• Le boom des logements vacants continue – Centre d’observation de la société
    http://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/logement-modevie/le-boom-des-logements-vacants.html

    L’information ne va pas faire plaisir à tous ceux qui n’arrivent pas à trouver où se loger : le nombre de logements vacants a progressé de 1,9 à 3 millions entre 2006 et 2019 – une hausse de 55 % – selon les données du recensement de l’Insee. Leur part dans l’ensemble du parc de logements est passée de 6 à 8,4 %.

    #logement #propriété_privée

    • J’ai quitté y’a trois ans un 40m2 en me fâchant vivement avec le couple de propriétaires qui n’ont pas respecté le contrat ni les promesses qu’ils m’avaient faites. Bon, faut dire que si le plafond m’était tombé dessus c’est parce que je faisais cuire des patates sans couvercle, les chiottes qui fuyaient c’était aussi parce que je tirais trop fort au lieu de pousser, les parpaings sans isolant, bon on fera bientôt les travaux, la terrasse de 3m2 bétonnée sur la moitié de sa surface pour mieux la partager, la porte ballante sur la rue pour mieux permettre le carnage de notre appart par les cambrioleurs, un simple retard de quelques années. Et on touchait le plafond des chambres en levant la main, bref, on a réussi à partir.
      Est curieusement apparu ensuite sur la façade un grand tag « marchands de sommeil » qui a refusé d’être effacé pendant quelques mois. On n’était pas les seuls à leur en vouloir ceci dit.
      C’est sur que maintenant qu’il n’y a plus de locataires depuis trois ans (j’ai une copine qui vit à côté) ils ne peuvent plus raconter qu’ils n’ont pas de sous, ni le compte des charges, ni dénoncer quiconque à la CAF qui leur remboursait pourtant avec mon aide une part conséquente du crédit de leur maison principale type « Mon Oncle de Tati ».
      Bon, ok, je les déteste ces enflures de petits capitalistes de merde qui spéculent sur des taudis, mais pire que tout c’est bien la politique du #logement en france qui est pourrie.

    • @touti Il nous a fallu un recommandé AR pour que le nôtre se résigne à faire venir le plombier pour «  expertise  »  : l’eau giclait du mur depuis une semaine, on avait les pieds dans l’eau. Le plombier a pété le mur et révélé qu’une ancienne soudure avait lâché à l’intérieur du mur. Le proprio, les yeux exorbités  : «  c’est parce qu’ils ferment le robinet trop fort  !  ».

      Le plombier l’a envoyé chercher un truc dehors, puis nous a dit qu’il était choqué par la situation, qu’il n’avait jamais vu quelqu’un se permettre d’aussi mal se comporter et qu’il était de notre côté.

      C’était un pote au proprio, lequel a la réputation d’être gentil et serviable. Sauf que la relation proprio-locataire est une relation de domination et que le type défoule sur nous tout ce qui lui est refusé par la socialisation normale (où il est majoritairement considéré comme gentil, mais un peu limité, donc plutôt très dominé, d’où ses excès de flagornerie et serviabilité).

  • A qui profite la hausse des loyers ? – Centre d’observation de la société
    http://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/logement-modevie/a-qui-profite-la-hausse-des-loyers.html

    En trente années, le résultat brut courant (le profit une fois leurs charges 4 déduites) des bailleurs privés, a été multiplié par 4,7 soit 2,6 fois plus que l’inflation. Il est passé de 5 à 23,7 milliards d’euros. Si on enlève la hausse des prix, les bailleurs ont gagné 14,7 milliards d’euros ce qui représente 5 400 euros par an et par propriétaire. La hausse a été encore plus forte pour les bailleurs HLM qui ont multiplié par 5,3 leur résultat, soit 5,6 milliards inflation déduite.

    En 2013, au total chaque propriétaire bailleur a retiré environ 8 800 euros de gain de ses placements locatifs, une fois les charges payées. Louer un logement rapporte un peu plus de 3 000 euros par an dans le secteur privé, 4,4 fois plus qu’en 1984. Ceci sans compter une éventuelle plus value au moment de la revente. La surprise, c’est que ce résultat par logement a été multiplié par dix dans le secteur social : les loyers du parc HLM ont progressé bien plus vite que les charges.

    Une partie difficile à mesurer de la hausse des loyers est la conséquence des efforts de rénovation supportés par les propriétaires ou sont dus au fait que les nouveaux logements sont plus confortables, mieux isolés. Pour partie aussi, cette charge traduit une redistribution du revenu de ménages souvent jeunes vers les bailleurs privés plus fortunés et plus âgés, ou aux organismes HLM. Plus clairement, une partie de la population française s’est enrichie en devant propriétaire et en louant au prix fort des logements. De leur côté, les HLM ne redistribuent pas leurs éventuels bénéfices. Une partie de l’effort de rénovation urbaine entrepris à partir de 2005 a été financée par les locataires du secteur social eux-mêmes sans qu’on en parle souvent. En outre, depuis plusieurs années, la mission interministérielle d’inspection du logement social critique le niveau de certaines rémunérations des dirigeants des organismes du secteur du logement social (rapports 2012 et 2013).

  • Dépenses contraintes : le poids du logement
    http://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/logement-modevie/depenses-contraintes-le-poids-du-logement.html

    La part des dépenses contraintes dans le revenu des ménages est passée de 12 % dans les années 1960 à près de 30 % en 2017, selon l’Insee. Ces dépenses comprennent les frais de logement, les assurances et services financiers, les dépenses de télécommunications et télévision, ainsi que les frais de cantine scolaire 1. La hausse a surtout eu lieu par paliers, dans les années 1960, 1980 et à la fin des années 2000.

    Les niveaux de vie ont augmenté nettement en France jusqu’à la fin des années 2000. Le niveau de vie médian a été multiplié par deux depuis les années 1970, une fois l’inflation déduite. Une partie de cette hausse a été affectée à des postes que l’on ne peut guère modifier facilement. Cela ne veut pas dire qu’on ne vit pas mieux. Ces dépenses sont contraintes, mais elles financent l’accès à des biens et services qui améliorent le quotidien : les logements sont de meilleure qualité, on est mieux couvert par des assurances, on peut communiquer partout à tout moment (téléphone mobile), etc.

    Le problème des dépenses contraintes, c’est surtout que logement plombe le pouvoir d’achat. La part des assurances a augmenté dans les années 1970 et 1980 pour atteindre 6 % des revenus, puis elle est revenue à 3,5 %. Celle de la télévision et des télécoms s’est accrue jusque 3 % à la fin des années 2000, mais est retombée à 2,2 % en 2017 avec l’effet de la baisse des forfaits de téléphonie mobile. En revanche, les dépenses de logement n’ont quasiment jamais cessé de s’élever, de 10 à 23 %, du fait de la hausse des loyers mais aussi de l’électricité et du gaz ou de l’ensemble des autres charges. Cette progression correspond pour partie à une amélioration de l’habitat mais aussi à un enrichissement des bailleurs : à qualité équivalente, les loyers ont augmenté.