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  • « Emma Watson et le féminisme : son discours pourrait convaincre le pire des machos »

    https://enuncombatdouteux.blogspot.com/2018/08/emma-watson-et-le-feminisme-son.html

    « C’est une question de liberté.Je veux que les hommes prennent le flambeau. Afin que leurs filles, sœurs et mères puissent être libres de tout préjugé,

    mais qu’aussi leurs fils aient la permission d’être vulnérables et humains – réclamant ces parties d’eux-mêmes qu’ils ont abandonnées, et ce faisant, devenant une version plus complète et vraie d’eux-mêmes. »

    https://youtu.be/YXyv32RRGgk

    Les esprits à conquérir sont ceux des hommes. Il ne sert à rien de les culpabiliser, cela ne servirait qu’à leur faire peur. Et à activer leurs défenses.

    Emma Watson adopte une stratégie beaucoup plus fine : les rassurer. Je suis avec vous :

    « Je suis ambassadrice depuis 6 mois. Plus j’ai parlé de féminisme, plus j’ai réalisé que la lutte pour les droits des femmes est trop souvent devenu synonyme de haine des hommes. Et s’il y a une chose dont je suis certaine, c’est que cela doit cesser. »

    Pour dire la conviction, la diction vient à l’appui des mots, lente, scandée : « ce-la-doit-ces-ser ».

    Elle rappelle la définition du féminisme :

    « La croyance que les hommes et les femmes doivent jouir des mêmes droits et des mêmes opportunités. »

    Elle adopte la même stratégie – la seule payante à vrai dire – que les grands avocats de la cause des noirs, confrontés au même type de peur, celle des blancs, qu’il fallait rassurer avant de poser l’exigence d’égalité.

    Nelson Mandela, 1964 :

    « Je me suis battu contre la domination blanche. Je me suis battu contre la domination noire. »

    Elle sait et dit que le mot est « impopulaire ». Alors elle, elle continue de tendre la main même à ceux que son plaidoyer pour le féminisme n’aurait pas convaincus :

    « Et si vous détestez toujours le mot, dites-vous que ce n’est pas le mot qui est important, mais l’idée et l’ambition derrière lui. »

    Mais si, les mots comptent et agissent sur le réel. Emma Watson le sait si bien qu’en réalité, elle vient d’attribuer au mot « féminisme » la place d’honneur d’une grande campagne consensuelle de l’ONU.

    Par ce mot, prononcé par une jeune actrice universellement admirée, répété à une tribune universelle, elle a fait franchir un nouveau pas à la cause des femmes.