FairTube : « Les plateformes ressemblent aux usines du XIXe siècle »
▻https://lvsl.fr/fairtube-parfois-les-plateformes-ressemblent-aux-usines-du-19e-siecle
Le syndicat allemand de la métallurgie IG Metall – fort de plus de 2 millions d’...
FairTube : « Les plateformes ressemblent aux usines du XIXe siècle »
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Le syndicat allemand de la métallurgie IG Metall – fort de plus de 2 millions d’...
Tout reconstruire, tout réinventer ? Je ne sais pas si ces gens souhaitent qu’on lise leur contenu, mais là, inscription obligatoire avec des demandes intrusives ... je suis dubitatif ;-)
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J’ai compris, c’est une startup, mais de gauche ... La diversité du comité directeur fait plaisir à voir ...
Pavlina Tcherneva : « Soit on garantit l’emploi, soit le chômage »
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Pavlina Tcherneva est professeur d’économie à la Bard University de N...
Heu ?reka : « La crise de l’euro est une crise de la législation européenne »
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Il nous faut comprendre qu’une crise financière est une crise causée par la perte de valeur que l’on donne à des biens. Du jour au lendemain, certains actifs peuvent perdre de la valeur mais ne disparaissent pas pour autant. Même lors d’une crise, une entreprise qui perd de la valeur reste ouverte et les gens continuent d’y travailler. Il n’y a aucune raison que cela nous empêche de les utiliser et de continuer à vivre normalement comme d’habitude. C’est l’aveuglement vis-à-vis de nos règles comptables qui cause l’arrêt de la machine. On pense que tout devrait s’arrêter de fonctionner si la valeur des choses venait à descendre en dessous d’un certain seuil. C’est une règle totalement arbitraire. Dans notre système actuel, la valeur est définie par le prix de la dernière transaction. Cela signifie que si je possède plusieurs actions et que quelqu’un décide de m’en acheter une en échange de 40 euros, alors comptablement, je dois déclarer que toutes mes actions valent 40 euros. Si le lendemain, quelqu’un m’achète une autre de mes actions pour 35 euros, alors je dois désormais déclarer qu’elles valent 35 euros. Pourquoi se baser sur la dernière transaction pour valoriser les actions ? Tout simplement pour causer de fortes variations de valeur qui peuvent faire peur !
On pourrait par exemple décider de se référer à l’historique des trois dernières années de transactions et d’en faire une moyenne. Nous limiterions alors grandement les effets de panique. De plus, dans notre système, une entreprise financière comme une banque s’arrête de fonctionner si la valeur des actifs financiers qu’elle possède tombe en dessous d’un certain seuil correspondant à la quantité de dette qu’elle doit rembourser. À partir du moment où on commence à penser que la valeur conférée à une action – ou à un produit financier en général – n’est pas celle de la dernière transaction mais se réfère à un historique, les variations de prix sur les marchés financiers deviennent beaucoup moins importantes. On passerait d’une mer agitée avec des creux de plusieurs dizaines de mètres à un océan calme où une tempête pourrait difficilement se déclarer. De même, décider qu’une entreprise doit fermer lorsque la valeur de ce qu’elle possède descend en dessous d’un certain seuil est une règle idéologique. Nous pourrions très bien abaisser ce seuil sans que ce soit illogique.
La #métropolisation de la France, un danger pour la République
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La métropolisation est une tendance lourde de nos sociétés. Né aux États-Unis, ce phénomène de concentration de la production de richesses dans de très grandes agglomérations a gagné la France au cours des dernières décennies et l’a profondément transformée. La métropolisation a conduit à une éviction des classes moyennes et populaires des métropoles, renvoyées dans une France périphérique appauvrie. La crise des Gilets jaunes a mis en lumière les dommages démocratiques de cette partition sociale et territoriale. C’est la thèse de Pierre Vermeren, professeur d’histoire contemporaine à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui vient de publier dans la collection Le Débat chez Gallimard L’impasse de la métropolisation. L’historien souligne que la conquête électorale des métropoles par l’écologisme politique paraît relever davantage d’un réflexe de fermeture sur soi que d’une prise en compte du problème posé.
La répression de la mendicité et la protection des droits fondamentaux : une rétrospective historique
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La répression de la mendicité constitue un paradoxe. Comment justifier la lutte contre une activité qui consiste, par l’aumône, à assurer sa survie, plutôt qu’une politique humanitaire ambitieuse ? Cette perspective pénale prend son origine au Moyen-Âge, période durant laquelle se développe une approche morale incriminant la mendicité. Depuis, l’évolution législative et jurisprudentielle française tend vers la fin de la répression. Pourtant, un récent arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 19 janvier 2021, laquelle condamne la Suisse pour avoir infligé une amende à une personne ayant cherché à mendier dans la rue comme unique moyen de subsistance, montre que l’approche punitive perdure dans certaines régions d’Europe et met en lumière son incompatibilité avec l’exercice des droits fondamentaux. Elle a également persisté jusqu’à tardivement en France, « pays des droits de l’homme », jusqu’à la suppression de l’essentiel des incriminations liées à la mendicité en 1994. Nous revenons sur l’origine de ce paradoxe à l’époque de la consécration de la Déclaration durant la Révolution pour comprendre la justification d’une politique difficilement conciliable avec les droits nouvellement consacrés.
Rendez les doléances ! - Entretien avec Didier Le Bret
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Ni l’un ni l’autre n’a été fait : les doléances n’ont pas été mises en ligne, contrairement à l’engagement pris par le gouvernement, et elles n’ont pas pu être exploitées par les chercheurs. C’est doublement dommage. Politiquement, parce qu’il n’est jamais bon de refermer une porte quand on l’a entrouverte, et parce qu’on nous a privés d’une matière extrêmement intéressante pour comprendre la situation des classes moyennes françaises concernées par ces phénomènes de précarisation. Elles avaient des choses à dire sur toute une série de sujets : la fiscalité, le sentiment d’injustice, le type de société que l’on a développé, la ruralité, les déplacements, la santé ou encore l’éducation.
Nous nous sommes privés d’une source importante pour comprendre une partie de notre pays – je ne dis pas que c’est tout le pays –, des gens que nous n’avions pas l’habitude d’entendre, qui estimaient qu’ils avaient fait leur part de travail, qu’ils avaient joué le rôle du contrat social, ce qu’on attendait d’eux. Ils travaillent, essaient d’être actifs et de participer à la vie de notre société et finalement, ils s’aperçoivent que le contrat est rompu. Ils ont quitté les grandes villes et ont fait le choix de la campagne et des petites communes, sauf que les services publics ferment les uns après les autres : l’hôpital, les services administratifs mais aussi les commerces de proximité.
François Ruffin : « Emmanuel Macron poursuit une politique au service de sa classe »
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Dans son dernier livre, Leur progrès et le nôtre, le député et essayiste...
La Commune et la révolte des artistes
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Parmi les femmes artistes de cette époque, on trouve l’actrice Agar, de la comédie française, qui participe à des spectacles offerts à bas prix pour le peuple, dans des endroits qui leur étaient fermés d’habitude, comme les Tuileries. Elle chante La Marseillaise, mais elle lit aussi « Le lion blessé » de Victor Hugo, « L’Hiver » de Hégésippe Moreau et « La lyre d’Airain » d’Auguste Barbier... Elle sera donc virée de la Comédie Française, mais une rue porte son nom dans le 16ème arrondissement !
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Agar_(actrice)
#Agar #La_Commune #artiste #actrice
Stephanie Kelton : « Pour garantir le plein emploi, sortir du mythe du déficit »
▻https://lvsl.fr/stephanie-kelton-pour-garantir-le-plein-emploi-sortir-du-mythe-du-deficit
Certains la surnomment « la femme qui valait des trillions ». Professeur d&rs...
Agroécologie et PAC : l’impossible équation ?
▻https://lvsl.fr/agroecologie-et-pac-limpossible-equation
Le modèle agricole conventionnel est de plus en plus critiqué pour son impact sur le ...
Nouveaux visages de la guerre économique et impuissance volontaire de la France
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Car ne nous leurrons pas. Avec son empire, Jeff Bezos veut le pouvoir économique, mais également le pouvoir politique. En fait, le pouvoir tout court. Aussi va-t-il s’opposer à la taxe Amazon votée par la ville de Seattle après avoir fait mine de l’accepter. Celle-ci est censée financer des logements sociaux car, dans cette ville américaine, de nombreux travailleurs ne peuvent plus se loger, finissant par dormir dans des hangars ou sous des tentes tels des SDF. Le géant du commerce en ligne va donc organiser en sous-main des manifestations contre cette taxe et faire revoter le conseil municipal qui se déjugera. Pour ne pas payer. Même pas ! Car il annoncera par la suite créer un fonds d’aide au logement beaucoup mieux doté. Mais on le comprend bien : ceux qui en bénéficieront alors le devront à Amazon. Et pour être sûr de ne plus avoir, à l’avenir, de mauvaise surprise, une liste de candidats va même être soutenue pour l’élection à la mairie. Est-on seulement dans le commerce en ligne ? D’autant que les gains financiers et la véritable puissance du géant se trouvent désormais dans son activité de Cloud – Amazon Web Services – qui représente déjà plus d’un tiers du stockage mondial et vient fournir les serveurs de la CIA. Désormais, le pouvoir est à l’interface.
Assistant d’éducation : sous-métier de la fonction publique ?
▻https://lvsl.fr/assistant-deducation-sous-metier-de-la-fonction-publique
Les assistants d’éducation (AED) des lycées et collèges sont l’une...
Entretien avec Stéphanie Roza, historienne des idées et philosophe politique, chargée de recherche au CNRS, membre du Conseil scientifique du think tank Intérêt Général
▻https://lvsl.fr/on-ne-fabrique-pas-de-lemancipation-avec-des-arguments-reactionnaires-entretien
Derrière les vives polémiques entre gauche universaliste et gauche déconstructrice, souvent amplifiées et caricaturées par les attaques numériques, se tient pourtant une question fondamentale : comment reconstruire un projet d’émancipation pour tous ?
▻https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/maintien-de-lordre-la-doctrine-a-t-elle-change
La gauche pourrait-elle être devenue anti-humaniste, anti-progressiste et anti-universaliste ? Dans quelle mesure certains de ses courants se défont-ils aujourd’hui de l’héritage des Lumières ? On en discute avec la philosophe Stéphanie Roza, auteure de « La gauche contre les lumières » (Fayard).
Beaud/Noiriel style. Cf. le passage à 31’ de l’émission de France Culture : universalisme VS PostCo merci @rastapopoulos ; tu la connais @pguilli ?
La gauche qui prend pour horizon un prolongement/élargissement des combats des Lumières « bourgeoises », n’a pas pour projet l’émancipation mais l’intégration dans la bourgeoisie comme classe, mais surtout (et c’est bien plus problématique) dans le capitalisme comme forme de vie. Ce projet d’intégration est malheureusement le socle commun de la gauche universaliste et de la gauche anti-universaliste
Entretien avec Nicolas Vieillescazes, des éditions Amsterdam - Le vent se lève (il est plutôt frais)
▻https://lvsl.fr/la-pensee-radicale-navait-plus-droit-de-cite-dans-les-medias-entretien-avec-nic
LVSL : Pensez-vous, aujourd’hui, qu’une jonction entre marxisme intellectuel et politique puisse se reconstruire ?
N.V. – Eh bien, malheureusement, je ne vois pas trop où est le marxisme politique aujourd’hui, sinon dans de petites organisations en déclin. Quant au marxisme intellectuel, on est une poignée à se revendiquer du mot « marxisme », donc je ne dirais pas qu’il est florissant non plus ! Cela dit, une chose est certaine : il est difficile de faire pire que les décennies précédentes. Je constate qu’en France, le marxisme réémerge timidement, ici ou là, souvent à la faveur d’un intérêt pour le féminisme, l’antiracisme ou l’écologie, dans le milieu universitaire mais aussi dans le milieu militant, et souvent à l’initiative de personnes très jeunes, par définition délestées du lourd bagage de querelles parfois byzantines des générations antérieures, mais aussi des préjugés négatifs à l’endroit du marxisme ou des sottises sur le totalitarisme. Il n’y a pas si longtemps, si vous vous disiez marxiste ou si vous parliez du marxisme dans des termes autres qu’infamants, on vous riait au nez, y compris ou surtout à gauche (car la droite continue de – feindre de – croire que la France est un pays marxiste). Vous passiez pour une espèce de relique honteuse d’un dogmatisme heureusement dépassé. Mais je crois que la crise de 2008 a changé les choses : on s’est alors remis à parler du capitalisme, mot qui avait été exclu de l’espace public dans les décennies précédentes, et l’on a vu réapparaître, sinon un marxisme franc, qui reste marginal, en tout cas un anti-antimarxisme, ce qui représente déjà un pas considérable.
Pour cette raison, le travail de Frédéric Lordon me semble particulièrement utile : il ne donne pas une feuille de route, mais tente d’identifier des points aveugles, des points sur lesquels nous butons collectivement. Il nous aide à réinventer la roue, car, après la longue période de destruction des langages et institutions de gauche dont nous sommes en train de sortir, c’est là que nous en sommes. Il y a des lieux d’élaboration de stratégies politiques, comme il y a des lieux de réflexion et d’élaboration des savoirs. Même s’il existe entre eux bien des points de contact, il me paraît important de maintenir cette distinction fonctionnelle a priori.
Il me semble que, majoritairement, on se politise aujourd’hui à gauche via le féminisme et les luttes LGBTQI, l’écologie et l’antiracisme : il ne s’agit pas du tout de luttes sectorielles distinctes de la fameuse « question sociale », de luttes secondaires, comme on disait jadis, mais de luttes structurelles qui sont autant de fenêtres pour saisir les oppressions dans leur totalité et posent nécessairement les problèmes de la production, de la reproduction sociale, de l’exploitation. Bien que toutes ces luttes ne se revendiquent pas du marxisme, au contraire, et qu’elles réduisent parfois le marxisme à la production capitaliste, à l’exploitation sur le lieu de travail ou à la centralité ouvrière, elles sont, par le geste de totalisation qu’elles effectuent, dans l’esprit de Marx. Comme Fredric Jameson, je pense que le marxisme n’est pas une doctrine ou un système donné dans un corpus fixe de textes canoniques, mais avant tout une « problématique » qui permet d’articuler, en situation, une multiplicité de formes et d’échelles d’oppression et d’exploitation pour mener une lutte simultanée sur de multiples fronts. Il est donc inutile et stérile de vouloir hiérarchiser les luttes, mais tout aussi vain de chercher à les unifier a priori au nom de je ne sais quel système du monde.
Pour élargir votre question, il faut à mon avis distinguer deux choses : l’urgence qu’il y a à agir dans le sens d’une transformation sociale et politique profonde, d’une part, et, d’autre part, la nécessité pour une vie intellectuelle de prospérer en dehors d’un rapport instrumental. Le rapport à la pensée des gens qui font de la politique est toujours brutalement instrumental, subordonné à la finalité d’une victoire – qui, posée dans ces termes, ne vient jamais. La première chose qu’on dit à un intellectuel, c’est : « D’accord, mais concrètement, on fait quoi ? » Ce genre de demande disqualifie la réflexion et la paralyse… En réalité, comprendre comment le monde social fonctionne, développer un rapport au réel qui ne soit pas complètement illusoire, ce n’est déjà pas si évident, et, à gauche, nous avons beaucoup à faire dans ce sens.
Ce qu’il faut persévérer à créer, c’est un environnement propice à l’imagination et à la réalisation d’alternatives : et c’est ce qui se passe aujourd’hui. On entend souvent dire qu’il y a trop de médias alternatifs, trop de publications, trop de petits éditeurs, trop de structures associatives, trop de collectifs… Au contraire, il n’y en a pas encore assez et, dans ce cadre foutraque et bordélique, toute une culture politique est en train de se réinventer. Notre travail d’intellectuelles et intellectuels, ce serait ainsi de participer à la récréation de quelque chose comme une « culture de gauche » et – je le dis sans pessimisme – cela prendra des années, voire des décennies. Je trouve par exemple que, collectivement, on devrait davantage se soucier de nous-mêmes, c’est-à-dire passer beaucoup plus de temps à discuter entre camarades (c’est-à-dire aussi en tant que camarades) qu’à dénoncer ou critiquer, amoureusement parfois, les idées ou propos réactionnaires, qui ne devraient nous intéresser qu’à titre de connaissance de l’adversaire : cela ne fait pas progresser nos idées mais contribue à nous enfermer plus encore dans son langage et son monde. Ensuite, cette reconstruction passe par la transmission et la redécouverte de l’histoire des luttes pour l’égalité (ce que font admirablement les féministes), mais débarrassée d’une rhétorique devenue complètement artificielle et qui n’a plus de sens dans les luttes du présent : personnellement, l’opposition entre réforme et révolution, les vieilles haines rances entre communistes et libertaires, etc., tout ça me sort par les yeux. Je veux dire : expliquer comment et pourquoi, dans des situations précises, ces oppositions ont existé et ont été effectives, rien de plus légitime car cela relève du travail de transmission et de connaissance de nos luttes ; s’en revendiquer abstraitement et à tout bout de champ apporte peut-être une satisfaction narcissique, mais ça relève du folklore. Si nous devons tenir bon sur nos principes, il nous faut aussi éviter le double écueil de l’amnésie et du dogmatisme nostalgique.
Dans le sport professionnel, le long chemin des femmes vers l’égalité salariale
▻https://lvsl.fr/dans-le-sport-professionnel-le-long-chemin-des-femmes-vers-legalite-salariale
Si les femmes sont de plus en plus intégrées dans l’espace sportif moderne, une...
De l’Europe à l’Asie : la démocratie comme mode de gestion de l’épidémie de Covid-19
▻https://lvsl.fr/de-leurope-a-lasie-la-democratie-comme-mode-de-gestion-de-lepidemie-de-covid-19
En France, les décisions relatives à la gestion de l’épidémie son...
Municipalisme : « Ce que nous construisons ne doit pas nous échapper »
▻https://lvsl.fr/municipalisme-ce-que-nous-construisons-ne-doit-pas-nous-echapper
En 2020, lors des élections municipales, Alenka Doulain, Margot Medkour et Marianne Maximi o...
Denis Colombi : « La société a parfois intérêt à ce que la #pauvreté persiste »
▻https://lvsl.fr/denis-colombi-la-societe-a-parfois-interet-a-ce-que-la-pauvrete-persiste
Les effets d’un tel discours sont négatifs sur plein de points de vue. Premièrement, ils permettent de légitimer l’existence de la pauvreté et de la richesse : si on définit le pauvre comme celui qui a échoué, qui a un problème, alors par contraste on va définir celui qui n’est pas pauvre comme celui qui mérite. On efface ainsi les multiples inégalités économiques, découlant notamment de l’héritage, au profit d’un discours individualisant contre lequel il n’y a pas à agir puisque la pauvreté cesse d’être un problème politique et collectif pour devenir une simple question de déviance personnelle. Ce discours fait porter la culpabilité du dénuement sur les pauvres eux-mêmes et le mérite de la non-pauvreté sur les autres. Toute action qui sert à corriger cette situation est de fait délégitimée puisque, si les pauvres sont fautifs de la situation dans laquelle ils se trouvent, pourquoi viendrait-on les aider ?
Ensuite, à cause de ce discours individualisant, les pauvres seront perçus comme incapables de gérer leur argent. La société va chercher à contrôler au maximum les allocations. Les sommes versées ne sont d’ailleurs pas considérées comme appartenant directement aux pauvres mais à la société dans son ensemble. Cette situation va nuire à la capacité des personnes concernées de faire leurs propres choix. La pauvreté ne devient plus seulement une situation économique mais une situation de conflit permanent : les pauvres ne sont pas en situation de faire leurs propres choix puisque cette capacité leur est retirée par le reste de la société. La délégitimation de leur action redouble l’inégalité matérielle qui les frappe, produisant ainsi une inégalité politique. Ce phénomène conduit à ce que les personnes dans le dénuement ne soient pas considérées comme des sujets politiques dont il faudrait améliorer la situation. Ces deux inégalités, matérielles et politiques, se recouvrent et se renforcent mutuellement.
Fraude sociale : une lutte inefficace et contre-productive
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Accédant à la requête de la Cour des Comptes, le gouvernement a accepté d’armer Pôle Emploi pour dénicher les fraudeurs présumés. En autorisant l’accès aux relevés bancaires des bénéficiaires, il contribue au basculement progressif de notre système de protection sociale : d’un système de droits acquis, il est devenu un instrument de contrôle social renforcé sur fond de chantage aux allocations.
Habitat et grand âge : les défis du vieillissement
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On parle d’inclusif comme s’il existait un #habitat exclusif, on parle de quartiers sensibles comme s’il existait des quartiers insensibles, de quartiers chauds comme s’il y avait des quartiers froids. On va même jusqu’à parler de villes intelligentes comme si elles étaient le remède aux villes bêtes. Il est fréquent de voir apparaître un mot à la mode qui, comme toute chose prisée, comporte le risque d’un usage excessif ou galvaudé.