La une du journal (Le Monde du 8 ou 9 août 2018) : tout un concentré d’histoire moderne : Budget : la faiblesse de la croissance contrarie les plans du gouvernement. Et ses quatre sous-titres tels une séquence à la pédagogie parfaite : 1/La hausse du PIB au premier semestre est inférieure aux prévisions sur lesquelles l’exécutif avait calculé son budget (c’est le même air depuis presque cinquante ans maintenant, je le dis pour ceux qui débarquent) 2/la baisse des recettes fiscales fragilise l’objectif fixé par le candidat Emmanuel Macron d’une réduction des déficits publics (qui serait assez stupide pour croire que de tels objectifs sont donnés pour être atteints, si ce n’est même visés ?) 3/ « Notre ambition est intacte » affirme Matignon, sans préciser quelles dépenses de l’Etat sont affectées à la rentrée (le pire étant sans doute que le premier sinistre se croit tellement fort) 4/ l’opposition de gauche s’attend à l’annonce de nouvelles coupes franches sans le domaine social (qui sont en fait prévues depuis le début, les réalisant le premier ministre aura beau jeu de se vanter de parvenir à l’équilibre de son budget en dépit d’une croissance faible).
Quarante-cinq ans que cela dure. Ils auraient tort de s’en priver.
Et après cela je suis vraiment parti en vacances, je n’ai plus lu le journal