« Où sont passés #100_milliards d’euros d’argent de la TVA ? » - La révélation de sur le budget de l’État
▻https://www.youtube.com/watch?v=bul3YQr3jhY
#finances #France #TVA
« Où sont passés #100_milliards d’euros d’argent de la TVA ? » - La révélation de sur le budget de l’État
▻https://www.youtube.com/watch?v=bul3YQr3jhY
voir aussi :
« Tout cela va finir par ressembler à un très grand mensonge d’État » : le rapporteur général du Sénat convoque une conférence de presse sur le déficit - Public Sénat
►https://seenthis.net/messages/1069161
via @touti
checknews là dessus il y a un an, mais #paywall...
►https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-100-milliards-deuros-de-tva-ont-disparu-du-budget-de-leta
La réponse de checknews est derrière le paywall. On ne saura donc pas si c’est vrai ou si c’est faux. C’est pas d’chance. Y-a qu’à payer pour avoir la réponse. Ce genre d’information, ça se mérite.
Est-il vrai que 100 milliards d’euros de TVA ont « disparu » du budget de l’Etat, comme le dit l’insoumis David Guiraud ?
Le député LFI David Guiraud a alerté sur le transfert d’une part croissante des recettes de la TVA en dehors du budget de l’Etat pour compenser des exonérations de cotisations et des allégements fiscaux.
Un manque à gagner de 100 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat. Le lièvre aurait été levé par le député insoumis David Guiraud en examinant les documents budgétaires liés à l’approbation du budget 2022. « Disparus. 100 milliards € de la TVA ont tout simplement disparu du budget de l’Etat. 100 mds de l’impôt qui frappe le plus les classes populaires et moyennes, aspirés par la macronie. Qui ne vont plus dans la redistribution sociale », a-t-il affirmé sur Twitter partageant l’extrait d’une de ses interventions en séance, lundi 5 juin (▻https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2022-2023/seance-du-lundi-05-juin-2023#3140442). « La TVA sur le budget, c’est 100 milliards d’euros pour l’Etat [par an]. C’est bizarre : en 2021, comme en 2022, on n’a pas collecté 100 milliards d’euros avec la TVA. On a collecté le double, quasiment deux fois plus ! Alors l’argent est parti ; il a disparu des documents financiers de l’Etat ! », avait-il assuré dans l’hémicycle.
L’approbation des comptes par le Parlement étant encore en cours, la Direction générale des finances publiques (DGFIP), contactée par CheckNews, n’a pas souhaité communiquer le montant total des recettes liées à la TVA collectées l’année dernière. David Guiraud, contacté par CheckNews, explique son calcul : si le montant total collecté sur l’exercice 2022 ne figure pas tel quel dans le projet de loi sur l’approbation du budget et des comptes, « il est écrit noir sur blanc à la page 26 que “l’Etat a […] transféré 57,4 milliards d’euros [des recettes liées à la TVA] à la Sécurité sociale, 40,9 milliards d’euros aux collectivités territoriales” », explique le député.
Tendance qui « remonte à plusieurs années »
Par ailleurs, 3,6 milliards d’euros des recettes de la TVA ont été transférés dans le cadre de la suppression de la contribution à l’audiovisuel public, en 2022. Soit 101,9 milliards d’euros de TVA transférés vers d’autres budgets que celui de l’Etat. « Cela correspond au montant de 100 milliards évoqué sur Twitter », explique David Guiraud. Ainsi, si l’on ajoute les 101 milliards d’euros de TVA inscrits au budget de l’Etat, le montant global des recettes liées à cet impôt, en 2022 excède les 200 milliards d’euros. « En 2022, environ 200 milliards d’euros ont été collectés », confirme François Ecalle, président de l’association Fipeco qui s’appuie, de son côté, sur le rapport « Le compte des administrations publiques en 2022 » de l’Insee (▻https://www.insee.fr/fr/statistiques/7623628).
« Ces recettes n’ont pas disparu », commente l’économiste qui rappelle que cette tendance « remonte à plusieurs années ». Le phénomène, comme le reconnaît David Guiraud auprès de CheckNews, n’est effectivement pas nouveau. A titre de comparaison, le montant total des recettes de la TVA en 2021 s’est élevé à 242 milliards d’euros (▻https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgfip/Rapport/2021/ra_cahier_stat_2021.pdf?v=1672394660), indique la DGFIP à CheckNews. Sur cette somme, « 29 % ont été affectés à la protection sociale et 20 % aux collectivités, proportion beaucoup plus importante que par le passé (2 %) en raison de la compensation de la suppression de la taxe d’habitation », nous précise-t-on.
Dans le rapport général (▻https://www.senat.fr/rap/l21-163-1/l21-163-17.html) pour le projet de loi de finances 2022, les sénateurs observent la « fonte » de la part de la TVA qui finit dans le budget de l’Etat. « Autrefois impôt d’Etat à plus de 90 %, la TVA ne revient plus à celui-ci que pour moins des deux tiers de son produit net, en raison des transferts successifs aux administrations de Sécurité sociale (notamment pour compenser des baisses de cotisations sociales), aux régions et aux autres collectivités territoriales (notamment en lien avec la réforme de la fiscalité locale) », peut-on lire. « Malgré un rendement dynamique, la recette nette de TVA perçue de l’Etat a baissé de 33 % entre 2015 et 2021, passant de 142 à 96 milliards d’euros », analyse la Cour des comptes dans un rapport sur la TVA intitulé « La place de la taxe sur la valeur ajoutée dans les finances publiques », publié début 2023 (▻https://www.ccomptes.fr/fr/documents/63324).
La lisibilité de la gestion des moyens publics en question
Dans le détail, la TVA transférée aux collectivités permet de compenser le trou laissé dans leur budget par la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales et la baisse des impôts de production décidée dans le cadre du plan de relance post-Covid. Le transfert de la TVA à la Sécurité sociale vient compenser, de son côté, des baisses de cotisations, engendrées notamment par l’allègement des cotisations patronales pour certaines entreprises accordées dans le cadre du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, le CICE (▻https://www.liberation.fr/france/2015/09/20/cice-ou-sont-passes-les-25-milliards_1386856).
La Cour des comptes rappelle dans son rapport sur la TVA que le montant de cette taxe affecté à la Sécurité sociale a été multiplié par quatre, en 2019, au moment de la « transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi en une réduction de six points de cotisations d’assurance maladie combinée à une extension des allègements généraux aux cotisations d’assurance vieillesse complémentaire et d’assurance chômage ». Les sommes transférées à la Sécurité sociale permettent principalement de financer les branches maladie et l’Unédic, d’après la Cour des comptes.
D’après les magistrats financiers, cette tendance nuit, notamment, à la lisibilité des moyens publics alloués aux politiques publiques et complexifie leur pilotage. Selon la Cour des comptes, une « réflexion devrait donc être engagée pour limiter l’affectation de TVA en dehors du budget de l’Etat ».
►https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-100-milliards-deuros-de-tva-ont-disparu-du-budget-de-leta
Merci @CDB_77, c’est donc plutôt vrai et l’exemple du CICE montrerai que c’est notament dû aux dépenses (allègements de charges) alouées directement aux entreprises...
C’est donc bien un impôt prélevé massivement sur les dépenses des ménages les plus modestes (puisqu’ils consomment tendanciellement l’intégralité de leurs revenus, contrairement aux ménages aisés qui épargnent) et qui est réaffecté en toute discrétion vers les cadeaux aux entreprises sans contreparties.
Mais vous n’êtes quand même que des mauvaises langues parce que les « entrepreneurs », ils ont le mérite de créer des emplois (de merde) et de faire ruisseler leurs bénéfices (vers les paradis fiscaux).
#start_up_nation
Autre vidéo, encore une intervention brillante de David Guiraud :
▻https://x.com/Bob30031583/status/1833248009691320585
on voudrait presque voir la réponse du ministre démissionaire, - débonnaire et écrivain (en dessous de la ceinture, comme disait la grand mère).
Il a organisé un frichti de départ aux frais de la princesse :
Le « discours » d’adieu de Bruno Le Maire ce matin à Bercy vire au grand « show » avec une centaine de convives dont des parlementaires, des élus locaux, chefs d’entreprises mais aussi tous les anciens collaborateurs des prédécesseurs du ministre depuis 2017... le tout avec grand écran et sono dans la cour du ministère. « On ne dirait pas qu’il laisse la France en état de quasi-faillite », grince un député.
et BLM a aussi cité Michel Sardou lors de son allocution de départ....
Amiante, nos écoles malades
▻https://www.france.tv/france-5/vert-de-rage/saison-4/5727153-amiante-nos-ecoles-malades.html
Vingt-six ans après son interdiction, l’#amiante, un matériau cancérigène, est encore présent dans de nombreux bâtiments en France, et notamment dans les #écoles. Plus de 85 % des bâtiments scolaires seraient susceptibles d’en contenir. Pourtant, aucun recensement officiel de ces écoles amiantées n’a été à ce jour réalisé par les autorités. Or, selon les chiffres de Santé Publique France, près d’une centaine de professeurs succomberaient chaque année à un #mésothéliome : le #cancer de l’amiante. Qu’en est-il des écoliers ? Pendant un an, Mathilde Cusin, Martin Boudot et l’équipe de « Vert de rage » ont enquêté sur le nombre d’écoles en France contenant encore de l’amiante.
En effet plus de 85 % des écoles et établissements scolaires ont été bâtis avant le 1er juillet 1997, date de l’interdiction de l’amiante en France et sont donc fortement susceptibles de contenir de l’amiante. Or, sur le plan national on estime à 30% le nombre d’écoles qui n’ont pas de dossier technique amiante (DTA) et à 40% celles dont le DTA n’est pas à jour. Pour les établissements dont le DTA a été réalisé, on constate que 80% des lycées professionnels, 77% des lycées généraux, 73% des collèges et 38% des écoles contiennent des matériaux amiantés.
▻https://www.sudeducation.org/communiques/face-au-danger-de-lamiante-dans-les-ecoles-sud-education-mene-campagne
Ce que montre l’enquête de france5 c’est que l’existence d’un dta, qu’on peut mettre un temps fou à obtenir, ne débouche sur aucune mesure concrète de protection. Les mêmes trous dans les murs desquels s’échappent les fibres jusque sur les tables des enfants sont laissés tels quels pendant des années.
Dans mon école, à mon arrivée, les profs m’ont dit qu’il y avait de l’amiante et qu’il ne fallait donc pas faire de trous dans les murs, ni même y punaiser quoi que ce soit. Mais les ouvriers que la mairie envoie pour faire divers travaux de réparation, nécessitant parfois de percer les murs, ne sont mis au courant par personne... Dans l’école de ma fille on a demandé le dta à la directrice, qui ne l’a pas. Elle l’a demandé à la mairie, pas encore de réponse. L’école est dans un état déplorable, c’est effrayant.
En 2020, Philippe et Blanquer suppriment l’ONS qui produisait des enquêtes indépendantes sur l’amiante.
Le président de l’Observatoire de la sécurité des établissements scolaires s’indigne de la suppression de cette instance indépendante, qui enquêtait notamment sur l’amiante, au profit d’une cellule placée sous la direction du ministère.
▻https://www.liberation.fr/france/2020/02/03/personne-ne-maitrise-le-dossier-et-tout-le-monde-se-renvoie-la-balle_1777
Mais les ouvriers que la mairie envoie pour faire divers travaux de réparation, nécessitant parfois de percer les murs, ne sont mis au courant par personne..
La mairie est responsable de l’entretien des écoles et est donc tenue de traiter ce genre de problème. Il y a généralement un service à la DGST pour ça. Il est aberrant que les services techniques .ne soient pas informés des risques (les personnels des ateliers sont aussi exposés et devraient a priori être réceptifs). La directrice ou le directeur de l’école devrait pouvoir refuser que des travaux soit effectués s’il y a des risques. Au besoin ne pas hésiter à appeler le conseiller de prévention ou les représentant•es du CST de la ville. Le ou la maire engage sa responsabilité personnelle sur les risques encourus par la population et les personnels de la ville et de l’Éducation nationale dans les locaux municipaux (les écoles en font partie).
Trop de femmes sur une liste #CGT : la #CFDT attaque, et gagne
▻https://www.rue89strasbourg.com/femmes-cgt-cfdt-cse-justice-292727
En décembre, la CGT a remporté les élections du personnel au sein de la société de transports Antoni Voyages, avec une liste composée à égalité d’hommes et de femmes. La CFDT du Bas-Rhin a contesté l’élection, en raison du « sexe surreprésenté », à savoir les femmes. Le tribunal de Haguenau lui a donné raison.
Article sous paywall, sans autre référence dans les moteurs de recherche d’actualités. Avez-vous des références de votre côté sur ce jugement qui parvient à décréter que 50/50≠égalité ?
Rien dans la presse locale.
Il semble que la CFDT attaque la CGT sur ce point partout où elle le peut, elle n’en a rien à foutre des femmes, il s’agit juste de guerre des places.
je me souviens d’une décision de justice de même nature concernant la parité dans l’exécutif municipal. Je trouve cette décision (notifiée le … 8 mars)
▻https://94.citoyens.com/2021/trop-de-femmes-dans-lexecutif-darcueil-juge-le-tribunal-administratif,0
mais je ne me souvenais pas que c’était à Arcueil. Il doit y en avoir une autre.
De mémoire, le texte ne laisse pas place au doute, la différence entre le nombre d’hommes et de femmes ne doit pas excéder 1.
De mémoire, toujours, il me semble qu’un parti voyait son financement public annuel amputé d’une pénalité car le nombre de ses députées excédait de plus de 1 le nombre de députés (je crois bien qu’il s’agissait de l’Assemblée nationale).
ah, oui, c’était le parti Animaliste qui avait trop de candidates (pas députées…)
« Si le Parti animaliste ne conteste pas la règle de la parité, il aurait souhaité que l’esprit de cette loi, qui est de favoriser l’accès des femmes à la vie politique, soit respecté. » – Libération
►https://www.liberation.fr/france/2019/03/28/si-le-parti-animaliste-ne-conteste-pas-la-regle-de-la-parite-il-aurait-so
Le Parti animaliste, qui présente une liste aux européennes, a reçu une pénalité pour ne pas avoir respecté la parité lors des législatives de 2017. Rien de nouveau sous le soleil vous me direz. Mais le parti a été sanctionné non pas pour un manque de femmes sur sa liste, mais pour en avoir au contraire présenté trop. Son financement public a été amputé de 36 %, comme le prévoit la loi sur la parité. « Si le Parti animaliste ne conteste pas la règle de la parité, il aurait souhaité que l’esprit de cette loi, qui est de favoriser l’accès des femmes à la vie politique, soit respecté », indique-t-il dans un communiqué. Et il en appelle aux Français « afin de compenser les fonds dont il a été privé », soit 37 291,16 euros pour 2019.
du coup, le petit triangle plein pointe vers le sujet abordé ici en juin 2022 ▻https://seenthis.net/messages/963282
le dépôt de plainte le 16/01/2024
Elections professionnelles à EDF : trop de femmes sur une liste CGT, selon la CFDT qui attaque
▻https://www.europe1.fr/societe/elections-professionnelles-a-edf-trop-de-femmes-sur-une-liste-cgt-selon-la-c
Une élue CGT d’EDF et la fédération CGT de l’énergie sont convoquées en justice [le 6 février prochain], car la CFDT les accuse d’avoir présenté une liste de candidats aux élections professionnelles comportant trop de femmes, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
« Notre camarade Laurence Bourgoin, qui est la seule élue femme cadre à la CGT — dans ce collège cadres ’moyens centraux’ du site d’EDF Cap Ampère (Seine-Saint-Denis NDLR) — est convoquée au tribunal, ainsi que notre fédération, parce que nous avons présenté un ratio de 60 % de femmes sur la liste cadres, alors qu’il n’y a que 40 % de femmes dans les effectifs », a déclaré à l’AFP Simon Franco-Ramos, de la CGT EDF-Cap Ampère, confirmant une information de France Inter.
pour le moment, aucune trace de la décision de justice
WC Allemands vs. WC Français. Les différences culturelles sans tabou. | Petit coin and co...
▻https://petitcoinandco.wordpress.com/2015/04/08/wc-allemands-vs-wc-francais-les-differences-culturelles-sa
C’est d’abord une question de santé. Sachez, chers lecteurs, que vos excréments en disent beaucoup sur votre état de santé ! Les allemands l’ont bien compris. Voir leurs excréments, leur permet de déceler plus rapidement des maladies (bon, par contre, c’est pas top au niveau des odeurs…).
Sur un site dédié au petit coin !
ça me remet en mémoire cet appel à contributions (novembre 2019)
VIDEO J’y crois pas ! - Photographier nos crottes pour aider la science - France Bleu
▻https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/video-j-y-crois-pas-photographier-nos-crottes-pour-aider-la-science-15750
Faire des photos de nos excréments, l’idée est peu ragoutante. Mais ça peut faire progresser la science. Le but, c’est d’aider des chercheurs à créer une appli intelligente capable d’associer crottes et état de santé de chacun.
le lien fourni à l’époque est toujours là, mais il semble être exactement dans le même état : prêt à accueillir les photos mais sans qu’on perçoive, quatre ans plus tard, ce qui est sorti de ces contributions
WE DARE YOUTO #GIVE_a_SHIT FOR SCIENCE
We’re building the world’s first and largest POOP image database—so we can train an AI to change the future of gut health.
AND WE NEED YOUR HELP
Cette étude a-t-elle connu le même sort qu’un projet de même … nature, exactement un an auparavant ?
Une étude basée sur le don de selles croule sous les demandes et doit être interrompue – Libération
▻https://www.liberation.fr/france/2018/11/23/une-etude-basee-sur-le-don-de-selles-croule-sous-les-demandes-et-doit-etr
Une étude de recherche médicale qui recrutait des donneurs de selles a dû être interrompue après avoir croulé sous les demandes de gens qui pensaient à tort que n’importe qui pouvait donner et être automatiquement payé 50 euros.
Louis XIV déféquait en public, un comportement que ce sont empressés de légitimer nos bons maitres. Les pauvres se font toujours chier dessus.
▻https://histoire-sympa.com/pourquoi-louis-xiv-faisait-ses-besoins-devant-tout-le-monde
L’étagère d’examen.
Evoqué dans cette FAQ, j’ai mis le timecode
▻https://youtu.be/aJIqGJ9VZ3c?si=OKXzHZKn-WLFBP5R&t=85
11 novembre en Creuse | Mediapart | 11.11.11
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/111123/11-novembre-cent-ans-apres-gentioux-et-son-orphelin-sont-toujours-revoltes
Le village de Gentioux-Pigerolles, dans la Creuse, commémore début novembre le centenaire de son monument aux morts de 1914-18, connu dans toute la France et au-delà pour son message pacifiste « Maudite soit la guerre » et sa statue d’un orphelin tendant un poing rageur. Longtemps honni par l’État, l’ouvrage continue un siècle après son érection de porter la voix de l’insoumission.
Incroyable, un article de Mediapart avec le terme insoumission et pas de Mélenchon [bashing]. Je connaissais pas Gentioux-Pigerolles.
L’année dernière, notre grande a fait son oral du brevet des collèges sur des œuvres critiques de la Grande guerre, et surtout leur censure, il fallait se baser sur 3 œuvres, alors elle a présenté la Chanson de Craonne, La tranchée d’Otto Dix et Les Sentiers de la gloire de Kubrick. Elle terminait en se demandant pourquoi ces œuvres avaient été polémiques aussi longtemps après la guerre.
Pour la Chanson, ça grinçait encore en 2017 :
▻https://www.liberation.fr/france/2017/04/14/au-chemin-des-dames-la-chanson-de-craonne-continue-d-irriter-le-grade_156
l’exploit de Nivelle au chemin des dames :
En dix jours, ce sont 30 000 hommes qui tombent [dont 1/3 de tirailleurs sénégalais].
[...]
épuisés et conscients de l’inutilité de leur sacrifice, les Poilus se rebiffent. Plus question d’aller se faire trouer la peau pour rien : ils refusent de remonter au front. Pour l’armée, c’est un refus d’obéissance ou une mutinerie.
[...]
Les historiens estiment à 2 000 le nombre de soldats [mutins] ayant participé aux rébellions du printemps 1917, dont 27 furent exécutés pour « indiscipline collective ». Pour toute la durée de la guerre, on estime à 620 le nombre [de soldats exécutés au peloton].
nb : pour la fRance, la grande guerre fait 1.4 million de morts militaires et 300k civils, selon WP.
Le ministère de la culture ne recense que dix « monuments d’inspiration pacifiste » sur le sol français. Et celui de Gentioux, dont la mairie célébrait le centenaire le week-end dernier, est devenu, au fil des décennies, l’un des principaux lieux de mémoire du pacifisme et de la libre-pensée, au grand dam de l’État et de l’armée.
« Creuse rouge »
Il est d’abord le fruit du lourd tribut payé par la Creuse à la Grande Guerre, avec quelque 56 000 habitants mobilisés, soit 21 % de sa population, et près de 11 000 tués, soit 19 % de ces mobilisés, bien plus que la plupart des départements français, indique la sociologue Annette Marsac. On peut aussi y voir la culture spécifique de cette « Creuse rouge », à l’anticléricalisme et au taux d’alphabétisation élevés, en partie du fait de la migration de « ces maçons creusois qui ont rencontré à la ville les socialistes et les anarchistes », ajoute la chercheuse, venue à Gentioux parler de la mobilisation des femmes dans la guerre.
[...]
L’inscription de l’ouvrage à l’inventaire des monuments historiques n’aura lieu qu’en février 1990.
Samedi 11 novembre matin, à leur réveil, les habitant.es de Gentioux ont découvert la stèle où sont écrits les noms de leurs aïeux morts sur le front peinte aux couleurs du drapeau palestinien. Des tags à la peinture noire complétaient le dispositif, affirmant, en français et en arabe, sur les autres faces : « Palestine libre ».
Pour Jean-Paul Rouve, « des gens en place qui sont dans le cercle de Matzneff » ont entravé la promotion du film « Le Consentement » - Marie Claire
▻https://www.marieclaire.fr/pour-jean-paul-rouve-des-gens-en-place-qui-sont-dans-le-cercle-de-matzne
« Je sais qu’il y a encore quelque chose autour de Matzneff. Je vous dis un truc qu’on n’a jamais dit. Quand on fait la promo du film, (...) l’attachée de presse contacte les différents médias, pour faire les émissions, des articles... (...) Il y a des endroits où on a rien fait, parce qu’il y a encore des gens qui sont en place et qui sont dans le cercle plus ou moins proche de Matzneff, et de toute cette bande », révèle-t-il en colère.
Si jamais t’étais passée à côté …
Affaire Matzneff : l’annulation du procès pour « apologie » de la pédocriminalité confirmée en appel
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/10/06/affaire-matzneff-l-annulation-du-proces-pour-apologie-confirmee-en-appel_609
Le tribunal correctionnel de Paris avait alors estimé que la citation devait être déclarée nulle, car l’association n’avait pas mentionné d’adresse à Paris
Il a toujours un logement social à Paris et fait des séjours en france pour ses soins medicaux. La maire du Veme arrondissement Florence Berthout semble l’avoir à la bonne
Pour ce logement situé dans le quartier Latin, au cœur de la capitale, Gabriel Matzneff paie un loyer de 350 euros. « Monsieur Matzneff est un vieux monsieur qui s’est cassé le col du fémur. Je trouve que sur le plan humanitaire, on aurait pu lui refaire sa salle de bains », a déclaré au Parisien Florence Berthout. L’élue déplore également une « chasse aux sorcières. »
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Florence_Berthout
source :
▻https://www.lefigaro.fr/faits-divers/logement-social-gabriel-matzneff-demande-a-la-ville-de-paris-de-renover-sa-
Plus d’infos sur le logement social social du pédo-scribouillo-violeur
▻https://www.boursorama.com/patrimoine/actualites/gabriel-matzneff-loue-un-hlm-du-quartier-latin-pour-348-euros-par-mois-b
Situé rue Maître-Albert, entre les quais, la rue de Bièvre (où habitait François Mitterrand) et le boulevard Saint-Germain, le studio, au premier étage, donne sur rue et sur une petite cour silencieuse et pavée. (...)
« C’est Jean Tiberi, alors maire du Ve arrondissement, bras droit de Chirac, pilier du RPR, qui s’en est lui-même occupé », poursuit cette source.
« Il ne lui a pas trouvé pas un appartement dans une barre de la porte de la Chapelle avec vue sur le périph », ironise Jean-Baptiste Eyraud du DAL (Droit au logement) qui rappelle en passant qu’à Paris « il y a 130 000 demandeurs de logement en souffrance ». (...)
Cette HLM de luxe a, depuis, échappé à tout contrôle. Si les revenus de l’écrivain semblent très modestes ces dernières années, pendant ces 25 ans, il ne lui a jamais été demandé, comme aux autres locataires de HLM classiques, de justifier de ses ressources, y compris l’année où il a gagné le prix Renaudot. Il n’a pas non plus été assujetti au supplément de loyer.
▻https://www.journaldemontreal.com/2020/01/09/gabriel-matzneff--mieux-vaut-tard-que-jamais
Voici la jolie rue ou loge Madzneff et curieusement sur wikipédia il n’est pas mentionné parmis les curiosités et fait remarquables locales ! Elle s’appelait la rue perdue comme en témoigne cette gravure toujours visible.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Ma%C3%AEtre-Albert
en cherchant je trouve beaucoup de belles choses !
L’écrivain pédophile Gabriel Matzneff a reçu 160.500 euros d’aides publiques
Depuis 2002, Gabriel Matzneff est bénéficiaire de l’allocation annuelle aux auteurs. Il a reçu 160.500 euros d’argent public.
écrivain Gabriel Matzneff , au cœur d’un scandale concernant ses relations sexuelles avec des mineurs et ses écrits pédophiles depuis l’annonce de la parution du Consentement de Vanessa Springora , a été aidé financièrement, à hauteur de 160.500 euros, par le Centre national du livre (CNL). Depuis l’été 2002, Matzneff touche en effet une « allocation annuelle aux auteurs » de la part de cet établissement public placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Il s’agit d’une aide sociale accordée à des auteurs vieillissants ayant de faibles revenus - 14 autres écrivains, hommes et femmes âgés de 72 à 96 ans, ont reçu cette prestation en 2019 (un est mort depuis) pour un montant total de 140.000 euros.
Depuis 2013, aucun nouvel écrivain ne peut bénéficier de cette aide
Avant les 160.500 euros dont il a bénéficié entre 2002 et 2019, Matznef
▻https://www.lejdd.fr/Societe/info-jdd-lecrivain-pedophile-gabriel-matzneff-a-recu-160500-euros-daides-publi
Arrivé à l’âge de la retraite en 2002, il avait sollicité une aide financière auprès du ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon , qui avait plaidé sa cause auprès du CNL. Avant une réforme de 2004, cette aide était censée être versée « à vie » et sans contrôle de revenus.
▻https://www.nouvelobs.com/culture/20200103.OBS23015/gabriel-matzneff-ne-touchera-plus-ses-6-000-euros-par-an-d-aide-publique.
J’ai une gastro mais au moins j’ai une bonne raison de vomir.
Je retrouve Jean-Jacques Aillagon sur la defense de Rose Bonbon un roman pedo qui avais été censuré par Sarko en 2002.
▻https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/10/06/jean-jacques-aillagon-contre-toute-censure-dans-l-affaire-rose-bonbon_425784
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Et si je cherche Aillagon et Claude Leveque ca va donné quoi...
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PARIS, FRANCE - OCTOBER 17 : Thomas Aillagon and Jean Jacques Aillagon attend the « Claude Leveque » Exhibition Preview at Galerie Kamel Mennour Rue Saint Andre des Arts on October 17, 2015 in Paris, France. (Photo by Bertrand Rindoff Petroff/Getty Images)
▻https://www.gettyimages.ch/detail/nachrichtenfoto/thomas-aillagon-and-jean-jacques-aillagon-attend-the-nachrichtenfoto/493200256?language=fr
Pour mémoire
« Tout le monde savait » : Claude Lévêque, une omerta au nom de l’art
Alors qu’une partie du milieu artistique est sidérée d’apprendre que le plasticien fait l’objet, depuis 2019, d’une enquête préliminaire pour « viols et agressions sexuelles sur mineurs », d’autres semblent moins surpris…
►https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/01/15/tout-le-monde-savait-claude-leveque-une-omerta-au-nom-de-l-art_6066318_3246.
Dans la liste des signataires de la pétition de Matzneff (publiée le 26 janvier 1977 dans Le Monde) pour défendre des pédo-criminels inculpés, il y a les signatures de quantité de criminels pédophiles condamnés, dont un meurtrier trafiquants d’arme sous pseudo "Nègrepont" qui cache en fait deux infects personnages Jean-Pierre Négre & Michel Pont
Michel Pont
Michel Pont né le 19 mars 1948 a été condamné en 1983 pour pédopornographie (1), il est le neveu de l’architecte François Spoerry (2) et compagnon de Pierre Maltais.
Il est co-auteur du numéro 12 de la revue recherches, publié en 1973, 220 pages « Trois milliards de pervers : Grande encyclopédie des homosexualités » dont la partie pédophilie reste censurée.
Jean-Pierre Négre
Jean-Pierre Négre né Pierre Doris Maltais le 28 juin 1937 à East Angus Quebec de Pierre Maltais et Béatrice Leroux, est un pédocriminel, également criminel financier, trafiquant d’armes, condamné à plusieurs reprises mais qui échappe à toute incarcération en s’enfuyant mystérieusement. Il a sévit en France, Belgique, Italie, Canada, Costa Rica, Danemark, Nicaragua … C’est un imposteur qui agit sous de multiples identités : Pierre Maltais, Norman William, MicMac, ou Apjolinoman, ou Maolin Tiam, ou Piel Petjo Maltest, ou Henry Pont, ou Saumon ressourçant (sic) ou prince de Faucigny-Lucinge, entre autres.
Il est le gourou de la secte Ecoovie, société créée en 1978 à Paris, mais qu’il a initié depuis 1973 en prenant progressivement la direction d’une petite communauté hippie. Il est accusé de viols, de disparitions d’adultes et d’enfants, de rapts et de maltraitances.
Il serait mort en juillet 2015 à Granada au Nicaragua (3b)
Plusieurs publications relient ces deux criminels à Matzneff et à d’autres signataires.
Mais comme les journalistes ne font pas leur travail, vous ne lirez cela qu’ici. Le New-York Times et Médiapart ont pourtant été informés.
Serge July a même encensé dans sa nécrologie en 1999 un des signataires de cette pétition pedocriminel arrêté au Cambodge et condamné ►https://www.liberation.fr/france/1999/08/31/mort-de-christian-hennion-ancien-de-liberation_280264
qui participe également à la publication "3 milliards de pervers"
CF arrestation en 1997 de Hennion par interpol pour viols d’enfants au Cambodge
▻https://www.aparchive.com/metadata/youtube/db3c86701d7e9a21c2e6aff104b11bd5
Matzneff a revendiqué la paternité de cette pétition dans un article publié en 2003 sur son blog. Cf. Robin Andraca, « Matzneff : les signataires d’une pétition pro-pédophilie de 1977 ont-ils émis des regrets ? »
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Gabriel_Matzneff#cite_note-p%C3%A9tition-68
La plupart des personnes contactées se montrèrent favorables ; il n’y eut que de rares refus (Marguerite Duras, Hélène Cixous, Xavière Gauthier, Michel Foucault entre autres).
Merci @mad_meg Tout ce beau monde a porté Matzneff à la gloire et continue de distiller ce droit au viol même si ce n’est plus de la même manière, ces soutiens montent encore haut dans l’arbre des tenants de la culture française. Ces personnes sont de fait souteneurs des pédocriminels et du passage à l’acte de nombre de malades sexuels inconnus de la littérature qui n’auront pas de place au panthéon médiatique ou politique mais qui ont harcelé et violé des enfants à la suite de ce blanc seing qui leur a été donné.
Je pense avec compassion aux générations suivantes qu’il faut protéger et aux survivant·es d’enfances brisées par tout ces abuseurs de pouvoir.
Tiens, à propos de la secte ecoovie, il y a eu une diffusion d’un documentaire ici : ▻https://www.arte.tv/fr/videos/097757-001-A/la-tribu-et-le-gourou-gaialand-1-4
en 2019/2020 pour avoir mené cette enquête sur les signataires, et notamment sur Maltais, et pour avoir vu des documentaires qui encensent (Godbout) cet infect mec et ces délires terrifiants … ne serait-ce que de voir dans le dernier épisode les adeptes pleurer cette secte criminelle qui disent y voir du positif, vraiment, je peux pas supporter cela. C’est une réhabilitation par arte que je trouve très problématique des délirium gaïaland etc.
Je laisse juste ce lien vers Rapport de la Commission d’enquête parlementaire belge sur les pratiques illégales des sectes - Examen du dossier judiciaire d’Ecoovie - L’organisation du groupe en Belgique Chambre des Représentants de Belgique
mars 1997
▻https://www.lachambre.be/doc/flwb/pdf/49/0313/49k0313008.pdf
Secte Ecoovie : à partir de la page51 du document. Merci @touti
Et oui, malheureusement, certain·es ancien·nes adeptes semblent toujours sous une forte emprise et le témoignage de certains concernant le décès de l’un d’entre eux est sidérant. C’est à peine s’ils comprennent la gravité de leurs actes.
@sombre emprise d’autant plus forte et ignoble que le gourou avait des pratiques sexuelles (documentées dans certains reportages) consistant à être l’étalon reproducteur du groupe. Il interdisait les couples et séparait les enfants des adultes. Comment s’extraire alors de ce genre de secte.
On retrouve dans le rapport belge le quartier privilégié de Matzneff St Germain des Près, Odéon où les deux Nègrepont exposaient leurs photos à la galerie Régine Lussan.
Oui, j’avais pas encore tout visionné. Ce qui est troublant, ce sont ces deux adeptes femmes choisies par le maître comme reproductrices et visiblement en état de #stress_post_traumatique qui n’arrivent pas à mettre des mots sur ce qu’elles ont dû subir. Quant au décès du très jeune enfant initié secrètement par le gourou parce qu’il était (soit disant) appelé à être le futur chaman de la tribu, comment dire ... Une belle pourriture ce pseudo-Amérindien Micmac ... (ou plutôt mic-mac)
#sectes #emprise #manipulations_mentales
Nouvelles plainte de viol sur enfants de quatre ans contre Matzneff #déclencheur vision film le consentement.▻https://www.huffingtonpost.fr/faits-divers/article/gabriel-matnzeff-accuse-de-nouveau-de-viol-cette-fois-par-la-fille-d-
24 nov. 2023
Le film « Le consentement » est toujours à l’affiche à Paris dans plus de 10 salles et encore projeté dans les villes de
Marseille
Nantes
Nice
Brest
Annemasse
Avignon
La Rochelle
Montpellier
Perpignan
Lyon
Rouen
Nanterre
Tours
Grenoble
Le Mans
Ambérieu-en-Bugey
Bohain-en-Vermandois
Vichy
Manosque
Tu ne verras donc pas ce film à Lille, Rennes, Bordeaux ou Toulouse (soit des villes d’étudiant·es avec entre 200 000 et 500 000 habitants) rassure toi, tu peux toujours aller à Ambérieu-en-Bugey ville qui dispose d’une gare pour ses 15.000 habitants (et apparemment d’un cinéma) à 35 km au sud-est de Bourg-en-Bresse.
État de droit vs état de "droite" : dérives d’un #maintien_de_l'ordre assujetti à l’idéologie du #trouble_à_l'ordre_public, tout est configuré pour que soient acceptées les #violences_policières
Sebastian Roché : « Un certain degré de brutalité est accepté au prétexte du maintien de l’ordre » - Basta !
▻https://basta.media/sebastien-roche-un-certain-degre-de-brutalite-est-accepte-au-pretexte-du-ma
Une autre particularité du maintien de l’ordre en France est d’envoyer face aux mouvements sociaux des unités non ou très peu formées… Comment cela a-t-il pu se produire ?
Ces unités sont clairement constituées pour faire peur, pour sidérer les gens. C’est leur but. Pendant les gilets jaunes, les DAR (détachements d’action rapide), les blindés à roues de la gendarmerie nationale, les hélicoptères, les drones, sont destinés à montrer la supériorité matérielle de la police. Tout comme les policiers en civil, équipés de casques de motos et de leurs propres matraques – cela fait penser à la police sud-américaine peu sous contrôle de la loi. Ce qui a provoqué cela, c’est probablement le sentiment qu’a eu Emmanuel Macron d’être submergé lors du mouvement des Gilets jaunes.
Le pouvoir a alors confondu une série d’incidents – quand par exemple des Gilets jaunes ont tenté de forcer la porte d’un ministère avec un engin de chantier trouvé par hasard à proximité – avec une tentative planifiée de renversement de régime. Le mouvement des Gilets jaunes, ce n’est pas la préparation par les Soviets de la prise du pouvoir en Russie en 1917 ! Quand on qualifie d’« extrêmement violent » des groupes dont la principale revendication est d’introduire un référendum d’initiative populaire, c’est que l’on n’a pas compris le désespoir des citoyens.
#mouarf Le comportement de la police peut varier d’une période à une autre, parce qu’il est en large partie déterminé par la violence des rapports sociaux eux-mêmes. Mais il n’y a pas, et il n’y aura jamais de « bonne police » tant que la société sera construite sur les bases de l’exploitation (État de droit ou pas). Pour que les violences policières cessent, il faudra que cessent les violences de classe.
Je ne vois pas où l’article parle de « bonne police » (sauf à citer Sarkozy, ce qui, tu en conviens, n’est pas contreproductif). L’article est intéressant dans le sens où il compare des situations de violences de classes différentes suivant les états de l’UE et met en évidence le contexte social lié aux actions répressives de la police. Bon, bref : je ne vais pas paraphraser ce qui est dit dans l’article, je t’invite juste à le relire.
Pour que les violences policières cessent, il faudra que cessent les violences de classe.
... et réciproquement.
Continuons à nous payer de mots et à enfoncer des portes ouvertes. Pendant ce temps, les crapules fascistoïdes arment leurs « polices ».
Le chercheur interviewé ne pose jamais fondamentalement la question du pouvoir, il déplore seulement que celui-ci « ne regarde plus la manifestation comme une colère collective, mais uniquement comme un trouble potentiel à l’ordre public ». Partant, il ne propose aucune solution d’ordre social, mais, en chercheur partisan de l’ordre existant, proposent que ce pouvoir bonifie sa « culture politique » (sa vision des choses) et prenne d’autres « décisions politiques » – des décisions plus « protectrice des droits individuels » comme, par exemple, l’institution de « mécanisme de contrôle ». C’est peut-être enfoncer une porte ouverte que de rappeler que la police (à l’instar de l’État) est une arme de classe contre les travailleurs, il ne me semble pas que l’auteur fasse beaucoup mieux en faisant mine de croire que la lutte contre les violences et les exactions policières passerait par une réforme de la police ou du ministère de l’Intérieur. Cette lutte, elle se fera sur le terrain des masses en lutte, et nulle par ailleurs. C’est par leur nombre, par leur force collective, par leur organisation, que ces masses en lutte devront trouver les moyens de s’opposer à la police, de contre-attaquer face à ses attaques, voire de la vaincre – et certainement pas du côté de l’État et de ses administrateurs. Car quoi qu’il soit décidé aujourd’hui pour encadrer et contrôler la police, le jour où, dans une période révolutionnaire, celle-ci sera lâchée sur les manifestants, les grévistes, les militants, elle ne fera aucun détail, quitte à massacrer et à assassiner en masse. Et alors il n’y aura aucune vision ni aucun texte de loi pour les rappeler à l’ordre – si je puis dire.
►https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/l-ecole-des-commissaires-evince-un-sociologue-critique-a-l-egard-de-la-po
Directeur de recherche au CNRS et spécialiste des relations entre police et population, le chercheur avait dénoncé plusieurs fois, pendant le mouvement des gilets jaunes, un usage disproportionné de la force, ainsi que la faiblesse du contrôle des agents. « L’école reste dans un système dirigé par le ministre de l’Intérieur, je pense que j’ai déplu au prince et que c’est une décision politique », estime-t-il.
Aux Etats-Unis, les autorités sont dépassées par la crise des opioïdes : « On déplore des victimes dans tout le pays »
▻https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/aux-etats-unis-les-autorites-sont-depassees-par-la-crise-des-opioides-o
La crise sanitaire qui frappe les Etats-Unis s’est accélérée depuis deux ans. Elle a coûté la vie à près de 82 000 personnes entre février 2021 et février 2022 et les leviers des pouvoirs publics pour agir restent limités.
#france_2023, les infos mettent encore entre 5 et 10 ans à traverser l’atlantique.
Pourtant, l’artiste Nan Goldin était au Louvre en juillet 2019 pour s’insurger contre la famille Sackler ►https://www.liberation.fr/france/2019/07/01/opioides-nan-goldin-vise-le-mecenat-du-louvre_1737328
Pourtant en 2016 @fil publiait sur seenthis un graph du New York Times qui montre les ravages depuis 2003
►https://seenthis.net/messages/530043
Entretemps, le covid a vidé les esprits et les morts des opioïdes de #bigpharma ont continué de tomber sans que cela n’alerte grand monde.
Oui, d’ailleurs on se demande comment ont été extraites les données du graphique inséré dans l’article de francetvinfo. Non, parce que la page du CDC référencé juste en dessous ne donne pas les valeurs reportées sur ce graphique.
#Fusillade dans un #lycée de Grasse : Le jeune, qui avait ouvert le feu, condamné à cinq ans de prison
▻https://m.20minutes.fr/amp/a/4014869
Killian B., le lycéen de Grasse (Alpes-Maritimes) fasciné par la tuerie de Columbine et qui avait ouvert le feu sur ses camarades en 2017, faisant cinq blessés, a été condamné ce mercredi à Nice à cinq années de réclusion criminelle. Ayant déjà effectué trois ans de détention provisoire entre 2017 et 2020, et compte tenu des deux ans avec sursis probatoire qui accompagnent sa peine, le jeune homme d’aujourd’hui 21 ans ne retournera pas derrière les barreaux.
Pour rappel :
Selon nos informations, le jeune homme est le fils d’un conseiller municipal de Grasse, élu sous l’étiquette Front national au scrutin de 2014, mais qui a désormais rejoint l’équipe en place du maire Jérôme Viaud (Les Républicains). Son père est aussi coordinateur pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur du Rassemblement pour la France (RPF), un microparti souverainiste. Il a récemment apporté son soutien à la candidature de François Fillon.
▻https://www.liberation.fr/france/2017/03/16/fusillade-a-grasse-les-fascinations-macabres-du-suspect_1556170
#extrême_droite
« Un grand affectif », un « homme d’honneur » : des hebdos conquis par Didier Lallement | Maxime Friot
▻https://www.acrimed.org/Un-grand-affectif-un-homme-d-honneur-des-hebdos
Dans Paris Match (12/10), on s’intéresse à l’homme derrière l’uniforme, plutôt qu’au bilan du préfet : « Il est méconnaissable. Didier Lallement a tout lâché, l’uniforme, le phrasé schlagué, le masque glacial, surjoué sous la casquette, sans craindre d’être le préfet le plus détesté de la Ve République. Le voilà dans une brasserie parisienne, jeans, barbe de hipster, le regard philosophe, presque doux. » Source : Acrimed
Pour rappel :
Lallement, le nouveau préfet qui fait flipper les flics
A Paris, après le limogeage de Michel Delpuech, jugé trop laxiste, son successeur est entré en fonction jeudi. Qualifié de « fou furieux » par certains collègues, il devrait appliquer une stratégie de fermeté lors de l’« acte XIX » des gilets jaunes.
▻https://www.liberation.fr/france/2019/03/23/lallement-le-nouveau-prefet-qui-fait-flipper-les-flics_1716932
Et la fiche WP de « l’homme d’honneur » (chapitre controverses) :
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Didier_Lallement#Controverses
#Agnès_Hartemann, chef de service à #La_Pitié_Salpêtrière, met sa démission en jeu face au manque de moyens de l’hôpital public, étranglé par le #néolibéralisme.
« Pourquoi je vais donner ma démission ? Parce que je suis amenée à faire des choses non éthiques »
–-> c’était 2020, mais je remets ici pour archivage...
▻https://twitter.com/NicMatyjasik/status/1217152352391782401
#hôpital #santé #France #éthique #conditions_de_travail #démission #hôpital_public #infirmiers #personnel_hospitalier #it_has_begun #lits
UN PEU DE RECUL SUR LES CANICULES !
De grandes sécheresses n’ont pas manqué dans l’histoire française. En 1168, la Sarthe a séché. De même, l’été magnifique de 1351, où le prix du froment a été multiplié par trois à cause de sa rareté, avec « échaudage », comme l’on disait, ce qui entraînait des moissons et des vendanges très précoces, un vin en faible quantité mais excellent.
Vous avez aussi des séries d’étés caniculaires consécutifs, des microères climatiques : 1331-1334, quatre étés de suite, 1383-1385, trois étés, ou encore la première moitié du XVIe siècle, particulièrement douce, où l’on peut parler d’un petit âge du réchauffement. L’été, les glaciers reculent beaucoup, la neige fond très haut. En 1540, beaucoup de témoins habitant les Alpes l’ont noté. A partir de 1560, on entre dans une autre période climatique, le « petit âge glaciaire », les étés caniculaires se font plus rares. Il y en a cependant encore, par exemple en 1636, l’été du Cid, où les témoins évoquent « un effroyable harassement de chaleur » pendant plusieurs semaines.
La mortalité grimpe lors des étés trop chauds à cause de la dysenterie. Le niveau des fleuves et des cours d’eau baisse, l’eau puisée pour vivre et boire est plus vaseuse, infectée, polluée, et la mortalité est spectaculaire. 500 000 morts lors de l’été 1636. En 1705, quatre ans seulement avant l’un des pires hivers de l’Histoire, la France dut de nouveau faire face à un été caniculaire. À Paris, les 39 degrés sont atteints durant plusieurs jours tandis que dans le sud du royaume la chaleur est telle que les thermomètres sont brisés par la dilatation du liquide. Cette canicule sera suivie par deux autres étés extrêmement chauds. Leur bilan humain total est évalué entre 200 000 et 500 000 victimes, une nouvelle fois causées par les infections de l’eau.
En 1718 et 1719, deux étés caniculaires se succèdent. Durant le second, les fortes chaleurs s’étalent sans discontinuer de juin à la mi-septembre. Une forme de climat saharien s’abat sur la région parisienne et les témoins rapportent même l’invasion de nuées de sauterelles en provenance d’Afrique du Nord. Elles ravagent les cultures jusqu’en Normandie !
La sécheresse est si importante qu’à Paris, la Seine atteint son plus bas niveau historique. C’est à ce niveau record (26,25 mètres au-dessus du niveau de la mer) que correspond la cote zéro de l’échelle hydrométrique du pont de la Tournelle, autrefois utilisée pour mesurer la crue de la Seine.
Ces deux étés caniculaires saignent à blanc le royaume : 700 000 morts (dont 450 000 pour la seule année 1719) pour un pays qui compte une vingtaine de millions d’habitants.
Au cours du XVIIIe siècle, d’autres étés caniculaires entraînent des pics de mortalité considérables. Les étés 1747 et 1779 font ainsi chacun près de 200 000 victimes. À chaque fois, dans l’indifférence quasi-générale, ce sont des générations entières de nourrissons qui sont décimées par les maladies infectieuses en conséquence de la chaleur et de la sécheresse.
Ces morts, ce sont surtout les bébés et les petits de l’année. Il y a, régulièrement, des générations décimées en France par la chaleur. Actuellement, les principales victimes, dans une proportion moindre, ce sont les vieux. L’autre conjoncture catastrophique était ce que l’on peut appeler le « modèle profiterole », c’est-à-dire une accumulation rapprochée de catastrophes climatiques. C’est le cas du contexte prérévolutionnaire : en 1787-1789 se succèdent de fortes pluies à l’automne, la grêle au printemps 1788 et un été suivant caniculaire. Ce fut explosif : échaudage, disette, cherté du grain. C’est à partir de ce moment que la chaleur a mis les gens dans la rue, et n’a plus été acceptée comme une simple fatalité.
Au XIXe siècle, les deux canicules les plus meurtrières eurent lieu en 1846 et 1859 (année marquée par l’un des mois de juillet les plus chauds de l’histoire). Les bilans humains furent néanmoins légèrement plus faibles qu’au siècle précédent, avec à chaque fois une centaine de milliers de victimes.
Sources
▻https://www.liberation.fr/france/2003/08/14/700-000-morts-lors-des-canicules-de-1718-1719_442098
►https://www.herodote.net/Mortelles_canicules-synthese-2294.php
--
▻https://resistance-verte.over-blog.com/2022/06/un-peu-de-recul-sur-les-canicules.html
Open data du monde
Nous nous sommes appuyés sur cette base de travail pour commencer à réétiqueter avec le plus de précision possible la liste complète des 6 293 candidatures diffusée par le ministère de l’intérieur le 23 mai au soir. Non sans difficulté : cela représente un travail considérable, qui est ensuite complété par les informations des correspondants du Monde, fins connaisseurs des personnalités locales et de leurs trajectoires. Une base que nous mettons à jour quotidiennement et que nous mettons à disposition de tous ceux qui le souhaitent, en open data sur ce lien.
▻https://assets-decodeurs.lemonde.fr/decodeurs/elections_2022/legislatives/tour1/candidats_legislatives_lemonde.csv
oui, c’est un gros boulot, mais, tel quel, je n’en vois pas trop l’utilité. Il y a un équilibre à trouver entre la précision de l’affiliation du ou de la candidat·e (on ne s’occupe que de candidat·e, pas des suppléant·e·s) et la nécessité d’agrégation pour obtenir une vision à peu près correcte de l’éventail politique national (j’évite volontairement nuance et étiquette…) qui permette, ne serait-ce, que les comparaisons avec d’autres élections législatives, bien sûr, mais aussi les autres élections nationales.
S’il y a des trucs évidents comme Reconquête dont c’est la première apparition qu’on n’a pas trop de problème à placer sous une nuance EXD, pour le reste – et comme toujours dans ce type de problématique – l’arbitrage n’est pas facile à faire ; sans parler des (très) nombreux cas particuliers…
Pourquoi, ce n’est pas satisfaisant, et en tous cas, pas utilisable tel quel :
• pour le ministère, il y a 18 nuances (dans leur état premier)
• les décodeurs détaillent 86 nuances agrégées par Le Monde, dont les « sans nuance » :-
• et identifient 70 partis agrégés par Le Monde, dont les « sans parti »
mais les décodeurs étiquettent certaines nuances en leur adjoignant un regroupement, j’en ai identifié 3 : Ensemble (13 sous-nuances), NUPES (11 sous-nuances) et RPS (régionalistes, 6 sous-nuances) ; en les regroupant, on descend à 59 nuances (dont les sans nuances) ce qui est encore beaucoup trop pour une synthèse.
Dont voici les plus nombreuses (au passage, mes chiffres diffèrent de ceux ci-dessus et je n’ai pas le même total de candidats : il m’en manque 2 à 6291)
Note : il faut aussi distinguer du parti de rattachement que doit déclarer le candidat pour les calculs de financement des partis politiques :
[la fraction] des aides [liée aux résultats électoraux} est attribuée :
• soit aux partis et groupements politiques qui ont présenté lors des dernières élections législatives des candidats ayant obtenu chacun au moins 1 % des suffrages exprimés dans au moins cinquante circonscriptions ;
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Financement_des_partis_politiques_français#Première_partie_(résultats_
Ce dernier point, c’est tout l’enjeu des candidatures (pas si) folkloriques, genre Parti animal ou LO, respectivement 7ème et 5ème en nombre de candidats…
mais aussi, enjeu crucial pour les « vrais » partis, comme LR (qui s’intercalent entre les 2 précédents)
Financement public 2022 pour le Parti Animaliste : 67 k€/an
avec un gros manque à gagner du fait du non respect de la parité H-F : -37 k€/an
cette année, iels font attention :
207 candidats, 200 candidates
(7/407 = 1,7% inférieur donc au seuil de 2%, il n’y aura pas de pénalité)
(sources : article WP cité plus haut et fichier des décodeurs)
Le Parti animaliste, qui présente une liste aux européennes, a reçu une pénalité pour ne pas avoir respecté la parité lors des législatives de 2017. Rien de nouveau sous le soleil vous me direz. Mais le parti a été sanctionné non pas pour un manque de femmes sur sa liste, mais pour en avoir au contraire présenté trop . Son financement public a été amputé de 36 %, comme le prévoit la loi sur la parité. « Si le Parti animaliste ne conteste pas la règle de la parité, il aurait souhaité que l’esprit de cette loi, qui est de favoriser l’accès des femmes à la vie politique, soit respecté », indique-t-il dans un communiqué. Et il en appelle aux Français « afin de compenser les fonds dont il a été privé », soit 37 291,16 euros pour 2019.
►https://www.liberation.fr/france/2019/03/28/si-le-parti-animaliste-ne-conteste-pas-la-regle-de-la-parite-il-aurait-so
#parité
parité H-F pour les partis tels que pointés par les Décodeurs du Monde
(restreint aux partis présentant plus de 50 candidat·e·s qui seront donc éligibles au financement si au moins 50 dépassent les 1% des suffrages exprimés)
la pénalisation pour non respect de la parité commence à partir d’un écart supérieur à 2% (quel qu’en soit le sens, effectivement, @mad_mad_meg ) et est proportionnelle à l’écart
les nouvelles nuances (avec NUPES) ont été mises à jour ce jour un peu après 17h. Pour le moment, accessible dans la consultation interactive des candidats
▻https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/legislatives-2022/index.html
le fichier mis à jour ne semble pas encore être disponible
Mai 2018 Hautes-Alpes : un corps qui pourrait être celui d’une migrante découvert dans la #Durance
–-> je refais ici un fil de discussion (pour archivage) autour de la mort de #Blessing_Matthew (son identité à été dévoilée quelques jours après la découverte du cadavre)
Le parquet n’exclut pas qu’il s’agisse d’une migrante. La victime ne correspond à aucune disparition inquiétante.
Macabre découverte dans la Durance (Hautes-Alpes). Le corps d’une jeune femme noire a été découvert, mercredi 9 mai, dans la rivière, annonce le parquet de Gap. « Cette découverte ne correspond pas à une disparition inquiétante. Pour le moment, nous n’avons aucun élément qui permette d’identifier la personne et donc de dire s’il s’agit d’une personne migrante », a précisé le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland.
Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet et confiée à la gendarmerie afin de déterminer les circonstances du décès. « N’ayant pas en l’état d’éléments susceptibles d’être de nature criminelle, l’enquête a été ouverte du chef de ’recherche des causes de la mort’ », a indiqué le magistrat. Une autopsie sera réalisée lundi matin à l’institut médico-légal de Grenoble. « Les empreintes digitales seront exploitées afin de tenter de déterminer l’identité de la personne », a ajouté le procureur, invitant toute personne ayant des informations pouvant permettre de l’identifier à se manifester auprès de la gendarmerie.
▻https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/hautes-alpes-le-corps-d-une-jeune-femme-noire-decouvert-dans-la-durance
Ce que craignait les professionnels de la montagne est en train de se réaliser ? Des cadavres qui font surface à la fonte des neiges ?
▻https://seenthis.net/messages/688734#message693469
#frontières #mourir_aux_frontières_alpines #morts #décès #migrations #asile #réfugiés #Alpes #montagne #mourir_aux_frontières #violent_borders #frontière_sud-alpine #Saint-Martin-de-Queyrières
–—
ajouté à la liste des personnes en situation migratoire mortes dans les #Hautes-Alpes :
►https://seenthis.net/messages/800822
elle-même ajoutée à la métaliste sur les mort·es aux frontières alpines :
►https://seenthis.net/messages/758646
Elle s’appelait #Mathew_Blessing...
Communiqué de presse de Tous Migrants, 14.05.2018
Lundi 7 mai, aux alentours de 5h du matin, un groupe composé de trois personnes étrangères, dont deux hommes et une jeune femme, marchaient en suivant la nationale 94 en direction de Briançon. La jeune femme marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes et était souvent aidée par les deux jeunes hommes. À la hauteur du hameau de La Vachette, 5 policiers dissimulés dans les fourrés ont surgis brusquement sur la route nationale en allumant des torches électriques et en criant « police, police ». Les 3 personnes étrangères se sont alors enfuies à travers champ en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. L’un des deux hommes est interpellé vers l’Eglise. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les 5 policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. Mercredi 9 mai, le corps d’une jeune femme est retrouvée dans la Durance une dizaine de kilomètres plus en aval.
La jeune femme disparue depuis lundi 7 mai s’appelle Mathew BLESSING. Elle est âgée de 21 ans et de nationalité nigériane.
Les informations que nous avons recueillies font ressortir plusieurs éléments précis et circonstanciés qui pourraient relever des infractions suivantes :
➢ Mise en danger délibéré de la vie d’autrui par le manquement à une obligation particulière de sécurité ou de prudence, en l’espèce en organisant de nuit une poursuite à l’encontre de personnes de nationalités étrangères dans une zone dangereuse. Faits prévus et réprimés par l’article 223-1 du Code Pénal.
➢ Homicide involontaire par imprudence, négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, en l’espèce en ayant conscience du danger de mort encouru par une chute dans la rivière, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
➢ Violence volontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
➢ Non-assistance à personne en danger, en l’espèce en ayant omis de signaler aux services de secours la disparition d’une personne dans un environnement dangereux, faits prévus et réprimés par l’article 223-6 du Code Pénal.
➢ Discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence, faits prévus et réprimés par l’article 225-1 du Code Pénal.
Les manquements aux obligations de sécurité et de prudence précédemment invoqués se déduisent des obligations propres des fonctionnaires de police résultant, notamment, du Code de Déontologie de la Police Nationale.
Aux termes de l’article R. 434-10 du Code de déontologie de la police et de la gendarmerie Nationale, codifié dans la partie réglementaire du Code de Sécurité Intérieure :
« Le policier ou le gendarme fait, dans l’exercice de ses fonctions, preuve de discernement.
Il tient compte en toutes circonstances de la nature des risques et menaces de chaque situation à laquelle il est
confronté et des délais qu’il a pour agir, pour choisir la meilleure réponse légale à lui apporter ».
L’article R.434-19 du même code dispose également que :
« Lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu’il n’est pas en service, intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour porter assistance aux personnes en danger ».
Un signalement auprès du Procureur de la République, reprenant tous ces éléments, vint d’être déposé au nom de notre association par l’intermédiaire de nos avocats, afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances ayant abouties à ce drame.
Notre Mouvement citoyen ne cesse de dénoncer, notamment dans nos communiqués et alertes, les pratiques policières reposant sur des guets-apens et des courses poursuites. Ces pratiques révoltantes, désavouées par nombre de policiers et gendarmes eux-mêmes, ont déjà occasionné plusieurs accidents parfois très graves, à l’exemple de celui survenu dans la nuit du 18 au 19 aout dernier.
Pratiquement toutes les nuits, des accidents sont évités de justesse au prix de souffrances nouvelles et parfois de blessures. Les dangers sont aggravés depuis ces dernières semaines par la débâcle, le renforcement de la présence policière et la présence active des « identitaires » qui collaborent avec la Police pour traquer les personnes migrantes en pleine montagne, sur les chemins et les routes.
Rappelons que le village de La Vachette est traversée par la Durance qui, en cette période de l’année, connaît un débit très important, avec une température de l’eau de quelques degrés seulement. Toute chute d’une personne dans la rivière constitue un danger fatal.
Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les mineurs isolés.
Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
Nous refusons que la Côte d’Azur, le littoral calaisien, le canal de la Villette et aujourd’hui nos montagnes, constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, le cimetière Méditerranéen, et tous ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.
Nous exigeons l’interdiction des pratiques policières de guets-apens et de chasses à l’homme, ainsi que leurs avatars actuellement mis en oeuvre par le groupuscule suprémaciste Génération Identitaire.
Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à notre porte et de leurs droits.
Nous exigeons le respect par tous de notre devise « liberté, égalité, fraternité », à commencer par les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.
Briançon, le 14 mai 2018
►https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2151764471721787
Le corps retrouvé dans la Durance serait celui d’une migrante qui fuyait la police
Selon une association, la jeune femme marchait en direction de Briançon lorsqu’elle a été surprise par des policiers.
L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances de la mort d’une jeune femme noire retrouvée dans la Durance (Hautes-Alpes) le 9 mai. Selon le procureur de Gap, Raphaël Balland, le corps n’a pas encore été « formellement » identifié.
Mais pour l’association « Tous Migrants », qui vient en aide aux réfugiés dans la région depuis des mois, la jeune victime est une Nigériane de 21 ans qui voyageait avec deux hommes, également étrangers.
Des policiers « dissimulés dans les fourrés »
D’après « Tous Migrants », le 7 mai dernier, à l’aube, tous les trois marchaient sur une route nationale en direction de Briançon, lorsqu’ils auraient été surpris.
Cinq policiers « dissimulés dans les fourrés » auraient fait irruption, provoquant la dispersion du groupe et une course-poursuite dans un village traversé par la Durance. Un des hommes y a été interpellé mais la jeune femme n’a plus donné signe de vie depuis, selon la même source.
L’association, qui dénonce « les pratiques policières reposant sur des guets-apens », indique dans un communiqué avoir signalé ces éléments au parquet « afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances de ce drame ».
►http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-corps-retrouve-dans-la-durance-serait-celui-d-une-migrante-qui-fuyait-
Hautes-Alpes : la jeune noyée noire était-elle poursuivie par la police ?
Mathew Blessing, 21 ans, Nigériane, n’a plus donné de nouvelles après avoir été poursuivie par la police le 7 mai, vers 5 heures du matin à La Vachette, hameau de la commune de Val-des-Prés (Hautes-Alpes). L’endroit se situe à 1 400 mètres d’altitude, juste sous le col frontalier de Montgenèvre qui constitue l’un des axes de passage importants des migrants d’Italie vers la France, malgré une importante présence policière.
Deux jours plus tard, à quinze kilomètres en aval et de l’autre côté de la ville de Briançon, le corps d’une jeune femme noire a été retrouvé dans la Durance, sur un petit barrage. L’autopsie a établi qu’elle « serait décédée à la suite d’une noyade » selon le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, qui précise que « la jeune femme n’a pas encore été formellement identifiée » malgré l’appel à témoin lancé la semaine dernière.
Le collectif briançonnais Tous migrants, qui regroupe les citoyens de la vallée engagés dans le soutien aux migrants, et notamment ceux qui vont leur porter assistance en altitude, n’a « quasiment aucun doute » sur le fait que la disparue et la noyée sont la même personne, dit l’un de ses membres, Michel Rousseau. Selon le communiqué de Tous migrants publié lundi soir, la jeune femme disparue marchait en direction de Briançon, après avoir réussi à passer la frontière, en compagnie de deux hommes dont les témoignages amènent l’association à redouter le pire : une noyade de la jeune femme lors de sa tentative d’échapper aux policiers. « La jeune femme marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes […]. Cinq policiers dissimulés dans les fourrés ont surgi brusquement sur la route nationale en allumant des torches électriques et en criant "police, police". Les trois personnes étrangères se sont alors enfuies à travers champs en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. L’un des deux hommes est interpellé vers l’église. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les cinq policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. »
Tous migrants, en raison « d’un faisceau d’indices concordants », a déposé lundi soir un signalement auprès du procureur de Gap. L’association soupçonne l’existence de délits de « mise en danger délibéré de la vie d’autrui », « homicide involontaire par imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité », « violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner », « non-assistance à personne en danger », « discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence », ainsi que manquements au code de déontologie des policiers. Michel Rousseau est catégorique : « La gendarmerie dispose de tous les éléments que nous communiquons, nous ne sommes pas là pour faire une justice parallèle » et le parquet de Gap annonce qu’il « ne communiquera plus d’éléments sur les investigations en cours » d’ici la fin de l’enquête.
Tous migrants exige solennellement « l’interdiction des pratiques policières de guet-apens et de chasse à l’homme » et « le rétablissement de l’Etat de droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à notre porte ». Avec d’autres associations, elle appelle à une veillée funèbre ce mercredi soir à La Vachette. Face aux eaux tumultueuses et glaciales de la Durance, gonflées par la fonte des neiges.
▻http://www.liberation.fr/france/2018/05/15/hautes-alpes-la-jeune-noyee-noire-etait-elle-poursuivie-par-la-police_165
Texte reçu par email, via @isskein, qui l’a reçu par une personne qu’elle ne connaît pas.
Un texte poignant, qui vaut la peine d’être relayé :
15 mai à 22:26
Hautes-Alpes : Collomb envoi des renforts, un mort !
Ou Génération Identitaire l’avait rêvé, les policiers l’ont fait.
Ca y’ est, c’est sur toutes les lèvres... ce qui devait arriver, arriva. Ou devrait-on plutôt dire que c’est ce qu’ils ont décidé qui vient d’ arriver : la mort. Une jeune fille nigérianne a perdu la vie suite à une course poursuite avec la police lundi dernier 7mai, vers les 5h du matin, au niveau de la Vachette (pied du col de Montgenèvre). Son corps a été retrouvé immergé dans la Durance au barrage de Prelles, 10 km en aval, 3 jours plus tard.
La militarisation de la Haute Vallée ne peut conduire qu’à des drames comme celui-ci. En plus d’empêcher illégalement des exilés de demander l’asile en France, elle leur ôte la vie, les traquant comme des animaux.
NON la Haute Durance ne deviendra pas un tombeau à ciel ouvert.
Pendant tout l’hiver, des dizaines de maraudeurs, de militants ont empêché la mort de frapper dans nos montagnes. Nous ne laisserons ni la police, ni les identitaires transformer la vallée en cimetière.
Nous appelons à deux RENDEZ-VOUS ce MERCREDI 16 MAI
11h30 devant le poste de police de Montgenèvre pour une assemblée, discussion, repas.
20h30 à la Vachette (au croisement avec la route nationale), lieu du départ de la course poursuite meurtrière pour une veillée funèbre (ramenez des bougies et des fleurs, rassemblement en noir) pour les exiléEs.
Nous demandons donc sans délais :
– Le retrait immédiat des forces de police à la frontière.
– La liberté de circulation pour toutes et tous.
Briançon • Elle s’appelait Mathew Blessing…
A dix kilomètres de Briançon, une jeune femme nigériane, Mathew Blessing, âgée de 21 ans, a disparu le 7 mai dernier autour de 5h du matin. Son corps a été retrouvé dans la Durance, à proximité directe d’une prise d’eau du barrage de Prelles, sur la commune de Saint-Martin-de-Queyrières…
Une coordination solidaire a été constituée, afin d’éclaircir les conditions du décès de Mathew, de suivre les résultats d’autopsie, de rechercher des proches éventuels, ainsi qu’organiser une commémoration et le retour de son corps vers son pays.
Notre ami et collègue Sadık Çelik fait partie de cette coordination, en tant qu’automédia, et nous a fait parvenir le communiqué publié.
Il nous fait aussi savoir qu’aujourd’hui des proches étaient arrivéEs sur place. Il y aura une enquête complémentaire indépendante à l’endroit où la jeune femme a été retrouvée morte. Un procureur de Gap a été saisi de l’affaire et a annoncé jusqu’alors un “décès par noyade”. Une plainte est déposée à la gendarmerie, et le communiqué de presse a suivi.
Un rassemblement se déroulera demain, à 8h30, le 16 mai, à la mémoire de Mathew.
Rappelons que ce n’est pas la première victime de cette chasse à l’homme aux frontières. En octobre, une enquête ouverte après la chute de deux migrants dans un ravin, au col de l’Echelle au-dessus de Briançon, survenue en août, fut classée sans suite. Ils avaient fuit une patrouille de gendarmerie…
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Voici le communiqué de presse publié le 14 mai 2018, par “Tous migrants” sur leur page Facebook.
Elle s’appelait Mathew Blessing…
COMMUNIQUE DE PRESSE
Lundi 7 mai, aux alentours de 5h du matin, un groupe composé de trois personnes étrangères, dont deux hommes et une jeune femme, marchaient en suivant la nationale 94 en direction de Briançon. La jeune femme marchait difficilement du fait de douleurs aux jambes et était souvent aidée par les deux jeunes hommes. À la hauteur du hameau de La Vachette, 5 policiers dissimulés dans les fourrés ont surgis brusquement sur la route nationale en allumant des torches électriques et en criant”police, police”. Les 3 personnes étrangères se sont alors enfuies à travers champ en direction du village où elles se sont dispersées, poursuivies par les policiers. L’un des deux hommes est interpellé vers l’Eglise. Les policiers sillonnent ensuite le village pendant plusieurs heures. La jeune femme ne donne plus aucune nouvelle d’elle depuis ce jour. En toutes hypothèses, les 5 policiers sont les dernières personnes à avoir vu vivante la jeune femme disparue. Mercredi 9 mai, le corps d’une jeune femme est retrouvée dans la Durance une dizaine de kilomètres plus en aval.
La jeune femme disparue depuis lundi 7 mai s’appelle Mathew BLESSING. Elle est âgée de 21 ans et de nationalité nigériane.
Les informations que nous avons recueillies font ressortir plusieurs éléments précis et circonstanciés qui pourraient relever des infractions suivantes :
Mise en danger délibéré de la vie d’autrui par le manquement à une obligation particulière de sécurité ou de prudence, en l’espèce en organisant de nuit une poursuite à l’encontre de personnes de nationalités étrangères dans une zone dangereuse. Faits prévus et réprimés par l’article 223-1 du Code Pénal.
Homicide involontaire par imprudence, négligence, ou manquement à une obligation de sécurité, en l’espèce en ayant conscience du danger de mort encouru par une chute dans la rivière, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
Violence volontaire ayant entrainé la mort sans intention de la donner, faits prévus et réprimés par l’article 221-6 du Code Pénal.
Non-assistance à personne en danger, en l’espèce en ayant omis de signaler aux services de secours la disparition d’une personne dans un environnement dangereux, faits prévus et réprimés par l’article 223-6 du Code Pénal.
Discrimination d’une personne en raison de son physique ou de son apparence, faits prévus et réprimés par l’article 225-1 du Code Pénal.
Les manquements aux obligations de sécurité et de prudence précédemment invoqués se déduisent des obligations propres des fonctionnaires de police résultant, notamment, du Code de Déontologie de la Police Nationale.
Aux termes de l’article R. 434-10 du Code de déontologie de la police et de la gendarmerie Nationale, codifié dans la partie réglementaire du Code de Sécurité Intérieure :
Le policier ou le gendarme fait, dans l’exercice de ses fonctions, preuve de discernement.
Il tient compte en toutes circonstances de la nature des risques et menaces de chaque situation à laquelle il est
confronté et des délais qu’il a pour agir, pour choisir la meilleure réponse légale à lui apporter.
L’article R.434-19 du même code dispose également que :
Lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu’il n’est pas en service, intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour porter assistance aux personnes en danger
Un signalement auprès du Procureur de la République, reprenant tous ces éléments, vint d’être déposé au nom de notre association par l’intermédiaire de nos avocats, afin que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances ayant abouties à ce drame.
Notre Mouvement citoyen ne cesse de dénoncer, notamment dans nos communiqués et alertes, les pratiques policières reposant sur des guets-apens et des courses poursuites. Ces pratiques révoltantes, désavouées par nombre de policiers et gendarmes eux-mêmes, ont déjà occasionné plusieurs accidents parfois très graves, à l’exemple de celui survenu dans la nuit du 18 au 19 aout dernier.
Pratiquement toutes les nuits, des accidents sont évités de justesse au prix de souffrances nouvelles et parfois de blessures. Les dangers sont aggravés depuis ces dernières semaines par la débâcle, le renforcement de la présence policière et la présence active des “identitaires” qui collaborent avec la Police pour traquer les personnes migrantes en pleine montagne, sur les chemins et les routes.
Rappelons que le village de La Vachette est traversée par la Durance qui, en cette période de l’année, connaît un débit très important, avec une température de l’eau de quelques degrés seulement. Toute chute d’une personne dans la rivière constitue un danger fatal.
Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les mineurs isolés.
Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
Nous refusons que la Côte d’Azur, le littoral calaisien, le canal de la Villette et aujourd’hui nos montagnes, constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, le cimetière Méditerranéen, et tous ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.
• Nous exigeons l’interdiction des pratiques policières de guets-apens et de chasses à l’homme, ainsi que leurs avatars actuellement mis en oeuvre par le groupuscule suprémaciste Génération Identitaire.
• Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le plein respect des personnes étrangères qui frappent à notre porte et de leurs droits.
• Nous exigeons le respect par tous de notre devise “liberté, égalité, fraternité”, à commencer par les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.
Briançon, le 14 mai 2018
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Entre les “arrestations” musclées et récurrentes dans les gares de la région, les destructions de moyens de survie, les poursuites judiciaires contre les “aidants”, l’abandon cet hiver en haute montagne, et l’acceptation tacite de l’aide de milices fascistes et identitaires dans leur chasse à l’homme, on aurait beaucoup de difficultés à reconnaître une “politique d’accueil et d’asile”, pourtant vantée dans un nouveau texte de loi récent en cours de vote vers le Sénat.
Là encore, les “forces de l’ordre” font un travail d’Etat au service d’une idéologie de repli identitaire, électoralement dirigé. Le libéralisme économique destructeur de droits sociaux s’accompagne d’une politique répressive à l’encontre de celles et ceux qui résistent, et s’acharne contre les plus faibles, qui fuient la prédation économique et les guerres. L’alliance contre nature du suprématisme et du libéralisme est “en marche”, concernant les politiques migratoires…
Rappelons que cette idéologie n’est pas majoritaire en France, comme le prouve d’ailleurs l’accueil qui est fait aux marcheurs, partis de la région, en route pour Calais et Londres, via Paris.
Le décès de la jeune Mathew Blessing est la conséquence directe de cette guerre anti-migrants qui s’avance masquée derrière les rictus hypocrites des politiciens entrés en compétition avec l’extrême droite…
▻https://www.youtube.com/watch?v=TiWCo6EeNoI&feature=emb_logo
►https://www.kedistan.net/2018/05/15/briancon-elle-mathew-blessing
Briançon • Chronique d’une mort annoncée
Un récit traduit de l’Italien, fait par Le “Rifugio Autogestito Chez Jesus”, et paru dans le Quotidien Piémontais, qui précise et complète l’article d’hier, à propos du décès d’une jeune migrante près de Briançon.
Une semaine a passé depuis la mort de B. Cinq jours depuis que le cadavre d’une jeune femme “peut-être migrante” a été retrouvé, dans le fleuve qui passe sous Briançon, la Durance.
Voici les faits.
Un groupe d’une petite dizaine de personnes part de Clavière pour rejoindre Briançon à pied. Nous sommes dimanche soir, et comme chaque nuit les exilé·e·s qui tentent d’arriver en France se trouvent obligé·e·s d’éviter la route autant que possible et de passer par la montagne pour éviter les contrôles d’identité.
Le groupe commence son chemin, et puis se sépare : la femme a des difficultés à marcher et a besoin d’aide et de soutien. Deux personnes restent avec elle, et les trois se détachent du groupe. Ils marchent sur la route, en se cachant dès qu’ils aperçoivent des lumières de phares ou entendent des bruits.
La police a mis en place une véritable chasse aux migrant·e·s, plus féroce que jamais ces derniers jours. Ils se cachent sur les sentiers, pour surprendre, torches en main, ceux qui tentent la traversée, et font des rondes en voiture sur les routes. Ils se postent aussi aux entrées de Briançon, et à côté des carrefours, mettant en place de réels postes de blocage.
Les trois personnes marchent pendant une quinzaine de kilomètres et se trouvent alors à 4 ou 5 kilomètres de Briançon. A la hauteur de la Vachette, cinq agents de la police nationale les attendent. Ils surgissent de derrière les arbres à gauche de la route. Il est entre quatre et cinq heures du matin, lundi 7 Mai. Les policiers se mettent à leur courir après. Le groupe se met en fuite, et entre dans le village de la Vachette. Un des trois réussit à se cacher, et les deux autres, un homme et une femme, courent sur la route. L’homme court plus vite, il cherche à attirer la police, qui parvient à l’attraper et le ramène directement en Italie.
La femme, elle, disparaît.
La police continue ses recherches dans le village de la Vachette pendant quatre heures. La rivière est en crue, et les policiers concentrent leurs recherches sur les rives de la Durance et autour du pont. Puis ils s’en vont. Cette façon de faire est tout à fait différente des pratiques habituelles de la police, pendant ces nuits de contrôle : en général, après avoir attrapé quelques personnes, ils ne recherchent les fugitifs et fugitives restant·e·s que durant quelques dizaines de minutes. Les recherches concentrées dans la zone du fleuve indiquent clairement que les policiers avaient compris que quelque chose de très grave avait eu lieu.
50 heures plus tard, Mercredi 9 Mai, un cadavre de femme est retrouvé bloqué à la digue de Prelles, à 10 km au Sud de Briançon. Il s’agit d’une femme d’un mètre 60, aux longs cheveux noirs tressés. Des cicatrices sur le dos, un collier serti d’une pierre bleue.
Le Procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, a annoncé la nouvelle le jour suivant, en précisant que “Cette découverte ne correspond à aucune disparition inquiétante. Pour le moment, nous n’avons aucun élément qui nous permette d’identifier la personne et donc de dire si il s’agit d’une personne migrante”.
Lourde déclaration du procureur. Les disparitions de personnes exilées ne sont donc pas inquiétantes, sous prétexte qu’on ne les signale pas ? Les soutiens de B. étaient au contraire très inquiets : mais comment se tourner vers la police pour déclarer des disparus, quand ils risquent d’être maltraités, et leurs soutiens réprimés ?
De plus, le procureur ment, car la police savait qu’une femme avait disparue après une poursuite.
Très peu de journaux ont relevé la nouvelle. Il semblerait que personne n’ait souhaité publier celle-ci. L’intérêt est d’ensevelir cette histoire, pour éviter un scandale face aux violences policières. Deux cas de femmes enceintes refoulées avaient déclenché des réactions publiques en mars dernier.
Une enquête judiciaire a été ouverte et confiée à la gendarmerie afin de déterminer les circonstances du décès. Le magistrat a annoncé que “n’ayant pas d’éléments qui font penser à la nature criminelle du décès, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la mort”. Mais cela aussi est faux. La nature du décès est criminelle.
Ce n’est pas une mort accidentelle, ce n’est pas une erreur. Ceci est un homicide. Celui d’une jeune femme nigérianne de 21 ans. Cinq policiers les ont poursuivis. Cette femme, B, est morte à cause d’eux et de la politique qui dirige, contrôle et légitime leurs actions.
B. est morte parce que la frontière ne peut pas être traversée en sécurité par les personnes sans papiers.
B. n’est pas morte à cause de la montagne, par erreur, elle n’est pas morte dans la neige cet hiver. Elle est morte parce qu’elle était en train d’essayer d’échapper à la police, qui s’adonne de façon toujours plus violente à la chasse aux migrant·e·s.
Elle a été tuée par ces cinq agents, comme le système de la frontière le leur ordonne.
Il s’agit d’un homicide avec des mandataires et des exécutants.
Le Procureur de Gap et la préfète sont autant responsables que les policiers qui l’ont tuée, compte tenu des directives assassines qu’ils donnent.
Les responsables sont aussi la magistrature et le tribunal, qui criminalisent les solidaires qui cherchent à éviter ces morts en rendant la traversée la plus sûre possible. Les responsables sont tous les politiciens qui fondent leur campagne électorale sur la différence de couleur de peau et de nationalité des personnes.
Si cela continue, les morts se multiplieront.
14 maggio, Rifugio Autogestito Chez Jesus
▻https://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2018/05/briancon-chez-jesus-refugies-sadik-celik-1.jpg
►https://www.kedistan.net/2018/05/16/briancon-chronique-mort-annoncee
LA FRONTIERA UCCIDE
La militarizzazione è la sua arma.
Una donna è morta. Un cadavere ancora senza nome è stato ritrovato mercoledì all’altezza della diga di Prelles, nella Durance, il fiume che scorre attraverso Briançon.
Una donna dalla pelle nera, nessun documento, nessun appello alla scomparsa, un corpo senza vita e senza nome, come le migliaia che si trovano sul fondo del Mediterraneo.
Questa morte non è una disgrazia inaspettata, non è un caso, non è “strana” per tanti e tante. Non c’ entra la montagna, né la neve o il freddo.
Questa morte è stata annunciata dall’inverno appena passato, dalla militarizzazione che in questi mesi si è vista su queste montagne e dalle decine di persone finite in ospedale per le ferite procuratesi nella loro fuga verso la Francia. È una conseguenza inevitabile della politica di chiusura della frontiera e della militarizzazione.
Questa morte non è una fatalità. È un omicidio, con mandanti e complici ben facili da individuare.
In primis i governi e le loro politiche di chiusura della frontiera, e ogni uomo e donna in divisa che le porta avanti.
Gendarmi, polizia di frontiera, chasseurs alpins, e ora pure quei ridicoli neofascisti di Géneration Idéntitaire, pattugliano i sentieri e le strade a caccia dei migranti di passaggio da questi valichi alpini. Li inseguono sui sentieri e nella neve sulle motoslitte; li attendono in macchina in agguato lungo la strada che porta a Briançon e quelle del centro città. Molti i casi quest’inverno di persone ferite e finite all’ospedale in seguito alle cadute dovute alle fughe dalla polizia.
Quella donna era una delle decine di migranti che ogni giorno tentano di andare in Francia per continuare la propria vita. Per farlo, ha dovuto attraversare nella neve, a piedi, quella linea immaginaria che chiamano frontiera. Perché i mezzi di trasporto, sicuri, le erano preclusi data la mancanza di documenti e per la politica razziale di controllo che attuano al confine. Poi è scesa sulla strada, quei 17 chilometri che devono percorrere a piedi per raggiungere la città. È lungo quel tratto che deve essere inceppata in un blocco della polizia, come spesso viene raccontato dalle persone respinte. Probabilmente il gruppo di persone con cui era, che come lei tentava di attraversare il confine, si è disperso alla vista di Polizia o Gendarmerie alla ricerca di indesiderati da acchiappare e riportare in Italia, nel solito gioco dell’oca che questa volta ha ucciso.
Questa donna senza nome deve essere scivolata nel fiume mentre tentava di scappare e nascondersi, uccisa dai controlli poliziesci. L’ autopsia avverà a Grenoble nella giornata di lunedì, solo allora sarà possibile avere maggiori dettagli sulla causa della morte.
La frontiera separa e uccide.
Non dimentichiamo chi sono i responsabili.
Texte vu sur la page FB du refuge Chez Jesus : ▻https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=373079166510819&id=362786637540072
Repris ici aussi : ▻https://hurriya.noblogs.org/post/2018/05/12/frontiera-uccide-militarizzazione-sua-arma
"La migrante morta per scappare ai gendarmi è mia sorella: fatemela vedere"
“Quello a Briançon è il corpo di mia sorella Blessing, ma i gendarmi mi impediscono di vederla”. È arrabbiata la sorella di #Blessing_Mathew, la giovane nigeriana, morta cadendo nella Durance, il fiume che da Montgenevre scorre verso il sud della Francia, mentre cercava di scappare dai gendarmi che pattugliano il confine per impedire ai migranti di valicarlo. “Sono andata dai poliziotti francesi al confine, volevo vedere mia sorella per aver conferma che fosse morta, ma me lo hanno impedito perché dicono che non ho i documenti per entrare nel loro Paese”.
La donna ha un regolare permesso di soggiorno italiano, ma la sua carta d’identità non è valida per l’espatrio. Per questo ora si trova in Italia, a Claviere, negli spazi occupati sotto la chiesa del paese dal collettivo solidale con i migranti, in attesa di poter identificare il corpo di sua sorella. “Mi hanno prelevato del Dna per paragonarlo con quello del cadavere – racconta – Ma dicono ci vorranno 15 giorni per i risultati. Poi mi hanno interrogato a lungo, ma non mi hanno permesso di andare a vederla. Ho dato ai gendarmi anche le foto di mia sorella, non ci sono dubbi che sia lei. Poco lontano da dove è caduta hanno trovato una borsa con i suoi documenti”.
Da Bari la donna ieri è arrivata a Torino per cercare di capire cosa fosse successo a sua sorella Blessing, 21 anni, scomparsa all’alba di lunedì 7 maggio. Il gruppo che era con la giovane si è sfaldato all’altezza di Vachette, il paese che si trova al fondo della lunga discesa da Montgenevre. Una pattuglia di gendarmi li ha sorpresi nel buio mentre cercavano di raggiungere Briançon e li ha inseguiti fin dentro l’abitato. Tre sono rimasti indietro, uno è stato catturato e rispedito in Italia, uno è riuscito a scappare ed è arrivato al centro Tous Migrants che è diventato il punto di riferimento per i migranti che usano la rotta alpina per raggiungere la Francia. Di Blessing però nessun traccia, se non quella borsa trovata lungo il fiume.
Secondo il racconto di alcuni testimoni gli uomini delle forze dell’ordine francese hanno battuto le rive per alcune ore, prima di rinunciare. Segno che forse avevano capito cos’era accaduto. Il suo corpo è stato trovato solo tre giorni dopo nella diga di Prelles, a Saint Martin de Queyrières. Ancora oggi i gendarmi non hanno confermato né l’identità, né la dinamica della morte, su cui indaga la procura di Gap. “L’altro giorno qualcuno ha contattato mia madre in Nigeria dicendo che mia sorella aveva avuto un incidente – ricorda – Così ho chiamato la polizia e saputo cos’era successo. I gendarmi mi hanno fatto vedere i suoi vestiti, ma non so se fossero suoi perché non abitiamo insieme. Lei stava in un centro d’accoglienza a Torino”.
Proprio da questo documento si è risaliti all’identità della giovane, ma il sospetto dei militanti del collettivo Chez Jesus – che per oggi hanno convocato un presidio al posto di confine di Claviere - è che le forze dell’ordine non vogliano confermare l’identità subito per far scemare la
tensione che sta creando la notizia di una migrante morta al confine mentre cercava di fuggire dalla gendarmerie. “Ho chiesto loro cosa fosse successo, chi c’era con lei quando è caduta in acqua, quanto tempo ci è rimasta e chi l’ha trovata, ma non mi hanno risposto – attacca la sorella di Blessing – Voglio sapere cosa è accaduto a mia sorella e poterla salutare prima della sepoltura, non capisco perché me lo impediscano”.
Ce midi devant la PAF à Montgenèvre, #Benoît_Ducos, un citoyen solidaire s’est adressé aux forces de l’ordre.
A MESDAMES ET MESSIEURS LES POLICIERS ET GENDARMES
"Mesdames, messieurs les Policiers et Gendarmes,
Nous ne voulons pas qu’après l’enfer libyen et le cimetière méditerranéen, le passage de cette frontière se transforme en un nouvel obstacle meurtrier pour les exilés qui souhaitent venir en France.
Nous vous demandons de cesser immédiatement les méthodes de cow-boys que vous employez ainsi que cette stratégie de la peur, de l’intimidation et de la répression des solidarités à laquelle vous jouez en mettant en pratique guets-apens, course-poursuites et chasses à l’homme envers des personnes parce qu’elles sont noires de peau ou qu’elles font preuve d’humanité.
Nous ne sommes plus aujourd’hui dans la bavure isolée mais dans la répétition systématique de graves atteintes aux droits fondamentaux des personnes de la part de fonctionnaires en charge normalement de protéger l’intérêt public.
Un policier ou un gendarme se doit, dans l’exercice de ses fonctions de faire preuve de discernement.
Où est il ce discernement lorsque vous osez poursuivre l’été dernier des jeunes exilés entre deux tunnels, dans la nuit noire, et que deux d’entre eux tombent dans un ravin, échappant à la mort par miracle mais dont l’un deux demeure gravement handicapé ?
Où est il ce #discernement lorsque vous osez poursuivre en pleine nuit des exilés épuisés par la route et poussez l’un deux vers les eaux glaciales d’une rivière gonflées par la fonte des neige ?
Où est il ce discernement lorsqu’une femme enceinte de 9 mois est interceptée ici même et que l’un d’entre vous ose lui rétorquer « ma mère à moi a bien accouché dans la neige, tu peux donc bien le faire aussi et même si c’est là devant la PAF ça ne me dérange pas » ?
Où est il ce discernement lorsque des mineurs, isolés de surcroit, sont systématiquement refoulés. Où est il ce discernement lorsque des exilés pour vous échapper racontent qu’ils ont du traverser la rivière en crue à plusieurs reprises au péril de leur vie.
Où est il ce discernement lorsque des personnes prônant la haine raciale vous remettent en main des exilés qu’ils ont intercepté et que vous osez les remercier pour le bon boulot qu’ils ont fait ?
Un policier ou un gendarme se doit, même hors de l’exercice de ses fonctions, de porter assistance aux personnes en danger.
Tous vous avez trainé vos guêtres sur les bancs de l’école. Je pense qu’un certain gouvernement de Vichy collaborant avec l’Allemagne nazie pour exterminer les juifs vous dit quelque chose. Rappelez vous, pendant cette période des solidaires et des fonctionnaires ont pris des risques pour les protéger et ont été traqués eux aussi.
J’espère que vous faîtes le lien avec ce qui se passe aujourd’hui et que vous voyez de quelle machine vous êtes les serviteurs.
La France en vous demandant d’agir ainsi ne respecte ni ses engagements internationaux ni les droits fondamentaux des êtres humains.
Nous avons tous honte de cette situation et de ce qui se passe ici, certains d’entre vous aussi. Nous le savons parce qu’ils nous l’ont confié.
Serons nous, un jour, comme ces femmes tunisiennes qui refusent désormais d’aller à la pêche parce les poissons qu’elles ramènent dans leurs filets se sont nourris de la chair de leur enfants ? N’oserons nous plus boire l’eau de nos sources ni mettre un pied sereinement en montagne parce que nous savons que des amis exilés y ont laissé leur vie, traqués comme du gibier.
Mesdames, messieurs les policiers et gendarmes, posez vous simplement cette question car ce n’est pas un scénario improbable : que voudriez vous que l’on fasse pour vous si vous étiez un jour dans la situation de ces gens qui fuient leur pays ? Si un jour, vous deviez tout abandonner, si un jour vous deviez marcher pour échapper à la mort.
Osez, vous poser cette question et allez jusqu’au bout du raisonnement. Que souhaiteriez-vous tous que l’on vous fasse, hormis du bien.
Si vous n’êtes pas responsable du bien que vous ne faites pas, vous êtes par contre entièrement responsable du mal que vous faîtes.
Les vrais femmes et hommes libres sont celles et ceux qui osent aller chercher leur rêve au bout du chemin, celles et ceux qui veillent contre les injustices.
En acceptant d’obéir à des directives et des injonctions inhumaines vous trahissez chaque jour les valeurs que vous êtes sensés servir et qui sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Elles font pourtant la fierté de vos drapeaux sur lesquels sont inscrits ’République Française’. Chaque jour bafouées, elles font de vous les véritables personnes en situation irrégulière.
Posez vos képis et cessez cette mascarade car vous n’êtes que les serviteurs de lois injustes et nombre d’entre vous le savent déjà.
Si vous vous demandez encore << mais pourquoi le ferais-je >>, dites vous que parfois désobéir c’est se couvrir d’honneur.
Pour Blessing, pour tous ceux qui souffrent au passage de cette frontière, pour tous ceux qui arrivent pour demander de l’aide et un peu de paix, pour nous tous, pour que nous n’ayons plus honte de notre pays, Mesdames, Messieurs les Policiers et Gendarmes, ayez le courage de le faire."
Montgenèvre le 16 mai 2018
▻https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2152643054967262
La frontière tue
elle s’appelait
elle s’appelle elle s’appellera
silence
parfois il vaut mieux le silence
que de parler à travers ou au travers
d’appeler au calme
de parler au nom
la frontière
les papiers
ses agents armés
la traque
la peur
la rivière
la mort
fascistes État le travail est le même
l’histoire sait
administration
uniforme
banal
expulsions
déportations
colonisation
la terreur c’est l’État
la Justice son sacre
balland bigot macron collomb
ce sont eux que la rivière devrait emporter
ça ne suffira pas
soyons la crue et non la berge
soyons les sources qui percent la roche
que nos larmes forment un torrent de rage
elle est morte en passant par la montagne
tuée par la frontière
et ceux qui la défende
ne confondons pas le torrent
et ceux qui nous poussent
à l’eau
▻https://valleesenlutte.noblogs.org/post/2018/05/14/la-frontiere-tue
Protégeons les vies, pas les frontières
#Muriel_Cravatte, Viméo, le 26 mai 2018
SO SORRY
Que la terre lui soit légère
Ce soir à la Vachette, au bord de la Durance ces quelques mots adressés à la famille de Blessing.
Comment vous dire ? / So Sorry
A vous les sœurs de Blessing, à vous tous les membres de sa famille et tous ses amis, qui avez perdu le sourire de Blessing, comment vous dire notre tristesse, notre désarroi, notre colère de savoir que c’est dans notre pays, dans nos montagnes que Blessing s’est perdue à jamais ?
Comment vous dire combien chacun d’entre nous voudrait s’associer profondément à votre chagrin de l’avoir perdue si jeune, en plein espoir d’une vie meilleure ?
Mais nous avons si honte des sombres événements qui se produisent dans nos montagnes depuis de nombreux mois, que nous osons à peine vous adresser ces quelques mots de compassion.
Certains d’entre nous sillonnent les montagnes pour tenter de vous protéger contre ces drames nocturnes, d’autres vous accueillent dans les refuges solidaires ou dans leurs maisons, et vous accompagnent dans vos longs et douloureux périples, parfois à leurs risques et périls.
Mais comment vous dire notre impuissance à permettre que vous soyez toujours accueillis dans le respect et la dignité, malgré toute notre bonne volonté ?
Nous ne connaissions pas Blessing mais chacun de nous peut se reconnaître en elle, qui aspirait simplement à construire sa vie.
Comment vous dire que nous saluons le courage qu’il lui a fallu, ainsi qu’à vous tous, pour tout quitter et arriver jusqu’à nous, dans l’espoir d’un possible que vous ne trouvez plus chez vous ?
La mort de Blessing, nous la portons tous en nous, non seulement comme un drame personnel, mais aussi comme un échec de notre France soit-disant des droits de l’homme, de notre Europe qui ne sait pas ouvrir ses portes.
Comment vous dire que nous ne voulons pas que sa mort soit vaine, que nous nous battrons pour qu’elle ne tombe pas dans l’oubli, et pour que les lois changent ou soient appliquées ?
Comment vous dire que chacune des fleurs, chacune des bougies que nous allumons ce soir pour Blessing, est un désir de s’associer à votre peine, un chuchotement de réconfort à votre oreille.
Comment vous dire que jamais plus nous ne pourrons regarder les belles rivières de nos vallées : La Clarée, la Durance, sans penser à Blessing, à vous tous, au combat de solidarité qui est le nôtre ?
Puisse Blessing nous donner la force de ne jamais baisser les bras.
▻https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2152699918294909
Discours à l’occasion de la veillée pour Blessing
▻https://www.facebook.com/hauteduranceenresistance/videos/618673098466697/UzpfSTE2ODkyOTcwMjQ2MzUyMDM6MjE1MjcwMDU3MTYyODE3Nw
Qualche immagine dal presidio alla frontiera Franco italiana del Monginevro per chiedere verità su quanto accaduto a Blessing!
L’Etat et ses Frontières tuent !
Des lumières dans la nuit,
pour Blessing,
morte noyée dans la Durance
pour avoir rêvé d’une vie meilleure...
Mercredi 16 mai 2018, La Vachette. France.
La noyée de la Durance serait bien la migrante Nigériane de 21 ans
Le procureur de la République de Gap a confirmé que la jeune femme retrouvée noyée mercredi 9 mai dernier au barrage de Prelles serait bien Blessing Matthew, une migrante nigériane.
Dans un communiqué cette après-midi, le procureur de la République de Gap Raphaël Balland a confirmé que la jeune femme retrouvée noyée mercredi 9 mai dernier au barrage de Prelles (Saint-Martin-de-Queyrières) serait bien Blessing Matthew, une migrante nigériane.
« En l’absence d’élément formel d’identification de la jeune femme décédée par noyade et retrouvée dans la Durance le 9 mai 2018, une expertise génétique a été effectuée par l’IRCGN [Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, NDLR] par comparaison du profil génétique de cette jeune femme avec celui d’une femme de nationalité nigériane, vivant en Italie, et qui s’était présentée auprès des enquêteurs le 15 mai 2018 comme étant possiblement sa sœur qu’elle n’avait plus revue depuis environ 10 ans », précise le magistrat.
Il poursuit : « Ce jour, cette expertise a conclu à une très forte probabilité qu’il s’agissait effectivement de sa sœur (2000 fois plus probable que par rapport à une personne qui ne serait pas sa sœur). Il s’agirait donc de Blessing Matthew, autrement appelée Blessing Obie. »
Cette comparaison de profil génétique s’ajoute à d’autres éléments recueillis par les gendarmes ces derniers jours, selon Raphaël Balland, dont des témoignages et « la découverte le 7 mai 2018 par les gendarmes d’un sac contenant un certificat médical au nom de Blessing Matthew à proximité de la Durance sur la commune de Val-des-Prés ».
« Les investigations [...] se poursuivent pour compléter les éléments d’identité de cette jeune femme et tenter de connaître les circonstances précises de ce décès », conclu le magistrat gapençais.
COMMUNIQUE DE PRESSE de Tous Migrants du 22.05.2019
MAMADOU, BLESSING
Deux morts à en dix jours à la frontière franco-italienne
Protégeons les humains, pas les frontières
Ce vendredi 18 mai en fin d’après-midi, des randonneurs ont découvert le corps de Mamamdou, un migrant mort d’épuisement en tentant de passer la frontière franco-italienne. Son compagnon d’infortune a lui aussi frôlé le drame.
Il y a 10 jours, une jeune femme Nigériane, Blessing Matthew avait été retrouvée noyée dans la Durance. Elle avait été effrayée en amont par un contrôle de police.
Depuis des mois des habitants du Briançonnais sont mobilisés pour accueillir les personnes exilées dignement et pour tenter d’éviter les drames. Chaque nuit, des solidaires, traqués eux aussi par la Police, ont veillé et porté secours aux exilés en grande difficulté dans la neige et le froid… pour que les Alpes ne soient pas une autre Méditerranée, un cimetière à ciel ouvert.
Déjà deux drames de trop depuis la fonte des neiges… deux drames qui ne sont pas des accidents, mais bien la conséquence d’une politique mortifère.
Aujourd’hui, c’est la politique toujours plus répressive du gouvernement, l’envoi de renforts de gendarmerie, le non-respect de la loi et le bafouement des droits humains qui obligent ces hommes et ces femmes à prendre toujours plus de risques pour éviter les contrôles de police et qui conduit à ces drames.
Rappelons que les demandeurs d’asile ne sont pas des personnes en situation irrégulière, pas plus que les mineurs isolés.
Rappelons que le fait pour une personne étrangère d’être en situation irrégulière ne constitue pas un délit.
Nous refusons que nos montagnes constituent pour les migrants un nouvel obstacle mortel après l’enfer libyen, la traversée de la Méditerranée, et tous ces murs de la honte qui s’érigent de par le monde.
Nous exigeons le rétablissement de l’Etat de Droit et le respect des droits des personnes étrangères qui frappent à notre porte.
Nous exigeons le respect par tous de notre devise « liberté, égalité, fraternité », à commencer par les représentants de l’Etat et les forces de l’ordre.
Que les morts reposent en paix. Que les vivants soient protégés. Sans relâche.
▻https://www.facebook.com/tousmigrants/posts/2155513458013555:0
Deux migrants morts mais pas de coupable pour le parquet
Le procureur de la République de Gap vient de classer “sans suite” les enquêtes judiciaires relatives aux décès de Blessing Matthew et Mamadi Conde survenus en 2018 dans le Briançonnais. Pour le parquet, aucune infraction n’a été commise par les forces de l’ordre pourtant pointées du doigt par les associations de défense des migrants.
▻https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2019/05/08/deux-migrants-morts-mais-pas-de-coupable-pour-le-parquet
Blessing, migrante noyée dans la Durance : des mois de silence et un dossier en souffrance
Il y a un an, le corps de Blessing Matthew était retrouvé contre un barrage des Hautes-Alpes. La Nigériane, qui venait de franchir la frontière, fuyait une patrouille de gendarmes. Le parquet a écarté lundi leur responsabilité, ce que contestent sa sœur et l’association Tous migrants.
C’était il y a un an. Le 7 mai 2018, Blessing Matthew s’est noyée dans la Durance à La Vachette (Hautes-Alpes), un lieu-dit de Val-des-Prés situé sur la route de Briançon. Cette Nigériane de 20 ans venait juste de passer la frontière franco-italienne, de nuit, en groupe et par les sentiers, dans le secteur du col de Montgenèvre. Selon ses compagnons de traversée, la dernière fois qu’elle a été vue, peu avant l’aube, elle était poursuivie par les forces de l’ordre, boitillante, épuisée et terrifiée, sur les berges du torrent en crue printanière. Le 9 mai, son corps est retrouvé à dix kilomètres en aval, flottant contre un barrage EDF du village de Prelles. La jeune femme ne porte plus que sa culotte, un anneau d’argent et un collier avec une pierre bleue. C’est le premier cadavre retrouvé depuis le début de l’afflux de migrants à la frontière des Hautes-Alpes, en 2016. Depuis, les corps de trois autres Africains ont été découverts dans la montagne. L’histoire de Blessing est pourtant une tragédie à part. Parce que c’était une femme, alors qu’elles sont ultra-minoritaires sur la frontière, parce que c’était la première victime, et parce que les conditions de sa mort restent troubles.
Le 25 septembre 2018, sa sœur aînée, Christina, qui vit en Italie, pays dont elle a la nationalité, porte plainte « contre X, pouvant être les représentants de l’autorité publique » pour « homicide involontaire, mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger ». Depuis, le parquet de Gap, à l’exception d’une demande d’identité de témoins cités dans la plainte, ne s’était plus manifesté. Sept longs mois de silence donc. Jusqu’au classement sans suite, lundi soir, par le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, de l’enquête « pour recherche des causes de la mort » ouverte à la découverte du corps.
Confiée aux gendarmes de Briançon et à ceux de Marseille pour la partie « tentative d’interpellation » de Blessing, l’enquête a conclu « à l’absence d’infraction » de la part des gendarmes mobiles. La plainte de Christina, reçue « en phase de clôture de l’enquête » n’a pas changé sa nature, ni donné lieu à la saisine de l’Inspection générale de la gendarmerie, détaille le procureur : « Les gendarmes n’ont distingué que trois silhouettes dans la nuit, sans déceler qu’il y avait une femme » et « n’ont pas entamé de course-poursuite mais ont mis en œuvre un dispositif de recherche des trois migrants dans la zone de fuite. »
Trop tard et trop peu pour Christina et l’association briançonnaise Tous migrants : elles se sont constituées partie civile auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de Gap, comme le permet la loi lorsque le parquet ne donne pas suite à une plainte dans un délai de trois mois. Maeva Binimelis, du barreau de Nice, signe la nouvelle plainte au nom des trois avocats de Christina et de Tous migrants.
L’ouverture d’une instruction, désormais incontournable, permettra aux parties civiles d’avoir accès à l’enquête : « J’ai des doutes sur sa qualité. Le parquet a-t-il fait tout ce qui était en son pouvoir ? » interroge l’avocate. Christina, « terriblement choquée », veut « éclaircir les zones d’ombre. Que s’est-il passé cette nuit-là ? Est-ce un accident ? Quel rôle ont joué les forces de l’ordre ? »
Lampes torches
La nouvelle plainte s’appuie sur une version différente de celle des enquêteurs, établie par le travail des militants de Tous migrants, mobilisés dès la découverte du corps. Ils retrouvent Roland, l’un des compagnons de Blessing, Nigérian lui aussi, au principal lieu d’accueil de Briançon, celui de l’association Refuges solidaires qui a accueilli 8 550 migrants depuis juillet 2017. Roland leur raconte que Blessing, épuisée, Hervé (un troisième Nigérian) et lui-même ont été surpris par cinq « policiers » vers 5 heures du matin après avoir marché toute la nuit. Lampes torches allumées près d’eux, ils crient « police ! » Les trois Nigérians détalent vers La Vachette, en contrebas. Roland se cache à l’entrée du hameau, voit les autres s’enfuir et les forces de l’ordre patrouiller longuement avant de partir. Si Roland n’a pas été arrêté, Hervé a été interpellé ce matin-là puis reconduit à la frontière, selon le monde opératoire classique dans les Hautes-Alpes : 1 899 « non-admissions » en 2017, 3 409 en 2018, et 736 déjà en 2019 selon la préfecture, en application de la règle européenne prévoyant que les demandes d’asile doivent être faites dans le premier pays d’arrivée.
Gisèle Peyronel est une des trois personnes qui viennent entretenir sa tombe. Photo Eric Franceschi
Tous migrants localise Hervé dans un camp de Turin et son témoignage, recueilli par l’avocat italien de Christina, confirme et précise celui de Roland. Les « policiers » qui « leur courent après » ont leurs armes à la main et menacent de tirer, assure-t-il. Caché en contrebas de l’église, au-dessus de la Durance, il aperçoit Blessing sur l’autre rive, accroupie dans un pré, des lampes torches allumées non loin d’elle. Repéré, il s’enfonce dans des taillis et ne la voit plus, mais il l’entend crier et appeler à l’aide pendant plusieurs minutes. Puis plus rien. Les « policiers » continuent à chercher sur la rive.
Un troisième témoin rencontré par Tous migrants, J., séjournant dans un gîte à proximité, a été réveillé au petit matin par un « déploiement impressionnant » : des ordres sont criés, trois utilitaires de la gendarmerie sont stationnés dans la rue, une dizaine de gendarmes fouillent les jardins, les abords de la rivière. Michel Rousseau, pilier de Tous migrants, détaille ce recueil de témoignages, mission habituelle de l’association : « Ces témoins, choqués mais clairs dans leurs propos, nous ont parlé en toute connaissance de cause. Nous avons vérifié leurs récits sur les lieux. Tout se tient. » Dès le 14 mai 2018, l’association alerte le procureur, par signalement. Ses militants, puis Roland, sont ensuite entendus par les gendarmes. L’association, en parallèle, dénonce publiquement « les pratiques policières révoltantes reposant sur des guets-apens et des courses poursuites ». Ce signalement auprès du procureur avait été le premier. Depuis, Tous migrants, sous l’égide de Me Binimelis, en a déposé huit autres, reprochant aux forces de l’ordre violences, délaissements de personnes vulnérables, faux en écriture publique, destructions de documents, vols, injures à caractère racial… Deux victimes ont même porté plainte pour « violences aggravées » et « vol aggravé ».
L’avocate explique que le parquet ne lui a fait part d’aucune prise en compte de ces signalements et plaintes. « Il y a pour moi deux poids et deux mesures : pour les militants solidaires, la machine pénale va jusqu’au bout, mais lorsqu’on suspecte des représentants de la force publique, aucune suite ne semble être donnée. » Depuis un an, 10 militants solidaires ou maraudeurs ont été condamnés à Gap pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire », dont deux, à de la prison ferme.
« Mise en danger »
Contacté par Libé , le procureur de Gap assure que « la totalité des signalements et plaintes a été traitée », donnant lieu soit « à des vérifications auprès des services potentiellement concernés », soit « à l’ouverture d’enquêtes préliminaires », dont il ne précise pas la nature, soit à leur ajout« à d’autres procédures en cours ». Il déplore la « posture » de Tous migrants qui consiste à lui fournir des « éléments quasi inexploitables : des témoignages anonymes, ne permettant pas d’identifier les forces de l’ordre visées ».
Hervé, le témoin clé concernant Blessing, n’a ainsi pas été entendu, explique le procureur qui regrette que Tous migrants ne lui ait pas communiqué « les éléments du témoignage » de cet homme et son identité complète. Les enquêteurs l’avaient joint par téléphone au début de l’enquête mais il avait « refusé de revenir en France pour témoigner », dit le procureur…
Sur la même période, les témoignages d’infractions commises par les forces de l’ordre, en particulier de par la police aux frontières, se sont multipliés. Les chasses à l’homme - ou « chasses au Noir », comme le lâche Maeva Binimelis - n’ont par ailleurs jamais cessé. « C’est tous les jours, à pied, en quad ou à motoneige, avec des jumelles infrarouges et même des chiens parfois », détaille un maraudeur briançonnais. La Commission nationale consultative des droits de l’homme, institution officielle venue en inspection à Briançon, a invité l’Etat, en juillet, à « prendre immédiatement les mesures qui s’imposent à la frontière franco-italienne pour mettre fin aux violations des droits fondamentaux et aux pratiques inhumaines », à « sortir du déni » et à « modifier radicalement sa politique responsable de la mise en danger d’êtres humains ». La préfecture des Hautes-Alpes indique que « ce rapport à portée nationale n’appelait pas de réponse locale, même si certains faits, appréciations et interprétations pourraient être discutés ».
Treize ONG, menées par Amnesty et l’Anafé, ont lors d’une mission en octobre récolté « de nombreux témoignages de violation des droits […] et de menaces proférées par les policiers » et déposé 11 référés-liberté, dont 8 pour des mineurs isolés refoulés. La préfecture fustige ce rapport « outrancier et erroné », assurant que les forces de l’ordre « exercent leurs missions dans le strict respect de la loi » et ont « pour consigne constante de considérer en toutes circonstances l’état de vulnérabilité des personnes ». Elle ajoute que signalements et plaintes sont du ressort de la justice et qu’elle n’en a « pas été destinataire ». Michel Rousseau gronde : « Ce qui se passe ici révèle la violence directe, brutale et barbare de notre système. »
Dans un recoin du cimetière de Prelles, à l’écart, Blessing repose sous un tumulus de terre. Il y a toujours des fleurs fraîches sur sa tombe.
▻https://www.liberation.fr/france/2019/05/07/blessing-migrante-noyee-dans-la-durance-des-mois-de-silence-et-un-dossier-en-souffrance_1725550/?redirected=1&redirected=1
12.01.2021
Hautes-Alpes : Un avocat tente de relancer l’affaire de la migrante retrouvée morte
Classée sans suite, l’affaire de la migrante retrouvée morte noyée dans les Hautes-Alpes est en passe d’être relancée
Classée sans suite en 2019 par le parquet de Gap, l’enquête sur le décès d’une migrante nigériane de 21 ans, retrouvée noyée peu après avoir franchi la frontière franco-italienne, pourrait être relancée à la faveur d’un nouvel épisode judiciaire.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble a examiné mardi les arguments de Me Vincent Brengarth, l’avocat de l’association Tous migrants, qui avait interjeté appel après l’ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020 par le juge d’instruction chargé du dossier.
Pourchassée dans la forêt
L’association avait déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Gap en mai 2019 après le classement sans suite, espérant ainsi l’ouverture d’une information judiciaire et une reprise d’enquête. « L’ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d’instruction sans même instruire le dossier. Il s’est contenté de reprendre à son compte l’enquête préliminaire », regrette Me Brengarth.
L’avocat rappelle que la seule enquête réalisée l’a été « sous le contrôle du procureur de Gap », qui n’est, assure-t-il, « pas indépendant ». Il pointe également des « incohérences et des contractions » dans les déclarations des gendarmes sur le déroulement des faits. « Un témoin confirmant qu(e la migrante) a été pourchassée dans la forêt n’a pas été entendu », déplore-t-il également. Blessing Matthew, une Nigériane de 21 ans, avait été retrouvée noyée à Saint-Martin-de-Queyrières, le 7 mai 2018, peu après avoir franchi la frontière en provenance de l’Italie.
▻https://www.20minutes.fr/justice/2951195-20210112-hautes-alpes-avocat-tente-relancer-affaire-migrante-retro
Hautes-Alpes : le délibéré de l’appel pour relancer l’affaire Blessing Matthew fixé au 9 février
Chaque hiver, des migrants tentent de franchir la frontière à pied dans le froid glacial des nuits montagnardes. Depuis une semaine, presque chaque nuit, des interventions de secours ont lieu à la frontière franco-italienne du Briançonnais. Samedi soir, sept personnes « en transit » étaient activement recherchées vers Cervières. Plus tôt, quatre autres migrants étaient secourus à Montgenèvre. Lundi dernier, une dizaine d’entre eux étaient retrouvés en situation de péril au col de Montgenèvre.
Si la problématique migratoire est bien moins importante aujourd’hui, elle ne cesse d’être présente au quotidien dans les Hautes-Alpes à travers les secours à personne, l’accueil solidaire ou les dossiers en justice.
A ce titre, l’affaire Blessing Matthew pourrait bien être relancée par l’avocat de l’association Tous migrants. Le dossier, classé sans suite par le parquet de Gap en 2019, a été examiné mardi dernier par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble. Maître Vincent Brengarth avait interjeté appel après l’ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020. L’association Tous migrants avait déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Gap en mai 2019 après le classement sans suite. Selon l’avocat, la seule enquête réalisée l’a été « sous le contrôle du procureur de Gap qui n’est pas indépendant ». De même, un témoin a affirmé que « la migrante a été pourchassée dans la forêt » et n’a pas été entendu.
Pour mémoire, Blessing Matthew était une jeune Nigériane de 21 ans qui avait été retrouvée noyée à Saint-Martin-de-Queyrières le 7 mai 2018 après avoir traversé la frontière. Elle a été inhumée dans le cimetière du village de Prelles.
Maître Vincent Brengarth attend maintenant le 9 février prochain, date à laquelle sera rendu le délibéré qui pourrait ou non relancer l’affaire :
▻https://www.dici.fr/actu/2021/01/18/hautes-alpes-delibere-de-l-appel-relancer-l-affaire-blessing-matthew-fixe-9-fev
Mort d’une jeune Nigériane en 2018 : l’avocat de Tous migrants veut relancer l’affaire
#Blessing_Matthew avait été retrouvée noyée le 9 mai 2018, au barrage de Saint-Martin-de-Queyrières, dans les Hautes-Alpes. Le parquet de Gap avait, un an plus tard, classé l’affaire de la mort de la jeune femme sans suite. Au grand dam de l’association #Tous_migrants qui n’a, depuis, de cesse de la relancer.
Classée sans suite en 2019 par le parquet de Gap , l’enquête sur le décès d’une migrante nigériane de 21 ans, retrouvée noyée peu après avoir franchi la frontière franco-italienne, pourrait être relancée à la faveur d’un nouvel épisode judiciaire.
L’affaire devant la cour d’appel de Grenoble
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble a examiné mardi les arguments de Me #Vincent_Brengarth, l’avocat de l’association Tous migrants, qui avait interjeté appel après l’ordonnance de non-lieu rendue en juin 2020 par le juge d’instruction chargé du dossier. L’association avait déposé une #plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction de Gap en mai 2019 après le #classement_sans_suite, espérant ainsi l’ouverture d’une information judiciaire et une reprise d’enquête.
« L’ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d’instruction sans même instruire le dossier. Il s’est contenté de reprendre à son compte l’enquête préliminaire », regrette Me Brengarth. L’avocat rappelle que la seule enquête réalisée l’a été « sous le contrôle du procureur de Gap », qui n’est, assure-t-il, « pas indépendant ». Il pointe également des « incohérences et des contractions » dans les déclarations des gendarmes sur le déroulement des faits.
« Un témoin confirmant [que la migrante] a été pourchassée dans la forêt n’a pas été entendu », déplore-t-il également.
Elle venait de franchir la frontière
Blessing Matthew, une Nigériane de 21 ans, avait été retrouvée noyée à #Saint-Martin-de-Queyrières, le 7 mai 2018, peu après avoir franchi la frontière en provenance de l’Italie. Sa sœur avait alors porté plainte en accusant les gendarmes d’avoir tendu un « véritable #guet-apens » au groupe dans lequel Blessing Matthew figurait.
Décision le 9 février
L’enquête avait déterminé que les gendarmes mobiles « s’étaient identifiés à haute voix » avant un contrôle, provoquant la fuite de la jeune femme et de ses deux compagnons.
Selon le parquet de Gap, « les circonstances précises dans lesquelles [elle] aurait chuté dans la Durance demeurent inconnues en l’absence de témoignage direct ». La section de recherches de Marseille avait finalement « conclu à l’absence d’infraction susceptible d’être retenue à l’encontre des gendarmes mobiles », avait relevé le parquet. La décision a été mise en délibéré au 9 février.
▻https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2021/01/13/mort-d-une-jeune-nigeriane-en-2018-l-avocat-de-tous-migrants-veut-relanc
Mort de #Blessing, 20 ans, à la frontière : un témoin sort de l’ombre pour accuser les gendarmes
►https://seenthis.net/messages/962473
Quand "Le Dessous des Cartes" « oublie » le rôle de la France dans le chaos libyen
▻https://www.acrimed.org/Quand-Le-Dessous-des-Cartes-oublie-le-role-de-la
Sarko est tout petit mais il a le bras long. De là à ce qu’il ait soufflé dans les oreilles de Bruno Patino. La police de la pensée Bolloré , le président retraité est administrateur de Lagardère. Voir l’article du « Canard enchaîné » du 30/03/2022
▻https://www.liberation.fr/france/2020/06/22/bruno-patino-nomme-patron-d-arte-france_1792058
▻https://www.arte.tv/sites/corporate/bruno-patino
J’avais commencé à regarder et j’ai arrêté quand, à peine 1/2 minute plus tard, la Russie et la Turquie ont été mis, seuls , aux bancs des accusés, plus dégoûté que révolté.
Chronique du système policier français : occupation militaire en Guadeloupe, anti-culture, Zineb, autorisation des drones avec reconnaissance faciale, expulsions illégales, sans-fac réprimé.e.s...
▻https://ricochets.cc/Chronique-du-systeme-policier-francais-occupation-militaire-Guadeloupe-can
Davantage encore de moyens de répression et de surveillance : l’Etat vous souhaite un joyeux noël et de bonnes fêtes ! La simple existence de cet arsenal policier titanesque et ultra-répressif devrait, sans même regarder les multiples manières brutales et discriminatoires de l’employer, suffire à convaincre toute personne un peu honnête que : cette société est injuste et inégalitaire, l’Etat n’est pas notre ami, il n’y a pas de démocratie, la police n’est pas là pour nous protéger, dire Etat-policier est un (...) #Les_Articles
/ #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, #Fichage_et_surveillance, Autoritarisme, régime policier, (...)
#Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
▻https://fb.watch/9Du_E493wQ
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/12/17/le-schema-national-du-maintien-de-l-ordre-revise-par-le-ministere-de-l-inter
▻https://www.facebook.com/FrontSocialUni/posts/983037612246539
▻https://www.revolutionpermanente.fr/Interview-Tabassee-par-la-police-une-lyceenne-est-assise-sur-le
►https://rebellyon.info/Brigade-specialisee-de-terrain-une-23598
▻https://reporterre.net/Contre-les-saboteurs-l-Etat-sort-l-artillerie-lourde
▻https://fb.watch/9WL64M9RYz
▻https://nantesoriginalnews.blogspot.com/2019/11/marche-de-noel-les-policiers-seront.html
►https://rebellyon.info/Brigade-specialisee-de-terrain-une-23598
« Ces policiers ne sont pas des agents d’ambiance ou des éducateurs sociaux. Ce ne sont pas des grands frères inopérants en chemisette qui font partie du paysage. »
Discours prononcé par Brice Hortefeux le 17 août 2018, à retrouver sur le site du ministère de l’Intérieur. note relevé dans l’article de Rebellyon.info
#police #milice
#Charbon : #EDF se raccroche aux branches – Libération mars 2019 en ligne
▻https://www.liberation.fr/france/2019/03/27/charbon-edf-se-raccroche-aux-branches_1717825
A Cordemais, en Loire-Atlantique, l’électricien veut remplacer le minerai par des déchets végétaux. Mais les vertus « écologiques » de la biomasse sont contestées par les associations.
Résultat des élections 2021 : qu’ils partent tous et qu’il en reste aucun !
▻https://ricochets.cc/Resultat-des-elections-2021-qu-ils-partent-tous.html
Une élection sans électeurs, c’est comme une démocratie sans instances politiques démocratiques. ÉLECTIONS : QU’ILS S’EN AILLENT TOUS ➡️Avec 65% d’abstention au second tour, c’est un record. Les élus du scrutin Régional de 2021 n’ont aucune légitimité. Ils ne représentent qu’une portion de 35% des inscrits qui sont allé glisser un bulletin dans une urne. La culpabilisation des abstentionnistes ne sert à rien. Pourquoi aller désigner des maitres qui n’écoutent jamais, ne rendent aucun compte une fois élus, et (...) #Les_Articles
/ Autoritarisme, régime policier, démocrature..., #Politique,_divers
#Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
▻https://www.linternaute.com/actualite/politique/1188605-participation-abstention-suffrage-exprime-definition-et-explica
▻https://www.liberation.fr/france/2018/07/06/non-inscrits-et-mal-inscrits-comment-les-ramener-aux-urnes_1664385
▻https://www.insee.fr/fr/statistiques/4317766
▻https://www.vie-publique.fr/fiches/23931-abstention-vote-blanc-et-vote-nul-quelles-differences
▻https://elections.interieur.gouv.fr/regionales-2021/84/84.html
▻https://reporterre.net/Dans-les-regions-pourquoi-voter-pour-des-institutions-devenues-inaccessi
Le nombre de sanctions dans la police au plus bas ces deux dernières années, Ismaël Halissat et Fabien Leboucq
▻https://www.liberation.fr/societe/police-justice/le-nombre-de-sanctions-dans-la-police-au-plus-bas-ces-deux-dernieres-anne
Une table ronde du Beauvau de la sécurité devrait être consacrée lundi au « contrôle interne » de la police. En 2019 et 2020, le nombre de mesures disciplinaires dans la police atteint un niveau historiquement bas. Celles pour violences ont même été divisées par trois par rapport à la moyenne de la dernière décennie, selon des données internes obtenues par Libération.
D’un côté, il y a les mots. « Je souhaite que la police de la République soit sans reproche, affirmait en avril Emmanuel Macron. Je veux aussi que l’on tire toutes les conséquences disciplinaires quand il y a un rapport à charge. » De l’autre, il y a les actes. Depuis l’arrivée au pouvoir du Président, le nombre de policiers sanctionnés a atteint un niveau historiquement bas. C’est ce que montrent de nouvelles données internes à cette administration pour les années 2019 et 2020, que Libération révèle en amont d’une table ronde du Beauvau de la sécurité, censée se tenir lundi, qui a pour thème le « contrôle interne » de l’institution.
Que montrent ces chiffres ? Premièrement, que le nombre de sanctions dans la police s’est effondré ces dernières années. Deuxièmement, que cette chute est encore plus importante pour les affaires de violences policières. Ces données sont les indices d’une politique du laisser-faire de la part du ministère de l’Intérieur, malgré les très nombreuses dérives documentées et les graves blessures constatées, notamment au cours du mouvement des gilets jaunes et dans certains quartiers populaires. Seuls quatre policiers ont été exclus pour des faits de violences en 2019, six en 2020.
Blessés lors des manifestations de gilets jaunes, pas moins de 2 448 côté manifestants ou passants, selon les autorités (2019).
▻https://www.liberation.fr/france/2019/11/14/victimes-de-violences-policieres-ca-fait-un-an-que-notre-vie-est-sur-paus
Incidemment : Laurent Simonin, un commissaire mis en examen dans l’affaire Benalla, lui aussi cogneur free style de manifestants, obtient une promotion
►https://www.lepoint.fr/societe/un-commissaire-mis-en-examen-dans-l-affaire-benalla-obtient-une-promotion-24
Peine fortement réduite en appel pour un policier de la BAC parisienne poursuivi pour racket
▻https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2021/06/28/peine-fortement-reduite-en-appel-pour-un-policier-de-la-bac-du-18e-arrondiss
Poursuivi notamment pour avoir racketté des dealers, Karim M., un brigadier surnommé « Bylka », s’est vu infliger deux ans de prison ferme en appel contre les huit ans prononcés en première instance.
La France veut-elle vraiment tuer ses langues régionales ? - L’Express
▻https://www.lexpress.fr/culture/la-france-veut-elle-vraiment-tuer-ses-langues-regionales_2151417.html
La question se pose après la censure des dispositions essentielles de la loi Molac par le Conseil constitutionnel. De fait, la France ne subit pas la perte de sa diversité culturelle, elle l’organise.
· Le raisonnement est assez simple. Depuis des décennies, la France a fait en sorte que la transmission des langues dites « régionales » s’interrompe dans les familles (je reviendrai sur ce point prochainement). Dès lors, seul l’enseignement peut encore « créer » de nouveaux locuteurs. Mais pas n’importe quel enseignement. Il va de soi que, dans une société désormais totalement francophone, suivre trois ou six heures de cours par semaine ne suffit pas. La seule technique efficace est celle de « l’immersion », dans laquelle la majorité des cours a lieu en langue régionale. Or c’est cette méthode qui vient d’être déclarée inconstitutionnelle. Pire encore : non seulement elle ne sera pas étendue à l’école publique, comme le proposait la loi Molac, mais, selon le Conseil constitutionnel, elle est désormais interdite là où elle existait, notamment dans les écoles associatives : ikastolak au Pays basque, Diwan en Bretagne, calendretas en Occitanie, bressolas en Catalogne, etc. Fin de la transmission dans les familles, interdiction de l’enseignement immersif : la boucle est bouclée.
· Certes, Jean-Michel Blanquer minimise les effets de cette décision. « La France encourage les langues régionales », assure-t-il ainsi dans un entretien accordé à Ouest-France. S’il reconnaît être opposé à l’immersion, il se dit favorable au « bilinguisme », technique qui consiste à travailler dans deux langues en même temps, mais dans un volume horaire bien moindre. Ce faisant, le ministre de l’Education nationale joue sur les mots car il le sait parfaitement : cette méthode pédagogique ne permet pas de créer de bons locuteurs.
· La manière dont cette décision a été prise mérite aussi que l’on s’y arrête, et ce aussi bien politiquement que constitutionnellement. Commençons par la politique. Aucune loi n’avait été votée sur ce sujet depuis soixante-dix ans - ce qui en dit long sur la volonté réelle de la France de sauver son patrimoine linguistique. Or voilà que Paul Molac, un député régionaliste breton et opiniâtre (pléonasme ?), parvient à vaincre tous les obstacles, en réunissant sur son texte une écrasante majorité aussi bien au Sénat (253 pour, 59 contre) qu’à l’Assemblée nationale (247 pour, 76 contre).
· Mais la bataille n’était pas terminée, on vient de le voir. Jean-Michel Blanquer - il l’a reconnu - a fait rédiger par son propre cabinet la saisine officiellement déposée par 61 parlementaires - étrange conception de la séparation des pouvoirs. Phénomène tout aussi inédit : alors que la majorité du groupe LREM avait approuvé le texte, une minorité de ce groupe a saisi le Conseil sans en avertir le reste de ses collègues !
· A l’évidence, ce stratagème a également reçu l’aval d’Emmanuel Macron. En effet, la Constitution ne laisse que quinze jours au chef de l’Etat pour promulguer une loi définitivement adoptée. Ce délai expirait le 22 avril au soir ? La saisine est intervenue le... 22 avril à 18 heures.
· Quatre des 61 députés ont publiquement affirmé que leur signature leur avait été arrachée par une série de mensonges et ont écrit au Conseil constitutionnel pour la retirer. Si leur demande avait été entendue, le nombre de signataires serait tombé sous la barre fatidique des 60 et la saisine aurait été déclarée irrecevable. Sans surprise, le Conseil a estimé que leurs signatures devaient être tout de même comptabilisées.
· Ce n’est pas tout. Les « sages » n’étaient saisis que sur un article, concernant le financement par les communes de l’enseignement des langues régionales, article qu’il ont validé. Ils auraient pu s’en tenir là, comme ils le font d’ordinaire, mais il ont décidé de leur propre chef d’examiner deux autres articles du texte. Une pratique tout à fait exceptionnelle, selon les connaisseurs de l’institution.
· Venons-en à l’argumentation juridique. Pour censurer le principe de l’enseignement immersif, le Conseil s’est référé à un complément de l’article 2 de la loi fondamentale : « la langue de la République est le français ». Or de nombreux spécialistes contestent cette interprétation pour la raison suivante. Votée en 1992, cette phrase était destinée à lutter contre... l’anglais, comme en témoignent les débats de l’époque. Plusieurs parlementaires, méfiants, avaient publiquement exigé que ledit article ne soit jamais utilisé contre les langues régionales, ce à quoi le gouvernement s’était explicitement engagé. Ajoutons qu’à aucun moment il n’est écrit que le français est la « seule » langue de la République. Ajoutons encore qu’un article 75-1 a été introduit en 2008 pour y faire figurer les langues régionales et pouvoir ainsi les défendre. Et pourtant : le Conseil ne cesse depuis bientôt trente ans de se référer à l’article 2 pour s’opposer aux langues minoritaires.
· Admettons cependant que l’article 2 ne soit pas clair et que l’on puisse de bonne foi hésiter sur son interprétation. Traditionnellement, dans les cas litigieux, le Conseil consulte les travaux préparatoires qui ont amené à sa rédaction. « En cas de doute, il se réfère aux intentions du législateur », confirme la juriste Anne Levade. Or, on l’a dit, celles-ci étaient explicites : non à l’anglais, aucune conséquence pour les langues régionales. Eh bien, le Conseil le reconnaît sans fard : il ne s’est pas rapporté aux débats de 1992 ! La raison ? « Selon lui, cet article est parfaitement clair. Il impose le français partout, et le français seul », souligne un spécialiste.
Notons pour terminer que le Conseil constitutionnel a également invalidé la disposition prévoyant dans les documents d’état-civil l’utilisation des signes « diacritiques » propres aux langues régionales, comme le ñ (qui figure pourtant dans l’ordonnance de Villers-Cotterêts). Signalons enfin qu’au cours des dernières semaines, le gouvernement a lancé avec force flonflons le « Pass culture » - sans e - et créé des cartes d’identité bilingues anglais-français.
Oui, on aimerait en rire si ce n’était à en pleurer.
(1) En tout cas en métropole. Les taux de locuteurs sont bien plus élevés outre-mer.
mais c’est un putain de scandale !
même Bayrou est fâché tout rouge …
Loi Molac : François Bayrou critique sévèrement la décision du conseil constitutionnel - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
▻https://www.letelegramme.fr/france/loi-molac-francois-bayrou-critique-severement-la-decision-du-conseil-co
François Bayrou se montre très critique à l’égard du conseil constitutionnel, qui a censuré deux articles de la loi sur les langues régionales. Le président du Modem appelle Emmanuel Macron à s’emparer de la question.
« °Rayer d’un trait de plume les décennies d’efforts réalisés pour transmettre ces langues qui appartiennent au patrimoine linguistique français, est inconséquent, sans précédent et dangereux° ». Dans une interview à L’Express, François Bayrou ne mâche pas ses mots pour critiquer la décision du conseil constitutionnel, qui a censuré deux articles de la loi Molac sur les langues régionales.
Le maire de Pau, président du Modem et ancien ministre de l’Éducation nationale défend vigoureusement l’enseignement immersif, une méthode qu’il juge très efficace : « C’est par la pratique dans la vie de tous les jours que l’on apprend le mieux une langue ».
Situation « explosive »
François Bayrou rejette les critiques du camp adverse : « Non seulement les élèves qui suivent ce type de scolarité ne sont pas moins bons que les autres en français, mais ils sont meilleurs : c’est un constat objectif et scientifiquement établi ».
Pour lui, la situation pourrait s’avérer « explosive ». Car les parents et enseignants concernés « ne laisseront pas faire cela, et moi non plus ! »
L’allié d’Emmanuel Macron l’appelle à la rescousse : « Le président de la République doit s’emparer de cette question ». Et il entrevoit une porte de sortie : « Si la Constitution doit être changée, les parlementaires ont les moyens de la changer ».
Langues régionales : Castex commande une mission sur l’enseignement immersif - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
▻https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-castex-commande-une-mission-sur-l-enseignement-immer
L’enseignement immersif en langues régionales, censuré par le Conseil constitutionnel, est l’objet d’une mission commandée par Jean Castex à deux députés.
Jean Castex a annoncé mardi qu’il missionnait deux députés afin de « tirer toutes les conséquences » de la décision controversée du Conseil constitutionnel de censurer « l’enseignement immersif » en langues régionales, voté dans le cadre d’une proposition de loi à l’Assemblée.
« Je vais confier à deux députés une mission dont j’attends les résultats dans quelques semaines pour que soient tirées toutes les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel », a déclaré le Premier ministre, interrogé par plusieurs élus lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée. « À la suite de quoi, avec le ministre de l’Éducation nationale et sur la base des préconisations ainsi formulées, je recevrai l’ensemble des représentants des établissements d’enseignement en langues régionales », a-t-il ajouté, après avoir été interpellé par le député LREM des Côtes-d’Armor Yannick Kerlogot. Selon Matignon, le nom des deux rapporteurs n’est pas encore arrêté.
Paul Molac réagit
Le Conseil constitutionnel a retoqué partiellement vendredi dernier la proposition de loi du député Paul Molac en faveur des langues régionales, en censurant la méthode immersive à l’école, c’est-à-dire un enseignement effectué pour une grande partie du temps scolaire dans une langue autre que la langue dominante. Les Sages ont également censuré l’utilisation de signes diacritiques comme le tilde (~) dans les actes de l’état civil.
La mission commandée par le gouvernement, « je ne veux pas que ça soit une manœuvre dilatoire », a mis en garde le député Molac, inquiet des conséquences de la décision du Conseil constitutionnel sur les pédagogies d’enseignement immersif déjà existantes. « Il faut régler le problème avant » la présidentielle de 2022, a complété le député breton auprès de l’AFP. Il pointe notamment le risque qui pèse sur le financement des écoles associatives en contrat avec l’Éducation nationale. « Elles sont en ligne de mire. On peut leur dire soit vous changez de méthode pédagogique, soit on vous enlève vos contrats d’association et là elles ne pourront plus survivre », avance Paul Molac.
Les langues régionales, je le dis devant votre assemblée, sont une chance pour la République française
Élu des Pyrénées-Orientales et lui-même locuteur en Catalan, Jean Castex a assuré devant les députés qu’il n’y avait « pas d’opposition entre ces langues régionales et le français, langue de la République ». « Les langues régionales, je le dis devant votre assemblée, sont une chance pour la République française », a-t-il insisté. Le Premier ministre s’est aussi félicité des « avancées majeures » permises par la décision du Conseil constitutionnel, dont la validation de la création d’un forfait scolaire pour les écoles privées dispensant une scolarisation en langues régionales.
La « main tendue » de Blanquer à Diwan
La « loi Molac » avait été adoptée par le Parlement le 8 avril après un vote surprise de l’Assemblée qui avait fait fi des oppositions du gouvernement. Contre le choix du Premier ministre Jean Castex et des groupes majoritaires, la saisine du Conseil constitutionnel à titre individuel, par 61 députés de la majorité, avait suscité de vives tensions parmi les élus « marcheurs ».
Interrogé également mardi, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a de son côté voulu délivrer un « message » de « main tendue », notamment aux écoles comme les établissements Diwan en langue bretonne, des « structures qui peuvent penser qu’elles courent un risque du fait de cette décision ». « Nous allons regarder avec elles comment on peut aller de l’avant », a-t-il ajouté.
« Un apaisement est indispensable sur la question des langues régionales », avait, pour sa part, estimé Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué transmis avant l’annonce de Jean Castex. « Pratiquant l’enseignement immersif, les écoles comme Diwan jouent un rôle majeur dans leur transmission. Je ne peux que saluer leur objectif qui permet la sauvegarde d’une partie de notre héritage breton en utilisant une méthode qui a largement démontré son efficacité pédagogique », déclare le ministre des Affaires étrangères et ancien président du conseil régional de Bretagne
Langues régionales : Macron exhorte le gouvernement à « trouver les moyens de garantir la transmission de notre diversité linguistique » - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
▻https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-macron-exhorte-le-gouvernement-de-trouver-les-moyens
Invité à se positionner sur le débat des langues régionales, Emmanuel Macron a rappelé son rôle de « protecteur de la langue française » mais également de « gardien de la richesse que constituent nos langues régionales ».
Le chef de l’État se positionne sur le dossier brûlant des langues régionales. Dans une publication Facebook, Emmanuel Macron a rappelé son attachement à la diversité linguistique française : « les langues de France sont un trésor national » qui « ne cessent d’enrichir notre culture française ».
« Depuis des décennies, un mouvement majeur de transmission par l’école immersive, au travers d’associations comme Diwan, Seaska, les Calendretas, Bressola, ABC et d’autres, a fait vivre ces langues et a garanti leur avenir. Rien ne saurait entraver cette action décisive portée par nombre d’engagés, souvent bénévoles, qui ont tout à la fois l’amour de leur région, la passion de la France et le goût de l’universel », écrit-il… tout en réaffirmant, en même temps, son rôle de « protecteur de la langue française ».
« Le droit doit libérer, jamais étouffer »
Après le retoquage, vendredi, par le Conseil constitutionnel de l’enseignement dit immersif des langues régionales (la pratique d’une langue régionale sur tout le temps scolaire à l’école) et de l’utilisation de signes diacritiques, Emmanuel Macron appelle le gouvernement et le Parlement à « trouver les moyens de garantir la transmission de cette diversité linguistique dans le respect des cadres pédagogiques largement reconnus depuis un demi-siècle ».
« Le droit doit libérer, jamais étouffer. Ouvrir, jamais réduire. La même couleur, les mêmes accents, les mêmes mots : ce n’est pas cela, notre nation. Braudel l’écrit : la France se nomme diversité », justifie le chef de l’État.
« Rôle majeur » des écoles Diwan
Alors que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, et le chef des députés En Marche, Christophe Castaner, avaient désapprouvé la mise en place de l’enseignement immersif, Emmanuel Macron prend donc le parti contraire, celui défendu par Jean-Yves Le Drian, qui avait appelé Jean Castex « a clarifié la décision du Conseil constitutionnel ». « Les langues régionales constituant une véritable richesse pour le patrimoine national. Ces langues sont une partie de notre histoire, de notre culture, de notre diversité qu’il est essentiel de préserver », avait-il écrit, rappelant le « rôle majeur » des écoles Diwan dans la transmission de la langue bretonne et la « sauvegarde de l’héritage breton ».
Jean Castex a missionné, mardi, deux députés pour que ces derniers tirent « toutes les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel ». À la suite de quoi, « avec le ministre de l’Éducation nationale et sur la base des préconisations ainsi formulées, je recevrai l’ensemble des représentants des établissements d’enseignement en langues régionales », ajoute-t-il, après avoir été interpellé par le député LREM des Côtes-d’Armor Yannick Kerlogot.
Appel à manifester pour la langue bretonne
Diwan - manifestation du 29 mai revendications Diwan
▻https://www.diwan.bzh/fr/appel-a-manifester-pour-la-langue-bretonne
Rdv à 13h30 à la gare de Guingamp. Dans la continuité de la belle mobilisation du 13 mars à Quimper, et de celle du 20 février à Brest, conjointement à l’appel lancé par le collectif Rouedad Ar Brezhoneg, soutenu par le collectif Pour Que Vivent Nos Langues sur une mobilisation nationale, par le collectif Unanet Evit Ar Brezhoneg et accompagnant au passage l’arrivée de la Redadeg,
Langues régionales : Paul Molac accueille « favorablement » la position de Macron - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
▻https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-paul-molac-accueille-favorablement-la-position-de-ma
Dans un communiqué de presse, Paul Molac, député du Morbihan et à l’origine de la proposition de loi sur les langues régionales, a réagi à la prise de position d’Emmanuel Macron sur ce dossier.
« J’accueille favorablement les initiatives prises par le Président de la République, à travers cette mission confiée par le Premier ministre à deux députés, pour tirer les enseignements de cette décision du Conseil constitutionnel à l’égard de l’enseignement immersif », écrit le député.
« Cette mission devra permettre de trouver concrètement les moyens de garantir la liberté d’enseignement et ainsi de sauvegarder le modèle de ces écoles œuvrant pour la diversité linguistique, qui est une véritable richesse, et non une menace, pour notre pays ».
« J’attends de cette mission qu’elle tire tous les enseignements de cette crise »
« Cette prise de conscience d’une situation très problématique de la part du chef de l’État et du chef du Gouvernement était nécessaire à la suite de la faute du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, qui a lui-même initié le recours contre la loi sur les langues régionales », analyse le député morbihannais. « J’attends de cette mission qu’elle tire tous les enseignements de cette crise à laquelle nous assistons, et qu’elle ne soit pas une diversion afin d’éteindre la vive contestation soulevée par ces attaques contre ce que nous sommes ».
Paul Molac indique rester « convaincu » que « seule une révision de l’article 2 de la Constitution nous permettra d’obtenir un cadre juridique sécurisé et pérenne pour nos langues, dans un climat apaisé ».
Que vont-ils réussir à faire passer d’autre comme modifications, à l’occasion de cette révision de la Constitution ?
Langues régionales : « On croit aux preuves d’amour en Bretagne », insiste le président de Région - Langues régionales : la proposition de loi partiellement censurée - Le Télégramme
▻https://www.letelegramme.fr/dossiers/langues-regionales-la-proposition-de-loi-partiellement-censuree/langues-regionales-on-croit-aux-preuves-d-amour-en-bretagne-insiste-le-
Réagissant aux propos d’Emmanuel Macron, Loïg Chesnais-Girard reste attentif à la suite qui sera donnée au dossier explosif des langues régionales.
La publication Facebook d’Emmanuel Macron, ce jour, rappelant son rôle de « gardien de la richesse » que constituent les langues régionales est vue d’un bon œil du côté de Loïg Chesnais-Girard. « Je suis plutôt satisfait de voir que le président de la République se dit garant des langues régionales, qui sont un joyau pour l’Europe », indique le président du Conseil régional de Bretagne et candidat à sa succession en juin, alors qu’il présentait depuis son siège de campagne à Landerneau son programme entouré de plusieurs colistiers. Pour autant, le socialiste met en garde le chef de l’État. « Clarifier était quelque chose d’important. Maintenant, on croit aux preuves d’amour en Bretagne. » Et d’affirmer qu’il sera « exigeant et attentif dans les prochaines semaines ». Tout en souhaitant une sortie de crise rapide.
Au cœur de son attention : la mission lancée par le Premier ministre Jean Castex auprès de deux députés pour tirer « toutes les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel ». Après le retoquage, vendredi, par le Conseil constitutionnel de l’enseignement dit immersif des langues régionales (la pratique d’une langue régionale sur tout le temps scolaire à l’école) et de l’utilisation de signes diacritiques a mis dans l’embarras la majorité présidentielle à la veille de l’élection régionale.
Le président de Région a donc présenté ce mercredi 26 mai les 77 propositions de son programme en vue de l’élection régionale des 20 et 27 juin prochains. Il a notamment insisté sur la « garantie universelle en Bretagne de pouvoir se former à une langue. »
Parmi ses autres propositions, le candidat a cité « l’éco-conditionnalité généralisée » pour les subventions versées aux entreprises afin de les contraindre à respecter divers critères environnementaux. S’agissant des transitions agricoles, il a plaidé aussi pour le concept « de production maximum durable », évoquant une politique ciblée auprès des 1 000 agriculteurs à installer chaque année en Bretagne. Loïg Chesnais-Girard veut aussi affirmer une « politique régionale de l’arbre ». Parmi ses objectifs : poursuivre les efforts autour du développement des haies et soutien à la filière bois qui emploie 15 000 salariés aujourd’hui.
Sa liste « La Bretagne avec Loïg » prévoit par ailleurs une prime de 3 000 € pour l’accompagnement à la mobilité. « Pour certains métiers et dans certains territoires. » Ou encore un forfait mensuel de 15 € pour les 12-30 ans leur permettant de se déplacer en illimité et sans engagement sur le réseau de transport Breizh Go. Enfin, s’il est élu, un effort budgétaire sera engagé pour aider une partie de la population à financer le renouvellement des assainissements individuels.
Ils feront feu de tout bois pour lutter contre le #séparatisme et promouvoir le #radicalisme_jacobin
Une autre affaire judiciaire exprimant clairement la méfiance de l’administration par rapport aux langues dites « régionales » :
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Fa%C3%B1ch
et où l’on mentionne la loi « Molac ».
Les promesses à Macron :
Lors de sa visite à Quimper, jeudi 21 juin (2018), Emmanuel Macron a dévoilé son projet de décentralisation accrue. Il a notamment affirmé vouloir soutenir les langues régionales.Serait-ce la fin de la France jacobine ? C’est ce qu’a laissé entendre Emmanuel Macron lors de son déplacement dans le Finistère où il a promis de faire de la Bretagne un « laboratoire » de la décentralisation. Parmi ses nombreuses promesses, celle de soutenir « les langues régionales qui ont un vrai rôle à jouer ». Concluant son discours par un « Bevet Breizh » (« Vive la Bretagne »), le président a donné espoir à de nombreux régionalistes.
▻https://www.liberation.fr/france/2018/06/23/quel-est-le-statut-des-langues-regionales-en-france_1661183
On nous parle de « crise » gouvernementale, alors qu’il ne s’agit que d’un cafouillage de plus de la part de l’exécutif macronien.
#amateurisme
(N’est pas jacobin qui veut) ...