Hiring “Europeans Only” is Wrong

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  • Collecte de fonds organisée par Jamie Furniss : Hiring “Europeans Only” is Wrong
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    Les petits arrangements de l’administration française... Edifiant !

    L’année dernière j’ai été recruté dans un centre de recherche français à Tunis, après audition par une commission scientifique, pour réaliser un projet sur les déchets et le recyclage.

    Quatre mois après mon recrutement, j’ai été congédié. Le motif donné par l’administration était ma nationalité canadienne.

    J’étais un peu étonné.

    Ni l’annonce, ni la fiche de poste, ni les « Conditions de recrutement à l’étranger » publiées sur le site internet du ministère responsable, « Transparence », ne faisaient état d’une quelconque condition de nationalité.

    En plus, afin d’éviter les faux espoirs j’ai souhaité, avant de candidater, de me faire confirmer mon éligibilité. La personne référente pour le poste m’avait répondu par écrit que « votre nationalité ne vous empêche pas de candidater ».

    Par ailleurs, la nationalité du candidat figure sur la première page du dossier de candidature et une copie d’une pièce d’identité (mon passeport canadien) doit impérativement figurer en annexe du dossier. Ma nationalité était donc parfaitement connue de l’administration depuis le début du processus.

    La décision de me congédier est intervenue après que j’aie déjà pris toutes mes dispositions afin d’accepter ce poste qui m’obligeait à changer de pays de résidence durant une période de deux à quatre ans. J’avais déjà emballé mes affaires, résilié mon bail résidentiel et pris un congé sans solde (irrévocable en raison de l’embauche de mon remplaçant en CDD) afin d’accepter le nouvel emploi.

    Le mutisme absolu de l’administration face à cette situation dont ils étaient pourtant entièrement responsables, malgré mes très nombreuses tentatives de prise de contact par téléphone, courriels et courriers recommandés, m’a contraint à introduire une action en justice devant le tribunal administratif.

    Les services juridiques du Ministère contestent actuellement cette réclamation avec acharnement, plaidant qu’aucune personne non-européenne ne peut être recrutée par l’État français pour servir à l’étranger.

    Alors même que cette discrimination semble illégale et est attaquée devant les tribunaux, les fiches publiées récemment affirment désormais que ces postes sont ouverts exclusivement aux « candidats de nationalité française ou ressortissant d’un autre pays de l’Union européenne, de l’espace économique européen, de la Suisse ou de Monaco ».

    Cette interdiction de recruter toute personne non-européenne est non seulement injuste, mais elle ne sert ni les intérêts ni l’image de l’État français. Elle ne procure aucun avantage opérationnel ou scientifique, défavorise l’internationalisation de la science, prônée par la France, donne aux centres concernés une image anachronique et diminue leur attractivité en comparaison avec leurs paires, puisque le CNRS, l’Éducation nationale, l’IRD et les Écoles françaises à l’étranger recrutent sans condition de nationalité.