Poésies des Thang — Autres poètes connus

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  • Poésies des Thang — Autres poètes connus - Gaoshi - 高適
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    Le retour dans la montagne

    On respire un air vif et pur, et voilà que le soleil disparaît dans les froides profondeurs de ces rochers immenses.

    Je veux vous reconduire jusqu’à votre montagne ; ami, je connais maintenant votre cœur.

    Quand l’âge mûr succède à l’active jeunesse, le temps est venu de cesser la lutte et de s’appartenir à soi-même ;

    Vous avez su, je le vois, comprendre la vie, et régler la vôtre comme il faut.

    Qu’il vous plaise de marcher ou de vous reposer, rien ne vous poursuit ni ne vous arrête ;

    Sans entendre d’autre murmure que celui des sources, d’autres bruits que ceux du vent ou de la pluie,

    Vous foulez un sol toujours jonché des fruits du song ou des fleurs du cannelier.

    Les simples que vous vendez vous procurent largement de quoi subvenir à vos faibles dépenses ;

    Vous recueillez enfin ces herbes précieuses, dont les sucs puissants donnent la longévité.

    Les nuages blancs sont de gracieux compagnons qui vous exhortent à boire ;

    En quelque endroit que vous vous retiriez pour dormir, la lune brillante n’est-elle point près de vous ?

    J’emporte, moi, de cette journée, des souvenirs que ne peut effacer le sommeil ;

    Nous allons donc nous revoir en songe, car mon esprit, cherchant le vôtre, saura bien revenir ici.

    Kao-chi (Gao Shi)

    Nous venons de voir quelques productions de l’époque des Thang, dont les auteurs précédèrent Thou-fou et Li-taï-pé. Nous arrivons maintenant aux poètes contemporains de ces deux hommes célèbres. A leur tête, et par droit d’ancienneté, doit figurer tout d’abord Kao-chi.

    Né dans le Chan-toung dès la fin du VIIe siècle, il attendit sa cinquantième année pour composer des vers. Son existence avait été des plus agitées, et sa célébrité fut précédée d’une longue période de découragement. Les biographes nous le montrent tour à tour dans les situations les plus diverses, luttant contre la pauvreté durant sa jeunesse ; épris d’une comédienne qu’il suit à travers les provinces, écrivant des pièces de théâtre pour la troupe nomade dont elle fait partie ; secrétaire d’un haut personnage en mission diplomatique dans le Tibet, puis soldat, puis enfin poète en renom, acquérant, au déclin de son âge, la fortune et les distinctions qui ne manquent guère, à la Chine, de suivre les succès littéraires.

    Kao-chi fut lié d’amitié avec Thou-fou malgré la grande différence d’âge qui existait entre eux. Les Chinois vantent l’élévation de ses sentiments et la noblesse de ses expressions. Il affectionne certaines tournures antiques, qui rendent parfois ses vers très difficiles à entendre pour le lecteur européen, et, dans le choix des rimes comme dans l’arrangement des strophes, il prend assez souvent des libertés dont ses contemporains de la nouvelle école n’usaient déjà plus que fort rarement.

    Gao Shi — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gao_Shi

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