Polémique après la suspension d’un cours
La suspension d’un cours sur la didactique de l’histoire palestinienne à la HEP est vivement critiqué par les chercheurs et les syndicalistes.
▻https://lecourrier.ch/2018/10/18/polemique-apres-la-suspension-dun-cours
Commentaire de #Charles_Heimberg :
Cette suspension provisoire surprend plusieurs chercheurs. « Cette censure constitue un dangereux précédent pour la liberté intellectuelle dans le monde enseignant et dans celui de sa formation », explique l’historien Charles Heimberg de l’Université de Genève. « Le terme ‘militant’ est dépréciatif et vise à délégitimer le travail du chercheur visé, qui peut avoir une réflexion critique et un point de vue engagé étayé scientifiquement », poursuit-il. Et il ajoute : « Ces historiens israéliens incarnent la pluralité de la société israélienne. »
Et de #Riccardo_Bocco :
De son côté Riccardo Bocco, professeur de sociologie politique à I’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève, est aussi étonné de cette suspension. « Est-ce qu’on invite des historiens palestiniens quand on parle de l’histoire d’Israël ? », questionne-t-il. Le chercheur rappelle que Shlomo Sand et Ilan Pappé font partie des « nouveaux historiens israéliens », les premiers à avoir pu travailler sur les archives du ministère de la défense, apportant un nouvel éclairage sur les événements de 1948 et remettant en cause l’historiographie officielle.