• Google va fermer Google + après la découverte d’une faille de sécurité ayant affecté les données d’au moins 500 000 utilisateurs
    https://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/10/08/google-va-fermer-google-apres-la-decouverte-d-une-faille-de-securite ?

    Le Wall Street Journal a révélé, lundi 8 octobre, qu’une faille de sécurité du réseau social Google +, lancé par Google en 2011 pour concurrencer Facebook, a mis en danger les données personnelles de ses utilisateurs. Selon l’article du quotidien américain, des informations personnelles des comptes étaient accessibles de manière non prévue, par l’interface de programmation du service (API, un ensemble de règles et de logiciels qui permettaient à des services extérieurs de se « brancher » sur Google +, par exemple pour se connecter.

    Ce « bug » inscrit dans le code de Google + est resté en ligne durant trois ans, entre 2015 et 2018, selon le Wall Street Journal, avant que Google ne découvre le problème en mars de cette année lors d’un audit interne, et décide de le corriger sans prévenir ni les autorités de régulation ni ses utilisateurs.

    D’après un mémorandum interne consulté par le Wall Street Journal, Google aurait hésité à rendre publique la découverte de cette faille. Et aurait finalement décidé de la corriger tout en gardant son existence secrète, afin d’éviter « d’être mis sous le feu des projecteurs avec ou à la place de Facebook ».

    Au moment de la découverte de la faille, Facebook était en effet au cœur d’un vaste scandale lié à l’utilisation par l’entreprise Cambridge Analytica de données personnelles captées sur des comptes du réseau social fondé par Mark Zuckerberg. Ces données avaient été utilisées à des fins politiques, pour soutenir la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016 ou, la même année, la campagne du Brexit au Royaume-Uni. Elles avaient été collectées en utilisant une fonctionnalité de Facebook qui les rendait facilement accessibles, et l’entreprise avait été vivement critiquée, y compris par plusieurs gouvernements et commissions parlementaires aux Etats-Unis et en Europe.

    A quelques semaines près, Google n’aurait eu aucun choix en la matière : en Europe, le règlement général sur la protection des données (RGPD) impose de communiquer aux régulateurs de la vie privée la découverte d’une faille de ce type. Mais aussi d’informer les utilisateurs concernés par une fuite de données, le cas échéant. Le texte est entré en vigueur en mai 2018. Aux Etats-Unis, les grandes entreprises ne sont tenues d’annoncer la découverte de ce type de failles que si des données ont effectivement été dérobées.

    #Google #Cybersécurité #Données_personnelles