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  • Le #GIEC dans tous ses états - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-GIEC-dans-tous-ses-etats.html

    Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du #climat (GIEC) a fêté ses trente ans en 2018. L’organisation, créée en 1988 sous les auspices de l’Organisation mondiale de la météorologie (#OMM) et du Programme des Nations unies pour l’environnement (#PNUE), est une des instances d’évaluation globale de l’environnement les plus anciennes et les plus institutionnalisées. Le GIEC a publié cinq rapports (en 1990, 1995, 2001, 2007 et 2014) et de nombreux rapports spéciaux, dont le rapport « Réchauffement à 1.5°C » publié en octobre 2018, qui a contribué à populariser la notion d’ « état d’urgence climatique ». En 2007, il s’est vu décerner le prix Nobel de la paix, conjointement à l’ancien vice-président américain Al Gore pour « leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l’homme et pour avoir posé les fondements pour les mesures nécessaires à la lutte contre ces changements ». Le GIEC est souvent présenté comme un modèle d’expertise internationale, qui, dans d’autres contextes, permettrait d’accroître la visibilité des problèmes environnementaux. Ainsi la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui a vu le jour en 2012, s’inspirait en partie du GIEC.

  • Salariat ou revenu d’existence ? - La Vie des idées
    https://laviedesidees.fr/Salariat-ou-revenu-d-existence.html

    André Gorz a mesuré, avec justesse, les transformations du travail à partir des années 1970, devenant à ses yeux de plus en plus aliénant. Il en a conclu qu’afin de s’en libérer, il fallait promouvoir un revenu d’existence assurant pour tous des conditions de vie décentes. La proposition est séduisante, mais, comme le souligne Robert Castel dans ce texte posthume, elle est économiquement et historiquement contestable.

    Très bonne critique !

    #revenu_garanti

    • L’époque revenu d’existence de Gorz est avant celle où il radicalise jusqu’au bout sa critique du travail en tant que marchandise, à la toute fin de sa vie, lorsqu’il découvrit « bien trop tard » selon sa propre citation le courant de la critique de la valeur. Courant qui critiquait les positions de Gorz sur le revenu d’existence, mais sans défendre comme ici le capitalisme paternaliste où on s’occupe un peu moins mal des salarié⋅es grâce au contrôle du Droit.

      voire par l’ouverture de la capacité pour tous de consommer sur toute la planète

      Bé non, c’est justement un truc que Gorz et d’autres critiquent. Vouloir que tout le monde sur la planète puisse vivre dignement, ce n’est PAS synonyme de « pouvoir consommer » (= acheter des marchandises) qui est une activité spécifiquement capitaliste.

      C’est le texte très classiquement d’une personne qui défend le compromis droit/capitalisme, qui a aidé rendre moins dure l’exploitation (et donc à la prolonger plus longtemps, avec moins de rébellions de grande ampleur).

      « La relation entre travail et protections a constitué une grande conquête » non pas « de l’histoire sociale » mais uniquement de l’histoire d’une phase spécifique du capitalisme, lors de l’explosion de l’exploitation industrielle, durant laquelle la plupart des travailleureuses vivaient une condition moins bien et plus dure que dans d’autres périodes et sociétés, avec moins d’autonomie (alimentaire, d’habitat, etc). Il y a eu des périodes et des sociétés où les travailleureuses, sans du tout dire que c’était la vie de rêve, et il y avait d’autres problèmes, vivaient mieux qu’au XIXème siècle. D’autres façons que mettre des pansements de Droit sur le capitalisme existent, comme justement sortir du travail (en tant qu’activité spécifiquement capitaliste), cf les zapatistes même si eux c’est propre à leur contexte très très rural et montagnard (à chaque territoire de trouver sa manière propre suivant la nature et la densité de population).

      Ça ne sera jamais dans le travail (capitaliste) qu’on arrivera à restaurer la fierté de l’activité bien faite et de l’intégration sociale dans le fait de s’activer pour la communauté.

      Antiéconomie. André Gorz et la critique de la valeur, par Franz Schandl
      http://www.palim-psao.fr/article-antieconomie-andre-gorz-et-la-critique-de-la-valeur-par-franz-sch
      http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/Gorz_expos_Franz_pdf.pdf

      Bien sûr, il ne s’agit pas d’assimiler maintenant Gorz à un courant particulier, voire de lui mettre une étiquette. Mais de montrer ce que furent ses préoccupations dans les dernières années

      (PS @la_vie_des_idees au passage j’ai réactivé votre RSS qui était désactivé depuis sept 2018, parce que c’est quand même bien de voir vos contenus ici, non ?)

    • À l’intérieur du compromis capital/travail (qui ne tient plus des masses, de nos jours les détenteurs de capital privé et d’État sont largement plus en position de force qu’à l’époque des luttes qui ont abouties aux avancées, cf l’article de Reporterre sur l’autonomie matérielle des grévistes), j’avoue que ça me parait plus pertinent et logique la vision salariat total de Friot, que le revenu d’existence. Mais n’empêche que ça reste une vision pourrie interne au capitalisme et qui peut plus tenir très longtemps. :p

  • Le damné galop du cinéma coréen
    http://www.laviedesidees.fr/Le-damne-galop-du-cinema-coreen.html

    Les Coréens sont célèbres en Asie pour leur côté comédien. Ce n’est pas sans raison qu’on les appelle parfois les « Italiens de l’Asie » (par opposition aux Japonais qui en seraient les Allemands), avec qui ils partagent une faculté à monter très haut pour aussitôt redescendre très bas. Les deux cultures ont quelque chose de bravache, d’excessif, de théâtral. Il ne serait même pas exagéré de dire que les films coréens assument aujourd’hui un peu le rôle qui fut celui du grand cinéma italien d’il y a quarante ou cinquante ans. Ils tournent à la blague et au tragique la marche du monde, avec d’ailleurs une commune prédilection pour les histoires de famille, le pathétique et la veulerie. On pourrait même ajouter que l’histoire risque fort de se répéter : le processus de vitrification télévisuelle qui a eu raison du cinéma italien (tel qu’on le voit dépeint dans les Fellini des années 1980, Intervista par exemple) étant aujourd’hui, mutatis mutandis, à l’œuvre en Corée.

  • Le #passeport, technologie de capture - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Le-passeport-technologie-de-capture.html
    https://laviedesidees.fr/IMG/arton4566.png?1572599786

    Alors que cela fait près de vingt ans qu’est paru The invention of passport, inaugurant l’ouverture d’un champ nouveau d’investigation historique consacré aux pratiques d’identification des personnes – champ qui s’est depuis largement développé, en France notamment avec les travaux de chercheurs comme Vincent Denis, Ilsen About ou Pierre Piazza [1] –, l’ouvrage vient de faire l’objet d’une réédition augmentée d’un dernier chapitre qui nous porte jusqu’aux frontières de notre propre actualité. En croisant, comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage, les questions de la surveillance, de la citoyenneté et de l’État, le sociologue et historien américain John C. Torpey examine les conditions d’émergence de ce qui apparaît aujourd’hui comme l’outil indispensable de reconnaissance d’un individu en dehors du territoire dont il porte la nationalité : le passeport. Au-delà d’un simple outil de contrôle, le passeport agit comme acte de reconnaissance, par un État, de la qualité de ressortissant de l’individu à qui il est délivré. Ni strictement linéaire ni strictement comparatiste, l’analyse proposée tient le pari ambitieux de tirer de la singularité de contextes d’élaboration de pratiques de contrôle des mouvements de populations aussi différents que ceux de la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore des États-Unis, un ensemble de déclinaisons historiques du gouvernement des mobilités.

    #contrôle #visa #passeport #circulation #mobilité

    • Voir aussi cet article de #Jouni_Häkli :
      The Border in the Pocket : The Passport as a Boundary Object
      https://link.springer.com/chapter/10.1057/9781137468857_5

      Ici des citations...

      Häkli 2015 - The border in the pocket : passport as a boundary object

      The paper first traces the history of passport as part of a growing global mobility regime, with the latest twist of added biometrical technologies to ensure positive identification. This history is shown to be a development towards the universalization of passport as a document, and passport checking as a border control practice during the 20th century. Rather than diminishing the significance of proven identity, loosening border control within the Schengen area and similar zones of free movement has underscored the role of boundaries and border control in regulating mobility to and from these territories. (Häkli, 2015)

      The number of international border crossings related to corporeal travel has grown for decades. While no uniform statistical information exists, estimates of the contemporary volume exceed two billion annually (Koslowski 2011). Most of the growth in global mobility has come from business and leisure travel, international migration and movement for refugee and asylum. As one indicator of this growth, air travel has expanded year by year with short periods of economic recession and fear of terrorism as the main exceptions in the trend. According to the statistics provided by International Air Transport Association (IATA), the total number of domestic and international airline passengers has grown from 1.81 billion in 2003 to 2.97 billion in 2012, and for 2013 the number is estimated to exceed 3 billion (IATA 2013). Political reactions to the growth of global mobility reflect the nature of travelling at hand. Most countries are very interested in maintaining high levels of business and leisure travel as these are directly connected to economic growth and tourism industry (Edgell et al. 2008). However, at the same time many countries are developing selective migration policies that favor highly educated and skilled workforce while preventing the entrance of irregular migrants. Refugees and asylum seekers represent yet another form of global mobility that demands policy measures attuned to the specific circumstances of forced displacement (Leitner 1997; Van Houtum & Pijpers 2007). (Häkli, 2015)

      Treaties such as the Central America Four Agreement or the Schengen Agreement have made travelling between the signatory countries very easy, but for those seeking to enter these zones of free mobility the border checks are as strict as ever (Walters 2002). As scholars studying contemporary patterns of mobility have aptly pointed out, these routines do not treat passengers equally (e.g. Lyon 2002; Graham & Wood 2003; Paasi 2013). In particular the heightened attention to air travel security after the 9/11 has led into the adoption of security measures and technologies that aim at screening passenger flows so as to detect people who fulfill the criteria of “high-risk traveler” (Salter 2004, 77). These procedures are not neutral or innocent as the criteria by definition reflect certain assumptions on what skin colors, ethnicities, nationalities, past travel patterns, places of origin, destinations, and behavioral traits count as indicating terrorism risk (Adey 2003). (Häkli, 2015)

      Cresswell 2010: “Broadly speaking, the scale of regulation for mobility has moved in the past 500 years or so from the local to the global. While mobility of the poor was always a problem for those high up, it was a more local problem in feudal Europe … By the end of the 19th century the nation-state had a monopoly on the means of legitimate movement and … [n]ow we are in a new phase of mobility regulation where the means of legitimate movement is increasingly in the hands of corporations and transnational institutions. The United Nations and the European Union, for instance, have defined what counts and what does not account as appropriate movement”. (Cresswell
      2010, 27). (Häkli, 2015)

      Even with the scale of mobility expanded and speeded up, key element in this regime is states’ cooperation in identifying and regulating moving bodies (Cresswell 2010). (Häkli, 2015)

      While the origins of the passport cannot be traced back to a nascent “travel regime”, it certainly has developed as a response to practical problems from early on. The precursor to passport was a “safe-conduct pass” (sauf-conduit or guidaticum) that rulers begun to issue in the 13th century as a protective measure to merchants, diplomats and other passengers who needed to travel outside or into the realm of the sovereign (Mau et al. 2012). (Häkli, 2015)

      These early travel documents served purposes beyond the safety of their bearers. In reducing risks to travelers and goods they facilitated the expansion of trade and the intensification of diplomatic ties both of which were instrumental to the consolidation of the territorial state system (Torpey 2000). In this regard passport and its precursors have been developed as solutions to practical problems, such as the sovereign’s need to accumulate wealth, and the travelling elites to conduct their business. (Häkli, 2015)

      Over time and especially in the aftermath of major wars the passport gained new functions tied less to the practicalities of safe travel and more to the territorial states’ concern with national security. Whereas the 19th century witnessed a development from the co-existence of variegated policies regarding the regulation of mobility in different countries toward a period of liberalist tendencies and the abolishment of passport in many countries after the mid-19th century, the First World War marked a turn towards contemporary security-centered functions and practices (Torpey 2000). (Häkli, 2015)

      A major step towards an international mobility regime was taken in 1920 in a League of Nations Conference on Passports, Customs Formalities and Through Tickets, motivated by the member states’ twin desire of at once fostering international mobility and national security. Passports and border control procedures were mainly seen as a temporary but necessary measure to stabilize the post-war world political scene (Salter 2003). Yet, despite the liberalist spirit of the interwar period that was strongly geared towards abolishing all restrictions to travel as detrimental to economic recovery and growth, once established the international passport regime was never lifted. (Häkli, 2015)

      In practice this meant that a growing number of states begun to require a passport as a means of personal identification from all travelers seeking to enter the country. This change coincided with the expansion of tourism and travelling in the early 20th century and was not greeted with pleasure among international travelers, many of whom still at that time were members of the upper social strata (Löfgren 1994). (Häkli, 2015)

      Because the passport is a proof of nationality as much as of personal identity, it begun to project travelers under a “nationalizing gaze” and thus was instrumental in naturalizing the idea of borders and territorial belonging (Löfgren 1999, 11). (Häkli, 2015)

      Governments asserted their right to control movement across their boundaries and used passports as a legal device to “embrace” private individuals, and a technique for “nationalizing” them as citizens (Torpey 2001, 6). Passport became an instrument of nationalization in that the control of mobility applied not only to foreign travelers but citizens as well (Salter 2003). (Häkli, 2015)

      The newly permanent attention that passport gave to nationality after the First World War helped consolidate the now taken-for-granted bondage between nationality, citizenship rights and territorial residence. (Häkli, 2015)

      Passport was, as it still is, first and foremost a travel document needed by those who cross international borders for one or another reason. When thinking of global mobility comprising business travel, tourism, and voluntary and forced migration, it is the vast expansion of leisure travel after the Second World War that has most increased the number of people facing what Löfgren (1999) terms “new forms of anxiety” related to border crossing. The passports are carefully and suspiciously scrutinized and hence “[p]eople cross the border like a criminal under surveillance. Who are you, is this passport photo really you? Are you quite sure you have nothing to declare?” (Löfgren 1999, 10-11). (Häkli, 2015)

      If passport once was a document that granted its holder specific privileges, protection, and place above reasonable doubt, with the securitization of international travel it has come to symbolize suspicion that targets all travelers (Adey 2009; Muller 2011; Prokkola & Ridanpää 2014). (Häkli, 2015)

      Even though the presence of the traveler is still needed for the machine-operated validation of biometric passports, it is the passport as a mobile object that actually performs the task of certifying that the traveler is who she or he claims to be – human border guards are no longer a necessity. Passport, thus, represents in its own right the unique body and individuality of its holder while being a generally recognized and internationally valid travel document. (Häkli, 2015)

      As Salter (2008) aptly points out, the travelers’ anxiety or unease that characterizes border control situations is the direct consequence of the de facto institutionally embedded discretionary powers that border guards hold as representatives of the sovereign power of the state (see also Romero 2006). This power is largely based on the border agents’ need to pass a quick judgment on each traveler under pressure caused by uncertainty concerning the traveler’s intentions. Although the decision to admit or exclude is seemingly systematized by legislation, international treaties, and administrative regulations, in reality the situations at the border are so complex and manifold that no uniform policy can abolish the discretionary power at play in border control (Salter 2008, 376). (Häkli, 2015)

      This discretionary use of sovereign power is effectively obscured by the fact thatmost travelers with a valid passport never encounter any trouble in border crossing. For the ‘mobile citizens’ the passport functions as a problem-solving boundary object that does the work of communication between them and the representatives of the sovereign at the border, with maybe only a slight feeling of anxiety as a reminder of the uncertainty that pertains to the situation (Löfgren 1999; Häkli 2007). However, for those whose entry is denied the sovereign power to expel is excruciatingly tangible and the passport they possibly hold is deprived of its function as a boundary object. (Häkli, 2015)

      This use of sovereign discretion can turn passport from a problem solver into a problem in itself – from a world-bridging boundary object into what could be called a ‘border object’ that functions as its opposite. As a border object the revoked passport prohibits communication and curbs the autonomy of its holder, thus revealing the way we are ultimately “all made objects of the decision of the sovereign” (Salter 2008, 378). New technologies may introduce some changes into the ways in which passports are checked by humans and machines, but they will not change the fact that in a passport we carry the border in our pocket, a border that the sovereign may choose to enforce upon us. (Häkli, 2015)

  • Constructivisme et urgence environnementale

    Face à l’urgence environnementale, faut-il revenir à l’idée de nature, et rompre avec l’imaginaire moderniste selon lequel l’homme peut avoir un contrôle total sur elle ? Faut-il, comme le préconise F. Neyrat, en finir avec le « constructivisme » ? Rien n’est moins sûr, selon P. Charbonnier.

    https://laviedesidees.fr/Constructivisme-et-urgence-environnementale.html
    #Frédéric_Neyrat
    #constructivisme #nature #environnement

  • La #démocratie, avec ou sans frontière - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/La-democratie-avec-ou-sans-frontiere.html

    Un État peut-il exclure au nom du bien commun ? Qu’est-ce qui légitime la définition des frontières et de l’appartenance ? Dans ce livre de théorie politique, B. Boudou défend une approche pragmatiste, démocratique et mouvante de la frontière : seuls les intérêts partagés délimitent la communauté.

    #frontières

  • L’enfer du guichet - La Vie des idées

    http://www.laviedesidees.fr/L-enfer-du-guichet.html

    L’inventivité formelle n’est pas la marque la plus évidente du dernier film de Ken Loach, I, Daniel Blake, ce qui a pu laisser penser que la Palme d’or qui l’a récompensé visait autant l’auteur et son œuvre, habituée des sélections cannoises (13 en tout) que cet opus en particulier. Ce film porte indéniablement la marque, singulière, de son auteur et constitue à nos yeux un bon cru dans sa production. L’apparente économie de moyens dont Loach fait preuve sert ici un propos d’une grande simplicité et d’une très forte charge émotionnelle sur les ravages de la pauvreté et la cruauté institutionnelle dans le Royaume-Uni néolibéral. Il jette un éclairage incarné, mais peut-être aussi idéalisé, sur le rejet que les classes populaires ont opposé à l’intégration européenne, accusée d’être à la source de la crise de l’État social (le National Health Service) et d’une immigration déstabilisante pour les ouvriers, anciens ouvriers et employés du pays.

    • J’ai vu ce film pour la première fois avant hier-soir car diffusé sur France 2. Alors, « pardonnez-moi si j’mexcuse », mais vu comme ce film fut encensé par la critique, ce que je vais dire n’est pas vraiment « politiquement correct ». Tout simplement parce que le fait politique (justement) me semble cruellement absent de ce récit. A quoi assiste-t-on dans cette histoire ? A la longue descente aux enfers d’un gars qui tombe malade et qui peut plus aller au taf. S’en suit alors une longue pérégrination faite d’humiliations à répétition du gars en question balloté de recherche d’emploi (sur fond d’empêchement majeur car, malheureusement, médicalement parlant, Daniel Blake ne peut plus bosser car il est malade) en requête d’indemnités par l’assurance maladie pour faire valoir ses droits à une (modeste) pension d’invalidité. On assiste à la mise en scène de toute la chiennerie du « système » (que l’on ne nomme jamais au demeurant, mais il ne faut pas effrayer le bourgeois, peut-être, ouais, ça doit être la raison) dans toute son absurdité, son mépris son arrogance, son manque d’empathie et son immense efficacité à broyer des destinées. Très bien. Survient alors LA rencontre avec Kathy à l’agence d’administration des chômeurs justement, sur fond de prise de tête avec la crevure de service qui administre les destinées. Mais tiens ? On n’a pas son nom de famille à Kathy (ou alors, j’ai la mémoire qui déconne, c’est fort possible d’ailleurs), c’est p’têt pas une vraie personne après tout ... Et elle Kathy, et bien elle est même obligée de se prostituer pour mettre du carburant dans la machine (des thunes sur son compte en banque si on préfère) afin de pouvoir se loger et faire crouter ses mômes mais elle, elle est obligée de se priver sévère, car c’est bien connu, une « mère », se sacrifie toujours... pour toutes sortes de choses et en première intention pour ses mouflets.
      Je saute sans tarder à la chute si l’on peut dire : après un entretien en mode « broyage par la machinerie administrative » le Daniel, il se met à taguer le mur de son « Pôle-Emploi » et provoque un « trouble à l’ordre public ». Ce doit être le seul acte à portée un tant soit peu politique du film vu que les keufs se sont même déplacés pour l’occasion. Et puis hop ! Arrive le moment où doit être prise la décision du recours intenté pour obtenir la pension du Daniel, en présence de son avocate (qui prétend que ça va l’faire, hein, ouf ! y a du « happy end » dans l’air) et des administrateurs « encostumés » qui auraient bien pu en dernier ressort la lui faire à l’envers (si ça s’trouve). Mais là, même pas besoin de rallonger le scénario car voici qu’advient le raccourci de la mort qui tue : et bien le Daniel il clamse dans les chiottes, tout seul, à l’abri des regards. Bon, il avait pris soin d’écrire une petite lettre (manuscrite) pour sa plaidoirie auprès de ces messieurs de l’assurance maladie (ou autres dégâts de la vie) pour faire valoir ses droits de « citoyen » (s’il vous plaît) mais aussi pour leur faire part de son « indignation ».
      C’est bizarre, mais de la part de Ken Loach, je m’attendais à mieux que ça. Il faut quand même que j’avoue m’être efforcé de regarder ce film sans me faire prendre aux pièges de l’affect (et c’est un exercice plutôt difficile dans ce cas précis) et par ce subterfuge, c’est là que je me suis aperçu que,"politiquement", cette histoire ne tenait pas la route. (THE END)

  • Les origines répressives du capitalisme - La Vie des idées
    https://laviedesidees.fr/Les-origines-repressives-du-capitalisme.html

    L’historien propose également une histoire globale des formes de criminalités à partir de l’observatoire londonien. Bien plus que l’œuvre d’E. P. Thompson qui demeurait centrée sur l’Angleterre, celle de #Linebaugh se déploie d’emblée à l’échelle globale. La vie économique de la capitale britannique dépend en effet des circulations d’hommes et de matières à grande distance, qu’il s’agisse de la soie déjà mentionnée, du coton, du tabac, du bois, ou du sucre. Une grande part des matières chapardées circule via des navires entre plusieurs continents. C’est pourquoi les matelots, marins et ouvriers des arsenaux et des ports, occupent une place décisive dans une histoire qu’on appellerait peut-être aujourd’hui globale ou transnationale, tant les incessants jeux d’échelle sont importants dans l’analyse. L’auteur montre notamment comment les expériences lointaines des rébellions d’esclaves et des insurrections coloniales, mais aussi les souffrances des marins au long cours, ont pu façonner le prolétariat londonien. Une grande partie de la population londonienne entretient en effet des liens étroits et quotidiens avec ce monde des marins, comme avec d’anciens esclaves. Linebaugh rappelle ainsi l’importance de la communauté afro-américaine de Londres, généralement négligée lorsqu’il s’agit d’étudier l’histoire du radicalisme et du mouvement ouvrier outre-Manche. Citons le cas d’Olaudah Equiano, natif du Nigéria, esclave dans une plantation de sucre à la Barbade puis dans une plantation de tabac de Virginie, avant de devenir « l’un des principaux militants de Londres » (p. 462).

    #livre

    • La thèse fondamentale du livre est que l’essor du capitalisme industriel n’est pas seulement le résultat du développement pacifique du commerce, ou le fruit direct d’une révolution technologique, mais aussi le produit d’une politique de terreur via l’utilisation de la peine capitale comme « instrument de la destruction de l’économie domestique » (p. 497) et des coutumes qui réglaient les relations de travail avant l’essor du salariat.

      #capitalisme #Histoire #justice #Londres

  • Malaise dans l’#agriculture française - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Malaise-dans-l-agriculture-francaise.html

    Comme le note Thibault Le Texier, l’agriculture est devenue « un continent lointain » dans les sociétés occidentales. Les consommateurs sont habitués à des denrées agricoles prévisibles, de qualité et consommables toute l’année – soit tout le contraire de ce qu’est réellement l’agriculture : saisonnière, fragile, imprévisible (Le Texier, 2017). Il faut une année pour récolter un quintal de blé. Entre les semis et la moisson tout peut arriver : sécheresse, inondation, contamination, prolifération des adventices, effondrement des cours... En dépit des très nombreux aléas qui caractérisent l’activité agricole, la prouesse de nos sociétés est d’avoir réussi à banaliser l’accès à l’#alimentation, mais au prix d’une marginalisation des agriculteurs et d’un fossé culturel creusé entre ceux qui mangent et ceux qui donnent à manger. L’accessibilité de l’alimentation a banalisé l’agriculture qui apparaît désormais comme un secteur périphérique et sans intérêt pour beaucoup de nos concitoyens. C’est le premier élément de la spirale dépréciative qui caractérise nos sociétés contemporaines : plus les #agriculteurs sont productifs, moins ils sont considérés par la société.

    #communs #communautés_de_pratiques

  • Erik Olin Wright : reconstruire le marxisme - La Vie des idées
    https://laviedesidees.fr/Erik-Olin-Wright-reconstruire-le-marxisme.html

    Je ne connaissais pas cet auteur, sociologue et politique... c’est passionnant.

    Disparu en janvier 2019, le sociologue américain Erik Olin Wright a consacré sa vie à échafauder les bases d’un avenir post-capitaliste de l’humanité en repensant les rapports de classes et leurs transformations, à l’aune d’un marxisme renouvelé par l’enquête empirique.

    Erik Olin Wright s’est éteint le 23 janvier 2019 à l’âge de 72 ans. Sociologue, il était surtout connu pour ses travaux sur les classes sociales qui avaient revivifié les débats théoriques et empiriques sur les structures de classe (en particulier son livre Classes publié en 1985), et conduit les sociologues américains à l’élire en 2012 à la présidence de l’Association américaine de sociologie. Mais il était aussi indéfectiblement attaché à l’espoir et au projet d’un avenir post-capitaliste de l’humanité, qu’il jugeait à la fois nécessaire, urgent et possible, ou pour reprendre ses mots à l’idée d’un socialisme démocratique [1].

    Depuis deux décennies, il avait ainsi contribué à remettre au premier plan, et au cœur de la théorie sociale et politique, la question des alternatives au capitalisme et des stratégies de transformation sociale. Son œuvre majeure sur la question est d’ailleurs le seul livre qui aura été traduit en français de son vivant [2], sous le titre Utopies réelles qui résume parfaitement sa démarche : trouver les voies d’un dépassement concret du capitalisme tout en se tenant fermement sur le terrain du possible, en rupture avec l’adaptation pseudo-réaliste au réel, mais aussi avec le repli consolateur sur les mirages néo-communautaires ou la fétichisation esthétisante de l’émeute [3], tous deux voués à laisser intact le monde tel qu’il est.

    #Erik_Olin_Wright #Sociologie #Marxisme #Classes_sociales

  • Michael Doyle : le #libéralisme, entre #guerre et #paix - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Michael-Doyle-le-liberalisme-entre-guerre-et-paix.html

    La guerre et la démocratie sont-elles compatibles ? Comment penser les conditions des interventions armées au niveau international ? Au cours de cet entretien, Michael Doyle convoque différents théoriciens du libéralisme afin d’éclairer les relations internationales contemporaines.

  • Rencontres aux ronds-points - La mobilisation des #gilets_jaunes dans un bourg rural de Lorraine, Raphaël Challier ,
    http://www.laviedesidees.fr/Rencontres-aux-ronds-points.html

    À partir de l’observation locale menée par le sociologue R. Challier, le mouvement des gilets jaunes révèle son pouvoir transformateur de la conscience de classe.

    Le mouvement des gilets jaunes, né à l’automne 2018, a déjà fait l’objet de nombreux commentaires politiques et médiatiques. Certains acteurs politiques ont dénoncé un mouvement séditieux et/ou réactionnaire, d’autres ont célébré une « insurrection enfin venue ». Quant aux commentaires scientifiques produits à chaud, ils ont surtout consisté dans l’analyse des racines structurelles de la mobilisation [1] ou des mises en perspective historique [2], mais sans mettre en place d’enquête spécifique. Les premières enquêtes collectives en cours, principalement quantitatives, fournissent des informations bienvenues sur la sociographie d’ensemble des gilets jaunes, comme l’ancrage du mouvement au sein des classes populaires périurbaines ou vivant à distance des métropoles et le caractère transpartisan du mouvement [3]. Néanmoins, comme pour toute forme d’expression politique, multiplier les enquêtes plus qualitatives et localisées [4] est indispensable pour saisir de manière précise et ancrée les multiples logiques sociales qui ont pu favoriser une telle dynamique des gilets-jaunes. Les seuls travaux relevant d’une telle approche sont à ce jour une enquête réalisée dans des villages de Haute-Marne [5] et l’autre à Dieppe [6]. C’est à ce travail, nécessairement progressif et collectif, de réinscription des « ronds-points » des gilets jaunes dans leurs différents territoires, que souhaite contribuer ce texte, contextualisation d’autant plus nécessaire dans le cas d’un mouvement très diversifié politiquement, socialement et souvent basé sur des réseaux d’interconnaissance.

    À partir d’une ethnographie sur le vif de la mobilisation et celle, menée sur un temps plus étendu, de la vie sociale et politique [7] dans une ville rurale que j’appelle Grandmenil, j’analyserai les transformations que l’occupation d’un rond-point produit, dans un territoire populaire habituellement marqué par la fragmentation et la distance au politique, sur les relations entre habitants et les manières dont ils regardent le monde social. Ce faisant, je montrerai aussi que dans le territoire étudié, les gilets jaunes recouvrent peu les réseaux militants locaux de toutes obédiences, le mouvement favorisant plutôt l’irruption d’engagements à la fois populaires et profanes dans l’espace public.

    Entre fragmentation et distance au(x) « politique(s) »

    Pour saisir les effets que produit le mouvement au niveau local, il convient de le replacer dans le temps long des relations sociales qui se déploient à Grandmenil. Dans ce bourg rural de Lorraine de 5500 habitants, les cadres et professions intermédiaires sont sous-représentés, contrairement aux ouvriers [8], qui travaillent surtout dans le transport et l’industrie du bois. Les années 1990 puis 2000 sont marquées par plusieurs fermetures d’usines, qui fragilisent l’économie locale. Cette fragilité est renforcée par l’enclavement de la ville, située dans un territoire de plaine, qui ne bénéficie pas du tourisme. Le chômage (22,7 % contre 12,7 % pour la France métropolitaine. INSEE 2012) et le taux de pauvreté [9] y sont élevés, la part des ménages fiscaux imposés y est faible [10]. Dans un tel contexte, l’usage de la voiture n’apparaît pas comme un choix. L’offre de services aux usagers tend à se raréfier : l’accueil hospitalier a fermé en 2017, les horaires du bureau de poste couvrent moins de la moitié de la semaine ; la ville ne compte ne compte pas de lycée et les commerces se raréfient. La rétraction du bassin d’emploi oblige de nombreux habitants à investir des territoires plus dynamiques. Ces évolutions favorisent un malaise face à ce qui est perçu comme le déclin de la ville, la « sinistrose », selon les termes d’un élu local. Le bourg est donc assez typique de ces territoires ruraux, qui incarnent, avec les grands-ensembles, l’un des principaux espaces de résidence des classes populaires contemporaines.

    La taille de la ville favorise l’interconnaissance, suscitant des pratiques de solidarité mais aussi la disqualification des « assistés », des minorités ethniques ou des mères célibataires accusées de « faire des enfants pour les allocations ». À titre d’illustration, la ville compte plus de dix bars, ce qui reflète la fragmentation des liens. Ces bars sont ségrégués selon les générations et les fractions de classe et les habitués y échangent souvent des jugements sévères sur les autres groupes (« frimeurs », « cul-terreux », « cas sociaux »). Cette interconnaissance façonne aussi des formes spécifiques de politisation, marques d’une distance spatiale, sociale et culturelle vis-à-vis des catégories plus aisées. Lors des présidentielles, les scores du Rassemblement/Front National (RN/FN), sont nettement plus élevés que la moyenne nationale. En 2017, Marine Le Pen arrive en tête, avec 51 % au second tour et 33,6 % au premier et en 2012, au 1er tour, avec 26,9 % [11]. Ce parti, le seul visible localement, parvient pendant à temps à mobiliser une vingtaine de militants et sympathisants, mais ne s’ancre pas sur la durée. Plusieurs cadres locaux, appartenant aux classes moyennes, ont démissionné de leur poste d’élus et quitté le parti dès 2015. Quant aux soutiens plus populaires, ils sont candidats non éligibles en 2014 mais n’adhèrent pas formellement [12]. Par ailleurs, le soutien au FN ne doit pas être généralisé aux habitants de Grandmenil et on y relève aussi des traces de politisations à gauche. Certains ouvriers en retraite, anciennement syndiqués (surtout à la CFDT), continuent d’affirmer publiquement leurs convictions politiques, tout en se déclarant souvent déçus de l’évolution du PS et du PCF. De même, l’organisation régulière de concerts de Punk contestataire sur la ville suscite chez certains jeunes une politisation et des votes d’extrême gauche, mais ils ne militent pas sur place, tant leurs concitoyens semblent « anti-politiques ».

    En effet, plus qu’un « conservatisme », qui n’est pas unanime, le rapport au politique des habitants se définit avant tout par l’euphémisation des clivages partisans. Ainsi, lors des élections municipales de 2014, à l’exception de la liste FN (qui rassemble 21 % des votes au premier tour puis 15 % au second), les deux listes qui se classent en 1re (avec 44 % puis 48 %) et 2e position (35 % puis 38%) se présentent sans étiquettes. À Grandmenil, « tout se sait » et celui qui affiche ses opinions fait l’objet de railleries de la part des autres habitants, ce qui encourage une retenue. Cette faiblesse du tissu partisan n’implique pas pour autant une dépolitisation, au sens d’une incapacité à se mobiliser. Par exemple, fin 2012, la ville est le théâtre d’un mouvement contre l’introduction d’une taxe sur les ordures ménagères, ponctuée par des rassemblements importants (jusqu’à 600 habitants) et des dépôts de poubelles devant la mairie. Si celle-ci entrera en vigueur, le sentiment d’injustice fiscale réémerge, quelques années plus tard, lors du mouvement des gilets jaunes.

    La ville en jaune, indice d’une cohésion retrouvée

    Pour un sociologue ayant fréquenté le collège de la ville puis réinvesti Grandmenil comme terrain d’enquête, le mouvement frappe par son ampleur, mais aussi par les transformations qu’il produit. L’habituelle fragmentation est remplacée, pendant un temps, par une certaine cohésion affichée et le faible intérêt général pour la politique spécialisée [13] cède la place à des discussions passionnées sur le contexte économique et social. Dès mi-novembre, à partir d’appel sur les réseaux sociaux, un groupe d’habitants investit donc le rond-point au sortir de la ville, ralliant rapidement de 20 à 60 présents réguliers. Ils construisent une cabane, mettent en place plusieurs braseros, une camionnette sert à stocker les provisions. Les mobilisés appartiennent aux différentes strates des classes populaires : ils sont artisans et commerçants mais surtout ouvriers et employés, aussi bien stables que précaires, souvent peu diplômés. Les femmes sont assez présentes (entre 4/10 et 1/2 selon les jours). Si le mouvement favorise un recul des discours racistes (voir infra), le collectif mobilise peu les habitants des minorités (Turcs et Maghrébins), à part quelques personnes Tziganes.

  • Moins d’#inégalités pour plus de #croissance - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Moins-d-inegalites-pour-plus-de-croissance.html

    Faut-il choisir entre égalité et efficacité économique ? Ce présupposé imprègne nombre de débats publics et académiques. Mais dans un monde où les plus aisés peuvent se soustraire aux règles d’une concurrence équitable, redistribuer les richesses permettrait de concilier gains d’efficacité et baisses d’inégalités.

  • Quand l’Inde s’urbanise - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Quand-l-Inde-s-urbanise.html

    Selon Marie-Hélène Zérah, le développement des villes indiennes se caractérise par une dynamique de privatisation informelle et créative. Par-delà le paradigme réducteur de la « ville néolibérale », elle brosse le portrait d’un urbanisme bricolé et fondé sur l’exploitation des migrants et des basses castes.

    #inde #urban_matter

  • Le rural et le populaire - La Vie des idées

    http://www.laviedesidees.fr/Le-rural-et-le-populaire.html

    En 2005 Nicolas Renahy a montré que les changements socio-économiques des dernières décennies, loin de ne concerner que les zones urbaines, ont aussi bouleversé le monde rural, ses classes populaires et en particulier sa jeunesse ouvrière. Retour sur l’enquête et sur ses principaux résultats.

    #rural #urban_matter #marges #sociologie #périphérie