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  • L’heure de la post-vérité n’en finit pas de sonner sur les médias français. Selon Anchya Bamana, députée RN de Mayotte, si le cyclone Chido a causé autant de dommages c’est la faute aux migrants qui font rien qu’à faire régner l’insécurité. Et le « présentateur » lui sert complaisamment la soupe.
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1868200451616759808/pu/vid/avc1/1280x720/M_6mNwh1WPol7TmE.mp4?tag=12

  • Antisémitisme décomplexé en France : le sondage qui en dit long
    https://www.lepoint.fr/societe/la-france-a-l-heure-de-l-antisemitisme-decomplexe-21-11-2024-2575907_23.php

    Vous n’êtes pas obligé de lire....

    SONDAGE. Une enquête réalisée par Ipsos pour le Crif révèle un « retournement historique » dans les catégories de Français qui expriment des opinions antijuives.

    Par Géraldine Woessner
    Publié le 21/11/2024 à 06h15

    Les Juifs sont traqués dans les rues d’Amsterdam (Pays-Bas), molestés en France (où les actes antisémites ont flambé de 192 % au premier semestre 2024)… L’antisémitisme progresse et change de visage. « Il y a un bouleversement dans les catégories de Français qui expriment des opinions antijuives », observe Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, qui a réalisé pour le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) une enquête analysant le regard des Français sur l’antisémitisme, que Le Point dévoile.

    Plusieurs enseignements sont tirés. Premièrement : les opinions antijuives sont en nette progression. Pour le mesurer, l’institut évalue l’adhésion à 16 stéréotypes antisémites. « Lorsqu’un individu adhère à de nombreux items, c’est le signe d’une pensée structurée », analyse le sondeur. Or 46 % des Français adhèrent aujourd’hui à plus de 6 préjugés antijuifs, contre 37 % en 2020. « Presque un quart des sondés pensent que les Juifs ne sont pas vraiment des Français comme les autres, en hausse de plus de 6 points ! »
    L’antisémitisme des jeunes et le rôle déterminant des réseaux sociaux

    Deuxièmement : la haine des Juifs a pris ces dernières années un inquiétant coup de jeune. Seulement 53 % des 18-24 ans pensent que la majorité des Juifs est bien intégrée dans la population, contre 84 % des Français. Et 17 % des moins de 35 ans jugent que leur départ de la France serait… une bonne chose !

    LFI rejoint l’extrême droite sur le leadership des préjugés antisémites

    Le phénomène est puissant chez les sympathisants de La France insoumise (LFI), dont 20 % jugent souhaitable le départ des Juifs – contre 15 % chez ceux du Rassemblement national.

    « C’est un bouleversement complet de la cartographie politique », relève Brice Teinturier, qui décrit un « retournement historique » : LFI dispute désormais à l’extrême droite le leadership des préjugés antisémites. « Un tiers des sympathisants Insoumis adhère à 9 stéréotypes antijuifs ou plus. » Au total, 55 % des fidèles de LFI cochent au moins 6 cases dans l’inventaire de l’antisémitisme ordinaire.

    Plus troublant encore : un quart d’entre eux confessent leur « sympathie » pour le Hamas, et 40 % refusent de qualifier l’organisation de « terroriste ». « LFI a redonné à l’antisémitisme une caution politique », tranche Yonathan Arfi. Un Français sur deux suspecte désormais ses concitoyens juifs de « double allégeance ». « On observe cette porosité toxique entre la critique d’Israël et l’ostracisation des Juifs de France, analyse-t-il. La cause palestinienne devient un permis de haïr. »

    À LIRE AUSSI LFI, de la rhétorique antisémite à la justification du pogromLa rue, documente le ministère de l’Intérieur, suit le mouvement. « L’hystérisation du débat sur Gaza a fait sauter les derniers verrous, constate Yonathan Arfi. Des élus font de la cause palestinienne un fonds de commerce électoral. » Une « instrumentalisation criminelle », contre laquelle le président du Crif appelle à lutter : « Il faut une réponse systémique. » Le gouvernement promet une riposte pour 2025…

    • Oh là là, c’est là que tu te rends compte que selon ce genre de sondages, les adolescents juifs américains sont quasiment plus antisémites que LFI…
      https://www.jpost.com/diaspora/article-830230

      According to the findings, 37% of American Jewish teens expressed sympathy for Hamas, a stark contrast of more than five times as many as the 7% of Jewish teens globally. Similarly, 42% of US Jewish teens believe Israel is committing genocide in Gaza, almost five times as many as the 9% of their international counterparts.

  • Ce que l’on sait du navire chinois suspecté du sabotage de deux câbles en mer Baltique

    https://www.lepoint.fr/monde/un-navire-chinois-suspecte-du-sabotage-de-deux-cables-en-mer-baltique-20-11-

    Un #navire_chinois suspecté du #sabotage de deux #câbles en mer #Baltique
    La #marine_danoise a intercepté un navire chinois qui a fait route aux abords des deux #câbles_sous-marins endommagés. Berlin parle d’un acte de sabotage.
    [...]
    En outre, les avaries de câbles sous-marins, des câbles en fibre optique stratégiques pour les réseaux de télécommunication entre pays, se sont multipliées ces dernières années. En octobre 2023, un autre navire marchand chinois, le Newnew Polar Bear, avait sectionné un pipeline, le Balticonnector, mais aussi deux câbles, dont l’EE-S1, entre la Suède et l’Estonie. L’enquête n’avait pas permis de désigner le commanditaire – une source d’inquiétude à Bruxelles, où cette impuissance fait craindre un sentiment d’impunité et des récidives.

    localisation du navire en question :
    https://www.vesselfinder.com/vessels/details/9224984

    Jérémy André Florès @Tantalite
    tantalite.bsky.social

    https://x.com/clementmchrt

    • Câbles sous-marins endommagés en mer Baltique : pourquoi l’étau se resserre autour du bateau chinois
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/11/21/cables-sous-marins-endommages-en-mer-baltique-pourquoi-l-etau-se-resserre-au

      « Le Monde » a pu reconstituer l’itinéraire du « Yi-Peng 3 ». Ces données permettent de comprendre pourquoi ce navire marchand, actuellement immobilisé entre la Suède et le Danemark, est le suspect numéro un concernant les dégâts causés à deux câbles sous-marins en mer Baltique.

    • La suite des opérations est incertaine, car le navire n’est pas arrêté dans les eaux territoriales danoises. Il est donc impossible de l’arraisonner, a expliqué à la télévision danoise Kristina Siig, professeur de droit maritime à l’université du Danemark du Sud : « Si nous voulons quand même le faire, nous avons besoin de l’autorisation du pays du pavillon, qui est dans ce cas la Chine. Si la Chine refuse et que nous le faisons quand même, nous risquons de devoir nous expliquer devant la Cour de justice maritime, car le navire est en principe considéré comme un petit morceau de la Chine. » Les autorités se trouvent désormais face à une situation délicate.

  • Une grande mobilisation apolitique pour te rappeler que la politique doit rester en dehors de nos stades. Sauf évidemment pour soutenir un gouvernement génocidaire.
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-edito-politique/edito-match-france-israel-unie-lors-des-elections-la-gauche-affiche-ses

    Emmanuel Macron et Michel Barnier assisteront, jeudi 14 novembre, au match de football qui doit opposer la France à Israël au Stade de France, à Saint-Denis. Le couple exécutif, mais aussi Nicolas Sarkozy, François Hollande, Gérard Larcher et de nombreuses personnalités politiques…

    Et si Gal Gadot joue dans un nouveau navet, ils seront tous à l’avant-première pour réaffirmer que la politique doit rester en dehors des salles de cinéma. Ils seront ensuite à l’Eurovision pour voter pour le ou la candidate israélienne, parce que là encore, comme tu sais, la politique n’a rien à faire dans la chanson…

  • Tunisie : Victor Dupont, un jeune doctorant français, a été arrêté par la justice militaire
    https://www.lepoint.fr/monde/tunisie-victor-dupont-un-jeune-doctorant-francais-a-ete-arrete-par-la-justic

    Arrestation d’un doctorant français en Tunisie
    Victor Dupont, 26 ans, a été placé sous mandat de dépôt par la justice militaire alors qu’il effectuait un travail sociologique sur la jeunesse tunisienne.

    Par Benoît Delmas

    Publié le 30/10/2024 à 19h45

    Victor Dupont. © DR

    La vague d’arrestations qui a conduit en prison la plupart des opposants politiques à Kaïs Saïed a franchi une étape. Un jeune doctorant de nationalité française, 26 ans, nommé Victor Dupont, a été arrêté au Kram (banlieue nord de Tunis) le samedi 19 octobre.

    Dix-huit policiers ont fait irruption dans le petit appartement qu’il louait. Plusieurs personnes étaient avec lui, dont une amie franco-tunisienne qui a été arrêtée, libérée puis de nouveau arrêtée et placée sous mandat de dépôt à la prison pour femmes de La Manouba (Tunis).

    Accusé d’« atteinte à la sûreté de l’État »
    Doctorant contractuel en sciences politiques, rattaché à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (Iremam), structure qui dépend du CNRS et de l’université d’Aix-Marseille, le chercheur se trouvait en Tunisie pour un « processus sociologique tout à fait banal », raconte un proche, étudiant les trajectoires biographiques de Tunisiens, notamment des diplômés chômeurs.

    Il était membre d’un programme scientifique financé par le Conseil européen de la recherche (ERC). Ses recherches n’avaient, semble-t-il, aucun caractère politique, aucun lien avec les dissidents du régime. Il avait passé plusieurs semaines pour ses travaux à Jendouba, dans le nord-ouest du pays, puis était rentré en France. Il était passé par l’université d’Aix-Marseille avant de repartir pour la Tunisie.

    Le 19 octobre, Victor Dupont a été mis en garde à vue par la garde nationale puis placé, le lundi 21, sous mandat de dépôt par la justice militaire dont il dépend désormais. Il serait soupçonné d’« atteinte à la sûreté de l’État ». Il est emprisonné à La Monarguia, faute de places disponibles dans une prison militaire. Cette prison « héberge » depuis février 2023 plus de 60 prisonniers politiques, dont la quasi-totalité est constituée d’opposants à Kaïs Saïed.

    Ses parents sont arrivés à Tunis le 28 octobre en fin de journée. Sous la houlette d’Anne Guéguen, l’ambassadrice qui connaît très bien la réalité du pays, on a provoqué plusieurs rendez-vous. On ne veut pas que l’affaire soit médiatisée. Pourtant, une précédente affaire de même nature fut placée sous silence sans pour autant déclencher une issue heureuse. Des proches du dossier expliquent que « c’est très sérieux, c’est un geste clairement inamical des autorités tunisiennes à l’égard de la France ». 

    Le retour à la case dictature de la Tunisie
    L’arrestation d’un citoyen français, non binational, sonne comme un avertissement pour les étrangers travaillant en Tunisie, qu’ils soient universitaires ou journalistes. Le ministère de la Justice avait mis en garde la presse internationale avant l’élection présidentielle du 6 octobre dernier : si leurs écrits étaient jugés « mensongers », les journalistes « seraient traités par la justice comme des Tunisiens ».

    Les ONG sont également dans le collimateur du pouvoir, surtout si elles perçoivent des subventions étrangères (UE…). Certains membres de la société civile qui s’occupaient de migration ont été emprisonnés. Depuis le coup d’État mené par Kaïs Saïed le 25 juillet 2021, Tunis change de cap, se coupe petit à petit de l’Occident. Les plus importants pays européens n’ont pas commenté sa réélection en octobre dernier (90,7 % des suffrages exprimés, avec une abstention de 72 %).

    Adepte de la théorie du « grand remplacement », le dirigeant a peu à peu éliminé tous les contre-pouvoirs avec l’appui de la police et de l’armée. Un de ses deux adversaires à l’élection, Ayachi Zammel, a été arrêté puis condamné avant le premier tour. Après plusieurs procès express pour « falsification de parrainage » – il en fallait 10 000 pour être candidat –, il cumule déjà vingt-cinq années de peines de prison.

    Le climat répressif est redevenu celui de la dictature Ben Ali qui avait été mise à bas en 2011 par le soulèvement du Printemps arabe. Médias mis au pas, toute-puissance de la police, règne de l’aléatoire, fabrication de dossiers pour mettre sous les barreaux tout esprit critique…On ignore quel usage Kaïs Saïed, lui-même universitaire, fera de ce dossier concernant un ressortissant français.

    • Tunisie : le chercheur français Victor Dupont libéré sur ordre de la justice militaire après quatre semaines de détention
      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/11/15/tunisie-le-chercheur-francais-victor-dupont-libere-sur-ordre-de-la-justice-m

      Arrêté le 19 octobre alors qu’il menait des recherches sociologiques à Tunis, le doctorant de 27 ans est revenu en France. Le motif de son interpellation n’a pas été officiellement communiqué.
      Par Monia Ben Hamadi (Tunis) et Nissim Gasteli (Tunis)

      Victor Dupont, doctorant à l’université Aix-Marseille détenu en Tunisie depuis le 19 octobre, a regagné la France vendredi 15 novembre, trois jours après avoir été libéré de prison sur ordre de la justice militaire tunisienne. Le motif de son arrestation n’a jusqu’ici pas été officiellement communiqué.

      « Cette libération est un immense soulagement pour ses proches et l’ensemble de ses collègues, qui sont encore sous le coup de l’émotion », a réagi Vincent Geisser, directeur de l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (Iremam), rattaché à l’université Aix-Marseille et au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Plus tôt dans la semaine, une de ses amies, une franco-tunisienne, qui avait été arrêtée peu après lui, a également été libérée et a pu rejoindre la

      La détention du chercheur, âgé de 27 ans, par la justice militaire a déclenché une forte mobilisation de la communauté scientifique des deux pays. Un comité de soutien a été créé, aussitôt après leur arrestation, afin de demander « leur libération immédiate » auprès des autorités tunisiennes et françaises. Le Quai d’Orsay avait sobrement assuré « suivre de près la situation » et être « en contact étroit avec les autorités tunisiennes à ce sujet ».
      « Une diplomatie de terrain efficace »
      Depuis, le mot d’ordre est resté celui de la discrétion, malgré une « mobilisation diplomatique » saluée par les proches et collègues du chercheur. « La diplomatie française a travaillé réellement sans donner des leçons. Il s’agit d’une diplomatie de terrain plus efficace que ce qu’on a connu du temps de la dictature de Ben Ali [1987-2011] », se félicite M. Geisser.

      « Malgré les demandes de discrétion, il nous semblait important de rappeler que Victor Dupont était en Tunisie dans le cadre de ses recherches scientifiques et de couper court aux thèses selon lesquelles il n’était pas réellement étudiant, ajoute le directeur de l’Iremam. Il s’agissait pour nous de défendre la liberté académique, que ce soit pour nos collègues français en Tunisie ou tunisiens en France, c’est la même chose ».

      Samedi 19 octobre, le jeune homme, arrivé une dizaine de jours plus tôt dans le pays pour y mener des entretiens dans le cadre de ses travaux sociologiques sur les trajectoires de participants à la révolution tunisienne de 2011, souhaitait profiter du beau temps pour s’échapper un week-end de Tunis, avec trois amis en visite dans le pays. Doctorant à l’Iremam, rattaché à l’université d’Aix-Marseille et au CNRS, Victor Dupont est familier de la Tunisie pour y avoir suivi pendant une année des cours de langue arabe.

      Mais lorsque ses amis sont arrivés devant l’appartement qu’il louait en banlieue nord de la capitale, ils ont découvert Victor Dupont « plaqué contre un mur par cinq personnes », raconte Edouard Matalon, libraire à Paris. « Il m’a hurlé d’appeler l’ambassade. J’ai à peine eu le temps de parler au téléphone qu’un homme m’a attrapé. »

      Plus de 170 militants ou citoyens critiques emprisonnés

      Tous les quatre – tous citoyens français – ont été interpellés par les forces de l’ordre, « une vingtaine d’agents en civil », précise M. Matalon, puis conduits à la brigade d’El-Gorjani, sans qu’il sache ce qui leur était reproché. A l’issue de plusieurs heures d’interrogatoire, trois d’entre eux ont été relâchés, mais Victor Dupont a été mis en garde à vue.

      Déféré le lundi suivant devant le tribunal militaire du Kef, dans l’ouest du pays, il a été placé sous mandat de dépôt, puis transféré à la prison de Mornaguia, près de Tunis. Venue avec un avocat le voir au tribunal militaire du Kef, l’une de ses amies a été arrêtée, placée à son tour sous mandat de dépôt et incarcérée à la prison de Manouba. Elle a été libérée en début de semaine.

      Depuis son élection en 2019, et surtout son coup de force du 25 juillet 2021, le président tunisien Kaïs Saïed s’arroge de plus en plus de pouvoirs. Réélu en octobre avec 90,7 % des voix, dans un contexte de faible participation et un processus électoral verrouillé, il accuse régulièrement ses opposants de complot contre la sûreté de l’Etat et d’intelligence avec des puissances étrangères, principalement occidentales. Plusieurs figures politiques ont été arrêtées sur ces bases, alors que Human Rights Watch dénombre plus de 170 militants de l’opposition ou citoyens critiques emprisonnés, alimentant les critiques sur une dérive autoritaire et un recul des libertés fondamentales dans le pays.

  • EXCLUSIF. La députée Caroline Yadan dépose une loi pour lutter contre les « formes renouvelées d’antisémitisme »
    ENTRETIEN. La proposition de la députée Renaissance des Français de l’étranger est cosignée par 91 députés, dont plusieurs socialistes comme François Hollande.

    Propos recueillis par Nora Bussigny | Publié le 30/10/2024
    https://www.lepoint.fr/politique/exclusif-la-deputee-caroline-yadan-depose-une-loi-pour-lutter-contre-les-for

    C’est une proposition de loi qui ne manquera pas de faire réagir certains députés à l’Assemblée. Ce mercredi 30 octobre, la députée de la 8e circonscription des Français hors de France Caroline Yadan, accompagnée de l’ex-ministre et députée des Yvelines Aurore Bergé, dépose une proposition de loi qui vise à condamner toutes les « formes renouvelées de l’antisémitisme ». Elle est cosignée par 90 autres députés parmi lesquels 61 d’Ensemble pour la République, 14 d’Horizons et 5 Socialistes et apparentés. (...)

  • Gauche : Benoît Payan, un sous-marin marseillais au Nouveau Front populaire
    https://www.blast-info.fr/articles/2024/gauche-benoit-payan-un-sous-marin-marseillais-au-nouveau-front-populaire-

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    https://static.blast-info.fr/stories/2024/story_hero_576w_x3-gauche-benoit-payan-un-sous-marin-marseillais-a

    Les personnages de cet article semblent agir dans une bulle loin des gens qu’ils sont censés représenter. C’est la cabale à la place du combat, seulement Melenchon/Delogu ont des rapports et une vie avec le peuple.

    Obsédé par sa réélection en 2026, le maire de Marseille craint la poussée des Insoumis dont les scrutins européens et législatifs confirment l’implantation sur ses terres d’élection. Lors des municipales de 2020, les amis de Mélenchon n’étaient pas monté dans le train du Printemps marseillais, qui avait repris la ville à la droite. L’ancien socialiste s’emploie à saper leur progression quitte à saborder le Nouveau Front populaire. Car Marseille vaut bien un gouvernement. Révélations.

    Au lendemain du second tour des législatives, la France des médias et des rédactions a redécouvert Benoît Payan : Payan par ci, Benoît par là, le Marseillais est soudainement partout, on l’entend sur France Info, LCI, sur BFM, on le lit interviewé par L’Express, on le repère signataire d’une tribune dans Libération, et on en passe.

    Benoît Payan, premier ministrable d’une gauche « raisonnable » ? Si « seul un socialiste » peut « apaiser », il prétend ne pas être celui-ci : « Je suis maire de la plus belle ville de France et il n’y a qu’elle qui compte. » Image France info

    Tous les micros tendus, le maire de Marseille professe à qui veut sa vision pour le pays et son idée d’un prochain gouvernement. Le tout inspiré de son expérience de coalition appliquée sur les rives du Vieux Port, où est posé l’hôtel de ville de Marseille. Payan reste persuadé qu’elle doit servir de matrice à la gauche, à l’échelle nationale. Et l’ancien apparatchik du PS des Bouches-du-Rhône - époque Guérini, une référence - pousse pour qu’un dirigeant de son ex-parti soit intronisé à Matignon.

    Pour le clerc de notaire, « il n’y a aucune raison que ce soit un insoumis plus qu’un autre » : « Le chef du gouvernement devra être un socialiste parce qu’il faut que le centre d’équilibre du Nouveau Front populaire soit au cœur de la gauche », assène le sudiste sur France Info. Et pas question d’une marche sur Matignon comme Adrien Quatennens en a jeté l’idée : « Qu’est-ce que c’est cette manière de faire ? », cingle Payan.

    « Doudou » Payan contre les Insoumis

    S’il se donne autant de mal, manœuvrant désormais à découvert pour faire déraper le NFP et isoler la France insoumise, après un mois d’intense lobbying en coulisses, c’est peu dire que « Doudou » Payan - le surnom attribué par les frères Guérini, quand il était leur porte-serviette - craint la montée en puissance des Insoumis. Avec trois députés ancrés sur la carte électorale marseillaise depuis 2022, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon avait largement distancé les autres listes de gauche aux dernières européennes : sur les bords du Lacydon, 21 % des voix sont allées à la liste conduite par Manon Aubry, contre seulement 11 % au PS et 5 % aux écolos. Un bon signal pour la gauche mais une alerte rouge pour le premier magistrat de la cité phocéenne, qui sait lire dans les urnes, dans l’optique des municipales de 2026.

    Contrairement à la situation nationale, et la réaction de la gauche après la dissolution déclenchée à l’Élysée, à Marseille les Insoumis font bande à part. LFI n’était pas de l’aventure du Printemps, qui a pris la main sur la municipalité après 25 ans de mandat(s) Gaudin en juillet 2020. En plein Covid, cette coalition hétéroclite - où s’est mêlent société civile, écologistes, communistes et oripeaux d’un PS local en décomposition - était parvenue à faire élire la Verte Michèle Rubirola grâce à la division de la droite, combinée à une abstention record. Six mois plus tard, la même Rubirola demandait à son premier adjoint Benoît Payan (avec qui elle formait un binôme au Département) de la remplacer, Rubirola prenant sa place de numéro 2 de la municipalité. Un switch inédit qui avait provoqué des rires à droite, des grincements de dents dans la société civile - qui voyait d’un mauvais œil le retour des professionnels de la politique et du vieux PS - et une perplexité certaine dans les rangs insoumis, absents du cénacle municipal et spectateurs passifs de cette manœuvre novatrice.

    2017, les Insoumis ciblent Marseille

    Trois ans plus tôt, en 2017, au sortir d’une élection présidentielle aussi harassante que frustrante, Jean-Luc Mélenchon avait jeté son dévolu sur Marseille pour s’y faire élire député.

    De cette ville où il a prononcé en 2012 ce qui restera peut-être son plus beau discours, devant une marée humaine sur les plages du Prado, pour sa première candidature présidentielle, il entend faire un laboratoire, y acheter une maison et y installer l’école de formation des cadres de son parti, pour préparer la conquête du pays. Les universités d’été des Insoumis y trouvent naturellement leur point de chute.

    En avril 2012, pour son dernier grand meeting de campagne, le candidat du Front de gauche prononce un discours vibrant devant plus de 100 000 personnes à Marseille, face à la Méditerranée : « Comme vous êtes émouvants, grands, beaux (...) Écoutez le souffle lent de l’Histoire (...) »... Image compte Facebook Jean-Luc Mélenchon

    Si le Che(f) est depuis reparti, laissant sa circonscription du centre-ville (la 4ème des Bouches-du-Rhône) à son bras droit Manuel Bompard, Marseille reste une place forte insoumise et une terre d’avenir. « L’institut La Boétie forme chaque année 5 à 10 militants marseillais, siffle une huile de la politique locale, admiratif. Quand ils reviennent, ce sont des soldats : dans la ligne et très efficaces. » Nul doute qu’avec les récents résultats sortis des urnes et leur patiente implantation, les LFIstes ne resteront cette fois pas hors du jeu lors des prochains scrutins locaux.

    J’appelle à un Printemps marseillais pour la France

    (Pres)sentant la tempête à venir, le maire de Marseille - qui a incontestablement du flair et a lui aussi été bien formé - a décidé de prendre les choses en main. « À Marseille, nous continuerons de faire la démonstration que l’union est la seule voie pour contrer ceux qui utilisent les colères et les fractures en portant un projet de repli et d’exclusion, prévient-il, dans un message posté sur X au soir des européennes, et de l’annonce de la dissolution. J’appelle à un Printemps marseillais pour la France. » Derrière le modèle à nouveau rabâché d’une ville aux 2600 ans d’histoire, beaucoup voit une invitation explicite à tenir les mélenchonistes à l’écart. A Marseille comme partout ailleurs.

    Un deal, et quitter la ville

    Mais l’ancien patron des Jeunes socialistes de Marseille ne s’est pas contenté seulement d’exposer sa méthode sur les plateaux des TV et des radios. D’après les informations de Blast, il s’est investi via d’autres canaux.

    « Dès le 9 au soir, il nous a appelés, se marre un conseiller ministériel. Payan nous a assuré qu’il allait se présenter dans les 13e et 14e arrondissements contre le RN, il voulait négocier pour n’avoir personne du camp présidentiel, en face. En échange, il ne poussait personne face à Sabrina Agresti-Roubache. (lire à la suite, ndlr) »

    Pour convaincre ses interlocuteurs, Payan aurait avancé d’autres arguments. « En plus il claironnait qu’il allait monter à Paris pour empêcher les négociations avec les Insoumis ». Des rodomontades prises avec des pincettes en Macronie : le chef de l’État se rappelle des promesses du même Payan en 2022, de le soutenir pour la présidentielle en remerciement du plan Marseille en Grand auquel il a été largement associé. Au final, lors du meeting tenu le 16 avril 2022, le maire avait éteint son portable et quitté la ville.

    Le 16 avril 2022, en bras de chemise, Emmanuel Macron s’adresse aux électeurs de gauche pour faire barrage à Marine Le Pen au second tour, depuis Marseille, sa « ville de cœur ». Il a beau chercher : Benoît Payan, dont il attendait la présence au premier rang de ses soutiens, n’est pas là. Image BFM

    Un incrusté à Paris

    Le 10 juin au matin, au lendemain de la sidération qui s’est abattue sur le pays avec l’annonce de la dissolution, le maire réunit les troupes de sa majorité pour une séance « de psychothérapie collective ». « Il a analysé les résultats en minorant le poids des Insoumis dans la ville, selon les mots d’un participant, dépité. On avait l’impression qu’il essayait de se convaincre, et ça a plutôt eu l’effet inverse. C’est très clair qu’il craint les Insoumis, dans la perspective de 2026. »

    Dans la foulée, le Marseillais file à Paris assister aux négociations internes à la gauche. Payan échoue à saborder l’accord, comme annoncé à ses contacts ministériels la veille, qui aboutit au lancement du Nouveau Front populaire officalisé dès ce 10 juin, et à l’annonce du programme commun (présenté le 13 juin). L’ancien porte-parole de la fédé du PS 13, qui a du métier, ne se démonte pas. Il y va alors « au flan », laissant fuiter sa détermination à se présenter face à Jean-Luc Mélenchon, si jamais le chef insoumis candidatait à nouveau à une circonscription marseillaise.

    En montrant ses muscles, Payan entend peser sur la répartition des circonscriptions. « Du bluff total, se marre rétrospectivement un conseiller municipal, mais il s’est incrusté dans les négociations. Et cela a beaucoup agacé, notamment Marine Tondelier des Verts qui aurait bien aimé le virer. »

    Au final, le Nouveau Front populaire réservera naturellement à LFI les trois circonscriptions de ses députés sortant, en accordera deux - des terres de mission, tenues par la droite et l’extrême droite - à EELV et donnera deux investitures aux candidats PS-Place publique : dans les quartiers Est de la ville, promis au RN, la secrétaire générale de Place Publique Pascaline Lécorché est envoyée ; dans les beaux quartiers, où l’élection est jouable, le maire de Marseille propulse son adjoint à l’économie, le socialiste Laurent Lhardit.

    Le 4 juillet dernier, le leader de Place Publique, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, est à Marseille pour faire campagne avec Benoît Payan et Laurent Lhardit (élu depuis député). Image compte X Laurent Lhardit

    Au terme de ces législatives anticipées, les résultats sortis des urnes dessinent une carte de Marseille où le RN est désormais bien implanté (3 députés, contre 1 précédemment), la France insoumise l’autre grande force politique (2 élus - avec également le « purgé » Hendrik Davi (1), proche de Clémentine Autin) alors que la majorité municipale compte 1 seul parlementaire. Une équation qu’il suffit de poser pour comprendre ce qu’elle implique. Et les cauchemars du maire de la ville.

    « Payan a un gros problème désormais, les circonscriptions LFI sont implantées là où il a ses proches et alliés : dans l’hypercentre, Manuel Bompard est député et la mairie tenue par un proche, Anthony Krehmeier ; dans les quartiers Nord, Delogu est devenue une star alors que la gestion de ces quartiers a été laissée par la majorité à Samia Ghali... L’équilibre bancal du Printemps marseillais ne va plus tenir très longtemps », analyse froidement un ténor de la droite, qui se réjouit de cette perspective en reconnaissant que, dans son camp, « c’est un moulon », où « on ne sait plus qui est où, entre muselieristes, Républicains canal historique, ciottistes et Horizons », et où « tout le monde veut s’exclure. »

    Payan vs Delogu : un duel de dingue(s)

    Comme rien n’est simple - aujourd’hui encore moins qu’hier -, il est amusant de savoir que le maire Benoît Payan et le député insoumis Sébastien Delogu étaient jusqu’alors très amis dans la vie. Dans un portrait consacré il y a deux ans au second par Libération, les deux se renvoyaient la balle, à qui mieux mieux.

    « Il est fou fou ! », s’exclamait Payan, devant la journaliste de Libé. « Il vous a dit que j’étais fou ? Lui aussi est fou », répliquait l’Insoumis.

    Le 1 juin 2017, dans les coulisses d’un débat sur France 3 Marseille, le sortant Patrick Mennucci et Jean-Luc Mélenchon se disputent un siège de député. Les deux ex-compagnons de l’aile gauche du PS sont devenus adversaires. Un duel des gauches toujours d’actualité. Image Olivier-Jourdan Roulot / Adieu Bourbon

    En 2017, le premier, alors conseiller départemental et patron du groupe socialiste d’opposition à Gaudin à la ville, participait en douce au comité stratégique du député PS sortant Patrick Mennucci. Un peu en retrait, étant là sans trop y être - ou le vouloir. Delogu, lui, était dans le camp d’en face. Il découvrait la politique auprès de son grand homme, Jean-Luc Mélenchon, dont il avait entendu le discours au Prado en 2012. Pendant qu’il le conduisait en ville dans son van noir, assurant aussi sa sécurité, Mélenchon lui prodiguait des conseils de lecture.

    Dans ce match indirect entre les deux amis, c’est Delogu qui l’avait emporté : Mélenchon était sorti vainqueur du duel des anciens de la Gauche socialiste (PS), s’emparant du siège de député de Mennucci. Payan ne s’en était jamais plaint, depuis.

    Lors des législatives 2017, Sébastien Delogu (à droite, au second plan) avec Jean-Luc Mélenchon, qu’il accompagne alors partout. Un premier plan, avec un journaliste de Marsactu, Patrick Mennucci. Image OJR / Adieu Bourbon

    Désormais, beaucoup pensent l’affrontement entre les « deux amis » inévitable. Il devrait se jouer plus tôt que prévu. L’article de Libé, en 2023, se concluait sur ces lignes : « L’insoumis prévient : en 2026, il soutiendra Payan, et la fois suivante, ce sera lui, le maire de Marseille. »

    Mais désormais, 2026 c’est demain et aujourd’hui déjà. Entre un Delogu député des quartiers nord, réélu au premier tour dans un fauteuil, qui incarne la gauche radicale, et un maire plus old school et conventionnel, dont le profil rassure l’électorat bourgeois du sud de la ville, l’affiche est prête.

    Si le temps de la clarification reste brumeux au niveau national, la ligne Payan - de Marseille à Paris, voire de Marseille contre Paris - est désormais lumineuse : tout sauf les insoumis.

    Dans ces conditions, pas certain que l’amitié triomphe, à la sortie. N’y qu’elle résiste, aussi belle et fofolle soit elle.

    –—

    Agresti-Roubache : Sans Gaudin, l’amie des Macron balayée

    Proche du couple Macron, la secrétaire d’État à la ville Sabrina Agresti-Roubache, en charge du Plan Marseille, se représentait dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône. Ces quartiers du sud de la ville étaient hier encore le fief de l’indéboulonnable Jean-Claude Gaudin. En 2022, Agresti-Roubache y avait été élue de quelques centaines voix grâce... au soutien de Gaudin et de ses réseaux sans y voir aucun paradoxe - alors que le macronisme a surgi au plan national en se réclamant du grand coup de balai (de la vieille classe politique) et que la productrice avait surfé localement sur la vague anti-Gaudin, présenté avec ses héritiers... comme « le monstre ».

    Pendant la campagne, « la ministre de Marseille » a fait défiler les têtes d’affiche de la macronie et du gouvernement, dépêchés à Marseille pour tenter de sauver son siège (ici avec Gabriel Attal). Peine perdue. Image compte Instagram SAR

    Cette fois, « le Vieux » n’a rien pu faire : Gaudin est décédé quelques semaines plus tôt, en mai dernier. Et la sous-ministre qui se rêvait maire de la ville a payée cash dans les urnes le retour à la réalité, son manque d’ancrage et la faiblesse de son implantation personnelle et quelques compromissions - comme l’interview en août 2023 au nouveau JDD bollorisé, étant la première membre du gouvernement à parler à l’hebdo désormais d’extrême droite, après la purge de sa rédaction, sans même parler de son rôle dans la promotion délirante et irresponsable du cas Didier Raoult.

    Au soir du premier tour, « la ministre de Marseille » est sortie en 3ème position. Constatant son échec, elle s’est désistée au nom du barrage républicain dans une circonscription qui a finalement envoyé à l’Assemblée nationale une députée RN. Le troisième parlementaire RN de la ville.

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    (1) Actualisation le 16 juillet 24 : avec Alexis Corbière, Danielle Simonnet, Clémentine Autain et François Ruffin, Hendrik Davi a décidé de rejoindre le groupe écologiste à l’Assemblée nationale.

    Crédits photo/illustration en haut de page :
    Blast, le souffle de l’info

    #France #Marseilles #politique #LFI #socialistes_PS

  • Devant le tribunal, le Pr Didier Raoult recule à la dernière minute
    https://www.lepoint.fr/sante/devant-le-tribunal-le-pr-didier-raoult-recule-a-la-derniere-minute-06-09-202

    Ce jeudi, l’IHU et les hôpitaux de Marseille lançaient une alerte contre le Pr Raoult. Aujourd’hui, ce dernier fait volte-face dans une procédure judiciaire qu’il a enclenchée il y a trois ans.

    Par Olivier Hertel
    Publié le 06/09/2024 à 15h42, mis à jour le 07/09/2024 à 11h08

    Coup de théâtre ce matin au sein de la 11e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Marseille. Le Pr Didier Raoult s’est retiré à la dernière minute. Pourtant, il poursuivait pour diffamation et injure publique depuis plus de trois ans, Alexander Samuel, docteur en biologie et professeur de mathématiques dans un lycée de Grasse. Rappelons qu’hier, il faisait l’objet d’un signalement à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) par l’Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM).

    Ce désistement est pour le moins surprenant, car quelques jours avant l’audience, l’ancien directeur de l’IHU Méditerranée Infection, aujourd’hui à la retraite, demandait encore 30 000 euros à Alexander Samuel : 20 000 euros pour préjudice moral et 10 000 euros pour frais d’avocat. Contacté par téléphone, son avocat, Me Brice Grazzini, n’était pas en mesure d’expliquer ce revirement tardif : « Un désistement n’a pas à être motivé. M. Raoult n’a pas à donner d’explications à sa décision. »

    Le conseil d’Alexander Samuel, Me Mokhtar Abdennouri, a pour sa part quelques hypothèses plausibles : « Cette manœuvre permet d’esquiver le débat et de voir le tribunal reconnaître que la procédure est abusive, le tout afin de tenter de ne pas avoir à payer les frais d’avocat demandés par mon client. »

    Ses précédents déboires judiciaires ont peut-être conduit l’ancien chercheur marseillais à stopper les frais. En mai dernier, il avait effectivement dû payer 2 000 euros pour frais d’avocat à Guillaume Limousin, lui aussi professeur de mathématiques, qu’il poursuivait là encore pour diffamation et injure publique.

    Depuis le début de la pandémie, Didier Raoult n’a pas été en veine dans les nombreuses procédures judiciaires qu’il a engagées à l’encontre de ses contradicteurs. Il a, par exemple, perdu en première instance contre l’infectiologue Karine Lacombe, le directeur général des hôpitaux de Marseille François Crémieux, tandis que le parquet de Marseille a classé sa plainte visant la microbiologiste néerlandaise Elisabeth Bik. Alors en activité à la tête de l’IHU, il bénéficiait de la protection fonctionnelle de l’Institut qui lui permettait de couvrir ses frais d’avocat.

    En 2022, le rapport très sévère de l’Igas concernant le fonctionnement de l’établissement, s’étonnait d’ailleurs des conditions dans lesquelles l’IHU lui avait accordé un budget de 95 400 euros TTC pour cette protection juridique. Or, selon Me Brice Grazzini, la protection fonctionnelle de l’IHU ne couvre pas les indemnités.

    Malgré son désistement, les débats de ce matin ont dû se concentrer autour de la condamnation éventuelle de Didier Raoult à payer de sa poche les 5 400 euros de frais d’avocat que lui demandait Alexander Samuel. Le résultat sur ce point sera connu le 18 octobre 2024.

    Effectivement, la conclusion de cette procédure ne s’annonçait pas sereine pour le Pr Raoult, et ce, depuis le début. Pour rappel, il s’agissait d’une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation et injure publique à laquelle s’étaient associés l’IHU et le Pr Éric Chabrière, l’un des plus virulents soutiens du microbiologiste marseillais sur X (anciennement Twitter).

    Mais pour que cette plainte soit enregistrée, la justice exige une consignation, c’est-à-dire le dépôt d’une certaine somme d’argent de la part des plaignants, afin de limiter les risques de procédures abusives. Il était alors demandé 3 000 euros chacun aux Pr Raoult et Pr Chabrière et 6 000 euros à l’IHU.

    Éric Chabrière n’a jamais payé cette consignation. Il a donc été automatiquement écarté de la procédure. L’IHU et Didier Raoult ont payé, mais après la date butoir fixée par le juge. « Or, les textes et la jurisprudence prévoient qu’un retard équivaut à une absence de paiement. De fait, l’action aurait dû être interrompue à cette date. Mais elle a été maintenue », explique Me Mokhtar Abdennouri, qui comptait bien exploiter cette irrégularité pour obtenir la relaxe d’Alexander Samuel.

    D’autres éléments vont se révéler défavorables à Didier Raoult, qui poursuivait le jeune prof de mathématiques pour s’être contenté de traduire sur son blog un article très critique à l’encontre des travaux de l’IHU. L’article original avait été rédigé par le biologiste allemand Leonid Schneider, un expert reconnu de la fraude scientifique. Ce dernier était aussi poursuivi par Raoult, mais, premier mauvais signal pour le chercheur marseillais, la justice a abandonné l’idée de le poursuivre car ce dernier réside à l’étranger. Et en octobre 2023, c’est l’IHU qui se désiste, en annonçant se désolidariser du Pr Raoult, désormais seul face au juge. Il n’ira donc pas jusqu’au bout en décidant de se rétracter in extremis.

    Il renonce ainsi aux 30 000 euros qu’il réclamait à Alexander Samuel. « Le procès n’ayant pas vraiment eu lieu, il n’est donc pas possible de déclarer injurieux ou diffamatoires les propos visés par la plainte », précise Me Mokhtar Abdennouri. Entre autres celui-ci : « Raoult a organisé un essai clinique illégal avec de vrais patients pour prouver que la chloroquine était efficace. » CQFD

  • Ce futur système de #réservation de la #SNCF suscite la polémique

    #SNCF_Voyageurs et les régions souhaitent rendre la #réservation_obligatoire dans les TER, comme c’est le cas en Normandie et en test dans le Grand Est.

    L’offre doit-elle s’adapter à la demande (ou l’inverse) ? C’est le principe qui régit la réservation obligatoire ou non à bord des trains. Aujourd’hui, seuls les TGV et certains InterCités, dont ceux de nuit, imposent la réservation obligatoire. Mais des régions (#Normandie et #Grand_Est), qui financent les TER, ont instauré la réservation obligatoire.

    Un collectif d’associations européennes d’usagers a dénoncé la menace d’une généralisation de la réservation obligatoire dans les trains régionaux en France. Ce que dément la SNCF, mais une #pétition réunit de nombreuses signatures.

    « C’est l’échec du report modal »

    Avec François Delétraz, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), qui fut auparavant « expert transports » pendant 40 ans au Figaro, analysons les tenants et les aboutissants de la réservation obligatoire.

    Selon l’élu associatif, la réservation obligatoire est un mécanisme utilisé par le transporteur ferroviaire pour éviter d’ajuster l’offre à la demande. « En ne mettant pas d’offre supplémentaire, c’est le passager qui doit se plier au nombre de sièges offerts, plafonnés par la réservation. C’est l’échec du report modal, de la route vers le train quand on sait que 80 % des trajets de 500 kilomètres sont réalisés en voiture, dont la moitié avec le conducteur seul. Or, pour le report, trois critères doivent être remplis : l’offre, la facilité d’usage et le tarif qui ne vient qu’en troisième place. »
    L’importance de la facilité d’usage

    La facilité d’usage est donc considérée comme essentielle par le voyageur potentiel en TER qui sera rebuté par une réservation souvent complexe à réaliser et surtout à modifier. Dans ce contexte, la Fnaut prône la création d’un distributeur commun à la SNCF et aux régions. Aujourd’hui, il faut compter avec 42 cartes de réduction et la plupart des régions ne prennent pas en compte les 4,5 millions de possesseurs de la carte SNCF Avantage.

    Comme chaque région joue sa stratégie commerciale, la réservation d’un voyage TER + TGV + TER se heurte vite à une usine à gaz tarifaire. « Une hérésie, négation du report modal », déplore François Delétraz.

    https://www.lepoint.fr/economie/sncf-ce-futur-systeme-de-reservation-risque-de-diviser-16-08-2024-2568022_28
    #it's_the_end #it_has_begun #TER #projet #France #transport_ferroviaire #train

  • Leurs noms jugés racistes, des plantes vont être rebaptisées

    Plus de 200 plantes aux noms renvoyant à des insultes racistes ou des personnages esclavagistes vont être rebaptisées. La décision a été prise lors du Congrès international des botanistes à Madrid.

    Une décision importante dans le milieu botanique. Les professionnels du secteur du monde entier, qui se réunissent jusqu’au 27 juillet à Madrid pour le 20e Congrès international des botanistes, ont voté pour renommer des plantes à connotation raciste.

    Comme le rapporte le journal britannique du Times, 63 % des 556 experts en botaniques présents se sont dits favorables à ce changement. Ainsi, plus de 200 plantes, #algues et #champignons seront rebaptisés jusqu’en 2026.

    Sont notamment remis en cause des noms d’espèce contenant le mot latin « #caffra » (#caffre en français), rapporte le Times. Ce terme était utilisé pendant l’#apartheid en #Afrique_du_Sud pour désigner péjorativement les personnes noires. Selon le Journal of South African Studies (https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/03057070.2018.1403212), il est rattaché à des notions de racisme et de justification de la #supériorité_blanche.

    Une #commission pour valider le processus

    Les espèces composées sur nom « caffra » verront leurs dérivés être remplacés par « affra » afin de rappeler leur origine africaine. #Erythrina_Caffra devrait ainsi être rebaptisée Erythrina Affra, Protea Caffra en Protea Affra, et Dovyalis Caffra en Dovyalis Affra, selon les propositions de Gideon Smith et d’Estrela Figueiredo de l’Université Nelson-Mandela (Afrique du Sud).

    « Nous nous réjouissons de l’éradication d’une injure raciste dans les noms scientifiques des plantes, des algues et des champignons. Nous nous félicitons de la majorité de plus de 60 % que la communauté botanique mondiale a exprimée en faveur de notre proposition », a réagi Gideon Smith auprès du journal britannique.

    Une commission va être également créée pour s’assurer du bon déroulé du changement de nom, sur la proposition du taxonomiste végétal à l’université nationale d’Australie à Canberra, Kevin Thiele, qui salue une avancée dans la reconnaissance du problème. Pour autant, certains biologistes expriment des inquiétudes quant à ce changement de #nomenclature. « Cela pourrait entraîner beaucoup de confusion et de problèmes pour les utilisateurs dans de nombreux domaines autres que la botanique », estime Alina Freire-Fierro, botaniste à l’université technique de Cotopaxi, en Équateur.

    D’autres noms sont dans le viseur des botanistes, comme ceux associés à des personnages esclavagistes ou opposés à l’abolition de l’esclavage. L’#Hibbertia vient par exemple de #George_Hibbert, un membre du lobby pro-esclavagiste de Grande-Bretagne.

    https://www.lepoint.fr/environnement/leurs-noms-juges-racistes-des-plantes-vont-etre-rebaptisees-23-07-2024-25662
    #plantes #noms #racisme #nomination #botanique #esclavagisme

    ping @cede @reka

    • What’s in a Word? Historicising the Term ‘Caffre’ in European Discourses about Southern Africa between 1500 and 1800

      In the 19th and 20th centuries, southern Africa’s white colonists used the word ‘Caffre’ to characterise the region’s black majority as an inferior race of African origins. While this historical context explains why the term ‘Caffre’ is considered hate speech in post-apartheid South Africa, the word’s history dates back to the beginning of Europe’s engagement with the region in c. 1500. Based on primary sources in multiple languages, this article explores this deeper history and shows that Europeans imbued the word ‘Caffre’ with racialising ideas from the start. The Portuguese first racialised the term by linking it explicitly to black skin colour in the 16th century. In the 17th century, Cape Colony officials reinforced its racialisation by creating a ‘Hottentot–Caffre’ race dichotomy, a racial divide of long-term significance in southern African history. By the end of the 18th century, most European naturalists argued that ‘Caffre’ identified a people racially distinct from ‘Hottentots’ and ‘true Negroes’, an idea that shaped missionary approaches to Bible translation in the region until the mid 19th century. Moreover, naturalists rationalised these alleged racial differences by placing the origins of the ‘Caffres’ outside the African continent, thereby effectively defining them as a superior race of non-African provenance. The word’s deeper history, therefore, exposes a major transformation in meaning over the course of the 19th century: whereas the word ‘Caffre’ represented a superior race of non-African origin in 1800, it described an inferior race of African origin in 1900. Because the radical change in meaning parallels the process of black political and economic disempowerment in southern Africa, the article suggests that the term became directly implicated in and transformed by this process and, for this reason, should be viewed as a valuable historical record of the establishment of white supremacist rule in the region.

      https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/03057070.2018.1403212

  • The People’s Guide to Project 2025 - Democracy Forward
    https://democracyforward.org/the-peoples-guide-to-project-2025

    We read Project 2025’s entire 900+ page “Mandate for Leadership” so that you don’t have to.

    What we discovered was a systemic, ruthless plan to undermine the quality of life of millions of Americans, remove critical protections and dismantle programs for communities across the nation, and prioritize special interests and ideological extremism over people.

    From attacking overtime pay, student loans, and reproductive rights, to allowing more discrimination, pollution, and price gouging, those behind Project 2025 are preparing to go to incredible lengths to create a country only for some, not for all of us.

    If these plans are enacted, which Project 2025’s authors claim can happen without congressional approval, 4.3 million people could lose overtime protections, 40 million people could have their food assistance reduced, 220,000 American jobs could be lost, and much, much, more. The stakes are higher than ever for democracy and for people.

    These threats aren’t hypothetical. These are their real plans.

    #républicains #projet

  • Tiens, puisqu’on a décidé que Mélenchon était gênant pour la gauche (il était donc gênant hier à Montpellier)…

    – abonnés d’Anne Hidalgo sur Youtube : 715
    – abonnés d’Eric Ciotti sur Youtube : 1 450
    – abonnés du Parti socialiste sur Youtube : 13 400
    – abonnés d’Alexis Corbière sur Youtube : 22 400
    – abonnés du Parti communiste français sur Youtube : 48 300
    – abonnés de Jordan Bardella sur Youtube : 106 000
    – abonnés de Marine Le Pen sur Youtube : 111 000
    – abonnés de François Ruffin sur Youtube : 258 000
    – abonnés d’Emmanuel Macron sur Youtube : 340 000
    – abonnés de Jean-Luc Mélenchon sur Youtube : 1 060 000

    • Il y a aussi l’aspect qualitatif qui mériterait d’être creusé.

      Par exemple, Mélenchon fait entre 110 000 et 250 000 vues régulièrement avec des vidéos qui peuvent durer 1h30. Ses vidéos « revue de la semaine » font entre 140 000 et 250 000 vues, et durent autour de 30 minutes. Et encore des millions de vues avec des vidéos qui durent plus de deux heures. Alors sans pourtant être au fan-club du Vieux, il y a quand même un gros malaise à commenter les « dérapages » de Méluche sur la base d’une phrase de 5 mots – à ce train, l’expression « sorti de son contexte » est un euphémisme.

      Bardella fait 12 000 vues avec ses vidéos les plus longues de 30 minutes ; mais surtout la plupart de ses vidéos, c’est 1min30 à 2min30. À ce niveau, y’a même pas de contexte, c’est juste balancer de l’élément de langage pour teubé.

    • « Pour Jérôme Guedj (PS), Jean-Luc Mélenchon est devenu "un repoussoir terrible à gauche" »
      https://x.com/BFMTV/status/1805148252561449125

      Alors…

      – Abonnés de Jérôme Guedj sur Touiteur : 42 200
      – Abonnés d’Olivier Faure sur Touiteur : 151 300
      – Abonnés de Mathilde Panot sur Touiteur : 254 700
      – Abonnés de Bardella sur Touiteur : 451 900
      – Abonnés de Zemmour sur Touiteur : 489 400
      – Abonnés de Jean-Luc Mélenchon sur Touiteur : 2 700 000
      – Abonnés de Marine Le Pen sur Touiteur : 2 900 000

      (Je pense qu’il y a beaucoup plus de facilité à l’astroturfing sur Touiteur que sur les vidéos longues de Youtube.)

    • Législatives 2024 : Ruffin attaque Mélenchon, « obstacle à la victoire du Front Populaire »
      https://www.20minutes.fr/politique/assemblee_nationale/4098125-20240626-legislatives-2024-ruffin-attaque-melenchon-obstacle-victo

      La brouille entre François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon est bel et bien consommée. Le député sortant, un des candidats au poste de Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives, a estimé mardi que le leader de La France insoumise était un « obstacle à la victoire du Front Populaire ».

      « C’est pas un appui ici Jean-Luc Mélenchon, c’est plutôt quelque chose qui repousse les électeurs », a indiqué François Ruffin sur TF1 depuis sa circonscription de la Somme, où il tente de se faire réélire malgré les très bons scores du Rassemblement national aux dernières élections européennes.

    • Il fait tout de même beaucoup d’efforts pour paraître aussi consternant qu’un Yannick Jadot ou un Benoit Hamon, c’est du grand art. C’est à quel moment qu’on leur explique ce que signifie être responsable ? C’est pas comme si on en était déjà à se partager les fruits de la victoire, tout de même.

      « Bon François, si tu veux avoir une vraie place dans le prochain gouvernement, c’est maintenant qu’il faut que tu interviennes, tu vois, c’est important. Sinon, y-a trop de risques que le vieux, il ne te donne pas la place que tu mérites tellement. Tu vois. Ta hauteur de vue, ta droiture, ton capital-image. Les sondages sont formels. L’opinion te réclame, c’est évident. Il faut que tu interviennes, que tu clives, que tu montres ce que tu as dans le ventre. Parles avec tes tripes François, c’est ça qui compte en politique. »

      Et donc, il reprend les mêmes termes que Hollande ou DSK, et se dit que participer à un tir de barrage de tout ce qui est social-traitre, c’est opportun.

    • En attendant donc que la gauche française commence à cesser de méchamment s’entredéchirer pour recommencer à joyeusement essayer ? À quelque chose, malheur est bon [Lettrinfo 24-XVI]
      https://mastodon.social/@EditionsAgone
      “l’arc républicain contre l’antisémitisme”, appel lancé dans Le Point.

      Dans ce texte à l’initiative de Daniel Salvatore Schiffer, 30 intellectuels, dont Hassen Chalghoumi, Michel Onfray, Luc Ferry et Pascal Bruckner, appellent à « ne pas voter pour ce mensonger, fallacieux et pseudo “Nouveau Front populaire” ».

      https://www.lepoint.fr/debats/l-appel-des-intellectuels-l-arc-republicain-contre-l-antisemitisme-19-06-202

      extrait de la lettre d’info de #Agone

      On hésite à savoir ce qui est le plus curieux : que le patron du groupe Madrigall, habituellement si pondéré, s’associe à une brochette hétéroclite de noms aussi politiquement douteux et derrière une tribune dont le ton appelle surtout la camisole de force — “frauduleux… abominable… ignoble… suppôts… sanguinaires… vils… mortifère… infâme… fanatique… obscurantiste… malhonnête… dénaturer… éhontée…” ? ou que, parmi les signataires, la part d’authentiques inquiets par la montée de l’antisémitisme ne savent pas que sous l’enseigne Gallimard est éditée la plus importante bibliothèque littéraire et philosophique antisémite, nazie et collaborationniste en langue française — Céline… Drieu la Rochelle… Paul Morand… Lucien Rebatet… Jacques Chardonne… Ernst Jünger… Carl Schmitt… Martin Heidegger… ?

      Pendant ce temps, on doit noter le grand absent des signataires de cet appel décoiffé contre l’antisémitisme et contre le Nouveau Front populaire. Le philosophe et académicien Alain Finkielkraut, qui aurait pu l’avoir rédigé, s’est-il retiré ? Comme il a finalement renoncé à clore, le 28 juin prochain, la saison 2023-2024 du Cercle de Flore, cénacle de l’Action française, vieillerie royaliste fondée par un Charles Maurras si “incontestablement antisémite, tellement antisémite qu’il ne vaut pas la peine de le rappeler” ?

    • Vendredi 28 juin, Mélenchon en procès contre un ancien flic. Ce dernier est poursuivi pour injures publiques. lepoint.fr

      L’ex-inspecteur de la PJ, devenu acteur et réalisateur, avait traité Jean-Luc Mélenchon de « connard » et d’« aboyeur », après l’avoir vu s’en prendre à un policier, à la télévision.

  • EXCLUSIF. Bashir Biazar : l’affaire explosive qui envenime les relations entre la France et l’Iran
    https://www.lepoint.fr/monde/exclusif-bashir-biazar-l-affaire-explosive-qui-envenime-les-relations-entre-

    Son arrestation est passée inaperçue. Le 3 juin dernier, un ressortissant iranien est interpellé par la police française à Dijon et placé en détention administrative dans la ville de Metz. Dénommé Bashir Biazar, cet homme de 41 ans, installé en France depuis deux ans avec un visa longue durée aux côtés de sa femme et de ses deux enfants, est visé par un arrêt ministériel d’expulsion datant du 22 mai, présenté comme une « urgence absolue », mais qui n’a toujours pas été appliqué.

    La version iranienne :
    https://en.mehrnews.com/news/216822/Tehran-urges-France-to-swiftly-free-jailed-Iranian-musician

    Gharibabadi, who also serves as deputy Judiciary chief for international affairs, added that Biazar has been “illegally” detained in France.

    He emphasized that a French court has told Biazar that he must to leave the country within 28 days but he has been imprisoned over the past 20 days. “It is really unfathomable why they should keep him in custody until the last day.”

    He noted that the expulsion of the Iranian music maestro and cultural figure is illegal based on human rights principles because his family is studying in France and “this is an anti-human rights issue.”

    The top Iranian rights official said the country’s Foreign Ministry is pursuing the case.

    Biazar, a former production manager at the Music and Song Department of the Islamic Republic of Iran Broadcasting (IRIB), was summoned and detained by French police earlier in June. He has been vocal in his support for the Palestinian cause and in highlighting Israeli crimes in Gaza through social media.

    His social media content has consistently focused on cultural issues related to the Muslim world and the Palestinian cause, which the French authorities now seem to be using as a pretext for his arrest and potential deportation.

  • Alain Finkielkraut : « La situation actuelle est un crève-cœur pour les Juifs français »
    https://www.lepoint.fr/politique/alain-finkielkraut-la-situation-actuelle-est-un-creve-coeur-pour-les-juifs-f

    Jamais je n’aurais imaginé voter un jour en faveur du Rassemblement national pour faire barrage à l’antisémitisme. Ce n’est pas encore le cas, mais peut-être y serai-je contraint à plus ou moins longue échéance s’il n’y a pas d’alternative.

    La surprise, c’est plutôt qu’il ne vote pas déjà ouvertement pour le RN ou Zemmour.

    • Renaud Camus et Alain Finkielkraut : les liaisons dangereuses [mars 2024]
      https://www.lefigaro.fr/vox/culture/renaud-camus-et-alain-finkielkraut-les-liaisons-dangereuses-20240309

      Dans son livre Pêcheur de perles (Gallimard), l’académicien consacre un chapitre à l’auteur du Grand remplacement qu’il juge injustement ostracisé de la vie intellectuelle. S’il assume ses désaccords avec les surenchères sémantiques de l’écrivain, il défend celui qu’il considère comme l’un des plus grands prosateurs de la langue française. Enquête sur une amitié littéraire qui survit cahin-caha aux désaccords et aux censures.

      (Je ne trouve quasiment que des sources d’extrême-droite pour signaler que Finkielkraut consacre un chapitre à son pote.)

  • Macron envisage trois interventions par semaine jusqu’aux élections législatives
    https://www.bfmtv.com/politique/elections/legislatives/direct-legislatives-la-campagne-commence-apres-le-choc-de-la-dissolution-les-

    Emmanuel Macron a exprimé son souhait de multiplier les prises de parole pendant le mois de juin, a appris BFMTV auprès de sources concordantes, confirmant ainsi une information de L’Express.

    Comme nous l’a appris l’hebdomadaire, « trois interventions par semaine jusqu’aux élections législatives » sont envisagées. « Le premier acte fort de ce plan de communication massif sera la conférence de presse d’aujourd’hui » glisse un proche.

    Les gens vont plus entendre parler Macron que leur propre conjoint·e.

  • Au cœur de la stratégie de LFI, Rima Hassan va siéger au Parlement européen
    https://www.lepoint.fr/politique/au-coeur-de-la-strategie-de-lfi-rima-hassan-va-sieger-au-parlement-europeen-

    En recueillant 9,87 % des voix exprimées, La France insoumise obtient au moins 9 sièges au Parlement européen. Placée en septième position, Rima Hassan en occupera un.

    Consterné de devoir aller sur le site du Point pour trouver l’information plus ou moins positive de ces élections.

  • Émeutes en Nouvelle-Calédonie : « C’était prévisible », affirme Jean-François Merle, conseiller de Rocard en 1988
    https://www.lepoint.fr/politique/nouvelle-caledonie-l-histoire-se-repete-tragiquement-et-c-etait-previsible-a

    INTERVIEW. Selon Jean-François Merle, qui a négocié l’accord de Matignon en 1988, le gouvernement est en partie responsable de la situation de tensions extrêmes dans l’archipel.
    Par Géraldine Woessner

    Conseiller historique de Michel Rocard, Jean-François Merle a été l’un des principaux acteurs du processus de paix en 1988. Depuis des mois, il alerte l’exécutif sur les tensions engendrées par le projet de loi constitutionnelle visant à modifier la composition du corps électoral. « Les violences auxquelles on assiste aujourd’hui étaient parfaitement prévisibles », confie-t-il au Point, regrettant que le gouvernement n’ait pas retenu les leçons de l’histoire. Entretien.

    Le Point : Êtes-vous surpris de la violence qui s’exprime aujourd’hui ?
    Jean-François Merle : Dans les années 1980, la violence s’exprimait surtout par des barrages sur les routes, dans l’intérieur du pays. Nouméa avait été relativement épargnée. Aujourd’hui, nous voyons des quartiers de Nouméa se soulever. Je suis évidemment atterré, triste et choqué de ce qui se passe. Mais nous étions un certain nombre à l’avoir prédit, depuis longtemps. Au cours des deux derniers mois, une série de manifestations ont été organisées par cette cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), toutes très pacifiques, qui ont attiré dans la rue des milliers de personnes. Il n’y a eu aucun incident. Mais le gouvernement a fait la sourde oreille. Un certain nombre de gens ont pu se dire que, finalement, la violence restait la seule voie de sortie… Sur ce mouvement se sont greffés des bandes de pillards et des saccages opportunistes. Gérald Darmanin [le ministre de l’Intérieur] a qualifié les gens du CCAT de « mafieux » – comme Jacques Lafleur, l’ancien chef du camp anti-indépendantiste, avait qualifié le FLNKS de « terroriste » dans les mois qui ont précédé la prise d’otages d’Ouvéa en 1988. L’histoire se répète tragiquement.

    Depuis l’accord de Nouméa, trois référendums sur l’indépendance ont eu lieu, le processus d’autodétermination est achevé. Le gouvernement n’est-il pas fondé à se montrer ferme ?
    Les deux premiers référendums ont été organisés dans des conditions que personne n’a contestées. Mais, en 2021, Sébastien Lecornu, alors ministre des Outre-Mer, a abandonné la méthode de dialogue qu’avait privilégiée Édouard Philippe, et la date du référendum a été imposée. Or, à l’automne 2021, la Nouvelle-Calédonie, qui était restée épargnée par le Covid pendant un an et demi, a été à son tour durement touchée. En l’espace de quatre semaines, elle a connu le même taux de prévalence du virus que celui qui s’était déployé dans l’Hexagone sur environ six mois. Cela a été extrêmement brutal.

    De nombreuses personnalités ont connu des décès dans leurs familles. J’avais envoyé un message au ministre pour lui conseiller de différer ce référendum le temps que les gens fassent leur deuil. Des responsables de la communauté wallisienne et futunienne nous disaient : « Quand on en est à chercher 150 euros pour payer un cercueil, on n’a pas le cœur à la politique. » Ce référendum a été maintenu, et l’abstention a été massive. Il n’a donc rien réglé.

    Le départ d’Édouard Philippe de Matignon a-t-il marqué un tournant ?
    Édouard Philippe est le dernier à avoir compris ce qui se passait en Nouvelle-Calédonie. L’accord de Nouméa, en 1998, prévoyait la rencontre annuelle d’un « comité des signataires » qui se réunissaient pour faire le point sur les avancées de l’accord. C’était une machine assez symbolique, sans doute pléthorique et assez lourde, mais c’était une machine à créer du consensus. Toutes les décisions qui ont été prises pour les deux premiers référendums l’ont été sous cette forme, par ce comité. Personne ne les a contestées. La dernière rencontre a eu lieu en octobre 2019. Il n’y en a plus jamais eu.

    Depuis, le gouvernement enchaîne les décisions unilatérales. C’était une erreur majeure, mais Emmanuel Macron voulait absolument que le troisième référendum ait lieu rapidement pour pouvoir afficher qu’il avait bouclé le dossier avant la fin de son quinquennat. Il n’y avait aucune urgence, pourtant, et Édouard Philippe avait même conseillé de ne rien tenter avant 2022 pour éviter les interférences avec l’élection présidentielle et la politique nationale. C’était une logique sage.

    Gérald Darmanin a pointé ce jeudi les liens de Bakou avec les indépendantistes du FNLKS. La veille, le réseau social chinois TikTok a été interdit sur l’archipel. Les violences sont-elles le résultat d’ingérences étrangères ?
    Quand je m’occupais de ce dossier à Matignon, en 1988, Bernard Pons, le ministre des Dom-Tom de Jacques Chirac, accusait la Nouvelle-Zélande et la Libye de Kadhafi d’attiser les troubles. La France était fâchée avec la première depuis l’affaire du Rainbow Warrior et la seconde accueillait quelques jeunes dans des camps. Ils en revenaient un peu endoctrinés, mais cela n’a jamais eu de conséquences réelles. Avant le troisième référendum, on a prétendu que la Chine attisait les tensions – alors que la Chine est un des plus gros clients de la Nouvelle-Calédonie sur le minerai de nickel et que les non-indépendantistes reprochent régulièrement au gouvernement à majorité indépendantiste de ne pas accorder assez d’autorisations d’exportation du minerai vers la Chine.

    Certains indépendantistes n’ont vraiment pas été très regardants d’aller chercher des soutiens du côté de l’Azerbaïdjan… Mais cela fait partie des ingérences opportunistes habituelles. L’Azerbaïdjan a un litige avec la France sur la question arménienne et vient la chatouiller sur un territoire d’outre-mer. Mais l’Azerbaïdjan ne vient pas manipuler les jeunes dans les quartiers de Nouméa. Cette explication est assez grotesque.

    Pour vous, le gouvernement aurait-il pu éviter cette crise ?
    Pour la première fois depuis quarante ans, les équilibres fondamentaux qui régissent la vie publique en Nouvelle-Calédonie depuis les accords de Matignon et de Nouméa ont été modifiés, sans qu’il y ait d’accord entre les parties. Tout le monde convient qu’il était nécessaire de revoir la question du corps électoral, qui n’a plus évolué depuis 1998. Mais, quand vous modifiez les termes d’un accord de manière unilatérale, c’est plus un accord, c’est de la rupture de contrat.

    Vous avez négocié ces fameux accords de Matignon en 1988… Et on a le sentiment que, 40 ans plus tard, rien n’a bougé.
    Un certain nombre de gens n’ont rien appris de l’histoire. Depuis quarante ans, la stabilité en Nouvelle-Calédonie repose sur le dialogue, le consensus et l’impartialité de l’État. Le dialogue a été mis à mal puisque l’instance qui organisait ce dialogue, le comité des signataires, n’a plus été réunie depuis 2019. Le consensus a été mis à mal parce qu’on prend des décisions unilatérales pour modifier les règles constitutionnelles, sans l’accord de toutes les parties. Et puis l’impartialité de l’État est mise à mal car il penche aujourd’hui de manière assez flagrante du côté des indépendantistes. Je le répète : si le référendum de 2021 avait eu lieu dans les mêmes conditions que les deux précédents, quel que soit le résultat, il aurait été accepté. Et la réforme du corps électoral aurait pu avoir lieu.

    Mais comment voulez-vous bâtir un consensus sur la défiance et la rupture du dialogue ? Tout le monde est d’accord pour permettre aux quelque 12 000 personnes nées en Nouvelle-Calédonie après 1998 de voter aux élections provinciales. Et le FLNKS a dit qu’il était prêt à examiner la situation de ceux qui sont installés depuis longtemps sur l’île. Mais ils souhaitaient que cette discussion ait lieu dans le cadre d’un accord global. Tous ne sont d’ailleurs pas kanaks ou européens. 35 % de la population se définit comme d’une autre origine : il y a beaucoup de Wallisiens et de Futuniens, des gens d’ascendance vietnamienne, polynésienne… Et d’autres qui se définissent comme des Calédoniens parce que le métissage a beaucoup marché depuis quarante ans. Je suis absolument convaincu que, s’il y avait eu la volonté de trouver un accord global, le problème du corps électoral pour les élections provinciales aurait pu être résolu.

    Voyez-vous une sortie de crise aujourd’hui ?
    Gérald Darmanin a répété ad nauseam pendant le débat parlementaire que c’était une exigence démocratique. Il n’a pas compris que cet argument ne pourra être légitimement invoqué que lorsque la page de l’ère coloniale aura été définitivement tournée. Elle ne l’est pas, car ce troisième référendum a produit un résultat juridique mais pas politique. 90 % de la communauté kanake s’est abstenue, et 60 % de la population générale. Il faut aussi se rappeler que la colonisation est quand même la négation absolue des valeurs démocratiques.

    Une sortie de crise n’est envisageable que si on reprend les discussions, sans tabou et sans ultimatum ou calendrier ! En décrétant que, si aucun accord n’était trouvé d’ici à la fin juin, il réunirait le Congrès pour imposer la réforme, Emmanuel Macron a commis une nouvelle erreur. Personne n’accepte de négocier avec un pistolet sur la tempe ! Cette gestion du temps est une négation de la culture kanake et océanienne. Ça ne marche jamais.

    Est-ce ce que vous avez appris des accords de Matignon ?
    Michel Rocard m’a appris qu’on ne pouvait régler un problème de cette complexité, de cette nature, qu’en essayant de se mettre dans le raisonnement de chacun des protagonistes pour avoir, peut-être, une chance d’essayer de trouver des points de convergence. Tous les partis politiques (calédoniens, indépendantistes, non indépendantistes, wallisiens, etc.) ont signé ensemble une déclaration invitant au retour au calme et à la raison. C’est encourageant. Il est évidemment important de rétablir l’ordre, la circulation, de protéger les personnes et les biens. Cependant, si on ne met pas un peu de souplesse pour revenir dans la discussion, on ne résoudra rien…

    • Excellent entretien du sergent Woessner. Faut croire que Sonia Backès n’est pas abonnée à cet hebdomadaire de droite ou qu’elle est aussi bouchée et mal embouché que le sinistre de l’intérieur.

      Solidarité avec le peuple Kanak dans sa lutte légitime pour son émancipation https://seenthis.net/messages/1054195
      L’association Survie exprime toute sa solidarité aux proches des victimes de cette violence coloniale, aux personnes arrêtées pour leur activité politique.

      Nous nous opposons à la #répression_coloniale actuellement à l’œuvre : #milices_paramilitaires, déploiement de l’armée, état d’urgence, coupure de #réseaux_sociaux, et même, selon ce qui a pu nous être remonté, des coupures du réseau 4G.

      Nous dénonçons la stratégie menée par la #France de dissocier et isoler la CCAT du reste du #mouvement_indépendantiste, qui fait planer une menace politique, judiciaire et même physique sur ses membres, et nous réitérons notre soutien à l’ensemble de la lutte d’émancipation du peuple Kanak.

      https://seenthis.net/messages/1054178

  • Cette dame est journaliste ; son tweet est toujours en place après les précisions de la police

    Julia Hartley-Brewer sur X :
    https://twitter.com/JuliaHB1/status/1779089461839569201

    Another day. Another terror attack by another Islamist terrorist. Six dead, others seriously injured, including a baby.

    Today it’s Australia’s turn, the other day it was France’s. It’ll be our turn again next.

    How long do our governments think we’re going to put up with this?

    Australie : l’auteur de l’attaque au couteau à Sydney identifié
    https://www.lepoint.fr/monde/australie-l-auteur-de-l-attaque-au-couteau-a-sydney-identifie-14-04-2024-255

    Puisque ce n’était pas un musulman, ce n’était pas un terroriste et c’était un malade mental

    Selon la police, l’assaillant était un homme de 40 ans atteint d’une maladie mentale, mais rien ne suggère a priori un motif terroriste ou idéologique.

  • Quatremer remet en place la CIJ | Libé | 24.03.24

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/opinions/la-qualification-de-genocide-a-gaza-une-accusation-de-trop-20240324_KIQO7

    j’en suis resté bibi. Et Libé accepte de publier ça...

    par Jean Quatremer
    publié le 24 mars 2024 à 20h31

    Le Hamas, à défaut de remporter la guerre sur le terrain, est en passe de l’emporter sur le plan idéologique en imposant son récit sur un prétendu génocide qui serait en cours à Gaza. C’est vrai dans le « Sud global », c’est vrai au sein d’une partie de la gauche occidentale et française. Ainsi, vendredi, à Riom (Puy-de-Dôme), Jean-Luc Mélenchon, le patron de LFI, a dénoncé, encore une fois, la « politique méthodique et organisée de génocide » qui serait en cours. L’horreur de ce qui s’y passe est indiscutable. La nécessité que cela cesse au plus vite évidente. Mais la qualification de génocide, est, elle, hautement contestable. Il ne s’agit pas de nier la gravité de la situation mais l’utilisation de ce terme, qui a un sens juridique précis, vise à délégitimer Israël, dont l’existence est en grande partie fondée sur la Shoah – qui a causé la mort d’environ 6 millions de Juifs d’Europe entre 1939 et 1945 – en l’accusant d’une barbarie équivalente à celle des nazis. Le piège dans lequel tombe une partie des opinions publiques et des Etats qui font leur ce récit est terrifiant, car le Hamas ne veut pas seulement en terminer avec un régime politique, mais veut l’anéantissement d’un pays et de sa population.

    Le Hamas il est un peu à la ramasse, s’il veut anéantir Israël.