L’apologie de Breivik par Richard Millet crée la polémique chez Gallimard
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De quoi parle Millet, au juste ? Après avoir pris la précaution de dire qu’il n’approuve pas le geste de Breivik, l’auteur évoque la « perfection formelle » du crime et sa dimension « littéraire ». Le Norvégien serait, en quelque sorte, la pointe avancée du désespoir européen, face à une perte généralisée d’identité nationale et culturelle. En dix-huit pages, Richard Millet déroule avec rage la litanie des haines qu’il a déjà déversées dans d’autres écrits, notamment Opprobre, paru chez Gallimard en 2008. Inscrit dans une pensée d’extrême droite qui n’hésite pas à esthétiser la violence, Millet n’en est pas à ses débuts, en matière d’anathème.
Un livre publié simultanément chez Pierre-Guillaume de Roux, De l’antiracisme comme terreur littéraire, cède lui aussi aux délices perverses du genre. L’homme déteste beaucoup, et dans un style raffiné, quoique souvent alambiqué. Suffisamment clair tout de même pour que les objets de sa vindicte apparaissent distinctement : la social-démocratie (et la démocratie tout court), l’immigration extra-européenne, les restes du marxisme, ainsi que leurs corollaires supposés, l’ignorance, le politiquement correct et l’affaiblissement de la langue. Le tout menant à l’effondrement de l’Europe, continent défait où « une guerre civile est en cours ».
Voilà voilà... #multiculturalisme #racisme #extrême-droite #Gallimard (qui n’y est pour rien)