La perquisition chez Mélenchon est une mise en scène politique

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  • Perquisition au siège de la France Insoumise : des méthodes dignes de la nuit des longs couteaux - News/Actualités-Vigi Ministère de l’Intérieur
    https://vigimi.fr/f/actualites-fr/entry/perquisition-au-siege-de-la-france-insoumise-des-methodes-dignes-de-la-nuit-d

    Les élus de la République, qui aujourd’hui se réveillent avec la Police Nationale dans leurs locaux, n’ont rien fait quand Monsieur VALLS, avec la complicité des syndicats « majoritaires » a décrété un nouveau code de déontologie de la Police Nationale le 1er janvier 2014, qui prévoit que les policiers n’ont plus pour mission « la garantie des libertés individuelles », mais « le respect des Lois », sachant qu’il est plus facile de légaliser que de légitimer. De même nous ne devons plus assurer « la défense des institutions de la République », mais « la défense des institutions et des intérêts nationaux. » Ce code reprend également des dispositions du code de la fonction publique de Vichy. Ce texte en l’état, montre une vision de la Police Nationale plus 1941, que 1789, permettant toutes les exactions. Ils seraient urgent que les élus de la République abroge ce décret, pour refaire un code de déontologie conforme au code éthique de police européen.

    • Englué dans un remaniement sans fin, pris en pleine crise politique, toujours affaibli par l’affaire Benalla, fragilisé par les petites phrases dévastatrices d’Emmanuel Macron... l’exécutif traverse une phase particulièrement difficile, sanctionnée par une baisse spectaculaire dans l’opinion. Cette affaire tombe donc parfaitement, pour un coup double presque idéal : d’un côté, l’attention publique est portée sur un autre sujet. De l’autre, la première force d’opposition peut être décrédibilisée par une affaire en lien avec la justice.

      https://www.huffingtonpost.fr/bastien-parisot/la-perquisition-chez-melenchon-est-une-mise-en-scene-politique_a_2356

    • Rappelons que le juge d’instruction est un magistrat indépendant.
      Par exemple, une fois qu’il est nommé sur un poste, vous ne pouvez
      plus le déplacer contre son accord. A l’inverse, le procureur, lui, est
      dépendant du pouvoir politique, il est nommé sur proposition du
      ministère de la Justice. Au point que la Cour Européenne refuse que
      les parquetiers soient considérés comme des juges, car ils ne sont ni
      indépendants, ni impartiaux. Et puis, autre différence de fond, les
      avocats ne disposent pas des mêmes droits dans le cabinet d’un juge
      ou dans le bureau du procureur.

      Certains de vos confrères considèrent même que les droits de la défense sont actuellement en régression.

      C’est le moins que l’on puisse dire. En réalité, nous sommes revenus un siècle en arrière ! Il nous a fallu attendre 1897, pour pouvoir rentrer dans le bureau du juge d’instruction, afin d’assister nos clients, puis, peu à peu, nous avons gagné le droit d’avoir accès au dossier d’instruction. Enfin, nous savions quels étaient les charges et les éléments de preuves retenus contre les personnes que nous défendions, et nous pouvions demander à entendre des témoins, ou faire réaliser des contre-expertises.

      Aujourd’hui, tout ceci est en train de disparaître. Dans le cadre des enquêtes préliminaires, nous n’avons plus aucun droit. Aucun. Jusqu’à la date du procès, nous ignorons quels sont les éléments sur lesquels s’appuie l’accusation. C’est juste scandaleux. Il ne s’agit pas pour nous de défendre des intérêts catégoriels, nous souhaitons juste alerter l’opinion sur cette régression démocratique. Sans compter que la réforme de la justice actuellement proposée par la garde des sceaux, Nicole Belloubet, renforce encore en matière de perquisitions, de géolocalisations, et d’interceptions téléphoniques, les pouvoirs des procureurs. Sans nous en rendre compte, réforme après réforme, nous basculons dans un autre système, mais cela ne durera pas.

      Pour quelles raisons, selon vous ?

      La France, immanquablement, va se voir condamnée par les instances
      européennes. Notre système est trop déséquilibré. L’égalité des
      armes entre l’accusation et la défense - l’un des piliers du droit - n’est
      plus respectée. D’ailleurs, nos politiques, quand ils sont poursuivis,
      en sont eux-mêmes surpris. Ils demandent à leurs avocats de les
      défendre, mais souvent face aux procureurs, faute de moyens légaux,
      cela s’apparente à une mission impossible. Une partie de la colère de
      certains politiques contre la justice vient aussi peut-être de là.

      https://www.nouvelobs.com/justice/20181018.OBS4169/perquisition-chez-melenchon-pas-de-justice-politique-mais-une-justice-des