• Renvoyé dans un centre de détention libyen, un migrant somalien s’immole par le feu
    https://www.nouvelobs.com/monde/migrants/20181026.OBS4533/renvoye-dans-un-centre-de-detention-libyen-un-migrant-somalien-s-immole-p

    L’homme, qui aurait moins de 30 ans, aurait pris la décision de se suicider après s’être vu expliquer par des officiels du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) qu’il avait très peu de chances d’être évacué hors de Libye. L’UNHCR serait actuellement en train de vérifier cette information.

    Joel Millman, de l’Organisation internationale pour les migrations (IOM), a expliqué :

    « Il a été admis à l’hôpital, à Tripoli, pour des soins médicaux intensifs. Notre équipe médicale lui a rendu visite et a informé la direction qu’elle est prête à apporter son aide si nécessaire. »

    En février dernier, un an après les accords passés entre l’Italie et la Libye, de nombreuses ONG avaient à nouveau dénoncé les « conditions terribles » des centres de détention libyens vers lesquels sont renvoyés les migrants interceptés lors de leurs tentatives de rejoindre l’Europe. Iverna McGowan, directrice du bureau d’Amnesty international auprès des institutions européennes, expliquait notamment :

    « Ils endurent la torture, la détention arbitraire, les extorsions et des conditions inimaginables dans les centres de détention gérés par le gouvernement libyen. »
    "Les autorités libyennes ne reconnaissent le droit à la protection internationale qu’à une poignée de nationalités et la Libye a, par ailleurs, refusé de signer la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, qui protège les personnes fuyant les persécutions et les conflits", soulignait, à l’époque, l’Oxfam.

    De son côté, l’UNHCR a indiqué en septembre dernier que la Libye n’était désormais plus considérée comme un pays capables d’assurer la sécurité des migrants ayant échoué à rejoindre l’Europe.