L’absentéisme au plus bas dans les #entreprises
►http://www.actuchomage.org/2012090522202/La-revue-de-presse/labsenteisme-au-plus-bas-dans-les-entreprises.html
Cette info est considérée comme "une bonne nouvelle pour les chefs d’entreprises" qui, malgré une conjoncture morose et des perspectives peu engageantes, "peuvent compter sur l’assiduité de leurs salariés"... Pourtant, selon une étude récente évoquée par La Tribune, plus de neuf salariés sur dix (92%) déclarent souffrir d’épuisement professionnel dans leur emploi actuel, et 19% d’entre eux disent être en état d’épuisement permanent.
Il est vrai que la plupart ne veulent pas s’absenter, contre l’avis de leur médecin. Ainsi témoignait un docteur sur Rue89 : « Moi, j’ai plutôt des problèmes avec les gens qui refusent de s’arrêter. D’abord, parce qu’ils ne toucheront que la moitié de leur salaire. Et la deuxième raison, c’est la peur de perdre son emploi : celui qui s’arrête, c’est celui qui pénalise l’entreprise et il sera le premier sur la liste en cas de licenciements. L’arrêt maladie, ça devient un luxe ».
En vérité, les abus d’arrêts #maladie sont très rares :
On se glorifie du recul de l’#absentéisme, mais on ne parle jamais des dégâts du présentéisme, bien plus onéreux. Une culture très masculine qui favorise les inégalités entre hommes et femmes dans l’entreprise. Mais, plus prosaïquement, un salarié grippé qui va quand même au travail, commet des erreurs parce qu’il n’est pas du tout en forme et, de surcroît, contamine ses collègues, est-ce vraiment intelligent ? Un salarié qui souffre de troubles-musculo-squelettiques et ne s’arrête pas, quitte à devenir complètement paralysé, est-ce que cela ne coûte pas encore plus cher ensuite non seulement à la #Sécu, mais à l’intéressé lui-même ?