• Dépenses contraintes : le poids du logement
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    La part des dépenses contraintes dans le revenu des ménages est passée de 12 % dans les années 1960 à près de 30 % en 2017, selon l’Insee. Ces dépenses comprennent les frais de logement, les assurances et services financiers, les dépenses de télécommunications et télévision, ainsi que les frais de cantine scolaire 1. La hausse a surtout eu lieu par paliers, dans les années 1960, 1980 et à la fin des années 2000.

    Les niveaux de vie ont augmenté nettement en France jusqu’à la fin des années 2000. Le niveau de vie médian a été multiplié par deux depuis les années 1970, une fois l’inflation déduite. Une partie de cette hausse a été affectée à des postes que l’on ne peut guère modifier facilement. Cela ne veut pas dire qu’on ne vit pas mieux. Ces dépenses sont contraintes, mais elles financent l’accès à des biens et services qui améliorent le quotidien : les logements sont de meilleure qualité, on est mieux couvert par des assurances, on peut communiquer partout à tout moment (téléphone mobile), etc.

    Le problème des dépenses contraintes, c’est surtout que logement plombe le pouvoir d’achat. La part des assurances a augmenté dans les années 1970 et 1980 pour atteindre 6 % des revenus, puis elle est revenue à 3,5 %. Celle de la télévision et des télécoms s’est accrue jusque 3 % à la fin des années 2000, mais est retombée à 2,2 % en 2017 avec l’effet de la baisse des forfaits de téléphonie mobile. En revanche, les dépenses de logement n’ont quasiment jamais cessé de s’élever, de 10 à 23 %, du fait de la hausse des loyers mais aussi de l’électricité et du gaz ou de l’ensemble des autres charges. Cette progression correspond pour partie à une amélioration de l’habitat mais aussi à un enrichissement des bailleurs : à qualité équivalente, les loyers ont augmenté.