• Les humains pourraient avoir porté des chaussures il y a 100.000 ans, selon des traces en Afrique du Sud
    https://www.20minutes.fr/sciences/4050990-20230831-humains-chaussures-100-000-ans-montrent-traces-afrique-su

    À quand remontent les premières chaussures ? Pour l’heure, on estime grâce aux peintures rupestres que les chasseurs portaient des bottes en fourrure à leurs pieds il y a entre 13.000 et 15.000 ans. Des traces repérées en Afrique du Sud et analysées suggèrent cependant que les êtres humains portaient déjà des sandales il y a près de 100.000 ans, indique une étude publiée ce lundi dans la revue Ichnos.

    Pour arriver à ce résultat, Charles Helm, chercheur à l’université Nelson-Mandela à Gqeberha (Afrique du Sud), et son équipe, ont tenté de trouver un moyen de distinguer les traces de pas issus de pieds nus et de pieds chaussés, explique New Scientist. Pour cela, ils ont étudié trois sites de la côte du Cap (Afrique du Sud), région qui aurait pu voir naître les premières chaussures.

    Parmi les empreintes de pas examinées, datées approximativement entre 73.000 et 136.000 ans, certaines présenteraient ainsi des bords très nets et exempts de détails, sans marques d’orteils. L’une d’elles se distingue par ailleurs par des cavités susceptibles de correspondre à l’endroit où des lanières sont attachées à une semelle. Autant d’indices qui permettent de suggérer qu’il pourrait potentiellement s’agir de traces de pieds chaussés.

    Un résultat difficile à confirmer

    Reste que cette hypothèse est très difficile à confirmer avec certitude. Rien ne prouverait qu’il s’agit bien de traces de pas d’humains, puisque ces dernières sont identifiées grâce aux détails laissés par la voûte plantaire. Il y a également peu de chance de retrouver le moindre vestige de ces chaussures. Les spécialistes ont toutefois noté que les traces laissées par les sandales des San, l’un des plus anciens peuples autochtones d’Afrique australe, ressemblent fortement aux traces retrouvées sur les sites sud-africains.

    À ce stade, la perspective de l’existence de chaussures il y a 100.000 ans reste néanmoins une simple hypothèse. En parallèle, avec une autre approche, des chercheurs avaient suggéré en 2008 que le pied humain portait depuis au moins 40.000 ans des traces de port de chaussures. La découverte et l’étude d’outils liés à la fabrication des chaussures pourraient également apporter davantage d’informations.

  • Pas-de-Calais : Premières fouilles d’une « capsule temporelle » du néolithique
    https://www.20minutes.fr/sciences/4003214-20220930-calais-premieres-fouilles-capsule-temporelle-neolithique

    Protégé pendant des millénaires par la forêt, un site néolithique fortifié de 25 hectares a fait l’objet de premières fouilles dans le Pas-de-Calais après sa récente découverte, a-t-on appris auprès de l’archéologue en charge de l’opération.

    Le site, dans la forêt domaniale d’Ohlain, pourrait faire l’objet d’une protection au titre des monuments historiques, un an après sa découverte sur la commune de Fresnicourt-le-Dolmen. Une trouvaille faite « purement par hasard » grâce à une image lidar (technique de mesure de la distance) offrant un aperçu inédit de la topographie du sol de la forêt, explique à l’AFP Gilles Leroy, ingénieur d’étude de la Direction régionale des affaires culturelles.
    « Un état de conservation unique »

    Vieux de 6.000 ans mais jamais réoccupé après le néolithique, le site est « dans un état de conservation unique » ce qui en fait « une sorte de capsule temporelle », même si à défaut d’habitants ultérieurs, « la forêt l’a aussi endommagé », souligne-t-il. D’autres sites du même type retrouvés en France ou plus généralement dans l’ouest de l’Europe ont subi plus de dommages, souligne-t-il.

    Son aménagement, avec une ceinture fortifiée de 50 m de large composée de plusieurs rangs de fossés et talus, jalonnés d’entrées, a mobilisé une importante communauté, estime Gilles Leroy.

    Si sa « fonction défensive ne fait pas beaucoup débat », l’usage qu’en ont fait les néolithiques « reste un peu nébuleux », à une époque où les hommes « ne sont plus des chasseurs collecteurs et commencent à se sédentariser », dans un contexte de vagues migratoires de peuplement et de nombreux conflits. Les premières fouilles de caractérisation ont permis la découverte de mobilier archéologique, silex taillés, céramiques et objets en grès, et de nombreux éléments de datation.

  • Etats-Unis : Des ingénieurs conçoivent un robot capable d’agir comme un oiseau
    https://www.20minutes.fr/sciences/3187443-20211202-etats-unis-ingenieurs-concoivent-robot-capable-agir-comme

    Au final, l’oiseau robot est parvenu à attraper des objets qu’on lui lançait, comme des balles de tennis, et de se poser en conditions réelles dans des forêts du nord-ouest des Etats-Unis.

    #drones

  • « La conception normale de l’art est précisément celle que nous pouvons apprécier avec les peintures rupestres. L’artiste est anonyme, il n’a pas besoin de signer, il n’est pas là. Il n’y a plus que son regard »

    Paléolithique : Ce que les peintures rupestres animalières nous disent sur l’Art et l’empathie
    https://www.20minutes.fr/sciences/3076567-20210709-paleolithique-peintures-rupestres-animalieres-disent-art-

    L’écrivain et critique d’art britannique John Berger a été l’un des premiers chercheurs modernes à souligner, dans son étude des peintures d’animaux de la grotte Chauvet, le caractère éminemment artistique des peintures paléolithiques primitives que les humains ont peintes pendant 20.000 ans dans les grottes et les abris du monde entier.

    Lorsqu’on demande aujourd’hui à un expert quel but poursuivaient les peintres rupestres en représentant des images d’animaux, on se heurte souvent à une interprétation utilitaire : nos ancêtres peignaient pour attirer le gibier et favoriser leurs intérêts matériels, dans la croyance superstitieuse qu’en peignant, ils obtiendraient d’une manière ou d’une autre ce qu’ils recherchaient.

    Berger, expert de la culture visuelle humaine de tous les temps, propose une analyse différente. Selon l’essayiste anglais, « L’artiste primitif avait une connaissance intime et exhaustive de ces animaux ; ses mains étaient capables de les imaginer dans l’obscurité ». Dans l’intérieur de l’immense grotte, silencieuse et sombre, l’émergence de ces images lui donne le sentiment que « la plupart des animaux peints à Chauvet, dans la vie réelle, étaient féroces ; cependant, les images ne trahissent aucune crainte. Le respect, oui, un respect fraternel et intime. C’est pourquoi, dans chaque image d’animal, il y a une présence humaine. Une présence révélée par le plaisir. Chaque créature ici présente est à l’aise dans l’homme ; une formulation étrange, mais indiscutable. »

    Les tableaux successifs, superposés, inachevés, interagissant entre eux à des milliers d’années de distance, sont la multiplication d’un phénomène absolument unique, dans lequel, comme dans l’esthétique médiévale de Saint Thomas, « le plaisir parfait l’opération ». L’art rupestre témoigne de la réflexion, de la pensée et de la capacité de communication de ses créateurs.
    L’art « normal »

    La première idée qu’il faut se mettre dans la tête, pour voir l’art rupestre dans toute sa splendeur, c’est que c’est de l’art. Et probablement le plus raffiné des modes artistiques que l’être humain a pu développer et cultiver. Comme l’affirme Berger, l’intention artistique ne peut être instrumentalisée à des fins bassement matérielles – pour encourager la chasse ou éloigner la malchance. Ils n’engendreraient guère cette beauté absolue : comme le dit Guénon, l’inférieur ne peut causer le supérieur.

    Mais pourquoi l’art rupestre peut-il être défini comme de l’art ? Il s’agit d’un art traditionnel, dans le sens où l’entend Ananda Coomaraswamy quand il parle d’« art normal » : un moyen de communication capable de transmettre la meilleure façon de faire les choses, dont le but fondamental est de transmettre des expériences qui élargissent la liberté et la capacité humaines.

    Cette conception « normale » de l’art est celle qui prévaut dans la culture orientale, et dans la culture occidentale jusqu’à la Renaissance, depuis des millénaires. L’artiste n’est pas un type d’homme particulier, mais tout homme est un type d’artiste particulier. La beauté est une cognition, c’est-à-dire une forme de connaissance du réel, de sa véritable essence, produite par des opérations dans lesquelles on accède à des idées, qui aident à représenter l’expérience de manière harmonieuse, claire et intégrale.

    Il n’existe pas d’art en tant que valeur particulière, mais l’art, qu’il s’agisse des beaux-arts ou de l’art populaire, de l’art manuel ou du grand art, de l’artisanat, de la poésie et des chansons, de la décoration, de l’architecture ou de la danse, est intégré à toutes les expériences quotidiennes, sans être confiné dans les musées ou constituer une valeur spéculative. Et dans l’art traditionnel normal, tous les artistes sont anonymes : simples médiateurs, leur fonction est de s’immerger et de disparaître dans la perfection de leur œuvre, et de donner naissance à ce qu’ils sont capables de voir.

    La conception normale de l’art est précisément celle que nous pouvons apprécier avec les peintures rupestres. L’artiste est anonyme, il n’a pas besoin de signer, il n’est pas là. Il n’y a plus que son regard, incroyable, éternel, sur l’animal.
    Les animaux sont, en quelque sorte, des médiateurs, ou des moyens pour exprimer et réaliser l’expérience la plus profondément humaine de l’existence. C’est ce que nous disent les peintures rupestres. Au-delà de l’humain, l’artiste des cavernes comprend mieux que nous que les animaux – les autres êtres vivants de la planète, les êtres créés avec tant de beauté et d’harmonie sur cette terre – sont la voie vers la réalisation humaine de l’existence. Rien de plus, rien de moins.

    Cette approche relève d’une éthique et d’une sensibilité impossibles à surpasser.

    Lorsque nous regardons une peinture rupestre, nous voyons de l’art pur. Les artistes cessent d’être de leur espèce pour être l’image qu’ils peignent, comme le préconisait le grand peintre japonais Hokusai : « si tu veux dessiner un oiseau, tu dois devenir un oiseau ». Ces peintures nous montrent la voie vers un mode de communication ouvert vers l’avenir, une empathie pour les êtres vivants et à venir. Elles témoignent de la recherche d’une finalité profonde, dans laquelle éthique et esthétique se rejoignent.
    Cette analyse a été rédigée par Eva Aladro Vico, professeur agrégé en Théorie de l’information à l’Université Complutense de Madrid (Espagne).
    L’article original a été publié sur le site de The Conversation.

  • Le télescope spatial Hubble à l’arrêt depuis plusieurs jours
    https://www.20minutes.fr/sciences/3065731-20210619-telescope-spatial-hubble-arret-depuis-plusieurs-jours

    Mais qu’est-il arrivé à Hubble ? Le célèbre télescope, en service depuis plus de 30 ans dans l’espace, ne fonctionne plus depuis plusieurs jours, a annoncé ce vendredi la Nasa en indiquant continuer à « travailler pour résoudre le problème ».

    « Le télescope lui-même et les instruments scientifiques sont en bonne santé », a rassuré l’agence spatiale américaine. Mais l’ordinateur qui contrôle ces instruments « s’est arrêté dimanche 13 juin » en fin d’après-midi, heure américaine. Un test pour le relancer a échoué le lendemain.
    Un module de mémoire abîmé ?

    Le problème viendrait d’un module de mémoire abîmé, selon les premières indications. Une tentative pour basculer sur un module de secours a également échoué.

    Le système de cet ordinateur a été développé dans les années 1980. Il est embarqué à bord d’un module ayant été remplacé en 2009 lors d’une mission de maintenance sur le télescope. En octobre 2018, le télescope spatial avait déjà dû être mis à l’arrêt en « mode sécurisé » à cause d’une défaillance au niveau de ses gyroscopes.

    Hubble, lancé en 1990, a révolutionné l’astronomie et bouleversé notre vision de l’Univers, en accumulant les images du système solaire, de la Voie lactée et de galaxies très lointaines.

    Un nouveau télescope spatial, James Webb, doit être mis en orbite fin 2021. Présenté comme le « grand frère » du télescope Hubble, il devra permettre d’observer l’Univers lointain avec une précision inégalée.

  • Les trous noirs (et leurs nombreux mystères) expliqués à vos enfants
    https://www.20minutes.fr/sciences/2884135-20201016-trous-noirs-nombreux-mysteres-expliques-enfants

    Découvrez, chaque jour, une analyse de notre partenaire The Conversation. Aujourd’hui, une astronome explique aux jeunes lecteurs ce que sont les trous noirs, ces objets célestes encore mal connus

    Par contre expliquer aux gamins le port du masque et l’aérosolisation, faut pas trop en demander...

    • Les premiers médecins à qui on a appris à se laver les mains en passant de la morgue à la salle d’opération, ça leur a fait le même effet qu’à toi.

      En fait, les gamins de 4 ans, tu leurs dis de mettre un masque, ils mettent un masque et ils ne tentent pas de mal te citer Orwell pendant des plombes.

    • Et... le gamin, tu lui apprends à pas jouer avec son caca, à se laver les mains avant le repas, à traverser la rue avec prudence. C’est pour sa survie que tu lui apprends tout ça. C’est mal d’apprendre à survivre ?
      Un truc drôle, ce sont les gamins qui veulent manger de la terre (celle des pots de fleurs). Ça arrive. Et en fait, parfois, c’est qu’ils en ont réellement besoin et ça ne leur fera pas de mal... bref... Faut arrêter avec nos angoisses d’adultes à croire qu’on va les traumatiser. Nos angoisses vont les traumatiser, ça c’est certain, ils les ressentent, et ne savent pas quoi en faire. Mais leur apprendre à se protéger contre les vrais dangers, ça ne fait que les... protéger.

    • Mon neveux qui a 5 ans etait très anxieux. Il avait peur que « le méchant président lui interdise de venir voire sa tata dans deux semaines » - même si illes manquent de réferents pour ces nouvelles règles il y a quand meme du stress pour elleux je trouve

    • J’avais un échange avec des gens englués dans ce que j’ai envie d’appeler le syndrome Qanon. On pourrait aussi sans doute l’appeler syndrome Trump... Ces gens, cultivés, informaticiens à qui on ne la fait pas, m’expliquaient que mes propos étaient inutilement alarmistes. Ils admettaient à demi mot que tout ça, ça les stressait, et qu’à leurs yeux c’était exagéré, vue la faiblesse de la menace. Je ressentais comme un déni de l’existence du virus. Comme s’il n’existait pas. D’un coup, ces gens se révélaient incapables de comprendre la signification d’une évolution exponentielle... notion mathématique sans doute peu accessible, mais quand même... ce n’est que l’application d’une multiplication... et ce sont des informaticiens prétentieux la plupart du temps...

      Note que j’ai moi aussi un stress latent à ce sujet. Evidemment.

      Mais j’ai terminé la discussion avec eux en expliquant que je vivais nettement mieux depuis que j’avais cessé de vivre dans ce déni. Le virus existe. Il suffit de mettre un masque pour s’en protéger la plupart du temps. Et c’est tout. (faut aussi se laver les mains, ne pas faire la bise, ne pas serrer les mains, ok...)

      Et pour les enfants. Pour ce sujet. Ils souffrent de nos manques de logiques et des angoisses que celles-ci créent. De nos contradictions entre adultes. Les enfants souhaitent comme nous constater que l’on avance tous dans une direction claire et intelligible. Et dans le bordel ambiant, alimenté par les champions du monde qui nous gouvernent, je ne vois pas comment il serait possible d’être serein, même et surtout quand on est un enfant.

    • aha, ’ffectivement.

      Une amie instit’ était hyper-angoissée au moment de la reprise en juin, par la lourdeur du protocole. Elle était persuadée que les enfants allaient être réticents, stressés, apeurés... Elle n’en est pourtant pas à sa première rentrée, de loin. Et quelle surprise de sa part quand au bout de la première journée, elle s’aperçoit que tout fonctionne sans difficulté majeure autre que la lourdeur intrinsèque des instructions débiles. Les gamins ont suivi, et c’est tout. Je parle de maternelle.
      Anecdote reportée ici sur ST, ils ont tellement bien suivi que certains se sont retrouvés avec des brulures, à force de se laver les mains et les avant-bras avec de l’alcool mal dosé. En fait, les gamins, c’est horrible, mais ils font ce qu’on leur dit. Ils ont aveuglément confiance en l’adulte. Ce qui parfois, vous le savez aussi bien que moi, se termine fort mal.

    • Il faut vraiment arrêter de prendre les gosses pour des demeurés  : ils comprennent généralement parfaitement ce qui se passe. Ce qui est très angoissant pour eux, c’est les non-dits, les euphémisations, les choses qui leur font penser que ce doit être très très moche si les adultes de confiance font le choix de cacher ou de mentir.

      J’ai croisé quelques témoignages de gosses en CM qui ont réussi + ou - à comprendre ce qui se passe malgré le manque d’infos à leur destination  : ils sont terrorisés à l’idée de ramener le virus à la maison et de tuer leurs parents. Il y a une gamine qui bouffe dans sa chambre depuis la rentrée. Les parents ne comprenaient pas pourquoi elle leur faisait la gueule  : en fait, elle se sentait responsable de leur santé et refusait de prendre des risques. Ce n’est pas une bonne situation.

      Dans tous les cas, la vérité est toujours la meilleure option. Pas la peine d’enjoliver (ça, c’est angoissant pour les gosses) ou de noircir le tableau. Voilà ce qui se passe, voilà ce que nous allons faire, qu’est-ce que tu en penses  ? Les gosses posent souvent des questions monstrueusement pertinentes et s’adaptent à peu près à tout. Mais ils ont besoin de confiance. En eux et en nous. On ne les protège jamais en leur cachant des trucs, jamais.

      Les gosses comprennent les consignes et ils le font d’autant mieux qu’on prend la peine de leur expliquer les tenants et aboutissants et de répondre à leurs doutes et interrogations légitimes.
      Bien sûr, c’est compliqué pour ceux qui confondent éducation et dressage et qui pratiquent juste l’autoritarisme  : « On fait comme ça parce que je l’ai décidé et fin de discussion  !  ».

      Ce genre d’attitude me rendait folle quand j’étais gosse. Ça n’a pas changé.

    • Oui, il y a de quoi être soufflé d’admiration chaque fois que l’on constate que les mômes font (à l’occasion) figure d’intellos de haut niveau (pertinence, absence de préjugés, précision, concision, cohérence, questions critiques). Même si ça se complique et peut s’éteindre au moins en apparence avec la socialisation (école, groupes de pairs avec ses normes, hiérarchies, valeurs).

    • concrétement j’ai essayé hier soir de mettre un masque alors que je veillais ma fille et j’ai pas tenu. Elle a eut l’air de s’en foutre. Mais ce matin quand elle est venue se recoucher avec moi, j’ai filé dans le salon en lui disant que je ne voulais pas attraper son truc. Je lui ai dit calmement, et après qu’elle m’ait rappelé, je suis revenu auprès d’elle, mais elle s’est pelotonné dans un coin du lit en me disant qu’elle faisait gaffe (de ne pas me le refiler) et ça m’a fendu le coeur (avec l’accent). J’ai essayer de lui expliquer que c’est pas elle, mais le virus que j’essaye de repousser, mais je ne sais pas si le message est clair et ça :

      ils sont terrorisés à l’idée de ramener le virus à la maison et de tuer leurs parents.

      y a pas moyen.

      Donc euh bah, elle a mis un masque quand elle a eut envie, elle tousse dans son coude quand elle peut (4 ans bordel, je vais effectivement pas la dresser), moi je me lave les mains après lui avoir fait le nez, j’aére la pièce au max en chauffant en même temps, pas trop de câlins, et so far, plus de fièvre donc voilà quoi... Moi je vais juste me désocialiser un peu dans les jours à venir... L’impression que quand ton gosse te ramène un truc à la maison, c’est juste mort... j’ai pas les capacités d’un instructeur de survie :

      https://seenthis.net/sites/7282461336007576028

    • L’autre soir, mon gosse (14) qui dit avoir mal à la gorge. On range le lave vaisselle ensemble, il soupire à proximité de moi. Je me suis énervé. J’ai râlé. Et me suis plus ou moins excusé plus tard. Entre l’absence d’envie de porter le masque à la maison, et ce doute qui traine du fait que l’on est contagieux pendant plusieurs jours avant d’avoir les premiers symptômes, forcément, ça crée des tensions et des doutes.
      J’ai expliqué plusieurs fois à mon gamin ce que signifiait être hypocondriaque (on l’est tous). On l’a fait plusieurs fois en famille. Et finalement, je trouve que ça a permis à tous les membres de la famille de gagner en sérénité. Ce que je dis va dans le même sens que ce que dit Agnès : dire les choses, les enfants ne comprendront pas forcément tout, mais au moins on leur aura donné l’occasion, et ils sauront en faire bon usage.

    • en fait elle a franchement pigé la différence entre elle et un virus haha. Donc la phrase : « c’est pas contre toi mais contre le microbe » est plutôt effective. Ce qui me tue c’est son air responsable et sérieuse, genre je vous protège tkt. J’aime pas ça. En même temps elle est a peu près persuadée d’être capable de tuer un éléphant à mains nues, donc bon.

      Soit-dit en passant, elle a complétement capté ce qu’est un microbe grâce à ça :
      https://www.youtube.com/watch?v=UzJclM_KmRg

      vu en début de confinement...

      Bon bref, en vrai j’ai un peu flippé hein, là on sert les fesses pour que ce ne soit qu’une maladie de saisons et voilà... merci pour vos partages...

    • Au magasin bio, la copine vendeuse va prendre l’air pour qu’on discute dehors, mais un client s’inscruste et veut nous persuader que nous devons nous habituer à la mort. Comme pour la canicule et la grippe, il y a eu aussi beaucoup de morts et on en a pas fait tout un fromage, donc tout ça est normal, puisque les vieux doivent mourir et que nous mourrons tous un jour. J’essaye de garder mon calme et lui rappelle qu’il y a des jeunes en mauvais état et que pour ce qui est de protéger les blonds aux yeux bleus des gros·es, moches, vieux ou handicapé·es qui devraient leur laisser la place, ça me rappelle comme un truc.
      Revenue déprimée. Tombée dans un trou noir de cervelle d’adulte.

    • c’est marrant comme tout le monde semble penser que la vie brève à la Achille est une chose... je ne sais pas, « noble », « courageuse », alors que pour les grecs (anciens) Achille c’est l’erreur incarnée.

  • La viande rouge pas mauvaise pour la santé ? Une analyse met en doute de nombreuses études
    https://www.20minutes.fr/sciences/2617247-20191001-viande-rouge-mauvaise-sante-analyse-met-doute-nombreuses-

    La #viande rouge ne serait pas mauvaise pour la #santé ? Vraiment ?
    https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/nutrition-viande-rouge-ne-serait-pas-mauvaise-sante-vraiment-77795

    La critique des auteurs est que les preuves ne font pas partie de ce que l’on considère en science médicale comme un haut niveau de preuves, qui s’obtient grâce à beaucoup d’essais cliniques randomisés en double aveugle. Et ils ont raison. Sauf que les effets santé d’un régime alimentaire - à l’inverse d’une médication ou de la prise d’un complément alimentaire - ne peuvent tout simplement pas être jugés de la sorte. En effet, il est impossible que le patient ne sache pas quel régime il suit et qu’il adhère sans faille à un régime sur le long terme. Un ensemble de conditions qui rend infaisable l’expérimentation en double aveugle sur le long terme en nutrition, et théoriquement extrêmement coûteux.

    En revanche, d’énormes études d’observations de cohortes sont régulièrement entreprises dans le domaine de la nutrition. Si l’on ne peut rien conclure sur la base d’une étude (certaines parfois sujettes à des facteurs de confusions), lorsqu’elles se multiplient, que le faisceau de preuves tend vers la même direction et que des mécanismes biologiques sous-jacents (grâce à des études sur des modèles animaux et cellulaires) confirment ces corrélations, on doit leur accorder une crédibilité solide. À titre d’exemple, rappelons une énième fois que la nocivité du tabac (bien qu’elle ait été mise en évidence par des corrélations beaucoup plus grandes et donc plus fiables) n’a jamais été démontrée par des essais randomisés en double aveugle, pour des raisons éthiques évidentes. Rappelons qu’en nutrition, les effets statistiques observés sont généralement faibles, que ce soit pour les bénéfices comme pour les risques.

    Scientist Who Discredited Meat Guidelines Didn’t Report Past Food Industry Ties - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/10/04/well/eat/scientist-who-discredited-meat-guidelines-didnt-report-past-food-industry-t

    #conflit_d'intérêt #nutrition

  • La #Nasa réussit l’exploit de prendre des photos d’avions passant le #mur_du_son
    https://www.20minutes.fr/sciences/2468359-20190308-nasa-reussit-exploit-prendre-photos-passant-mur

    ... pouvoir prendre des images aussi détaillées des ondes de choc est « crucial » pour la mise au point du X-59 de la Nasa, assure encore l’agence. Cet avion expérimental supersonique, espère-t-elle, sera capable de franchir le mur du son en produisant un simple grondement.

  • Katie Bouman -> Première image d’un trou noir : Une ex-étudiante du MIT héroïne du Web
    https://www.20minutes.fr/sciences/2494095-20190411-premiere-image-trou-noir-ex-etudiante-mit-heroine-web

    Euh, pas héroîne du web, de la science !!! Redonnons lui sa véritable place.

    ASTRONOMIE Katie Bouman était en master quand elle a conçu l’un des algorithmes qui a permis d’obtenir cette image historique

    Katie Bouman a joué un rôle central pour obtenir la première image d’un trou noir alors qu’elle était encore étudiante au MIT.
    Katie Bouman a joué un rôle central pour obtenir la première image d’un trou noir alors qu’elle était encore étudiante au MIT. — MIT

    L’oeil de Sauron ou un donut galactique, chacun y verra ce qu’il veut. Mais une chose est sûre : même si elle est floue, la première image d’un trou noir (ou plutôt de sa silhouette), dévoilée mercredi, marquera l’histoire de l’astronomie. Et si le projet international de l’Event Horizon Telescope (EHT) a mobilisé 200 chercheurs et huit télescopes dans le monde entier, un algorithme a joué un rôle central pour combiner les pièces du puzzle en une image. Il a été développé il y a trois ans par Katie Bouman, étudiante en master d’informatique au MIT à l’époque. Alors que le rôle des femmes dans les sciences n’a souvent pas été reconnu à sa juste valeur, la contribution de l’ancienne étudiante, qui doit avoir, selon nos calculs, 29 ou 30 ans, a été largement saluée sur Twitter.

    La jeune femme, qui a depuis terminé sa thèse, a publié sur sa page Facebook une photo du moment où elle a vu pour la première fois l’image reconstituée, et l’image a fait le tour du Web.

    Le MIT a également publié une photo de la chercheuse posant devant une cinquantaine de disques durs contenant un échantillon des données mesurées par les radiotélescopes pointés sur le trou noir géant au cœur de la galaxie M87. L’image évoque la photo de Margaret Hamilton à côté de la pile gigantesque du code informatique qu’elle avait écrit pour la mission Apollo.

    Pour l’anecdote, les données mesurées par les satellites du projet EHT étaient tellement volumineuses qu’elles ne pouvaient pas être transmises par Internet : une demi-tonne de disques durs contenant 5 petaoctets (5.000 To ou 5 millions de Go) a été envoyée à l’observatoire Haystack du MIT par avion.
    Deviner les portions manquantes de l’image
    Sur cette première image historique d’un trou noir, on peut observer le disque d’accrétion autour du trou noir au centre de la galaxie M87.
    Sur cette première image historique d’un trou noir, on peut observer le disque d’accrétion autour du trou noir au centre de la galaxie M87. - EHT

    « Comment photographier un trou noir ? » Katie Bouman a expliqué le fonctionnement de son approche lors d’une présentation TEDx en 2017. Les huit radiotélescopes (eux-mêmes constitués de plusieurs dizaines d’antennes) couvrent la surface entière du globe, du Chili à Hawaï, en passant par la France et l’Antarctique. En les synchronisant, les chercheurs disposent ainsi d’un télescope virtuel du diamètre de la Terre. Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez d’antennes : en quatre jours, les astronomes n’ont donc pu observer que quelques pièces du puzzle. C’est là qu’intervient l’algorithme de l’ex-étudiante.

    A partir des fragments observés, l’algorithme, pour faire simple, fait le tri dans les parasites et extrapole les zones manquantes. En appliquant des techniques de « machine learning », il s’est entraîné à reconstituer des milliers d’images du quotidien puis a été appliqué à l’image parcellaire du trou noir, sans être influencé par les modèles physiques théoriques. La prouesse a permis de confirmer des prédictions faites par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale. Un petit pas pour l’informatique, mais un bond de géant pour l’astronomie et la physique.

    #Féminisme #Informatique #Trou_noir #Katie_Bouman

  • La moitié de la population américaine identifiable par la généalogie génétique
    https://www.20minutes.fr/sciences/2353123-20181012-moitie-population-americaine-identifiable-genealogie-gene

    La technique retentissante de généalogie génétique qui a permis l’arrestation en avril du « Golden State Killer » quatre décennies après ses meurtres en série peut aujourd’hui conduire à l’identification de plus de la moitié de la population américaine, selon une étude publiée jeudi dans la revue Science. Et dans quelques années, la totalité de la population blanche sera probablement identifiable génétiquement, prédisent les auteurs, qui notent que les Américains noirs utilisent moins les outils génétiques à (...)

    #MyHeritage #algorithme #GEDmatch #biométrie #génétique #profiling