Fukushima, l’impossible retour dans les villages de l’ancienne zone d’évacuation : l’exemple d’Iitate — Géoconfluences

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  • #Fukushima, l’impossible retour dans les villages de l’ancienne zone d’évacuation : l’exemple d’Iitate — Géoconfluences
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/eclairage/fukushuma-iitate-impossible-retour

    La commune d’Iitate, dans le département de Fukushima, a été durement frappée par les retombées radioactives de la catastrophe de mars 2011. Désertée par les habitants après l’ordre d’évacuation, elle porte les séquelles de l’accident et de plusieurs années d’abandon. Alors que les autorités incitent au retour et abolissent les aides aux réfugiés, les anciens habitants redoutent de regagner un environnement où la radioactivité reste supérieure aux normes internationales.

    #nucléaire

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    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/eclairage/fukushuma-iitate-impossible-retour


    #Fukushima #nucléaire #radiations #pollution #réfugié·es

    La commune d’Iitate, dans le département de Fukushima, a été durement frappée par les retombées radioactives de la catastrophe de mars 2011. Désertée par les habitants après l’ordre d’évacuation, elle porte les séquelles de l’accident et de plusieurs années d’abandon. Alors que les autorités incitent au retour et abolissent les aides aux réfugiés, les anciens habitants redoutent de regagner un environnement où la radioactivité reste supérieure aux normes internationales.

    • Conclusion

      La levée de l’ordre d’évacuation dans les zones contaminées de la préfecture de Fukushima plonge la population dans le désarroi le plus profond. Les choix impossibles auxquels sont confrontés les habitants depuis maintenant sept années les conduisent de trop nombreuses fois à se tourner vers l’ultime sortie : le suicide.

      Le 3 mars 2018, le journal local, Fukushima Minpô titre : « Au cœur du refuge, plus de 2 211 personnes sont mortes de raisons directement imputables au stress du refuge ». Les communes les plus touchées sont celles de Minamisôma (507 personnes), Namie (414) Tomioka (410 personnes), Futaba (147 personnes) autrement dit, les communes dont la population a été évacuée sans soutien pour une réinsertion possible dans leur lieu d’accueil. Le nombre de morts dont il est question ici excède ceux imputables à la catastrophe naturelle, (tsunami ou au tremblement de terre). Sur un total de 4 040 habitants du département de Fukushima ayant perdu la vie pour des raisons relevant directement de la catastrophe, 1 605 (39,7%) personnes sont mortes des suites du désastre naturel, et 2 211 (54,7%) en raison de la mauvaise gestion du refuge.

      Le suicide de ces personnes est imputable au stress des politiques de retour contraint, de prolongation de l’hébergement durant sept années en logements provisoires (alors que cette durée est limitée à quatre années dans la loi), du maintien dans l’espoir d’un retour possible de personnes, souvent âgées, qui sont confrontées à une réalité déplorable de l’environnement dans lequel ils retournent néanmoins, faute de pouvoir assumer leur vie ailleurs.

      Le 21 février 2018 les journaux nationaux et locaux consacrent leur une au suicide d’un homme de 102 ans en provenance du village d’Iitate. « Oh ! J’crois qu’ j’ai vécu trop longtemps » furent les dernières paroles de monsieur Okubo, un fermier d’Iitate comme tant d’autres.