• L’écart se creuse entre les besoins et les offres de places de réinstallation pour les réfugiés

    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, s’est déclaré aujourd’hui préoccupé par l’écart croissant entre le nombre de réfugiés ayant besoin d’une réinstallation et les places offertes par les gouvernements à travers le monde.

    Dans son rapport 2019 sur les besoins prévus de réinstallation dans le monde (Projected Global Resettlement Needs 2019 report, en anglais) présenté à Genève lors de sa réunion annuelle sur le sujet, le HCR montre que le nombre de réfugiés en attente d’une solution dans des pays tiers atteindrait 1,4 million en 2019 selon les prévisions, tandis que le nombre de places de réinstallation dans le monde est tombé à seulement 75 000 en 2017. Sur la base de ces chiffres, il faudrait 18 ans pour que les réfugiés les plus vulnérables à travers le monde soient réinstallés.

    « Au Niger où je me trouvais la semaine dernière seulement, j’ai vu combien la réinstallation permet littéralement de sauver des vies et ce, grâce à un dispositif innovant qui permet d’évacuer vers le Niger des réfugiés libérés d’épouvantables conditions en Libye pour les réinstaller ensuite dans de nouveaux pays. Nous avons besoin de davantage de places de réinstallation pour que ce programme perdure et de voir dans tous les États une transposition massive de ce type d’objectif commun et de détermination afin de relever les défis qui se posent au monde aujourd’hui », a déclaré Filippo Grandi.

    L’augmentation des possibilités de réinstallation offertes aux réfugiés dans des pays tiers est l’un des objectifs clés d’une nouvelle approche globale des crises de réfugiés approuvée en septembre 2016 par les 193 États Membres des Nations Unies dans la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, ainsi que l’un des axes majeurs du nouveau Pacte mondial sur les réfugiés qui sera présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies d’ici la fin 2018.

    « La réinstallation n’est pas seulement une essentielle bouée de sauvetage pour certains des individus les plus vulnérables de la planète, c’est aussi un moyen concret pour les gouvernements et les communautés de mieux partager la responsabilité de la crise mondiale des déplacements. Nous avons d’urgence besoin que de nouveaux pays viennent rejoindre les rangs des États de réinstallation et que ces derniers trouvent des moyens pour élargir leurs propres programmes », a encore déclaré Filippo Grandi.

    Trente-cinq pays font aujourd’hui partie du programme de réinstallation du HCR, contre 27 États en 2018. Selon le rapport, des réfugiés de 36 nationalités relevant de 65 opérations menées dans différents pays du monde ont aujourd’hui besoin d’une réinstallation. Les réfugiés originaires de Syrie et de République démocratique du Congo représentaient deux tiers des dossiers de réinstallation présentés par le HCR en 2017.

    Le HCR exhorte les pays à accueillir davantage de réfugiés de différents pays et opérations qui présentent d’impérieux besoins en matière de protection internationale et à s’engager à les accueillir durablement. À l’heure actuelle, seulement 14 des 25 États de réinstallation reçoivent des réfugiés provenant de plus de trois opérations de réinstallation. Le HCR appelle également les États à réserver au moins 10 % des places offertes aux cas graves et urgents présentés par le HCR.

    Plus de 250 délégués gouvernementaux et représentants d’ONG, d’universités, d’entreprises privées et de réfugiés participent aux consultations tripartites annuelles du HCR sur la réinstallation qui se tiennent cette semaine à Genève et constituent le premier forum sur les problèmes en matière de réinstallation à travers le monde.

    http://www.unhcr.org/fr/news/press/2018/6/5b32163ca/lecart-creuse-besoins-offres-places-reinstallation-refugies.html
    #réinstallation #asile #migrations #réfugiés #places_de_réinstallation #monde #statistiques #chiffres #monde #besoins

    #rapport :
    Projected Global Resettlement Needs 2019


    http://www.unhcr.org/5b28a7df4

    @_kg_ Tu peux montrer dans ton mémoire que la réinstallation... une solution pendant la crise indochinoise, aujourd’hui, ne marche plus ! Ce qui, aussi cause les problèmes de blocages dans les pays de transit.
    (regarde tout ce fil de discussion, sur la réinstallation)

    • What Next for Global Refugee Policy? Opportunities and Limits of Resettlement at Global, European and National Levels

      Only a small minority of refugees worldwide currently has access to resettlement programmes. In this present crisis in global refugee policy, resettlement is nonetheless a promising approach to dealing with refugee situations. The Policy Brief analyses the state of play as regards the resettlement system in Germany, Europe and at global level, as well as the development and implementation of alternative admission pathways such as humanitarian programmes and private sponsorship schemes. Based on this analysis, the Policy Brief discusses whether resettlement is an alternative or addition to territorial asylum and how alternative pathways can fit into the mix of available admission procedures, and it presents recommendations for action in regard to developing resettlement policy.

      https://www.svr-migration.de/en/publications/resettlement
      #Allemagne

    • The EU has started resettling refugees from Libya, but only 174 have made it to Europe in seven months

      Abdu is one who got stuck. A tall, lanky teenager, he spent nearly two years in smugglers’ warehouses and official Libyan detention centres. But he’s also one of the lucky ones. In February, he boarded a flight to Niger run (with EU support) by the UN’s refugee agency, UNHCR, to help some of those stranded in Libya reach Europe. Nearly 1,600 people have been evacuated on similiar flights, but, seven months on, only 174 have been resettled to Europe.

      https://www.irinnews.org/special-report/2018/06/26/destination-europe-evacuation

    • US Sets Refugee Admissions at Historic Low

      The United States will cap the number of refugee admissions in the coming year at 30,000, President Donald Trump announced Thursday, an anticipated move by his administration that refugee advocates had lobbied against in recent weeks.

      The refugee ceiling for the 2019 fiscal year will be the lowest in the history of the program, which in recent years saw 60,000 to nearly 90,000 refugees arrive in the country annually.

      “We are troubled by this decision to further limit America’s role in offering protection to those who need it most,” said Kay Bellor, vice president for programs at Lutheran Immigration and Refugee Service (LIRS), one of the leading resettlement agencies in the country. “The United States is capable of far more than this.”

      For three decades, the U.S. was the leading resettler of refugees the United Nations determined could not safely stay in their country of asylum, or return to their home country. Canada and Australia trailed at a sizable distance until Trump took office.

      He and his cabinet implemented a series of policy decisions that chipped away at the country’s refugee program, cutting the cap from 110,000 during the last year of President Barack Obama’s tenure, to 45,000 in 2018, and now to 30,000 for the fiscal year that began Oct. 1.

      Trump insisted that additional security measures were needed for refugees, and added extra vetting for those from certain countries. Since then, the number of arrivals dropped. In FY 2018, the U.S. accepted 22,491 refugees — less than half of the proposed ceiling.

      Evidence-based data does not support the idea that there is an increased security risk posed by refugees selected for resettlement to the U.S.

      Before the State Department announced its intent to resettle a maximum of 30,000 refugees this fiscal year, advocates lobbied lawmakers on Capitol Hill to push for 75,000.

      The required consultation between Congress and Secretary of State Mike Pompeo on Monday was unsuccessful in budging the Trump administration on the cap.

      The regional allocations for FY 2019, according to Thursday’s presidential determination, are:

      Africa — 11,000

      East Asia — 4,000

      Europe and Central Asia — 3,000

      Latin America/Caribbean — 3,000

      Near East/South Asia — 9,000

      https://www.voanews.com/a/us-sets-refugee-admissions-at-historic-low/4600218.html