Sommet des Non-Alignés : Ban Ki-moon est arrivé à Téhéran

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  • Sommet des Non-Alignés : Ban Ki-moon est arrivé à Téhéran - Libération
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    Les Etats-Unis et Israël ont exprimé des réserves sur cette visite, qui donne du relief à un événement diplomatique largement exploité par l’Iran pour tenter de rompre l’isolement dans lequel les Occidentaux cherchent à le confiner en raison de son programme nucléaire controversé.

    M. Ban a toutefois décidé de se rendre à Téhéran pour « transmettre les inquiétudes et les attentes de la communauté internationale sur des sujets sur lesquels il est urgent de coopérer et de progresser, à la fois pour la stabilité régionale et pour le bien-être du peuple iranien », a expliqué un porte-parole de l’ONU, Farhan Haq.

    Comme "les occidentaux" deviennent vite "la communauté internationale", est-ce à dire que les pays présents au sommet des Non-alignés comptent pour du beurre ?

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    Sommet des non-alignés : l’Iran pas si isolé ?
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120828.OBS0622/sommet-des-non-alignes-l-iran-pas-si-isole.html

    En organisant le 16ème sommet du mouvement des non-alignés à Téhéran, l’Iran veut montrer qu’il a encore de l’influence. Est-ce vraiment le cas ?

    Yann Richard - Pourquoi l’Iran se sentirait isolé ? Le pays a une influence territoriale qui s’étend de Kaboul à Damas, en passant par Bagdad, et même au-delà. Sa position est stratégique. Tous les pétroles de l’Europe centrale et du Caucase sont plus ou moins dépendants de la bonne volonté des Iraniens, soutenus par les Russes.

    L’Iran n’a jamais cessé d’avoir de bonnes relations avec la Chine, la Russie, le Brésil, le Venezuela et d’autres pays d’Amérique du Sud. Cette rencontre à Téhéran montre bien que le gouvernement iranien parvient malgré son isolement par les grandes puissances occidentales, à entretenir de nombreuses relations avec d’autres pays. Je ne pense pas que les Iraniens se sentent acculés.
    (...)
    Cette conférence démontre-t-elle que les cartes géopolitiques sont en train d’être redistribuées comme veut le faire croire Téhéran ?

    – Le monde est en train de se reconstituer autour de deux blocs qui sont hostiles l’un à l’autre : le bloc saoudien et le bloc iranien. Je pense qu’actuellement les Iraniens et les Russes misent sur une résistance du régime de Bachar al-Assad. Les deux pays ne veulent pas perdre cette continuité territoriale qui va jusqu’à la Méditerranée qui est pour eux très importante.

    Malheureusement, j’ai l’impression, après avoir écouté le discours de François Hollande devant les ambassadeurs lundi soir, que nous fonçons dans une logique anti-iranienne complètement stupide sans voir que l’alliance exclusive avec l’Arabie Saoudite est une impasse. Quand on voit les nombreux salafistes qui sont à Damas, c’est terrible. Le danger pour Israël ne viendra pas de Téhéran mais de Damas...

    Notre intérêt, si nous voulons maintenir un équilibre dans la région, ce serait au minimum de tenir compte de l’influence de l’Iran.