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  • Le « New York Times » renonce aux dessins politiques : « Aujourd’hui, les rédactions préfèrent les photos aux dessins »
    https://www.liberation.fr/planete/2019/06/11/le-new-york-times-renonce-aux-dessins-politiques-aujourd-hui-les-redactio

    A la suite d’une polémique née d’un dessin jugé antisémite, le quotidien américain cessera d’en publier à compter du 1er juillet. L’historien des médias Christian Delporte explique comment les journaux peuvent craindre les controverses et les incompréhensions.

    Le New York Times a annoncé lundi qu’il ne publierait plus de dessins politiques dans son édition internationale à compter du 1er juillet. Le quotidien américain souhaite ainsi s’« aligner » sur son édition nationale, qui n’en relaie plus depuis des années. Cette décision intervient suite à une polémique liée à une caricature jugée antisémite ce qui fait regretter à l’historien des médias Christian Delporte la raréfaction des dessins de presse, vecteurs d’une certaine liberté, au profit des photos, moins sujettes aux controverses.
    La décision du New York Times est-elle inédite dans la presse américaine ?

    Je n’ai pas le souvenir d’un exemple aussi radical. Habituellement, les rédactions font passer le dessin de la une à la page trois, puis aux pages intérieures… Ce qui lui donne moins de visibilité, sans le faire disparaître. Les dessinateurs ont cependant toujours été beaucoup plus consensuels aux Etats-Unis qu’en France. Nous avons en effet une tradition de presse d’opinion qui n’existe pas outre-Atlantique, où les journaux ne veulent pas choquer les lecteurs. Le problème des dessins, c’est qu’il s’avère difficile d’en publier qui plaisent à tout le monde. C’était pourtant un peu ce qu’essayait de faire le New York Times jusqu’à présent. Ses illustrations n’allaient pas très loin mais c’était visiblement déjà trop. Ce titre souhaitant viser un public large, le dessin reste gênant. Et encore plus le dessin politique qui est nécessairement un peu mordant.

    De manière générale, même si elles recourent à l’humour voire à l’ironie, les illustrations de la presse américaine ne se montrent jamais outrageantes, elles n’indignent pas le public. Or, dans le climat actuel, elles risquent de le devenir encore moins. Ce qui se révèle presque frustrant pour les dessinateurs. Si on imposait aux illustrateurs français les mêmes conditions qu’aux Etats-Unis, ils trouveraient cela extrêmement contraignant. Là-bas, le dessin entre en effet dans une ligne éditoriale alors qu’en France, leurs auteurs demeurent plus autonomes.
    Y voyez-vous une menace pour la liberté de la presse ?

    Un dessin que tout le monde aime c’est un mauvais dessin. Cabu [caricaturiste assassiné lors de l’attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015] disait d’ailleurs qu’« un dessin c’est un coup de poing dans la gueule ». Une bonne illustration est forcément transgressive, ce qui peut déranger dans un monde politiquement correct. De nos jours, toute image peut être mal interprétée.

    Bien sûr, il ne faut pas exagérer. Ce n’est pas une grande atteinte à la liberté de la presse. Mais le dessin exprime tout de même une opinion. Dès l’instant où l’on écarte cette opinion, cela réduit l’espace de la liberté. C’est symptomatique d’une époque. Avant-guerre [la Seconde Guerre mondiale, ndlr], le dessin était, au contraire, quelque chose d’extrêmement important. C’était une sorte d’éditorial. Pourtant, quand une rédaction veut, actuellement, adoucir sa ligne éditoriale, le dessin devient gênant.
    Les dessins de presse risquent-ils de disparaître ?

    Aujourd’hui, les directeurs de publication préfèrent les photos aux dessins. Elles limitent les dérapages et s’avèrent, d’une certaine manière, plus universelles alors que le dessin ne l’est pas. Tout le monde ne le comprend pas forcément. D’autre part, il se révèle difficilement exportable à l’étranger, surtout quand il comporte une légende. Ce qui explique en partie que, depuis une quarantaine d’années, il y en ait de moins en moins dans la presse. Quand une rédaction doit sacrifier quelque chose par manque de place, c’est, en effet, toujours les dessins.

    Le problème vient aussi du fait que les contenus des journaux n’aient plus de limites. Ils circulent librement. Or, un dessin prend son sens dans le contexte de son support. Si on l’enlève, il peut être mal interprété. Le site de Charlie Hebdo a ainsi bloqué les téléchargements de ses illustrations pour éviter qu’elles se diffusent, qu’elles soient déformées et qu’on leur fasse dire le contraire de leur message initial.

    Mais, avec les réseaux sociaux, cela s’avère strictement impossible de garder le contrôle. Un dessin se retrouve très vite à l’autre bout du monde, au risque de donner naissance à une polémique explosive. Les rédactions deviennent donc de plus en plus prudentes, et ce sont finalement ces précautions qui limitent la liberté de la presse. Elles ne veulent pas publier une image qui risque de se retourner contre elles.
    Augustine Passilly

  • Patrick Chappatte sur la décision du NY Times d’arrêter les dessins de presse : « il y a de quoi s’inquiéter »

    Le New York Times ne publiera plus de #dessin_politique dans son édition internationale. Une décision drastique qui arrive après une #polémique en avril sur un dessin sur Benyamin Netanyahou, jugé antisémite. Patrick Chappatte, dessinateur suisse, publie deux dessins par semaine dans le quotidien. Interview.

    https://www.franceinter.fr/culture/patrick-chapatte-sur-la-decision-du-ny-times-d-arreter-les-dessins-de-pr
    #New_York_Times #dessin_de_presse #it_has_begun #NYT #auto-censure

    • États-Unis.La fin du dessin de presse au “New York Times”, symbole d’une liberté attaquée

      L’emblématique quotidien américain ne publiera plus aucune caricature à compter du 1er juillet. Le dessinateur Patrick Chappatte, qui dessine pour le New York Times et pour le quotidien suisse Le Temps, sonne l’alarme : nés avec la démocratie, les dessins politiques sont attaqués quand la liberté l’est.

      https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-la-fin-du-dessin-de-presse-au-new-york-times-symbo
      #the_end

    • Dessin de presse : #fini_de_rire

      Le « New York Times » déclenche de vives réactions en renonçant aux caricatures politiques. Directement visé par la mesure, Patrick Chappatte s’inquiète pour la liberté d’expression. Et celle des dessinateurs de presse

      Quand l’humour est stoppé dans son élan, que reste-t-il ? « Il n’y a pas de limites à l’humour qui est au service de la liberté d’expression car, là où l’humour s’arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure ou à l’autocensure », disait Cabu, en 2012, trois ans avant de mourir assassiné dans l’attentat djihadiste contre la rédaction de Charlie Hebdo. La décision du New York Times de renoncer aux caricatures politiques provoque un déluge de réactions. Et des craintes, surtout. Pour la liberté d’expression, l’indépendance des médias et la démocratie. Le dessin de presse est-il mort ? Ou, au contraire, plus puissant que jamais ?

      Un dessin jugé antisémite

      Plusieurs fois primé, Patrick Chappatte collaborait depuis plus de vingt ans avec l’International Herald Tribune d’abord, puis le New York Times, dans sa version en ligne et internationale. Il doit désormais en faire le deuil. Il s’est fendu d’une longue explication sur son blog. « Peut-être devrions-nous commencer à nous inquiéter. Et nous rebeller. Les dessins de presse sont nés avec la démocratie et ils sont attaqués quand la liberté l’est », écrit-il. Patrick Chappatte, qui croque régulièrement l’actualité pour Le Temps, est l’un des deux dessinateurs touchés. L’autre est le Singapourien Heng Kim Song.

      Un dessin publié en avril représentant le premier ministre israélien une étoile de David autour du cou et tenu en laisse par Donald Trump a agi comme l’allumette devant un bidon d’essence. Jugée antisémite, la caricature du Portugais Antonio Moreira Antunes a déclenché une vive controverse, amplifiée par les réseaux sociaux. Très vite, le New York Times l’a censurée. Le directeur de publication A. G. Sulzberger a présenté des excuses et annoncé la fin de la collaboration avec les cartoonistes syndiqués sans lien avec le journal.

      Lundi, le New York Times a fait un pas de plus, radical. Mais James Bennet, le responsable de la section Opinions, précise, dans une déclaration écrite, que la décision était en gestation déjà avant la polémique. « Cela fait plus d’un an que nous envisageons d’aligner l’édition internationale sur la version nationale en mettant fin aux caricatures politiques quotidiennes, et nous le ferons à compter du 1er juillet », dit-il, sans donner plus dans les détails. Il assure que le journal « continuera d’investir dans des formes de journalisme d’opinion, y compris visuel, qui expriment la nuance, la complexité et une voix forte d’une diversité de points de vue ».

      ictimes de censure

      Vraiment ? Aux Etats-Unis, plusieurs cartoonistes ont été victimes de censure pour n’avoir pas ménagé Donald Trump. Nick Anderson et Rob Rogers ont même perdu leur emploi. Dans ce contexte, la décision du New York Times agit comme un clou supplémentaire enfoncé dans le cercueil du dessin politique. Ann Telnaes, caricaturiste pour le site du Washington Post et lauréate du Prix Pulitzer du dessin de presse en 2001, a dans la foulée annulé son abonnement online. « Le New York Times ne soutient plus les caricaturistes depuis des années. Sa dernière décision d’abandonner toutes les caricatures éditoriales est une indication supplémentaire de leur incompréhension de l’objectif du dessin de presse et de son rôle essentiel dans une presse libre », indique-t-elle au Temps.

      Liza Donnelly est tout aussi inquiète et amère. Elle dessine pour plusieurs médias, dont le New Yorker, le New York Times, CNN et CBS. « Chappatte est l’un des meilleurs du monde », commente-t-elle. « Les caricatures peuvent être controversées et nous, les dessinateurs, pouvons être mal compris. Mais la liberté d’expression est cruciale sous toutes ses formes – écrites ou dessinées. J’ai peur que renoncer à des dessins de presse soit un choix fondé sur la crainte de ne pas savoir comment ils seront perçus par le public. Les meilleurs caricaturistes ne travaillent pas en recourant à des stéréotypes ou à des tropes. Comme Chappatte, ce sont des gens réfléchis qui regardent le monde et donnent leur avis. Nous ne pouvons pas perdre cette précieuse contribution ! »

      Plus âgé, le dessinateur Jeff Danziger, qui a été livreur de journaux pour le New York Times, affirme avoir cessé d’essayer de comprendre le journal. « Mais je ne pense pas que cela ait quoi que ce soit à voir avec la liberté de la presse. Le Times est très héroïque lorsqu’il s’agit de s’opposer aux ingérences du gouvernement. L’explication est générationnelle. » Sur Twitter, Matt Wuerker, dessinateur chez Politico, lance un appel : « Nous avons besoin de @PatChappatte et d’humour politique – maintenant plus que jamais ! Faites-le savoir au Times. »
      Chappatte : « Il est temps de se réveiller pour ne pas laisser gagner ceux qui crient le plus fort »

      Le New York Times (NYT) a publié dans son édition internationale du 25 avril un dessin de presse représentant le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou en chien d’aveugle, tenu en laisse par un Donald Trump aveugle et portant une kippa. Cette caricature a engendré la fureur des lecteurs, des excuses du journal, puis la suppression des dessins de presse politiques dans ses pages. Un choix « regrettable » pour Chappatte, dessinateur de presse pour le NYT, Le Temps et la NZZ.

      Le Temps : Suite à sa publication, le « NYT » a décidé de renoncer aux dessins de presse. L’avez-vous senti venir ?

      Chappatte : Depuis 2013, nous étions deux dessinateurs à l’interne : moi, qui faisais deux dessins par semaine, et un dessinateur de Singapour, qui réalisait un dessin sur l’Asie. Les autres jours, le journal reprenait des dessins d’agence du monde entier. On jouissait d’une grande visibilité, car on était repris sur le site web, les réseaux sociaux et mes dessins étaient même traduits depuis l’an dernier en espagnol et en chinois. Mais, quand ce dessin d’un collègue portugais est paru, le NYT a géré ce problème en cascade et cela a jeté un froid sur toute la profession.

      Il y a encore un mois je recevais un prix pour un dessin publié dans ce journal et les félicitations de l’éditeur. Il y a une relation de cause à effet regrettable. Je suis entré dans ce média par la fenêtre, il y a plus de vingt ans. La position historique du NYT était de ne pas avoir de dessin de presse, comme s’il n’était pas suffisamment subtil ou contrôlable. C’est un retour en arrière ! Ils en ont le droit, bien sûr, mais le contexte dans lequel ça s’est fait laisse un goût très désagréable. Le terrain est devenu très glissant. C’est dommage de réagir ainsi, car cela envoie de mauvais signaux. Le NYT est un étalon auquel les médias se réfèrent. Et il est aujourd’hui un bien triste exemple.

      Pourquoi avoir annoncé sur votre site, en primeur, l’arrêt des dessins de presse ?

      La gestion de cette crise est symptomatique. Il y a un mois, quand ce dessin sur Netanyahou est paru, des internautes étaient choqués à juste titre, et sont tombés sur le NYT. Le fils de Trump a retweeté, Trump aussi, puis Fox News et Breitbart en ont parlé. Le journal a regretté, s’est excusé, mais cela n’a pas été accepté par la foule en furie. Le NYT a publié deux éditoriaux, dont un très dur de Bret L. Stephens, mais il n’y a pas eu d’analyses, de recul, sur cette situation. Pourquoi est-ce arrivé ? Qu’est-ce qu’un dessin ? Et pourquoi celui-ci est-il problématique ? Quelques jours après, l’éditeur a annoncé l’arrêt de l’utilisation de dessins d’agence. Ils voulaient encore garder les dessinateurs internes. Je pensais que le gros de l’orage était passé.

      Mais ils avaient géré cette histoire de manière tellement défensive que je ne voyais pas comment arriver à faire du dessin de presse normalement. Cela a légitimé toutes les attaques dont les réseaux sociaux sont coutumiers. Puis, ils m’ont fait savoir qu’ils allaient arrêter les dessins de presse en juillet. J’ai décidé de partir tout de suite, car le charme était rompu. J’ai alors publié ce texte, même s’ils n’avaient pas encore communiqué sur cette décision, car cela va bien au-delà de moi et du dessin de presse. Dans ce monde on est prompt à être choqué. Les premières voix, les plus outragées, qui se font entendre sur les réseaux sociaux définissent toute la discussion. Celles qui se sont exprimées en premier, il y a un mois, ont défini ce qu’était le NYT. Le journal était emprisonné dans ces filets. Paradoxalement, les rédactions ne semblent pas être préparées face à la foule enragée qui mène des croisades morales sur internet.

      Quelle est la situation des dessinateurs de presse aux Etats-Unis ?

      Elle est inquiétante. Deux des meilleurs dessinateurs, selon moi, ont perdu leur job, car leurs éditeurs ou chefs de rubrique étaient pro-Trump et trouvaient que leurs dessins étaient trop critiques envers le président. C’est aussi arrivé à un ami du Los Angeles Times, dont le propriétaire est aussi fan de Trump, qui lui, a été contraint de partir. S’il est réélu et obtient une majorité dans la foulée au Congrès, on entrera dans une période vraiment dangereuse pour la démocratie. Les libertés sont testées, même là où on les croyait acquises.

      C’est pour cela qu’il y a de telles réactions sur les réseaux, des désabonnements et des appels à écrire au NYT. Les Américains le ressentent et s’inquiètent. En fin de compte, une caricature de Trump, pour ou contre, cela revient au même : parler de lui. Mais les hommes forts ont le cuir très fin et ses supporters arrivent à obtenir des succès en déclenchant leur furie. Il est temps qu’on se réveille pour ne pas laisser la partie être gagnée par ceux qui crient le plus fort. Les dessins sont des prétextes, il faut s’inquiéter de ce que cela révèle. Au-delà d’eux, c’est le journalisme qui est visé par cette rage. Il faut que les rédactions soient préparées et gardent leur sang-froid.

      Propos recueillis par Chamz Iaz
      Les caricaturistes sont en première ligne

      Lorsque la tempête se lève sur les médias, les caricaturistes sont souvent les premiers à sauter. C’est le constat tiré par la Fondation Cartooning for Peace (Dessins pour la paix), une organisation lancée en 2006 à l’initiative de l’ancien secrétaire général de l’ONU, décédé l’an dernier, Kofi Annan après l’affaire des caricatures de Mahomet publiées par le journal danois Jyllands-Posten et qui avaient enflammé le monde musulman.

      « Tout a changé avec les réseaux sociaux, relate Jean Plantu, le caricaturiste du journal français Le Monde et président de Cartooning for Peace. Les dessins publiés par un petit journal danois ont été vus dans le monde entier. Il a suffi d’y ajouter un commentaire pour manipuler les esprits. » Selon le dessinateur, cet effet d’amplification a créé une « nouvelle censure » contre laquelle les démocraties sont loin d’être immunisées, comme le montre la décision du New York Times. « Donald Trump en rêvait, le Times l’a fait », se désole Jean Plantu.

      Contrairement aux journalistes, les statistiques manquent pour les dessinateurs emprisonnés. « Actuellement nous nous occupons de trois cas, le Turc Musa Kart, le dessinateur chinois exilé Badiucao, qui vient de révéler son identité mais qui craint d’être harcelé, ainsi que le caricaturiste nicaraguayen menacé Pedro X. Molina », informe Terry Anderson, directeur adjoint d’une autre organisation de défense des caricaturistes, Cartoonists Rights Network International. Depuis sa création, il y a vingt ans, cette association a eu connaissance d’une centaine de dessinateurs menacés dans le monde.

      https://www.letemps.ch/monde/dessin-presse-fini-rire

  • Je vois comme un thème, là… Si tu veux mon avis, le gars François il aurait meilleur temps de carrément dissoudre le truc et de remonter un nouveau parti avec un nouveau nom, un nouveau logo et un nouveau slogan.

    – Le Pape sur Touitteur :
    https://twitter.com/pontifex_fr/status/894521005712035841?lang=fr

    Le pardon libère le cœur et permet de recommencer : le pardon donne espoir. Sans pardon on n’édifie pas l’Église.

    – Roumanie : le pape François présente des excuses aux Roms
    http://www.rfi.fr/europe/20190602-roumanie-le-pape-francois-presente-excuses-roms

    – Le pape François présente des excuses aux victimes d’abus sexuels
    https://www.lemonde.fr/religions/article/2018/01/22/le-pape-francois-presente-des-excuses-aux-victimes-d-abus-sexuels_5245408_16

    – Le pape demande pardon pour « le scandale et la trahison »
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1120135/abus-sexuels-pape-francois-accuse-ex-ambassadeur-vatican

    – Le Pape présente ses excuses aux jeunes
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/10/28/01016-20181028ARTFIG00160-le-pape-presente-ses-excuses-aux-jeunes.php

    – Excuses officielles de l’église catholique par Jean Paul II
    https://www.ina.fr/video/CAB00012437

    Ce matin, en la basilique Saint Pierre, lors d’une cérémonie religieuse, Jean Paul II, portant sur les épaules les péchés du passé, a prononcé ses méa culpa solennels incluant les violences de l’inquisition jusqu’au coupable silence à l’égard des juifs, plus explicitement la shoah. Un reportage d’Isabelle STAES.

    – Le pape présente des excuses pour les crimes commis contre les peuples indigènes par l’Eglise catholique
    https://www.survivalinternational.fr/actu/10847

    – Le pape s’excuse auprès d’une femme défigurée par son mari avec de l’acide
    http://paroissiens-progressiste.over-blog.com/2018/11/le-pape-s-excuse-aupres-d-une-femme-defiguree-pa

    – Le pape François demande pardon aux Vaudois
    http://unitedeschretiens.fr/Le-pape-Francois-demande-pardon-aux-Vaudois.html

    – Le Pape demande pardon aux protestants
    https://www.bbc.com/afrique/monde/2016/01/160126_pope

    – Le Pape demande pardon à l’Eglise orthodoxe
    https://www.ina.fr/video/CAB01022479

    – Espagne : le pape demande pardon à trois prêtres lavés de toute accusation de pédophilie ou d’abus
    https://www.infocatho.fr/espagne-le-pape-demande-pardon-a-trois-pretres-laves-de-toute-accusation-d

    – Génocide rwandais : Le pape François demande pardon pour l’Eglise
    https://www.liberation.fr/planete/2017/03/20/genocide-rwandais-le-pape-francois-demande-pardon-pour-l-eglise_1557116

    – Le pape François demande "pardon" aux réfugiés "rohingyas"
    https://www.lepoint.fr/monde/le-pape-francois-demande-pardon-aux-refugies-rohingyas-02-12-2017-2176725_24

    – Le Pape François demande pardon au nom de l’Église pour les scandales à Rome et au Vatican
    https://www.jeuneafrique.com/271764/societe/pape-francois-souverain-pontife-demande-pardon-nom-de-leglise-scandale

    Après, y’en a qui ne sont visiblement pas convaincus :

    – Le Canada réclame des excuses du Pape François
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/le-canada-reclame-des-excuses-du-pape-francois_2005071.html

    – "Jusqu’ici nous n’avons que des excuses" : le pape attendu en Irlande sur les scandales de pédophilie dans l’Église
    https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/jusquici-nous-navons-que-des-excuses-le-pape-attendu-en-irlande-sur-les

    – Le président mexicain demande des excuses pour les “abus” coloniaux, l’Espagne refuse
    https://www.courrierinternational.com/article/diplomatie-le-president-mexicain-demande-des-excuses-pour-les

    – Le pape François a-t-il trahi les catholiques de Chine ?
    https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-27-septembre-2018

    Et c’est là que tu te rends compte qu’à Facebook, ils sont vraiment sur une mauvaise pente quand…
    – Le patron de Facebook s’excuse pour la censure anti-catholique
    https://www.cath.ch/newsf/le-patron-de-facebook-sexcuse-pour-la-censure-anti-catholique

  • Italie : La capitaine Pia Klemp menacée de 20 ans de prison - Secours Rouge
    https://secoursrouge.org/Italie-La-capitaine-Pia-Klemp-menacee-de-20-ans-de-prison


    Pia Klemp

    Pia Klemp a participé au sauvetage de réfugiés dans la méditerranée avec l’association Sea-Watch. Elle est maintenant accusée par la justice italienne d’aide à l’immigration illégale. Le parquet exige une peine de prison de 20 ans. Pour ses investigations, le parquet a eu recourt à des écoutes téléphoniques et à des agents infiltrés. Dans le cadre de ses six missions en tant que capitaine des bateaux de sauvetage Sea-Watch 3 et Iuventa, Pia Klemp dit avoir pu sauver les vies de 5000 personnes.

    • German boat captain Pia Klemp faces prison in Italy for migrant rescues

      Pia Klemp stands accused of aiding illegal immigration after she saved people from drowning in the Mediterranean. The Bonn native has accused Italian authorities of organizing “a show trial.”

      Nearly 60,000 people had signed a petition by Saturday afternoon demanding that Italy drop criminal proceedings against German boat captain Pia Klemp and other crew members who have rescued thousands of migrants in the Mediterranean Sea.

      In an interview with the Basler Zeitung daily on Friday, Klemp said that a trial against her was due to begin soon after she and some of her compatriots were charged in Sicily with assisting in illegal immigration.

      She said that she was told by her Italian lawyer that she could be looking at “up to 20 years in prison and horrendous fines.”

      Klemp added, however, that she intended to fight the case up to the European Court of Human Rights in Strasbourg, France, if she had to.

      The 35-year-old Bonn native has been under investigation in Italy since her ship, the Iuventa, was impounded in the summer of 2017, and the government has moved to ban her from sailing around the Italian coast. According to German public broadcaster WDR, through the work on that ship and the Sea-Watch 3, Klemp has personally assisted in the rescue of more than 1,000 people at risk of drowning in unsafe dinghies as they attempted to cross to Europe in search of a better life.

      Read more: Italy’s Matteo Salvini wants hefty fines for migrant rescue vessels

      Salvini’s crackdown

      An already immigrant-unfriendly government in Rome became even more so in June 2018, when newly appointed Interior Minister and Deputy Prime Minister Matteo Salvini of the far-right League party promised a crackdown the likes of which modern Italy had never seen.

      Since assuming office, Salvini has sought to put a stop to migrant rescue ships docking on Italian shores and allowing refugees to disembark. In January, the nationalist leader made headlines with the forced evacuation of hundreds of asylum-seekers from Italy’s second-largest refugee center and his refusal to clarify where the people, many of whom had lived in Castelnuovo di Porto for years and become integrated into town life, were being taken.

      Shortly thereafter, Sicilian prosecutors ruled that Salvini could be charged with kidnapping more than 177 migrants left stranded on a ship he had ordered impounded.

      ’A yearslong show trial’

      What frustrates Klemp the most, she told the Basler Zeitung, is that the costs — amounting to hundreds of thousands of euros — that she has had to prepare to cover from her own savings and some new donations “for what is likely to be a yearslong show trial” require money that could have been spent on rescue missions.

      “But the worst has already come to pass,” she said. “Sea rescue missions have been criminalized.”

      For this, the captain blames not only the Italian government but what she sees as a failure of the European Union “to remember its avowed values: human rights, the right to life, to apply for asylum, and the duty of seafarers to rescue those in danger at sea.”

      Klemp added that “demagogues” such as Salvini, former Austrian Chancellor Sebastian Kurz and German Interior Minister Horst Seehofer were effectively allowing thousands to perish in the Mediterranean each year.

      She pushed back at criticism that rescue missions encouraged more people to attempt the highly dangerous crossing. “There are scientific studies that disprove the idea that sea rescues are a so-called pull factor,” she said. “The people come because, unfortunately, there are so many reasons to flee.” And if countries close their borders, “they come via the Mediterranean because there is no legal way to get here,” she added.

      To cover her potentially exorbitant legal costs, a bar in Bonn has announced a fundraising campaign to help Klemp. Cafe Bla has announced that for every patron who orders the “Pia beer,” 50 euro cents will be donated to their former waitress.


      https://www.dw.com/en/german-boat-captain-pia-klemp-faces-prison-in-italy-for-migrant-rescues/a-49112348?maca=en-Twitter-sharing

    • Mobilisation pour la capitaine d’un navire humanitaire

      L’ancienne capitaine du « #Iuventa », immobilisé depuis 2017, encourt vingt ans de prison en Italie. Accusée de complicité avec les passeurs, elle affirme n’avoir fait que respecter le droit international, qui impose de porter secours à toute personne en détresse.

      https://www.liberation.fr/planete/2019/06/11/mobilisation-pour-la-capitaine-d-un-navire-humanitaire_1732973

    • I Helped Save Thousands of Migrants from Drowning. Now I’m Facing 20 Years in Jail | Opinion

      In today’s Europe, people can be sentenced to prison for saving a migrant’s life. In the summer of 2017, I was the captain of the rescue ship Iuventa. I steered our ship through international waters along the Libyan coastline, where thousands of migrants drifted in overcrowded, unseaworthy dinghies, having risked their lives in search of safety. The Iuventa crew rescued over 14,000 people. Today, I and nine other members of the crew face up to twenty years in prison for having rescued those people and brought them to Europe. We are not alone. The criminalization of solidarity across Europe, at sea and on land, has demonstrated the lengths to which the European Union will go to make migrants’ lives expendable.

      Two years ago, Europe made renewed efforts to seal the Mediterranean migrant route by draining it of its own rescue assets and outsourcing migration control to the so-called “Libyan Coast Guard”, comprised of former militia members equipped by the EU and instructed to intercept and return all migrants braving the crossing to Europe. NGO ships like the Iuventa provided one of the last remaining lifelines for migrants seeking safety in Europe by sea. For European authorities, we were a critical hurdle to be overcome in their war against migration.

      In August 2017, the Iuventa was seized by the Italian authorities and the crew was investigated for “aiding and abetting illegal immigration.” Thus began an ongoing spate of judicial investigations into the operation of search and rescue vessels. Sailors like myself, who had rallied to the civil fleet when it seemed no European authority cared people were drowning at sea, were branded as criminals. The ensuing media and political campaign against us has gradually succeeded in removing almost all NGOs from the central Mediterranean, leaving migrants braving the sea crossing with little chance of survival.

      We sea-rescuers have been criminalized not only for what we do but for what we have witnessed. We have seen people jump overboard their frail dinghies on sighting the so-called Libyan Coast Guard, preferring death at sea over return to the slavery, torture, rape and starvation that awaits them in EU-funded Libyan detention centers. We have also seen what becomes of those who are found too late. For days, I steered our ship through international waters with a dead two-year-old boy in the freezer. No European country had wanted to save him when they had the chance. His mother lived, and after days of drifting in wait of an open port, our ship brought her to Europe—when it no longer mattered to her. We rescuers know that those who drown at Europe’s doorstep are not unlucky casualties of the elements. The transformation of the Mediterranean into a mass grave for migrants is a European political project.

      Over the past year, Italy’s interior minister Matteo Salvini has provided a useful alibi for centrist European political forces–those avowedly committed to “European values” of human rights. His persistent targeting of rescue NGOs and his decision to seal Italian ports to ships carrying rescued migrants has seen him cast as the “rotten egg” of an otherwise largely liberal European Union. But Matteo Salvini is neither the architect of Fortress Europe, nor its sole gatekeeper.

      Alongside Italy’s ostentatious prosecution of sea rescuers, other European nations have adopted shrewder, subtler tactics, revoking their flags or miring ships’ crews in unnecessary and lengthy bureaucratic procedures. When Salvini sealed Italian ports, other member states expressed righteous indignation—but not one of them offered its own ports as havens for later rescues. One of two remaining rescue ships, Sea-Watch 3, has since spent weeks motoring along the European coast line with hundreds of refugees on board, pleading for an open port, only to find that their “cargo” was not wanted anywhere in Europe.

      In the coming months, as the conflict in Libya intensifies, thousands more will be forced to brave the sea crossing. I know from experience that without rescue, the majority of them will die. Common sense tells me that with humanitarian vessels barred from saving lives and European commercial and military and Coast Guard ships instructed to avoid migrant routes, their chances of rescue are shrinking. I suspect European leaders share my common sense.

      Meanwhile, we sea rescuers are not alone in facing charges for “crimes of solidarity.” On land across Europe, hundreds of men and women stand trial for having offered food, shelter or clothing to migrants. Among us are countless migrants criminalized for having helped other migrants in need, whose faces will likely not appear in esteemed publications.

      None of us has been prosecuted for helping white Europeans. The simple truth is that in intimidating and punishing those of us who have offered their solidarity to migrants, Europe has worked systematically and with precision to segregate, humiliate and isolate its weakest members—if not based on race and ethnicity de jure, then certainly de facto.

      None of us facing charges for solidarity is a villain, but neither are we heroes. If it is alarming that acts of basic human decency are now criminalized, it is no less telling that we have sometimes been lauded by well-intentioned supporters as saints. But those of us who have stood in solidarity with migrants have not acted out of some exceptional reserve of bravery or selfless compassion for others. We acted in the knowledge that the way our rulers treat migrants offers a clue about how they would treat the rest of us if they thought they could get away with it. Politicians who target, scapegoat and exploit migrants, do so to shore up a violent, unequal world—a world in which we, too, have to live and by which we, too, may be disempowered.

      The criminalization of solidarity today is not only about stripping Europe’s most precarious of their means of survival. It is also an effort at foreclosing the forms of political organization that alliances between Europeans and migrants might engender; of barring the realization that in today’s Europe of rising xenophobia, racism, homophobia and austerity, the things that migrants seek—safety, comfort, dignity—are increasingly foreclosed to us Europeans as well.

      And in hounding migrants and those standing in solidarity with them, Europe is not only waging a brutal battle of suppression. It is also belying its fear of what might happen if we Europeans and migrants made common cause against Fortress Europe, and expose it for what it is: a system that would pick us off one by one, European and migrant alike, robbing each of us in turn of our freedoms, security and rights. We should show them that they are right to be afraid.

      Captain Pia Klemp is a vegan nature-lover, animal-rights and human-rights activist. Before joining search and rescue missions, Captain Pia Klemp was an activist for maritime conservation with Sea-Shepherd. Chloe Haralambous, a researcher and fellow rescue crew member, contributed to this op-ed.

      The views expressed in this article are the author’s own.​​​​​

      https://www.newsweek.com/refugees-mediterranean-sea-rescue-criminalization-solidarity-1444618

  • Israël s’apprête à vendre aux enchères des salles de classes préfabriquées, dons de l’UE aux Palestiniens
    1er juin | Oliver Holmes pour The Guardian |Traduction JPP pour l’AURDIP
    https://www.aurdip.org/israel-s-apprete-a-vendre-aux.html

    Le ministère de la Défense israélien prévoit d’organiser une vente aux enchères, la semaine prochaine, afin de vendre deux salles de classe préfabriquées données par l’UE aux élèves palestiniens.

    L’Administration civile, qui est l’organisme chargé de diriger l’occupation, a démoli et confisqué les classes en octobre dernier. Elles étaient destinées à 49 élèves de la première à la sixième année, à Ibziq, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

    Une annonce publiée dans le journal israélien Maariv a indiqué que la vente aurait lieu dans les bureaux de l’Administration civile en Cisjordanie.

    Quand les salles de classe ont été démontées, la mission de l’UE à Jérusalem et Ramallah a condamné les autorités israéliennes et elle leur a demandé de reconstruire ces structures, au même endroit, et « sans délai ». (...)

    traduction de cet article : https://seenthis.net/messages/784361

    • Israël : l’armée veut revendre des salles de classe financées par l’UE pour des Palestiniens
      Par Guillaume Gendron, correspondant à Tel-Aviv — 1 juin 2019 à 12:54
      https://www.liberation.fr/planete/2019/06/01/israel-l-armee-veut-revendre-des-salles-de-classe-financees-par-l-ue-pour

      Les préfabriqués, confisqués en octobre et dont la restitution est réclamée par l’Union européenne, doivent être présentés lors d’une vente aux enchères dans les Territoires occupés.

      Même les connaisseurs les plus blasés des mille histoires kafkaïennes découlant chaque jour de l’occupation israélienne n’en reviennent pas. En début de semaine prochaine, l’armée israélienne compte vendre aux enchères deux salles de classe financées par l’Union européenne et confisquées à une communauté palestinienne en Cisjordanie occupée.

      C’est l’administration civile israélienne, dite Cogat (la branche de l’armée chargée des affaires du quotidien dans les Territoires occupés), qui se chargera de la vente des préfabriqués, financés par plusieurs pays européens, dont la France, à travers ECHO, la branche humanitaire de l’UE. Ces classes étaient utilisées par les enfants de la communauté d’Izbiq (nord-est de la Cisjordanie), avant leur confiscation par les militaires en octobre dernier, sous prétexte que le village, situé en zone C, c’est-à-dire sous contrôle militaire israélien, serait un site archéologique biblique.
      Petite annonce

      C’est par une petite annonce publiée début mai dans les colonnes du quotidien populaire local Maariv que les diplomates européens ont eu des nouvelles de leurs salles de classe, dont ils avaient officiellement réclamé la restitution aux bénéficiaires et la réinstallation au moment de leur démantèlement. Sans précondition et « sans délai ». Un appel resté lettre morte.

      Dans le catalogue de vente, auquel Libération a eu accès, des équipements correspondants en tout point à ceux financés par l’UE sont listés aux côtés de matériaux de construction divers (tuyaux, poutres, sacs de ciment…) et d’autres bien confisqués (de la vieille Suzuki à des cargaisons de presse-agrumes et d’écharpes) tant à des colons qu’à des Palestiniens. Les enchères auront lieu à deux dates différentes dans les locaux du Cogat aux abords des checkpoints contrôlant l’accès de Ramallah et Bethléem.

      La revente de saisies en Cisjordanie occupée se fait de façon quasiment automatique sous 90 jours - les amendes et frais de restitution étant généralement dissuasifs. La petite annonce de l’armée laisse par ailleurs « 30 jours aux propriétaires après publication de cette annonce pour réclamer leurs biens », chose faite dès octobre par l’UE. Contactés par Libération sur d’éventuels efforts de joindre les bureaux de l’Union européenne à Jérusalem et Ramallah, les fonctionnaires israéliens n’ont pas donné suite.
      « Première preuve d’une revente de matériel humanitaire »

      « On avait entendu parler de ce genre de choses, mais c’est la première fois que nous avons la preuve d’une revente de matériel humanitaire. D’ordinaire le processus est plus nébuleux », confie une source humanitaire à Libé.

      Vendredi, dans une réponse officielle, le bureau du représentant européen à Jérusalem a condamné auprès de Libération « l’ordonnance militaire […] autorisant la vente aux enchères et le fait que les autorités israéliennes n’ont pas restitué les structures confisquées ou n’ont pas fourni de réparations pour les dommages subis », estimés à 15 320 euros.

      Le communiqué précise qu’aux deux salles de classe confisquées à Ibziq s’ajoutent deux tentes et trois hangars métalliques donnés à la tribu al Hadidiya, une communauté de bergers de la vallée du Jourdain, soumis eux aussi à la vente. Selon l’UE, ces actes « violent l’obligation de la puissance occupante de rétablir et assurer l’ordre public et la sécurité dans l’intérêt des personnes protégées (à savoir la population palestinienne), sous réserve des besoins militaires légitimes ». (...)

    • Israël veut vendre des structures humanitaires confisquées aux bédouins
      AFP - 31/05/2019
      https://www.lorientlejour.com/article/1172962/israel-veut-vendre-des-structures-humanitaires-confisquees-aux-bedoui

      L’Union européenne (UE) a condamné vendredi un projet, qu’elle attribue au gouvernement israélien, de vente de structures humanitaires, fournies par l’UE à des villages bédouins en Cisjordanie occupée, et confisquées selon elle par les autorités.

      Selon le porte-parole de l’UE à Jérusalem Shadi Othman, cette vente doit être effectuée par le Cogat, l’organe israélien chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens.

      Le Cogat n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de confirmation de ces informations.

      Les structures en question ont été saisies en 2018 selon l’UE. Il s’agit de deux pré-fabriqués servant de classes donnés par l’Union européenne aux bédouins du village de Ibziq, et de deux tentes et trois hangars attribués à cette communauté à al-Hadidiya dans la vallée du Jourdain, précise l’UE dans un communiqué.

      Le texte cite une annonce légale parue le 6 mai dans le quotidien israélien Maariv dans laquelle il est fait mention de « bien saisis en Cisjordanie ».

      « Dans le cas où les propriétaires de ces biens ne procèdent pas à une demande de restitution de leurs biens dans un délai de 30 jours suivant la publication de cette annonce, les biens seront vendus » aux enchères, est-il précisé.

      M. Othman a assuré à l’AFP qu’une demande de l’UE de restitution avait été « communiquée via un communiqué officiel » aux autorités mais qu’elle n’avait « jamais » reçu de réponse.

      « Les missions de l’Union européenne à Jérusalem et Ramallah (en Cisjordanie occupée) ont appelé les autorités israéliennes à rendre les biens confisqués à leurs bénéficiaires sans condition préalable et aussi vite que possible, et à défaut de leur fournir sans délai des compensations » financières, ajoute l’UE.

      Selon le communiqué, les structures saisies ont une valeur de 15.320 euros.

      L’UE finance fréquemment des structures humanitaires dans les villages bédouins de Cisjordanie occupée. Les autorités israéliennes les confisquent régulièrement, au motif que leurs bénéficiaires ne disposent pas des permis nécessaires à leur construction.

      Israël occupe depuis près de 50 ans la Cisjordanie où plusieurs communautés de bédouins sont installées.

  • #Pesticides : l’#orange amère de Californie - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/31/pesticides-l-orange-amere-de-californie_1730941

    Aux #États-Unis, l’utilisation du #chlorpyriphos-éthyl est interdite en usage résidentiel depuis 2000. Et son usage agricole aurait été également interdit si le directeur de l’Environmental Protection Agency (l’Agence fédérale de protection environnementale, dite #EPA) n’en avait décidé autrement. Fraîchement nommé par Donald Trump, Scott Pruitt a annulé la procédure à quelques jours de l’échéance, le 29 mars 2017, jugeant « insuffisantes » les preuves scientifiques à l’encontre du pesticide. Une cour d’appel fédérale siégeant à San Francisco a donné trois mois, à compter du 19 avril, pour que l’EPA rende une décision argumentée sur l’interdiction ou non du pesticide à usage agricole. En septembre, le Sénat de Californie votera sur une éventuelle suspension de l’utilisation du chlorpyrifos-éthyl pour deux ans, à l’échelle de son Etat. En attendant, les agriculteurs continuent d’avoir recours au chlorpyriphos-éthyl. Son usage a baissé de plus de 50 % entre 2005 et 2016. Mais aux alentours de Lindsay, il reste le quatrième pesticide le plus utilisé sur les orangers, selon le dernier rapport disponible (2016).

    #santé #justice_environnementale #agriculture #maraîchage

  • Puigdemont, député européen déclaré non grata par le Parlement - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/29/puigdemont-depute-europeen-declare-non-grata-par-le-parlement_1730539


    L’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, le 24 mai 2019 à Bruxelles, est réfugié dans la capitale belge.
    Photo EMMANUEL DUNAND. AFP

    Avec un autre eurodéputé catalan, l’ancien président de la Généralité de Catalogne s’est vu refuser son accréditation.

    Puigdemont, député européen déclaré non grata par le Parlement
    C’est un couac de belle ampleur : Carles Puigdemont et Toni Comin, deux indépendantistes catalans qui viennent d’être élus députés européens, n’ont pu pénétrer, mercredi après-midi, dans les locaux du Parlement, à Bruxelles, pour obtenir leur accréditation. La décision a été prise par le président sortant du Parlement européen, l’Italien Antonio Tajani, et son secrétaire général, l’Allemand Klaus Welle, tous deux membres du PPE (conservateurs).

    « Lorsque nous sommes arrivés avec d’autres élus espagnols, les huissiers ont demandé de décliner notre identité. Nous avons alors constaté que nos noms étaient en gris sur la liste. Ils ont passé un appel téléphonique et nous ont indiqué qu’ils avaient reçu instruction de refuser l’entrée aux élus catalans », nous raconte Carles Puigdemont, l’ancien président de la Généralité de Catalogne, auteur d’une tentative de sécession ratée en 2017 et qui s’est depuis réfugié en Belgique. « Deux responsables de la sécurité se sont succédé pour nous expliquer que l’Espagne n’avait pas communiqué la liste définitive des députés élus et que Klaus Welle avait donné instruction de ne pas nous laisser entrer. Pourtant, tous les autres élus ont obtenu leur accréditation sans problème, poursuit Puigdemont. Et ils ont refusé de nous notifier par écrit ce refus d’entrée ! »

    Légitimité européenne contre légalité espagnole
    Il est vrai qu’en Espagne, on ne devient définitivement député (régional, fédéral ou européen) qu’après avoir prêté serment de fidélité à la Constitution devant la Commission électorale centrale. Mais, pour l’instant, aucun eurodéputé espagnol ne s’est acquitté de cette formalité. En clair, soit les 54 eurodéputés peuvent obtenir leur accréditation, soit aucun. Discriminer uniquement les élus indépendantistes catalans semble donc être une décision politique. D’autant que les autorités du Parlement européen savent que si Puigdemont et Comin se rendent à Madrid pour prêter serment, ils n’ont guère de chance d’en repartir, puisqu’ils font l’objet d’un mandat d’arrêt notamment pour « sédition ». « Pourtant, je suis aussi élu au Parlement catalan et j’ai prêté serment par écrit de Bruxelles », se défend Puigdemont. Mais voilà : le code électoral espagnol exige que les députés européens le fassent sur place, car ils sont considérés comme des députés nationaux (qui, eux, prêtent serment lors de la session constitutive des Cortes) envoyés à Strasbourg. Car chaque Etat fixe dans sa loi nationale les conditions que doivent remplir les élus avant d’être proclamés eurodéputés, et ce, en l’absence d’une loi électorale européenne uniforme.

  • Investi par la grande distribution : l’eldoraBIO - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/28/investi-par-la-grande-distribution-l-eldorabio_1730298

    Décryptage
    Investi par la grande distribution : l’eldoraBIO
    Par Coralie Schaub , Aurore Coulaud , Aude Massiot et Margaux Lacroux — 28 mai 2019 à 21:06
    A ce jour, seulement 50 hectares de bio sont exploités en serres chauffées en France. Mais les projets se multiplient. Photo JEAN-CLAUDE MOSCHETTI . REA
    Face à la demande croissante des consommateurs, le marché de l’alimentation biologique est massivement investi par la grande distribution. Rachat de réseaux, production et vente hors saison : certaines enseignes modifient en profondeur les pratiques. Au risque de fragiliser la philosophie du secteur.

    Investi par la grande distribution : l’eldoraBIO

    « Pas de tomate bio en hiver ! Non à l’industrialisation de la bio ! » Voici le mot d’ordre d’une pétition lancée mardi soir par la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme, Greenpeace et le Réseau Action-Climat et relayée en avant-première sur Libération.fr (lire aussi page 3). Avec, pour premiers signataires, une cinquantaine de chefs et de restaurateurs, dont certains sont étoilés et plusieurs œuvrent dans la restauration collective. Son but ? Obtenir du ministère de l’Agriculture l’interdiction de la production de fruits et légumes bio hors saison, sous serres chauffées au gaz ou au fioul, lors du prochain vote du Comité national de l’agriculture biologique, le 11 juillet. Une « aberration gustative, agronomique et environnementale », plaquée sur le modèle conventionnel productiviste. Qui serait contraire à la philosophie de « la » bio telle que la concevaient les pionniers : un « mode de vie », un « projet de société » respectueux de l’environnement et de la biodiversité, qui valorise le lien social, avec une juste rémunération pour l’agriculteur et des produits de saison pas suremballés dans du plastique.

    « La » bio perdrait ainsi son âme au profit « du » bio, au masculin, réduit à la seule dimension du mode de production (sans pesticides pétrochimiques). Et symboliserait l’industrialisation à marche forcée d’un secteur qui ne représente encore qu’environ 5 % du marché alimentaire français, mais bénéficie d’un boom de la consommation (+ 17 % en 2017). Le gouvernement espère gonfler les surfaces en bio à 15 % pour 2022.

  • #Londres inaugure la première zone à ultra basse émission et la France reste à la traîne - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/04/09/londres-inaugure-la-premiere-zone-a-ultra-basse-emission-et-la-france-res

    Londres est l’une des villes les plus polluées d’Europe. Et ses automobilistes en payent le prix. La capitale a inauguré sa première zone à ultra basse émission (Ulez), ce lundi. Les conducteurs de voitures à essence construites avant 2006, et avant 2015 pour les diesels, doivent s’acquitter d’une taxe de 14,50 euros par jour pour y entrer. Et ce, « 24 heures par jour, 7 jours par semaine, tous les jours de l’année », indique le site de la ville de Londres. La taxe se durcit pour les camions et les cars, fixée à 116 euros. Cette mesure s’ajoute au péage urbain, déjà existant depuis 2003, consistant à payer 13,40 euros pour circuler dans le cœur de Londres de 7 heures à 18 heures en semaine. Les contrevenants s’exposent à une amende de 160 livres (185 euros). La zone à ultra basse émission doit s’étendre au niveau de toute la ville en 2021.

    #pollution

  • Les Etats-Unis minés par la crise sanitaire de l’Oxycontin - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/07/les-etats-unis-mines-par-la-crise-sanitaire-de-l-oxycontin_1725536

    Il devait tuer les douleurs les plus tenaces. Il a beaucoup tué tout court. Combien d’Américains sont morts d’une overdose d’Oxycontin depuis la mise sur le marché de ce puissant analgésique, en 1996 ? Entre 100 000 et 200 000, si l’on en croit les statistiques officielles, parcellaires mais révélatrices de l’ampleur du phénomène. Un fait ne souffre aucune contestation : l’Oxycontin, alors présenté comme un médicament révolutionnaire et sans danger, a déclenché puis nourri la crise des opiacés qui ravage le pays depuis près d’un quart de siècle. Un fléau en perpétuelle mutation et au bilan humain considérable.

    A LIRE AUSSI
    Opioïdes : les patients paient l’addiction

    En 2017 (dernière année disponible), plus de 70 000 personnes ont succombé à une surconsommation de drogue aux Etats-Unis, en hausse de près de 10 % sur un an, signe que le pic de l’épidémie n’est pas atteint. De l’abondance de chiffres publiés par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), on retiendra que plus de deux tiers de ces overdoses impliquaient des opiacés. Dans cette vaste famille de molécules dérivées de l’opium, le CDC distingue quatre sous-catégories : héroïne, méthadone, opiacés naturels et semi-synthétiques (comme l’Oxycontin) et, enfin, opiacés synthétiques de nouvelle génération, comme le surpuissant fentanyl, devenu la principale source d’inquiétude.

    Comment la première puissance mondiale a-t-elle pu se laisser ronger par une épidémie qui n’épargne aucune région, aucun milieu social ? Cela tient, fondamentalement, aux failles d’un système de santé largement privatisé et trop peu régulé. Des failles dans lesquelles des laboratoires pharmaceutiques se sont engouffrés, amassant des fortunes sur le dos de millions d’Américains rendus toxicomanes avec la complicité de distributeurs, médecins et pharmaciens sans états d’âme. Conçus pour soulager des douleurs sévères associées au cancer ou à la chirurgie, l’Oxycontin et d’autres opiacés ont été prescrits abusivement et en quantité colossale pour des douleurs plus légères. Déclenchant un cycle infernal d’addictions.

    #Opioides #Sackler

  • Fraude à la TVA : « Carrousel », la crasse du siècle
    Par Emmanuel Fansten et Jacques Pezet — 7 mai 2019 — Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/07/fraude-a-la-tva-carrousel-la-crasse-du-siecle_1725371

    Cinquante milliards d’euros : voilà au bas mot la somme engloutie chaque année en Europe par la fraude à la TVA dite « carrousel », probablement la plus juteuse de l’histoire. En faisant circuler des biens et des services au sein de l’UE sans reverser la taxe finale aux Etats, ses artisans ont réussi le casse du siècle. Bien que son principe soit connu des autorités depuis plus de vingt-cinq ans, la fraude carrousel continue à provoquer des dégâts considérables, les Etats s’avérant incapables de mettre en place des outils permettant d’y mettre fin. En bout de chaîne, les profits générés alimentent le crime organisé et les réseaux terroristes, déformant l’économie légale et pénalisant les entreprises saines. A la veille des élections européennes, Libé s’est associé à 34 médias dans le cadre du projet « Grand Theft Europe », en collaboration avec le média d’investigation à but non lucratif allemand Correctiv, pour mettre en commun de nombreux documents confidentiels et mener des dizaines d’entretiens, afin d’évaluer la portée de cette gigantesque escroquerie.
    (...)
    En France, le pic a été atteint en 2009 avec la gigantesque fraude au CO2, des quotas carbone que les escrocs pouvaient s’échanger via une bourse détenue à 40 % par la Caisse des dépôts et consignations. Il suffisait alors de quelques clics pour acheter les quotas hors taxe à l’étranger et les revendre TTC en France sans reverser au fisc la TVA facturée. Puis de renouveler l’opération des dizaines de fois, en empochant à chaque tour 19,6 % de la somme investie. Au total, en à peine huit mois, l’escroquerie a fait perdre au moins 1,6 milliard d’euros à l’Etat français. Depuis, plusieurs procès retentissants ont mené à des sanctions exemplaires. L’an dernier, la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné 36 personnes à des peines allant jusqu’à dix ans de prison et 20 millions d’euros d’amende dans le volet dit « marseillais » de la fraude au CO2 (385 millions d’euros de préjudice). Mais plus d’une décennie après les premiers signalements, seule une infime partie des sommes envolées ont été récupérées et un grand nombre de fraudeurs courent toujours.
    (...)
    En France, plusieurs fraudes carrousel ont impliqué des escrocs proches du milieu franco-israélien au cours des dernières années. Ils seraient plusieurs dizaines identifiés par les services de police, réfugiés en Israël, à Dubaï ou dans des paradis fiscaux plus exotiques. L’un d’eux, Stéphane Alzraa, vient d’être extradé d’Israël pour son implication dans une escroquerie ayant permis de détourner environ 51 millions d’euros. Un autre, Arnaud Mimran, considéré comme un des princes du CO2, et condamné à huit ans de prison dans une affaire portant sur plus de 280 millions d’euros, devait comparaître lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris pour séquestration et extorsion en bande organisée. Mais le procès a été renvoyé pour des raisons procédurales. Il est soupçonné d’avoir commandité l’enlèvement d’un richissime trader suisse en janvier 2015 afin de lui soutirer ses fonds, ce qu’il conteste. (...)

    #carrousel #mafia_du_co2 #taxe_carbone #France #Israël #Arnaud_Mimran

    • Entre la France et Israël, les escrocs ont toujours réseaux
      Par Marie Semelin, Intérim à Tel-Aviv — 7 mai 2019
      https://www.liberation.fr/planete/2019/05/07/entre-la-france-et-israel-les-escrocs-ont-toujours-reseaux_1725376

      (...)
      Ce jour de 2016, Stéphane Alzraa, ses yeux clairs, sa gouaille et son goût pour la flambe, roulent en Israël dans une Ferrari rouge au côté d’un ami, Michael Aknin. Dans l’univers des grands escrocs, les deux acolytes sont des petits, qui se sont tout de même largement gavés sur l’arnaque au CO2. Stéphane Alzraa, alias David Bloomberg comme il se fait désormais appeler, a deux mandats d’arrêt sur le dos. Il est en cavale, et c’est un simple contrôle routier qui l’envoie en geôle israélienne.

      Un an plus tôt, il était emprisonné à Corbas, près de Lyon, pour abus de biens sociaux. Le Franco-Israélien profite d’une permission de sortie en novembre 2015 pour se planquer au bord de la Méditerranée, bénéficiant sans doute du délai de transmission de son mandat Interpol, un peu plus lent qu’un avion pour Tel-Aviv. Egalement connu comme l’un des corrupteurs du commissaire Neyret, il a été condamné en son absence pour avoir un peu trop gâté l’ex-star lyonnaise de l’antigang. La France vient d’obtenir son extradition de l’Etat hébreu pour son implication dans une fraude au CO2 portant sur 51 millions d’euros. Après un feu vert du parquet israélien, Alzraa est arrivé dans l’Hexagone le mois dernier.

      Lui n’y croyait pas. « Israël n’extrade pas ses citoyens », confiait-il au téléphone, dans des écoutes publiées par la presse israélienne. Voyant cette perspective se rapprocher, il jure à des magistrats israéliens dubitatifs que « sa vie est en danger en France, où ses codétenus antisémites le menacent parce qu’il est juif », raconte une source proche du dossier : « Il a pris les Français pour des cons, pas de raison qu’il ne fasse pas pareil avec les Israéliens. » En Israël, certains laissent entendre que ce côté flambeur, couplé à du fricotage avec la pègre locale, n’est pas étranger à son extradition.

      #mafia_du_co2 #taxe_carbone

  • Julian Assange condamné à 50 semaines de prison par la justice britannique
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/01/julian-assange-condamne-a-50-semaines-de-prison-par-la-justice-britanniqu

    Il a levé le poing en arrivant dans la camionnette de la police qui l’avait extrait de la prison de haute sécurité de Belmarsh, à l’est de Londres. Comme une signature, il a encore levé le poing avant de quitter la salle du tribunal de Southwark et de retourner en cellule.


    Ses soutiens, une petite trentaine de personnes, se sont alors mis à hurler « shame on you » (« Honte à vous ») à la juge. Julian Assange, 47 ans, a été condamné mercredi à cinquante semaines de détention pour avoir rompu les conditions de sa libération conditionnelle le 19 juin 2012 en se réfugiant à l’ambassade londonienne d’Equateur. Il y a passé les presque sept années suivantes, jusqu’à son arrestation le 11 avril par la police britannique.

    La juge Deborah Taylor a estimé que Julian Assange s’était engagé dans une « tentative délibérée d’échapper à la justice » et que la peine appliquée devait être « très proche du maximum prévu par la loi ». Il encourait pour ce délit jusqu’à cinquante-deux semaines de détention. Il pourra demander en principe sa libération après avoir accompli la moitié de sa peine. Sauf qu’il sera alors probablement encore aux prises avec l’autre volet de ses ennuis judiciaires : la demande d’extradition déposée par les Etats-Unis qui sera examinée pour la première fois jeudi matin. L’audience de jeudi, qui devrait être courte et technique, se tiendra dans un autre tribunal, la Westminster Magistrates’ Court et Julian Assange devrait y assister par lien vidéo depuis la prison.

    L’avocat a aussi lu en public une lettre rédigée par Julian Assange dans laquelle il a exprimé « sans réserves toutes ses excuses à ceux qui considèrent que je leur ai manqué de respect par la manière dont j’ai mené ma situation ». « Ce n’était pas ce que je souhaitais ou entendais. Je me suis trouvé au cœur de circonstances terrifiantes auxquelles ni moi ni ceux auprès de qui j’ai cherché conseil n’ont pu trouver de solution. J’ai fait ce que je croyais à ce moment-là être le mieux et peut-être la seule chose que je pouvais faire », a-t-il écrit.

    Si la juge Deborah Taylor a salué ces excuses, elle a ajouté qu’il est « essentiel que personne ne soit au-delà ou au-dessus des lois ». « Vous avez exploité votre position privilégiée pour contourner la loi et avez rendu public internationalement votre dédain pour les lois de ce pays », a-t-elle ajouté avant de souligner que les mesures de sécurité mises en place autour de l’ambassade d’Equateur avaient coûté 16 millions de livres (18,6 millions d’euros) au contribuable britannique.

  • (1) Accès à l’#eau et changement climatique au #Sahel : « Le plus simple est de fabriquer des #citernes » - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/01/acces-a-l-eau-et-changement-climatique-au-sahel-le-plus-simple-est-de-fab

    Nous sommes allés chercher l’inspiration au #Brésil. Les 1,3 million de citernes construites là-bas bénéficient aujourd’hui à 12 millions de personnes. Elles sont autonomes en eau. Le nord-est du pays est une zone semi-aride, exactement comme au Sahel.

  • Runaway Saudi sisters call on #Google and #Apple to pull ’inhuman’ woman-monitoring app

    Two runaway Saudi sisters on Wednesday urged Apple and Google to pull an “inhuman” app allowing men to monitor and control female relatives’ travel as it helped trap girls in abusive families.

    Maha and Wafa al-Subaie, who are seeking asylum in Georgia after fleeing their family, said Absher – a government e-services app – was bad for women as it supported Saudi Arabia’s strict male guardian system.

    “It gives men control over women,” said Wafa, 25. “They have to remove it,” she added, referring to Google and Apple.

    #Absher, which is available in the Saudi version of Google and Apple online stores, allows men to update or withdraw permissions for female relatives to travel abroad and to get SMS updates if their passports are used, according to researchers.

    Neither company was immediately available to comment. Apple’s chief executive Tim Cook said in February that he had not heard of Absher but pledged to “take a look at it”.

    A free tool created by the interior ministry, Absher allows Saudis to access a wide range of government services, such as renewing passports, making appointments and viewing traffic violations.

    Saudi women must have permission from a male relative to work, marry and travel under the ultra-conservative Islamic kingdom’s guardianship system, which has faced scrutiny following recent cases of Saudi women seeking refuge overseas.

    The al-Subaie sisters, who stole their father’s phone to get themselves passports and authorisation to fly to Istanbul, said they knew of dozens of other young women who were looking to escape abusive families.

    Tech giants could help bring about change in Saudi Arabia if they pulled Absher or insisted that it allows women to organise travel independently – which would significantly hamper the guardianship system - they said.

    “If [they] remove this application, maybe the government will do something,” Wafa said.

    The sisters’ plea added to growing calls from rights groups, diplomats and US and European politicians for the app to be removed from online stores.

    United Nations human rights chief Michelle Bachelet said on Wednesday that she had asked tech companies in Silicon Valley “tough questions” this month about the “threats” posed by apps like Absher.

    “Technology can, and should, be all about progress. But the hugely invasive powers that are being unleashed may do incalculable damage if there are not sufficient checks in place to respect human rights,” she said in a statement.

    A Saudi teen received global attention and ultimately an offer of asylum in Canada when she refused to leave a Thai airport hotel in January to escape her family. Two other Saudi sisters who hid in Hong Kong for six months were granted visas in March to travel to a third country.

    “Increasing cases of women fleeing the country are indicative of the situation of women in Saudi Arabia,” said Lynn Maalouf, Middle East research director for rights group Amnesty International.

    “Despite some limited reforms, [they] are inadequately protected against domestic violence and abuse and, more generally, are discriminated against.”

    Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman has introduced reforms, such as lifting the driving ban for women, and indicated last year that he favoured ending the guardianship system. But he has stopped short of backing its annulment.

    Western criticism of the kingdom has sharpened with the trial of 11 women activists who said last month that they had been tortured while in detention on charges related to human rights work and contacts with foreign journalists and diplomats.

    The public prosecutor has denied the torture allegations and said the women had been arrested on suspicion of harming Saudi interests and offering support to hostile elements abroad.

    https://www.theguardian.com/world/2019/apr/25/runaway-saudi-sisters-call-for-inhuman-woman-monitoring-app-absher-to-b
    #contrôle #hommes #surveillance #femmes
    #liberté #asile #migrations #réfugiés #Arabie_Saoudite #femmes #technologie #domination_masculine #fuite #contrôles_frontaliers #frontières #passeport

    ping @reka

  • Japon : les femmes, potiches impériales - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/04/29/japon-les-femmes-potiches-imperiales_1724082

    Elles seront les grandes absentes de la cérémonie d’intronisation de Naruhito. Dans la famille impériale, les femmes ont la vie dure. Les règles d’exclusion à leur égard sont très strictes. Même s’il y avait déjà eu huit impératrices auparavant, la loi de la maison impériale datant de 1947 stipule que seuls les hommes peuvent accéder au trône. Et dès lors qu’une femme épouse un roturier, elle doit quitter la famille. En octobre, la princesse Ayako, 28 ans, fille du cousin de l’empereur, a renoncé à son statut princier pour un employé d’une entreprise de transport maritime. La princesse Mako, petite-fille de l’empereur qui a annoncé ses fiançailles mais reporté son mariage à 2020 en raison du changement d’ère, fera de même.

    D’une union à l’autre, la famille impériale se réduit ainsi comme peau de chagrin. Elle compte 18 membres, dont 13 sont des femmes. Autrement dit, une fois que Naruhito sera monté sur le trône, il n’aura plus que trois héritiers : son frère cadet de 53 ans, le prince Akishino, le fils de celui-ci, le prince Hisahito, âgé de 12 ans, et le prince Hitachi, frère d’Akihito, 83 ans.

    Malgré cette pénurie criante d’héritiers qui menace la dynastie d’extinction, la révision de la loi de la maison impériale se heurte aux réticences des conservateurs. Dès 1997, le gouvernement a secrètement envisagé de permettre aux femmes de monter sur le trône, vient de révéler la presse japonaise. Puis un panel d’experts a fait des propositions en 2005 au Premier ministre d’alors, Junichiro Koizumi. A l’époque, l’empereur n’avait pas de petit-fils. La naissance du prince Hisahito en 2006 a mis un point final au problème de succession et coupé court aux discussions. Ces dernières pourraient reprendre l’an prochain, une fois les festivités terminées. Il est préférable d’éviter les discussions houleuses durant les événements liés à l’abdication et à l’intronisation, qui débuteront ce mardi et s’achèveront le 19 avril 2020, par la désignation du premier successeur, le prince Akishino.

    Le sort des femmes intégrées à la famille impériale n’est guère enviable. Comme les hommes, elles sont soumises aux règles strictes de l’agence de la maison impériale, organisme gouvernemental qui gère les activités de tous. Une sortie du palais doit par exemple être annoncée plusieurs jours à l’avance. « La reine Elizabeth II se verse le thé et sert les sandwiches », s’étonne Naruhito lorsqu’il étudie à Oxford, en Grande-Bretagne…

    Quand elle a épousé le prince, la future impératrice Masako était considérée comme une personnalité capable de briser le moule des traditions. Fille d’un éminent diplomate, diplômée en économie à Harvard à 22 ans, Masako Owada préparait à l’université de Tokyo le concours d’entrée au ministère des Affaires étrangères quand elle a rencontré Naruhito. Celui-ci la courtise pendant cinq ans. Elle décline deux demandes en mariage, accepte la troisième. Mais à sa grande déception, cette femme qui a passé une partie de sa vie à l’étranger, qui parle couramment l’anglais et le français, maîtrise le russe, l’allemand et l’espagnol, n’est pas autorisée à voyager pendant de longues périodes. Intelligente et cultivée, elle n’a le droit de rien faire, si ce n’est de la poésie. En plus, Masako tarde à donner un nouvel héritier. En 1998, elle fait une fausse couche. En 2001, elle donne naissance à une fille, la princesse Aiko. La pression ne cesse d’augmenter. Elle disparaît de la vie publique en 2003, souffrant officiellement d’un « trouble de l’adaptation », et vit recluse dans le palais du Togu, dans le quartier Akasaka à Tokyo.
    Céréales

    La population japonaise la considère désormais comme une victime d’une agence impériale trop conservatrice. « Certaines actions sont allées jusqu’à nier la personnalité de Masako », a osé déclarer le prince Naruhito pour prendre sa défense. Une critique à mots couverts, qui rompt avec une règle fondamentale de la famille impériale japonaise selon laquelle ses membres s’abstiennent de tout commentaire favorable ou défavorable en public. La presse japonaise souligne que les problèmes rencontrés par la princesse héritière sont similaires à ceux auxquels sont confrontées de nombreuses femmes japonaises. « En ce sens, vous pouvez dire que Masako est très symbolique de la société japonaise », confirme Rika Kayama, psychiatre et professeure à l’université Rikkyo. Masako sera la seconde impératrice roturière après sa belle-mère, l’actuelle impératrice Michiko.

    Fille d’un marchand de céréales et titulaire d’un diplôme de littérature et de langues étrangères de l’université Seishin de Tokyo obtenu en 1957, Michiko Shôda croise le prince Akihito sur un terrain de tennis. Leur mariage en 1959 fait sensation. Le couple décide de vivre avec ses trois enfants, une fille et deux garçons, dont le prince héritier Naruhito né en 1960, au lieu de les confier à des gouvernantes. Mais une fausse couche, le stress induit par les dures critiques des plus conservateurs et par les ragots des tabloïds la feront s’éclipser un temps et affecteront sa santé. Elle a toutefois accompagné son époux dans presque toutes ses nombreuses obligations.

  • Documentaire sur les religieuses abusées, la justice contraint Arte à cesser toute diffusion
    https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Documentaire-religieuses-abusees-justice-contraint-Arte-cesser-toute-diffu

    À la suite d’une plainte en référé, le tribunal d’instance de Hambourg (Allemagne) a rendu sa décision le 20 mars dans laquelle il interdit à ARTE de diffuser à nouveau le documentaire Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église dans sa version actuelle. Source : La Croix

    • Voisi le texte àl’origine du sujet mentinonné dans une interview avec l’auteure

      LES BORDELS DU VATICAN
      http://humanoides.free.fr/press-30.html

      lien mort vers le texte original
      http://www.motus.ch/bulletins/no4/bordelsvatican

      LES BORDELS DU VATICAN
      Enrôlées comme religieuses à destination des couvents du monde entier, les jeunes filles du Tiers-monde sont utilisées comme esclaves sexuelles par le corps ecclésiastique.

      Des religieuses-prostituées comme ces filles chrétiennes de l’état du Kerala - "la réserve « christianisée » des jésuites en Inde" sont envoyées au loin pour en faire des nonnes d’un genre spécial. Quelque part en Afrique, en guise de promesse du ciel, c’est l’enfer qu’elles découvrent à l’abri de la sainte Église qui les utilise comme bétail sexuel au service de son corps ecclésiastique. On a bien fait voeu de célibat mais pas de chasteté. Cette hypocrisie empoisonne l’Occident depuis dix-huit siècles, et serait même à l’origine de la prostitution moderne. Durant des siècles, ce commerce fut pris en mains par l’Église qui était à la fois cliente et maquereau. La moitié de la population féminine de Rome "la ville de pèlerinage obligée pour tout sémina-riste" fut réduite à la prostitution à certaines époques de l’histoire.

      Pour que ce scandale puisse être connu, il aura fallu que des religieuses-médecins, débordées par l’ampleur de ce crime organisé, se décident courageusement à publier des rapports. Mais, immanquablement, ces rapports destinés au Saint-Siège finissent aux oubliettes avec celles qui les ont rédigés.

      Selon l’agence Reuters, « accusé d’entretenir une conspiration du silence autour des cas d’abus sexuels dans les couvents, notamment en Afrique, le Vatican a reconnu l’existence d’une série de scandales, tout en assurant qu’ils étaient limités. » Selon un rapport, des prêtres et des missionnaires ont contraint des religieuses à avoir des relations sexuelles avec eux, en les violant. Certaines victimes ont été obligées de prendre la pilule, d’autres d’avorter. L’ampleur du scandale a amené Joaquin Navarro-Valls, porte-parole du Vatican, à déclarer que le Saint-Siège était « au courant du problème », mais que celui-ci était « limité à certaines zones géographiques » non précisées.

      Conspiration du silence.

      Le rapport, qui a été soumis il y a six ans au cardinal Martinez Solamo, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et pour les sociétés de vie apostolique, a été rédigé par une religieuse et médecin, Maura O’Donohue. Celle-ci a recensé des cas d’abus dans 23 pays, y compris les Etats-Unis, l’Italie et l’Irlande. Mais elle écrit que la plupart des violences sexuelles commises par des prêtres et missionnaires se sont produites en Afrique, où les religieuses présentent, aux yeux de leurs partenaires potentiels, l’avantage de passer pour être exemptes du virus du sida qui ravage le continent noir.

      L’auteur du rapport, qui mentionne des noms, cite le cas d’un prêtre qui avait mis enceinte une religieuse. Après l’avoir forcée à avorter, ce dont elle est morte, c’est lui qui a célébré la messe d’enterrement.

      Maura O’Donohue rapporte des cas de nombreuses religieuses tombées enceintes en même temps dans des communautés religieuses africaines, notamment celui d’une supérieure relevée de ses fonctions par son évêque après avoir signalé "la grossesse simultanée de 29 de ses soeurs" sans qu’aucune mesure ne soit prise par ailleurs. Selon Marco Politi, correspondant de la Republica au Vatican, ces scandales, qui n’ont commencé à transpirer hors des murs du Vatican qu’il y a peu de temps, ont été portés à l’attention du Saint-Siège à plusieurs reprises au cours de la décennie passée. Sans résultat.

      Une autre religieuse, Marie McDonald, supérieure des Missions de Notre-Dame d’Afrique, avait à son tour soumis en 1998 un rapport sur les « abus sexuels et viols commis par des prêtres et évêques ». « Que je sache, aucune inspection n’a eu lieu. La conspiration du silence aggrave le problème », a t-elle déclaré. Le Vatican observe la situation mais n’a pris aucune mesure concrète.

      Cherchez la secte.

      L’Église est beaucoup plus loquace en ce qui concerne les dérives des prétendues « sectes » qui lui font de la concurrence. Il y a environ 25 ans, un prêtre français au sourire immuable, manipulateur et ambitieux, le père Jean Vernette, fut chargé de répandre l’idéologie antisecte par une propagande extrêmement habile et efficace. Selon l’adage « hors de l’Église, point de salut », Jean Vernette et ses amis inquisiteurs ont fourni à l’association antisecte ADFI toute une panoplie d’armes intellectuelles et logistiques pour traquer les « sectes ». Après avoir quitté l’ADFI, trop virulente, il peaufine son image de saint homme qui prêche la « tolérance » et « l’évangélisation des sectes ».

      En réalité, derrière cette langue de bois onctueuse, « évangélisation » signifie guerre totale. Pour l’ADFI, Vernette rédigea la liste des « symptômes de sectarisme » qui est à l’origine de la persécution de milliers de non-conformistes (long temps de lecture et de méditation, changement de régime alimentaire...).

      Par cette manipulation, l’épiscopat de France nous a fait croire que la secte c’est l’autre, que la pédophilie c’est chez les autres, et que les pratiques mafieuses c’est chez ceux d’en face. Pourtant, dans le seul registre des moeurs, chaque semaine apporte un nouveau cas de pédophilie ecclésiastique en France.

      En bon jésuite, le porte-parole du Vatican a trouvé la parade : « Certaines affaires négatives ne doivent pas nous faire oublier la foi souvent héroïque manifestée par une grande majorité de ces hommes et femmes des ordres religieux et du clergé », a- t-il plaidé.

      Certes, mais lorsqu’un enfant attrape un mauvais rhume dans une « secte » pas très catholique, le journal La Croix et les bons cathos de l’ADFI n’hésitent pas à crier au « crime contre l’humanité ».

      Quant à « la foi souvent héroïque », si c’est de l’évangélisation planétaire dont on parle, il aurait mieux fallu pour l’humanité souffrante que les hordes de missionnaires incultes et arrogants qui ont la prétention de sauver l’âme des païens, restent tranquillement à la maison en s’exerçant à un métier honnête.

      #religion #catholicisme #abus_sexuel #église

    • « Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Église » : une enquête choc qui rompt l’omerta
      https://information.tv5monde.com/terriennes/religieuses-abusees-l-autre-scandale-de-l-eglise-une-enquete-c

      Pendant deux ans, les documentaristes Marie-Pierre Raimbault et Éric Quintin, épaulé.e.s par la journaliste Élizabeth Drévillon, ont enquêté à travers le monde sur des faits d’abus sexuels commis par des prêtres sur les religieuses. Abusées pendant des années pour certaines, violées et avortées de force ... Ce documentaire permet aux victimes de sortir d’un trop long silence.

      Pourquoi ce phénomème est resté secret

      Ces rapports avaient été envoyés au Vatican par Maura O’Donohue et Mary Mac Donald, deux religieuses gynécologues, dans les années 1990. Elles étaient dignes de confiance puisqu’elles se sont retrouvées plusieurs fois confrontées à des religieuses violées, et parfois même, enceintes à la suite de ces viols. Au-delà de la thèse culturelle et des stéréotypes, puisqu’il était coutumier de renvoyer l’existence de ces abus sexuels à l’Afrique, les rapports faisaient mention du nombre de religieuses violées par des prêtres, dans 23 pays à travers le monde. C’était donc un mode de fonctionnement systémique dans l’Eglise catholique et le Vatican en avait connaissance. D’ailleurs, Rome n’a jamais répondu à ces religieuses. Elle demandaient une intervention de la part des autorités du clergé et réclamaient justice. Elles n’ont été entendues sur aucun de ces deux points.

      A ceci s’ajoute souvent une dualité de la part de ces lanceuses d’alertes. Elles ont certes dénoncé les abus des prêtres sur leurs consœurs religieuses, mais voulaient aussi protéger l’institution, en laquelle elles ont placé leurs croyances et à laquelle elles se sont dévouées. Pour ces raisons, elles n’ont pas osé en parler publiquement. Et si quelqu’un n’avait pas fait fuiter le contenu de ces rapports, l’opinion publique n’en aurait jamais rien su.

    • Religieuses abusées : une censure inexplicable
      Par Bernadette Sauvaget, Journaliste au service Société
      https://www.liberation.fr/planete/2019/04/29/religieuses-abusees-une-censure-inexplicable_1724080

      Personne ne s’attendait à cette censure. Et pour l’heure, rien n’indique qu’elle sera levée, ni, si c’est le cas, à quelle échéance. Le 20 mars, le tribunal de Hambourg, en Allemagne, a estimé - mais sans que cela ne soit rendu public à ce moment-là - qu’Arte devait suspendre illico la diffusion du documentaire Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise. Une enquête approfondie qui a provoqué un immense choc, particulièrement dans les milieux catholiques.

      Aucune voix ne s’était pourtant élevée pour remettre en cause la véracité des accusations, ni la réalité des abus sexuels subis par les religieuses catholiques, un tabou qui commence à se lever. Personne, sauf un prêtre qui estime pouvoir être reconnu comme l’un des abuseurs ! Pensant être en mesure d’arrêter la marche de l’histoire, il s’est adressé à la justice qui lui a donné, pour l’heure, gain de cause. Seul contre tous. Même contre le pape, qui a pris acte de ces abus. « C’est une procédure inique, dénonce à Libération le producteur Eric Colomer. L’objectif du film est de donner la parole aux victimes, pas de jeter en pâture tel ou tel. » A Hambourg, la défense, conformément aux règles de la procédure, n’a pas pu faire valoir ses droits mais prépare sa contre-attaque. La bataille ne fait que commencer. Doris, l’une des ex-religieuses qui témoignent, a déjà publié un livre et s’est largement exprimée dans la presse. Sans jamais subir les foudres de la justice. A l’aune du succès du documentaire (plus de 2 millions de personnes l’ont visionné), la peur pourrait bien avoir changé de camp.