À la suite des perquisitions qui ont eu lieu mardi matin aux sièges de La France insoumise (LFI) et du Parti de gauche, ainsi que chez Jean-Luc Mélenchon et d’anciens assistants du député LFI, le député de la Somme (LFI) François Ruffin a tenu à réagir vigoureusement via un communiqué. En préambule, il dit « (son) profond sentiment d’injustice » avant de charger, sans le nommer, le président de la République Emmanuel Macron. « Il y a un homme qui a mené sa campagne main dans la main avec les maîtres de la presse, les maîtres des télécoms, les maîtres du médicament, tout le CAC40 réuni, qui baigne dans les affaires comme un requin en eaux troubles, il y a un homme qui a profité du ministère de l’Économie (…), pour lancer sa campagne présidentielle sur les deniers publics, il y a un homme qui s’est entouré de ministres, de collaborateurs, gavés de stock-options, d’affairistes de l’immobilier, de champions du conflit d’intérêts, il y a un homme qui, retour sur investissement, fait des lois sur mesure pour ses amis financiers (…). Et qui vient-on poursuivre ? Le groupe qui, aujourd’hui, à l’Assemblée et en dehors, défend les gens contre l’argent. C’est tellement évident. Tellement deux poids, deux mesures. Tellement une disproportion de moyens pour des queues de cerises, quand, dans le cas Benalla, la police trouve porte close le soir et revient gentiment le lendemain, une fois l’appartement nettoyé . » François Ruffin poursuit sa diatribe en regrettant l’impunité dont jouit, à ses yeux, le groupe Sanofi puis conclut en adressant un message aux « Républicains de ce pays » : « On peut apprécier ou non Jean-Luc Mélenchon. On peut apprécier ou non la France insoumise. Et je ne suis pas, loin de là, le plus « corporate » des députés FI. Mais le souci, pour moi, n’est plus là (…). C’est la question démocratique qui est désormais posée. Et de cette épreuve, avec le peuple, avec les gens, je suis convaincu que nous sortirons plus forts . »