• CRISE CORONAVIRALE

    Entretien avec le toxicologue Jean-Paul Bourdineaud, professeur de biochimie et toxicologie environnementales à l’Université de Bordeaux, membre du conseil scientifique du CRIIGEN.

    1) Bonjour Jean-Paul Bourdineaud, pouvez-vous vous présenter pour mes lecteurs ? Quels sont votre formation, votre profession et votre domaine de compétence scientifique ? Avez-vous par ailleurs des conflits d’intérêts, quels qu’ils soient ?

    JP.B. — De formation, je suis ingénieur chimiste, je possède un DEA (maintenant appelé mastère) de chimie organique, puis j’ai bifurqué vers la biologie et je suis titulaire d’un doctorat de biologie moléculaire et cellulaire.
    Avant de débuter ma carrière d’universitaire, j’ai travaillé pendant trois ans en tant qu’ingénieur de recherche dans l’industrie de la parfumerie chez Givaudan, une filiale de Roche. Désormais, je suis professeur à l’Université de Bordeaux, où j’enseigne la microbiologie, la biochimie et la toxicologie environnementale. Mon domaine de compétence est celui de la microbiologie, de la biochimie et de l’écotoxicologie. Je suis éditeur associé du Journal of Toxicological Sciences et de l’International Journal of Molecular Sciences, section Molecular Role of Xenobiotics. Mes travaux scientifiques et ceux de mes collaborateurs sont référencés dans la base de données National Center for Biotechnology Information et 85 articles apparaissent, et pour ceux qui connaissent la signification des critères quantitatifs, mon indice h collecté par le Web of Science est égal à 29 (indice lié à la fréquence avec laquelle nos travaux sont cités par les autres chercheurs, et donc leur rayonnement). Il ne s’agit pas de vanité de ma part, mais je suis contraint de devoir le souligner car mon expertise en sciences biochimiques et microbiologiques a été mise en cause après la publication de ma lettre à Charlie Hebdo, et entre autres, par Antonio Fischetti, le référent scientifique de Charlie Hebdo.

    https://criigen.org/wp-content/uploads/2021/08/2021-07-29_Lettre-a-Charlie-Hebdo-juillet-2021-02_D.pdf

    À titre de comparaison, les indices h de Didier Raoult (Institut Hospitalier Universitaire – IHU - de Marseille), Christian Perronne (hôpital de Garches), Karine Lacombe (hôpital Saint-Antoine), et Benjamin Davido (hôpital de Garches) sont égaux à 147, 37, 28, et 12, respectivement. Je cite ces deux derniers médecins car ils ont été très médiatisés et sont des anti-raoultiens virulents et pugnaces.
    J’ajoute que c’est aussi le citoyen éclairé (parce que possédant les connaissances scientifiques nécessaires) qui parle, et que mes propos n’engagent en rien l’Université de Bordeaux, ni même le CRIIGEN dont je suis membre du conseil scientifique, car ces entités se veulent apolitiques et neutres. Or, intervenir dans le champ de l’imposition du passe sanitaire et de la vaccination de masse est un acte éminemment politique puisque ces mesures sont elles-mêmes avant tout politiques et non médicales.

    Le but de mes recherches est de comprendre comment les organismes réagissent aux contaminants environnementaux, en termes de stratégies moléculaires utilisées pour s’adapter et éliminer les polluants. Mon approche rompt d’avec celle de la toxicologie traditionnelle, laquelle se concentre sur une exposition aiguë à fortes doses, proche de la DL50 (dose qui provoque 50 % de létalité), et donc non pertinente d’un point de vue environnemental. Je focalise au contraire sur les doses qui sont celles rencontrées dans l’environnement et auxquelles sont confrontés les organismes animaux et humains. Par exemple, j’ai pu démontrer l’impact nocif des nanoparticules métalliques sur plusieurs espèces animales aquatiques et terrestres à des doses environnementales. Un thème principal qui m’occupe depuis plusieurs années concerne les contaminations au mercure par consommation de poisson et l’influence des différentes espèces chimiques du mercure sur la santé.

    Enfin, pour répondre à votre dernière question, contrairement à quantités de médecins présents sur les plateaux de télévision depuis le début de la crise coronavirale, je ne présente aucun « conflit d’intérêts », c’est-à-dire que je ne suis pas rémunéré ni gratifié en nature ou en honneur pour quelque activité que ce soit (conseil, expertise, travaux de recherche) par des intérêts privés, et je pense notamment aux entreprises pharmaceutiques. Je suis, comme vous, un serviteur de l’État et de la République, et je ne mange pas ni ne m’abreuve à plusieurs gamelles.

    2) Merci. Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser aux traitements contre la Covid, à la vaccination anti-SARS-CoV-2, au passe sanitaire, et à rendre publique votre opinion sur le sujet ?

    JP.B. — Vous avez bien compris que j’œuvrais en tant que chercheur dans le domaine des sciences environnementales. De nombreuses épidémies virales sont liées à la destruction des habitats des animaux porteurs des virus émergents, par la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation qui accompagnent l’accroissement démographique humain et la quête obligatoire en système capitaliste de la croissance économique, laquelle dans les pays occidentaux est liée pour presque moitié à l’accroissement des populations, comme l’a montré Thomas Picketty dans son ouvrage Le capital au XXIe siècle.
https://www.seuil.com/ouvrage/le-capital-au-xxie-siecle-thomas-piketty/9782021082289
Sonia Shah a pointé la responsabilité du désastre environnemental et les dangers de l’élevage industriel dans la survenue d’épidémies, pour certaines terrifiantes telles que celles du virus du Nil occidental et du virus Ebola.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/03/SHAH/61547

    Mais en tant que toxicologue environnemental, au-delà de la destruction des habitats naturels, c’est la pollution environnementale qui me préoccupe. Et comme l’a rappelé mon collègue Christian Vélot dans votre entretien, le coronavirus SARS-CoV-2 ne fait que porter le coup de grâce final (Christian emploie le mot d’estocade) aux personnes déjà largement diminuées par leurs pathologies chroniques.
https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/080721/covid-19-vaccins-experimentaux-strategie-vaccinale-entretien-avec-ch
Le problème des maladies chroniques dans nos sociétés occidentales est crucial ; l’Organisation Mondiale de la Santé s’en est fait l’écho à plusieurs reprises, et le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) a rappelé dans son rapport livré le 11 juin 2019 que 10,7 millions de personnes bénéficient en France du dispositif des « affections de longue durée », et que l’Assurance Maladie dénombre 20 millions de personnes recevant des soins liés à une pathologie chronique.

    https://www.lecese.fr/sites/default/files/pdf/Avis/2019/2019_14_maladies_chroniques.pdf
    Le CESE écrit que « les évolutions des habitudes et conditions de vie et de travail, les pollutions de l’environnement, jouent un rôle majeur dans l’apparition, le développement et l’aggravation de ces maladies ».

    La pollution atmosphérique est la principale cause de mortalité liée à la pollution environnementale et se traduit par le décès prématuré de millions de personnes chaque année. L’Agence Environnementale Européenne (EEA), dans son rapport sur la qualité de l’air publié en octobre 2017, a estimé le nombre de décès prématurés (avant 65 ans) causés par la pollution de l’air en Europe à 520 400 personnes pour l’année 2014.

    https://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2017

    La pollution de l’air se traduit par les pathologies chroniques principales suivantes : infarctus du myocarde (36 %), accidents vasculaires cérébraux (36 %), cancers du poumon (14 %), broncho-pneumopathies chroniques obstructives (8 %), et les infections respiratoires pédiatriques (6 %). On remarquera que de manière similaire aux polluants atmosphériques, le covid-19 dans sa forme grave touche particulièrement les fonctions respiratoires et cardiaques. Les personnes déjà sensibilisées par les polluants atmosphériques avec leur cortège de maladies chroniques associées constitueraient donc des proies vulnérables pour le coronavirus SARS-CoV-2. L’OMS, dans son rapport de 2016 sur la pollution de l’air, estime à 2,97 millions le nombre de morts attribuables à la pollution de l’air dans le monde entier pour la seule année 2012. Il serait déraisonnable de refuser d’admettre que ces pathologies chroniques d’origines environnementales ne fragilisent pas ceux qui en sont affligés après infection par le SARS-CoV-2. La pollution de l’air tue donc annuellement et prématurément plus de citoyens européens que le covid, sans que cela semble émouvoir nos autorités sanitaires.

    J’étais donc déjà attentif et mobilisé lorsque la controverse de l’hydroxychloroquine (HCQ) a éclaté en février 2020. À ma grande stupéfaction, l’HCQ a été classée substance vénéneuse par le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, le 13 janvier 2020, juste au début de la pandémie, alors qu’il savait bien que ce médicament venait d’être utilisé avec succès en Chine.
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32074550https://academic.oup.com/jmcb/article/12/4/249/5814654

    Puis, les médecins courtisans et leurs relais médiatiques l’ont déclarée être un poison violent, cardiotoxique redoutable. Dans le même temps, des médecins stipendiés par Gilead promouvaient le Remdesivir, fabriqué par cet industriel. Or, en tant que toxicologue, j’ai immédiatement compris que l’on nous racontait des bobards (« fake news » dans le jargon des journalistes parisiens). Car précisément, c’est l’inverse : le Remdesivir est très toxique, d’emblée aux doses nécessaires pour obtenir un effet antiviral, alors que l’HCQ est utilisée depuis des décennies sur des personnes elles-mêmes fragilisées par des maladies auto-immunes telles que le lupus érythémateux et les affections rhumatoïdes. D’ailleurs l’OMS a fini par reconnaître la possibilité d’importants effets secondaires du Remdesivir et a déconseillé son utilisation dans le traitement du covid.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/20/l-oms-deconseille-le-remdesivir-dans-le-traitement-des-malades-du-covid-19-h

    Puis, l’imposition du passe sanitaire est arrivée et ce qui m’a navré et agacé a été le traitement médiatique réservé aux opposants au sésame sanitaire et en particulier aux personnels soignants réfractaires. Dans les médias dominants, nous avons été vilipendés, poussés vers les marges de l’extrême droite, qualifiés d’antisémites, et d’illuminés irrationnels. Puis, Charlie Hebdo a chanté le même refrain, avec le talent satirique qu’on lui connaît. Je suis un ami de Charlie et un abonné. On ne peut pas être en permanence en accord avec ses amis, mais plusieurs unes et articles virulents, et en réalité manquant de discernement (c’est une règle de la caricature et de la satire que je reconnais bien volontiers à Charlie), m’ont suffisamment titillé pour que je décide d’adresser une lettre à Charlie, lui présentant des arguments rationnels et même scientifiques bien étayés. Cette lettre fut envoyée à Charlie le 29 juillet qui m’a répondu le 2 août par la plume de Marika Bret : « Bonjour, merci pour votre message, courrier argumenté qui participe au débat. En vous souhaitant un bel été… » Puis l’association CRIIGEN – qui a pour vocation d’informer le public sur les biotechnologies et le génie génétique – et dans laquelle je suis un membre du conseil scientifique, a décidé de publier et d’héberger ma lettre à Charlie début août. Le CRIIGEN est naturellement fondé à informer le public sur les vaccins, car ceux adoubés et distribués en France sont tous issus du génie génétique.

    Ce fut pour moi une surprise : ma lettre a été remarquée, lue et appréciée par beaucoup (mais pas tous). Des collectifs de lutte anti-passe sanitaire m’ont contacté à la mi-août, et notamment ceux des « Blouses blanches » et des « Citoyens libres des Pyrénées ». Les « Blouses blanches » m’ont dirigé vers le réalisateur Magà Ettori qui procédait à la confection d’un film documentaire sur les soignants en lutte et sur le thème des libertés. J’ai accepté sa proposition d’apparaître et de témoigner, et dans son film « Liberté », et dans le débat diffusé en vif qui a suivi la diffusion du film, le 5 septembre dernier sur YouTube. Et comme le monde est presque parfait, vous m’avez contacté et proposé cet entretien.

    https://www.youtube.com/watch?v=KueedqdpJTw

    3) Vous contestez la toxicité de l’HCQ et son supposé manque d’efficacité contre le traitement du covid. Vous êtes très peu nombreux à assumer publiquement une telle position parmi les scientifiques. Ne vous sentez-vous pas isolé et mis en défaut en tant que scientifique ?

    JP.B. — Tout d’abord, en matière scientifique, le nombre ne fait pas le poids. Un seul scientifique peut avoir raison de la multitude. Le consensus dans le monde scientifique n’est possible que sur les acquis, et sur ce qui est incorporé dans le grand corpus des connaissances scientifiques. Par exemple, on ne dispute plus le fait que les humains sont des mammifères au même titre que les primates : trop de preuves sont abondantes y compris dans l’esprit des non scientifiques. La molécule d’eau est formée de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène. Là aussi, les preuves, inaccessibles d’emblée au grand public, sont de nature spectroscopiques, biochimiques, et dans les laboratoires de biologie moléculaire, nous réalisons quotidiennement des électrophorèses de protéines et d’acides nucléiques où l’on sépare ces molécules par l’imposition d’un champ électrique : on observe le dégagement de l’hydrogène à la cathode et de l’oxygène à l’anode avec une production de bulles gazeuses deux fois plus importante à la cathode ; il s’agit bien d’une électrolyse de l’eau. C’est toujours un ravissement de le vérifier et de le montrer aux étudiants. C’est donc la répétabilité et la banalité des observations réalisées par quantité de personnes sur une longue durée qui permet le consensus scientifique.

    En revanche, le dissensus prévaut dans la science en train de se faire, c’est-à-dire celle qui est à l’œuvre et en cours dans les laboratoires de recherche. La controverse est de mise et même souhaitable lorsqu’elle n’est pas polluée par les « conflits d’intérêts » des chercheurs, car la dispute permet de susciter de nouvelles théories, lesquelles conduisent à la mise en œuvre d’expériences, dont les résultats permettront à leur tour de moduler, d’infléchir, de corriger le modèle théorique, nouveau modèle se prêtant à son tour à un nouveau cycle d’hypothèses et d’expérimentation. C’est la démarche positiviste comtienne développée en 1865 par Claude Bernard (Introduction à l’étude de la médecine expérimentale) et mise en œuvre dans ses travaux sur le diabète et la régulation de la glycémie par la sécrétion pancréatique. Bruno Latour (La science en action, 1989) a bien expliqué cette dialectique, et il appelle la science en cours d’élaboration la science en action. Je vais donner quelques exemples où un scientifique, seul, peut se dresser contre la communauté entière de son champ disciplinaire, et se voir rendre justice des années plus tard.

    En son temps (le milieu du 19ème siècle), Ignace Semmelweis était seul contre tous les médecins de l’hôpital de Vienne en Autriche, lorsqu’il a mis en place les premiers rudiments et gestes de l’asepsie. Il a été moqué, renvoyé de l’hôpital et interné dans un asile d’aliénés. L’obstétricien qu’il était avait fait diminuer de 75 à 20 % la mortalité puerpérale des parturientes. Les femmes suppliaient pour pouvoir accoucher dans son service. Le trublion fut déclaré cinglé par ses collègues jaloux. Cette histoire, véridique, est superbement contée par Céline, dans un ouvrage qui a constitué sa thèse de médecin généraliste.

    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/Semmelweis

    De même, Louis Pasteur avait raison contre les Académies des Sciences et de Médecine, non seulement concernant la vaccination (celle pasteurienne), mais également sur la controverse de la génération spontanée qui l’avait opposé à Pouchet.
    Autre exemple : Stanley Prusiner, finalement récipiendaire du Prix Nobel de médecine, a dû batailler quinze ans pour faire admettre que la maladie de la tremblante chez le mouton, le kuru frappant les indigènes de Papouasie Nouvelle-Guinée, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, et ce que les journalistes ont nommé la maladie de la « vache folle », étaient toutes dues à un agent pathogène non vivant, dépourvu de génome - et donc sans gène de virulence puisque sans aucun gène -, lequel se résumait à n’être qu’une bête protéine nommée prion, exprimée dans le cerveau, et qui pouvait adopter une configuration tridimensionnelle pathologique (étiologie variée : génétique, spontanée, ou par consommation de viandes d’animaux malades, ou de cerveaux humains dans le cas du kuru).

    https://www.nobelprize.org/uploads/2018/06/prusiner-lecture.pdf

    Enfin, Oswald Avery, Colin MacLeod et Maclyn McCarty avaient raison contre toute la profession des biochimistes et généticiens lorsqu’ils affirmaient en 1944 que le support de l’information génétique était l’ADN et non pas les protéines. Ils durent attendre huit années pour que leur découverte soit acceptée par la communauté scientifique après l’expérience de Martha Chase et Alfred Hershey qui montrait que le virus bactériophage T2 se fixe à la surface du colibacille, et lui injecte son ADN, et que seul l’ADN viral – et non les protéines virales - permet une multiplication virale ultérieure dans les cellules bactériennes.

    https://www.editionsladecouverte.fr/histoire_de_la_biologie_moleculaire-9782707172594

    Venons-en maintenant à Didier Raoult. Renaud Piarroux, spécialiste du choléra, en collaboration avec Didier Raoult, a montré que l’épidémie de choléra ayant frappé Haïti juste après le tremblement de terre de 2010, avait eu pour origine le campement des soldats népalais mandatés par les Nations Unies et l’OMS afin de rétablir l’ordre.

    http://www.michel-lafon.fr/livre/2415-Epidemies_Vrais_dangers_et_fausses_alertes.html

    Leur article envoyé au Lancet a été refusé car l’hypothèse chez les scientifiques de l’OMS était que cette épidémie de choléra était la première épidémie écologique due au réchauffement climatique et à l’effet El Niño. La conséquence de ce refus d’accepter les résultats des travaux de Piarroux et Raoult fut que le choléra continua à sévir à Haïti tuant des personnes qui aurait pu éviter la maladie et pour certaines la mort, si l’OMS et l’ONU avaient accepté leur responsabilité et fait procéder à la désinfection du camp népalais et au traitement par antibiotique des soldats. L’OMS s’est très longtemps entêtée sur le sujet avant de reconnaître son tort.
    Autre exemple de l’avance de Didier Raoult et de ses approches sur le reste de la communauté scientifique : en 1998, lui et ses collaborateurs démontrent, en analysant des dents retrouvées dans des charniers, que les personnes mortes de la peste à Marseille en 1720, ainsi que celles tuées par les pestes du Moyen-Âge et justinienne, l’ont été par la seule souche bactérienne Yersinia pestis orientalis (alors qu’un modèle attribuait des souches différentes à chaque peste, et qu’un autre modèle incriminait des virus), et que le principal vecteur n’était pas la puce de rat mais les poux. Leurs résultats ont immédiatement été contestés et notamment par une équipe anglaise qui n’a pas réussi à les confirmer à ce moment-là du fait de son retard méthodologique relativement à l’équipe de Raoult. Treize ans plus tard, en 2011, la même équipe anglaise publiait un article confirmant la découverte des français.
    https://www.humensciences.com/livre/La-science-est-un-sport-de-combat/39

    Ces différents exemples montrent qu’un seul chercheur ou une équipe peut détenir la vérité contre le reste des scientifiques ou l’institution académique. Pour être juste, l’inverse est vrai : la multitude peut avoir raison sur la minorité en matière scientifique. Alors qu’en conclure ? Et bien qu’un débat scientifique ne saurait être décidé par le seul argument du nombre. La vérité scientifique ne se met pas aux votes, elle est vraie indépendamment du nombre et de la qualité de ses opposants ou partisans : seuls les résultats expérimentaux, leur répétabilité, et l’exercice de la raison peuvent trancher le nœud gordien.
    Je n’ai pas la prétention de me comparer aux titans de la science que je viens d’évoquer, mais j’ai voulu devenir scientifique parce que je les admirais. Quand j’affirme que l’HCQ ne présente pas de dangers toxicologiques lui interdisant d’être prescrite en traitement contre le SARS-CoV-2, contre une majorité de médecins courtisans, je n’ai pas tort a priori au seul motif de la quantité de personnes prétendant l’inverse.

    Des collègues me disent que mes arguments présentés dans la lettre à Charlie sont certes recevables, mais que je prends le risque de discréditer l’institution et la communauté scientifique en contribuant à une controverse rendue publique, et notamment par le fait que les réseaux anti-vaccinalistes se sont emparés de ma lettre. Tout d’abord, je ne suis pas responsable de l’usage que peuvent faire de ma lettre les différents réseaux militants, et je ne peux interdire à personne la possibilité de reprendre les arguments que j’avance (s’ils ne sont pas modifiés ou tronqués, ou présentés de manière parcellaire hors contexte, ce qui serait malhonnête). La controverse, la dispute et le dissensus sont nécessaires pour démêler les résultats de la science en action, et je ne vois pas pour quelles raisons ce processus devrait être escamoté et dissimulé au public, au motif spécieux et plutôt méprisant que nos contemporains non scientifiques ne pourraient pas comprendre et se poseraient des questions sur la pertinence et la portée des avis scientifiques. Au CRIIGEN, nous estimons plutôt que les citoyens devraient s’emparer des grands débats scientifiques et technologiques puisque la technoscience et ses réalisations modifient nos existences et nos sociétés, pour le bien et le pire. La philosophe Barbara Stiegler est du même avis et écrit « que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public ».
    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tracts/De-la-democratie-en-Pandemie

    De surcroît, nous avons été mis au pied du mur. La nécessité du grand déballage nous a été imposée sans que le débat entre scientifiques (non soudoyés par les industriels) ait pu avoir lieu en préalable. À rebours, ce sont les professeurs Christian Perronne et Didier Raoult qui ont été victime de calomnies, de menaces de mort, et de tentatives d’interdiction de l’exercice de la médecine par l’Ordre national des médecins et ses diverticules départementaux, une entité créée par le régime félon de Vichy et qui a curieusement survécu à l’épuration à la Libération. Alors que cet Ordre accuse le Pr Raoult de charlatanisme (plus précisément, sa branche départementale des Bouches-du–Rhône), le même Ordre ne s’était pas opposé et n’avait émis aucune objection ou protestation contre les lois antisémites excluant les médecins juifs sous Vichy. Ainsi, qui discrédite la Science, moi ou bien l’Ordre avec ses complaisants relais médiatiques, ainsi que les médecins à la solde de l’industrie pharmaceutique, les agences d’expertise (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, ANSES ; Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ANSM, anciennement AFSSAPS ; Agence Européenne du Médicament, EMA), bienveillantes vis à vis des industriels et gangrénées par les « conflits d’intérêts », ou les scientifiques qui publient des données frauduleuses comme l’ont révélé les affaires du Lancet et du New England Journal of Medicine ?

    https://reporterre.net/Fabrice-Nicolino-L-Agence-nationale-de-securite-sanitaire-fait-partie-du
    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/11/DESCAMPS/62393
    http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_crime_est_presque_parfait-572-1-1-0-1.html
    https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/260520/fin-de-partie-pour-l-hydroxychloroquine-une-escroquerie-intellectuel

    Je constate d’ailleurs que les industriels ne sont pas en reste quand il s’agit de mettre en évidence les désaccords entre scientifiques, et surtout d’en tirer profit en les exploitant. Par exemple à propos des risques liés aux pesticides, aux perturbateurs endocriniens, aux nanoparticules, aux OGMs végétaux, à la téléphonie mobile, à l’amiante, et à certains médicaments. Face aux études montrant la toxicité pour l’environnement et la santé des humains de ces molécules et nouvelles technologies, les industriels et leurs groupes de pression harcèlent les parlementaires, déjeunent avec les journalistes influents et les patrons de presse, et mettent en avant les travaux lénifiants de leurs scientifiques liges, tant et si bien qu’ils en appellent à l’arbitrage, et du public, et des agences d’expertises conseillant les gouvernements, en minaudant de la sorte : « mais enfin, si même les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux , c’est bien que les données toxicologiques ne sont pas suffisamment probantes ; laissez-nous donc encore 20 ans d’exploitation de notre affaire ». Cette stratégie a été éventée par un universitaire étatsunien, Sheldon Krimsky, professeur de politique urbaine et environnementale à l’Université de Tufts, qui constata que 35 % des 789 articles qu’il avait scrutés avaient au moins un auteur ayant des intérêts financiers dans le domaine de recherche étudié.

    https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782846711234-recherche-face-aux-interets-prives-la-sheldon-kri

    Enfin, il faut rappeler que le propre de l’esprit scientifique est de douter. Douter de ses propres résultats que l’on vérifie en s’assurant de leur répétabilité, et douter des nouvelles merveilles technologiques censées révolutionner nos existences. Se poser des questions sur ces vaccins biotechnologiques en phase d’essai ne consiste pas à refuser l’avancée de la science, mais à exercer son esprit critique et exiger une somme de certitudes suffisantes avant de se faire injecter un ensemble hétéroclite de molécules à effets biologiques. En revanche, les zélotes de ces biotechnologies vaccinales, eux, ne doutent absolument pas, et prétendent être dans la démarche scientifique idoine, et renversent l’accusation de déni scientifique contre ceux qui précisément doutent, en dépit de tous les acquis de l’épistémologie en matière heuristique. Laissons le dernier mot au plus grand d’entre nous autres, microbiologistes et biochimistes, Louis Pasteur (cité par Latour) : « Dans les sciences expérimentales, on a toujours tort de ne pas douter alors que les faits n’obligent pas à l’affirmation ». 
http://www.bruno-latour.fr/node/276

    4) Revenons à la question relative à la toxicité de l’HCQ et plus actuellement de l’ivermectine. Quels sont vos arguments permettant d’affirmer que ces substances ne présentent pas de dangers majeurs en utilisation thérapeutique ?

    JP.B. – Tout médicament est toxique, et la combinaison entre la dose (ou la concentration sanguine) et la durée de traitement déterminera la survenue d’évènements toxiques (plus la dose et la durée de traitement sont élevés, et plus grands sont les risques toxiques). Il faut donc s’assurer qu’aux doses efficaces et durant la durée de traitement, la toxicité soit la plus faible possible. Les anti-raoultiens mettent en avant des données toxicologiques redoutables, celles obtenues avec de très hautes doses, non pertinentes quant aux dosages thérapeutiques, et bien évidemment mortelles, mais qui doivent être obligatoirement acquises sur les animaux (les test dits de toxicité aigüe ; le but est de préciser les doses mortelles tuant la moitié de l’effectif, DL50, en 24 h ou 48h), ce qui permet aux agences sanitaires de préciser les doses limites en divisant la DL50 par 100 ou 1000.

    L’HCQ est utilisée en indication contre le paludisme et contre certaines maladies auto-immunes telles que le lupus érythémateux systémique (LES) et les affections rhumatoïdes. Avant 2020, donc avant la pandémie de SARS-CoV-2, l’essentiel de la littérature toxicologique concernant l’HCQ avait trait principalement au risque de rétinopathies chez des patients atteints de maladies auto-immunes, et seulement secondairement à sa cardiotoxicité éventuelle. Cette focalisation sur le cœur et la rétine était motivée par le fait que les patients atteints du LES sont sujets aux rétinopathies et aux maladies cardiovasculaires, indépendamment de la prise d’HCQ.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29948002
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27227346
    Il fallait donc vérifier si la prise d’HCQ chez ces patients ne serait pas un facteur aggravant. Pour la rétine, et chez des patients souffrant du LES, et qui prennent donc l’HCQ quotidiennement, une étude espagnole montrait en 2019 qu’en deçà d’une dose de 5 mg/kg/jour, aucun effet toxique n’était observable quant à la rétine et la macula.

    https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0961203319829826?journalCode=lupa

    Quant au cœur, la combinaison HCQ plus azithromycine (AZI) testée sur des dizaines de milliers de personnes souffrant de maladies auto-immunes n’a déclenché aucune augmentation avérée de l’arythmie cardiaque. Puis une méta-analyse (incorporant et synthétisant les résultats obtenus par 46 études avec tirage au sort) a conclu que l’usage de l’HCQ était sûr, et qu’aucune augmentation significative de risque cardiovasculaire et ophtalmologique n’avait été enregistrée.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33832827
Également, sur plusieurs centaines de patients atteints du covid et hospitalisés, l’administration d’HCQ n’a pas révélé de lien avec la nécessité d’intubation ou l’issue fatale, relativement aux patients non traités, alors même que les auteurs de l’étude reconnaissent que les patients traités avec l’HCQ étaient plus sévèrement atteints.

    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmoa2012410

    En réalité, c’est le SARS-CoV-2 lui-même qui cause de graves dommages cardiaques et des arythmies, et cela était su depuis le début de la crise coronavirale.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/jce.14479https://jamanetwork.com/journals/jamacardiology/fullarticle/2763524
Des médecins chinois ont très rapidement alerté sur le fait que « contrairement aux autres infections à coronavirus, qui provoquent principalement des infections pulmonaires, ce cas d’infection à coronavirus s’est caractérisé par une atteinte cardiaque ».

    https://academic.oup.com/eurheartj/article/42/2/206/5807656

    Et donc des tentatives de traitement à l’HCQ sur des patients en réanimation (déconseillés par le Pr Raoult) ont conclu à la cardiotoxicité de l’HCQ alors qu’il s’agissait des effets du virus. Et là, les médias ont claironné la nouvelle de la cardiotoxicité de l’HCQ sans demander d’essais par tirage au sort (« randomisés », disent les journalistes).
Quant à l’ivermectine, elle est utilisée en tant qu’antiparasitaire (contre la gale et des vers intestinaux).
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21321478
Sur sa sûreté d’administration, une méta-analyse portant sur 452 études, montrait que jusqu’à une dose égale à 0,4 mg/kg, aucun effet indésirable ou toxique n’était constaté. En traitement chez des enfants contre la gale et le ver intestinal causant la trichocéphalose, elle s’est révélée efficace et sûre.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31960060
    https://academic.oup.com/cid/article/67/8/1247/4956651?login=true
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/bjd.18369

    5) Mais si l’HCQ et l’ivermectine sont à la fois efficaces et non toxiques aux doses indiquées, pourquoi sont-elles autant ostracisées à votre avis ?

    JP.B. — La dévalorisation et l’opprobre jeté sur l’HCQ ont démarré très tôt et au plus haut niveau de l’administration puisque la direction générale de la santé l’a classée substance vénéneuse dès janvier 2020, avant même les premiers foyers infectieux déclarés en France. Puis l’affaire de l’article bidonné du Lancet va permettre au ministère de la santé d’interdire ce médicament. L’interdiction sera maintenue après même que la fraude scientifique aura été éventée, et alors que l’OMS sera, elle, revenue sur sa décision. Mais avant que l’affaire du Lancet ne trucide définitivement les chances de l’HCQ (le 22 mai 2020), un épisode quasi burlesque avait déjà entamé la longévité de l’HCQ : c’est l’affaire de l’aquariophile maladroit mort après avoir ingéré de manière préventive une quantité mortelle de phosphate de chloroquine (23 mars 2020) ce qui n’a strictement rien à voir avec le protocole thérapeutique raoultien. Le ministre Véran participa de l’embrouillamini et exploita le fait divers devant la représentation nationale : « Les cardiologues m’alertent également sur le fait que l’hydroxychloroquine peut entraîner des troubles cardiaques. Aux États-Unis, aujourd’hui, une personne qui en avait utilisé en automédication a été victime d’un arrêt cardiaque qui lui a été fatal ».
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/03/27/la-surdose-mortelle-a-la-chloroquine-expliquee-en-sept-questions_6034694_165

    Le journaliste qui cite M. Véran ne se demande pas quels cardiologues, et à partir de quelles bases observationnelles et cliniques ces mystérieux cardiologues parleraient. Le ministre se mélange les pinceaux ou les médocs puisque c’est le phosphate de chloroquine et non l’HCQ qui est impliquée dans ce cas d’empoisonnement. Or l’HCQ est utilisée en lieu et place des autres congénères de la famille (phosphate de chloroquine et chloroquine) précisément parce qu’elle est nettement moins toxique que ces dernières et frappée d’innocuité aux doses thérapeutiques.

    La toxicité à très hautes doses des congénères de l’HCQ était déjà connue, ce cas isolé n’apportait donc rien à leur toxicologie. Et pourtant, la propagande déployée allait instrumentaliser ce fait divers et laisser entendre que cette information était neuve, fracassante, et permettait de revenir sur une supposée sûreté de l’usage thérapeutique de l’HCQ avancée par le Pr Raoult puisqu’il était dès lors établi qu’un membre de la famille de l’HCQ était mortel. Conclusion imposée par cette propagande : l’HCQ ne saurait constituer un médicament fiable et sûr. Or, il s’agissait d’un accident provoqué par la bêtise avant toute chose.
    Aujourd’hui, on nous rejoue ce scénario stupide avec l’ivermectine, et la propagande se déchaîne aux États-Unis en prétendant qu’il s’agit d’un médicament à usage vétérinaire exclusif et utilisé chez les chevaux et les vaches (ce surdosage vétérinaire existe bien mais à destination de ces animaux seulement), après qu’un autre nigaud, en Australie cette fois, se soit empoisonné avec une formulation chevaline. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) ment copieusement par omission en occultant le fait que l’ivermectine est utilisée contre la gale et certains vers intestinaux chez les humains.

    Le Pr Raoult signalait à juste titre que le paracétamol absorbé en excès était mortel également, et qu’il ne venait néanmoins à l’idée de personne de l’interdire. Le paracétamol (ou acétaminophène) est un hépatotoxique redoutable.
https://www.annualreviews.org/doi/abs/10.1146/annurev.me.35.020184.003045https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/0002934383902401
Le taux de décès par empoisonnement au paracétamol (nombre de morts divisé par le nombre total de suicidés) est de l’ordre de 0,2 à 2 % selon les pays.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11210057
Par exemple, aux États-Unis, de 2000 à 2018, il y eut 327 781 hospitalisations pour des suicides par antalgiques et 1 745 morts : le paracétamol à lui seul a contribué pour 48 % de ces hospitalisations et 64,5 % de ces décès.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32715560

    Alors, quel est donc le vrai problème ? Et bien tout simplement, il s’agit de jeter l’opprobre sur tout médicament ou traitement thérapeutique non protégé par un brevet. Le Plaquenil ne rapporte plus grand chose puisque l’HCQ est tombée dans le domaine public ; idem pour l’AZI et l’ivermectine. L’industrie pharmaceutique désire ardemment répondre à chaque nouvelle maladie ou épidémie par un médicament ou vaccin miracle, breveté et donc rémunérateur pour l’actionnariat. Lors de l’affaire du bacille du charbon envoyé par courrier à des sénateurs et journalistes étatsuniens en 2001, le gouvernement étatsunien a réagi face à ces menaces bioterroristes - et après une propagande médiatique intense et hystérique, semant la panique auprès du public - en décidant de recourir au stockage de tonnes d’un antibiotique. Alors que la pénicilline et la doxycycline étaient efficaces pour tuer le bacille, elles présentaient la faiblesse d’être bon marché, et ce fut la très coûteuse ciprofloxacine de Bayer, protégée par un brevet, qui fut choisie ; le centre de contrôle des maladies (CDC) conseilla de la sorte le gouvernement fédéral. Le gouvernement français emboîta le pas et commanda également cet antibiotique pour un coût considérable. L’éviction des médicaments qui ne sont plus protégés par un brevet, implique donc de crier haro sur les médicaments génériques.

    http://www.michel-lafon.fr/livre/2415-Epidemies_Vrais_dangers_et_fausses_alertes.html

    Quelle est donc la stratégie industrielle : instiller le doute. Donc mettre en avant toutes les études qui ne distinguent pas d’effets bénéfiques du médicament générique, minimiser celles qui montrent l’inverse, en mobilisant tous les professionnels stipendiés qui expliqueront sur les plateaux de télévision et dans les radios que les études ne montrent pas de manière statistiquement significative un effet, et que de nombreuses autres études sont indispensables avant de se prononcer. Les mêmes vont dénigrer les études observationnelles pour exiger celles par tirage au sort ; ils parlent d’essais « randomisés » et les journalistes parisiens reprennent cette formulation euphémisante sans expliquer au public que cela implique de tirer au sort des malades et de les répartir en deux groupes : ceux qui reçoivent le médicament testé et ceux qui reçoivent un placebo, donc de l’eau salée ou sucrée. C’est bien entendu immoral de procéder de la sorte avec des personnes malades risquant de mourir, et c’est la raison pour laquelle Didier Raoult et les médecins de l’IHU de Marseille ont refusé de pratiquer ce tirage au sort. Ils ont refusé de réaliser une expérience scientifique sur des patients infectés et ont fait le choix de soigner. Ils ont préféré une attitude pleine d’humanisme envers leurs semblables, quitte à écorner leur immense prestige scientifique. La société et la nation devraient leur en être reconnaissantes et admiratives.

    Puis, les mêmes personnes liges et autres valets rémunérés de l’industrie propageront une campagne visant à salir ceux qui observent des effets bénéfiques : on les traitera de charlatans, d’agités du bocal, d’être orgueilleux et méprisants, de falsificateurs de données scientifiques, notamment en utilisant leur qualité d’éditeurs de journaux scientifiques pour publier plus facilement leurs articles dans lesdites revues, et de manquements à la déontologie. Toute cette campagne diffamatoire est réalisée avec le tambour des relais médiatiques dominants, tous détenus par des millionnaires dont on peut se demander si les avocats d’affaire n’ont pas judicieusement garni les portefeuilles d’actions de leurs clients avec des actions boursières de Pfizer et consorts (s’ils ne le faisaient pas, ils manqueraient de compétence).
    Cette stratégie est connue et dénoncée depuis longtemps. Ainsi le Dr Mayer Brezis écrivait : « Les industries chimiques, du tabac et de l’alimentation partagent des tactiques similaires [à celles des industries pharmaceutiques] : proclamer des doutes sur les questions de sécurité, acheter des chercheurs, infiltrer les universités, les conseils d’administration, les médias et les agences législatives ».
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18982834

    Ce qui vaut pour les médicaments vaut également pour les composés toxiques produits et libérés dans l’environnement par les industriels. Dans le premier cas, il s’agira de discréditer l’efficacité des médicaments génériques (au moyen des scientifiques à la solde des industriels et des groupes de pression), et dans le second de nier ou de minimiser la dangerosité de leurs merveilles chimiques. Cette stratégie a été abondamment utilisée dans le cas de l’amiante : la connaissance toxicologique de sa cancérogénicité et de l’étiologie des mésothéliomes chez les travailleurs exposés est acquise depuis 1960. Et pourtant, grâce aux agissements des groupes de pression et des scientifiques liges, il faudra attendre 1997 pour qu’elle soit interdite en France. De même, il aura fallu des décennies avant que le tétraéthyl de plomb (TEP), utilisé comme agent antidétonant dans l’essence automobile ne soit interdit malgré la démonstration de sa toxicité pour les humains en 1965 par Clair Patterson. Là également, des scientifiques à la solde des industriels ont produit des études fausses et certains d’entre eux ont même porté plainte contre Herbert Needleman, un autre chercheur qui a contribué à la connaissance sur la toxicité du TEP, mais il a également été attaqué par les avocats des industriels pour malhonnêteté intellectuelle, puis désavoué par les Instituts Nationaux de la Santé, et par sa propre Université, celle de Pittsburgh. Là encore, il s’agissait d’imposer un produit breveté (le TEP), en réalité peu efficace quant à sa qualité d’antidétonant, contre l’utilisation d’un produit beaucoup plus efficace mais peu coûteux qu’était l’éthanol.

    Le problème est bien économique, financier et donc capitaliste. Les industries pharmaceutiques n’ont pas pour vocation de soigner les malades mais d’enrichir leurs actionnaires ; d’ailleurs les vaccins n’iront qu’aux plus riches en vertu de la protection des brevets et des coûts afférents insupportables pour les pays peu fortunés (et le côté immoral du procédé ne choque aucun de nos dirigeants et ne suscite aucune réaction permettant de réguler par amendements le droit des brevets sur les médicaments). Souvent, tout de même, leurs intérêts financiers coïncident avec celui sanitaire des malades, sinon tant pis. Quand le médicament est par trop toxique, on engrange d’abord les bénéfices, et puis on nie pendant des années la toxicité du produit, en utilisant la stratégie que je viens de décrire, c’est-à-dire inonder la littérature médicale d’articles prétendant qu’il n’a pas été possible d’observer une toxicité du médicament, en utilisant le réseau de scientifiques liges stipendiés. Et d’autres scientifiques liges, installés dans les agences sanitaires, fermeront les yeux le plus longtemps possible. La tragédie du Mediator de Servier est exemplaire : ce médicament mortifère ne fut interdit qu’en 2009 par L’AFSSAPS - aujourd’hui rebaptisée ANSM – alors que sa toxicité, ainsi que celle de la famille moléculaire à laquelle il appartient, était bien connue depuis la fin des années 1980.

    https://www.librairiedialogues.fr/livre/1250568-mediator-150-mg-combien-de-morts--irene-frachon-editions-

    Ceci pose deux problèmes fondamentaux.

    D’abord celui des « conflits d’intérêts » dans lesquels sont empêtrés beaucoup de scientifiques et de médecins, mais également les experts des agences de sécurité alimentaire ou du médicament (qui se recrutent parmi les premiers). « Conflit d’intérêts » est une expression importée des pays anglo-saxons et imposée par ce qui est appelé là-bas une attitude « politiquement correcte ». En langue française, on appelle ça de la corruption. Le plus stupéfiant est que cela soit légal.

    Ensuite celui du financement de la recherche publique, lequel explique en partie le problème des « conflits d’intérêts ». En effet, la loi d’autonomie des Universités ou loi Pécresse, a instauré en 2007 une paupérisation accrue des Universités et des laboratoires de recherche publics. Les crédits récurrents qui étaient alloués chaque année par les institutions aux équipes ont disparus. Il faut maintenant en passer par l’Agence nationale de la recherche (ANR), qui satisfait au plus 10 % des demandes. Concrètement, les chercheurs doivent répondre à un appel d’offre – il s’agit bien d’un concours et donc d’une mise en concurrence des équipes françaises entre elles – et rédiger un copieux dossier scientifique, et prévoir le budget total pour des recherches non encore effectuées et prévisionnelles (cela prend bien deux mois car il faut mobiliser d’autres équipes autour du projet). L’institution nous recommande instamment d’avoir un partenaire industriel ou privé. Si l’ANR n’adoube pas leur projet, les chercheurs n’ont plus comme solutions que l’Europe (mais c’est encore bien plus sélectif), les régions (mais pour des projets très ponctuels, appliqués, et peu financés), et enfin « les acteurs privés ». Comme le disait André Picot, toxicologue, dans ce livre : « Pour nous, au CNRS, mais aussi à l’Université, la situation n’a jamais été aussi catastrophique… On n’a plus d’argent et c’est la ‘prostitution généralisée’ ».
    https://www.editionsladecouverte.fr/silence_on_intoxique-9782707146380

    6) Vous évoquez le problème de l’évaluation des risques par les agences et celui des « conflits d’intérêts » qui mineraient ces institutions. Pourriez-vous nous donner des exemples et précisez selon vous la manière d’y remédier ?

    JP.B. – Le scandale du Vioxx de Merck est maintenant oublié. Le Vioxx était un médicament anti-inflammatoire censé être un vrai miracle pour les patients souffrant d’arthrose. Autorisé en 1999, il apparaît rapidement qu’il provoque des accidents cardiovasculaires et un article est publié relatant ses dangers en 2001 dans le Journal of The American Medical Association (JAMA) par l’équipe du Dr Eric Topol.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15641522
La FDA ne bouge pas, et en France L’AFSSAPS reprend même l’argumentaire lénifiant de Merck (toute l’histoire est racontée : https://halldulivre.com/livre/9782753300132-au-nom-de-la-science-souccar-goliszek). Merck tente d’acheter le silence du Dr Topol qui refuse. Dans les années qui suivent, d’autres publications mettent en cause le Vioxx et l’associe à une augmentation dramatique des infarctus chez les patients, mais ni l’EMA ni l’AFSSAPS ne demanderont le retrait de l’autorisation de mise sur le marché. C’est finalement Merck qui décide de le retirer du marché malgré la décision de la FDA en faveur du maintien, et au grand dépit du ministre de la santé français. L’AFSSAPS déclarera, après le retrait du Vioxx par Merck, assumer totalement la décision de n’avoir pas retiré du marché ce médicament.

    En 2002, la Direction générale de la santé saisit l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE) concernant les risques sanitaires de la téléphonie mobile.
https://www.editionsladecouverte.fr/silence_on_intoxique-9782707146380
Un groupe de travail est créé sous la direction de Bernard Veyret (Université de Bordeaux), Denis Zmirou (AFSSE) et René de Sèze (INERIS, Institut national de l’environnement industriel et des risques). Très curieusement, des spécialistes incontestés dans ce domaine sont écartés, et qui avaient publiés des travaux sur les perturbations bioélectromagnétiques (Pierre Aubineau, CNRS ; Pierre Le Ruz, société française de radioprotection ; Roger Santini, Institut National des Sciences Appliquées). Mais la veille de la remise du rapport en avril 2003 – qui dédouanera la téléphonie mobile de tout effet sanitaire dommageable – il est dévoilé que les trois compères étaient en contrat publicitaire avec l’entreprise Orange, et qu’ils avaient publié une plaquette publicitaire dans laquelle ils se montraient rassurants, alors même qu’ils avaient débuté leur mission. Le rapport est même en retrait des recommandations écrites par Denis Zmirou en 2001 au ministère de la santé et imposant une distance supérieure à 100 mètres des crèches, écoles et hôpitaux, pour l’implantation d’antennes. Le même osera proclamer, à propos des financements privés des experts : « Cela n’affecte pas l’intégrité des chercheurs : les contrats garantissent une totale indépendance des études lors de leur conduite et de leur interprétation ».

    Comment remédier à cette situation déplorable de nos agences d’expertise sanitaires ? Dans un récent article publié dans Toxicological Research, Christian Vélot, des collègues et moi-même préconisions la création d’une Haute Autorité de l’Expertise composée de parlementaires, de représentants des grands organismes nationaux de recherche, de chercheurs reconnus pour leurs travaux dans le domaine scientifique concerné par la saisine, de juristes qualifiés (en droit du travail, de l’environnement, et de la santé publique), de représentants d’associations, et de représentants des syndicats majeurs. Ces personnalités pourraient être désignées par les commissions parlementaires idoines et le CESE, après réponse à un appel public. Les élus seraient soumis à une enquête visant à s’assurer qu’ils ne sont pas entravés par des « conflits d’intérêts », puis leur désignation finalement adoubée par le Conseil d’État.
    https://link.springer.com/article/10.1007/s43188-020-00075-w

    Enfin, ce que doit comprendre le public c’est que ces agences, l’ANSM et l’EMA, pour le cas des vaccins biotechnologiques actuels, prennent leur décision sur la seule base des documents adressés par les entreprises demandeuses de l’autorisation de mise sur le marché. Elles ne procèdent à aucune étude scientifique ni évaluation expérimentale indépendante. Les entreprises demanderesses ont donc toutes les cartes en main, et de plus, en situation d’urgence et sous la pression exercée par la gent politique, deux semaines seulement suffirent pour que les entreprises anglaise et étasuniennes soient adoubées. En revanche l’Union Européenne et la France ont clairement écarté Valneva et son vaccin (Valneva est une société de biotechnologie spécialisée dans les vaccins et produit ceux contre l’encéphalite japonaise et le choléra ; ceux contre le chikungunya et la maladie de Lyme sont en phase III d’essais). Des commentateurs politiques se désolent continuellement que la France, pays de Pasteur, ne soit pas plus enthousiaste pour la vaccination anti-covid. Mais les vaccins biotechnologiques ne sont pas pasteuriens ; en revanche c’est bien le cas du vaccin Valneva qui repose sur une méthodologie traditionnelle, mais éprouvée, dans laquelle le virus atténué ou tué est injecté, et dans ce cas la réponse immunitaire concerne toutes les protéines du virus et non pas une seule, et en conséquence la protection est a priori supérieure. Mais au pays de Pasteur, une entreprise française concevant un vaccin pasteurien a été méprisée sans qu’aucune justification ne soit avancée.

    7) Vous critiquez l’imposition de la solution vaccinale comme seule réponse possible au coronavirus SARS-CoV-2. Mais pourquoi nos dirigeants prendraient-ils une telle orientation si elle n’était pas la plus judicieuse et bénéfique pour notre peuple ?

    JP.B. – Comment expliquer le choix funeste de la vaccination en tant que solution unique ? Comment en est-on arrivé là ? Tout simplement les politiques sont principalement mus par leur désir de réélection, une motivation puissante chez eux, que l’on peut comprendre. Mais leur gros problème réside dans le fait qu’à Sciences Po et à l’ENA, ils n’ont pas été confrontés ni appris à réagir à une pandémie de cet ordre-là. Donc, ils s’en remettent aux médecins, aux médicastres en cour à l’Élysée. Or, beaucoup de ces gens ne sont plus en activité, ils sont retraités et continuent à bénéficier, grâce à leur entregent, de missions, expertises et autres sinécures. Ce déplacement de la gouvernance par les élus du peuple vers celle par les médecins pose un énorme problème car beaucoup d’entre ces médecins sont en « conflit d’intérêts », et il s’agit là d’un euphémisme désignant en fait une corruption morale, et une grave flétrissure déontologique. Ils sont en réalité soudoyés par les industriels. Une partie des chercheurs de l’INSERM et des praticiens hospitaliers susceptibles de faire de la recherche sont en « conflit d’intérêts », c’est-à-dire qu’ils sont à la solde de l’industrie pharmaceutique. Or, c’est à eux que le gouvernement demande conseil. Bien entendu, après l’échec du Remdesivir, néphrotoxique finalement banni par l’OMS, la solution unique qu’ils proposèrent fut la vaccination, et en conséquence il convenait d’éliminer tout autre traitement non protégé par un brevet, et donc peu rémunérateur pour les industriels auxquels ils sont inféodés.

    Parmi nos gouvernants - nous voulons continuer à croire que certains sont de bonne foi tout de même – certains s’imaginent, parce qu’ils y sont poussés et persuadés par les médecins courtisans (ceux du conseil dit scientifique), que la vaccination serait la seule solution. À partir du moment où l’on veut promouvoir la vaccination et la rendre en fin de compte quasiment obligatoire, il faut qu’il n’y ait aucun traitement disponible parce que dans l’éventualité contraire où un traitement serait doté d’une certaine efficacité, la vaccination obligatoire ou à très grande échelle n’aurait plus de sens et serait dénuée de pertinence. Il convenait dès le départ de crier haro sur les traitements et tuer dans l’œuf toute tentative de traiter par voie chimique. Donc, l’HCQ et l’AZI ont été promues au rang de poisons violents, et quant à l’ivermectine, elle est assimilée à un médicament à usage vétérinaire. Ainsi, tout est fait pour qu’il n’y ait aucun traitement susceptible de juguler cette maladie. Reste donc la solution unique vaccinale qui nous est serinée. Or, nous ne nous en sortirons pas par la seule grâce de la vaccination puisque la variante indienne delta se joue du vaccin et rend l’immunité collective inatteignable, la transformant en concept mythique. Il faudra combiner à la fois les traitements et une vaccination pour les rares personnes jeunes mais fragiles et surtout celles âgées puisque plus de 80 % de la mortalité concerne les plus de 70 ans.
https://www.science.org/news/2021/08/grim-warning-israel-vaccination-blunts-does-not-defeat-deltahttps://www.theguardian.com/world/2021/aug/10/delta-variant-renders-herd-immunity-from-covid-mythical

    Le traitement combiné HCQ plus AZI fonctionne, n’en déplaise aux médicastres médiatiques ; le Pr Christian Perronne a apporté suffisamment d’éléments probants puisés dans la littérature scientifique dans son dernier ouvrage. L’ivermectine est également efficace contre le covid et est devenue le traitement préconisé par les autorités médicales de plusieurs pays, par exemple au Pérou et au Brésil et dans certains états de l’Inde fédérale. De nombreuses études et méta-analyses, ignorées (ou passées sous silence par) des journalistes, appuient sa pertinence thérapeutique contre le covid.

    [https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/300921/crise-coronavirale-entretien-1-avec-le-toxicologue-jean-paul-bourdineaud](https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/300921/crise-coronavirale-entretien-1-avec-le-toxicologue-jean-paul-bourdin

    --
    https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/etat-du-kerala-inde-vaccination-et-contamination
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34145166
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33278625
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34418758
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0006291X20319598
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33389725
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33293006
    https://journals.lww.com/americantherapeutics/fulltext/2021/06000/review_of_the_emerging_evidence_demonstrating_the.4.aspx
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/bjd.18369
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34491955
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32736876
    https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(20)34898-4/fulltext
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2052297521000883
    --

  • Mapping international drug use through the world’s largest wastewater study — ScienceDaily

    https://www.sciencedaily.com/releases/2019/10/191023093445.htm

    A seven-year project monitoring illicit drug use in 37 countries via wastewater samples shows that cocaine use was skyrocketing in Europe in 2017 and Australia had a serious problem with methamphetamine.

    In a paper released today in Addiction, researchers from 41 international institutions released their findings after analysing sewage samples from 60 million people between 2011 and 2017, the largest wastewater-based study undertaken in the world.

    University of South Australia chemist Dr Richard Bade — one of the lead authors — says Adelaide, Canberra and Toowoomba were the three Australian cities monitored among 120 cities worldwide.

    In 2017, Adelaide’s wastewater was monitored for a week, revealing between 507 and 659 milligrams of methamphetamine per 1000 people each day. In contrast, both Canberra and Toowoomba recorded levels of between 271-331 milligrams of methamphetamine.

    #drogue #cartographie

    • Voir aussi:
      https://seenthis.net/messages/773781
      https://seenthis.net/messages/807126

      #cocaine #MDMA #methamphetamine #ecstasy #drogues #Mass_spectrometry #Science

      Article original:

      Spatio‐temporal assessment of illicit drug use at large scale: evidence from 7 years of international wastewater monitoring.
      Iria González‐Mariño, Jose Antonio Baz‐Lomba, Nikiforos A. Alygizakis, Maria Jesús Andrés‐Costa, Richard Bade, Leon P. Barron, Frederic Been, Jean‐Daniel Berset, Lubertus Bijlsma, Igor Bodík, Asher Brenner, Andreas L. Brock, Daniel A. Burgard, Erika Castrignanò, Christophoros E. Christophoridis, Adrian Covaci, Pim Voogt, Damien A. Devault, Mário J. Dias, Erik Emke, Despo Fatta‐Kassinos, Ganna Fedorova, Konstantinos Fytianos, Cobus Gerber, Roman Grabic, Stefan Grüner, Teemu Gunnar, Evroula Hapeshi, Ester Heath, Björn Helm, Félix Hernández, Aino Kankaanpaa, Sara Karolak, Barbara Kasprzyk‐Hordern, Ivona Krizman‐Matasic, Foon Yin Lai, Wojciech Lechowicz, Alvaro Lopes, Miren López de Alda, Ester López‐García, Arndís S. C. Löve, Nicola Mastroianni, Gillian L. McEneff, Rosa Montes, Kelly Munro, Thomas Nefau, Herbert Oberacher, Jake W. O’Brien, Kristin Olafsdottir, Yolanda Picó, Benedek G. Plósz, Fabio Polesel, Cristina Postigo, José Benito Quintana, Pedram Ramin, Malcolm J. Reid, Jack Rice, Rosario Rodil, Ivan Senta, Susana M. Simões, Maja M. Sremacki, Katarzyna Styszko, Senka Terzic, Nikolaos S. Thomaidis, Kevin V. Thomas, Ben J. Tscharke, Alexander L. N. Nuijs, Viviane Yargeau, Ettore Zuccato, Sara Castiglioni, Christoph Ort
      Addiction, 2019
      https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/add.14767

  • Smuggling, Trafficking, and Extortion: New Conceptual and Policy Challenges on the Libyan Route to Europe

    This paper contributes a conceptual and empirical reflection on the relationship between human smuggling, trafficking and kidnapping, and extortion in Libya. It is based on qualitative interview data with Eritrean asylum seekers in Italy. Different tribal regimes control separate territories in Libya, which leads to different experiences for migrants depending on which territory they enter, such as Eritreans entering in the southeast Toubou controlled territory. We put forth that the kidnapping and extortion experienced by Eritreans in Libya is neither trafficking, nor smuggling, but a crime against humanity orchestrated by an organized criminal network. The paper details this argument and discusses the implications.

    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/anti.12579

    Et ce passage signalé par @isskein:

    “Asylum claims in the EU should consider not only the situation back home that gave origin to the migration, but also the hardship endured en route and events that took place during the journey which can raise a claim for international protection.”

    #mixed_migration #asile #migrations #Libye #catégorisation #réfugiés #migrants #migrants_économiques #protection_internationale

    ping @karine4 @_kg_

    • En lien avec ces deux autres fils de discussion sur seenthis:
      Un texte de #Jeff_Crisp de 2008:
      Beyond the nexus : UNHCR’s evolving perspective on refugee protection and international migration
      https://seenthis.net/messages/636439

      –----------

      Mixed Migration Trends in Libya : Changing Dynamics and Protection Challenges
      Un nuovo studio sottolinea come insicurezza, crisi economica, abusi e sfruttamenti in Libia spingano rifugiati e migranti in Europa

      Uno studio dell’Agenzia ONU per i Rifugiati (UNHCR) sui flussi di rifugiati e migranti, rivela che circa la metà di coloro che viaggiano verso la Libia lo fanno credendo di trovarvi opportunità di lavoro, e finiscono per fuggire in Europa a causa di insicurezza, instabilità, condizioni economiche difficili, sfruttamenti e abusi diffusi.

      https://seenthis.net/messages/612396

  • Un sérieux candidat pour le prochain prix #IgNobel :

    “Availability of cookies during an academic course session affects evaluation of teaching”

    “Results from end‐of‐course student evaluations of teaching (SETs) are taken seriously by faculties and form part of a decision base for the recruitment of academic staff, the distribution of funds and changes to curricula. However, there is some doubt as to whether these evaluation instruments accurately measure the quality of course content, teaching and knowledge transfer. We investigated whether the provision of chocolate cookies as a content‐unrelated intervention influences SET results.”

    Methods

    We performed a randomised controlled trial in the setting of a curricular emergency medicine course. [...]

    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/medu.13627

    #cookie #sweets #teacher_evaluation #SET

    • OBJECTIVES
      Results from end-of-course student evaluations of teaching (SETs) are taken seriously by faculties and form part of a decision base for the recruitment of academic staff, the distribution of funds and changes to curricula. However, there is some doubt as to whether these evaluation instruments accurately measure the quality of course content, teaching and knowledge transfer.
      We investigated whether the provision of chocolate cookies as a content-unrelated intervention influences SET results.

      METHODS We performed a randomised controlled trial in the setting of a curricular emergency medicine course. Participants were 118 third-year medical students. Participants were randomly allocated into 20 groups, 10 of which had free access to 500 g of chocolate cookies during an emergency medicine course session (cookie group) and 10 of which did not (control group). All groups were taught by the same teachers. Educational content and course material were the same for both groups. After the course, all students were asked to complete a 38-question evaluation form.

      RESULTS A total of 112 students completed the evaluation form. The cookie group evaluated teachers significantly better than the control group (113.4 - 4.9 versus
      109.2 - 7.3; p = 0.001, effect size 0.68). Course material was considered better (10.1 - 2.3 versus 8.4 - 2.8; p = 0.001, effect size 0.66) and summation scores evaluating the course overall were significantly higher (224.5 - 12.5 versus 217.2 - 16.1; p = 0.008, effect size 0.51) in the cookie group.

      CONCLUSIONS The provision of chocolate cookies had a significant effect on course evaluation. These findings question the validity of SETs and their use in making widespread decisions within a faculty.

      Quelques limitations de l’étude, dans la section Discussion

      This study has several limitations. Firstly, the teachers were aware of which groups of students received cookies and had access to cookies themselves. As a result of this, they may have amended their teaching styles to a potentially unnoticed but influential extent. A further limitation is the fact that we have no information on how close the session was to meal and break times for individual students. These factors may also have affected students’ and teachers’ abilities and their assessments of the sessions. Food intake has even been shown to alter judges’ parole and sentencing decisions.[30] Therefore, such ‘ego depletion’ may potentially change an instructor’s performance between sessions.

    • Trump’s Border Wall Could Impact an Astonishing 10,000 Species

      The list, put together by a team led by Dr. Gerardo J. Ceballos González of National Autonomous University of Mexico, includes 42 species of amphibians, 160 reptiles, 452 bird species and 187 mammals. Well-known species in the region include the jaguar, Sonoran pronghorn, North American river otter and black bear.


      http://therevelator.org/trump-border-wall-10000-species

    • Border Security Fencing and Wildlife: The End of the Transboundary Paradigm in Eurasia?

      The ongoing refugee crisis in Europe has seen many countries rush to construct border security fencing to divert or control the flow of people. This follows a trend of border fence construction across Eurasia during the post-9/11 era. This development has gone largely unnoticed by conservation biologists during an era in which, ironically, transboundary cooperation has emerged as a conservation paradigm. These fences represent a major threat to wildlife because they can cause mortality, obstruct access to seasonally important resources, and reduce effective population size. We summarise the extent of the issue and propose concrete mitigation measures.

      http://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.1002483
      #faune #Europe #Europe_centrale #Europe_de_l'Est #cartographie #visualisation

    • Rewriting biological history: Trump border wall puts wildlife at risk

      Mexican conservationists are alarmed over Trump’s wall, with the loss of connectivity threatening already stressed bison, pronghorn, bighorn sheep, bears and other animals.
      About one-third of the border, roughly 700 miles, already has fencing; President Trump has been pushing a controversial plan to fence the remainder.
      A wall running the entire nearly 2,000-mile frontier from the Pacific Ocean to the Gulf of Mexico, conservationists warn, would be catastrophic for borderland ecosystems and many wildlife species, undoing years of environmental cooperation between the two countries to protect animals that must move freely or die.
      The wall is currently a key bargaining chip, and a sticking point, in ongoing immigration legislation negotiations taking place this week in Congress. Also expected this week: a federal court ruling on whether the administration can legally waive environmental laws to expedite border wall construction.


      https://news.mongabay.com/2018/02/rewriting-biological-history-trump-border-wall-puts-wildlife-at-risk
      #bisons

    • A Land Divided

      The national debate about border security doesn’t often dwell on the natural environment, but hundreds of miles of public lands, including six national parks, sit along the U.S.-Mexico border. What will happen to these lands — and the wildlife and plants they protect — if a wall or additional fences and barriers are built along the frontier?


      https://www.npca.org/articles/1770-a-land-divided
      #parcs_nationaux

    • R ULES C OMMITTEE P RINT 115–66 T EXT OF THE H OUSE A MENDMENT TO THE S ENATE A MENDMENT TO H.R. 1625

      US spending bill requires “an analysis, following consultation with the Secretary of the Interior and the Administrator of the Environmental Protection Agency, of the environmental impacts, including on wildlife, of the construction and placement of physical barriers” (p 677)

      http://docs.house.gov/billsthisweek/20180319/BILLS-115SAHR1625-RCP115-66.pdf
      Extrait partagé par Reece Jones sur twitter
      https://twitter.com/reecejhawaii/status/977304504700780544

    • Activists Vow Fight as Congress Funds Portions of Border Wall

      Last week Congress voted to appropriate some monies to build new fortifications along the United States–Mexico border, but border activists in the Rio Grande Valley say the fight against President Donald Trump’s border wall is far from over.

      The nearly $1.6 billion in border wall funding included in the omnibus spending bill that Trump signed Friday provides for the construction of some 33 miles of new walls, all in Texas’s ecologically important Rio Grande Valley. Those walls will tear through communities, farms and ranchland, historic sites, and thousands of acres of protected wildlife habitat, while creating flooding risks on both sides of the border. But far from admitting defeat, border activists have already begun mapping out next steps to pressure Congress to slow down or even halt the wall’s construction.

      https://www.sierraclub.org/sierra/activists-vow-fight-congress-funds-portions-border-wall

    • State attorney general, environmental group to appeal decision on Trump’s border wall

      A ruling by a San Diego federal judge allowing construction of President Donald Trump’s border wall to go ahead will be appealed by two entities that opposed it, including the state Attorney General.

      Both the Center for Biological Diversity and Attorney General Xavier Becerra filed formal notices of appeal on Monday seeking to reverse a decision in February from U.S District Court Judge Gonzalo Curiel. The judge ruled that the Trump administration did not abuse its discretion in waiving environmental laws in its rush to begin border wall projects along the southwest border.

      The center had said after the ruling it would appeal, and Becerra also hinted the state would seek appellate court review at the Ninth U.S. Circuit Court of Appeals.

      The notices declare an intent to appeal. They do not outline arguments to be made on appeal or why each group believe that Curiel got it wrong.

      In a prepared statement Becerra said, “When we said that a medieval wall along the U.S.-Mexico border does not belong in the 21st century, we meant it. There are environmental and public health laws in place, and we continue to believe that the Trump Administration is violating those laws. We will not stand idly by. We are committed to protecting our people, our values and our economy from federal overreach.”

      The lawsuits challenged a law that allowed the federal government not to comply with environmental and other laws and regulations when building border security projects. They argued the law was outdated and Congress never intended for it to be an open-ended waiver for all border projects, and contended it violated constitutional provisions of separation of powers and states’ rights.

      In his decision Curiel said both that the law was constitutional and it gave the Department of Homeland Security wide latitude over border security.

      Justice Department spokesman Devin O’Malley said in response to the Curiel ruling that the administration was pleased DHS “can continue this important work vital to our nation’s interest.”

      “Border security is paramount to stemming the flow of illegal immigration that contributes to rising violent crime and to the drug crisis, and undermines national security,” O’Malley said.

      http://www.sandiegouniontribune.com/news/public-safety/sd-me-border-appeal-20180409-story.html

    • Les murs n’arrêtent pas que les humains

      Des États-Unis à la Malaisie, en passant par Israël ou la Hongrie, les hommes construisent de multiples murs pour contraindre les déplacements de nos semblables. N’oublions pas, explique l’auteur de cette tribune, que nous ne sommes pas les seuls à habiter la Terre et donc à pâtir de ces barrières.

      La #forêt_de_Bialowieza a quelque chose de mythique et de sacré. Âgée de plus de 8.000 ans, elle est la dernière forêt primaire d’Europe. S’étalant sur 150.000 hectares entre la Pologne et la Biélorussie, inaccessible aux visiteurs sans guide assermenté, elle constitue un sanctuaire d’espèces témoignant de la richesse des mondes anciens. Le bison d’Europe y vit encore de manière naturelle, côtoyant élans, cerfs, loups, lynx, etc.

      En 1981, à l’époque du rideau de fer, l’URSS a décidé de clôturer la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, coupant à travers cette forêt et séparant en deux la dernière population de bisons d’Europe (environ 500 individus de part et d’autre). Cette clôture est symboliquement forte, car elle témoigne de la coupure existentielle (« ontologique », diraient les philosophes) que les humains se sont imposée vis-à-vis des autres êtres vivants. Ces derniers semblent ne pas exister à nos yeux.

      Mais cette séparation est plus que symbolique, elle est concrète. Les murs dressés par l’espèce humaine représentent une menace importante et sous-estimée pour de nombreux êtres vivants non humains.
      Murs de béton, de pierre, de boue, de sable ou de brique, de barbelés, de grilles en acier ou de clôtures électrifiées

      On en trouve surtout aux frontières : entre les États-Unis et le Mexique, la Corée du Nord et du Sud, Israël et la Cisjordanie, la Malaisie et la Thaïlande, l’Inde et le Pakistan, l’Iran et l’Irak, la Chine et la Mongolie, le Botswana et le Zimbabwe, etc. Ils prennent la forme de murs de béton, de pierre, de boue, de sable ou de brique, de barbelés, de grilles en acier ou de clôtures électrifiées, et viennent accompagnés de routes, de casernes, de lumières et de bruits. Leur nombre a considérablement augmenté depuis les attentats du 11 septembre 2001. Par exemple en Eurasie (sans le Moyen-Orient), il existe aujourd’hui plus de 30.000 km de murs, grillages et barbelés aux frontières.

      Ces murs affectent évidemment les populations humaines en brisant les trajectoires personnelles de millions de personnes. Ils affectent aussi les autres espèces [1]. À Białowieża, par exemple, la séparation a empêché les flux génétiques (et a donc fragilisé) des populations de bisons, d’ours, de loups et de lynx. Pire, 25 ans après la destruction du rideau de fer entre l’Allemagne et la République tchèque, les jeunes cerfs (qui n’avaient jamais vu de clôtures) ne traversaient toujours pas la frontière [2].

      En mai 2018 paraissait dans la revue Bioscience un article cosigné par dix-huit grands noms de l’étude et de la protection de la biodiversité (dont Edward O. Wilson) et signé par 2.500 scientifiques, qui alertait sur les « conséquences inattendues mais importantes » de ces murs frontaliers sur la biodiversité [3]. Ce cri d’alarme n’est pas le premier [4], mais il résume bien l’état des lieux de la recherche, et aussi l’état de préoccupation des chercheurs.
      Lorsque les habitats se fragmentent, les territoires des populations se réduisent

      Les murs nuisent à la biodiversité de plusieurs façons. Premièrement, ils peuvent blesser ou tuer des animaux directement, quand ils s’emmêlent dans les fils barbelés, sont électrocutés ou marchent sur des mines antipersonnelles.

      Deuxièmement, ils fragmentent et dégradent les habitats. Par exemple la frontière de 3.200 km entre le Mexique et les États-Unis traverse les aires de répartition géographique de 1.506 espèces natives (parmi lesquelles 1.077 espèces animales) dont 62 sont sur la liste des espèces en danger. Le mur menace cinq régions particulièrement riches en biodiversité (on les nomme « hotspots ») qui retiennent presque tous les efforts de conservation et de « réensauvagement » (rewilding). Lorsque les habitats se fragmentent, les territoires des populations se réduisent, et le nombre d’espèces présentes sur ces petites surfaces se réduit plus que proportionnellement, rendant ainsi les populations plus vulnérables, par exemple aux variations climatiques. Les clôtures frontalières contribuent aussi à accroître la mortalité de la faune sauvage en facilitant la tâche des braconniers, en perturbant les migrations et la reproduction, et en empêchant l’accès à la nourriture et à l’eau. Par exemple, le mouton bighorn (une espèce en danger) migrait naturellement entre la Californie et le Mexique mais ne peut aujourd’hui plus accéder aux points d’eau et aux sites de naissance qu’il avait l’habitude de fréquenter.

      Troisièmement, ces murs annulent les effets bénéfiques des millions de dollars investis dans la recherche et les mesures de conservation de la biodiversité. Les scientifiques témoignent aussi du fait qu’ils sont souvent l’objet d’intimidations, de harcèlements ou de ralentissements volontaires de la part des officiers responsables de la sécurité des frontières.

      Enfin, quatrièmement, les politiques de sécurité mises en place récemment font passer les lois environnementales au deuxième plan, quand elles ne sont pas simplement bafouées ou oubliées.
      Des centaines de kilomètres de clôtures de sécurité aux frontières extérieures et intérieures de l’UE

      Le double phénomène migrations/clôtures n’est pas prêt de s’arrêter. En 2015, un afflux exceptionnel d’êtres humains fuyant leurs pays en direction de l’Europe a conduit plusieurs États membres à réintroduire ou renforcer les contrôles aux frontières, notamment par la construction rapide de centaines de kilomètres de clôtures de sécurité aux frontières extérieures et intérieures de l’UE. Le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources seront dans les années à venir des causes majeures de guerres, d’épidémies et de famines, forçant toujours plus d’humains à migrer. Les animaux seront aussi de la partie, comme en témoigne la progression vers le nord des moustiques tigres, qui charrient avec eux des maladies qui n’existaient plus dans nos régions, ou encore l’observation du loup en Belgique en mars 2018 pour la troisième fois depuis des siècles…

      Les accords entre pays membres de l’Union européenne au sujet des migrations humaines seront-ils mis en place à temps ? Résisteront-ils aux changements et aux catastrophes à venir ? Quel poids aura la « #Convention_des_espèces_migrantes » (censée réguler le flux des animaux) face aux migrations humaines ?

      En septembre 2017, un bison d’Europe a été aperçu en Allemagne. C’était la première fois depuis 250 ans qu’un représentant sauvage de cette espèce traversait spontanément la frontière allemande. Il a été abattu par la police.

      https://reporterre.net/Les-murs-n-arretent-pas-que-les-humains
      #Bialowieza

    • Les murs de séparation nuisent aussi à la #faune et la #flore

      3419 migrants sont décédés en Méditerranée en tentant de rejoindre Malte ou l’Italie. C’est ce que révèle un rapport du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés publié le 10 décembre. Il y a les barrières naturelles, et les murs artificiels. Pendant deux mois, le web-documentaire Connected Walls s’attaque aux murs de séparation entre quatre continents : le mur entre l’Amérique du Nord et l’Amérique latine incarné par les grillages entre les Etats-Unis et le Mexique, celui entre l’Europe et l’Afrique incarné par les barbelés qui séparent les enclaves espagnoles du Maroc. Tous les 10 jours, Connected Walls publie un nouveau documentaire de cinq minutes sur une thématique choisie par les internautes. Cette semaine, ils ont sélectionné la thématique « animal ».

      Cette semaine, sur Connected-Walls,Valeria Fernandez (USA) et Fidel Enriquez (Mexico) ont suivi John Ladd dont la famille possède un ranch dans l’Arizona, à la frontière mexicaine, depuis cinq générations. Depuis la construction du mur frontalier en 2007, les choses ont changé pour lui et pour les animaux.

      De leur côté, Irene Gutierrez (Espagne) et Youssef Drissi (Maroc) ont rencontré Adam Camara, un jeune de Guinée Équatoriale qui a tenté de traverser plusieurs fois le détroit entre le Maroc et l’Espagne. Lors de sa dernière tentative, il a reçu l’aide d’un mystérieux ami.
      Pour chaque thématique, un partenaire associatif a carte blanche pour rédiger une tribune. Celle-ci a été rédigée par Dan Millis, de l’organisation écologiste Sierra Club :

      « Les animaux se moquent bien des frontières politiques. Le jaguar de Sonora n’a pas de passeport, et le canard morillon cancane avec le même accent, qu’il soit à Ceuta ou dans la forêt de Jbel Moussa. Les murs et les barrières ont cependant un impact considérable sur la faune et la flore. Par exemple, les rennes de l’ancienne Tchécoslovaquie ne franchissent jamais la ligne de l’ancien Rideau de Fer, alors même que cette barrière a disparu depuis 25 ans et qu’aucun des rennes vivant aujourd’hui ne l’a jamais connue. Les quelques 1000 kilomètres de barrières et de murs séparant les États-Unis et le Mexique détruisent et fragmentent l’habitat sauvage, en bloquant les couloirs de migration essentiels à la survie de nombreuses espèces. Une étude réalisée grâce à des caméras installées au niveau des refuges et des zones de vie naturellement fréquentés par la faune en Arizona a montré que des animaux comme le puma et le coati sont bloqués par les murs des frontières, alors que les humains ne le sont pas. »


      https://www.bastamag.net/Connected-Walls-le-webdocumentaire-4545
      #wildelife

    • Border Fences and their Impacts on Large Carnivores, Large Herbivores and Biodiversity: An International Wildlife Law Perspective

      Fences, walls and other barriers are proliferating along international borders on a global scale. These border fences not only affect people, but can also have unintended but important consequences for wildlife, inter alia by curtailing migrations and other movements, by fragmenting populations and by causing direct mortality, for instance through entanglement. Large carnivores and large herbivores are especially vulnerable to these impacts. This article analyses the various impacts of border fences on wildlife around the world from a law and policy perspective, focusing on international wildlife law in particular. Relevant provisions from a range of global and regional legal instruments are identified and analysed, with special attention for the Bonn Convention on Migratory Species and the European Union Habitats Directive.

      https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/reel.12169

    • Border Security Fencing and Wildlife: The End of the Transboundary Paradigm in Eurasia?

      The ongoing refugee crisis in Europe has seen many countries rush to construct border security fencing to divert or control the flow of people. This follows a trend of border fence construction across Eurasia during the post-9/11 era. This development has gone largely unnoticed by conservation biologists during an era in which, ironically, transboundary cooperation has emerged as a conservation paradigm. These fences represent a major threat to wildlife because they can cause mortality, obstruct access to seasonally important resources, and reduce effective population size. We summarise the extent of the issue and propose concrete mitigation measures.


      https://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.1002483

    • Butterfly Preserve On The Border Threatened By Trump’s Wall

      The National Butterfly Center, a 100-acre wildlife center and botanical garden in South Texas, provides a habitat for more than 100 species of butterflies.

      It also sits directly in the path of the Trump administration’s proposed border wall.

      The federal spending bill approved in September includes $1.6 billion in 2019 for construction of the wall. In October, the Department of Homeland Security issued a waiver to 28 laws protecting public lands, wildlife and the environment to clear the way for construction to proceed.

      https://www.npr.org/2018/11/01/660671247/butterfly-preserve-on-the-border-threatened-by-trumps-wall
      #papillons

    • Wildlife advocates, local indigenous tribes protest preparations for new border wall construction

      The federal government this week began moving bulldozers and construction vehicles to the Texas border with Mexico to begin building a new six-mile section of border wall — the first new wall under President Donald Trump, administration officials confirmed Tuesday.

      The move immediately triggered angry protests by a local butterfly sanctuary — The National Butterfly Center — and local indigenous tribes who oppose the wall and say construction will damage natural habitats. U.S. Customs and Border Protection said the wall will run through land owned by federal government. The dispute came amid an administration claim that a caravan of 2,000 migrants had arrived in northern Mexico along the Texas border.

      “We’re a recognized tribe and no one’s going to tell us who we are especially some idiots in Washington,” said Juan Mancias of the indigenous peoples’ tribe Carrizo-Comecrudo, who led protests on Monday. “We’re the original people of this land. We haven’t forgot our ancestors.”

      So far, the Trump administration has upgraded only existing fencing along the border. The president has called for some $5 billion for new wall construction, and Democrats have refused, resulting in a budget dispute that shut down the government for five weeks.

      This latest Texas project relies on previously appropriated money and won’t require further congressional approval. Construction plans for the Rio Grande Valley, just south of McAllen, Texas, call for six to 14 miles of new concrete wall topped with 18-foot vertical steel bars.

      Last year, Homeland Security Secretary Kristen Nielsen waived a variety environmental restrictions, including parts of the Endangered Species and Clean Water Acts, to prepare for construction in the area. Construction on the Rio Grande Valley project is expected to start in the coming weeks.

      Marianna Wright, executive director of the National Butterfly Center, remains a staunch advocate against the border wall. She met this week with authorities who she said wants to buy the center’s land for wall construction.

      She traveled to Washington last month to explain the environmental damage that would be caused by the construction in testimony on Capitol Hill.

      “The bulldozers will roll into the lower Rio Grande Valley wildlife conservation corridor, eliminating thousands of trees during spring nesting season for hundreds of species of migratory raptors and songbirds,” Wright told the House Natural Resources Committee.

      When asked by ABC News what message she has for people who aren’t there to see the impact of the new border wall, Wright paused, searching for words to express her frustration.

      “I would drive my truck over them, over their property, through their fence,” she said.

      DHS continues to cite national security concerns as the reason for building the border wall, with Homeland Secretary Kirstjen Nielsen saying in a statement Tuesday that migrants in the new caravan that had arrived at the Texas border would try to cross over illegally.

      “Such caravans are the result of Congress’s inexcusable failure to fully fund a needed physical barrier and unwillingness to fix outdated laws that act as an enormous magnet for illegal aliens,” Nielsen said in a statement.

      The last so-called caravan that caused alarm for the administration resulted in thousands of migrants taking shelter in the Mexican city of Tijuana. Just across the border from San Diego, many waited several weeks for the chance to enter the U.S.

      https://abcnews.go.com/Politics/wildlife-advocates-local-indigenous-tribes-protest-preparations-border/story?id=60859814
      #résistance #peuples_autochtones #Carrizo-Comecrudo #McAllen #Texas

    • As Work Begins on Trump’s Border Wall, a Key Wildlife Refuge Is at Risk

      Construction is underway on a stretch of President Trump’s border wall cutting through the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge in Texas. Biologists warn the steel wall will disrupt carefully preserved habitat critical for the survival of ocelot, jaguarundi, and other threatened species.

      As Tiffany Kersten descends from a levee into a verdant forest that stretches to the Rio Grande more than a mile away, she spots a bird skimming the treetops: a red-tailed hawk. Later, other birds — great blue herons, egrets — take flight from the edge of an oxbow lake. This subtropical woodland is one of the last remnants of tamaulipan brushland — a dense tangle of Texas ebony, mesquite, retama, and prickly pear whose U.S. range is now confined to scattered fragments in the Lower Rio Grande Valley in south Texas. The ecosystem harbors an astonishing array of indigenous wildlife: ocelot, jaguarundi, Texas tortoise, and bobcat, as well as tropical and subtropical birds in a rainbow of colors, the blue bunting and green jay among them.

      But the stretch of tamaulipan scrub Kersten is exploring, in the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, won’t be around much longer. About 15 feet from the forest edge, Kersten — a board member of a local conservation group — spots red ribbons tied to tree branches on both sides of the trail. Soon, an excavator will uproot those trees to make way for a 140-foot-wide access road and an 18-foot-high wall atop the levee, all part of the Trump administration’s plan to barricade as much of the Texas/Mexico border as possible. On Valentine’s Day, two days before I visited the border, crews began clearing a path for the road, and soon the U.S. Department of Homeland Security (DHS) will plant a cement foundation in the levee and top it with a steel bollard barrier.

      This construction is the first project under a plan to build 33 miles of new wall along the levee in South Texas, with $641 million in funding that Trump requested and Congress authorized last year. That 33-mile stretch, cutting through some of the most unique and endangered habitat in the United States, will be joined by an additional 55 miles of wall under a funding bill Trump signed February 15 that allocates another $1.375 billion for wall construction. The same day, Trump also issued a national emergency declaration authorizing another $6 billion for border walls. That declaration could give the administration the power to override a no-wall zone Congress created in three protected areas around the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge.

      Since the mid-20th century, ranches, oil fields, and housing tracts have consumed 97 percent of the tamaulipan brushland.

      Since the mid-20th century, ranches, farms, oil fields, subdivisions, and shopping centers have consumed 97 percent of the tamaulipan brushland habitat at ground zero of this new spate of border wall construction. That loss led Congress to create the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge in the 1970s and spurred a 30-year-effort by the U.S. Fish and Wildlife Service, conservation organizations, and private landowners to protect the remaining pockets of tamaulipan brushland and restore some of what has been lost. The Fish and Wildlife Service has purchased 10,000 acres of cropland and converted it back into tamaulipan woodlands; it hopes to replant another 30,000 acres. The refuge, now totaling 98,000 acres, has been likened to a string of pearls, with connected jewels of old-growth and restored habitat adorning the 300-mile lower Rio Grande Valley.

      Into this carefully rebuilt wildlife corridor now comes the disruption of a flurry of new border wall construction. Scientists and conservationists across Texas warn that it could unravel decades of work to protect the tamaulipan brushland and the wildlife it harbors. “This is the only place in the world you can find this habitat,” says Kersten, a board member of Friends of the Wildlife Corridor, a non-profit group that works closely with the Fish and Wildlife Service on the corridor program. “And only 3 percent of this habitat is remaining.”

      For all its efforts to turn cropland into federally protected habitat, the Fish and Wildlife Service finds itself with little recourse to safeguard it, precisely because it is federal property. The easiest place for the federal government to begin its new wave of border wall construction is the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, which includes the picturesque La Parida Banco tract, where I joined Kersten. Under a 2005 law, the Department of Homeland Security can waive the environmental reviews that federal agencies such as the Fish and Wildlife Service typically conduct for projects that could alter federally protected lands.

      The tract Kersten and I visited is one of four adjacent “pearls” in the wildlife corridor — long , roughly rectangular parcels stretching from an entrance road to the river. From west to east they are the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge’s La Parida Banco tract, the Bentsen-Rio Grande Valley State Park, the refuge’s El Morillo Banco tract, and the privately owned National Butterfly Center. A levee runs through all four properties, and the first sections of fence to be built atop it would cut off access to trails and habitat in the refuge tracts. Citizens and local and state officials have successfully fought to keep the fence from crossing the National Butterfly Center, the Bentsen-Rio Grande state park, and the Santa Ana National Wildlife Refuge farther downstream — at least for now. If Trump’s national emergency declaration survives court challenges, the border barriers could even be extended into these holdouts.

      When the wall and access road are completed at La Parida Banco, a crucial piece of intact native habitat will become isolated between the wall and the river. Species that either rely on the river for water or migrate across it will find pathways they’ve traversed for thousands of years blocked.

      While biologists are concerned about the impacts of the wall all along the U.S.-Mexico border, the uniqueness of South Texas’ ecosystems make it an especially troublesome place to erect an 18-foot fence, they say. The 300-mile wildlife corridor in South Texas, where the temperate and the tropical intermingle, is home to an astounding concentration of flora and fauna: 17 threatened or endangered species, including the jaguarundi and ocelot; more than 530 species of birds; 330 butterfly species, about 40 percent of all those in the U.S.; and 1,200 types of plants. It’s one of the most biodiverse places on the continent.

      `There will be no concern for plants, endangered species [and] no consultation with the Fish and Wildlife Service,’ says a biologist.

      “This is a dry land, and when you have dry land, your diversity is near the water,” says Norma Fowler, a biologist with the University of Texas at Austin who studies the tamaulipan brushland ecosystem. She co-authored an article published last year in the scientific journal Frontiers in Ecology and the Environment warning of the consequences of the new wall for the region’s singular ecosystems and wildlife. Since the wall can’t be built in the river, it’s going up a mile or more north of it in some areas, placing both the riparian habitat right along the river and the tamaulipan thornscrub on higher ground at risk.

      “Both of those habitats have been fragmented, and there’s not much left,” Fowler says. “Some of it is lovingly restored from fields to the appropriate wild vegetation. But because they’ve waived every environmental law there is, there will be no concern for plants, endangered species. There will be no consultation with the Fish and Wildlife Service.”

      When the wall rises, the barrier and the new patrol road alongside it will cut an unusually wide 140-foot swath to improve visibility through the dense brush. In her article, Fowler estimated that construction of the border wall would destroy 4.8 to 7.3 acres of habitat per mile of barrier. The fence will also cut off access to the river and habitat on the Mexican side of the border for many animals. Including bobcats, ocelot, jaguarundi, and javelina. Some slower-moving species, like the Texas tortoise, could be caught in floods that would swell against the wall.

      If new walls must be built along the Rio Grande, Fowler says, the Department of Homeland Security should construct them in a way that causes the least harm to wildlife and plants. That would include limiting the footprint of the access roads and other infrastructure, designing barriers with gaps wide enough for animals to pass through, and using electronic sensors instead of physical barriers wherever possible.

      One of the most at-risk species is the ocelot, a small jaguar-like cat that historically roamed throughout Texas, Arkansas, Louisiana, and Arizona, but that numbers only about 80 today. The sole breeding population left in the U.S. is in South Texas, and it is wholly dependent on the dense shrubland in the Lower Rio Grande Valley that the wall will bisect. Some species could be wiped out altogether: The few sites where Physaria thamnophila, a native wildflower, still grows are directly in the path of the wall, Fowler says.

      With 1,254 miles of border — all following the languid, meandering course of the Rio Grande — Texas has far more of the United States’ 1,933-mile southern boundary than any other state, yet it has the fewest miles of existing fence. That’s because much of the Texas border is private riverfront land. The first major push to barricade the Texas border, by the George W. Bush administration, encountered opposition from landowners who balked at what they saw as lowball purchase offers and the use of eminent domain to take their property. (Years later, some of those lawsuits are still pending.) Federal land managers also put up a fight.

      Natural areas already bisected by a Bush-era fence offer a preview of the potential fate of the Rio Grande wildlife refuge.

      When Ken Merritt — who oversaw the federal South Texas Refuge Complex, which includes the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, Santa Ana, and the Laguna Atascosa refuge near where the Rio Grande meets the Gulf of Mexico — questioned the wisdom of a barrier through Santa Ana during the Bush administration, he was forced out of his job.

      “I was getting a lot of pressure,” says Merritt, who still lives in the valley and is retired. “But it just didn’t fit. We were trying to connect lands to create a whole corridor all along the valley, and we knew walls were very much against that.”

      Natural areas already bisected by the Bush-era fence offer a preview of the potential fate of the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge. A few miles downstream from the La Parida tract, the Hidalgo Pumphouse and Birding Center, which anchors the southern end of the tiny town of Hidalgo, now looks out at a stretch of steel bollard fence atop a concrete wall embedded in the levee.

      On a recent Monday morning, a few tourists milled about the gardens behind the pumphouse, listening to the birds — curve-billed thrashers, green monk parakeets, kiskadee flycatchers — and enjoying the view from the observation deck. Curious about the wall, all of them eventually walk up to it and peek through the four-inch gaps between the steel slats. On the other side lies another pearl: a 900-acre riverside piece of the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge called the Hidalgo Bend tract. It was once a popular spot with birders drawn to its ferruginous Pygmy owls, elf owls, and other wildlife. But since the wall went up in 2009, few birders visit anymore.

      At The Nature Conservancy’s Sabal Palm Preserve, a 557-acre piece of the wildlife corridor near the Gulf of Mexico, a wall installed in 2009 cuts through one of the last stands of sabal palm forest in the Rio Grande Valley. Laura Huffman, regional director for The Nature Conservancy, worries that the more walls erected on the border, the less hope there is of completing the wildlife corridor.

      Kersten and others remain unconvinced that the danger on the border justifies a wall. She believes that sensors and more Border Patrol agents are more effective deterrents to drug smugglers and illegal immigrants. Earlier on the day we met, Kersten was part of a group of 100 or so protestors who marched from the parking lot at nearby Bentsen-Rio Grande Valley State Park to the adjacent National Butterfly Center, holding signs that read “No Border Wall” and “Solidarity Across Borders.” One placard listed the more than two dozen environmental and cultural laws that the Trump administration waived to expedite the fence. Among them: the National Environmental Policy Act, which requires environmental analysis before federal projects can begin; the Endangered Species Act; the Clean Water Act; the Migratory Bird Treaty Act; the National Wildlife Refuge System Administration Act; the National Historic Preservation Act; and the Native American Graves and Repatriation Act.

      Even as the wall goes up in the refuge, preparations for this year’s restoration projects are moving ahead. Betty Perez, whose family has lived in the Lower Rio Grande Valley for generations, is one of several landowners who grow seedlings for replanting on refuge lands each year. At her ranch, about a 45-minute drive northwest of the La Parida Banco tract, she’s beginning to collect seeds to grow this year’s native shrub crop: coyotillo, in the buckthorn family; yucca; Texas persimmon.

      Next to a shed in her backyard sit rows of seedlings-to-be in white tubes. To Perez, the delicate green shoots hold a promise: In a few years, these tiny plants will become new habitat for jaguarundi, for ocelot, for green jays, for blue herons. Despite the new walls, the wildlife corridor project will go on, she says, in the spaces in between.

      https://e360.yale.edu/features/as-work-begins-on-trumps-border-wall-a-key-wildlife-refuge-is-at-risk

    • Border Wall Rising In #Arizona, Raises Concerns Among Conservationists, Native Tribes

      Construction has begun on President Trump’s border wall between Arizona and Mexico, and conservationists are furious. The massive barrier will skirt one of the most beloved protected areas in the Southwest — Organ Pipe Cactus National Monument, recognized by the United Nations as an international biosphere reserve.

      On a recent drive along the borderline, a crew was transplanting tall saguaro cactus out of the construction zone.

      “There may be misconceptions that we are on a construction site and just not caring for the environment,” intones a voice on a video released by the U.S. Army Corps of Engineers, which is overseeing the project. “We are relocating saguaro, organ pipe, ocotillo...”

      But a half-mile away, a big yellow bulldozer was scraping the desert clean and mowing down cactus columns that were likely older than the young man operating the dozer.

      Customs and Border Protection later said 110 desert plants have been relocated, and unhealthy ones get bulldozed.

      This scene illustrates why environmentalists are deeply skeptical of the government’s plans. They fear that as CBP and the Defense Department race to meet the president’s deadline of 450 miles of wall by Election Day 2020, they will plow through one of the most biologically and culturally rich regions of the continental United States.

      The U.S. Fish & Wildlife Service has warned that the wall, with its bright lights, human activity and impermeable barrier, could negatively impact 23 endangered and at-risk species, including the Sonoran pronghorn antelope. And the National Park Service says construction could destroy 22 archaeological sites. Yet, for this stretch of western desert, the government has waived 41 federal environmental laws to expedite construction.

      “This is a wall to fulfill a campaign promise. It’s really clear. And that’s what makes so many of us so angry. It’s being done so fast outside the rule of law and we know it’ll have an incredible impact,” says Kevin Dahl, Arizona representative for the National Parks Conservation Association. He sits beside a serene, spring-fed pond fringed by cattails, and dive-bombed by dragonflies. It is called Quitobaquito Springs, and it’s located on the southern edge of the #Organ_Pipe_Cactus_National_Monument.

      A biologist peers into a rivulet that feeds this oasis in the middle of the Sonoran desert.

      “These guys are very tiny, maybe half the size of a sesame seed. Those are the Quitobaquito tryonia. And there are literally thousands in here,” says Jeff Sorensen, wildlife specialist supervisor with Arizona Game and Fish Department. He’s an expert on this tiny snail, which is one of three species — along with a mud turtle and a pupfish — whose entire universe is this wetland.

      The springs have been used for 16,000 years by Native Americans, followed by Spanish explorers, traders and farmers.

      But the pond is a stone’s throw from the international border, and the path of the wall. Conservationists fear workers will drill water wells to make concrete, and lower the water table which has been dropping for years.

      “We do have concerns,” Sorensen continues. “Our species that are at this site rely on water just like everything else here in the desert southwest. And to take that water away from them means less of a home.”

      The Trump administration is building 63 miles of wall in the Tucson Sector, to replace outdated pedestrian fences and vehicle barriers. CBP says this stretch of desert is a busy drug- and human-trafficking corridor. In 2019, the Tucson sector had 63,490 apprehensions and seized more than 61,900 pounds of illegal narcotics. The Defense Department is paying Southwest Valley Constructors, of Albuquerque, N.M., to erect 18- to 30-foot-tall, concrete-filled steel bollards, along with security lights and an all-weather patrol road. It will cost $10.3 million a mile.

      The rampart is going up in the Roosevelt Reservation, a 60-foot-wide strip of federal land that runs along the U.S. side of the border in New Mexico, Arizona and California. It was established in 1907 by President Theodore Roosevelt.

      Congress refused to authorize money for construction of the wall in Arizona. Under Trump’s national emergency declaration, the Defense Department has reprogrammed counterdrug funding to build the border wall.

      In responses to questions from NPR, CBP says contractors will not drill for water within five miles of Quitobaquito Springs. The agency says it is coordinating with the National Park Service, Fish & Wildlife and other stakeholders to identify sensitive areas “to develop avoidance or mitigation measures to eliminate or reduce impacts to the environment.” Additionally, CBP is preparing an Environmental Stewardship Plan for the construction project.

      Critics are not appeased.

      “There is a whole new level of recklessness we’re seeing under Trump. We thought Bush was bad, but this is a whole other order of magnitude,” says Laiken Jordahl, a former national park ranger and now borderlands campaigner with the Center for Biological Diversity.

      There was an outcry, too, back in the late 2000s when President George W. Bush built the first generation of bollard wall. Those barriers topped out at 18 feet. The structures rising southwest of Tucson are as tall as a two-story building. They look like they could hold back a herd of T-rexes.

      The Trump administration is using the same Real ID Act of 2005 that empowered President George W. Bush to build his border wall without heeding environmental protections. But the pace of waivers is quickening under Trump’s aggressive construction timeline. Under Bush, the Department of Homeland Security issued five waiver proclamations. Under Trump, DHS has issued 15 waivers that exempt the contractors from a total of 51 different laws, ranging from the Clean Water Act to the Archeological Resources Protection Act to the Wild Horse and Burro Act.

      “The waivers allow them to bypass a lot of red tape and waive the public input process,” says Kenneth Madsen, a geography professor at Ohio State University at Newark who monitors border wall waivers. “It allows them to avoid getting bogged down in court cases that might slow down their ability to construct border barriers along the nation’s edges.”

      The most important law that CBP is able to sidestep is the National Environmental Policy Act, NEPA—known as the Magna Carta of federal environmental laws. It requires a detailed environmental assessment of any “federal actions significantly affecting the quality of the human environment.” NEPA covers most large federal construction projects, such as dams, bridges, highways, and waterway projects.

      Considering the construction of 450 miles of steel barriers on the nation’s southern boundary, “There is no question that NEPA would require preparation of an environmental impact statement, with significant input from the public, from affected communities, tribal governments, land owners, and land managers throughout the process. And it is outrageous that a project of this magnitude is getting a complete exemption from NEPA and all the other laws,” says Dinah Bear. She served as general counsel for the White House’s Council on Environmental Quality for 24 years under four presidents.

      To some border residents, barriers — regardless how controversial — are the best way to stop illegal activity.

      “I support Donald Trump 100%. If you’re going to build a wall, build it!” declares rancher John Ladd.

      His family has bred cattle in Arizona since it was a territory. Their ranch backs up to the Mexican border near the town of Naco. The surrounding mountains purple at dusk, as a bull and his harem of cows munch gramma grass.

      Time was when the Ladd ranch was overrun by people crossing the border illegally. They stole things and cut fences and left trash in the pastures. Then in 2016, at the end of the Obama years, CBP built a fence, continuing what Bush started.

      Ladd reserves judgment on the propriety of a wall through a federally protected wilderness. But for his ranch, walls worked.

      “When this 18-foot wall went in, it was obvious that immigrants quit coming through here,” he says. “It was an immediate improvement with the security of our border as well as our houses.”

      Other border neighbors feel differently.

      The vast Tohono O’odham Nation — nearly as big as Connecticut — shares 62 miles with Mexico. The tribe vehemently opposes the border wall. Several thousand tribal members live south of the border, and are permitted to pass back and forth using tribal IDs.

      Already, border barriers are encroaching on the reservation from the east and west. While there is currently no funding to wall off the Arizona Tohono O’odham lands from Mexico, tribal members fear CBP could change its mind at any time.

      “We have lived in this area forever,” says Tribal Chairman Ned Norris, Jr. “And so a full-blown 30-foot wall would make it that much difficult for our tribal citizens in Mexico and in the U.S. to be able to actively participate with family gatherings, with ceremonial gatherings.”

      Traditions are important to the Antone family. The father, son and daughter recently joined other tribal members walking westward along State Highway 86, which runs through the reservation. They were on a pilgrimage for St. Francis.

      Genae Antone, 18, stopped to talk about another rite of passage. Young Tohono O’odham men run a roundtrip of 300 miles from the reservation, across the border, to the salt flats at Mexico’s Sea of Cortez.

      “The salt run, for the men, that’s really important for us as Tohono O’odham. For the men to run all the way to the water to get salt,” she said. “Some people go and get seashells. So I don’t really necessarily think it (the border wall) is a good idea.”

      The Antone family — carrying a feathered walking stick, a statue of the virgin, and an American flag — then continued on its pilgrimage.

      https://www.npr.org/2019/10/13/769444262/border-wall-rising-in-arizona-raises-concerns-among-conservationists-native-tri
      #cactus

    • Les murs frontaliers sont une catastrophe écologique

      On les croyait en voie d’extinction, ils se sont multipliés : les murs et autres clôtures aux frontières pour empêcher les migrations humaines ont un impact délétère sur de nombreuses espèces en morcelant leurs habitats naturels. Une raison de plus de s’y opposer, pour ce chroniqueur de gauche britannique.

      C’est au XXIe siècle que convergent les catastrophes humanitaires et environnementales. L’effondrement climatique a contraint des millions de personnes à fuir de chez elles, et des centaines de millions d’autres risquent le même sort. La famine qui dévaste actuellement Madagascar est la première que les Nations unies ont qualifiée de conséquence probable de l’urgence climatique [un lien contesté] ; elle ne sera pas la dernière. De grandes métropoles s’approchent dangereusement de la pénurie d’eau à mesure que les nappes souterraines sont vidées. La pollution de l’air tue 10 millions de personnes par an. Les produits chimiques de synthèse qui se trouvent dans les sols, l’air et l’eau ont des retentissements indicibles sur les écosystèmes et les êtres humains.

      Mais, à l’inverse, les catastrophes humanitaires, ou plus précisément les réactions cruelles et irrationnelles des gouvernements face à ces crises, peuvent aussi déclencher des désastres écologiques. L’exemple le plus frappant est la construction de murs frontaliers.

      En ce moment, avec l’aide de 140 ingénieurs militaires britanniques, la Pologne entame la construction d’une paroi en acier de 5,5 mètres de haut sur 180 kilomètres, le long de sa frontière avec la Biélorussie. L’aide des militaires britanniques facilitera la signature d’un nouveau contrat d’armement entre le Royaume-Uni et la Pologne, d’un montant approximatif de 3 milliards de livres.
      L’illusion de la chute du mur

      Le mur est présenté comme une mesure de “sécurité”. Pourtant, il protège l’Europe non pas d’une menace mais du dénuement absolu de personnes parmi les plus vulnérables du monde, en particulier des réfugiés venus de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan qui fuient les persécutions, la torture et les massacres. Ils ont été cruellement exploités par le gouvernement biélorusse, qui s’est servi d’eux comme arme politique. Ils sont maintenant piégés à la frontière en plein hiver, gelés et affamés, sans nulle part où aller.

      À la chute du mur de Berlin, on nous a promis l’avènement d’une nouvelle époque plus libre. Depuis, beaucoup plus de murs ont pourtant été érigés qu’abattus. Depuis 1990, l’Europe a construit des murs frontaliers six fois plus longs que celui de Berlin. À l’échelle mondiale, le nombre de frontières clôturées est passé de 15 à 70 depuis la fin de la guerre froide : il existe actuellement 47 000 kilomètres de frontières matérialisées par des barrières.

      Pour ceux qui sont piégés derrière ces obstacles, la cruauté du capitalisme est difficile à distinguer de la cruauté du communisme.

      (#paywall)
      https://www.courrierinternational.com/article/faune-les-murs-frontaliers-sont-une-catastrophe-ecologique

    • An endangered wolf spent days searching for a mate. The border wall blocked him.

      It is the first time researchers have directly observed how border fences hinder the Mexican gray wolf, which is on the verge of extinction.

      One chilly early morning in November, a wolf roamed southwest of Las Cruces, New Mexico, on the southern border of the U.S. He was probably driven by the call for survival and wanted to mate, researchers say.

      In his search for a mate or for better opportunities, the wolf tried to cross the dangerous Chihuahuan Desert, a region he knows very well because it has been his species’ habitat since time immemorial.

      This time, however, he was unable to cross. The barriers that make up the border wall prevented him from crossing the border into Mexico.

      “For five days he walked from one place to another. It was at least 23 miles of real distance, but as he came and went, he undoubtedly traveled much more than that,” said Michael Robinson, the director of the Center for Biological Diversity, a nonprofit organization that defends and monitors species that are in danger of extinction — like this Mexican gray wolf, whom they called Mr. Goodbar.

      Robinson lives in Silver City, very close to Gila National Forest. He noticed the wolf’s adventures when he was reviewing a map from the U.S. Fish and Wildlife Service that records the locations of the wolves using GPS devices they have on necklaces. It is the first time researchers have directly observed how the border wall hinders the life of the species, which is at risk of extinction.

      “Mr. Goodbar’s Thanksgiving was forlorn, since he was thwarted in romancing a female and hunting together for deer and jackrabbits,” Robinson said. “But beyond one animal’s frustrations, the wall separates wolves in the Southwest from those in Mexico and exacerbates inbreeding in both populations.”

      The dangers of the wall

      The Center for Biological Diversity and other organizations have said the border wall cuts off connections for wildlife in the area. The center has filed multiple lawsuits to stop the construction of barriers between the two countries and protect the populations of gray wolves and other endangered animals.

      The organization announced Dec. 21 that it plans to sue the Department of Homeland Security and Customs and Border Protection for failing to protect ocelots and other species during the construction of border levees along the Rio Grande Valley in Texas.

      “It is hypocritical to use safety as an excuse to repair levees and then ignore federal laws that protect people and wildlife. These alleged repairs are seen more as an excuse to rush the construction of the border wall,” Paulo Lopes, a lawyer for the Center for Biological Diversity, said in a statement.

      The organization said more than 13 miles of levees will be built on the land of the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, traversing family farms and other private property in Hidalgo County, Texas.

      Ocelots have been in danger of extinction since 1982, and according to official data, it’s estimated that fewer than 50 of them remain in the U.S., all in South Texas.

      Restoring their habitat, including creating wildlife corridors, is a priority for the Rio Grande Wildlife Refuge, but the levees project — which involves removing vegetation along the river to build a control zone 150 feet wide with new roads for law enforcement agencies, as well as lighting systems, cameras and sensors — threatens the ocelot’s habitat.

      Building a wall on the border between Mexico and the U.S. was one of former President Donald Trump’s main campaign promises, and 450 miles of the project were completed during his presidency. The Biden administration suspended construction work, but Texas’ Republican governor, Greg Abbott, began construction of his own wall on Dec. 20.

      “President Biden should knock down the wall,” Robinson said. “Allowing Mexican gray wolves to roam freely would do right by the sublime Chihuahuan Desert and its lush sky-island mountains. We can’t allow this stark monument to stupidity to slowly strangle a vast ecosystem.”
      Challenges to survival

      By March, the Fish and Wildlife Service had estimated that 186 specimens of the Mexican gray wolf (Canis lupus baileyi) were in the wild, an increase of 14 percent over 2020. The population has increased for five consecutive years. Only 35 of the wolves are in Mexican territory, according to Mexican government data.

      In some ways, the fight to preserve the wolves is a success story, because, from 1915 to 1972, U.S. authorities poisoned and trapped almost all of the wolves in the wild. Three of the last five surviving wolves, captured from 1977 to 1980, were bred in captivity along with the progeny of four previously captured Mexican wolves.

      Because of a lawsuit filed by the center, the descendants of those seven wolves were reintroduced in the Southwestern U.S. in 1998. On the Mexican side, the wolves’ release began in 2011.

      The subspecies is about 5 feet long, usually weighs 50 to 80 pounds and lives in herds of four to nine. Their gray and rust-color fur is abundant. They live from two to eight years, and, despite protective measures, very few die of natural causes.

      Historically, their habitat has been the border: They used to live throughout southwestern Texas, southern New Mexico and southeastern Arizona and as far south as central Mexico. Today they are found only in the Gila ecosystem, in eastern Arizona and western New Mexico, and in the Sierra de San Luis, in northern Mexico.

      Despite the modest but constant growth of its population, activists and experts have made multiple calls to maintain the protections for the species. Mr. Goodbar, who was born at the Sedgwick County Zoo in Kansas and was released in the desert area of ​​Arizona in 2020, is the result of such measures.

      The wolf’s adventurous and exploratory spirit is part of the species’ most basic instincts. It also runs in the family.

      Wolves from Mexico twice entered the U.S. at the beginning of 2017. One crossed through the point where Mr. Goodbar couldn’t make it and then returned to Mexico. Two months later, a female crossed into Arizona, and authorities captured her to appease complaints from people linked to the livestock industry.

      She is Mr. Goodbar’s mother, and she is still in captivity.

      “If the barriers remain on the border, and more are being built, that is going to have an impact on the genetic diversity of the wolves, because it could affect their reproduction. If the wall could be knocked down, at least in some key areas, it has to be done. That will allow for wildlife connectivity,” Robinson said.
      A problem of borders

      Researchers at the Center for Biological Diversity say wolves aren’t the only species threatened by the border wall.

      The telemetry studies of Aaron Flesch, a researcher at the University of Arizona, have found that the mountain owl, a bird in the area, flies at an average height of 4.5 feet, so border fences would also affect it.

      In addition, other animals, such as the cacomixtle, which is similar to a racoon, and the northern fox need to travel through large areas of the Chihuahuan Desert to feed and reproduce, so the barriers are obstacles to their habitats.

      Aislinn Maestas, a public affairs specialist for the Fish and Wildlife Service, said in a statement published in the El Paso Times that it was “speculative” to suggest that a barrier may have affected the wolf’s movements, adding that the wolf has continued to roam widely.

      However, the ecological impacts of border barriers have been widely documented. Roads and farmland isolate wildlife, but nothing else separates some species as effectively as border walls.

      The fence erected between Slovenia and Croatia in 2015 could lead to the gradual extinction of the lynx in the Dinaric Mountains. Carcasses of bears, deer and lynx that died horribly after they got caught on their quills are often found throughout the area.

      The barrier between India and Pakistan has caused the population of the Kashmir markhor (a rare wild goat) to collapse. The world’s longest border fences divide China, Mongolia and Russia, isolating populations of wild donkeys, Mongolian gazelles and other endangered species from the steppes.

      Modern wildlife researchers have warned that even in large protected areas, wildlife species are at risk of extinction if they can’t disperse and mix with populations elsewhere.

      Robinson, the activist, said that only once was he able to see a Mexican gray wolf in the wild. “They are incredible animals and play a key role in balancing nature,” he said.

      After his days trying to cross the border in November, Mr. Goodbar headed north toward Gila National Forest, where most of the Mexican wolves live. The area is very close to where Robinson lives, and he usually hears the powerful howls and sees the footprints the wolves leave on their wanderings across the border.

      “At any moment he will leave again. That is their nature, regardless of the walls that human beings build," Robinson said.

      https://www.nbcnews.com/news/latino/endangered-wolf-spent-days-searching-mate-border-wall-blocked-rcna10769

      #loup

  • Global Migration Trends 2015 Factsheet

    J’archive ici ce document car il y a la référence au 3%, que je cherche depuis longtemps :

    In 2015, the number of international migrants worldwide – people residing in a country other than their country of birth – was the highest ever recorded, having reached 244 million (from 232 million in 2013). As a share of the world population, however, international migration has remained fairly constant over the past decades, at around 3% . While female migrants constitute only 48% of the international migrant stock worldwide, and 42% in Asia, women make up the majority of international migrants in Europe (52.4%) and North America (51.2%).

    http://publications.iom.int/system/files/global_migration_trends_2015_factsheet.pdf

    #asile #migrations #statistiques #chiffres #3% #3_pourcent
    cc @reka