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  • Les élues américaines Ilhan Omar et Rashida Tlaib non grata en Israël
    Par Guillaume Gendron — 15 août 2019 à 20:56
    https://www.liberation.fr/planete/2019/08/15/les-elues-americaines-ilhan-omar-et-rashida-tlaib-non-grata-en-israel_174

    Faut-il les empêcher d’entrer ? La question a accaparé ondes et pixels toute la journée de jeudi en Israël, à deux jours de l’arrivée prévue de deux élues démocrates américaines, farouches opposantes à Donald Trump et partisanes résolues de la cause palestinienne. Finalement, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a tranché. « Nous n’autoriserons pas ceux qui nient notre droit à exister dans ce monde à entrer en Israël », a annoncé sa vice-ministre des Affaires étrangères. Ainsi Ilhan Omar, députée du Minnesota, et Rashida Tlaib, du Michigan, sont officiellement persona non grata.

    Accusées « de provocations et de promotion du BDS [Boycott, Désinvestissement et Sanctions ; un mouvement international de boycott d’Israël pour mettre fin à l’occupation, ndlr] », ces deux figures de l’aile gauche du Parti démocrate étaient interdites de mettre un pied sur le tarmac de l’aéroport Ben-Gourion, à Tel-Aviv, d’où elles comptaient rallier les Territoires palestiniens, dont la visite était tout l’enjeu de leur venue, présentée comme « une délégation du Congrès dans les Territoires occupés de Palestine ». Les deux femmes devaient sillonner la Cisjordanie du 18 au 22 août, de Bethléem à Hébron, en passant par Ramallah, afin de « voir l’occupation de leurs propres yeux et ce que l’argent américain finance réellement en Israël », selon une personnalité impliquée dans le déplacement avorté. Une visite de l’hypersensible site de l’esplanade des Mosquées était au programme pour les deux premières musulmanes au Congrès.

    Pour justifier sa décision, le gouvernement israélien invoque un amendement voté à la Knesset en 2018, qui enjoint le ministère de l’Intérieur à refuser l’entrée de tout étranger ayant « publiquement appelé au boycott de l’Etat d’Israël ». C’est la première fois que cet arsenal législatif, dont la Cour suprême a déjà cassé plusieurs des tentatives d’application, est utilisé contre des élus d’un pays allié d’Israël.

    Jeudi dans la soirée, le cabinet du Premier ministre a toutefois fait savoir que Rashida Tlaib, d’origine palestinienne, pourrait recevoir un simple « visa humanitaire » pour rencontrer ses grands-parents et sa belle-famille, résidents d’un village de Cisjordanie, à condition de promettre ne pas « promouvoir le boycott d’Israël ». Ilhan Omar, elle, reste bannie. « Un affront », a-t-elle dénoncé jeudi soir dans un communiqué. (...)

    #Ilhan_Omar #Rashida_Tlaib
    https://seenthis.net/messages/797277

    • Ilhan Omar et Rashida Tlaib réagissent à l’interdiction d’entrer en Israël
      16 août 2019 à 07:42 - dernière modification 16 août 2019 à 09:45
      https://www.i24news.tv/fr/actu/international/ameriques/1565934084-ilhan-omar-et-rashida-tlaib-reagissent-a-l-interdiction-d-entrer-

      Les membres du Congrès, Ilhan Omar et Rashida Tlaib, ont tous deux répondu jeudi soir à l’annonce de leur interdiction d’entrer en Israël, avant leur visite prévue dans le pays.

      « Que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, sous la pression de Donald Trump, refuse l’entrée (en Israël et dans les Territoires palestiniens) de deux représentantes de l’Etat américain, représente un affront », a-t-elle écrit sur Twitter.

      « Refuser l’entrée en Israël limite non seulement notre capacité à apprendre des Israéliens, mais également à entrer dans les territoires palestiniens, ce qui n’est malheureusement pas une surprise, étant donné les positions publiques du Premier ministre Netanyahou, qui a toujours résisté aux efforts de paix », a-t-elle ajouté.

      « L’ironie c’est que la ‘seule démocratie’ au Moyen Orient prend une telle décision. C’est à la fois une insulte aux valeurs démocratiques et une réponse effrayante à la visite de responsables gouvernementaux d’un pays allié », a-t-elle encore dit.

      Rashida Tlaib a également réagi jeudi à l’interdiction israélienne, qualifiant le mouvement de signe de faiblesse.

      « Cette femme ici, c’est ma raison d’être », a écrit Tlaib sur Twitter avec une photo de sa grand-mère.

      « Elle mérite de vivre en paix et dans la dignité humaine. Je suis ce que je suis à cause d’elle. La décision prise par Israël d’interdire à sa petite-fille, une femme du Congrès américain, (d’entrer en Israël) est un signe de faiblesse parce que la vérité sur ce qui arrive aux Palestiniens est effrayante », a-t-elle insisté.

      https://twitter.com/RashidaTlaib/status/1162073791595470849

    • Israël interdit à Ilhan Omar et Rashida Tlaib de se rendre en visite en Israël
      15 août 2019
      https://www.bbc.com/afrique/region-49361199

      (...) Tom Malinowski, membre du Congrès du New Jersey, a qualifié cette décision de « irrespectueuse envers le Congrès » et a déclaré que lors d’un voyage multipartite du Congrès en Israël la semaine dernière, des fonctionnaires leur ont assuré que leurs collègues seraient autorisés à se rendre en Israël.

      D’abord, il dit à la députée Tlaib de « retourner » dans « son » pays, puis il dit à ce pays de ne pas la laisser entrer ", s’est-il indigné sur Twitter, en faisant référence aux commentaires de M. Trump.

      La sénatrice et candidate à la présidence du Massachusetts, Elizabeth Warren, a qualifié de « honteuse » et de « sans précédent » cette initiative contre un membre du Congrès américain.

    • Israël interdit la visite de Rashida Tlaib et Ilhan Omar, élues américaines et adversaires de Trump

      Le président américain avait encouragé Israël à leur interdire l’entrée sur son territoire, affirmant qu’elles « détestent Israël et tous les juifs ».

      Le Monde avec AFP Publié hier à 16h56, mis à jour hier à 20h45
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/15/israel-envisage-d-interdire-la-visite-de-deux-elues-americaines_5499742_3210

    • Israel approves Rashida Tlaib petition to enter ’on humanitarian grounds’ to visit grandmother
      Noa Landau | Aug. 16, 2019 | 11:53 AM
      https://www.haaretz.com/us-news/.premium-israel-approves-rashida-tlaib-petition-to-enter-on-humanitarian-gr

      Israel has decided to approve a petition by U.S. Congresswoman Rashida Tlaib to enter Israel on ’humanitarian grounds’ so she may visit her Palestinian grandmother, the Interior Ministry announced Friday, this after it barred her from entering the country due to her support for the boycott, divestment and sanctions movement.

      In a letter she sent to Interior Minister Arye Dery, Tlaib wrote that she is requesting approval to visit Israel “in order to visit relatives, especially my grandmother who is in her nineties, and lives in Beit Ur al-Fauqa. This may be my last opportunity to see her.”

      Dery’s bureau released a statement Friday morning saying that Tlaib’s request was approved. “Tlaib sent a letter last night to Minister Dery, in which she promised to hold to Israel’s requests, respect the limitations put on her for the visit and also affirmed that she would not promote the boycott against Israel during her visit.” Dery expressed hope that “she will stand by her obligations and the visit will be for humanitarian means alone.”

      Under pressure from U.S. President Donald Trump, Prime Minister Benjamin Netanyahu reversed his decision Thursday to let Tlaib and fellow BDS-supporting congresswoman Ilhan Omar into Israel. After the decision was made, the Michigan congresswoman uploaded a picture of her grandmother to Twitter and wrote “The decision by Israel to bar her granddaughter, a U.S. congresswoman, is a sign of weakness because the truth of what is happening to Palestinians is frightening.”

      Public Security Minister Gilad Erdan wrote Friday morning that Tlaib’s request must be approved “mainly in light of the need to respect Israeli law and not to advance the boycott against us.” Erdan, who does not have the authority to make that decision, did tweet that the decision to ban the two congresswomen from entering Israel was “correct and just” because of their support for the boycott movement.

      Netanyahu decided to deny Tlaib and Omar entry to Israel after Trump said that “It would show great weakness if Israel allowed Rep. Omar and Rep. Tlaib to visit.” The policy reversal was justificed by the claim that their visit intends to “strengthen the boycott and invalidate Israel’s legitimacy.”

      Last month, Israeli Ambassador to the United States Ron Dermer announced that Tlaib and Omar would be allowed to enter the country: “Out of respect for the U.S. Congress and the great alliance between Israel and America”, his government would not deny entry “to any member of Congress."

    • Israël autorisera la visite de l’élue américaine Rashida Tlaib au motif d’une « visite humanitaire »
      16 août 2019 à 11:15 - dernière modification 16 août 2019 à 11:37
      https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/1565946899-israel-autorisera-la-visite-de-l-elue-americaine-rashida-tlaib-au

      Les autorités israéliennes vont autoriser l’entrée sur leur territoire à l’élue démocrate américaine Rashida Tlaib pour motif « humanitaire », a indiqué vendredi le ministre de l’Intérieur.

      Israël avait annoncé la veille avoir interdit la visite de Mme Tlaib et d’une autre élue américaine Ilhan Omar en raison de leur soutien au mouvement de boycott de l’Etat hébreu et à la suite d’une demande du président Donald Trump.

      Mais le ministre Arié Dery a décidé vendredi d’autoriser l’entrée de Mme Tlaib « pour une visite humanitaire à sa grande-mère ». Rashida Tlaib a aussi « promis de ne pas faire avancer la cause du boycott contre Israël durant son séjour », selon un communiqué du ministre.
      (...)
      Mais dans la nuit de jeudi à vendredi, Rashida Tlaib a écrit aux autorités israéliennes pour leur demander de pouvoir visiter sa famille, et plus particulièrement sa grand-mère, qui vit dans le village de Beit Ur al-Fauqa, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée.

      « Il pourrait s’agir de ma dernière chance de pouvoir lui rendre visite », a fait valoir l’élue américaine dans sa lettre mise en ligne.

      #BDS

    • STATEMENT FROM DEMOCRATIC MAJORITY FOR ISRAEL CO-CHAIR ANN LEWIS AND PRESIDENT AND CEO MARK MELLMAN ON THE ISRAELI GOVERNMENT’S DECISION TO DENY ENTRY TO U.S. CONGRESSWOMEN RASHIDA TLAIB AND ILHAN OMAR
      https://demmajorityforisrael.org/press-releases/statement-omar-tlaib-trip

      WASHINGTON, D.C. (August 15, 2019) – In response to the Israeli government’s decision to prevent Representatives Tlaib and Omar from entering the country, Democratic Majority for Israel Co-Chair Ann Lewis, and President and CEO Mark Mellman, issued the following statement:

      “While we disagree strongly with the anti-Israel, and in some instances antisemitic, views articulated by Congresswomen Tlaib and Omar, and while we were disturbed to learn that their planned itinerary was completely unbalanced, there is simply no excuse for any country, including Israel, to prevent travel by elected officials of the United States. Unfortunately, the Government of Israel was both wrong and unwise to reverse their earlier decision to allow these elected Members of Congress to visit the country. (...)

      http://english.pnn.ps/2019/08/16/congresswoman-tlaibs-statement-on-travel-to-palestine-israel

    • Rashida Tlaib
      ‏@RashidaTlaib

      https://twitter.com/RashidaTlaib/status/1162333169846247425

      My sity wanted to pick figs w/ me. I broke down reading this & worry every single day after I won for my family’s safety. My cousin was texting me which photo of @IlhanMN & I they should put on a welcoming poster when I heard the news. I couldn’t tell her.

      https://twitter.com/RashidaTlaib/status/1162341203406401536

      When I won, it gave the Palestinian people hope that someone will finally speak the truth about the inhumane conditions. I can’t allow the State of Israel to take away that light by humiliating me & use my love for my sity to bow down to their oppressive & racist policies.

      https://twitter.com/RashidaTlaib/status/1162341203406401536

      When I won, it gave the Palestinian people hope that someone will finally speak the truth about the inhumane conditions. I can’t allow the State of Israel to take away that light by humiliating me & use my love for my sity to bow down to their oppressive & racist policies.

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      DETROIT – Congresswoman Rashida Tlaib (MI-13) released the following statement regarding travel to Israel and Palestine:
      August 16, 2019. Press Release
      https://tlaib.house.gov/media/press-releases/congresswoman-tlaib-s-statement-travel-palestine-israel

      "In my attempt to visit Palestine, I’ve experienced the same racist treatment that many Palestinian-Americans endure when encountering the Israeli government. In preparation for my visit, my grandmother was deciding which fig tree we would pick from together, while Palestinians and Israelis who are against the illegal military occupation were looking forward to Members of Congress finally listening to and seeing them for the first time. The Israeli government used my love and desire to see my grandmother to silence me and made my ability to do so contingent upon my signing a letter – reflecting just how undemocratic and afraid they are of the truth my trip would reveal about what is happening in the State of Israel and to Palestinians living under occupation with United States support.

      “I have therefore decided to not travel to Palestine and Israel at this time. Visiting my grandmother under these oppressive conditions meant to humiliate me would break my grandmother’s heart. Silencing me with treatment to make me feel less-than is not what she wants for me – it would kill a piece of me that always stands up against racism and injustice. (...)

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      Rep. Ilhan Omar Statement on Prime Minister Netanyahu’s Decision to Deny Her Entry into Israel
      August 15, 2019
      Press Release

      https://omar.house.gov/media/press-releases/rep-ilhan-omar-statement-prime-minister-netanyahus-decision-deny-her-ent

    • La famille de Rashida Tlaib pas surprise par les obstacles érigés par Israël à sa venue en Cisjordanie
      Les proches de la première femme d’origine palestinienne à être élue au Congrès américain se préparent depuis juillet à la venue de celle en qui ils voient un espoir pour la cause de leur peuple
      Par Shatha Hammad
      – BEIT UR AL-FAWQA, Cisjordanie occupée
      Date de publication : Vendredi 16 août 2019 - 09:35


      https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/la-famille-de-rashida-tlaib-decue-mais-pas-surprise-par-linterdiction

      (...) Rashida a passé la majeure partie de sa vie aux États-Unis, se rendant en Palestine chaque été.

      C’est dans la maison de ses grands-parents que les célébrations de son mariage, en 1997, ont commencé. La grand-mère de Rashida, Muftiya, qui, avec l’âge, a perdu la plus grande partie de son audition, a déclaré à MEE que ce qui la rendait le plus heureuse était la possibilité que Rashida cueille des figues directement sur les arbres du jardin de son grand-père.

      « Je suis tellement fière d’elle. J’ai fait les préparatifs pour sa cérémonie de remise des diplômes au lycée, puis pour son diplôme universitaire et, aujourd’hui, nous célébrerons son élection au Congrès », déclarait Muftiya à MEE en début de semaine.

      Jeudi après-midi, Bassam, l’oncle de Rashida, a indiqué à MEE que la famille n’avait pas encore informé Muftiya de l’interdiction prononcée à l’encontre de sa petite-fille, craignant que cela n’affecte sa santé.

      « Nous ne sommes pas surpris par cette décision », a-t-il ajouté. « Nous nous attendions à ce que l’occupation lui interdise d’entrer en Palestine à tout moment. » (...)

  • Oups, Facebook admet avoir écouté des conversations privées
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/15/oups-facebook-admet-avoir-ecoute-des-conversations-privees_1745403

    Le réseau social de Mark Zuckerberg a longtemps nié écouter les conversations de ses utilisateurs. Selon Bloomberg, c’est pourtant le cas. L’entreprise a recours à des sous-traitants pour transcrire des conversations via l’application Messenger. C’est une révélation qui met à mal Facebook. Bloomberg a révélé que le réseau social avait payé des centaines de sous-traitants pour transcrire des extraits sonores via son application Messenger. Un nouveau coup dur pour l’entreprise de Mark Zuckerberg, le PDG et (...)

    #Facebook #écoutes #marketing #profiling

  • « Offrez aux Français des couilles » : d’où vient cet autocollant sur la lacrymo d’un policier à Nantes ? - Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/14/offrez-aux-francais-des-couilles-d-ou-vient-cet-autocollant-sur-la-lacrym


    On n’avait plus de doutes sur le style bien marqué de la BAC à Nantes mais desfois qu’on ait pas bien compris, les gars s’affichent.
    #violences_policières

  • « Offrez aux Français des couilles » : d’où vient cet autocollant sur la lacrymo d’un policier à Nantes ? - Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/14/offrez-aux-francais-des-couilles-d-ou-vient-cet-autocollant-sur-la-lacrym

    Cette image ainsi créditée est surtout partagée, depuis plusieurs années, à l’extrême droite des réseaux sociaux. Ici en réponse à un tweet de Boris Le Lay, militant et blogueur ultranationaliste. Là par un élu de l’Hérault dont les prises de position en ligne flirtent avec la xénophobie, selon les captures d’écran effectuées par la section locale du nouveau parti anticapitaliste. L’article du blog du NPA local datant de décembre 2015, on sait que le dessin modifié par « La p’tite Française se rebelle » a fait son apparition il y a plus de trois ans.


    de Serge D’Ignazio
    #photo #police #fascisation

  • Depuis vingt ans, une ancienne #décharge du Havre déverse ses déchets dans la mer

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/08/depuis-vingt-ans-une-ancienne-decharge-du-havre-deverse-ses-dechets-dans-la-

    Donc pas que à #Beyrouth :) France Liban, même combat !

    Fermée depuis près de vingt ans, une ancienne décharge privée du Havre, en contrebas d’une falaise, continue de déverser chaque année des dizaines de mètres cubes de déchets dans la mer, la municipalité espérant trouver une solution d’ici le printemps prochain.

    #déchets #liban #france
    Située près d’une falaise de 80 m de haut, cette ancienne décharge, à l’origine une propriété du BTP, déverse « entre 30 et 80 m3 par an » de déchets dans la mer, selon une estimation communiquée jeudi 8 août par la ville du Havre.

  • Rwanda to receive over 500 migrants from Libya

    Rwanda and Libya are currently working out an evacuation plan for some hundreds of migrants being held in detention centres in the North African country, officials confirmed.

    Diyana Gitera, the Director General for Africa at the Ministry of Foreign Affairs and Cooperation told The New Times that Rwanda was working on a proposal with partners to evacuate refugees from Libya.

    She said that initially, Rwanda will receive 500 refugees as part of the commitment by President Paul Kagame in late 2017.

    President Kagame made this commitment after revelations that tens of thousands of different African nationalities were stranded in Libya having failed to make it across the Mediterranean Sea to European countries.

    “We are talking at this time of up to 500 refugees from Libya,” Gitera said, without revealing more details.

    She however added that the exact timing of when these would be brought will be confirmed later.

    It had earlier been said that Rwanda was ready to receive up to 30,000 immigrants under this arrangement.

    Rwanda’s intervention came amid harrowing revelations that the migrants, most of them from West Africa, are being sold openly in modern-day slave markets in Libya.

    The immigrants are expected to be received under an emergency plan being discussed with international humanitarian agencies and other partners.

    Gitera highlighted that the process was being specifically supported by the African Union (AU) with funding from European Union (EU) and the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR).

    The proposal comes as conflict in war-torn North African country deepens.

    The United Nations estimates almost 5,000 migrants are in detention centres in Libya, about 70 per cent of them refugees and asylum seekers, most of whom have been subjected to different forms of abuse.

    This is however against the backdrop of accusations against the EU over the plight of migrants.

    Already, thousands of the migrants have died over the past few years while trying to cross the Mediterranean Sea to European countries where they hope for better lives.

    Human rights groups have documented multiple cases of rape, torture and other crimes at the facilities, some of which are run by militias.

    Rwanda hopes to step in to rescue some of these struggling migrants in its capacity.

    The Government of Rwanda has been generously hosting refugees for over two decades and coordinates the refugee response with UNHCR, as well as providing land to establish refugee camps and ensuring camp management and security.

    Generally, Rwanda offers a favourable protection environment for refugees.

    They have the right to education, employment, cross borders, and access to durable solutions (resettlement, local integration and return) is unhindered.

    Camps like Gihembe, Kigeme, Kiziba, Mugombwa and Nyabiheke host thousands of refugees, especially from the Democratic Republic of Congo and Burundi where political instabilities have forced people to leave their countries.

    https://www.newtimes.co.rw/news/rwanda-receive-over-500-migrants-libya
    #Libye #évacuation #Rwanda #asile #migrations #réfugiés #union_africaine #plan_d'urgence #UE #EU #externalisation #Union_européenne #HCR #UNHCR

    via @pascaline

    • Europe Keeps Asylum Seekers at a Distance, This Time in Rwanda

      For three years, the European Union has been paying other countries to keep asylum seekers away from a Europe replete with populist and anti-migrant parties.

      It has paid Turkey billions to keep refugees from crossing to Greece. It has funded the Libyan Coast Guard to catch and return migrant boats to North Africa. It has set up centers in distant Niger to process asylum seekers, if they ever make it that far. Most don’t.

      Even as that arm’s-length network comes under criticism on humanitarian grounds, it is so overwhelmed that the European Union is seeking to expand it, as the bloc aims to buttress an approach that has drastically cut the number of migrants crossing the Mediterranean.

      It is now preparing to finish a deal, this time in Rwanda, to create yet another node that it hopes will help alleviate some of the mounting strains on its outsourcing network.
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      Critics say the Rwanda deal will deepen a morally perilous policy, even as it underscores how precarious the European Union’s teetering system for handling the migrant crisis has become.

      Tens of thousands of migrants and asylum seekers remain trapped in Libya, where a patchwork of militias control detention centers and migrants are sold as slaves or into prostitution, and kept in places so packed that there is not even enough floor space to sleep on.

      A bombing of a migrant detention center in July left 40 dead, and it has continued to operate in the months since, despite part of it having been reduced to rubble.

      Even as the system falters, few in the West seem to be paying much attention, and critics say that is also part of the aim — to keep a problem that has roiled European politics on the other side of Mediterranean waters, out of sight and out of mind.

      Screening asylum seekers in safe, remote locations — where they can qualify as refugees without undertaking perilous journeys to Europe — has long been promoted in Brussels as a way to dismantle smuggler networks while giving vulnerable people a fair chance at a new life. But the application by the European Union has highlighted its fundamental flaws: The offshore centers are too small and the pledges of refugee resettlement too few.

      European populists continue to flog the narrative that migrants are invading, even though the European Union’s migration policy has starkly reduced the number of new arrivals. In 2016, 181,376 people crossed the Mediterranean from North Africa to reach Italian shores. Last year, the number plummeted to 23,485.

      But the bloc’s approach has been sharply criticized by humanitarian and refugee-rights groups, not only for the often deplorable conditions of the detention centers, but also because few consigned to them have any real chance of gaining asylum.

      “It starts to smell as offshore processing and a backdoor way for European countries to keep people away from Europe, in a way that’s only vaguely different to how Australia manages it,” said Judith Sunderland, an expert with Human Rights Watch, referring to that country’s policy of detaining asylum seekers on distant Pacific islands.

      Such criticism first surfaced in Europe in 2016, when the European Union agreed to pay Turkey roughly $6 billion to keep asylum seekers from crossing to Greece, and to take back some of those who reached Greece.

      On the Africa front, in particular in the central Mediterranean, the agreements have come at a lower financial cost, but arguably at a higher moral one.
      Image
      A migrant detention center in Tripoli, Libya, in 2015.

      Brussels’ funding of the Libyan Coast Guard to intercept migrant boats before they reach international waters has been extremely effective, but has left apprehended migrants vulnerable to abuses in a North African country with scant central governance and at the mercy of an anarchic, at-war state of militia rule.

      A handful are resettled directly out of Libya, and a few thousand more are transferred by the United Nations refugee agency and its partner, the International Organization for Migration, to a processing center in Niger. Only some of those have a realistic shot at being granted asylum in Europe.

      With many European Union member states refusing to accept any asylum seekers, Brussels and, increasingly, President Emmanuel Macron of France have appealed to those willing to take in a few who are deemed especially vulnerable.

      As Italy has continued to reject migrant rescue vessels from docking at its ports, and threatened to impose fines of up to 1 million euros, about $1.1 million, on those who defy it, Mr. Macron has spearheaded an initiative among European Union members to help resettle migrants rescued in the Mediterranean. Eight nations have joined.

      But ultimately, it’s a drop in the bucket.

      An estimated half a million migrants live in Libya, and just 51,000 are registered with the United Nations refugee agency. Five thousand are held in squalid and unsafe detention centers.

      “European countries face a dilemma,” said Camille Le Coz, an expert with the Migration Policy Institute in Brussels. “They do not want to welcome more migrants from Libya and worry about creating pull factors, but at the same time they can’t leave people trapped in detention centers.”
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      The United Nations refugee agency and the International Organization for Migration, mostly using European Union funding, have evacuated about 4,000 people to the transit center in Niger over the past two years.

      Niger, a country that has long served as a key node in the migratory route from Africa to Europe, is home to some of the world’s most effective people-smugglers.

      The capacity of the center in Agadez, where smugglers also base their operations, is about 1,000. But it has at times held up to three times as many, as resettlement to Europe and North America has been slack.

      Fourteen countries — 10 from the European Union, along with Canada, Norway, Switzerland and the United States — have pledged to resettle about 6,600 people either directly from Libya or from the Niger facility, according to the United Nations refugee agency.

      It has taken two years to fulfill about half of those pledges, with some resettlements taking up to 12 months to process, a spokesman for the agency said.

      Some countries that made pledges, such as Belgium and Finland, have taken only a few dozen people; others, like the Netherlands, fewer than 10; Luxembourg has taken none, a review of the refugee agency’s data shows.

      Under the agreement with Rwanda, which is expected to be signed in the coming weeks, the east African country will take in about 500 migrants evacuated from Libya and host them until they are resettled to new homes or sent back to their countries of origin.

      It will offer a way out for a lucky few, but ultimately the Rwandan center is likely to run into the same delays and problems as the one in Agadez.

      “The Niger program has suffered from a lot of setbacks, hesitation, very slow processing by European and other countries, very low numbers of actual resettlements,” said Ms. Sunderland of Human Rights Watch. “There’s not much hope then that the exact same process in Rwanda would lead to dramatically different outcomes.”

      https://www.nytimes.com/2019/09/08/world/europe/migrants-africa-rwanda.html

    • Vu des États-Unis.L’UE choisit le Rwanda pour relocaliser les demandeurs d’asile

      L’Union européenne va conclure un accord avec le Rwanda pour tenir les demandeurs d’asile à l’écart de ses frontières. Déchirée sur la question des migrants, l’Europe poursuit une politique déjà expérimentée et critiquée, analyse The New York Times.

      https://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-lue-choisit-le-rwanda-pour-relocaliser-les-

    • Le Rwanda, un nouveau #hotspot pour les migrants qui fuient l’enfer libyen

      Comme au Niger, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU va ouvrir un centre de transit pour accueillir 500 migrants détenus en Libye. D’autres contingents d’évacués pourront prendre le relais au fur et à mesure que les 500 premiers migrants auront une solution d’installation ou de rapatriement.

      Quelque 500 migrants actuellement enfermés en centres de détention en Libye vont être évacués vers le Rwanda dans les prochaines semaines, en vertu d’un accord signé mardi 10 septembre par le gouvernement rwandais, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), et l’Union africaine (UA).

      Il s’agira principalement de personnes originaires de la corne de l’Afrique, toutes volontaires pour être évacuées vers le Rwanda. Leur prise en charge à la descente de l’avion sera effectuée par le HCR qui les orientera vers un centre d’accueil temporaire dédié.

      Situé à 60 km de Kigali, la capitale rwandaise, le centre de transit de Gashora a été établi en 2015 “pour faire face, à l’époque, à un afflux de migrants burundais” fuyant des violences dans leur pays, explique à InfoMigrants Elise Villechalane, représentante du HCR au Rwanda. D’une capacité de 338 places, l’édifice implanté sur un terrain de 26 hectares a déjà accueilli, au fil des années, un total de 30 000 Burundais. “Des travaux sont en cours pour augmenter la capacité et arriver à 500 personnes”, précise Elise Villechalane.

      Les premiers vols d’évacués devraient arriver dans les prochaines semaines et s’étaler sur plusieurs mois. Le HCR estime que le centre tournera à pleine capacité d’ici la fin de l’année. À l’avenir, d’autres contingents d’évacués pourront prendre le relais au fur et à mesure que les 500 premiers migrants quitteront les lieux.

      Certains réfugiés "pourraient recevoir l’autorisation de rester au Rwanda"

      “Une fois [les migrants] arrivés sur place, nous procéderons à leur évaluation [administrative] afin de trouver une solution au cas par cas”, poursuit Elise Villechalane. “En fonction de leur parcours et de leur vulnérabilité, il pourra leur être proposé une réinstallation dans un pays tiers, ou dans un pays où ils ont déjà obtenu l’asile avant de se rendre en Libye, mais aussi un retour volontaire dans leur pays d’origine quand les conditions pour un rapatriement dans la sécurité et la dignité sont réunies.”

      Dans des cas plus rares, et si aucune solution n’est trouvée, certains réfugiés "pourraient recevoir l’autorisation de rester au Rwanda", a indiqué Germaine Kamayirese, la ministre chargée des mesures d’Urgence, lors d’une déclaration à la presse à Kigali.

      Le Rwanda a décidé d’accueillir des évacués de Libye à la suite d’un discours du chef de l’État rwandais Paul Kagame le 23 novembre 2017, peu après la diffusion d’un document choc de CNN sur des migrants africains réduits en esclavage en Libye. “Le président a offert généreusement d’accueillir des migrants, ce qui a, depuis, été élargi pour inclure les réfugiés, les demandeurs d’asile et toutes les autres personnes spécifiées dans le mémorandum d’accord”, affirme Olivier Kayumba, secrétaire du ministère chargé de la Gestion des situations d’urgence, contacté par InfoMigrants.

      Le pays reconnaît, en outre, qu’il existe actuellement en Libye “une situation de plus en plus complexe et exceptionnelle conduisant à la détention et aux mauvais traitements de ressortissants de pays tiers”, continue Olivier Kayumba qui rappelle qu’en tant que signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, son pays s’est senti le devoir d’agir.

      Le Rwanda prêt à accueillir jusqu’à 30 000 africains évacués

      Plus de 149 000 réfugiés, principalement burundais et congolais, vivent actuellement au Rwanda qui compte une population de 12 millions d’habitants. “Les Rwandais sont habitués à vivre en harmonie avec les réfugiés”, ajoute Olivier Kayumba. “Grâce à la mise en place d’une stratégie d’inclusion, les enfants de réfugiés vont à l’école avec les locaux, les communautés d’accueil incluent aussi les réfugiés dans le système d’assurance maladie et d’accès à l’emploi.”

      Le gouvernement rwandais se dit prêt à accueillir jusqu’à 30 000 Africains évacués de Libye dans son centre de transit, mais uniquement par groupes de 500, afin d’éviter un engorgement du système d’accueil.

      "C’est un moment historique, parce que des Africains tendent la main à d’autres Africains", s’est réjouie Amira Elfadil, commissaire de l’Union africaine (UA) aux Affaires sociales, lors d’une conférence de presse. "Je suis convaincue que cela fait partie des solutions durables".

      L’UA espère désormais que d’autres pays africains rejoindront le Rwanda en proposant un soutien similaire aux évacués de Libye.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/19455/le-rwanda-un-nouveau-hotspot-pour-les-migrants-qui-fuient-l-enfer-liby

    • Signing of MoU between the AU, Government of Rwanda and UNHCR

      Signing of the MoU between the @_AfricanUnion, the Government of #Rwanda and the United Nations High Commissioner for @Refugees (UNHCR) to establish an Emergency Transit Mechanism #ETM in Rwanda for refugees and asylum-seekers stranded in #Libya

      https://twitter.com/_AfricanUnion/status/1171307373945937920?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11
      Lien vers la vidéo:
      https://livestream.com/AfricanUnion/events/8813789/videos/196081645
      #Memorandum_of_understanding #signature #vidéo #MoU #Emergency_Transit_Mechanism #Union_africaine #UA

    • Le HCR, le Gouvernement rwandais et l’Union africaine signent un accord pour l’évacuation de réfugiés hors de la Libye

      Le Gouvernement rwandais, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Union africaine ont signé aujourd’hui un mémorandum d’accord qui prévoit de mettre en œuvre un dispositif pour évacuer des réfugiés hors de la Libye.

      Selon cet accord, le Gouvernement rwandais recevra et assurera la protection de réfugiés qui sont actuellement séquestrés dans des centres de détention en Libye. Ils seront transférés en lieu sûr au Rwanda sur une base volontaire.

      Un premier groupe de 500 personnes, majoritairement originaires de pays de la corne de l’Afrique, sera évacué. Ce groupe comprend notamment des enfants et des jeunes dont la vie est menacée. Après leur arrivée, le HCR continuera de rechercher des solutions pour les personnes évacuées.

      Si certains peuvent bénéficier d’une réinstallation dans des pays tiers, d’autres seront aidés à retourner dans les pays qui leur avait précédemment accordé l’asile ou à regagner leur pays d’origine, s’ils peuvent le faire en toute sécurité. Certains pourront être autorisés à rester au Rwanda sous réserve de l’accord des autorités compétentes.

      Les vols d’évacuation devraient commencer dans les prochaines semaines et seront menés en coopération avec les autorités rwandaises et libyennes. L’Union africaine apportera son aide pour les évacuations, fournira un soutien politique stratégique en collaborant avec la formation et la coordination et aidera à mobiliser des ressources. Le HCR assurera des prestations de protection internationale et fournira l’aide humanitaire nécessaire, y compris des vivres, de l’eau, des abris ainsi que des services d’éducation et de santé.

      Le HCR exhorte la communauté internationale à contribuer des ressources pour la mise en œuvre de cet accord.

      Depuis 2017, le HCR a évacué plus de 4400 personnes relevant de sa compétence depuis la Libye vers d’autres pays, dont 2900 par le biais du mécanisme de transit d’urgence au Niger et 425 vers des pays européens via le centre de transit d’urgence en Roumanie.

      Néanmoins, quelque 4700 personnes seraient toujours détenues dans des conditions effroyables à l’intérieur de centres de détention en Libye. Il est urgent de les transférer vers des lieux sûrs, de leur assurer la protection internationale, de leur fournir une aide vitale d’urgence et de leur rechercher des solutions durables.


      https://www.unhcr.org/fr/news/press/2019/9/5d778a48a/hcr-gouvernement-rwandais-lunion-africaine-signent-accord-levacuation-refugie

    • ‘Life-saving’: hundreds of refugees to be evacuated from Libya to Rwanda

      First group expected to leave dire detention centres in days, as UN denies reports that plan is part of EU strategy to keep refugees from Europe

      Hundreds of African refugees and asylum seekers trapped in Libyan detention centres will be evacuated to Rwanda under a “life-saving” agreement reached with Kigali and the African Union, the UN refugee agency said on Tuesday.

      The first group of 500 people, including children and young people from Somalia, Eritrea and Sudan, are expected to arrive in Rwanda over the coming days, out of 4,700 now estimated to be in custody in Libya, where conflict is raging. The measure is part of an “emergency transit mechanism”, to evacuate people at risk of harm in detention centres inside the county.

      Babar Baloch, UNHCR spokesman in Geneva, said the agreement was “a life-line” mechanism to allow those in danger to get to a place of safety.

      “This is an expansion of the humanitarian evacuation to save lives,” said Baloch. “The focus is on those trapped inside Libya. We’ve seen how horrible the conditions are and we want to get them out of harm’s way.”

      More than 50,000 people fleeing war and poverty in Africa remain in Libya, where a network of militias run overcrowded detention centres, and where there are reports that people have been sold as slaves or into prostitution.

      The UN denied reports the European Union were behind the agreement, as part of a strategy to keep migrants away from Europe. Vincent Cochetel, the special envoy for the UNHCR for the central Mediterranean, told Reuters the funding would mainly come from the EU, but also from the African Union which has received $20m (£16m) from Qatar to support the reintegration of African migrants. But he later said on Twitter that no funding had yet been received and that he was working on it “with partners” (https://twitter.com/cochetel/status/1171400370339373057).

      Baloch said: “We are asking for support from all of our donors, including the EU. The arrangement is between UNHCR, the African Union and Rwanda.”

      The EU has been criticised for funding the Libyan coastguard, who pick up escaped migrants from boats in the Mediterranean and send them back to centres where they face beatings, sexual violence and forced labour according to rights groups.

      In July, the bombing of a migrant detention centre in Tripoli left 44 people dead, leading to international pressure to find a safe haven for refugees.
      Fear and despair engulf refugees in Libya’s ’market of human beings’
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      Under the agreement, the government of Rwanda will receive and provide protection to refugees and asylum seekers in groups of about 50, who will be put up in a transit facility outside the capital of Kigali. After their arrival, the UNHCR will continue to pursue solutions for them. Some will be resettled to third countries, others helped to return to countries where asylum had previously been granted and others will stay in Rwanda. They will return to their homes if it is safe to do so.

      Cochetel said: “The government has said, ‘If you [UNHCR] think the people should stay long-term in Rwanda, no problem. If you think they should be reunited with their family, they should be resettled, no problem. You [UNHCR] decide on the solution.’”

      “Rwanda has said, ‘We’ll give them the space, we’ll give them the status, we’ll give them the residence permit. They will be legally residing in Rwanda as refugees.’”

      Rwanda, a country of 12 million, is the second African country to provide temporary refuge to migrants in Libya. It already supports around 150,000 refugees from neighbouring Democratic Republic of the Congo and Burundi.

      UNHCR has evacuated more than 2,900 refugees and asylum seekers out of Libya to Niger through an existing emergency transit mechanism. Almost 2,000 of them have been resettled, to countries in Europe, the US and Canada, the agency said, with the rest remaining in Niger.

      https://www.theguardian.com/global-development/2019/sep/10/hundreds-refugees-evacuated-libya-to-rwanda?CMP=share_btn_fb

    • INTERVIEW-African refugees held captive in Libya to go to Rwanda in coming weeks - UNHCR

      Hundreds of African refugees trapped in Libyan detention centres will be evacuated to Rwanda within the next few weeks as part of increasingly urgent efforts to relocate people as conflict rages in north African nation, the United Nations said on Tuesday.

      Vincent Cochetel, special envoy for the central Mediterranean for the U.N. refugee agency (UNHCR), said 500 refugees will be evacuated to Rwanda in a deal signed with the small east African nation and the African Union on Tuesday.

      “The agreement with Rwanda says the number can be increased from 500 if they are satisfied with how it works,” Cochetel told the Thomson Reuters Foundation in an interview ahead of the official U.N. announcement.

      “It really depends on the response of the international community to make it work. But it means we have one more solution to the situation in Libya. It’s not a big fix, but it’s helpful.”

      Libya has become the main conduit for Africans fleeing war and poverty trying to reach Europe, since former leader Muammar Gaddafi was toppled in a NATO-backed uprising in 2011.

      People smugglers have exploited the turmoil to send hundreds of thousands of migrants on dangerous journeys across the central Mediterranean although the number of crossings dropped sharply from 2017 amid an EU-backed push to block arrivals.

      Many are picked up at sea by the EU-funded Libyan Coast Guard which sends them back, often to be detained in squalid, overcrowded centres where they face beatings, rape and forced labour, according to aid workers and human rights groups.

      According to the UNHCR, there are about 4,700 people from countries such as Eritrea, Somalia, Ethiopia and Sudan currently held in Libya’s detention centres, which are nominally under the government but often run by armed groups.

      A July air strike by opposition forces, which killed dozens of detainees in a centre in the Libyan capital Tripoli, has increased pressure on the international community to find a safe haven for the refugees and migrants.

      https://news.yahoo.com/interview-african-refugees-held-captive-100728525.html?guccounter=1&guce

    • Accueil de migrants évacués de Libye : « Un bon coup politique » pour le Rwanda

      Le Rwanda a signé il y a quelques jours à Addis-Abeba un accord avec le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Union africaine (UA) en vue d’accueillir des migrants bloqués dans l’enfer des centres de détention libyens. Camille Le Coz, analyste au sein du think tank Migration Policy Institute, décrypte cette annonce.

      Cinq cent personnes vont être évacuées de Libye vers le Rwanda « dans quelques semaines », a précisé mardi Hope Tumukunde Gasatura, représentante permanente du Rwanda à l’UA, lors d’une conférence de presse à Addis-Abeba où avait lieu la signature de l’accord.

      RFI : Le Rwanda accueille déjà près de 150 000 réfugiés venus de RDC et du Burundi. Et ce n’est pas vraiment la porte à côté de la Libye. Sans compter que le régime de Paul Kagame est régulièrement critiqué pour ses violations des droits de l’homme. Alors comment expliquer que cet État se retrouve à prendre en charge des centaines de migrants ?

      Camille Le Coz : En fait, tout commence en novembre 2017 après la publication par CNN d’une vidéo révélant l’existence de marchés aux esclaves en Libye. C’est à ce moment-là que Kigali se porte volontaire pour accueillir des migrants bloqués en Libye. Mais c’est finalement vers l’Europe et le Niger, voisin de la Libye, que s’organisent ces évacuations. Ainsi, depuis 2017, près de 4 000 réfugiés ont été évacués de Libye, dont 2 900 au Niger. La plupart d’entre eux ont été réinstallés dans des pays occidentaux ou sont en attente de réinstallation. Mais du fait de la reprise des combats en Libye cet été, ce mécanisme est vite apparu insuffisant. L’option d’organiser des évacuations vers le Rwanda a donc été réactivée et a donné lieu à des discussions avec Kigali, le HCR, l’UA mais aussi l’UE sur les aspects financiers.

      Quel bénéfice le Rwanda peut-il tirer de cet accord ?

      Pour le Rwanda, faire valoir la solidarité avec les migrants africains en Libye est un bon coup politique, à la fois sur la scène internationale et avec ses partenaires africains. La situation des migrants en Libye est au cœur de l’actualité et les ONG et l’ONU alertent régulièrement sur les conditions effroyables pour les migrants sur place. Donc d’un point de vue politique, c’est très valorisant pour le Rwanda d’accueillir ces personnes.

      Que va-t-il se passer pour ces personnes quand elles vont arriver au Rwanda ?

      En fait, ce mécanisme soulève deux questions. D’une part, qui sont les migrants qui vont être évacués vers le Rwanda ? D’après ce que l’on sait, ce sont plutôt des gens de la Corne de l’Afrique et plutôt des gens très vulnérables, notamment des enfants. D’autre part, quelles sont les solutions qui vont leur être offertes au Rwanda ? La première option prévue par l’accord, c’est la possibilité pour ces personnes de retourner dans leur pays d’origine. La deuxième option, c’est le retour dans un pays dans lequel ces réfugiés ont reçu l’asile dans le passé. Cela pourrait par exemple s’appliquer à des Érythréens réfugiés en Éthiopie avant de partir vers l’Europe. Ces deux options demanderont néanmoins un suivi sérieux des conditions de retour : comment s’assurer que ces retours seront effectivement volontaires, et comment garantir la réintégration de ces réfugiés ? La troisième option, ce serait la possibilité pour certains de rester au Rwanda mais on ne sait pas encore sous quel statut. Enfin, ce que l’on ne sait pas encore, c’est si des États européens s’engageront à relocaliser certains de ces rescapés.

      Cet accord est donc une réplique de celui conclu avec le Niger, qui accueille depuis 2017 plusieurs milliers de réfugiés évacués de Tripoli ?

      L’approche est la même mais d’après ce que l’on sait pour l’instant, les possibilités offertes aux réfugiés évacués sont différentes : dans le cas du mécanisme avec le Niger, les pays européens mais également les États-Unis, le Canada, la Norvège et la Suisse s’étaient engagés à réinstaller une partie de ces réfugiés. Dans le cas du Rwanda, on n’a pas encore eu de telles promesses.

      Cet accord est-il la traduction de l’évolution de la politique migratoire européenne ?

      Aujourd’hui, près de 5 000 migrants et réfugiés sont dans des centres de détention en Libye où les conditions sont horribles. Donc la priorité, c’est de les en sortir. Les évacuations vers le Rwanda peuvent participer à la résolution de ce problème. Mais il reste entier puisque les garde-côtes libyens, financés par l’Europe, continuent d’intercepter des migrants qui partent vers l’Italie et de les envoyer vers ces centres de détention. En d’autres termes, cet accord apporte une réponse partielle et de court terme à un problème qui résulte très largement de politiques européennes.

      On entend parfois parler d’« externalisation des frontières » de l’Europe. En gros, passer des accords avec des pays comme le Rwanda permettrait aussi d’éloigner le problème des migrants des côtes européennes. Est-ce vraiment la stratégie de l’Union européenne ?

      Ces évacuations vers le Rwanda sont plutôt un mécanisme d’urgence pour répondre aux besoins humanitaires pressants de migrants et réfugiés détenus en Libye (lire encadré). Mais il est clair que ces dernières années, la politique européenne a consisté à passer des accords avec des pays voisins afin qu’ils renforcent leurs contrôles frontaliers. C’est le cas par exemple avec la Turquie et la Libye. En échange, l’Union européenne leur fournit une assistance financière et d’autres avantages économiques ou politiques. L’Union européenne a aussi mis une partie de sa politique de développement au service d’objectifs migratoires, avec la création d’un Fond fiduciaire d’urgence pour l’Afrique en 2015, qui vise notamment à développer la capacité des États africains à mettre en œuvre leur propre politique migratoire et à améliorer la gestion de leurs frontières. C’est le cas notamment au Niger où l’Union européenne a soutenu les autorités pour combattre les réseaux de passeurs et contrôler les passages vers la Libye.

      Justement, pour le Rwanda, y a-t-il une contrepartie financière ?

      L’accord est entre le HCR, l’UA et le Rwanda. Mais le soutien financier de l’Union européenne paraît indispensable pour la mise en œuvre de ce plan. Reste à voir comment cela pourrait se matérialiser. Est-ce que ce sera un soutien financier pour ces 500 personnes ? Des offres de relocalisation depuis le Rwanda ? Ou, puisque l’on sait que le Rwanda a signé le Pacte mondial sur les réfugiés, l’Union européenne pourrait-elle appuyer la mise en œuvre des plans d’action de Kigali dans ce domaine ? Ce pourrait être une idée.

      La commissaire de l’UA aux affaires sociales Amira El Fadil s’est dite convaincue que ce genre de partenariat pourrait constituer des solutions « durables ». Qu’en pensez-vous ?

      C’est un signe positif que des pays africains soient plus impliqués sur ce dossier puisque ces questions migratoires demandent une gestion coordonnée de part et d’autre de la Méditerranée. Maintenant, il reste à voir quelles solutions seront offertes à ces 500 personnes puisque pour l’instant, le plan paraît surtout leur proposer de retourner dans le pays qu’elles ont quitté. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que la plupart des réfugiés africains ne sont pas en Libye, mais en Afrique. Les plus gros contingents sont au Soudan, en Ouganda et en Éthiopie et donc, les solutions durables sont d’abord et avant tout à mettre en œuvre sur le continent.

      ■ Un geste de solidarité de la part du Rwanda, selon le HCR

      Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche

      D’après le porte-parole du HCR Babar Baloch, l’accueil par Kigali d’un premier contingent de réfugiés est une « bouée de sauvetage » pour tous ceux pris au piège en Libye. L’Union européenne, dont les côtes sont de plus en plus inaccessibles pour les candidats à l’exil, pourrait financer une partie de l’opération, même si rien n’est officiel. Mais pour le HCR, l’essentiel est ailleurs. La vie des migrants en Libye est en jeu, dit Babar Baloch :

      « Il ne faut pas oublier qu’il y a quelques semaines, un centre de détention [pour migrants] a été bombardé en Libye. Plus de 50 personnes ont été tuées. Mais même sans parler de ça, les conditions dans ces centres sont déplorables. Il faut donc sortir ceux qui s’y trouvent le plus rapidement possible. Et à part le Niger, le Rwanda est le deuxième pays qui s’est manifesté pour nous aider à sauver ces vies. »

      Les réfugiés et demandeurs d’asile doivent être logés dans des installations qui ont déjà servi pour accueillir des réfugiés burundais. Ceux qui le souhaitent pourront rester au Rwanda et y travailler selon Kigali. Les autres pourront être relocalisés dans des pays tiers voire dans leur pays d’origine s’ils le souhaitent. Le Rwanda se dit prêt à recevoir en tout dans ses centres de transit jusqu’à 30 000 Africains bloqués en Libye.

      "Depuis un demi-siècle, le Rwanda a produit beaucoup de réfugiés. Donc le fait qu’il y ait une telle tragédie, une telle détresse, de la part de nos frères et soeurs africains, cela nous interpelle en tant que Rwandais. Ce dont on parle, c’est un centre de transit d’urgence. Une fois [qu’ils seront] arrivés au Rwanda, le HCR va continuer à trouver une solution pour ces personnes. Certains seront envoyés au pays qui leur ont accordé asile, d’autres seront envoyés aux pays tiers et bien sûr d’autres pourront retourner dans leur pays si la situation sécuritaire le permet. Bien sûr, ceux qui n’auront pas d’endroits où aller pourront rester au Rwanda. Cela devra nécessiter bien sûr l’accord des autorités de notre pays." Olivier Nduhungirehe, secrétaire d’État en charge de la Coopération et de la Communauté est-africaine

      http://www.rfi.fr/afrique/20190912-accord-accueil-migrants-rwanda-libye-politique

    • ‘Maybe they can forget us there’: Refugees in Libya await move to Rwanda

      Hundreds in detention centres expected to be transferred under deal partly funded by EU

      Hundreds of refugees in Libya are expected to be moved to Rwanda in the coming weeks, under a new deal partly funded by the European Union.

      “This is an expansion of the humanitarian evacuation to save lives,” said Babar Baloch, from the United Nations Refugee Agency. “The focus is on those trapped inside Libya. We’ve seen how horrible the conditions are and we want to get them out of harm’s way.”

      Many of the refugees and migrants expected to be evacuated have spent years between detention centres run by Libya’s Department for Combatting Illegal Migration, and smugglers known for brutal torture and abuse, after fleeing war or dictatorships in their home countries.

      They have also been victims of the European Union’s hardening migration policy, which involves supporting the Libyan coast guard to intercept boats full of people who try to cross the Mediterranean Sea to Europe, returning those on board to indefinite detention in a Libya at war.
      Apprehension

      In Libyan capital Tripoli, refugees and migrants who spoke to The Irish Times by phone were apprehensive. They questioned whether they will be allowed to work and move freely in Rwanda, and asked whether resettlement spaces to other countries will be offered, or alternative opportunities to rebuild their lives in the long-term.

      “People want to go. We want to go,” said one detainee, with slight desperation, before asking if Rwanda is a good place to be. “Please if you know about Rwanda tell me.”

      “We heard about the evacuation plan to Rwanda, but we have a lot of questions,” said another detainee currently in Zintan detention centre, where 22 people died in eight months because of a lack of medical care and abysmal living conditions. “Maybe they can forget us there.”

      In a statement, UNHCR said that while some evacuees may benefit from resettlement to other countries or may be allowed to stay in Rwanda in the long term, others would be helped to go back to countries where they had previously been granted asylum, or to their home countries, if safe.

      The original group of evacuees is expected to include 500 volunteers.

      Rwanda’s government signed a memorandum of understanding with the United Nations Refugee Agency and the African Union on September 10th to confirm the deal.

      In 2017, a year-long investigation by Foreign Policy magazine found that migrants and refugees were being sent to Rwanda or Uganda from detention centres in Israel, and then moved illegally into third countries, where they had no rights or any chance to make an asylum claim.

      Officials working on the latest deal say they are trying to make sure this doesn’t happen again.

      “We are afraid, especially in terms of time,” said an Eritrean, who witnessed a fellow detainee burn himself to death in Triq al Sikka detention centre last year, after saying he had lost hope in being evacuated.

      “How long will we stay in Rwanda? Because we stayed in Libya more than two years, and have been registered by UNHCR for almost two years. Will we take similar time in Rwanda? It is difficult for asylum seekers.”

      https://www.irishtimes.com/news/world/africa/maybe-they-can-forget-us-there-refugees-in-libya-await-move-to-rwanda-1.

    • Le Rwanda accueille des premiers migrants évacués de Libye

      Le Rwanda a accueilli ce jeudi soir le premier groupe de réfugiés et demandeurs d’asile en provenance de Libye, dans le cadre d’un accord signé récemment entre ce pays, le Haut Commissariat aux réfugiés et l’Union africaine.

      L’avion affrété par le Haut Commissariat aux réfugiés a atterri à Kigali cette nuit. À son bord, 59 hommes et 7 femmes, en grande majorité Erythréens, mais aussi Somaliens et Soudanais. Le plus jeune migrant en provenance des centres de détention libyens est un bébé de 2 mois et le plus âgé un homme de 39 ans.

      Ils ont été accueillis en toute discrétion, très loin des journalistes qui n’ont pas eu accès à l’aéroport international de Kigali. « Ce ne sont pas des gens qui reviennent d’une compétition de football avec une coupe et qui rentrent joyeux. Non, ce sont des gens qui rentrent traumatisés et qui ont besoin d’une certaine dignité, de respect. Ils étaient dans une situation très chaotique », justifie Olivier Kayumba, secrétaire permanent du ministère en charge de la gestion des Urgences.

      Des bus les ont ensuite acheminés vers le site de transit de Gashora, à quelque 60 km au sud-est de Kigali. Une structure qui peut accueillir pour le moment un millier de personnes, mais dont la capacité peut être portée rapidement à 8 000, selon le responsable rwandais.

      Des ONG ont accusé le Rwanda d’avoir monté toute cette opération pour redorer l’image d’un régime qui viole les droits de l’homme. Olivier Kayumba balaie cette accusation. « Nous agissons pour des raisons humanitaires et par panafricanisme », explique-t-il. Selon les termes de l’accord, 500 migrants coincés dans les camps en Libye doivent être accueillis provisoirement au Rwanda, avant de trouver des pays d’accueil.


      http://www.rfi.fr/afrique/20190927-rwanda-accueille-premiers-migrants-evacues-libye

    • Évacués au Rwanda, les réfugiés de Libye continuent de rêver d’Europe

      Le Rwanda accueille depuis quelques semaines des demandeurs d’asile évacués de Libye, dans le cadre d’un accord avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l’Union africaine signé le mois dernier. Un programme d’urgence présenté comme une réponse à la crise des quelque 4 700 réfugiés et migrants bloqués dans ce pays en guerre. Reportage.

      Le centre de #Gashora est en pleine effervescence. Situé dans la région du #Bugesera, au sud de Kigali, il accueillait auparavant des réfugiés venus du Burundi. Aujourd’hui, des équipes s’affairent pour rénover et agrandir les structures afin d’héberger les quelque 500 réfugiés évacués de Libye que le Rwanda a promis d’accueillir dans un premier temps.

      Les 189 demandeurs d’asile déjà arrivés sont logés dans de petites maisons de briques disséminées dans les bois alentour. Un groupe de jeunes en jogging et baskets se passent la balle sur un terrain de volley. D’autres, le regard fuyant, parfois égaré, sont assis sur des bancs à l’ombre.

      « Je n’ai pas encore réalisé mon rêve »

      Rodouane Abdallah accepte de parler aux journalistes, arrivés en groupe dans un bus acheminé par le gouvernement rwandais. Originaire du Darfour, ce jeune homme de 18 ans au regard doux a posé le pied en Libye en 2017. Il a tenté sept fois de traverser la Méditerranée. Il a survécu par miracle.

      Aujourd’hui, il se souvient encore de toutes les dates avec précision : le nombre de jours et d’heures passées en mer, les mois en détention. Deux ans entre les mains de geôliers ou de passeurs. « Là bas, vous êtes nourris seulement une fois par jour, vous buvez l’eau des toilettes, vous ne pouvez pas vous doucher et vous devez travailler gratuitement sinon vous êtes battus », se souvient-il.

      Rodouane est aujourd’hui logé et nourri à Gashora. Il bénéficie également de soins médicaux et psychologiques. Cependant, il voit le Rwanda comme une simple étape : « Je suis heureux d’avoir eu la chance de pouvoir venir ici. C’est mieux qu’en Libye. Mais je ne suis pas arrivé à la fin de mon voyage, car je n’ai pas encore réalisé mon rêve. Je veux aller en Europe et devenir ingénieur en informatique », assure-t-il. Ce rêve, cette idée fixe, tous la martèlent aux journalistes. Pourtant les places en Europe risquent d’être limitées.

      « #Emergency_Transit_Mechanism »

      Dans le cadre de l’Emergency Transit Mechanism (#ETM), le nom donné à ce programme d’#évacuation d’urgence, les réfugiés de Gashora ont aujourd’hui plusieurs possibilités. Ils peuvent soit faire une demande d’asile dans un pays occidental, soit rentrer chez eux si les conditions sécuritaires sont réunies, soit bénéficier d’un processus de réinstallation dans un pays tiers sur le continent africain. Les mineurs non accompagnés pourraient ainsi rejoindre leur famille et les étudiants s’inscrire dans des universités de la région selon le HCR.

      « Ils ont beaucoup souffert pour atteindre l’Europe, c’est donc un objectif qui est encore très cher à leur cœur. Mais maintenant qu’ils sont au Rwanda, nous essayons d’identifier avec eux toute une palette de solutions », explique Élise Villechalane, chargée des relations extérieures du HCR au Rwanda.

      Mais la démarche inquiète déjà certains réfugiés : « Les pays européens dépensent beaucoup d’argent pour nous éloigner de la mer Méditerranée. Et si c’est pour cela qu’on a été amenés ici, ce serait honteux. La seule chose que je pourrais faire serait de retourner en Libye et de tenter de traverser la Méditerranée », explique un jeune Érythréen, qui préfère garder l’anonymat.

      Une solution viable ?

      Le Rwanda n’est pas le premier pays à mettre en place ce type de mécanisme. Le Niger a lui aussi lancé un ETM en 2017. Depuis, environ 2 900 réfugiés y ont été évacués de Libye. Environ 1 700 d’entre eux ont été réinstallés dans des pays occidentaux à ce jour. Aujourd’hui, l’Union africaine et le HCR appellent d’autres pays africains à suivre l’exemple. Mais certaines ONG sont sceptiques quant à la viabilité du système.

      Au Niger, le traitement des dossiers est long, ce qui crée des tensions. Le #Mixed_Migration_Center, un centre de recherche indépendant, rapporte que des réfugiés auraient ainsi attaqué un véhicule du HCR en signe de protestation dans le centre de transit d’Hamdallaye en juin dernier.

      Plus généralement, Johannes Claes, chef de projet Afrique de l’Ouest au MMC, dénonce une externalisation des obligations des pays occidentaux en matière de droit d’asile : « Avec ce type schéma, l’UE délègue une part de sa responsabilité au continent africain. C’est d’autant plus cynique quand on sait que l’Union européenne finance les garde-côtes libyens qui interceptent les migrants avant de les envoyer en centre de détention », explique-t-il.

      Du côté des signataires de l’accord, on présente le projet sous un jour différent : « Ce qui compte aujourd’hui, c’est que ces personnes sont en sécurité le temps que leurs dossiers soient traités. Et je suis fière que le Rwanda se soit porté volontaire », indique Hope Tumukunde, représentante permanente du Rwanda à l’Union africaine.

      Début septembre, au moment de la signature de l’accord, Vincent Cochetel, l’envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée, assurait à Reuters que la plus grande partie du financement de ce mécanisme d’évacuation d’urgence viendrait de l’Union européenne. Il est depuis revenu sur ces déclarations. Pour le moment, c’est le HCR qui assure la totalité du financement de l’opération.

      http://www.rfi.fr/afrique/20191103-rwanda-refugies-libye-hcr-ua

    • Norway opens its doors to 600 people evacuated from Libya to Rwanda

      Refugees and asylum seekers who found respite in Rwanda camp after escaping conflict in Libya will be resettled in Norway.
      Hundreds of refugees and asylum seekers evacuated from Libyan detention centres to a transit camp in Rwanda are to be resettled this year in Norway, according to Rwanda’s foreign minister.

      Speaking at a news conference in Kigali on Wednesday, Rwanda’s foreign minister Vincent Biruta said the African nation was currently hosting more than 300 refugees and asylum seekers at the Gashora transit centre south of Kigali, most of whom hail from Somalia, Sudan and Eritrea, according to CGTN Africa.

      Only Norway and Sweden had so far agreed to resettle people from the camp, Biruta added. Norway agreed to resettle 600 people, while Sweden had so far accepted seven, according to Biruta.

      Rwanda signed a deal with the UN and African Union in September aimed at resettling people who had been detained in Libya while trying to reach Europe. More than 4,000 people are believed to still be living in Libyan detention centres, according to the latest figures.

      In a statement to Reuters, Norwegian justice minister Jøran Kallmyr said the plan to resettle 600 people proved that “we don’t support cynical people smugglers, and instead bring in people who need protection in an organised manner”.

      Kallmyr added: “A transit camp like the one in Rwanda will contribute to that effort.”

      Norway’s four-party government coalition agreed last year to accept a total of 3,000 refugees from UN camps in 2020.

      The UN in Libya has come under intense criticism for complying with EU migration policy, which entails funding the Libyan coastguard to intercept boats with refugees and migrants destined for Europe. Many people end up detained in militia-run centres and subjected to grave human rights abuses, including sexual abuse, denial of food and water, and forced recruitment into the on-going Libyan conflict.

      Elisabeth Haslund, Nordic spokesperson for the UN refugee agency, said that of the 4,000-plus people estimated to still be detained in Libyan centres, roughly 2,500 people are refugees and asylum-seekers.

      “As the violence and unrest have been intensifying in Libya and thousands of refugees are still at risk in the country, the evacuations of the most vulnerable refugees are more urgent than ever,” said Haslund.

      “UNHCR very much welcomes Norway’s decision to resettle refugees who have been evacuated to Rwanda and also notes the important and valuable financial contributions from Norway to help support the operation of the transit centre in Gashora.”

      As the 600 people who are expected to be resettled this year in Norway had not yet been chosen, Haslund added, it was impossible to give details on their age, gender or country of origin.

      https://www.theguardian.com/global-development/2020/jan/10/norway-opens-its-doors-to-600-people-evacuated-from-libya-to-rwanda

      ping @reka

    • Países europeos acogerán a más de 500 refugiados evacuados de Libia a Ruanda

      Noruega, Suecia y Francia han prometido acoger a más de medio millar de refugiados y solicitantes de asilo que fueron evacuados de Libia y están alojados de forma temporal en Ruanda, confirmaron hoy a Efe fuentes oficiales ruandesas.

      «Actualmente, tenemos a 306 que van a ser reubicados en Noruega, Suecia y Francia», dijo a Efe el ministro de Asuntos Exteriores de Ruanda, Vincent Biruta.

      Después de esa primera tanda, Ruanda enviará al siguiente grupo.

      Según Biruta, Noruega ha aceptado alojar a 500, Suecia a siete y Francia también acogerá a algunos (sin especificar la cifra).

      La reubicación producirá después de que Ruanda firmara el año pasado un acuerdo con la Agencia de Refugiados de la ONU (Acnur) y la Unión Africana (UA) para alojar temporalmente a refugiados y solicitantes de asilo que estaban atrapados en centros de detención en Libia.

      Los evacuados, incluidos bebés, procedían principalmente de la zona occidental de África -de naciones como Somalia, Sudán o Eritrea- y quedaban alojados en Ruanda bajo un Mecanismo de Tránsito de Emergencia.

      Ya en Ruanda, los refugiados podrían ser voluntariamente reubicados en terceros países, viajar a aquellos donde el asilo les haya sido concedido o regresar a sus naciones en caso de que se tratase de una alternativa segura.

      También se podían quedar a vivir en Ruanda si conseguían el permiso de las autoridades de este país, que acoge a más de 145.000 refugiados y solicitantes de asilo (principalmente de Burundi y de la República Democrática del Congo), según cifras de Acnur.

      «Hemos recibido compromisos de Francia, Noruega y Suecia. Siete personas ya se marcharon a Suecia en diciembre», confirmó a Efe Elise Villechalane, portavoz de Acnur en Kigali.

      También explicó que no está claro que la oferta de Noruega se refiera específicamente al grupo de rescatados de libia, aunque expresó esperanzas de que la mayor parte de plazas sean destinadas a ellos.

      «Lo que hacemos es procesar los casos, hacer entrevistas con ellos y, entonces, los casos son propuestos y enviados a Noruega. Pero, al final, la decisión la toma el Gobierno noruego», detalló.

      La prioridad será, según Villechalane, reubicar a 168 menores no acompañados que están bajo el Mecanismo de Tránsito de Emergencia ruandés, siempre que se haya determinado previamente que no hay alternativas mejores, como encontrar a sus padres.

      «Aunque algunos países han pedido específicamente a los menores no acompañados, tenemos que averiguar que sea en lo mejor para ellos», precisó la portavoz.

      El Mecanismo de Tránsito de Emergencia ruandés se estableció para dar alojamiento temporal a los evacuados de Libia, a la espera de encontrar soluciones duraderas para ellos, tales como la repatriación o la reubicación.

      Libia es un Estado fallido, víctima del caos y la guerra civil, desde que hace ocho años la OTAN contribuyera militarmente a la victoria de los heterogéneos grupos rebeldes sobre la dictadura de Muamar el Gadafi.

      https://www.lavanguardia.com/vida/20200109/472795695059/paises-europeos-acogeran-a-mas-de-500-refugiados-evacuados-de-libia-a-
      #Norvège #Suède #France

    • Le Rwanda reçoit des réfugiés évacués de Libye, « solution africaine aux problèmes africains »

      Depuis septembre 2019, 500 demandeurs d’asile ont atterri dans le petit Etat d’Afrique centrale en attendant que leur dossier soit traité dans un pays occidental.

      Autour d’un baby-foot, une dizaine de jeunes Erythréens luttent contre l’ennui, en savourant une liberté retrouvée. Il y a quatre mois encore, ils étaient en détention en Libye, sur la route de l’Europe, et les voilà redescendus 4 000 kilomètres plus au sud, dans un centre de transit du district de Gashora, dans l’est du Rwanda.

      Selon un accord signé en septembre 2019 avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’Union africaine, ce petit pays d’Afrique centrale s’est engagé à accueillir un premier contingent de 500 réfugiés évacués de Libye, jusqu’à ce que leur demande d’asile soit traitée. Dans le cadre de ce programme appelé « Mécanisme de transit d’urgence » (ETM), ils pourront bénéficier de l’asile dans un pays occidental, être rapatriés dans leur pays d’origine, réinstallés dans un pays de la région ou rester au Rwanda. En 2017, le gouvernement rwandais s’était dit prêt à recevoir jusqu’à 30 000 migrants africains sur son sol, mais uniquement par groupe de 500, afin d’éviter tout débordement.
      Protéger des persécutions

      Ce système est présenté par le HCR comme une réponse à la crise des réfugiés en Libye : plus de 40 000 sont enregistrés dans le pays et quelque 4 000, parmi eux, sont actuellement bloqués dans des centres de détention, où l’accès des travailleurs humanitaires est restreint. « Notre but est de les protéger des persécutions dont ils sont victimes là-bas et de leur éviter une traversée dangereuse de la Méditerranée tout en leur proposant une palette de solutions », explique Elise Villechalane, porte-parole de l’agence onusienne à Kigali.

      Pour le Rwanda, qui accueille déjà 150 000 réfugiés venus principalement de la République démocratique du Congo (RDC) et du Burundi, c’est une manière de soutenir des « solutions africaines aux problèmes africains », l’un des mantras du président Paul Kagame. « C’est une question d’humanité. Nous portons une assistance aux autres Africains qui souffrent en Libye », ajoutait récemment Olivier Kayumba, secrétaire permanent au ministère de la gestion des urgences (Minema), lors d’une visite du centre de Gashora.

      Auparavant destiné à l’accueil de réfugiés burundais, le centre, situé dans la région du Bugesera, au sud de Kigali, a donc fait peau neuve. Les petites maisons de briques disséminées dans les bois hébergent 300 demandeurs d’asile, majoritairement originaires d’Erythrée, de Somalie, d’Ethiopie et du Soudan. Ils sont libres de se rendre dans les villages alentour, peuvent suivre des cours de langue et bénéficient d’un suivi psychologique et médical.

      Quatre mois après la première évacuation, sept réfugiés ont déjà bénéficié d’un processus de réinstallation vers la Suède, une trentaine d’autres se préparent à les suivre et deux ont fait une demande de retour vers la Somalie, leur pays d’origine. Les autres attendent d’être fixés sur leur sort. Parfois avec inquiétude.

      « Ils nous disent que certains vont rester au Rwanda, lâche Robiel, un jeune Erythréen de 24 ans, mais le Rwanda, ce n’est pas ma destination. J’ai trop souffert, perdu trop d’argent et trop de temps pour arriver en Europe. » Assis sur un banc, il écoute ses amis jouer du krar, un instrument à cordes traditionnel de la Corne de l’Afrique. Le regard fuyant, il égrène les innombrables étapes d’une errance de plus de quatre ans qui a coûté 14 000 dollars (12 700 euros) à sa famille. Son départ d’Erythrée en bateau vers Port-Soudan, puis l’Egypte, où il est emprisonné sept mois avant d’être renvoyé en Ethiopie. Un nouveau départ vers le Soudan, puis la Libye et sa tentative de traversée de la Méditerranée. Après vingt-trois heures en mer, son bateau est intercepté par des gardes-côtes libyens et il est envoyé en centre de détention.

      « Là-bas, c’est l’enfer sur Terre. Il y a beaucoup de maladies. J’ai vu des gens se faire torturer. Les policiers prennent des drogues la nuit et viennent pour battre les détenus », se souvient-il. Au terme de trois ans de détention, il est finalement sélectionné par le HCR pour être évacué au Rwanda, un pays encore plus éloigné des frontières de l’espace Schengen que son point de départ.
      Gérer les frustrations

      Le Rwanda n’est pas le premier pays à mettre en place ce type de mécanisme. Depuis le mois de novembre 2017, le Niger en a déjà accueilli environ 3 000 dans le cadre d’un accord similaire avec le HCR. Parmi eux, 2 300 ont bénéficié d’une réinstallation dans un pays occidental. « Cependant, le traitement des dossiers peut prendre beaucoup de temps, ce qui pose la question de la capacité qu’ont ces pays de transit à accueillir les réfugiés sur le long terme et à gérer les frustrations qui vont avec », tempère Johannes Claes, expert sur les migrations en Afrique de l’Ouest.

      Le Mixed Migration Centre, un centre de recherche indépendant, rapporte que, lors de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin 2019, des demandeurs d’asile évacués de Libye en 2017 ont attaqué des véhicules du HCR en signe de protestation contre leur situation, dans le centre de transit d’Hamdallaye, à 40 kilomètres de Niamey. « Avec ce système, les pays occidentaux délèguent leurs responsabilités en termes d’asile à d’autres Etats et c’est une tendance inquiétante », conclut Johannes Claes.

      A ce jour, quatre pays ont promis d’accueillir des réfugiés de Gashora : la France (100), la Suède (150), le Canada (200) et la Norvège (450). Le programme a obtenu le soutien de l’Union européenne, qui a promis une participation à hauteur de 10 millions d’euros. La Norvège finance également une partie des frais du centre de transit. Joran Kallmyr, membre du Parti du progrès norvégien, une mouvance populiste et anti-immigration qui vient de quitter le gouvernement, est d’ailleurs venu au centre de Gashora en janvier.

      Celui qui était alors ministre norvégien de la justice et de l’immigration a salué l’initiative rwandaise. « C’est très bien que le Rwanda accueille les réfugiés les plus vulnérables afin que leur demande d’asile soit examinée ici, sur le continent africain, plutôt que les migrants viennent en Europe déposer leur demande et que la plupart d’entre eux soient finalement renvoyés en Afrique », a-t-il déclaré, semblant ainsi plaider pour une généralisation du système.

      Alors que plus de 1 000 migrants sont morts en 2019 en tentant de traverser la Méditerranée, les signataires de l’accord insistent, quant à eux, sur les vies sauvées. « Ce qui compte, aujourd’hui, c’est que ces personnes sont en sécurité le temps que leur dossier soit traité. Et je suis fière que le Rwanda se soit porté volontaire », avait déclaré Hope Tumukunde, représentante permanente du Rwanda à l’Union africaine, à la suite des premières évacuations à la fin du mois de septembre.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/29/le-rwanda-recoit-des-refugies-evacues-de-libye-solution-africaine-aux-proble

    • Rwanda : la nouvelle vie des réfugiés sortis de l’enfer libyen

      Depuis quelques mois, le Rwanda accueille des réfugiés exfiltrés des camps en Libye. Souvent très jeunes, ils réapprennent à vivre, sans oublier leurs traumatismes, en attendant un éventuel départ vers l’Europe. Reportage à Gashora, au sud du pays, qui a lui-même longtemps connu le drame de l’exil forcé.

      « Je veux quitter l’Afrique ! Je n’y ai connu que la mort et la violence. En Europe, je pourrais peut-être étudier ? Apprendre la sociologie ? » suggère Mati, 16 ans, la tête couronnée de petites dreadlocks. Voilà déjà plus de trois ans qu’il a quitté son pays natal, le Soudan du Sud dévasté par la guerre, laissant derrière lui la maison familiale calcinée à Bentiu, ville martyre décimée par les combats entre fractions rivales. Sa fuite l’a conduit en Libye, et ce fut un autre enfer. Après avoir échoué à traverser la Méditerranée, suite à une panne de moteur, il finit par se retrouver dans le sinistre camp de détention de Tadjoura. N’échappant que par miracle au bombardement du 2 juillet 2019 qui y a fait plusieurs dizaines de morts. Un carnage dont la responsabilité a été attribuée à « un avion étranger », selon les conclusions de l’enquête de l’ONU rendue publique lundi.

      En ce mois de janvier pourtant, Mati sourit enfin : la Libye n’est plus qu’un mauvais souvenir. Il en a été évacué en novembre, non pas vers l’Europe mais au Rwanda. Se retrouver au cœur de l’Afrique des Grands Lacs ? Ce n’est pas exactement ce qu’il avait envisagé. « Mais le Rwanda m’a sauvé la vie. En Libye, on était traités comme des animaux », reconnaît-il.

      C’est en 2017, peu après la diffusion d’un reportage de CNN accusant les Libyens de « vendre » les réfugiés sur des marchés aux esclaves, que le président rwandais Paul Kagame s’était engagé à accueillir dans son pays, par vagues successives, jusqu’à 30 000 Africains détenus en Libye. Fin 2019, un accord avec l’Union européenne a permis d’exfiltrer vers le Rwanda quelque 300 réfugiés, tous ressortissants de cinq pays africains : la Somalie, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Soudan et le Soudan du Sud.
      Rêves d’Europe

      Le deal est simple : avec une aide 10 millions d’euros de la part de l’UE, le Rwanda s’engage à héberger des groupes de réfugiés choisis en Libye parmi les plus vulnérables, et qui auront désormais le choix entre rester en Afrique ou postuler pour une demande d’asile dans des pays européens volontaires pour les accueillir. Comme Mati, tous veulent retenter leur chance vers l’Europe. Sept d’entre eux sont déjà partis en Suède. La France s’est engagée à en accueillir 100, le Canada 200 et la Norvège 450. En attendant d’autres propositions. L’accord a suscité quelques critiques : n’est-ce pas encore une façon pour l’Europe de se défausser ? En délocalisant en Afrique la gestion de ces migrations, comme ce fut déjà le cas lors d’un deal équivalent conclu avec le Niger ? Et si l’Europe ne tient pas ses promesses, que deviendront ces réfugiés qui n’ont pas renoncé à leurs rêves ?

      Ils sont pour la plupart très jeunes, plus de la moitié sont même encore mineurs. Et dans l’immédiat, leur soulagement est palpable à Gashora, petite localité du sud du Rwanda où ils ont été installés. Une mélodie éthiopienne s’échappe de l’un des bâtiments en briques du camp qui a longtemps servi de centre de transit pour des réfugiés venus du Burundi voisin. Plus loin, un groupe d’ados, agglutinés autour d’un baby-foot, hèlent avec des accents taquins deux jeunes filles en leggings qui minaudent en agitant leurs longs cheveux bouclés. « Ils se comportent enfin comme tous les jeunes gens de leur âge », murmure, en les observant, Elysée Kalyango, le directeur du centre. « Quand ils sont arrivés ici, ils avaient l’air si traumatisés. Maigres, avec des yeux exorbités. Petit à petit, ils ont repris des forces, ils ont tous grossi ! » souligne-t-il.
      Hanté par « les images de la vie d’avant »

      Les souffrances ne sont pas effacées pour autant. Seul Sud-Soudanais évacué au Rwanda, Mati ne parvient pas à oublier ses compatriotes restés en Libye : « Je pense sans cesse à eux qui continuent à subir les coups et les menaces. Il faut les évacuer eux aussi ! » plaide-t-il. Dalmar, lui, reste hanté par « les images de la vie d’avant ». Ce jeune Somalien de 21 ans, originaire de la ville de Baled Hawa à la frontière avec le Kenya, a vu son père et son frère tués sous ses yeux par les chebabs, ces milices jihadistes qui sèment toujours la terreur dans son pays. Chaque soir, il redoute presque de s’endormir et d’ouvrir ainsi la porte à ses cauchemars. Mais désormais il peut aussi rêver à haute voix de devenir footballeur professionnel.

      Lui, comme les autres réfugiés, connaît peu l’histoire du Rwanda, encore marqué par le génocide des Tutsis en 1994. Ils ne savent pas non plus qu’avant même cette tragédie, les massacres récurrents de Tutsis avaient poussé plusieurs générations de Rwandais sur les routes de l’exil. L’actuel président lui-même avait dû fuir son pays à l’âge de 4 ans, et a grandi dans un camp en Ouganda. La crise des réfugiés rwandais des années 60 fut d’ailleurs la première à laquelle le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), créé en 1950, fut confronté en Afrique subsaharienne. Cette mémoire collective explique peut-être aussi la main tendue à ceux qui subissent désormais le même sort, alors que ce petit pays, l’un des plus densément peuplés du continent (463 habitants au km2) accueille déjà près de 150 000 réfugiés burundais et congolais.

      A Gashora, les jeunes venus de Libye découvrent peu à peu leur nouvel environnement, libres de se balader dans le village de Gashora. Mais ils ignorent certainement ce que signifie le nom de la localité la plus proche, Nyabagendwa, en kinyarwanda, la langue nationale du Rwanda : « Soyez les bienvenus. »

      https://www.liberation.fr/planete/2020/01/30/rwanda-la-nouvelle-vie-des-refugies-sortis-de-l-enfer-libyen_1776007

    • Europe’s Harsh Border Policies Are Pushing Refugees All the Way to Rwanda

      EU funds for Libyan militias forced thousands of migrants into dangerous Libyan detention centers. Now, after being evacuated, some of them are stuck as far away as Rwanda—with no idea if they will ever be resettled.

      GASHORA, Rwanda—Until the day before he left Libya in October 2019, Alex was enslaved by a militia aligned with the United Nations-backed, Tripoli-based Government of National Accord. For months, the young Eritrean had been moving weapons and ammunition, cleaning, and even building a shelter for horses owned by Mohammed al-Khoja, the deputy head of the Government of National Accord’s Department for Combating Illegal Migration.

      He worried about airstrikes and drones: The buzzing sound made him run for cover. He also stressed about potentially brutal punishments from men commanded by Khoja, who was also known as a vicious militia leader, making Alex frightened to disobey them. Alex, whose name has been changed for his safety, knew his proximity to fighters made him both a human shield and a target in Tripoli’s ongoing war.

      Alex’s story is an illustration of the impacts of hardening European Union border policy, which forces refugees back to a dangerous country where they live at the mercy of Libyan militias. It demonstrates the traumas an asylum-seeker can go through before getting the chance to make a legal claim for protection, and how even the small number of people eventually chosen for evacuation from Libya suffer from long-term consequences and ongoing instability.

      Like huge numbers of his countryfolk, Alex fled indefinite national service in Eritrea’s dictatorship and traveled to Libya in the hope of reaching Europe and finding “freedom.” A U.N. commission of inquiry has previously accused the leadership of Eritrea of carrying out crimes against humanity, while describing the national service system as “slavery-like.”

      After paying $16,000 in smugglers’ fees borrowed from family and friends, Alex tried to cross the Mediterranean Sea to Europe, but the rubber boat he was on was intercepted by the EU-backed Libyan coast guard.

      For more than a year after that, Alex was held in Triq al-Sikka detention center, the de facto headquarters of the Department for Combating Illegal Migration, which ostensibly oversees many of Libya’s migrant detention centers. (The department did not respond to a request for comment.)

      After war broke out in April 2019, militiamen brought Alex across the road to work in an area they were using as a base, located in the outer perimeter of a center set up by the U.N. High Commissioner for Refugees (UNHCR) to house refugees before they were legally evacuated (Alex’s story was collaborated by the accounts of other refugees. Aid officials who visit Triq al-Sikka told Foreign Policy they have noticed certain detainees are often missing. UNHCR said it had heard allegations of detainees being used as forced labor in the Gathering and Departure Facility, but it could not verify them.)

      In the months afterward, Alex returned to detention only for his meetings with UNHCR staff. He was interviewed and fingerprinted, and finally given good news: He would be evacuated to Rwanda.

      A boda boda driver drives down the main road in Gashora, Rwanda, where hundreds of refugees are now being sheltered after they were evacuated from Libya, on Nov. 28, 2019. Sally Hayden for Foreign Policy

      Over the past three years, the EU has allocated nearly 100 million euros, around $100 million, to spend on the Libyan coast guard, with the aim of intercepting and stopping boats of migrants and refugees who are trying to reach Europe. Tens of thousands of people who could have their asylum claims assessed if they managed to reach European soil have instead been returned to Libya to spend months or years in for-profit detention centers where sexual violence, labor exploitation, torture, and trafficking have been repeatedly documented. They wait, in the unlikely hope of being selected for a legal route to safety.

      When questioned about the ramifications of their policy, EU spokespeople regularly say they are funding the U.N. to improve conditions for refugees and migrants. UNHCR, in turn, has said it cannot provide safety for refugees in Libya, meaning their only real hope is evacuation.

      EU spokespeople regularly say they are funding the U.N. to improve conditions for refugees and migrants. UNHCR, in turn, has said it cannot provide safety for refugees in Libya, meaning their only real hope is evacuation.

      Those numbers are low, though: 2,427 people last year got the option to go with UNHCR either directly to European countries or to a transit country where their cases can be considered for resettlement to Europe or North America. In contrast, nearly 1,000 refugees and migrants were returned to Libya in the first two weeks of 2020 alone.

      Both Niger and Romania have previously been used as transit countries, though the number of people going to Niger have slowed because of problems processing cases. This past September, Rwanda announced it will also begin to take evacuees, following negotiations and a deal signed with the African Union and UNHCR. “Africa itself is also a source of solutions,” said Rwandan President Paul Kagame, speaking about the agreement at the U.N. General Assembly last year.

      The Rwandan government did not respond to multiple requests for interviews and a list of emailed questions, while African Union spokespeople did not respond to an interview request.

      UNHCR is still appealing for funding, saying it hopes to evacuate 1,500 people to Rwanda by the end of 2020, with the program expected to cost nearly $27 million by then. So far, according to numbers provided by UNHCR, the EU has pledged 10 million euros, Norway just over 5 million euros, and Malta 50,000.

      From the Rwandan capital of Kigali, it takes two buses and a motorbike drive to reach Gashora, 40 miles southeast of the capital city, where hundreds of evacuees from Libya are now staying. There is no fence around the refugee camp, and it seems like it would be easy just to walk in, avoiding a gate where guards stand watch. “It’s an invisible wall,” one Eritrean said, laughing.

      I wasn’t allowed inside. Though a relatively secure country with much-lauded economic development, Rwanda is also a dictatorship and police state with a tightly controlled media.

      Though a relatively secure country with much-lauded economic development, Rwanda is also a dictatorship and police state with a tightly controlled media.

      After several ignored emails over two months, as well as five days of waiting at the Ministry of Emergency Management when I visited in November 2019, a communications official told me journalists can’t visit alone. I would be invited back on a future group trip instead, he said, as I already had media accreditation.

      “They gave you accreditation, because we believe you will write good stories about us,” the Rwandan official told me in a candid moment. “We deny some people accreditation, I think you know that.” The invitation to join the group trip never came.

      Instead, in a small, bare room in a bar outside the camp that same month, a group of refugees gathered to tell me their stories. For more than a year, they had been sending me evidence of human rights abuses from a network of Libyan detention centers, using a series of phones they kept hidden throughout.

      Now they say they are grateful to be in Rwanda, but they also resent the time they spent locked up. They’re worried about their own futures and about everyone they have left behind.

      Evacuees came from Libyan detention centers including Zintan, Ain Zara, Abu Salim, Triq al-Sikka, and Sabaa, where they experienced an array of horrors. They witnessed deaths from medical negligence and suffered through deliberate food deprivation, torture, and forced recruitment.

      Alex—who was present in Triq al-Sikka when a hopeless Somali detainee set himself on fire in 2018—showed me how his nail was still cracked from being forced to lift heavy weapons. Some of the migrants had contracted tuberculosis, while others were battling trauma. “Most of our minds are completely spoilt. We’re afraid of motorbikes, of helicopters,” one Eritrean told me.

      The trauma could last a long time. Speaking about the “precarious living conditions” and “grave human rights violations” refugees in Libya’s detention system have gone through, Sonal Marwah, a humanitarian affairs manager with Doctors Without Borders, said survivors suffer from emotional and psychological problems, such as anxiety and depression.

      Now, the refugees in Rwanda are struggling with their new reality. A young woman said she has gone on a diet and is only eating one meal a day so she can “regain” her “figure,” after spending so long in detention without being able to move around. Some minors are battling addictions or have begun patronizing the influx of Rwandan prostitutes they say arrived in Gashora shortly after them. Two refugees who stayed out late drinking were robbed. “It’s like a baby who walks when he’s not old enough. It’s like a new planet for us,” said an Eritrean man.

      They feel they can’t trust anyone anymore, convinced everyone around them has tried to profit from them: whether Libyan authorities, smugglers, the U.N., or the Rwandan government.

      All 15 refugees I interviewed in Rwanda say they believed they would be resettled onward, to countries in Europe or North America. Some said that it was only when they signed documents on the night before they left Libya that UNHCR staff informed them they might have to stay in Rwanda for longer. There were consequences for backing out at that stage, too. UNHCR confirmed a “very small number” of refugees in Libya refused to go to Rwanda, meaning the agency will not consider them for resettlement or evacuation again.

      While I was in Rwanda, there was tension in Gashora camp after refugees kicked over chairs at a meeting with authorities, protesting changes to food distribution they believed were designed to keep them there long-term. Afterward, they said, the camp’s guards told them they were no longer allowed gather in big groups. “They think they can teach us how to survive—we should be teaching them,” Alex said about the dispute.

      In November, evacuees got another shock when UNHCR’s special envoy for the Mediterranean, Vincent Cochetel, tweeted that refugees in Rwanda have “wrong” expectations. “We have no obligation to resettle all refugees in/from Libya,” he wrote. “They can locally integrate in Rwanda if they want, [while] learning and mentally accepting that there is not just a ‘Europe option.’”

      Those who spoke to me said they felt this was just another disregard for what they have been through, with some saying they would rather have paid smugglers to try to cross the Mediterranean Sea again rather than being moved somewhere they see no future, and are willing to go back to Libya and try again. Others accused UNHCR of using their evacuations as a public relations coup to show the agency is doing something, while promoting the Rwandan government’s charity, instead of prioritizing evacuees’ welfare.

      Some evacuees accused UNHCR of using their evacuations as a public relations coup to show the agency is doing something, while promoting the Rwandan government’s charity, instead of prioritizing their welfare.

      “From the outside, the evacuations to Rwanda seem as a great solution to those detained in Libya, but if you dig deeper you’ll find many unanswered questions, like who gets to be evacuated out of the total 40,000+ registered asylum-seekers and refugees in Libya,” Amera Markous, a Libyan migration researcher wrote in a text message.

      “What is the level of understanding of these terms before they evacuate them, and how ‘voluntary’ are they, if they are explained inside detention centers, where refugees can’t even have a private place for such interviews that determine their future?” she asked. “If I went through tragic journeys and finally left a place like Libya, I’d be expecting UNHCR or any responsible entity to provide a durable solution which fits my aspirations, not just getting me out of Libya to repeat it all again.”

      Matteo de Bellis, a migration researcher at Amnesty International, said while any effort to bring refugees to safety should be welcomed, “only a reduced number of people have been able to benefit from this opportunity, as most countries—including EU countries that have cooperated with Libya to contain refugees and migrants there—are offering very few places for resettlement.”

      The evacuation program “risks exacerbating a situation where the vast majority of refugees continue to be hosted in developing countries, while richer ones spend their resources on keeping people out at any cost,” he said. This means refugees’ welfare can stay tied to ever-shifting donor funding, and they can struggle to find stability.

      In January, Cochetel seemingly backtracked, telling an audience in Berlin the “vast majority” of evacuees will be resettled, but it will take about a year.

      In response to questions from Foreign Policy, UNHCR spokeswoman Elise Villechalane said everyone evacuated to Rwanda was informed that resettlement is not guaranteed. “While for the first Rwanda flights the counselling was in some instances provided closer to the time of departure, it is usually provided about two weeks before,” she said. “Refugees are asked to sign a document … stating they understand the implications of the process.”

      UNHCR said it has received 1,150 resettlement pledges from other countries for refugees in Rwanda, with Norway alone pledging to take in 600 refugees (not all of them from Libya). Some Libya evacuees have already been accepted to go to Sweden. The number of available places is still “far outstripped by the needs,” Villechalane said.

      This all raises the question: At what point does the EU become responsible for refugees it has forced from its borders through externalization policies? How much suffering can they go through before European officials recognize some obligation? More than 2,500 miles south of Europe’s borders, Rwanda’s new arrivals are wondering just that, while waiting to find out their futures. At some moments, Alex said, he feels suicidal, while at others he feels a glimmer of hope. He’s haunted by the memories of others who died in Libya. “We are really tired,” he said in a message in January. “We are nothing to them, nothing at all, they could leave us here. There is nothing we could do.”

      At what point does the EU become responsible for refugees it has forced from its borders through externalization policies?

      “Africa is Africa,” he has repeated throughout months of contact from both Libya and Rwanda, saying he’s worried about corruption, repression, exploitation, a lack of freedom, and a lack of opportunity in his birth continent. In Europe, Alex believes, refugees “can start a new life, it’s like we [will be] born again. All the suffering and all the torture, this only makes us stronger.”

      His experience over the past few years has convinced him he won’t feel secure until he has the same rights as a European and the same freedom to travel if something goes wrong, wherever he may end up.

      “Still no one really feels or understands what we’ve been through. We resisted all the suffering and torture … only to get our goal” of reaching safety, he said. “We trusted UNHCR, we trusted the European countries, and we came here. They owe us.”

      https://foreignpolicy.com/2020/02/20/europes-harsh-border-policies-are-pushing-refugees-all-the-way-to-rwa

  • La mort de Jeffrey Epstein évite un procès embarrassant pour de nombreuses personnalités
    https://www.liberation.fr/planete/2019/08/10/la-mort-de-jeffrey-epstein-evite-un-proces-embarrassant-pour-de-nombreuse

    C’est pratique ça !

    Un « suicide apparent », selon un communiqué de l’administration pénitentiaire, sur lequel enquête le FBI. Il est mort peu après dans un hôpital des environs. Au lendemain de la publication, par le tribunal fédéral de New York, de centaines de pages de documents, révélant de nouveaux détails sur l’affaire et les noms de plusieurs complices présumés. Il encourait jusqu’à 45 ans de prison.

    #Jeffrey_Epstein #pédophilie #pédo-criminalité #suicide

  • #Chatila, toute la misère du monde - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2018/12/16/chatila-toute-la-misere-du-monde_1695306

    Dans le camp de Chatila, à Beyrouth, en novembre 2018. Créé en 1949 pour accueillir les réfugiés palestiniens, le camp accueille aujourd’hui les victimes des autres tragédies de la région ou les travailleurs migrants de pays lointains.

  • François Danet : « La seule porte ouverte des hôpitaux, c’est les urgences » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/06/10/francois-danet-la-seule-porte-ouverte-des-hopitaux-c-est-les-urgences_173

    « D’une certaine façon, les urgences, cela a toujours été un peu la France d’en bas. Et les urgentistes, les bâtards de la médecine. Mais les bâtards sont solides. Ils ne se sont pas laissés faire. Ils sont dans la créativité, la vivacité, ils ont les mains dans le cambouis. Avec un problème : dans les étages des hôpitaux, les médecines de spécialité restent entre elles. C’est chacun chez soi. Et cela déborde. Imaginez dans un salon de coiffure, où il y a un coiffeur pour les hommes, un pour les femmes, et un pour les enfants. Arrivent dix enfants… Tout explose. C’est ce qui se passe à l’hôpital. Les urologues se disent incompétents pour soigner les problèmes dermatologiques, les dermatos se disent incompétents pour les ennuis cardiaques, et ainsi de suite…

  • PMA : de futurs enfants stigmatisés par le droit ? - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/05/02/pma-de-futurs-enfants-stigmatises-par-le-droit_1724583

    Dans la perspective d’ouvrir la PMA à toutes les femmes, un nouveau type de filiation est en discussion : réservé à ces seuls enfants, il garderait trace du recours à un don de gamètes dans l’acte d’état civil. Une stigmatisation alors qu’existe une solution bien plus simple : étendre le droit existant.

    Une telle inscription est problématique à plusieurs égards. Mentionner le recours à un don sur un document public, c’est tout simplement contraindre les personnes à révéler, à différentes occasions de la vie, des informations médicales confidentielles : veut-on vraiment révéler à notre conjoint, à notre notaire, à un officier d’état civil, qu’on est né d’un don ? Que nos parents rencontraient des problèmes de fertilité ? Que notre mère célibataire a conçu dans un cabinet médical ? Quand bien même l’acte de naissance intégral est très peu accessible, ces informations médicales et personnelles sont hors de propos dans le système de filiation. De manière générale, cette proposition rapproche indûment la filiation et l’accès aux origines biologiques alors qu’il s’agit de deux questions radicalement distinctes. Les actes d’état civil sont conçus pour garder trace de la filiation au sens juridique, c’est-à-dire du lien entre un enfant et son parent, indépendamment de l’existence d’un lien biologique entre eux. La question de l’accès aux origines, voire de la levée de l’anonymat des donneurs et donneuses, devrait être traitée indépendamment de celle de la filiation, afin de ne pas mettre en place un système stigmatisant pour les parents ayant eu recours à un don de gamètes et pour leurs enfants.

    #PMA #filiation #femmes #discrimination #lesbophobie #sexisme

  • Vivendi ouvre Universal Music à la Chine
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/06/vivendi-ouvre-universal-music-a-la-chine_1743975

    Le géant chinois Tencent va acquérir 10% du leader mondial de la musique pour 3 milliards d’euros. Une opération juteuse pour les actionnaires du groupe français, dont la famille Bolloré. Excellent vendeur, Vincent Bolloré n’a pas fait mentir sa réputation financière. Le milliardaire, actionnaire de référence du groupe français Vivendi, a convaincu le mastodonte chinois Tencent d’acquérir un petit bout de sa filiale Universal Music (UMG) au prix fort : 10% pour 3 milliards d’euros, avec une option (...)

    #Universal #SFR_Vivendi #Tencent #concurrence

  • L’homme étranglé par un membre de la BAC à #Nantes a reconnu un jet de bouteille et les photos de bsaz demontrent qu’il résiste : il sera condamné et pourrait même payer des dommages au policier si celui-ci s’est protégé par un certif médical comme dans la majorité des cas.
    Telles sont la « justice » & les #violencesjudiciaires

    source : https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/06/interpellation-violente-d-un-homme-a-nantes-la-victime-conteste-la-versio

    #thread : https://twitter.com/ValKphotos/status/1159031836691062785

    Aujourd’hui à #Nantes une personne va comparaître en justice express, accusé d’avoir balancé un objet au visage d’un commissaire. #RiotPorn oblige, les images de @LinePress ont fait le buzz mais pour l’instant aucun média n’a jugé bon de contextualiser
    https://twitter.com/ValKphotos/status/1158294815509008384 

    Je vais donc être plus précise : la foule est ultra hostile parce qu’un homme fait un malaise cardiaque, qu’il est pris en charge par les Medics et, pour ce que j’ai recoupé, les flics viennent de les gazer et certains en rient donc le commissaire reçoit ça : https://twitter.com/Mimas87/status/1158397934741983232

    Aucune image à ma connaissance ne montre qui a jeté la cuillère. Donc pour l’accusé du jour, vu la rapidité du procès et l’absence de remise en cause « sérieuse », ce sera la parole d’évangile des flics contre le sanguinaire manifestant.

    C’est comme ça toutes les semaines 😡
    L’antirep / legal team de Nantes fait un travail de ouf depuis des années qui démontre la routine judiciaire :
    – la police charge, des victimes tombent, des gens réagissent en défense instinctive : coupables
    – la BAC frappe, le flic porte plainte : bingo il reçoit de la thune

    Seulement voilà les comptes-rendus ne sont pas sexy, ils sont pas sur facebook ou twitter & ça fait pas vendre, ça génère pas de clics, c’est triste, sordide, ça fait peur car ça nous menace tou-te-s alors, à de très rares exceptions, pas de médiatisation
    https://twitter.com/ValKphotos/status/1156511535935709186 

    Donc

    LES FLICS ONT FAILLI TUER 2 PERSONNES !

    – un cardiaque
    – un homme, voulant le protéger, par strangulation

    Tout le reste n’est qu’auto-défense.

    ALLÔ @Place_Beauvau !

    A L’EAU tou-te-s les « responsables politiques » !

    Il vous faut combien de mort-e-s ?
    https://twitter.com/Mimas87/status/1159047177676742656

    Spectacle sur spectacle alors qu’on touche le fond :

    Claude d’Harcourt @Prefet44 porte plainte contre le journaliste nantais et ex conseiller de François Hollande, @claude_serillon, pour diffamation.
    L’objet du délit ? Ce tweet sur la mort de #SteveCanico.

    #JusticePourSteve

    https://twitter.com/MarionLpz/status/1159041418066837504

     Y’a des coups de pieds qui se perdent dans un fleuve pas tranquille...

    • Pour compléter le thread d’hier sur les #violencesjudiciaires, retour sur le procès à #Nantes contre l’homme suspecté d’avoir lancé un objet métallique, blessant un commissaire de police, alors que la foule voulait protéger un homme en arrêt cardiaque
      https://twitter.com/ValKphotos/status/1159432833099849728

      ( hier : https://twitter.com/ValKphotos/status/1159031836691062785 ou https://seenthis.net/messages/796270 )

      L’article de @presseocean fait un résumé mais mais ne détaille pas toutes les irrégularités qui ont émaillé la séance :
      "Huit mois ferme requis contre le manifestant nazairien qui avait blessé un commissaire"
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-huit-mois-ferme-requis-contre-le-manifestant-qui-avait-blesse-un-
      (celui de @OuestFrance est payant...)
      Nantes. Commissaire blessé en manif : « une énorme erreur »
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-commissaire-blesse-en-manif-une-enorme-erreur-6473109

      Mais avant de poursuivre, je crois qu’il est primordial de lire le compte-rendu de @streetmednantes qui revient sur plusieurs points essentiels et confirme qu’un homme était bien en situation de malaise cardiaque /.../
      https://nantes.indymedia.org/articles/46226 ou https://web.archive.org/web/20190807215644/https://nantes.indymedia.org/articles/46226

      et que lui et ses soignants ont été ciblés par des lacrymos au point qu’un palet a commencé à mettre le feu à sa couverture de survie
      En face, des flics, des "professionnels" payées pour se maitriser et garder leur calme, riaient de la situation tant ils déshumanisent les manifs

      Comment garder son calme dans une manif précisément contre les #violencespolicières, quand on vient de retrouver le corps de #Steve mort alors qu’il faisait la fête, quand la @prefet44 @Place_Beauvau /.../ mettent le feu au poudre par leurs multiples déresponsabilisations ?

      L’homme accusé s’en est expliqué plusieurs fois : il est venu pour participer à la Marche Blanche en hommage à #SteveMaiaCanico, il a continué sans vraiment se poser de question, il a tenté plusieurs fois de sortir du périmètre toléré sans succès, repoussé par les flics, et puis

      et puis y’a eut ce moment, absolument dingue, de charge ultra-violente, pures #violencespolicières, et ce blessé, alors il a fait un truc instinctif : il a balancé ce qui lui tombait sous la main, par deux fois, en direction des flics. Il dit "des galets". Il n’a pas l’habitude.

      Nous, habitué-e-s, on comprend directement qu’il parle des palets de fumigènes. Mais la déconnexion de la "Justice" est telle qu’on lui répond comme s’il s’agissait de galets de pierres. Et malgré ses explications, à nouveau, on le questionne sur le poids (plume, pour qui sait !)

      Pourtant avec les vidéos issues des caméras de @S_surveillance que le juge prend plaisir à commenter tel un #onrefaitlematch il est évident que les objets sont un "retour à l’expéditeur" : des palets, la "cuillère" et même un contenant gris desdits palets :
      https://twitter.com/Mimas87/status/1158397934741983232

      Tout n’est que réponse à l’agression ressentie, tout a été déclenché une fois de plus par le choix d’une attaque de la la foule, au lieu d’un pseudo "maintien de l’ordre" dont @CCastaner & @gouvernementFR aiment se gargariser. Mais il faut un coupable à la hauteur de leur crime !

      Ça sera même martelé par un procureur totalement en vrille, qui doit confondre son métier et celui d’un prêcheur illuminé : "il faut envoyer un message ferme sur le respect dû à la @PoliceNationale" !!!
      Le même osera moquer l’accusé en certifiant que la manif était interdite (!)

      alors que NON, absolument pas, la manif était tolérée et l’accusé est resté sur la zone prévue par la @Prefet44. Pourtant le juge, le procureur et l’avocate de @PoliceNat44 mentiront sans retenue sur le sujet
      Cf @CheckNewsfr : https://www.liberation.fr/checknews/2019/08/02/la-manifestation-tous-pour-steve-a-nantes-est-elle-interdite_1743311

      Autre cagade hallucinante : 2 policiers, pardon, 2 RIO anonymes, portent plainte pour outrage. Sauf qu’ils font 2 copiés-collés à l’accent près et qu’il a été mentionné plusieurs fois que l’interpellation "n’a pas posé de problème".
      La honte absolue...
      Même pour Annie Hupé.

      Autre mascarade de la "justice" : Annie Hupé, avocate de @PoliceNat44, explique le mensonge du commissaire (qui a dit avoir été atteint au chevet du blessé) par un "choc psychologique violent dont il faudra mesurer les séquelles" mais le juge refuse l’expertise psy de l’accusé

      Pourtant son (excellente) avocate commise d’office (je veux bien son nom) apporte toutes les preuve que l’accusé est reconnu par la MDPH pour sa fragilité psychologique. Plusieurs TS, une addiction à l’alcool vaincue il y a un an...
      Non. Rien ne doit l’excuser.

      Un très bon "petit" résumé explique beaucoup mieux que moi les multiples irrégularités qui devraient entrainer une nullité de la procédure : à lire par ici https://nantes.indymedia.org/tumbles/46227 ou https://web.archive.org/web/20190808093652/https://nantes.indymedia.org/tumbles/46227 (cliquez sur l’option "lecture" de votre navigateur pour mieux voir)

      Le procureur, toujours en mode prêche, demande 8 mois de prison ferme. Au vu de la légèreté de la blessure (1 point de suture, 1 jour d’ITT pour ce point) et des irrégularités, c’est absurde et disproportionné.
      Rendu du verdict le 21 août...

      Pour terminer, une citation issue du magnifique recueil de poésie ATTAQUES#2 :

      « C’est quand on va au tribunal
      qu’on sait dans quel pays on vit »

      (Jérémy Gravayat, p. 232).

    • #ViolencesJudiciares, suite :

      Sans grande surprise le juge a donc décidé de suivre le procureur et condamne à 8 mois ferme l’homme qui avait réagit au gazage des medics en renvoyant vers les flics les restes de grenades (vous savez, la meêm chose qui a fait réagir l’homme qui s’est fait étrangler...)
      L’absence de mandat de dépôt est « normale » pour une telle peine. Par contre le juge a dû reconnaitre que la plainte de pour « outrage » ne tenait pas la route !
      Il va aussi avoir à payer : les frais d’avocate du commissaire et des dommages & intérêts...
      https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-condamne-a-8-mois-de-prison-pour-avoir-blesse-un-commissaire-21-0

  • La grève transnationale sera le genre humain
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/06/la-greve-transnationale-sera-le-genre-humain_1744095

    La décision de la plateforme de livraison Deliveroo de supprimer le tarif minimum pour une course a réveillé un mouvement de colère qui grondait déjà. Comme d’autres travailleurs de la nouvelle économie et les salariés de McDo avant eux, les livreurs réinventent les mobilisations collectives. En plein cœur de l’été, les livreurs de Deliveroo ont entamé une grève perlée : à Toulouse, Nice, Besançon, Tours ou Paris, des rassemblements ont été organisés ces derniers jours pour protester contre la nouvelle (...)

    #Deliveroo #Google #McDonald's #Amazon #travail #GAFAM

  • Hamid Karzaï : « Les Américains nous dupent depuis très longtemps » - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/08/06/hamid-karzai-les-americains-nous-dupent-depuis-tres-longtemps_1744000

    Faites-vous confiance aux #Etats-Unis  ?

    Non, absolument pas. Regardez ce qui nous est arrivé depuis dix-huit ans, comment pourrions-nous  ? Regardez comment, avec leur présence en #Afghanistan, le peuple a subi des pertes immenses. Regardez comment, alors qu’ils menaient soi-disant une campagne contre le #terrorisme, celui-ci n’a pas disparu mais s’est au contraire accru, en leur présence, sous leur surveillance. #Daech s’est implanté dans le pays il y a cinq ans, en plein déploiement américain. Durant dix-huit ans, ils ont totalement négligé les sanctuaires terroristes au Pakistan. Maintenant, ils disent qu’ils vont demander au #Pakistan d’y mettre fin. Mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt  ? Et en plus de ça, leur président vient de dire qu’il avait eu un plan pour anéantir notre pays [le 22 juillet, Donald Trump a assuré  : « Si j’avais voulu gagner la guerre, l’Afghanistan aurait disparu de la surface de la Terre. […] Je ne veux juste pas tuer dix millions de personnes », ndlr]. Comment faire confiance à un pays qui pense à vous faire disparaître  ? C’est impossible. Ils doivent se retirer totalement d’Afghanistan. Ni leur armée, ni leurs services de renseignement n’ont leur place ici. S’ils le veulent, ils peuvent conserver une simple présence diplomatique.

  • A Gaza, « l’effondrement du système universitaire est une tragédie »
    Guillaume Gendron, Libération, le 30 juillet 2019
    https://www.liberation.fr/planete/2019/07/30/a-gaza-l-effondrement-du-systeme-universitaire-est-une-tragedie_1742912

    « L’éducation a toujours été la fierté des Palestiniens, un pilier de la lutte, ce qui reste après la perte de la terre », résume Omar Shaban, fondateur du groupe de réflexion PalThink. Souvent décrit comme le peuple le plus éduqué du monde arabe, les Palestiniens ont un des taux d’alphabétisation les plus élevés de la planète et un pourcentage de diplômés du supérieur (12 %) qui fait l’envie du Moyen-Orient. Gaza compte cinq universités et une douzaine d’instituts d’études supérieures. Mais, dans l’enclave rongée par une abyssale crise humanitaire, prise en tenaille par le blocus israélien et la pression financière de Mahmoud Abbas sur ses rivaux du Hamas, cet acquis s’érode aussi.

    Les derniers garçons stables et brillants nous quittent, notre élite n’a plus la patience d’attendre pour vivre. L’effondrement de notre système universitaire est une tragédie. Le résultat, c’est la paupérisation terminale de Gaza et la plongée finale vers le conservatisme.

    Les rédacteurs en chef s’excusent après une publication d’Israel Studies accusée d’être anti-BDS et de parti-pris pro-Israël
    Judy Maltz, Haaretz, le 1er août 2019
    https://www.aurdip.org/les-redacteurs-en-chef-s-excusent.html

    Le numéro spécial controversé d’Israel Studies, consacré à la lutte contre l’antisionisme, a entraîné la démission de onze des membres de son comité de rédaction.

    #Palestine #Gaza #Université #BDS #Boycott_universitaire #exil #antisionisme #propagande #complicité #excuses

    • Les derniers garçons stables et brillants nous quittent, notre élite n’a plus la patience d’attendre pour vivre. L’effondrement de notre système universitaire est une tragédie. Le résultat, c’est la paupérisation terminale de Gaza et la plongée finale vers le conservatisme.

      Je ne comprend pas cette histoire de dernier garçons stables et brillant. Ou sont les femmes ? Est-ce qu’elles ont le droit à faire des études ?

    • @mad_meg En plus les situations de sous nombre ont souvent entrainé l’entrée des femmes dans les batailles (faute d’armée). C’est le cas d’Israël lui même, en 1948, il devaient pas se sentir bien nombreux.
      Et là je suis allé lire la page wiki sur l’armée d’Israël, et je trouve que ça manque de latitudes d’écriture, comme si un fort contrôle s’était appliqué. Exemple : pas de paragraphes sur « femmes dans l’armée ».

  • « On ne dit pas "circulez, y a rien à voir" » : entretien avec les dirigeants de l’IGPN

    https://www.liberation.fr/france/2019/08/04/on-ne-dit-pas-circulez-y-a-rien-a-voir-entretien-muscle-avec-les-dirigean

    Mais vous ne semblez pas envisager que les policiers auraient pu se replier, et que l’emploi de nombreuses grenades lacrymogènes en pleine nuit, au bord d’un fleuve, serait trop dangereux  ?

    B.J.  : Cette question est subjective. Nous, on parle en droit. Vous essayez de vous substituer au policier qui prenait des pierres, des bouteilles, au chef de service qui était aussi pris dans la tourmente, pour savoir s’il n’aurait pas pu, à ce moment-là, prendre la décision de reculer. Vous ne pouvez pas porter un jugement de valeur sur quelqu’un qui fait du maintien de l’ordre. Cela pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la gestion de l’ordre public si on dit aux policiers qu’ils auraient dû reculer. Si on dit ça aujourd’hui, demain les policiers ne tiendront plus la position et reculeront en se disant que finalement, c’est ce que pense l’administration dans cette situation.
    Les circonstances étaient tout de même très dangereuses avec le fleuve, la nuit…

    B.J.   : Quand vous êtes sous une pluie de projectiles, en train de vous faire caillasser, que vous avez la gestion d’un service d’ordre avec une quinzaine de policiers et 200 personnes qui vous entourent, que vous devez vous assurer de la sécurité de vos effectifs et que l’un d’eux se fait rouer de coups… Le commissaire a réussi à faire reculer la foule pour que ses policiers ne soient pas débordés, même s’ils l’ont été à un moment, avec le moins de dommage physique possible. Est-ce qu’on peut aller porter un jugement sur les policiers qui ont fait le choix de riposter à ce moment parce qu’ils étaient agressés  ? Je pense que la question est en fait plus en amont, est-ce qu’ils devaient aller faire éteindre la musique  ? Ce n’est pas à nous de répondre.

    D.C.  : A partir du moment où ils prennent ces projectiles, pour nous, juridiquement, ils sont légitimes à riposter. Mais ça aussi, ce sera abordé dans le cadre de la procédure judiciaire, la question n’est pas fermée à jamais.

    Le passage que j’ai graissé montre que la police est toujours partante à fond pour nous refaire le massacre du val d’hiv’. Ce qui compte c’est que les flics ne réfléchissement jamais.
    J’aime beaucoup le passage ou il est expliqué que c’etait pas une charge car les flics marchaient au lieu de courir... J’aime bien aussi quand illes disent qu’illes ne prennent jamais de sanctions contre un poulet tant qu’il a pas de place de rechange ! Alexandre Langlois doit apprécier.

    • Pourquoi récusez-vous le terme de ­violences policières   ?

      D.C.  : Quand on entend, par exemple dans les médias, qu’une enquête judiciaire a été ouverte pour présomption de « violences policières », on s’émeut forcément parce que ce n’est pas exact juridiquement. En réalité, les enquêtes sont ouvertes en raison d’une présomption d’usage illégitime de la force, parce que des tiers, et ils en ont parfaitement le droit, ont porté plainte pour dénoncer ce qu’ils ont estimé être une disproportion. Voilà, c’est tout, point. Pour nous, au strict plan juridique, « violences policières », ça ne veut rien dire. Parle-t-on « d’agressions sexuelles enseignantes » quand il y a des cas de pédophilie à l’école  ? Parle-t-on de « violences hospitalières »  ? Non. Après, ça ne veut pas dire qu’on conteste que des policiers puissent commettre des violences. Ce sont deux ­choses différentes.

      Oui on parle de violences médicales, violences gynécologiques et obstétricale et on parle aussi de violence éducative, violence institutionnelle.... violences policières c’est pas le mot exacte, on devrait parler de violence d’état et/ou violence politiques.

    • Antonin Bernanos reste détenu, et cela peut se prolonger jusqu’au 17 août, sauf appel victorieux du parquet qui maintiendrait l’emprisonnement. Mais qu’est-ce que 15 jours de prison de plus pour qui est incarcéré depuis plus de 3 mois ? Pour Ration, rien.

      Une version encore plus ministérielle : Ultra-gauche : les autorités surveillent la possible libération du militant Antonin Bernanos
      https://www.europe1.fr/societe/ultra-gauche-les-autorites-craignent-la-liberation-du-militant-antonin-berna

      ... le jeune homme est l’un des rares à pouvoir organiser la mobilisation des antifascistes parisiens autour du sommet du G7 prévu à Biarritz, du 24 au 26 août prochain. (...) Privés de leader, les antifascistes parisiens se sont pour l’instant désintéressés du raout mondial. D’après les informations d’Europe 1, ils ont vaguement regardé les billets de train, trop chers, et ne semblent pas avoir la motivation suffisante pour les 750 kilomètres de voiture. « Ils ne sont pas très concentrés sur les sujets de fond », note un observateur, qui souligne que les militants ont d’avantage consacré le début de leur été à préparer les bagarres de la rentrée contre l’ultra-droite, qui fait de même.

      Les deux clans alternent programmes de sport et séances de recrutement. Des entretiens pris très au sérieux dans les bars qui leur servent de local, avec, à chaque fois, deux recruteurs, dont un observateur muet qui prend des notes, et une inspection poussée des publications des potentielles recrues sur les réseaux sociaux.

      #mass-media #police #prison #justice

  • (1) Mort de Steve Caniço : les juges d’instruction nantais demandent à être dessaisis - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/08/02/mort-de-steve-canico-les-juges-d-instruction-nantais-demandent-a-etre-des

    Fait rare alors que leurs investigations ne faisaient que commencer, les deux magistrats chargés d’enquêter sur la mort de Steve Caniço aimeraient que le dossier soit dépaysé. Une requête a été transmise jeudi à la Cour de cassation.

  • « Le monde ouvrier s’est déplacé vers des angles morts » - Carlotta Benvegnù et David Gaborieau
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/31/carlotta-benvegnu-et-david-gaborieau-le-monde-ouvrier-s-est-deplace-vers-

    Selon les sociologues Carlotta Benvegnù et David Gaborieau, le numérique a aggravé la pénibilité du secteur de la logistique, rendant plus difficiles les actions collectives.

    Pour Carlotta Benvegnù et David Gaborieau, sociologues du travail, respectivement à l’université Paris-XIII et à Paris-Est, les entrepôts sont le « prolongement d’un monde industriel sous une forme logistique ». Ils décrivent un secteur précaire, composé d’une main-d’œuvre ouvrière « que l’on épuise vite » et qui peine à se mobiliser.

    A LIRE AUSSI 
    Chez Geodis, la logistique au stade critique
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/31/chez-geodis-la-logistique-au-stade-critique_1743056

    La CGT de Geodis Gennevilliers alerte sur la multiplication des accidents de travail. Que révèle ce conflit sur le secteur ?

    David Gaborieau : La logistique connaît un taux de fréquence des accidents du travail élevé, proche, voire au-delà de ce que l’on peut voir dans le bâtiment. Les métiers y sont physiques, avec des ports de charges allant jusqu’à 8 à 10 tonnes par jour. La lombalgie est la première des maladies de l’entrepôt, mais les coudes, les épaules, les genoux peuvent être touchés. Les gestes répétitifs provoquent aussi des troubles musculo-squelettiques. Il y a une usure accélérée des corps. Des accidents graves, comme les chutes, arrivent aussi, mais ils ont plutôt tendance à régresser. Là où toutes ces autres pathologies de l’hypersollicitation, elles, progressent.

    Carlotta Benvegnù : Les ouvriers de la logistique disent souvent : « Les accidents viennent petit à petit. » Dans le secteur, les salaires sont faibles, avec peu d’évolution de carrière. Pour gagner un peu plus, les ouvriers sont obligés d’augmenter leur productivité, en espérant bénéficier de primes, ou font des heures supplémentaires et ils brûlent très vite leur force de travail.

    Comment le numérique a-t-il changé le quotidien de ces travailleurs ?

    D.G. : Depuis les années 2000, il y a une rationalisation du secteur, avec l’usage de progiciels de gestion, d’outils de contrôle, de scanners, de commandes vocales. Cela a augmenté les cadences et l’individualisation du travail. La pénibilité, loin de disparaître, s’est transformée.

    C.B. : Les technologies ont joué un rôle, mais elles ont aussi été accompagnées d’un changement d’organisation du travail, avec l’émergence de nouvelles formes de taylorisme dans le tertiaire. Et la logistique n’y a pas échappé.

    #Travail #ouvriers #logisitique #Géodis #grève