Faire du vélo est suicidaire. J’ai voulu aller avec la gosse au circuit automobile du bled qui organise des pistes ouvertes de temps en temps : tu as un circuit F1 pour pédaler tranquille sans voitures, camions ou chiens fous. Comme ce n’est qu’à 5 km de chez moi, je trouvais assez con de mettre les vélos sur la voiture pour y aller.
Beaucoup de bagnoles ne ralentissaient même pas pour nous dépasser en nous rasant les mollets, certaines accéléraient pour pouvoir nous doubler juste dans un virage. Au bout d’un moment, avec la gosse terrorisée devant moi, j’ai décidé de me mettre au milieu de ma voie pour obliger les voitures à nous dépasser en se mettant réellement à gauche, comme n’importe quel véhicule. Je me suis faite klaxonner par des vieux cons qui voulaient, en gros, que je me jette dans le fossé pour les laisser passer.
Il s’agit d’une route secondaire assez fréquentée, mais étroite et avec plein de virages et de côtes, très peu de visibilité. Une horreur.
La gosse a fini par se détendre une fois arrivées au circuit et à reprendre un peu envie de pédaler. Pour le retour, j’ai appelé son père qu’il vienne la chercher en bagnole.
Je suis rentrée par des toutes petites routes trop pentues pour elle, avec un détour de 5 km.
Bref, pour faire du vélo, faut vraiment en avoir très envie ou être un peu inconscient.
À noter que c’était ma première sortie depuis que je me suis faite mordre par un chien.