• Carrefour annonce qu’il ne vendra pas de carburants à perte ; le gouvernement assure maintenir son projet
    https://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2023/09/20/carrefour-annonce-qu-il-ne-vendra-pas-de-carburants-a-perte-le-gouvernement-


    #Chiche : ils nous prennent vraiment pour des demeurés.

    Le ministre a expliqué que le projet de loi auquel réfléchit le gouvernement pour une entrée en vigueur voulue en décembre revenait à dire « chiche ! » aux distributeurs qui avaient récemment assuré ne pas pouvoir baisser beaucoup les prix du carburant faute d’être autorisés à vendre à perte.

  • Réindustrialisation : les chimères d’Emmanuel Macron
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/120523/reindustrialisation-les-chimeres-d-emmanuel-macron

    Certes, le gouvernement communique beaucoup sur les chiffres des créations d’emplois nets qui sont effectivement positifs. Sur le premier trimestre 2023, on compte ainsi 1,5 % d’emplois privés en plus que fin 2019, soit 48 100 emplois. Sauf que ces créations d’emplois ne sont pas des créations d’emplois à taux plein. Or, en équivalent temps plein, le nombre d’emplois salariés baisse entre le dernier trimestre 2019 et celui de 2022 de quelque 16 300 postes, soit un recul de 0,6 %.

    En d’autres termes, les emplois créés dans l’#industrie sont d’abord des emplois à temps partiel et ne sont le fruit que d’une parcellisation du temps de travail industriel. [...]

    Une descente aux enfers financée par plus de 50 milliards d’euros annuelles de baisses d’impôts, un plan de relance de 100 milliards d’euros, un plan ciblé « France 2030 » de 30 milliards d’euros, une baisse des impôts de production pour 15 milliards d’euros et des crédits d’impôts à foison comme le crédit impôt recherche (CIR) qui a coûté 7,5 milliards d’euros en 2022…

    On comprend pourquoi il faut accompagner de tant de chants de victoire un tel désastre. La politique néolibérale d’Emmanuel Macron a en fait accompagné la poursuite de la destruction de l’industrie française à coups de centaines de milliards d’euros, et donc d’une destruction parallèle des services publics, mais aussi d’une politique de réduction des droits et protections des travailleurs et travailleuses.

    Les classes populaires ne peuvent être dupes de cette réindustrialisation Potemkine qui se fait au gré du bon vouloir des capitaux étrangers qui, par opportunisme, s’installent ici avant de partir ailleurs, en fonction des aides publiques.

    Entre le deuxième trimestre de 1974 et le dernier trimestre de 2022, la France a perdu 2,26 millions d’emplois privés dans l’industrie. À l’époque, ce que l’on appelait simplement des usines employait des dizaines de milliers d’emplois et alimentaient des bassins de sous-traitants. L’usine Renault de Billancourt a compté ainsi jusqu’à 35 000 salariés. Le fait que le jargon technocratique utilise le terme « gigafactory » pour décrire un site de 3 000 salariés dans un contexte où les sous-traitants sont désormais répartis sur l’ensemble de la planète montre que le terme de « réindustrialisation » est tout simplement trompeur.

    La réalité est celle d’une économie française très fortement tertiarisée et financiarisée dans laquelle l’essentiel des emplois créés le sont dans des services très peu productifs qui sont mal payés et soumis à un niveau élevé de contraintes. Cette situation est le vrai produit des réformes macronistes puisqu’elles ont favorisé la baisse du coût du travail peu qualifié. Loin de favoriser une chimérique réindustrialisation, elles ont poussé la création d’une économie peu productive à haut niveau d’exploitation.

    • L’État sans stratégie industrielle
      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/120523/l-etat-sans-strategie-industrielle

      Alors que de nombreux économistes insistent sur la nécessité d’une planification forte pour organiser l’ensemble de la chaîne, de la recherche fondamentale à la formation, en passant par les filières industrielles, afin de réaliser l’impérative transition écologique de tout l’appareil de production et de nos modes de vie, le pouvoir a répondu par la création d’un Haut-commissariat au plan. Depuis sa création en septembre 2020, le plan est aux abonnés absents, son haut-commissaire, François Bayrou, semblant plus préoccupé des petits jeux de la majorité que des grandes questions d’avenir. « C’était prévisible, dit Jean-Louis Levet. François Bayrou n’a aucune appétence pour les enjeux géopolitiques, économiques ou industriels. Sa nomination, purement politique, n’a fait que démobiliser un peu plus les personnes qui travaillent au plan. »

      Cela ne semble pas gêner plus que cela le gouvernement. Même s’il s’en défend, il continue de considérer que le cadre macroéconomique qu’il construit est un moteur d’incitation suffisant, que le marché saura se substituer à lui pour les choix à long terme.

      L’exemple de la production pharmaceutique met en lumière jusqu’à la caricature ces choix : dans ce secteur considéré comme stratégique, où les pénuries de médicaments essentiels sont devenues monnaie courante, l’État reste l’arme au pied. Il parle d’incitation pour convaincre les grands laboratoires de relocaliser quelques productions essentielles sur le territoire, met en avant la coopération européenne. Pour montrer sa colère, il évoque certains jours la création d’une agence chargée de fabriquer certains médicaments. Mais au-delà des mots, rien.

      « L’État stratège a disparu, note Jean-Louis Levet. Il s’est dessaisi des cellules de prospective, d’évaluation. Il ne s’occupe plus de savoir comment articuler la science, les savoirs, les compétences. Il ne connaît plus le tissu industriel. Il n’est plus qu’un État bureaucratique, opaque, qui lance des appels à projets. » Une politique perdante à tout coup, qui tente de donner le change par des effets d’annonce.

    • On a maintenant une meilleure idée de ce qu’est la fameuse "#autonomie_stratégique" avec l’exemple de cette entreprise taïwanaise Prologium qui va s’implanter à Dunkerque pour fabriquer des batteries pour voitures : attirer les entreprises étrangères en concurrençant ses voisins européens à coup de dumping social, subventions opaques, bas coûts de l’énergie assurés et aides à l’achat de leurs produits aux consommateurs.

      [ProLogium executive vice-president] Normand added that the government sweetened the deal with an incentives package, but did not give details while further subsidies were under review by the European Commission.

      Macron’s government is eager to use the recent relaxation of EU state aid rules to offer new tax breaks and other subsidies to encourage investment in green technologies.

      He announced on Thursday that the government would offer a new tax credit worth up to 40% of a company’s capital investment in wind, solar, heat-pump and battery projects.

      Meanwhile, the government hopes to boost consumer demand for European-made electric cars by giving a 5,000 euro cash incentive with vehicles meeting demanding low-carbon standards in their production, effectively shutting out non-European cars.

      https://www.reuters.com/business/france-bags-battery-gigafactory-with-aggressive-lobbying-incentives-2023-05

      Le tout est le résultat d’un "changement de paradigme", ou d’une "révolution doctrinale".

      Industrie verte : une « révolution doctrinale » se dessine en Europe, selon Emmanuel Macron et Thierry Breton
      https://www.euractiv.fr/section/institutions/news/industrie-verte-une-revolution-doctrinale-se-dessine-en-europe-selon-emmanu

      Thierry Breton, invité à la conférence, a emboîté le pas au président, en faisant état d’une « véritable mutation au niveau de Bruxelles » sur l’enjeu de l’industrie verte.

      Le changement de paradigme autour d’une réindustrialisation décarbonée « précède l’IRA », a-t-il précisé, coupant court à toute critique qui voudrait que l’UE n’ait que « réagi » au plan américain.

      [...]

      Sur ces points, le gouvernement doit présenter un projet de loi dite « industrie verte » en début de semaine prochaine. L’accent devrait être mis, notamment, sur la formation de nouveaux métiers, l’investissement ciblé et la fluidification réglementaire.

      En outre, le président a confirmé que de nouvelles réductions impôts verraient le jour afin de « baisser le coût du travail et du capital ».

  • L’agence Fitch dégrade la note de la France à AA– sous l’effet de l’« impasse politique » et des « mouvements sociaux »
    https://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2023/04/29/l-agence-fitch-degrade-la-note-de-la-france-a-aa-sous-l-effet-de-l-impasse-p

    L’agence Fitch dégrade la note de la France à AA– sous l’effet de l’« impasse politique » et des « mouvements sociaux »

    L’une des quatre principales agences chargées d’évaluer la solvabilité de l’Etat déplore « un risque pour le programme de réformes de Macron ». Bruno Le Maire y voit une « appréciation pessimiste ».

    Par Elsa Conesa et Audrey Tonnelier
    Publié aujourd’hui à 02h41, modifié à 02h46

    C’est un camouflet financier, mais aussi politique pour Emmanuel Macron. Vendredi 28 avril dans la soirée, Fitch, l’une des quatre principales agences chargées d’évaluer la solvabilité de l’Etat français, a abaissé d’un cran la note de la France, à AA– avec perspective stable. En cause, non seulement la trajectoire de dette et de déficit du gouvernement, jugée sujette à caution, mais aussi « l’impasse politique et les mouvements sociaux [parfois violents] » que connaît le pays, a indiqué l’agence dans un communiqué. Ces derniers « constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes », déplore Fitch.

    https://justpaste.it/a69ey

    Continuer à lutter jusqu’à ce que l’action politique de ce gouvernement soit décrédibilisée dans ses fondamentaux mêmes. Politiser la finale de la coupe de football, politiser le 1er mai, politiser le tour de France, politiser le 14 juillet, politiser les jeux, politiser tout. Décidément, on ne tourne pas la page, vraiment.

    On en a ras-le-bol de ces danses du ventre obscènes visant à séduire les investisseurs. Il faut au contraire qu’ils prennent leur jambes à leur cou et qu’ils désertent le territoire. Grand bien nous fera le spectacle de l’écroulement de l’économie !

    Macron, en tant que tel, on s’en fout. Il n’est que le maître d’œuvre actuel, parmi d’autres, d’un système à dézinguer.

    #agences_de_notation #dette_publique

    • Une variante sur le même sujet, avec le tableau des notations :

      L’agence de notation Fitch dégrade la note de la France de AA à AA−
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/04/28/l-agence-de-notation-fitch-degrade-la-note-de-la-france_6171457_3234.html

      Il s’agit d’un revers pour le gouvernement, qui espérait que la promulgation de la réforme des retraites rassurerait les marchés sur la situation financière du pays.

      Le Monde
      Publié hier à 23h18, modifié à 00h41

      Temps de Lecture 2 min.

      Le coup est rude pour l’économie française, mais également pour le gouvernement, qui comptait sur la promulgation de la réforme des retraites pour rassurer les marchés sur la situation financière de la France. L’agence de notation financière Fitch Ratings a dégradé d’un cran la note de la France, vendredi 28 avril, celle-ci passant de AA sous perspective négative à AA−, sous perspective stable. [...]


      https://justpaste.it/be8vw

    • Perso j’aurais aussi graissé cette partie, sinon on pourrait croire que Fitch c’est des alliés progressistes… :-))

      Ces derniers « constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes », déplore Fitch.

      Parce que je vois déjà passer des messages qui lisent cette annonce comme la preuve qu’en fait le gouvernement n’avait pas besoin de cette réforme pour « rassurer les marchés ». Alors qu’explicitement, ce que regrette Fitch, c’est que l’instabilité et les blocages risquent de compromettre la bonne marche des bonnes réformes qu’elles sont bonnes qu’attendent « les marchés ».

      Exemple : Fontenelle ici :
      https://twitter.com/vivelefeu/status/1652237140128825344

    • Dans la variante d’hier soir, ça dit :

      L’agence Fitch qui évalue la solidité financière d’un État, abaisse la note de la France de AA à AA- mettant en cause « l’impasse politique et les mouvements sociaux ». Il s’agit d’un revers pour le gouvernement, qui espérait rassurer les marchés avec la réforme des retraites. (Le Monde)

      Alors ça me fait bien marrer, paske « le gouverne.ment espérait rassurer les marchés avec la réforme des retraites » c’est, il me semble, juste faux.

      Le gouverne.ment à vague.ment utilisé cet élé.ment de language - et encore, pas exactement dans ces termes je crois, plutôt suggéré - parmi d’autres pour sa comm débile de justification de sa réforme, mais c’était, comme le reste, un mensonge, qui n’a trompé personne, surtout pas les marchés. Zemmour Mickael l’a dézingué direct à la télé si je me souviens bien.

      Le Monde peut dire que c’est un revers. C’est plutôt une sanction 😁

      Je trouve plutôt que Le Monde continue de propager l’idéologie marché-iste généralement acceptée comme quoi il faut « rassurer les marchés » et ressert l’argumentation vaseuse du gouv comme quoi il ferait une réforme « nécessaire » entre autre pour les sus-dits marchés qui tremblent de peur devant la France de Macron. Sure thing. En vrai, ils s’en contre-foutent, les marchés, de la réforme idéologique de Macron. Et ce qu’ils sanctionnent, c’est sa gestion inflexible et autoritariste de la crise qu’il a créé tout seul comme un grand.

      My 2 cts.

    • Les agences de notations jouent comme principal rôle de déterminer là où il est conseillé d’investir.

      Il est logique, dans ces conditions, qu’un État en situation sociale ou politique délicate soit désigné comme moins fiable que ses concurrents. Pure rationalité économique capitaliste.

      Je pense qu’il n’y a pas grand-chose de plus à voir que cela dans l’annonce de la décote de la France par Fitch.

      Je pense que nous devrions avoir intérêt à voir s’effondrer l’économie capitaliste, surtout si cela est la résultante de mouvements sociaux. Cet effondrement devrait être, en toute logique, accompagné de toute une batterie d’indicateurs alarmistes, tels que ceux émis par les agences de notation.

      Concernant les interprétations qui peuvent être faites de ces notations, je pense que cela fait partie du jeu interne à ce système et qu’il n’y a pas forcément lieu d’y accorder beaucoup d’importance.

    • Je me suis dit immédiatement la même chose @arno en lisant ce passage : ces agences demandent au contraire explicitement à ce que ces réformes continuent de plus en plus fort. Juste elles ne voudraient pas que ça se fasse dans le bordel. Donc soit sans autoritarisme avec l’accord des gens, soit avec tellement d’autoritarisme voire de dictature, qu’il n’y a plus du tout de mouvements sociaux donc c’est stable (Pinochet etc).

    • ce qu’en dit Martine (Orange) :

      Notation de la France : le camouflet infligé par la finance
      Finance — Analyse

      L’abaissement de la note française par Fitch constitue un avertissement pour le gouvernement. Il formalise les doutes et les inquiétudes de ce monde financier à l’égard d’un président qui désormais crée incertitude et instabilité.

      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/020523/notation-de-la-france-le-camouflet-inflige-par-la-finance

      La réforme des retraites relève de ce plan d’ajustement structurel demandé par les marchés. Pourtant, elle déçoit l’agence de notation, qui en relativise les effets : « À moyen ou long terme, l’effet de la réforme sera modérément positif, de l’ordre de 17,7 milliards d’euros d’économies d’ici à 2030 », note-t-elle. Dans son plan de stabilité budgétaire adressé à la Commission européenne, le gouvernement chiffre les économies attendues de la réforme à 8 milliards d’euros en 2023, soit autant que le nouvel allègement annoncé sur les impôts de production pour les entreprises.

      Ce pessimisme de Fitch sur la situation française aurait dû plaire au gouvernement : il lui permet de reprendre le discours sur la menace de la dette, sur la nécessité de poursuivre les réformes. Mais l’agence y a ajouté un codicille, une critique qui détient de la mise en garde et qui s’adresse directement à l’exécutif : « L’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes. »

      Tentant de minimiser la critique, le ministre des finances, Bruno Le Maire, a promptement répondu : « Je crois que les faits infirment l’appréciation de l’agence Fitch. Nous sommes en mesure de faire passer des réformes structurantes pour le pays », a-t-il déclaré tout de suite après l’annonce de la baisse de la note française. Avant d’ajouter que, selon lui, l’agence « sous-évalue les conséquences des réformes ».

      Les assurances données par le ministre des finances suffiront-elles à rassurer les financiers ? Sur les marchés, la dette française n’a pas bougé depuis l’abaissement de sa note. Car la dégradation est assez symbolique : la France est loin d’avoir le statut de junk bonds, de partager le même sort que la Grèce comme certains l’imaginent déjà. Avec un AA−, elle conserve une notation assez élevée.

      À lire aussi
      La finance internationale prend ses distances avec Macron
      28 mars 2023

      Mais un signal a tout de même été donné. Le verdict prononcé par Fitch, la plus petite des grandes agences de notation, pourrait inciter les autres à durcir le ton. D’abord en Europe. De nombreux pays européens, indisposés par Emmanuel Macron et sa gestion des finances publiques, poussent la Commission européenne à adopter un ton et des résolutions beaucoup plus fermes à l’égard de la France.

      D’autres agences de notation pourraient aussi être tentées de suivre l’exemple. Si Moody’s a confirmé le 21 avril la note de la France, Standard & Poor’s a placé la France sous surveillance négative en décembre et devrait rendre son avis en juin. Une deuxième dégradation de la note française constituerait plus qu’un nouveau camouflet. Il signifierait que le gouvernement d’Emmanuel Macron est devenu pour les financiers un risque, un facteur d’instabilité.

  • La fabrique française d’“Ultra-Riches”

    Pour prolonger la réflexion sur le fait que “la France est le pays d’Europe qui compte la plus forte progression de #millionnaires en 2018” (cf. https://seenthis.net/#message733654)

    Comment les mesures budgétaires de Macron creusent les inégalités (David Bensoussan, Challenges, 11/10/2018)
    https://www.challenges.fr/economie/les-mesures-budgetaires-de-macron-creusent-les-inegalites_618772

    Selon les calculs de l’Institut des politiques publiques, les #classes_défavorisées sont désavantagées par les deux derniers projets de #loi_de_finances, tandis que les 1% les plus #riches voient leur #niveau_de_vie grimper.

    Les riches, grands gagnants des premières mesures de Macron, selon l’OFCE (Elise Barthet et Audrey Tonnelier, Le Monde, 15/01/2018)
    https://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2018/01/15/en-2018-la-politique-de-macron-avantagera-d-abord-les-ultra-riches_5241787_1

    D’après l’Observatoire français des conjonctures économiques, « les 5 % de ménages les plus aisés capteraient 42 % des gains » liés aux réformes.

    Budget : les 100 plus riches gagneront 1,5 million d’euros par an chacun (Lilian Alemagna, Libération, 26/10/2017)
    https://www.liberation.fr/france/2017/10/26/budget-les-100-plus-riches-gagneront-15-million-d-euros-par-an-chacun_160

    Un cadeau moyen de 1,5 million d’euros pour chacune des cent plus grandes #fortunes de France.

    • « Les mesures nouvelles pour les ménages [seront] en 2018 largement au bénéfice des 2 % de ménages du haut de la distribution des revenus, détenant l’essentiel du capital mobilier […]  », note le rapport.
      […]
      A Bercy, on s’empresse de déminer. « Ce résultat doit être relativisé. (…) Les ménages du premier décile verront leur niveau de vie augmenter de 0,9 % », explique le cabinet du ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui estime que les mesures concernant le tabac et l’énergie modifieront les comportements et ne coûteront pas autant aux Français.

      Le contre-feu de « Bercy » n’est pas du tout incompatible…

      On note d’ailleurs que Le Monde a choisi de retenir 5% (et donc les «  riches  ») dans son titre au lieu des 2% du corps de l’article, bénéficiaires qui commencent plutôt à ressembler aux «  très riches  ».

      Quant aux 10% de « Bercy », même l’Insee reconnait que ce n’est vraiment pas pertinent pour parler d’inégalités, la caractéristique principale des évolutions récentes étant l’accroissement des inégalités au profit des (vraiment) très hauts revenus. Et suit donc l’évolution pour les 0,1% et les 0,01% plus hauts revenus.
      Il serait intéressant de voir les estimations d’impact pour ces catégories plus restreintes.