Moscou et Tel-Aviv doivent revoir leurs accords… Par Richard Labévière

/avion-russe-abattu-en-syrie-moscou-et-t

    • AVION RUSSE ABATTU EN SYRIE : MOSCOU ET TEL-AVIV DOIVENT REVOIR LEURS ACCORDS… – Proche&Moyen-Orient.ch
      https://prochetmoyen-orient.ch/avion-russe-abattu-en-syrie-moscou-et-tel-aviv-doivent-revoir-le

      Comme nous l’écrivions dernièrement1, les Américains sont, suffisamment pragmatiques pour comprendre qu’ils ont perdu la bataille de Syrie. Par contre, ils refusent de perdre la guerre des Proche et Moyen-Orient. Les services du Pentagone l’ont affirmé à plusieurs reprises : « nous allons multiplier les ‘bourbiers’ dans lesquels s’enfonceront inexorablement la Russie et l’Iran ». Trois principaux « bourbiers » continuent à être consciencieusement entretenus par Washington : la guerre au Yémen où la coalition saoudo-émirienne poursuit sa destruction de l’un des pays les plus pauvres du monde ; après l’attaque du consulat iranien de Bassorah, c’est maintenant un groupe armé connu pour ses liens avec les services américains qui décime une cérémonie militaire dans la ville d’Ahvaz ; enfin, l’allié sioniste des Etats-Unis poursuit ses ingérences régionales tous azimuts.

      Sur le plateau du Golan, Tel-Aviv délivre des armes aux groupes jihadistes de Jabhat al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie) et soigne ses blessés dans des hôpitaux israéliens au nom de « l’action humanitaire ». Dans d’autres régions de Syrie, l’aviation israélienne reconnaît avoir mené plus de 200 bombardements durant les deux dernières années, violant quasiment quotidiennement les espaces aérien et maritime du Liban. A l’évidence, Israël ne cherche pas à annexer les territoires syriens dans lesquels son armée s’ingère. Officiellement, Tel-Aviv prétend cibler des objectifs iraniens et du Hezbollah libanais – ceux-ci étant rarement identifiables comme tels, puisque leurs soldats sont généralement intégrés dans unités de l’armée régulière syrienne. Comme Washington, Londres et Paris,Tel-Aviv veut-il le départ de Bachar al-Assad ? Mais au profit de qui ? Les Frères musulmans, les Salafistes ou d’autres agités ?

      Quoiqu’il en soit, « ce petit pays de merde » – comme l’appelait Daniel Bernard, alors ambassadeur de France à Londres – se permet les pires violations du droit international sans que personne n’y trouve rien à redire : exécutions sommaires, détentions arbitraires, tortures, déportations massives et discriminations ethnico-religieuses… autant de crimes similaires à ceux d’une idéologie responsable de l’une des plus grandes tragédies du XXème siècle. Il serait peut-être temps que cette impunité arrogante, meurtrière et absurde cesse, qu’elle soit condamnée et empêchée de nuire !

      Pour beaucoup moins que cela, n’importe quel pays au monde aurait déjà été bombardé par l’OTAN, traîné devant la Cour pénale internationale ou – à minima – subirait quelques sanctions économiques et politiques, n’en déplaise à John Bolton et ses amis néo-cons !