du président de la Mission, M. Robin Reda, et aux erreurs grossières qu’il a proférées, dénaturant l’audition qu’il a utilisée comme une tribune pour afficher ses positions partisanes.

      La vidéo de l’audition est accessible sur le site de l’Assemblée nationale (http://videos.assemblee-nationale.fr/video.9535885_5f6c41b26de5a), ainsi que son compte-rendu écrit (http://videos.assemblee-nationale.fr/video.9535885_5f6c41b26de5a).

      Ci-dessous le courrier adressé par le #Gisti aux membres de la Mission et au président de l’Assemblée nationale.

      Paris, le 12 octobre 2020

      À Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

      À Mesdames et Messieurs les députés,
      membres de la Mission d’information sur l’émergence
      et l’évolution des différentes formes de racisme
      et les réponses à y apporter

      Nous souhaitons appeler votre attention sur les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’audition de Mme Danièle Lochak le 24 septembre dernier.

      Madame Lochak a été entendue en sa double qualité de Professeure émérite de droit public à l’Université de Paris Nanterre et Présidente honoraire du Gisti par les membres de la mission d’information sur l’émergence et l’évolution des différentes formes de racisme.

      Elle a présenté un exposé liminaire, dans lequel elle a procédé à une analyse de la législation relative aux étrangers et des pratiques constatées de la part des autorités publiques, pour démontrer en quoi de nombreuses inégalités de traitement fondées sur la nationalité constituent en réalité des discriminations fondées sur les origines, voire des discriminations raciales et comportent de ce fait un effet stigmatisant.

      Reprenant immédiatement la parole à l’issue de la présentation de cet exposé introductif, le président de la mission, Monsieur Robin Reda, a adopté un comportement insolite en ce genre de circonstances. Il s’est exprimé en ces termes : « Un peu plus, un peu moins, de toutes manières, ce qui nous intéresse, c’est le fond du propos, dont je dois dire, Madame, qu’il m’a énormément choqué mais je ne suis pas surpris au regard des prises de positions du Gisti et moi qui me croyais d’une droite relativement modérée, je me découvre totalement fasciste au regard de ce que vous dites, avec lesquels je suis en désaccord sur tous les points. Mais on est là pour en débattre et la démocratie a ceci de beau que nous invitons aussi des organisations qui appellent ouvertement à enfreindre la loi, je pense notamment à la Marche des sans-papiers organisée le 17 octobre, à laquelle le Gisti est associé. Si on est sans-papiers et que l’on défile ouvertement sans se faire arrêter, on viole la loi et non seulement on viole la loi mais en plus, l’État est trop faible pour vous interpeller ».

      Madame Lochak a rappelé qu’il n’y avait là aucune violation de la loi puisque la liberté de manifester ne prévoit pas d’exceptions pour les personnes sans papiers. Elle a fait remarquer qu’il arrivait souvent, au demeurant, que des personnes sans papiers soient régularisées, ce qui atteste que leur revendication peut être entendue par l’administration. Monsieur Reda a alors ajouté qu’à cette Marche du 17 octobre, le Gisti défilait avec des mouvements indigénistes – comme si le fait d’apparaître comme signataire d’un appel parmi plus d’une centaine d’organisations impliquait l’adhésion aux positions de la totalité des signataires, et alors même que plusieurs des associations déjà auditionnées par la mission sont également signataires de cet appel à la Marche du 17 octobre, sans que Monsieur Reda s’en soit ému.

      Monsieur Reda a ensuite demandé « si la France serait toujours coloniale et s’il faudrait lui imposer une forme de démarche vengeresse qui mettrait en cause la République-même », avant de s’interroger lui-même, de façon particulièrement insultante pour l’organisation représentée par Madame Lochak et pour elle-même, sur la question de savoir si la mission qu’il préside « ne devrait pas s’intituler : Émergence d’une forme d’antiracisme dangereux en ce qu’il menace l’ordre républicain », suggérant explicitement que le Gisti serait le vecteur de cet « antiracisme dangereux ».

      Le monologue agressif du président de la Mission d’information s’est poursuivi pendant la majeure partie de l’audition, alors qu’il avait lui-même rappelé que celle-ci devait pouvoir se dérouler « en toute tranquillité ». Ce n’est que dans les dix dernières minutes que la rapporteure a donné l’occasion à Madame Lochak de développer ses arguments.

      Par son comportement, le président a clairement outrepassé ses prérogatives, dévoyé sa fonction et dénaturé cette audition en principe destinée à recueillir les connaissances d’experts, à poser des questions utiles et à enrichir les travaux de la Mission. Il l’a utilisée en effet comme une tribune pour afficher des positions partisanes, en agressant la personne auditionnée, non sans proférer une série d’erreurs grossières et de contre-vérités.

      Ces manquements aux obligations inhérentes à ses fonctions et la violence des attaques portées par Monsieur Reda contre Madame Lochak, et à travers elle contre le Gisti, nous paraissent d’autant plus préoccupants que la Mission mise en place par la Conférence des Présidents traite d’un sujet « sensible » et que, pour cette raison précisément, son déroulement exige, a fortiori de la part de son président, une parfaite neutralité.

      Compte tenu de l’importance de l’enjeu de la Mission, nous demandons que ce courrier soit annexé à son futur rapport.

      Pour la même raison, vous comprendrez que ce courrier soit rendu public.

      Veuillez croire, Mesdames, Messieurs, à l’assurance de nos salutations.
      Vanina Rochiccioli
      Présidente du Gisti

      https://www.gisti.org/spip.php?article6492=

    • La #cancelculture pour les nuls

      Faire taire : tel est l’objectif que se donnent celles et ceux qui pratiqueraient — consciemment ou non — la cancel culture. Depuis quelques mois, on assiste à une recrudescence de commentaires sur l’existence d’une #cancelculture à la française, qui consisterait à déboulonner les statues, à « couper la République en deux » (Emmanuel Macron), ou plus pratiquement, à entraver la tenue de « débats »1 ou à censurer des oeuvres2.

      Il est pourtant une #cancelculture bien française, qui se reconnaît difficilement comme telle, et qui se pratique dans l’espace de communication feutrée des universités : le harcèlement sur les listes professionnelles, à l’endroit des jeunes chercheurs et, plus souvent encore, des jeunes chercheuses.

      Pour ce billet, nous nous appuyons sur les archives de la liste Theuth, spécialisée en épistémologie et histoire des sciences. Nous ne souhaitons pas particulièrement stigmatiser une liste de diffusion qui a été, par le passé, un beau lieu de débat professionnel et scientifique. Cette liste en effet n’est pas modérée a priori3, ce qui favorise les débats ou les échanges. Elle diffère ainsi grandement des listes où les modérateurices, en autonomie ou soumis·es à un protocole complexe de censure, comme H-France, Histoire eco, la liste de diffusion de l’Association française d’histoire économique4, ou encore geotamtam, qui regroupe des centaines de géographes ; ces listes sont modérées a priori ; les lecteurices n’ont pas accès aux épiques échanges invisibles ont lieu avant la publication ou la censure — ni même idée de leur existence, puisqu’aucune justification publique et régulière de l’activité de modération n’est jamais publiée sur lesdites listes. Parmi les sujets les plus censurés sur ces dernières listes citées, on trouve ainsi toutes les considérations touchant aux conditions de travail et d’emploi dans l’enseignement supérieur et la recherche, jugées « non scientifiques », ou sans rapport avec l’objet de la liste de diffusion, et plus récemment, les informations touchant aux attaques contre les « libertés académiques ». C’est ainsi que, pendant des années, l’emploi dans l’ESR et ses conditions n’ont fait l’objet d’aucune discussion au sein de certaines sociétés savantes, les privant de facto d’un levier sur une évolution dégradant considérablement les conditions d’exercice et la science telle qu’elle se fait. En ce sens, Theuth n’est pas représentative de nombre de listes de diffusion universitaire et reste un espace professionnel bien vivant.

      La conjonction entre un échange récent sur Theuth, à propos de l’Observatoire du décolonisme, et le fait que plusieurs membres, également membres de Vigilances Universités, y pratiquent de façon régulière le harcèlement sexiste et dominant à l’endroit de jeunes chercheuses et de jeunes chercheurs — visant in fine à les faire taire — nous conduit aujourd’hui à resaisir le pseudo-débat autour du décolonialisme à l’université au prisme du harcèlement des subalternes de l’ESR5. Ce harcèlement prend plusieurs formes : en général, des interpellations à n’en plus finir sur l’usage « scandaleux » (sic) de l’écriture inclusive ou de la langue anglaise ; moins fréquemment, l’attaque ad hominem et l’injure publique6. Ces comportements, qui s’apparentent à du harcèlement avec ciblage spécifique des femmes et des jeunes chercheurs et chercheuses ne font pas l’objet d’une modération a posteriori effective7.

      Le harcèlement professionnel ne laisse pas indemnes les membres d’une communauté scientifique. Plusieurs collègues ont d’ailleurs quitté Theuth, fatiguées des remarques sexistes continuelles. Dans le contexte récent de mise en lumière de l’association Vigilance Universités, à la manœuvre dans l’élaboration et la publication de plusieurs tribunes cette année8, la rédaction d’Academia a découvert avec stupéfaction que ceux-là mêmes qui prônaient le maccarthysme universitaire, pratiquaient quotidiennement le harcèlement sur une liste professionnelle bien familière. Attaques publiques et dévalorisation publiques apparaissent, sous ce nouveau jour, comme les deux mamelles de la domination professionnelle de ceux qui sont habituellement prompts à se poser comme victimes de la supposée #cancelculture des militant·es gauchistes9. Ce faisant, et sans modération de la part de leurs collègues titulaires, ce sont bien les « dominé·es » de l’ESR, les non-titulaires, les femmes et les personnes racisées, qui se trouvent privées d’un espace de travail serein. Il est ainsi plus simple de cancel celles et ceux à qui ces personnes malveillantes dénient toute légitimité ou qui, en raison d’une politique plus que malthusienne de l’emploi universitaire, ont intérêt à se taire, à oublier même certains sujets ou certaines pratiques de la recherche, s’iels veulent être un jour recruté·es.

      Nous choisissons de reproduire trois réponses de la liste, sélectionnées au sein de son archive publique, avec l’accord de leurs autrices et de leur auteur, afin de donner à d’autres les moyens de se défendre contre la mâle #cancelculture à la française.

      - Observatoire du décolonialisme, Vigilance universités et domination (janvier 2021)
      - « Les convulsions qui indiquent la fin prochaine » : point médian, écriture inclusive et réactions d’arrière-garde (novembre 2020)
      - Au revoir TheuthienNEs : quitter la liste pour en refuser le sexisme (décembre 2018)

      https://academia.hypotheses.org/30581

    • Accusation d’"#islamo-gauchisme" à l’université : des députés réclament une mission d’information

      Deux députés Les Républicains demandent la création d’une mission d’information parlementaire sur les « dérives intellectuelles idéologiques dans les milieux universitaires ». La Conférence des présidents d’université affirme qu’elle « partage l’indignation de toute la communauté universitaire ».

      La polémique n’en finit pas… Deux députés Les Républicains, Julien Aubert et Damien Abad, ont adressé un courrier au président de l’Assemblée nationale dans lequel ils dénoncent « les dérives intellectuelles idéologiques qui se manifestent dans les milieux universitaires », indique l’Assemblée dans un communiqué.

      Les deux députés réclament la création d’une mission d’information parlementaire. Si l’Assemblée nationale accepte la création de cette mission d’information, une délégation de la commission sera alors chargée d’étudier cette question et de publier un rapport.

      « Islamo-gauchisme »

      Les parlementaires pointent deux faits dans leur courrier. L’importation, selon eux, de la « cancel culture » américaine « qui désigne la volonté de réduire au silence dans l’espace public tous ceux qui portent des paroles ou un comportement jugés offensants ». Mais aussi l’existence de supposés "courants « islamo-gauchistes » puissants dans l’enseignement supérieur".

      Ces députés font écho aux propos du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qui pointait « l’islamo-gauchisme qui fait des ravages à l’université », six jours après l’assassinat de Samuel Paty. La Conférence des présidents d’université (CPU) s’était alors indignée de ces mots. D’autant que le terme « islamo-gauchisme », qui a été inventé par des intellectuels réactionnaires dans les années 2000, a en effet longtemps été l’apanage des penseurs d’extrême-droite. De plus en plus répandu, il désigne « l’alliance ou la collusion entre des groupes d’extrême gauche et des mouvances islamistes », explique un de ces créateurs, le politologue Pierre-André Taguieff, dans une tribune publiée dans Libération.

      « Odieuses calomnies »

      Pour la CPU, cette demande de mission d’information « reflète la totale méconnaissance du fonctionnement de l’institution universitaire, de la recherche et de la formation » de ces parlementaires. « Elle signale surtout, au nom de l’opportunisme populiste, l’irrespect et la remise en cause des libertés académiques, principe fondamental de valeur constitutionnelle et présent dans toute démocratie ».

      Elle s’indigne par ailleurs d’un post Twitter de Julien Aubert, qui désigne sept présidents d’universités comme « coupables » de la « censure » qu’il entend dénoncer dans les universités. Cette publication, avec des photos des profils des présidents, est un « mépris des droits les plus élémentaires de la personne humaine », condamne la CPU dans un communiqué publié ce lundi 30 novembre.

      La CPU tient « à apporter son soutien aux universitaires qui subissent, ces derniers jours, d’odieuses calomnies », a-t-elle réagi. En attendant la décision de l’Assemblée, elle affirme qu’elle est « solidaire de ses collègues et partage l’indignation de toute la communauté universitaire ».

      https://www.letudiant.fr/educpros/actualite/accusation-d-islamogauchisme-a-l-universite-deux-parlementaires-demandent-

    • "Islamo-Gauchisme" : #Christelle_Rabier porte #plainte contre Julien Aubert - Info HuffPost

      La chercheuse Christelle Rabier, maîtresse de conférence à l’EHESS, vient de porter plainte contre Julien Aubert, député Les Républicains, pour "injure publique".

      Le terme “islamo-gauchiste” sera-t-il considéré bientôt comme une injure ? Christelle Rabier, historienne des sciences et de la médecine, maîtresse de conférence à l’École des Hautes Études en sciences sociales (EHESS) à Marseille, a porté plainte mardi 23 février contre le député Julien Aubert (LR) pour un tweet où elle est désignée comme “islamo-gauchiste” aux côtés de sept autres chercheurs.

      Dans le tweet en question, qui date du 26 novembre 2020, le député du Vaucluse écrit : “Universités : les coupables s’autodésignent. Alors que la privation du débat, l’ostracisation et la censure est constatée par nombre de professeurs, étudiants ou intellectuels, certains se drapent dans des accusations de fascisme et de #maccarthysme.”

      Sous ce texte, un montage photo affiche les comptes Twitter de sept universitaires, dont un président d’université. La plainte, qui a été déposée le 23 février et consultée par Le HuffPost, fait état d’un délit d’“injure publique envers un fonctionnaire public”.

      “Jeter le #discrédit sur les universitaires”

      “Pour que ce soit de la diffamation, il faut que ce soit quelque chose de précis, justifie au HuffPost son avocat au Barreau de Paris, Maître Raphaël Kempf. Si nous attaquions pour diffamation, cela voudrait dire que l’on considère que le terme ‘islamo-gauchisme’ correspondrait à une certaine réalité.”

      Si le terme “islamo-gauchisme” n’apparaît pas dans le tweet dont il est l’objet, c’est bien de cela qu’il s’agit, ainsi que de “dérives idéologiques”, et de “cancel culture”, dont les universitaires seraient “coupables”.

      “Pour comprendre le tweet, il faut lire son tweet précédent, explique l’avocat. Les ‘Coupables’ de quoi ? D’“islamo-gauchisme’, de ‘cancel culture’, de ‘censure’... Le but est de jeter le discrédit et l’anathème sur les universitaires. Il faut lire ça comme un tout.” De mémoire d’avocat, ce serait la première fois que ces termes sont présentés comme des injures.
      “Cancel culture” et “islamo-gauchisme”

      Pour pleinement comprendre ce tweet, il faut en effet revenir un peu en arrière. La veille, le 25 novembre, Julien Aubert et le président du groupe Les Républicains, Damien Abad, ont demandé à l’Assemblée nationale la création d’une mission d’information “sur les dérives idéologiques dans les milieux universitaires”.

      Dans leur communiqué de presse, il est question de lutter à la fois contre la “cancel culture” et “les courants islamo-gauchistes puissants dans l’enseignement supérieur” (voir le tweet ci-dessous). Une annonce qui provoque la polémique. Des professeurs d’université et des chercheurs s’érigent contre une “chasse aux sorcières” et accusent les députés de “maccarthysme”.

      Les protestations du monde universitaire ne freinent pas la volonté du député LR. Le lendemain, il publie le tweet en question, et affiche les comptes de ceux qui sont, pour lui, des preuves vivantes de la nécessité de cette mission d’information parlementaire.

      À l’époque, les réactions ont été vives. La Conférence des présidents d’université (CPU) parle d’une “#faute_grave” du député. L’Alliance des universités appelle à “de la dignité et de la retenue dans les propos”. L’Université de Rennes 2 considère que “c’est une dérive grave”.

      “Une telle désignation, de la part d’un représentant de la Nation, constitue une faute grave”, écrit la CPU dans son communiqué datant du 30 novembre, avant de fustiger la mission d’information qui “signale, au nom de l’opportunisme populiste, l’irrespect et la remise en cause des libertés académiques, principe fondamental de valeur constitutionnelle et présent dans toute démocratie.”

      https://twitter.com/CPUniversite/status/1333342242195578880

      “Une #attaque brutale et inouïe”

      Pour Christelle Rabier, qui fait partie des universitaires ainsi désignés, c’est “un choc”. “Je ne suis pas la seule à avoir été très affectée par cette attaque brutale et inouïe, de la part d’un député, en dehors de l’hémicycle”, témoigne-t-elle dans la vidéo en tête d’article.

      “C’est méconnaître nos métiers, l’engagement qu’on a au quotidien auprès de nos étudiants et de nos collègues, tempête-t-elle. Les mots me manquent.”

      Pour elle, la meilleure façon de répondre est de porter plainte, “pour que les députés sachent qu’il n’est pas possible de s’en prendre impunément à des universitaires au titre de leur fonction, d’enseignant et de chercheur.”

      Une décision qui “n’a pas été prise simplement” et qu’elle porte finalement seule. “Certains des mis en cause jugeaient que c’était vraiment du buzz électoraliste et qu’il fallait juste faire taire”, raconte la chercheuse. La réaction collective se borne à demander à ce que le tweet, qui n’a pas été supprimé par Twitter, n’apparaisse dans aucune publication médiatique sur le sujet.

      Elle décidera de se lancer en solo dans la bataille judiciaire. Elle espère que cette plainte, si son issue lui est favorable, pourra faire jurisprudence et précisera “dans quelle mesure un député peut utiliser sa parole sur un réseau social pour s’en prendre à un ou plusieurs agents de la fonction publique.”

      Une décision renforcée par les déclarations de sa ministre de tutelle, Frédérique Vidal, sur “l’islamo-gauchisme” qui “gangrène l’université”. “Ces affirmations sont gravissimes, estime-t-elle. Pour moi qui suis historienne, ‘islamo-gauchisme’, c’est comme ‘judéo-bolchevique’.”
      Pas de protection fonctionnelle

      Si elle ne porte plainte que trois mois plus tard, c’est parce qu’elle espérait disposer d’une “protection fonctionnelle” de la part de l’établissement où elle travaille, l’EHESS, liée à son statut de fonctionnaire et qui permet notamment de bénéficier d’une assistance juridique.

      Une aide juridique et financière qui avait notamment été accordée par exemple aux quatre policiers mis en examen après le passage à tabac de Michel Zecler en décembre dernier.

      En novembre, le président de son université aurait envoyé un signalement au Procureur de la République, indiquant qu’elle a fait l’objet d’un tweet diffamatoire. Mais sa demande de protection fonctionnelle sera finalement refusée.

      “Elle lui a été refusée en pratique, précise son avocat Me Kempf. Dans les discours, ils lui ont accordée, mais de fait ils l’ont refusée. Ils considèrent qu’intenter une procédure contre Julien Aubert serait contribuer à une publicité tapageuse. Mais ce n’est absolument pas à l’université de décider à la place de la victime d’un délit de la meilleure procédure à mettre en place.”

      C’est donc à ses propres frais que la chercheuse s’est lancée dans cette procédure. “Cela a choqué beaucoup de collègues, au sein de mon établissement et à l’extérieur, estime-t-elle. Quand ils ont découvert que pour une affaire aussi grave, je ne bénéficie pas du soutien de mon institution.” Christelle Rabier a déposé un recours contre cette décision et son avocat attaqué l’EHESS devant le tribunal administratif.

      Contacté par Le HuffPost, le député Julien Aubert n’a pas souhaité apporter de commentaire.

      https://www.huffingtonpost.fr/entry/islamo-gauchisme-christelle-rabier-porte-plainte-contre-julien-aubert

  • La montée en puissance des logiciels de reconnaissance ethnique fait craindre des dérives
    https://www.lopinion.fr/edition/wsj/montee-en-puissance-logiciels-reconnaissance-ethnique-fait-craindre-222067

    Un certain nombre d’entreprises se vantent de proposer des logiciels capables de repérer l’origine ethnique, mais nombreux sont ceux qui redoutent que ces outils n’alimentent la discrimination Le jour où Revlon a voulu savoir quels rouges à lèvres portaient les femmes issues de différentes origines ethniques et de différents pays, le géant américain des cosmétiques n’a pas eu besoin de faire de sondage : il a fait appel à Kairos, une société basée à Miami qui utilise un algorithme pour analyser les (...)

    #Alphabet #Cognitec #Facewatch #Idemia #Kairos #Microsoft #IBM #algorithme #CCTV #Face++ #biométrie #racisme #facial #reconnaissance #discrimination #microtargeting #publicité #Sightcorp_ #Revlon_ #BigData (...)

    ##Face++ ##publicité ##DataBrokers

  • « Xi Jinping : la société sous surveillance » – par Qiu Xiaolong, écrivain
    https://www.lopinion.fr/edition/international/xi-jinping-societe-surveillance-qiu-xiaolong-221176

    Le numéro un chinois n’a de cesse de renforcer le contrôle sur la population afin de d’assurer la stabilité politique et sociale du régime Ces dernières années, j’ai rencontré de plus en plus de difficultés pour retourner en Chine afin de mener des recherches liées à mes romans mettant en scène l’inspecteur Chen (publiés en France aux Editions Liana Levi). La principale raison ? Le renforcement et l’omniprésence de la surveillance dans le pays. Tout a commencé dès ma demande de visa pour laquelle je devais (...)

    #algorithme #CCTV #drone #Skynet #VPN #biométrie #censure #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #COVID-19 #santé #surveillance (...)

    ##santé ##TheGreatFirewallofChina

  • En pistant le coronavirus à l’aide d’outils de surveillance, les États risquent d’enfreindre la vie privée – Economie | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/wsj/en-pistant-coronavirus-outils-surveillance-etats-enfreindre-vie-privee-2147

    Les systèmes de géolocalisation et de reconnaissance faciale permettent de repérer les vecteurs d’infection mais ils collectent également des données très personnelles A l’heure où les États-Unis se démènent pour contrôler la diffusion rapide du coronavirus, des agences gouvernementales mettent en place ou envisagent d’utiliser diverses technologies de surveillance ou de traçage qui éprouvent les limites du respect de la vie privée. Un large éventail de technologies est ainsi considéré, depuis les (...)

    #Alphabet #Clearview #Google #Palantir #Amazon #Facebook #GoogleMaps #algorithme #Android #smartphone #biométrie #géolocalisation #facial #reconnaissance #BigData #santé (...)

    ##santé ##EFF

  • Les chaînes info passent au mode « dégradé » – Politique | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/politique/chaines-info-passent-mode-degrade-214733

    Le gouvernement a demandé à BFMTV que ses journalistes ne portent de masque dans la rue pour faire des directs, sauf nécessité, afin de ne pas dramatiser une situation qui l’est déjà pour beaucoup de Français

    #Coronavirus #CarnetDunConfiné #médias

  • Présidentielle américaine : les candidats vous traquent jusque sur votre smartphone – International | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/wsj/presidentielle-candidats-vous-traquent-jusque-votre-smartphone-200168

    Le ciblage des électeurs est devenu plus intrusif avec les données de localisation que les applications peuvent transmettre à partir des téléphones cellulaires Lorsque Donald Trump est monté sur scène le mois dernier à Fayetteville, en Caroline du Nord, pour soutenir Dan Bishop, le candidat républicain à une élection pour un siège au Congrès, des milliers de personnes étaient présentes au meeting. M. Bishop cherchait leurs voix. Mais un autre groupe de républicains était, pendant ce temps-là, en train (...)

    #algorithme #smartphone #géolocalisation #élections #religion #data #DataBrokers #profiling (...)

    ##publicité

  • Le géant BlackRock veut s’étendre en Chine et veut s’allier à Tencent – Economie | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/wsj/geant-blackrock-veut-s-etendre-en-chine-veut-s-allier-a-tencent-199454

    Le gestionnaire de fonds new-yorkais vise une présence plus importante en Chine Explorant les possibilités pour renforcer sa présence en Chine, BlackRock, le plus grand gestionnaire de fonds au monde, a eu, au cours des derniers mois, des discussions avec le géant chinois de l’Internet, Tencent, selon une source proche du dossier. D’après cette source, les discussions préliminaires avec Tencent ont porté sur la façon d’adapter les outils et les modèles de BlackRock à la construction de portefeuilles (...)

    #BlackRock #algorithme #Aladdin #technologisme #bénéfices #finance

  • GAFA : enquête sur le « capitalisme de surveillance » – Economie | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/economie/gafa-enquete-capitalisme-surveillance-179309

    Dans son livre L’Age du capitalisme de surveillance (Public Affairs Books, non traduit), Shoshana Zuboff, ancienne professeure à la Harvard Business School, décrypte de manière inédite et avec un regard alarmé la domination des géants du numérique. L’industrie de la data impose un changement de paradigme dans les mécanismes capitalistes et l’économie de marché. C’est un pavé dans la mare de la Silicon Valley. Un livre de 700 pages publié fin janvier aux Etats-Unis. Dans cet essai retentissant, Shoshana (...)

    #Apple #Google #Microsoft #Amazon #Facebook #Netflix #Snapchat #YouTube #algorithme #smartphone #consentement #domination #fiscalité #prédiction #addiction #data #BigData #bénéfices #GAFAM #profiling #santé (...)

    ##fiscalité ##santé ##surveillance

  • « Nightingale » : le projet secret de Google pour collecter des données médicales – Economie | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/wsj/nightingale-projet-secret-google-collecter-donnees-medicales-202704

    Google s’est associé avec l’un des plus grands réseaux de soins de santé des Etats-Unis dans le cadre d’un projet visant à recueillir et analyser les renseignements médicaux personnels détaillés de millions de personnes dans 21 Etats. Ce plan, dont le nom de code est « Projet Nightingale », semble être le plus grand jamais mis en œuvre par un géant de la Silicon Valley afin de prendre pied dans l’industrie des soins de santé via le traitement des données médicales des patients. Amazon, Apple et Microsoft (...)

    #Ascension #Google #Alphabet #Microsoft #Amazon #GoogleCloud #algorithme #bracelet #Fitbit #domination #BigData #data #Nightingale (...)

    ##santé

  • Enquête : comment Google collecte les données médicales des Américains – Economie | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/wsj/enquete-comment-google-collecte-donnees-medicales-americains-208360

    L’entreprise a conclu des accords qui lui donnent accès à des banques de données sur les patients. « Nous voulons être utiles », explique le géant de la recherche Il y a environ un an, Google a fait une offre exceptionnellement généreuse à Cerner, une société de données médicales. Cerner s’entretenait alors avec différents géants de la Silicon Valley, car il cherchait un fournisseur de stockage pour ses 250 millions de dossiers médicaux — l’une des plus grandes bases de données sur les patients aux (...)

    #Alphabet #DeepMind #Google #Amazon #Google_Health #HealthDataHub #BigData #data #datamining #marketing #législation #Nightingale #profiling #publicité (...)

    ##publicité ##santé

  • L’interview choc de Gabriel Matzneff confronté en 1993 à ses pratiques pédophiles par la RTBF
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-interview-choc-de-gabriel-matzneff-confronte-en-1993-a-ses-pratiques-p

    C’était en 1993 à une époque où le milieu littéraire français avait encore bien du mal à dénoncer les activités pédophiles de Gabriel Matzneff, décrites en détail dans plusieurs de ses ouvrages. Dans le cadre d’une vaste enquête sur la pédophilie, une équipe de l’émission « Au nom de la loi » de la RTBF décidait de se rendre à Paris pour confronter l’auteur à ses agissements.

    Les amitiés particulières de Gabriel Matzneff avec l’extrême droite – Politique | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/politique/amities-particulieres-gabriel-matzneff-l-extreme-droite-207230

    « Mais il est faux de réduire la pédophilie militante à un mouvement gauchiste ; elle se caractérise par une transversalité politique allant jusqu’aux anti-68 les plus durs », souligne le sociologue Pierre Verdrager. L’extrême gauche pro-pédophilie gommait l’écart d’âge au nom du libre arbitre et de la maturité sexuelle des enfants ; l’extrême droite pédophile, au contraire, exalte leur inégalité, la relation d’autorité et de domination, sur fond de références culturelles grecques ou celtes.

    Matzneff baigne dans cet univers. Son proche ami Alain de Benoist, figure de proue de la Nouvelle Droite, déplorait dans sa revue Eléments que la préférence pour « le commerce charnel des très jeunes personnes » suffise à faire passer Matzneff pour « le Diable dans le Landerneau parisien ». Il loue sa « passion des fesses fraîches » qu’il juge bien plus bénéfique aux enfants que « leur vie familiale et scolaire ». D’autres figures de l’extrême droite défendront Matzneff, comme Alain Soral, idéologue star des complotistes antisémites, expliquant avoir fréquenté une femme qui a été « la maîtresse » de l’écrivain lorsqu’elle avait 14-15 ans.

    • Le véritable tournant s’opère dans les années 1990. La France découvre le vrai visage de la pédophilie avec l’affaire Marc Dutroux dans la Belgique voisine. « Avec Matzneff et compagnie, on a une sorte de ’glamourisation’ du câlin enfantin, des amours enfantines. C’est chic, c’est joli, c’est la nymphette, les égéries d’Hamilton… On est dans une esthétique qui existe dans la société », affirme Virginie Girod. L’affaire Dutroux dévoile une toute autre facette de la pédophilie : « On a pour la première fois une affaire de mœurs épouvantable, d’un homme qui kidnappe les petites filles, les séquestre, les viole et les assassine. »

      C’est la fin de l’illusion d’un hypothétique consentement, on se rend compte qu’autour de la pédophilie, il y a tous les actes de la criminalité.
      Virginie Girod, docteure en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité

      Désormais, il devient impensable pour la société de défendre la pédophilie. Le terme « pédophile » est employé dans le langage courant et aujourd’hui, il est peu à peu remplacé par celui de « pédocriminel », « on rajoute à la charge morale du crime pour bien signifier qu’on ne laisse plus passer ces pratiques socialement », conclut Virginie Girod.

      https://seenthis.net/messages/817814#message818752
      https://www.franceculture.fr/societe/quand-des-intellectuels-francais-defendaient-la-pedophilie

    • Le parquet de Paris ouvre une enquête pour viols sur mineur contre Gabriel Matzneff
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/01/03/le-parquet-de-paris-ouvre-une-enquete-pour-viols-sur-mineur-contre-gabriel-m

      Si les faits sont prescrits, le parquet de Paris a décidé de se saisir de l’affaire dans le cadre d’une « enquête d’initiative ». La politique du parquet de Paris, mise en place il y a quelques années quand François Molins en était le procureur, est de systématiquement ouvrir une enquête sur des faits de viol ou d’agression sexuelle sur mineur, même si les infractions sont prescrites.

  • Comment les Gafam sont devenus, en dix ans, des puissances impériales – Economie | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/wsj/comment-gafam-sont-devenus-en-dix-ans-puissances-imperiales-206796

    Un bon résumé des conséquences de la concentration des géants de l’internet sur la confiance dans ce réseau

    Le tournant de la perception du public à l’égard des entreprises de la tech s’est produit en 2016, dans le sillage du référendum britannique sur le Brexit et de la présidentielle américaine, explique Margaret O’Mara, professeur d’histoire à l’université de Washington. Les autorités américaines sont arrivées à la conclusion que la Russie s’est ingérée dans les élections aux Etats-Unis en déversant des éléments de propagande sur les réseaux sociaux. Moscou est également accusée d’avoir joué un rôle similaire dans le référendum sur le Brexit.

    « On s’attendait à ce que ces entreprises aient le contrôle de leurs créations », note le professeur O’Mara. « Maintenant, cela ressemble davantage au monstre de Frankenstein. » Facebook, YouTube de Google et Amazon ont permis une croissance sans entrave de leurs plateformes depuis si longtemps qu’elles sont devenus difficiles à surveiller.

    Les sentiments des Américains à l’égard des entreprises de la tech ont changé de manière notable ces dernières années. Un sondage du Pew Research Center de juillet a montré que les adultes américains les classent au deuxième rang - derrière les églises et les organisations religieuses - pour leur impact positif sur le pays. Mais le pourcentage de ceux qui sont de cet avis cette année n’était que de 50 %, contre 71 % en 2015. Quant à ceux estimant que les entreprises de la tech ont un impact négatif, ils sont passés de 17 % à 33 %.

    Figurant au rang des plus grandes inquiétudes, Facebook a été utilisé pour diffuser des fakes news et des théories conspirationnistes, promouvoir le génocide et diffuser en direct une fusillade de masse en Nouvelle-Zélande.

    YouTube fait face à plusieurs des mêmes critiques. Il a construit des algorithmes conçus pour maximiser le « temps de visionnage » qui ont également aidé les théoriciens du complot à se constituer une audience massive. Fin 2016 et début 2017, son créateur de contenu numéro un, Felix « PewDiePie » Kjellberg, a diffusé à plusieurs reprises des images nazies et du contenu antisémite à ses plus de 50 millions d’abonnés à l’époque. Il a même été célébré par le principal site web néo-nazi. M. Kjellberg disaient à l’époque que ces contenus n’étaient qu’une « blague ».

    L’énorme main-d’œuvre contractuelle embauchée par les entreprises a eu du mal à suivre le rythme du volume de contenu violent, pornographique et autre contenu illégal qui est uploadé chaque minute.

    Dans le même temps, les entreprises sont critiquées pour leur pouvoir de déterminer ce que nous voyons et ne voyons pas.

    « Ces individus ne devraient pas décider quels discours sont autorisés dans le monde », pense Zeynep Tufekci, une professeure de l’Université de Caroline du Nord qui étudie l’impact de la technologie sur la société. Elle les décrit comme des « entités souveraines de facto » étant donné leur échelle massive, et rappelle comment, chez Facebook et Alphabet, la prise des décisions revient en ultime ressort à leurs fondateurs. Mark Zuckerberg, chez Facebook, dirige son empire par le biais du contrôle des actions, tout comme Larry Page et Sergey Brin chez Alphabet, bien que ces deux derniers aient récemment abandonné leurs postes de dirigeants.

    #Internet #Fake_news #Censure #Désamour #Médias_sociaux

  • Macron dans « Valeurs actuelles » : l’interview qui a tétanisé l’Elysée – Politique | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/politique/macron-dans-valeurs-actuelles-l-interview-qui-a-tetanise-l-elysee-201997

    Démission. Mais en coulisses, la panique grandit lorsqu’une première version de l’interview commence à circuler. Des députés en reçoivent des échos dans des boucles Telegram de La République en marche... Emmanuel Macron s’épanche, sans filtre. Sur la forme, on y lit des propos peu châtiés du président de la République. Julien Odoul, l’élu RN qui s’en prend à une femme voilée ? « Il s’est fait baiser », lâche-t-il dans l’A330, suggérant que la mère de famille était militante. Sur le fond, il qualifie Eric Zemmour d’homme « intelligent » (contacté, Louis de Raguenel, rédacteur en chef de Valeurs actuelles, refuse de confirmer ces propos).

    Catastrophé, le conseiller communication du Président, Joseph Zimet, confie alors à plusieurs interlocuteurs songer à démissionner – il dément aujourd’hui ces propos rapportés de sources concordantes à l’Opinion.

    Pour ce moment de confidences, le Président avait accepté l’idée qu’il n’y ait pas de relecture par son équipe, une pratique pourtant usuelle dans ce type d’exercice médiatique. Ces termes de l’échange avaient été négociés en amont entre l’hebdomadaire et le conseiller communication. « C’est OK, vous pouvez tout prendre », confirme Emmanuel Macron lui-même au journaliste invité à bord, Louis de Raguenel. L’accord présidentiel est répété une fois l’enregistreur allumé. Ils sont trois à disposer de cette bande sonore de 41 minutes : l’interviewer, le directeur de la rédaction Geoffroy Lejeune et son numéro 2, Tugdual Denis. Pas l’Elysée.

    A la lecture de la première version, l’entourage présidentiel change d’avis. Selon nos informations, il sollicite une trentaine de modifications, que l’on retrouve dans l’édition parue jeudi.

    • Castaner affolé, à la manoeuvre ! :)))
      s’inquiète que l’enregistrement soit diffusé, voire monnayé...

      Il y a 3 enregistrements de cette #InterviewDeLaHonte. Il y a donc beaucoup de chance qu’une fuite arrive et nous fasse découvrir les vrais propos de Macron !
      Nos découvrirons alors un Macron brutal, vulgaire et indigne de la fonction présidentielle, un Macron d’extrême-droite !

  • #Politique : sécurité intérieure & maintien de l’ordre
    |> Comment le ministère de l’Intérieur veut s’adapter à la « subversion violente »
    |+|> cas pratiques ce week-end : comment la #Police maintient, non pas l’ordre, mais la terreur.

    Tout d’abord, lecture de l’article de Jean-Dominique Merchet [qui prépare] L’Opinion : https://www.lopinion.fr/edition/politique/comment-ministere-l-interieur-veut-s-adapter-a-subversion-violente-198969

    A la menace terroriste est donc venue s’ajouter celle de la « subversion violente ». C’est dans ce contexte décrit par Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, que se prépare le Livre blanc sur la #sécurité_intérieure. Annoncé en juin dernier par le Premier ministre, ce document devrait être rédigé d’ici à la fin de l’année et servir de base à une loi de programmation. Le précédent livre blanc sur la « sécurité publique » date de 2011, alors qu’un autre, spécifiquement consacré à la lutte contre le terrorisme remonte à 2006. En plein effort doctrinal, comment l’exécutif aborde-t-il la « sécurité intérieure » ?

    La lecture de l’article fait froid dans le dos mais pour qui a suivi de près l’évolution du #maintien_de_l'ordre ces dernières années et la mutation de ces 3 derniers mois, rien de vraiment surprenant... hélas. Le scandale des #violences_policières, le nombre astronomique de blessures graves du mouvement des #gilets_jaunes a obligé les décideurs politiques à trouver une parade. Oui mais voilà, ils sont dans une panique totale d’une révolte qui les vire du pouvoir et au vu des choix d’orientation politique d’extrême-centre du président des riches, on ne saurait donner tord à ceux qui les font flipper. Ainsi donc au fur et à mesure, les #violences_judiciaires faisant beaucoup moins parler d’elles, c’est vers une répression à deux vitesses que souhaite s’orienter le pouvoir en place, et l’expérience du #G7 semble avoir conforté leur choix : arrêter préventivement, même avec des dossiers vides, même avec la plus parfaite mauvaise foi, des cibles connues ou totalement inconnues, et, ils imaginent, paralyser ainsi les "fomentateurs" de révolte. Un passage dans l’article est particulièrement significatif :

    « Nous avons modifié nos modes d’action opérationnels en un temps record, mais nous devons finaliser la doctrine dans les semaines qui viennent ». Un séminaire de travail sur le « schéma national du maintien de l’ordre » a eu lieu en juin place Beauvau, mais peu de voix critiques y avaient été conviées. Depuis lors, le sociologue de la police Sebastian Roché, qui plaide pour une politique alternative de « désescalade », s’est même vu retirer son cours à l’Ecole des commissaires… Le ministère de l’Intérieure ne manque pourtant pas de plaider pour « la concertation la plus large possible. »

    Ainsi donc ce samedi on apprend deux évènements qui font penser que ce nouvel ordre du maintient est acté :

    – à #Toulouse des observateurs de la LDH se font charger, puis prennent une pseudo leçon de loi par [le préfet ?] parce que l’un d’eux a voulu ramasser un projectile d’arme policière que les avait touchés. C’est la troisième fois qu’ils se font ainsi malmener :
    https://twitter.com/Maxime_Reynie/status/1177984007386140674 + chez @gonzo : https://seenthis.net/messages/804242
    Communiqué de la #LDH : https://www.ldh-france.org/agressions-policieres-contre-des-observations-citoyennes-ca-suffit

    – à #Montpellier, c’est Ian B. de Desarmons-les, collectif contre les armes de la police, qui se fait arrêter pour la deuxième fois alors qu’il devait faire une conférence le soir même sur les armes de la police. A cette heure, il n’y a toujours pas de nouvelles.
    https://twitter.com/ValKphotos/status/1178342218895171586
    Pour mémoire, la fois précédente : https://desarmons.net/index.php/2019/03/30/ianb-revient-plus-precisement-sur-son-arrestation-des-25-et-26-mars-2019-

    Pendant ce temps, le CM du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police s’amuse à titiller @davduf / David Dufresne, tranquilou : https://twitter.com/davduf/status/1178376236395089920 , le syndicat Alliance fait des communiqués auxmenaces à peine voilées : https://twitter.com/davduf/status/1178285515730239488 & https://twitter.com/ValKphotos/status/1178294536155611142 et Linda Kebbab continue de se lâcher avec désormais une photo de profil des plus explicites : https://twitter.com/LindaKebbab/photo

    Bref : #ça_pue !

  • Nouvelle-Zélande : à Christchurch, un attentat islamophobe – International | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/international/nouvelle-zelande-a-christchurch-attentat-islamophobe-181024

    Lorsque, le 27 octobre 2018, un extrémiste de droite tue 11 personnes dans une synagogue de Pittsburgh (Etats-Unis), la France avait condamné, par un tweet d’Emmanuel Macron, « un acte odieux d’antisémitisme ». Vendredi matin, après l’attaque terroriste contre deux mosquées de Christchurch (Nouvelle-Zélande), la France, via un communiqué du Quai d’Orsay, condamne un « odieux attentat ». Sans plus. Ce n’est pas suffisant.

    En France, le mot islamophobie suscite, il est vrai, polémiques et malaises. L’intellectuel Pierre-André Taguieff y voit par exemple « un mot qui tue », Pascal Bruckner « un racisme imaginaire », alors qu’Élisabeth Badinter assure qu’« il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe » en critiquant l’islam.