• Pour plus d’égalité entre filles et garçons à l’école
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/25/pour-plus-d-egalite-entre-filles-et-garcons-a-l-ecole_1765510_3232.html

    L’égalité en droit, la mixité scolaire n’ont pas suffi à abolir la différence de regard porté sur les filles et les garçons, la construction sexuée des parcours scolaires ni les violences sexistes à l’école.
    L’école reproduit encore trop souvent des stéréotypes sexistes. La manière d’interroger, de donner la parole, de noter, de sanctionner et évidemment d’orienter, révèlent des représentations profondément ancrées sur les compétences supposées des unes et des autres. L’école est loin d’être neutre du point de vue du #genre. Bien des études montrent qu’en classe, la parole est inégalement distribuée et les attentes différentes.

    #éducation #çavamieuxenledisant

  • Notre humanité est unifiée par une mondialisation qui l’engage dans un destin presque commun. Aussi les moyens de communication et de transport sophistiqués ont-ils favorisé le surgissement d’un phénomène d’intrication et d’interpénétration des cultures et des civilisations qui révèle l’humanité à elle-même, parfois avec brutalité. Cette situation crée des chocs d’ignorances et d’émotions plus que ceux d’idéologies, de rationalités et de convictions.

    Résister à l’esprit complotiste et victimaire
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/20/resister-a-l-esprit-complotiste-et-victimaire_1763177_3232.html

    #liberté #mondialisation

  • « S’habituer à l’homoparentalité » | Martine Gross (Le Monde)
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/17/s-habituer-a-l-homoparentalite_1761375_3232.html

    Les premiers travaux scientifiques sur les enfants élevés par des parents homosexuels datent des années 1970. En 1997, date de l’invention du néologisme « homoparentalité », il n’existait en France aucun travail universitaire, aucune étude sur ce qu’on ne désignait pas encore par ce terme, alors qu’étaient recensées plus de deux cents références bibliographiques d’études menées principalement aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, mais aussi en Belgique et aux Pays-Bas. Les toutes premières études nord-américaines ont été réalisées à la demande de tribunaux qui devaient décider de la résidence d’un enfant (...) Source : Le Monde

  • « Pour une #diplomatie française retrouvée » par #Horace_Bénatier, haut-fonctionnaire, maître de conférences en relations internationales

    Lorsqu’il déclare, en marge d’une visite dans un camp de réfugiés le 16 août dernier, que « Bachar #al_Assad ne mériterait pas d’être sur la Terre », le ministre des affaires étrangères, Laurent #Fabius, fait sien le vœu formulé en son temps par Georges W. #Bush souhaitant « la peine de mort » au dictateur irakien, Saddam Hussein. Si la tournure négative et conditionnelle du ministre français est plus prudente que la prophétie auto-réalisatrice de l’ancien président américain, la convergence verbale des deux hommes interpelle. La déclaration du ministre illustre le virage néo-conservateur opéré par notre politique étrangère depuis la guerre d’#Irak, dans son ton comme dans son contenu.
    ...

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/12/pour-une-diplomatie-francaise-retrouvee_1758330_3232.html

  • "L’Occident accueille avec un certain soulagement la politique de veto sino-russe en Syrie"
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/11/syrie-l-occident-accueille-avec-un-certain-soulagement-la-politique-de-veto-

    _Dans un chat, mardi 11 septembre, Bertrand Badie , professeur à Sciences Po, analyse les impuissance diplomatique en Syrie et les effets de la guerre civile sur le système international._

    Eli : Que pensez-vous de l’initiative diplomatique du président égyptien Morsi de créer un quartet (Egypte-Turquie-Arabie saoudite- Iran) ? Est-ce une initiative de plus sans lendemain ou a-telle une chance d’aboutir ,

    Bertrand Badie : Je rappelle d’abord ce que je disais plus haut : on n’atteindra une chance sérieuse d’aboutir que si on associe tous les acteurs de la région. Il semblerait que le président égyptien en soit convaincu, comme l’était il y a peu Kofi Annan, et comme le proclame aujourd’hui la diplomatie russe. L’initiative est donc intéressante et mérite d’être suivie. On ne peut pas l’apprécier pleinement sans tenir compte de la volonté égyptienne de revenir sur la scène diplomatique.
    L’affaiblissement du régime de Moubarak, sa soumission aux Etats-Unis, voire à Israël, avaient stérilisél une diplomatie qui s’était pourtant jadis imposée comme leader au sein du monde arabe.
    Morsi dispose incontestablement des moyens d’une restauration : sa filiation aux Frères musulmans le rapproche de l’Arabie saoudite, dont il a l’oreille ; sa légitimité « révolutionnaire » ou post-révolutionnaire, sa distance à l’égard d’Israël, sa volonté d’associer l’Iran, le rapprochent de Téhéran, dont il a été l’hôte il y a une dizaine de jours.
    Sa double face de sympathie à l’égard de l’Occident et des Etats-Unis, principal bailleur de fonds de l’Egypte, et du mouvement des non-alignés dont il s’est rapproché, lui donne une capacité diplomatique plus ample que la plupart des acteurs de la région. On notera que Morsi veut faire aujourd’hui, avec d’autres cartes, ce qu’Erdogan a tenté de faire depuis deux ou trois ans.
    Cette compétition diplomatique doit être surveillée, et pourrait aboutir à des résultats intéressants.
    Notons enfin que la régionalisation de la négociation pourrait constituer un tournant, notamment par rapport au précédent libyen, marginalisant les grandes puissances, et surtout, le monde occidental, redonnant au monde arabe et au monde musulman une pleine propriété sur la diplomatie du Grand Moyen-Orient.
    La tentative a d’autant plus de chances d’aboutir que son succès pourrait, dans l’état actuel des choses, enlever quelques épines du pied occidental. Elle installerait enfin la légitimité du nouveau régime et, comme le fit Erdogan, désamorcerait la grande peur de l’islamisme.

  • Une analyse intéressante de Bertrand Badie, enseignant-chercheur associé au Centre d’études et de recherches internationales (CERI), sur la diplomatie autour de la situation en Syrie.

    « L’Occident accueille avec un certain soulagement la politique de veto sino-russe en Syrie »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/11/syrie-l-occident-accueille-avec-un-certain-soulagement-la-politique-de-veto-

    Reste enfin, comme troisième facteur, les différents blocages qui proviennent de la « communauté internationale » elle-même. Il s’agit d’abord de blocage explicite, celui de la Russie et de la Chine. Il faut y ajouter des réticences très fortes venant de la plupart des puissances émergentes, notamment l’Inde et le Brésil.
    Il faut enfin prendre en compte les incertitudes et les craintes de la plupart des Etats de la région, même si celles-ci restent parfois inavouées. Sans accord avec la Russie et la Chine, une résolution du Conseil de sécurité n’est pas possible. Or, sans mandat de l’ONU, une intervention internationale viendrait aggraver les erreurs commises par les Etats-Unis lorsqu’en 2003 ils s’en sont dispensés pour débarquer en Irak.
    Moscou et Pékin considèrent que le seuil de l’acceptable a été franchi, notamment dans l’affaire libyenne, par des puissances occidentales qui, à la faveur des « printemps arabes », risqueraient peu à peu de s’imposer comme les uniques tuteurs de la région, ce qui, évidemment, est difficilement acceptable. Mais on peut émettre l’hypothèse que sans le dire, et tout en s’en défendant, les puissances occidentales sont comme soulagées d’utiliser les veto russe et chinois comme prétexte solide pour ne pas intervenir là où elles ne s’en sentent ni capables ni déterminées à le faire.

  • La dangereuse imposture nucléaire
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/07/la-dangereuse-imposture-nucleaire_1757119_3232.html

    La vérité, posée par Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima, est que, une fois ce seuil franchi, les ingénieurs sont impuissants : ils n’ont pas de solution. Ils ont conçu et fabriqué une machine nucléaire mais ils ignorent quoi faire en cas d’accident grave, c’est-à-dire « hors limite ». Ce sont des prétentieux ignorants : ils prétendent savoir alors qu’ils ne savent pas. Les pétroliers savent éteindre un puits de pétrole en feu, les mineurs savent chercher leurs collègues coincés dans un tunnel à des centaines de mètres sous terre, etc. Eux non, parce qu’ils ont décrété qu’il n’y aurait jamais d’accidents très graves.

    #nucléaire

  • Le vélo dans l’avenir de nos villes
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/06/le-velo-dans-l-avenir-de-nos-villes_1755710_3232.html

    La place du vélo dans nos agglomérations constitue un levier pour la transformation de nos villes. Le vélo est non seulement un mode de déplacement essentiel, c’est également un outil d’aménagement des espaces urbains et des territoires. Et de ce point de vue, la France accuse un retard alarmant.

    A titre de comparaison, quand les Français parcourent en moyenne 75 km à vélo par an, les Allemands et les Belges sont autour de 300 kilomètres. Les Danois, quand à eux, qui dépassent allègrement les 900 kilomètres.

    #vélo

    • Faire du vélo est suicidaire. J’ai voulu aller avec la gosse au circuit automobile du bled qui organise des pistes ouvertes de temps en temps : tu as un circuit F1 pour pédaler tranquille sans voitures, camions ou chiens fous. Comme ce n’est qu’à 5 km de chez moi, je trouvais assez con de mettre les vélos sur la voiture pour y aller.

      Beaucoup de bagnoles ne ralentissaient même pas pour nous dépasser en nous rasant les mollets, certaines accéléraient pour pouvoir nous doubler juste dans un virage. Au bout d’un moment, avec la gosse terrorisée devant moi, j’ai décidé de me mettre au milieu de ma voie pour obliger les voitures à nous dépasser en se mettant réellement à gauche, comme n’importe quel véhicule. Je me suis faite klaxonner par des vieux cons qui voulaient, en gros, que je me jette dans le fossé pour les laisser passer.
      Il s’agit d’une route secondaire assez fréquentée, mais étroite et avec plein de virages et de côtes, très peu de visibilité. Une horreur.

      La gosse a fini par se détendre une fois arrivées au circuit et à reprendre un peu envie de pédaler. Pour le retour, j’ai appelé son père qu’il vienne la chercher en bagnole.
      Je suis rentrée par des toutes petites routes trop pentues pour elle, avec un détour de 5 km.

      Bref, pour faire du vélo, faut vraiment en avoir très envie ou être un peu inconscient.

      À noter que c’était ma première sortie depuis que je me suis faite mordre par un chien.

    • J’habite en ville, le vélo est mon unique moyen de locomotion depuis 4 ou 5 ans. Je regrette en effet que peu soit fait pour développer ce mode de déplacement. Il y a comme dit @monolecte la dangerosité de circulation au milieu des voitures. D’un point de vue pratique, les magasins de cycles et de pièces détachées ont presque tous migré vers les zones commerciales en périphérie de la ville ce qui rend difficile leur accès dès lors que l’on a besoin de changer une chambre à air ou une pièce indispensable à son bon fonctionnement. C’est mon cas en ce moment : plus un seul magasin en centre ville et ce que vende les grandes surfaces c’est de la daube, les chambre à air se dégonfle aussi vite qu’on les gonfle. Va donc falloir que j’aille à pied ou en utilisant un parcours compliqué en bus pour atteindre le détaillant le plus proche situé à plusieurs kilomètres de chez moi

    • A Toulouse c’est pas mal aussi, et que l’on soit à vélo ou à pied, les trottoirs disparaissent d’un seul coup ! Exemple entre Bagatelle et le Mirail, à l’endroit ou l’on est obligé de traverser sans passage protégé il y a des fleurs en plastiques accrochées à un arbre, surement en souvenir d’un accident mortel, brrrr.

  • Le livre face au piège de la marchandisation
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/05/le-livre-face-au-piege-de-la-marchandisation_1755856_3232.html
    http://les451.noblogs.org

    Nous, le collectif des 451 professionnels de la chaîne des métiers du livre, avons commencé à nous réunir depuis quelque temps pour discuter de la situation présente et à venir de nos activités. Pris dans une organisation sociale qui sépare les tâches, partis d’un sentiment commun - fondé sur des expériences diverses - d’une dégradation accélérée des manières de lire, produire, partager et vendre des livres, nous considérons aujourd’hui que la question ne se limite pas à ce secteur, et cherchons des solutions collectives à une situation sociale que nous refusons d’accepter.

    L’industrie du livre vit en grande partie grâce à la précarité qu’acceptent nombre de ses travailleurs, par nécessité, passion ou engagement politique. Pendant que ceux-ci s’efforcent de diffuser des idées ou des images susceptibles de décaler nos points de vue sur le monde, d’autres ont bien compris que le livre est surtout une marchandise avec laquelle il est possible d’engranger des profits conséquents.

    Sachant autant s’approprier les grands principes d’indépendance ou de démocratie culturelle que pratiquer le déferlement publicitaire, l’exploitation salariale et la diversité du monopole, les Leclerc, Fnac, Amazon, Lagardère et autres grands groupes financiers veulent nous faire perdre de vue l’une des dimensions essentielles du livre : un lien, une rencontre.

    Pendant ce temps, qu’il s’agisse des professions symboliquement reconnues ou des petits boulots indispensables à toute chaîne économique, culturelle et sociale, les divers métiers du livre sont disqualifiés et remplacés par des opérations techniques, à côté desquelles prendre le temps devient inconcevable.

    L’industrie du livre n’aurait-elle en effet besoin que de consommateurs impulsifs, de réseauteurs d’opinion et autres intérimaires malléables ? Beaucoup d’entre nous se trouvent ainsi enrôlés dans des logiques marchandes, dépossédés de toute pensée collective ou de perspectives d’émancipation sociale - aujourd’hui terriblement absentes de l’espace public.

    • Je ne comprends guère cette déclaration. Ma libraire est une chieuse pénible, femme acariâtre ; j’achète chez elle mais aussi par correspondance pour tout ouvrage en langue étrangère ou pour tout ouvrage un peu particulier car elle est incapable de fournir autre chose que les offices qu’on lui impose. J’ai tenté de passer par leur réseau de compensation collectif : cela fait dix jours que j’attends deux livres de poches français.
      Donc quel lien ? Avec qui ? quelle rencontre ?
      Quel pont ces gens du livre bâtissent-ils avec nous lecteurs ?

      Où diable se niche le commerce dans tout cela ? Celui des idées comme celui des produits ?
      Quel est ce bluff ?