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  • Choix du futur terminal 4 de Roissy : les compagnies aériennes en colère
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    Après 18 mois de discussions avec les compagnies aériennes sur la configuration du prochain terminal 4 de l’aéroport de Roissy, ADP a tranché sur un projet que ne partagent pas les compagnies clientes, au motif notamment qu’il engendrerait des contraintes opérationnelles coûteuses. La première tranche de cette aérogare colossale est prévue en 2024.
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    Dans des courriers envoyés à ADP, l’association internationale du transport aérien (Iata), mais aussi Air France du temps où la compagnie était dirigée par Franck Terner (jusqu’à fin septembre), ont détaillé leur divergences qu’ils avaient avec le projet souhaité par ADP, et ont plaidé pour le deuxième projet qui était sur la table, jugé, selon elles, plus adapté à leurs besoins. Il s’agissait d’un projet dit « satellitaire », constitué par deux barres de terminaux comme les S3 et S4 de CDG2E, à la différence près que l’une des deux barres devra avoir une nouvelle zone publique dotée d’une zone d’enregistrement. Ce projet diffère de celui retenu par ADP dans lequel les deux grandes barres d’embarquement existent bien mais sont reliées par une imposante structure centrale. C’est toute la différence.

    Selon les compagnies, ce système dégrade la performance opérationnelle car il ne permet pas aux avions de circuler entre les deux « barres ». Ce schéma entraînerait une augmentation des temps de roulage de 34 secondes, dont le coût annuel est estimé à 60 millions d’euros par Air France. « C’est tout le bénéfice de la collaboration ces dernières années entre l’aéroport, la navigation aérienne qui va s’envoler », peste-t-on au sein de la compagnie.

    Un argument que l’on réfute chez ADP, en expliquant que « ce chiffre n’est ni démontré, ni étayé par les études et qu’il ne tient pas compte des progrès techniques qui vont voir nécessairement le jour d’ici à 2035 ». Pour le gestionnaire des aéroports parisiens, le projet retenu présente un « avantage sur de nombreux points » tandis que celui défendu par les compagnies n’est avantageux que sur un seul. La fluidité des passagers en l’absence de rupture de charge est l’un des éléments mis en avant par les partisans du projet d’ADP et sur lequel a été sensible la DGAC (direction générale de l’aviation civile). Certains, au sein des compagnies aériennes justifient le choix d’ADP par la volonté du gestionnaire des aéroports parisiens de faire la part belle aux commerces. Ce que rejette une nouvelle fois ADP en affirmant que la surface commerciale est la même dans les deux cas.