Un “gène zombi” protège l’éléphant du cancer

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  • Un “gène zombi” protège l’éléphant du cancer

    https://www.gurumed.org/2018/08/16/un-gne-zombi-protge-llphant-du-cancer

    Pendant des années, les scientifiques ont essayé de comprendre pourquoi les éléphants ne sont pas touchés par le cancer. De nouvelles recherches suggèrent que leur étonnante capacité consiste à ressusciter un gène et à lui confier la tâche de tuer les cellules.

    Des expériences menées par des chercheurs de l’Université de Chicago ont finalement dévoilé le mécanisme derrière cette étrange capacité du pachyderme à éviter les tumeurs, ce qui nous aide à mieux comprendre une énigme connue sous le nom de paradoxe de Peto.

    Voici comment cela se passe : plus un animal a de cellules, plus il devrait avoir de chances de développer une tumeur. Au sein d’une espèce donnée, cela semble être vrai. Les races de grands chiens semblent avoir une plus grande prédisposition au cancer que les races plus petites, par exemple. Mais lorsque l’on compare des animaux d’espèces différentes, ce concept tombe à l’eau. Il n’y a aucune corrélation entre le volume du corps d’un animal ou sa durée de vie relative et le risque d’apparition d’un cancer parmi toutes ces cellules.

    Les éléphants en sont un exemple typique. En 2015, des chercheurs ont estimé que leur taux de mortalité par cancer était d’un peu moins de 5 %, contre 11 à 25 % pour le corps humain. Cette étude a également trouvé un indice potentiel concernant la superpuissance anticancéreuse de l’éléphant sous la forme d’un gène appelé P53. Comme la plupart des gènes anticancéreux, il fabrique un produit qui détecte les dommages causés par l’ADN et indique à la cellule de le réparer ou de fermer boutique.

    La plupart des mammifères ont 2 copies du gène. Les éléphants en ont 20, ce qui suggère qu’ils sont bien préparés à repérer la menace du cancer à un stade précoce et à agir.