ACCIDENTS DE TRAVAIL Le nombre de jours d’arrêt pris par travailleur est passé de 35 à 66 entre 2017 et 2018
Le patron de Tesla, Elon Musk, compte construire une usine en Europe pour produire ses voitures électriques de luxe. Il a cité l’Alsace comme possible lieu d’implantation.
Les ouvriers de Tesla sont-ils en train de payer le rythme imposé pour augmenter la production ? Les employés de l’usine de Fremont (Californie) ont pris deux fois plus d’#arrêts_de_travail (pour blessures et maladies) en 2018 que l’année précédente, révèle Bloomberg relayé par Numerama ce mercredi.
Le média américain compte aussi bien les arrêts maladie que les congés sans solde. Dans cette usine, le nombre total de jours chômés a triplé, de 7.619 en 2017 à 22.454 jours 2018, selon un rapport officiel de Tesla transmis à l’Administration de la sécurité et de la santé au travail (OSHA). Les effectifs ayant augmenté de 30%, le nombre de jours chômés par employé a doublé, passant de 35 à 66 jours par an.
Aucun mort, souligne Tesla
Tesla a défendu ces chiffres, estimant que l’arrivée du très attendu Model 3 a bouleversé le rythme de travail. « Il y avait donc beaucoup plus d’heures travaillées, plus de personnel de production et plus de risque d’incidents », souligne Laurie Shelby, du service dédié à l’environnement de #travail, à la santé et à la sécurité chez Tesla. Selon elle, le chiffre le plus important est « celui des victimes, et chez nous, il est de zéro ».
Les deux tiers des incidents sont liés à des traumatismes physiques à cause de la répétition des tâches : blessures au cou, dos, aux épaules dans les poignets et les mains. Pour pallier ce problème, Tesla a imaginé un programme spécifique. A leur retour au travail après un arrêt, les employés changent ainsi de poste, afin de ne pas sursolliciter la partie du corps qui a été blessée.