Madaniya

https://www.madaniya.info

  • Israël-Palestine : L’Occident vit dans une bulle - Madaniya
    https://www.madaniya.info/2023/10/17/israel-palestine-loccident-vit-dans-une-bulle

    Une courte sélection, mais tout l’article mérite lecture.

    Au delà de l’emballement pro-israélien des occidentaux, il est des vérités qu’il importe de dire :

    Primo : En cautionnant inconditionnellement Israël, les Occidentaux sont pleinement responsables de l’échec des accords d’Oslo et de l’anéantissement du projet de création d’un état palestinien, générateur de violences cycliques.
    Deuxio : Le droit à l’existence d’Israël ne doit pas se traduire par le droit à l’annihilation des Palestiniens.
    Tertio : Le droit à la sécurité d’Israël ne doit pas non plus signifier le droit à l’insécurité des Palestiniens et des autres États arabes.
    Quatro : Le génocide hitlérien ne saurait en aucun cas excuser le sociocide palestinien de la part des descendants des rescapés du génocide juif en Europe occidentale.

    Enfin, tant qu’existe un revendicateur un droit ne se perd pas et tant que des palestiniens existeront, leurs droits ne se perdront pas. Les Palestiniens n’ont pas vocation à être les indiens d’Amérique du XXI me siècle.

  • Libye : Le portable, l’erreur fatale du Colonel Kadhafi - René Naba

    Replié sur Syrte depuis la chute de Tripoli, le 21 août 2011, Mouammar Al Kadhafi tente une sortie de sa ville natale sur la côte méditerranéenne, pour chercher à joindre la province méridionale de la Libye, au-delà vers les zones désertiques des pays limitrophes.

    Traqué depuis les airs par l’aviation de l’Otan, encerclé par les forces rebelles soutenues par les mercenaires des pétromonarchies du Golfe, le fugitif s’empare alors de son portable satellitaire pour joindre à Damas (Syrie) une chaîne de télévision syrienne afin de s’adresser au peuple libyen.

    Mal lui en prit. L’erreur lui sera fatale. Le mobile est repéré par les satellites géostationnaires américains qui répercutent le signal au commandement français, sous-traitant des Américains dans la Zone. Les hélicoptères français sont lancés à sa trousse.

    https://www.madaniya.info/2022/10/10/libye-le-portable-lerreur-fatale-du-colonel-kadhafi


    #Lybie

  • De la déstabilisation de la #Syrie et du #Liban par le Royaume Uni 1/3 - René Naba

    Moins tonitruant que la France, mais plus perfide et autrement plus efficace, le Royaume Uni a assumé un rôle redoutable dans la déstabilisation de la Syrie et du Liban, les deux anciennes chasses gardées françaises au levant, à la faveur de la séquence du “printemps arabe”, sans qu’il ait eu besoin de criminaliser les contestataires à sa stratégie, sans qu’il ait été relégué au rang d’”affinitaire”, sanction de son échec, comme ce fut le cas de son partenaire français.

    https://www.madaniya.info/2022/03/03/de-la-destabilisation-de-la-syrie-et-du-liban-par-le-royaume-uni-dans-la-


    #GB

  • Le hit parade des lupanars du Monde arabe - Madaniya
    https://www.madaniya.info/2016/02/24/le-hit-parade-des-lupanars-du-monde-arabe

    En tête du hit-parade des lupanars du monde arabe, on trouve :
    – Beyrouth
    – Le Caire
    – Marrakech
    – Bagdad
    – Dubaï
    – Manama ?

    A quel rang mondial se situe le super-lupanar arabe ?

    Réponse dans l’article (foutraque mais marrant) de René Nabaa !

    #prostitution #monde_arabe

  • Georges Ibrahim Abdallah : « Je ne négocierai pas mon innocence. Je ne renoncerai pas à ma position »
    René Naba — 1 avril 2021 — Madaniya
    https://www.madaniya.info/2021/04/01/georges-ibrahim-abdallah-je-ne-negocierai-pas-mon-innocence-je-ne-renonce

    La France a posé une nouvelle condition à sa libération

    Cette information parue dans le journal libanais « Al Akhbar », le 1 er avril 2021, ne constitue pas un poisson d’avril. Elle serait même risible si elle n’était pas tragiquement révélatrice des turpitudes françaises et de la dépendance de la France à l’égard tant d’Israël que des États Unis.

    Au delà du déni de droit constitué par l’incarcération prolongée de Georges Ibrahim Abdallah, la France a posé une nouvelle condition à sa libération. Qu’il fasse acte de contrition…Une repentance en somme, elle qui traîne tant à se repentir de ses crimes coloniaux ; Une condition supplémentaire qui s’ajoute à celle, saugrenue, que son retour au Liban ne donne pas lieu à un accueil populaire, qu’il retourne dans son pays, honteux, et qu’il ne soit pas accueilli en héros.

    En 37 ans de captivité, les Français- tous gouvernement confondus- n’ont toujours pas pris l’exacte mesure du personnage : Fier comme un chêne, dur comme un roc, limpide d’une clarté cristalline, incorruptible.

    Sa réponse, rapportée par le journal Al Akhbar, a été à son image :

    « Je ne négocierai pas mon innocence. Je ne renoncerai pas à ma position »,

    a déclaré Georges Ibrahim Abdallah au terme de son entretien avec la ministre libanaise de la justice, Marie Claude Najm, à sa prison de Lannemezan, département des Hautes Pyrénées dans la région Occitanie, dans le sud ouest de la France. (...)

    #Georges_Abdallah

  • Facebook recrute une experte israélienne de la censure
    https://orientxxi.info/magazine/facebook-recrute-une-experte-israelienne-de-la-censure,3941
    Jean Stern > 9 juin 2020

    Chargé de la déontologie des contenus, le nouveau conseil de surveillance du réseau social compte parmi ses vingt membres l’ancienne directrice générale du ministère de la justice israélien. Sous les ordres de la ministre Ayelet Shaked, figure de l’extrême droite, Emi Palmor avait mis en place une cyberunité chargée de contrôler et censurer les posts de Palestiniens. (...)

  • La transaction du siècle : Solder au propre et au figuré l’affaire palestinienne.
    Verbatim de M. Abdel Bari Atwane, directeur du site en ligne https://www.raialyoum.com au contre sommet économique de Manama à Genève – Adaptation en version française René Naba
    https://www.madaniya.info/2019/11/04/la-transaction-du-siecle-solder-au-propre-et-au-figure-laffaire-palestini La Rédaction – 4 novembre 2019

    (...) 2 – Une obole de 2.750 dollars par palestinien pour solde de tout compte

    La transaction du siècle alloue un budget de 50 milliards de dollars pour la réinsertion et la réhabilitation des Palestiniens dans les pays arabes.

    Sur les 50 milliards, 27 milliards sont affectés spécifiquement aux 15,5 millions de Palestiniens, soit pour chaque palestinien 2.750 dollars, une somme échelonée sur dix ans, soit par an une obole de 275 dollars pour un palestinien pour prix de sa renonciation à sa patrie, son identité, sa culture, son indépendance pour se contenter d’un statut de citoyen de seconde zone. Un solde de tout compte. Un bradage.

    Le plan Jared Kushner prévoit, à titre symbolique, d’autoriser 40.000 palestiniens à faire valoir leur droit au retour et de transférer 150.000 palestiniens sunnites de Cisjordanie vers la région d’Al Anbar, dans le centre de
    l’Irak, afin de briser la continuité démographique chiite reliant l’Iran à la Syrie.

    Un projet similaire avait été conçu par Daech, dans le secteur de Palmyre, dans le désert syrien, avec la constitution d’un Emirat Islamique de Palmyre faisant la jonction entre les zones sunnites d’Irak et de Syrie.

    En ce qui concerne le Liban, le plan Jared Kushner prévoit une subvention économique de six milliards de dollars au Liban en contrepartie de l’octroi de la nationalité libanaise aux 500.000 réfugiés palestiniens présents au Liban, mais « sans égalité de droit ».

    La subvention ne serait pas versée en une seule fois, mais s’étalerait sur plusieurs années et les Palestiniens seront naturalisés, mais « sans égalité de droits » avec les Libanais, c’est à dire qu’ils seront des « citoyens de seconde zone » en somme, selon les dispositions du plan mis au point par le spécialiste de l’immobilier, mais néanmoins important membre du lobby juif américain. (...)

  • Liban : un soulèvement au parfum de « révolution »
    https://www.madaniya.info/2019/10/28/liban-un-soulevement-au-parfum-de-revolution

    L’explosion populaire qui a secoué le Liban en Octobre 2019 a révélé tout à la fois le degré de corruption et d’incompétence de ses élites dirigeantes, en même temps que la précarité de sa population du fait d’une gestion de son économie par une oligarchie d’état ; la vulnérabilité politique d’un pays soumis à une tutelle de fait des pays Occidentaux ; enfin, dernier et non le moindre des facteurs, l’effet pernicieux de son système constitutionnel, régit par un pacte non écrit institutionnalisant le confessionalisme, c’est-à-dire la répartition des charges publiques au plus haut niveau de l’état sur une base religieuse.

    La réponse des libanais à la feuille de route de sortie de crise proposée par Saad Hariri, le chef du gouvernement, un factotum des desiderata occidentales et pétro monarchiques, a été sans équivoque. Une foule d’une ampleur jamais vue a déferlé vers le siège de la Banque du Liban, le symbole de l’oligarchie bancaire libanaise. Une première qui pourrait constituer un tournant décisif dans le mouvement citoyen et l’avenir politique du pays.

    C’est aussi une réponse aux tentatives visant à détourner la colère populaire d’un mouvement spontané qui a pris de court la caste politique.

    Les tentatives visant à attiser les dissensions interconfessionnelles, –notamment le rôle pernicieux de Samir Geagea, l’ancien chef milicien des Forces Libanaises, ancien allié émérite d’Israël désormais servant docile de l’Arabie saoudite–, de s’attribuer les mérites du soulèvement ou de dresser la société civile contre son armée, ont été jusque-là vaines

    Vaines et piètres tentatives, face à une jeunesse qui n’accepte aucune entourloupe politique, réitérant avec force son exigence première : Le départ de ces compradors politico-financiers.

    Devant le temple de la corruption, le siège de la Banque du Liban, les manifestants sont allés droit au but en brandissant les banderoles houspillant Riad Salamé, le gouverneur de la banque en ces termes : « Riad, le voleur ». A bas le règne de la Banque centrale libanaise et le Liban renaîtra ».

    Ancien gestionnaire du portefeuille du milliardaire Rafic Hariri au sein du groupe « Merryl Lynch », Riad Salamé est le protecteur de l’oligarchie bancaire libanaise. Inamovible gouverneur de la Banque du Liban depuis près de trente ans du fait d’un véto américain quant à son éviction, Riad Salamé nourrit le vœu secret d’accéder à la présidence de la République libanaise. Pour ce faire, il a cherché à donner des gages à l’administration xénophobe et populiste de Donald Trump en se missionnant comme un exécutant zélé des sanctions américaines, illégales au regard du droit international, contre le Hezbollah et ses sympathisants.

    Cette marche vers la banque du Liban a fait trembler l’oligarchie qui a toujours joué sur la corde des conflits confessionnels et la protection des anciennes puissances coloniales pour pérenniser son pouvoir. Une situation qui rapproche de jour en jour les libanais du gouffre de la faillite.

  • L’idylle insolite de Donald Trump, artisan du « Muslim Ban » avec la dynastie wahhabite : 2/2
    https://www.madaniya.info/2019/06/06/lidylle-insolite-de-donald-trump-artisan-du-muslim-ban-avec-la-dynastie-w

    Un conseiller du prince héritier d’Abou Dhabi incuclpé aux Etats Unis pour détention de matériel pornographique.

    Coup dur pour la stratégie d’endiguement de l’Iran, un des missi dominici américain en direction de l’Arabie saoudite et des Emirats Arabes Unis, Georges Nader, homme d’affaires américain d’origine libanaise, a été inculpé pour détention de matériel pornographique.

    Son arrestation est intervenue le 4 juin 2019 une semaine après l’échec du triple sommet de la Mecque (islamique, arabe et Golfe), fin mai, et la décision de Benyamin Netanyahu d’organiser de nouvelles élections législatives israéliennes en septmebre, faute de pouvoir former un gouvernement. Deux echecs qui ont renvoyé aux calendes grecques le lancement de la transaction du siècle, conconctée sous l’égide de Jared Kusgner, le gendre présidentiel américain.

    Agé de 60 ans, Georges Nader a été conseiller du prince héritier d’Abou Dhabi, Mohamamd Ben Zayed et son chargé de mission auprès de l’équipe de campagne présidentielle de Donald Trump, en vue d’établir un partenariat privilégié entre les Emirats arabes Unis et les Etats Unis.

    L’intermédiaire libano américain avait entrepris des démarches similaires auprès d’Israël, la Russie et l’Arabie saoudite.

    Georges Nader avait été entendu par Robert Mueller chargé de l’enquête sur les interérecnes russes de la campagne présidentielle américaine.

    Objet d’une première interpellation en 1987, il a été arrêté le 4 juin 2019 à son arrivée à l’aéroport John F. Kennedy de New York, en vertu d’un mandat d’arrêt délivré en 2018, en raison du fait que « sur son portable, il conservait des photos de mineurs en position obscène ».

    • Un homme d’affaires américano-libanais arrêté à New York pour possession d’images pédopornographiques
      https://www.lorientlejour.com/article/1173549/un-homme-daffaires-americano-libanais-arrete-a-new-york-pour-possessi
      https://s.olj.me/storage/attachments/1174/800_950951.png/r/800

      M. Nader avait aidé à mettre en œuvre une rencontre, aux Seychelles en janvier 2017, entre Erik Prince, un partisan de M. Trump qui avait fondé la société de sécurité privée Blackwater, et un responsable russe proche de Vladimir Poutine, rappelle le Washington Post. « L’objet de cette rencontre a suscité un intérêt particulier de la part des enquêteur du procureur Mueller, et certaines questions restent sans réponse, même après la publication du rapport Mueller », ajoute le quotidien américain.

    • Mars 2018 : Les Emirats accusés d’influencer Trump : un homme d’affaires américano-libanais dans le collimateur
      https://www.lorientlejour.com/article/1102941/les-emirats-accuses-dinfluencer-la-politique-etrangere-de-trump-un-ho

      Selon le quotidien, les enquêteurs de M. Mueller, qui mène l’enquête sur une possible collusion entre l’équipe du président Donald Trump et la Russie pendant la campagne présidentielle de 2016, ont interrogé M. Nader qui aurait tenté d’influencer la politique étrangère des Etats-Unis en faveur des Emirats, notamment en « donnant de l’argent en soutien à Trump durant la dernière campagne présidentielle ».

      L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, de même que Bahreïn et l’Egypte, ont rompu en juin dernier leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu’ils accusent de promouvoir le terrorisme, ciblant aussi dans cette initiative l’Iran, ennemi juré de Riyad.

      Le New York Times cite le cas d’une relation de M. Nader, Eliott Broidy, un mécène de la campagne de Trump, très proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a des centaines de millions de dollars de contrats avec la famille régnante émirati. M. Broidy a oeuvré ces derniers mois pour pousser l’administration Trump à se rapprocher des Emirats.

    • George Nader (businessman) - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/George_Nader_(businessman)

      Nader has been charged with multiple crimes involving the sexual exploitation of minors, and convicted of several of them. A 1985 charge of receiving from the Netherlands films and magazines depicting pre and post-pubescent boys engaged in sexual acts, was dismissed due to an invalid search warrant.[18] A federal court in Virginia in 1991 gave him a six-month sentence on a felony charge of transporting from Germany, pornographic videotapes of boys about 13 or 14 years old.[18] Prosecutors agreed to put the case under seal “due to the extremely sensitive nature of Mr. Nader’s work in the Middle East.”[18]

      In 2003, he was convicted in Prague, Czech Republic for sexually abusing 10 boys, for which he served one year in prison.[1][18] A spokesperson of the court told press that the crimes occurred between 1999 and 2002. In one case, at his room in Hilton Prague Hotel, he requested oral sex from a 14-year-old boy and after he refused, Nader masturbated in front of him, paying him 2,000 koruna.[1]

      On June 3, 2019, Nader was arrested by federal agents for possession of child pornography as well as bestiality[19] and, for a second time, transportation of child pornography. These charges stemmed from his January 2018 questioning by FBI agents working on behalf of special counsel Robert Mueller, at which time child pornography was incidentally found on one of his three cell phones as agents inspected it pursuant to a warrant.[20][21] He was ordered to be held pending his extradition to Virginia.[22]

  • Georges Ibrahim Abdallah : “Ne quémandez pas ma liberté” - Madaniya
    By René Naba • décembre 23, 2018
    https://www.madaniya.info/2018/12/23/georges-ibrahim-abdallah-ne-quemandez-pas-ma-liberte

    La leçon de courage et de dignité de Georges Ibrahim Abdallah
    La liste d’attente des visiteurs du doyen des prisonniers dans le Monde s’élève à 76 visiteurs.

    « Ne quémandez pas ma liberté. Ne vous placez pas en position de faiblesse. Au Liban existe désormais un leadership combatif… La France ne dispose plus d’influence au Moyen orient, sauf en Irak et au Liban ».

    Telle est la recommandation de Georges Abdallah à l’ambassadeur du Liban en France, Rami Adwane.

    Ancien condisciple du président Macron à l’E.N.A., M. Ramy Adwane est le premier officiel libanais à rendre visite à Georges Abdallah en 34 ans de captivité.

    Le doyen des prisonniers politiques dans le Monde a mis l’accent sur « la centralité de la cause palestinienne » ainsi que sur la nécessité de préserver « le rôle militant du Liban », assurant que « les forces révolutionnaires arabes triompheront des adeptes de l’enseignement d’Ibn Taymima », dans une claire allusion aux groupements terroristes néo islamistes (Daech, Al Qaida, Jabhat An Nosra, Boko Haram) qui se réclament de ce penseur musulman en tant que leur référent idéologique.

    La conversation est rapportée samedi 22 décembre 2018 par le grand quotidien libanais « Al Akhbar » au lendemain de la visite du diplomate libanais à la prison de Lannemezan (Pyrénées). Pour les locuteurs arabophones, le récit d’al Akhbar sur ce lien.

    “Je veux bien évidemment sortir, mais j‘ai parfaitement conscience des obstacles dressés par les Américains et les Israéliens » à ma libération. Je vous demande de déployer tous les efforts pour atteindre cet objectif. Faites tout ce que jugez bon de faire en ce sens. Mais ne quémandez pas ma liberté ; Ne soyez pas en position de faiblesse. Il existe aujourd’hui au Liban un leadership combatif et La France ne dispose plus d’influence au Moyen orient, sauf en Irak et au Liban ”, a poursuivi Georges Abdallah au cours de cet entretien qui a duré près de trois heures.

    #Georges_Ibrahim_Abdallah
    #Georges_Abdallah
    https://seenthis.net/messages/746368

  • Maroc-Israël: Hassan II, la grande imposture, par René Naba – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/22/maroc-israel-hassan-ii-la-grande-imposture-par-rene-naba

    Le Roi Hassan II du Maroc, Président du Comité Al Qods » (Jérusalem), hôte du premier sommet islamique de l’époque contemporaine (Rabat 1969), apparaît rétrospectivement comme l‘un des grands traîtres à la cause arabe et son long règne de 38 ans (Mars 1961-Juillet 1999) une vaste supercherie, si toutefois sont avérées les révélations contenues dans le livre du journaliste israélien Ronen Bergman « Rise and Kill First : The secret History of Israel’s targeted assassinations », ED. Penguin Random House.

    LES DIRIGEANTS ARABES PLACÉS SUR ÉCOUTE SUR ORDRE DE RABAT
    Réputé pour son sérieux, chroniqueur militaire de Yedioth Aharonoth et du New York Times, l’auteur soutient que les dirigeants arabes ont été placés sur écoute des services israéliens grâce à la connivence marocaine lors du Sommet arabe de Casablanca de septembre 1965. Du jamais vu même dans les fictions les plus satiriques, cette trahison dénote la désinvolture du monarque chérifien à l’égard de ses pairs et de son mépris pour la cause palestinienne.

    Version arabe de ce récit selon la recension de l’ouvrage établi par le site en ligne Ar Rai Al Yom à l’intention du locuteur arabophone.
    https://www.raialyoum.com/?p=821705

    La date n’est pas anodine. Scellé par la signature d’un pacte de solidarité et de coexistence pacifique entre régimes arabes, ce sommet s’est tenu en septembre 1965, au terme d’un été particulièrement brûlant au Maroc, marqué par la terrible répression de la révolte étudiante de Casablanca (23 mars 1965) qui fit officiellement 7 morts et 168 blessés. En fait 400 morts selon l’ambassade de France à Rabat.

    Sentant le vent du boulet, le jeune monarque a eu la lumineuse idée de se tourner alors vers les Israéliens, comme garde fou aux débordements de son opposition interne et externe. Autrement dit, contre la volonté de son peuple, il s’allia aux ennemis du Monde arabe pour la survie de son trône, dans la pure tradition de la servitude coloniale. Un schéma identique sera observé 70 ans plus tard par le trône wahhabite, bradant la Palestine, par une alliance ouverte avec Israël.

    Dans une sorte d’échange de bons procédés, Hassan II percevra le prix de sa forfaiture au plan arabe, un mois plus tard, par l’élimination d’un des espoirs de la renaissance arabe, Mehdi Ben Barka.

    Figure mythique de l’opposition démocratique marocaine, l’ancien professeur de mathématiques d’Hassan II sera enlevé en octobre 1965 à Paris avec la complicité du Mossad, et carbonisé par des sbires marocains, un mois après la tenue du sommet de Casablanca.

    Principal opposant socialiste au roi Hassan II et leader du mouvement tiers-mondiste et panafricaniste, Mehdi Ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 à Paris alors qu’il tentait, en sa qualité de « commis-voyageur de la révolution », de fédérer les mouvements révolutionnaires du tiers-monde en vue de la Conférence Tri-continentale devant se tenir en janvier 1966 à la Havane en vue de faire converger « les deux courants de la révolution mondiale : le courant surgi avec la révolution d’Octobre et celui de la révolution nationale libératrice ». Pour l’historien René Galissot, « c’est dans cet élan révolutionnaire de la Tri-continentale que se trouve la cause profonde de l’enlèvement et de l’assassinat de Ben Barka ».

    Sur ce lien, Le rôle de Mehdi Ben Barka et de la tri-continentale dans le réveil des peuples colonisés

    https://www.madaniya.info/2015/12/20/non-alignes-tricontinentale-60-eme-anniversaire-1-2
    https://www.madaniya.info/2015/12/26/non-alignes-tri-continentale-60-eme-anniversaire-2-2
    La mise sur écoute des dirigeants arabes a permis aux Israéliens de prendre note de la stratégie de reconquête de la Palestine, comme des divergences inter arabes. La décision marocaine aura constitué « Le plus grand trésor stratégique d’Israël ». Le journaliste israélien a estimé que cette information était « la raison principale qui a poussé Israël à prendre la décision de faire la guerre aux États arabes en Juin 1967 », deux ans après le sommet de Casablanca, et qui a infligé une terrible défaite à l’Égypte, à la Syrie et à la Jordanie.

    L’incendie de la Mosquée Al Aqsa par un illuminé israélien, en 1969, donne l’occasion au souverain chérifien de se refaire une virginité politique à l’occasion du sommet Islamique de Rabat, en 1969. Deux ans après la défaite de juin 1967, dont il en a été indirectement responsable, le « Commandeur des Croyants » va cumuler cette fonction spirituelle avec celle plus politique de président du « Comité Al Qods ».

    Le sommet islamique de Rabat a marqué, sur le plan idéologique, le début de l’instrumentalisation de l’Islam comme arme politique contre l’athéisme soviétique et le nationalisme arabe, et, sur le plan stratégique, le détournement du combat pour la libération de la Palestine, vers des contrées périphériques, à des milliers de km du champ de bataille de la Palestine, avec Al Qaida en Afghanistan et les djihadistes arabo afghans au Caucase et en Bosnie au Kosovo, avant d’être dirigé contre les pays arabes à structure républicaine (Libye, Syrie) à l’occasion du déclenchement de la séquence dite du « printemps arabe » et le surgissement de groupements terroristes islamistes Daech, Jabat An Nosra, Jaych al Islam, opérant, dans le sud de la Syrie, en coopération avec Israël.

    Le Maroc figurera lors de cette séquence comme l’un des plus gros exportateurs du terrorisme islamique vers l’Europe occidentale (Attentat de Madrid 2004 qui a fait 200 morts, l’assassinat de Théo Van Gogh, les attentats de Bruxelles en 2015 et les attentats de Barcelone en 2017).

    Pour aller plus loin sur ce thème

    http://www.renenaba.com/de-l-instrumentalisation-de-l-islam-comme-arme-de-combat-politique

    Nonobstant la coopération sécuritaire entre le Maroc et Israël, Hassan II, fait rarissime dans les annales, devra faire face à deux séditions militaires, à son palais de Skhirat, le 10 juillet 1971, jour de son anniversaire, puis l’année suivante contre son propre Boeing par un groupe d’aviateurs ; indice d’un fort ressentiment à son égard, deux ans après son sacre de Rabat.

    Au delà du rôle du Mossad dans l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, la vassalité du trône alaouite à l’égard de l’État Hébreu s’est concrétisée sous le règne de son successeur Mohammad VI avec le scandale du « Collier de la Reine » dans sa version tropicale ; un scandale qui titre son nom du bijou offert par l’épouse du Roi à Tzipi Livni, ancien ministre israélien des Affaires étrangères, dans la foulée de la destruction de la bande de Gaza (2007-2008), dont l’ancienne agent du Mossad en Europe en a été la coordonnatrice.

    Pour aller plus loin sur l’affaire du collier de la reine
    http://www.renenaba.com/le-collier-de-la-reine

    LE MAROC, PIVOT CENTRAL DU DISPOSITIF OCCIDENTAL EN AFRIQUE VIA LE SAFARI CLUB
    Pivot central du dispositif occidental en Afrique, le Royaume fondera, en 1976, avec la France, l’Egypte, l’Iran et l’Arabie saoudite, le « Safari Club », se donnant ainsi l’illusion de « jouer dans la cour des grands ». En pleine négociation de paix égypto-israélienne, il assumera le rôle de gendarme, non sur le champ de la confrontation israélo-arabe, mais à des milliers de kilomètres de là, non pour la récupération des Lieux Saints de l’Islam, mais pour le maintien au pouvoir d’un des dictateurs les plus corrompus de la planète le Zaïrois Mobutu, agent attitré des Américains dans la zone centrale de l’Afrique, l’assassin de Patrice Lumumba, le chef charismatique de l’Indépendance du Congo ex belge.

    En soutien à Jonas Savimbi, l’agent de la CIA en Angola ; ou encore l’ivoirien Félix Houphouet Boigny, le principal pourvoyeur des djembés et des mallettes à une caste politico médiatique française vénale.

    Le Maroc était représenté au sein de cette structure par le général Ahmad Dlimi, un des artisans de la liquidation de Mehdi Ben Barka, l’ancien lieutenant du général Mohamad Oufkir, l’homme des basses oeuvres de la dynastie alaouite, tous les deux liquidés sans autre forme de procès sur ordre du Palais royal.

    À propos du safari Club

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Safari_Club

    La dynastie chérifienne a constamment justifié sa relation privilégiée avec Israël par la spécificité du judaïsme marocain.

    Cf sur ce point, l’analyse d’Abraham Sarfati, l’un des plus célèbres opposants marocain à Hassan II.
    http://www.renenaba.com/jordanie-et-maroc-additif

    Il n’en demeure pas moins que le règne d’Hassan II, malgré les prosternations d’une presse française vénale, sera néanmoins qualifié de « Règne du Bagne et de la Terreur », dont le cas le plus illustre aura été le bagne de Tazmamart et l’arbitraire qui frappa notamment les Frères Bourequat.

    Pour aller plus loin sur cette affaire, cf le lien suivant
    http://www.renenaba.com/maroc-les-trois-freres-bourequat-40-ans-apres-le-retour-des-fantomes-vivan

    LE MAROC, POURVOYEUR DE PROSTITUÉES POUR LES PÉTROMONARCHIES ET REFUGE DE LA MAFIA ISRAÉLIENNE
    Un des principaux pourvoyeurs de la prostitution à destination du Golfe pétro monarchique, où près de vingt mille marocaines y font l’objet d’exploitations sexuelles, le Maroc passe de surcroît pour être un refuge pour la mafia israélienne. Le royaume aurait accueilli plusieurs anciens membres de la mafia israélienne, selon le quotidien israélien Haaretz, en date du vendredi 14 septembre 2012.

    Gabriel Ben-Harush et Shalom Domrani, deux figures puissantes de la mafia israélienne, recherchées depuis des années par l’Interpol, figuraient parmi les noms cités par le journal. Cf à ce propos : http://www.yabiladi.com/articles/details/12903/maroc-refuge-pour-mafia-israelienne.html

    Pour aller plus loin sur ce sujet cf :
    http://www.renenaba.com/yves-mamou-et-le-phenomene-de-serendipite

    Ronen Bergman mentionne 2700 assassinats ciblés orchestrés par Israël ; soit en moyenne 40 opérations par an. Les Israéliens n’auront fait que reprendre les méthodes en vigueur en Palestine par les britanniques, notamment le général Orde Wingate, qui avait créé dans la décennie 1930 les « Special Night Squads », les « Escadrons Nocturnes Spéciaux » composés de combattants juifs chargés des raids contre les villages arabes en procédant à l’élimination des meneurs.

    La France en a fait usage pendant la guerre d’Algérie et François Hollande a même admis que Paris y avait eu recours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les deux derniers présidents américains ont eu également recours aux « assassinats extrajudiciaires », George W. Bush jr, après les attentats terroristes du 11 Septembre 2001, et Barack Obama a ordonné plusieurs centaines d’exécutions ciblées par drones.

    YASSER ARAFAT, CHEIKH AHMAD YASSINE, ABDEL AZIZ RANTISSI
    La connivence israélo-marocaine s’est poursuivie en dépit de la décapitation du leadership palestinien, par les Israéliens, et le recours aux assassinats « extra judiciaires » des deux principaux dirigeants du Hamas, Cheikh Ahmad Yassine et son successeur Abdel Aziz Rantissi. Une collision qui acte une forme de forfaiture de la part du pouvoir chérifien.

    Le livre suggère aussi clairement qu’Israël a utilisé un poison radioactif pour tuer Yasser Arafat, le chef historique palestinien, ce que les dirigeants israéliens ont toujours nié. Bergman écrit que la mort d’Arafat en 2004 correspondait à un modèle et avait des partisans. Mais il évite d’affirmer clairement ce qui s’est passé, expliquant que la censure militaire israélienne l’empêche de révéler ce qu’il pourrait savoir.

    Deux monuments ont été édifiés au Maroc pour immortaliser l’oeuvre d’Hassan II : son mausolée à Rabat et la Mosquée de Casablanca, l’une des plus grandes du monde, qui porte son nom. Mais celui que la presse occidentale, particulièrement la presse française engourdie par la diplomatie de la Mamouniya, encensait comme un « Machiavel arabe doté de la baraka », se révélera être, à la lecture des révélations du livre de Ronen Bergman, un mauvais génie, une imposture.

    Et les deux monuments édifiés à la gloire posthume du Commandeur des Croyants et Président du comité Al Qods, -mais néanmoins un des principaux artisans du bradage de la Palestine, au même titre que l’Arabie saoudite-, se perçoivent, rétrospectivement, comme les stigmates du règne hideux d’un parfait sous traitant de l’impérium israélo-occidental. D’un être maléfique. D’un souverain vil et servile.

    Source : Madaniya, René Naba, 17-11-2018                                           https://www.les-crises.fr/maroc-israel-hassan-ii-la-grande-imposture-par-rene-naba

  • Walid Pharès, le John Bolton’s boy par excellence ou les dérives mortifères de l’irrédentisme maronite – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/07/walid-phares-le-john-boltons-boy-par-excellence-ou-les-deriv

    Une grande honorabilité bardée d’expertise. Des postes prestigieux dans la haute administration américaine républicaine : La vitrine d’exposition est parfaite, mais sous le vernis de la respectabilité, une façade lézardée, un personnage gangréné.

    Contrairement à ce que suggère son nom patronymique en arabe, Walid Pharès n’est pas le fils d’un preux chevalier, mais plutôt le parfait exemple d’un dévoiement par sectarisme. Libanais d’origine, naturalisé américain, il est en fait « UN ISRAELIEN d’ORIGINE LIBANAISE », comme l’a très justement qualifié le quotidien libanais « Al Akhbar ».

    « La propulsion de Walid Pharès au poste de conseiller du président Donald Trump ne constitue pas, loin s’en faut, une reconnaissance du savoir faire libanais encore moins un succès diplomatique pour le Liban, mais plutôt une percée majeure de la stratégie israélienne par la promotion d’un des affidés libanais de l’État Hébreu dans le cercle décisionnaire du pouvoir à Washington.(…) Preuve est faite qu’il est plus aisé pour les Forces Libanaises (milices chrétienens) de décrocher un poste regalien à Washington qu’à Beyrouth », poursuit Al Akhbar dont le portrait de l’ancien milicien se trouve sur ce lien pour le lectorat arabophone.

    http://www.al-akhbar.com/node/268049

    UN ISOLATIONNISTE VINDICATIF
    La biographie en langue française de cet isolationniste vindicatif est lisse.
    Sa biographie en langue anglaise, éditée par le site Mother Jones, est infiniment plus caustique et toxique.
    Sur ce lien : http://www.motherjones.com/politics/2011/10/walid-phares-mitt-romney-lebanese-forces

    Natif de la localité de Ghouma, district de Batroun, dans le Nord Liban, en 1957, Walid Pharès a effectué une scolarité éclectique à l’Université Saint Joseph des Pères Jésuites et à l’Université Libanaise à Beyrouth, avant de décrocher, en 1981, à 24 ans un Master en Droit International à l’Université Jean Moulin LYON III, une structure où a longtemps professé une figure de proue de l’extrême droite française Bruno Gollnisch, passé à la postérité pour avoir matraqué des journalistes avec son parapluie.

    Précoce, il publie à 22 ans, en 1979, son premier ouvrage « At Taadoudiya Fi Loubnane », « le pluralisme au Liban ». Edité par l’Université du Saint Esprit de Kaslick, le fief du militantisme des moines maronites lors la guerre civile libanaise sous le magistère du Père Charbel Kassis, ce livre paru quatre ans après le déclenchement de la guerre civile, reprend en les popularisant les thèmes des milices chrétiennes sur la spécificité chrétienne, particulièrement maronite, dans le Monde arabe.

    Considérant qu’il existe au Liban deux cultures distinctes, la culture chrétienne par essence démocratique et la culture islamo-arabe qui l’est moins ou pas du tout, l’idéologue en herbe reprend à son compte en l’amplifiant le thème « du choc des civilisations », théorisé par l’universitaire américain Samuel Huttington. Il préconise en conséquence la ségrégation entre groupes libanais et prône le développement séparé, s’inspirant de thèses de la « white supremacy », si courantes dans certains milieux du Sud des États-Unis.

    LE CORPUS IDÉOLOGIQUE DE CE SOLDAT DE LA GUERRE FROIDE
    En 1981, l’année qui précède l’invasion israélienne du Liban, il fonde une publication « La voix de l’Orient » pour poulariser ses idées et adhère au « Comité des Chrétiens du Moyen Orient » (MECHRIC), et trois ans plus tard, à l’ Union Sociale Démocratique Chrétienne (USDC). Une démarche destinée à se doter, via ce gropuscule, d’ un vernis social démocrate chrétien, afin d’atténuer quelque peu les aspérités de son personnage belliqueux animé de surcroît d’une volonté de croisade.

    Prolixe, il récidive en 1981 en publiant Hiwar Dimucrati (Le dialogue démocratique), dans une maison d’édition libanaise Dar Al Mashreq Press, conviant ses compatriotes de confession musulmane au dialogue. Une proposition de pure forme, destinée à la galerie en vue de bonifier l’image des milices chrétiennes, discréditées par leurs massacres successifs. Son idole, Bachir Gemayel dont il fut un proche collaborateur, ayant décrété qu’il existait « un peuple de trop » au Moyen orient, en pointant du doigt les Palestiniens, avait initié la première guerre d’épuration ethnique de l’époque contemporaine en ordonnant les massacres de la Quarantaine, janvier 1976, Tall El Zatar, en juillet 1976, enfin Sabra Chatila, septembre 1982 que son assassinat suscita par réflexe pavlovien.

    Sous l’effet du matraquage idéologique, ses frères d’armes miliciens chrétiens ignoreront d’ailleurs allégrement, l’année suivante, cette invitaiton au dialogue envers les musulmans, s’en donnant à cœur joie, au mépris de la tradition chrétienne de commisération, aux massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra Chatila, dans la banlieue est de Beyrouth, en 1982, sous la supervision israélienne.

    Pour aller plus loin sur ce sujet :

    http://www.madaniya.info/2017/09/15/malediction-de-sabra-chatila-35-ans-apres

    Celui qui avait gouverné par l’épée périra par l’épée, dynamité dans son fief d’Achrafieh, le secteur chrétien de Beyrouth Est, à la veille de son entrée en fonction. Farouchement islamophobe et araphobe, épris d’Occident, son idéologie xénophobe et populiste irriguera naturellement la pensée de ses disciples qui en seront les apôtres sur la scène internationale :

    « Le Liban ne fait partie du Monde arabe. Le Liban est une civilisation et n’a aucun apport avec le tiers monde. Veuillez bien marquer dans vos démarches que nous n’appartenons pas au Tiers monde. Sortons de ce monde d’arriérés. Rallions le monde européen et le Monde libre de l’Amérique », lancera-t-il à ses subordonnés à peine élu président.

    Sur la pensée de Bachir Gemayel et ses méfaits :
    http://www.madaniya.info/2017/09/05/sabra-chatila-operation-salami-1-2

    http://www.madaniya.info/2017/09/10/sabra-chatila-operation-salami-2-2

    Walid Pharès appliquera à la lettre ses enseignements. C’est ainsi qu’en 1986, l’année où le Liban vivait une spirale infernale de prise d’otages occidentaux, le graphomane publie, dans le droit fil de la pensée de son idole, un opus révélant l’objet de sa fixation. Non son oeuvre majeure mais le sujet de sa vindicte publique : Al Thawra al Islamiya al Khumaynia (La Révolution de Khomeiny – Dar Al Machreq Press).

    Pour ce milicien chrétien, l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny avait eu le triple tort d’évincer le Chah d’Iran, gendarme du Golfe pour le compte de l’OTAN, grand bailleur de fonds des formations paramilitaires chrétiennes libanaises, et surtout grand allié d’Israël, parrain de ses camarades de combat.

    Thème gratifiant s’il en est en ce qu’il diabolisait la République Islamique d’Iran et exonérait de leurs turpitudes les pays occidentaux : la France de son satut de « co belligérant de l’Irak » contre l’Iran (1979-1989) et le double jeu américain à l’égard des deux belligérants, illustré par le scandale de l’Irangate et les promesses d’assistance faites simultanément à Saddam Hussein par Donald Rumsefd en personne, à l’époque secrétaire général de la Mlaison Blanche, sous la présidence Ronald Reagan et futur ministre de la défense sous présidence George Bush jr, artisan de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003.

    Putchiste dans l’âme, nulllement légaliste, il trempera dans la conjuration visant à évincer de la présidence des Forces Libanaises, les deux successeurs de Bachir Gemayel : son Frère et successeur Amine ainsi que son ancien lieutement Elie Hobeika. Il en sera gratifié en retour d’un siège au commandement de la formation milicienne sous la présidence de Samir Geagea.

    Inconsolable de la perte de Bachir Gemayel, il quitte les milices chrétiennes en 1989 pour rallier le général Michel Aoun lors de la guerre fratricide inter chrétienne. Il demeurera fidèle jusqu’à la chute du chef du gouvernement intérimaire libanais, le 13 octobre 1990. Placé sur une liste des opposants les plus recherchés du Liban, il s’exile en même temps que son deuxième mentor. Il fuit le Liban, via Israël et s’établit aux États-Unis, obtenant sans retard la nationalité américaine.

    Des mésaventures des milices chrétiennes libanaises, il en tirera deux ouvrages relatant les avatars de la guerre inter-factionnelle inter-chrétienne libanaise : « Lebanese Christian Nationalism : The rise and fall of an ethnic resistance (L. Rienner Published 1995) et « The Nationalist claim and the Lebanese Christian resistance : an ethnic case study ».

    À l’heure de la mondialisation, ce chrétien issu d’une société libanaise pluriconfessionnelle prônera, non le brassage culturel et le métissage humain, mais la ségrégation, la séparation, la grande muraille de démarcation, à l’exemple du Mur d’Apartheid dressé par ses amis israéliens en Cisjordanie. Le ghetto en somme.

    Mais, faille capitale de son argumentaire, ce fervent admirateur de l’Occident occultera le fait majeur de l’histoire contemporaine, le fait que ses idoles, -l’Amérique suprématiste et puritaine et l’Europe chrétienne,- auront été les principaux fossoyeurs de la cause des chrétiens arabes, maronites ou non : De la création d’Israël, en 1948, provoquant l’exode des Palestiniens chrétiens vers la Californie, à l’expédition franco anglo israélienne contre l’Egypte, en 1956, entraînant l’exode des chrétiens égyptiens vers l’Europe et l’Amérique du Nord, à la guerre civile libanaise (1975-1990), à l’invasion américaine de l’Irak, à la guerre de Syrie, 2011, vidant quasiment le Moyen Orient de sa population chrétienne.

    Pour aller plus loin sur ce thème :
    https://www.renenaba.com/france-vatican-les-deux-francois-et-la-chretiente-d-orient

    LE PARCOURS AMÉRICAIN
    Mariée à une américaine, il atterit en Floride, le fief des anticastristes cubains, où il enseignera à l’Université Atlantique de Floride (1993-2004), qu’il quittera au lendemain de l’invasion américaine de l’Irak pour présider the « Global Policy Institute ».
    Collaborateur du « Centre Ariel de Recherches Politiques » de Jerusalem, il se livrera, en tandem avec le lobby juif américain, à un actif lobbying anti syrien en vue de faire adopter par le Congrès américain la « Syrian Accountability Act » et de criminaliser le Hezbollah libanais, via une disposition législative similaire le « Hezbollah accountabilty Act ». Via son réseau israélien, il fait parvenir aux dirigeants israéliens un vade mecum pour une nouvelle gouvernance du sud Liban à la suite de la déconfiture de leurs supplétifs libanais dans la zone frontalière libano-israélienne ; une zone à forte majorité chiite, qui deviendra par la suite le fief du Hezbollah.

    Pour aller plus loin sur ce sujet :

    https://www.renenaba.com/sous-la-syrie-le-hezbollah

    Taiseux pendant pendant les cinq premières années de l’occupation américaine de l’Irak, alors que l’armée américaine était en butte à la guerilla anti américaine tant djihadiste que baasiste, Walid Pharès retrouvera l’inspiration en 2007, -l’année qui a suivi la riposte balistique victorieuse du Hezbollah contre Israël de 2006-, pour commettre un ouvrage intitulé « The War of Ideas : Djihadisme against Democracy » (Palgrave Mac Millan).

    Mais, en bon soldat de la guerre froide, il s’attaquera aux combattants islamistes, les terroristes islamiques, ses semblables musulmans du temps où il était milicien chrétien, de surcroit « idiots utiles » de la stratégie atlantiste dans la fragmentation du Monde arabe. Amnésique, il s’abstiendra de dénoncer la connivence des pétromonarchies dans le financement du terrrorisme islamique, de même que la complaisance des États-Unis à l’égard de l’islamisme politique et de son instrumentalisation en Afghanistan et ailleurs dans une guerre de détournement du champ de bataille de la Palestine.

    Pour aller plus loin sur ce sujet :
    https://www.renenaba.com/de-l-instrumentalisation-de-l-islam-comme-arme-de-combat-politique

    Sa qualité de correspondant du Centre israélien Ariel renforce sa crédibilité dans les milieux néo conservateurs américains et le propulse au sein du cercle dirigeant du parti conservateur. Il sera ainsi tour à tour conseiller du candidat Mitt Romney pour les présidentielles américaines de 2008, puis conseiller du président Donald Trump pour le Moyen Orient et le terrorisme en 2016.
    À l’accession de Donald Trump à la présidence américaine, Walid Pharès, dévient Secrétaire général du Groupe parlementaire transatlantique sur le contre-terrorisme (TAG), une tribune destinée à asseoir son rôle prescripteur, dans un domaine de prédilection des Etats Unis, à détourner en fait l’attention de l’opinion internationale sur le rôle trouble des administrations successives américaines avec le terrorisme islamique.

    La promotion simultanée de l’ultra faucon John Bolton président de l’ultra conservateur « Gatestone Institute » au poste de conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche et de Mike Pompeo, l’homme des ténèbres de la CIA, à la tête du Département d’état, a placé Walid Pharès dans un état de lévitation comparable à celui qu’il a vécu à l’élection de son mentor Bachir à la présidence libanaise, avant son trépassement violent. En synchronisation avec Joseph Jibeily, le dirigeant du « Centre des Renseignements du Liban », une officine des Forces Libanaises de Samir Geagea basée à Washington, il mulitiplie ses actions de lobbying au sein du Congrès américain en vue d’obtenir l’exclusion du gouvernement libanais, le Hezbollah, pourtant grand vainqueur des élections législatives libanaises de Mai 2018, et disposant de surcroït, d’une majorité relative à la chambre des députés.

    La propulsion de John Bolton à l’épicentre du pouvoir américain a renforcé la capacité de nuisance de son correspondant libanais, Samir Geagea, dont le discours souverainniste masque en fait une servilité à l’égard des Saoudiens en substitution à sa soumission aux Israéliens durant la guerre civile libanaise (1975-1990), consacrant le chef des « Forces Libanaises », l’un des plus grands criminels de la guerre comme l’un des plus grands mercenaires du personnel politique libanais.

    Sur l’équipée des milices chrétiennes particulièrement Samir Geagea, ce lien :
    https://www.madaniya.info/2017/09/15/malediction-de-sabra-chatila-35-ans-apres

    GATESTONE, JOHN BOLTON, ANNE ELIZABETH MOUTET, ET L’ÉMISSION 28 MINUTES SUR ARTE
    Présidée par le monarchiste iranien Amir Tahiri, ancien directeur du journal Keyhan sous le règne de la dynastie Pahlevi, dans la décennie 1970, la structure européenne de Gatestone est composée de Marc D’anna, aka Alexandre Del Valle, le théoricien du « patriotisme intégrateur », ainsi que de l’universitaire Guy Millière et d’Anne Elizabeth Moutet, deux « dinstinguished senior fellow » de cette instance.

    La liste des auteurs de Gatestone sur ce lien :
    https://www.gatestoneinstitute.org/authors

    En dissonance toutefois avec Bernard Henry Lévy, Amir Tahéri, une fois n’est pas coutume, brisera net le délire fabulatoire du philo mondain sur les origines hitlériennes du terme Iran, lancée par le fer de lance médiatique du lobby pro israélien en Europe dans une campagne d’intoxication de l’opinion occidentale préludant à sa préparation à une intervention militaire de l’Otan contre la République Islamique d’Iran. Monarchiste revanchard, Amir Taheri ciblera dans son argumentaire de refutation les « Gardiens de la Révolution et le régime islamique, ces deux bêtes noires, mais non le fondement même de la démarche du théoricien du Botul.
    https://www.gatestoneinstitute.org/12333/hitler-reza-shah

    Intervenante régulière de la chaîne franco allemande ARTE dans l’émission d’Elizabeth Quinn « 28 Minutes », la chroniqueuse du Daily Telegraph justifiera le carnage israélien des Palestiniens de Gaza (57 morts et 2.400 blessés), -le jour du transfert de l’ambassade américaine vers Jérusalem, le 14 Mai 2018-, en reprenant textuellement les « éléments de langage » de la propagande israélienne.
    Cette séquence a plongé dans la stupeur les autres participants à l’émission par la virulence de sa défense de la politique israélienne, faisant volet en éclat l’apparente objectivité qu’elle s’evertuait à afficher pour la défense de la politique atlantiste.
    L’émission a été diffusée le vendredi 17 mai sur Arte en présence des deux présentatrices du programme Elizabeth Quin et Nadia Daam, ainsi que de l’historien Pascal Blanchard et Alexis Poutin, journaliste au Monde Moderne. Elle demeurera dans les mémoires comme un morceau d’anthologie de la duplicité professionnelle, lorsqu’elle se pare de la qualité journalistique pour propager des thèses d’un think tank néo conservateur, sous l’apparence de la neutralité.

    Sur ce lien, la séquence :
    https://sites.arte.tv/28minutes/fr/le-club-28-revisite-lactualite-de-la-semaine-28minutes-75

    LE JOURNALISME MILICIEN EN FRANCE
    La reconversion des journalistes miliciens dans l’expertise contre terroriste est une pratique courante. Une forme de recyclage dans la respectabilité, qui s’est développée tant aux Etats Unis qu’en France.
    Walid Pharès a ainsi fait son apparition dans les lucarnes françaises notamment sur France 24, sous la direction de Christine Ockrent, auditrice assidue du groupe de Bilderbeg, réputé pour son atlantisme.

    Sur ce lien le portrait de Christine Ockrent : https://www.renenaba.com/christine-ockrent-le-passe-droit-permanent

    Le journalisme milicien qu’il incarne si parfaitement a trouvé son illustration en France, sous couvert d’expertise anti terroriste, en la personne de deux libanais maronites habitués des plateaux français : Antoine Basbous, Directeur de « l’Observatoire des Pays arabes », auparavant ancien porte-parole des Forces Libanaises, l’organisation dirigée par Samir Geagea, un des plus grands criminels de la guerre libanaise et fossoyeur du leadership chrétien, et, Antoine Sfeir, Directeur des « Cahiers de l’Orient et des Pays arabes », auparavant cheville ouvrière sur le plan médiatique de la campagne pour l’élection à la présidence de la République Libanaise du chef milicien phalangiste Bachir Gemayel, en 1982, puis de son frère Amine.

    Pour aller plus loin sur ce sujet, cf ce lien : https://www.renenaba.com/les-thuriferaires-libanais-de-la-dictature-ben-ali-sur-le-grill-tunisien

    Et pour le recyclage des membres de l’« État Profond américain » dans les médias américains, sur ce lien : https://www.mondialisation.ca/des-anciens-de-letat-profond-sont-embauches-par-les-medias-grand-public/5623065

    Walid Pharès a vécu 33 ans au Liban de 1957 à 1990. Mais ses nuisances continuent à se faire encore sentir de nos jours contre sa patrie d’origine. Son retour au pays natal, il l’a accompli muni d’un passeport diplomatique américain. Doté d’une immunité et d’une impunité pour revisiter ses méfaits, comme étranger à ses forfaits comme étranger au pays qu’il a tant contribué à sinistrer.

    Le tropisme pro israélien des dirigeants maronites libanais, auquel il a grandement contribué, a conduit le président phalangiste Amine Gémayel à conclure un Traité de Paix entre le Liban et Israël, en 1983, mais la mise en œuvre de ce document a été entravée par un soulèvement de la population de Beyrouth, cas unique dans les annales diplomatiques internationales d’un traité mort-né, abrogé par la volonté populaire.

    Parfait exemple d’un dévoiement par sectarisme, Walid Pharès appartient à la cohorte des soldats perdus d’une cause perdue, sécrétée par la guerre interfactionnelle libanaise ; À l’exemple du commandant Saad Haddad, l’officier félon libanais, garde frontière d’Israël au sein de l’Armée du Sud Liban (ASL), de son successeur, le général Antoine Lahad, dont la famille a eu l’outrecuidance de vouloir enterrer au Liban mais que la vox populi l’en dissuada ; Tous vivant sans le savoir une pathologie passée dans l’histoire comme étant « le complexe des exilés de Coblence », du nom de ses exilés monarchistes français qui ont rallié les ennemis de la France pour abattre la révolution.

    Autant de manifestations des pulsions mortifères de l’irredentisme maronite qui débouchèrent sur la relégation politique du leadership maronite, désormais réduit à un rôle d’appoint ou de nuisance, non à un rôle constructif de proposition, mais à un rôle destructeur d’obstruction, au terme de quinze ans de bruits et de fureurs, de dérives et de délires.

    EPILOGUE : LE SYNDROME MARONITE
    Cadeau empoisonné de la France, le confessionnalisme constitue une négation de la démocratie en ce que la citoyenneté libanaise est conditionnée et handicapée par la naissance.

    Mur de verre invisible et infranchissable, il contribue à ce titre à la nécrose de la vie poilitique libanaise. Sur un point nommé, dans des domaines précis, la naissance confère un primat à une communauté au détriment des autres communautés par le Fait du Prince, l’arbitraire du pouvoir colonial.

    Elle prédétermine les membres d’une communauté à des fonctions indépendamment de leur compétence. Elle conforte une communauté dans un sentiment de supériorité ou de frustration.

    Les exemples sont nombreux des dérives du confessionnalisme. Le leadership maronite a ainsi assumé, par une sorte de Hold up, la direction des combats du camp chrétien lors de la guerre civile libanaise (1975-1990), à l’exclusion des autres composantes de la chrétienté libanaise, quand bien même elles en subissaient les conséquences.

    Le primat conféré par la France à la communauté maronite dans l’exercice des responsabilités suprêmes au Liban aurait dû se vivre comme une délégation de pouvoir au bénéfice de l’ensemble des communautés chrétiennes du Monde arabe et non comme la marque d’une supériorité immanente d’une communauté spécifique au détriment des autres, en ce que les Maronites constituaient la plus importante minorité des minorités chrétiennes du Liban et non la communauté chrétienne majoritaire d’un Monde arabe, majoritairement musulman.

    Pour n’avoir pas observé cette règle non écrite de la prudence politique, elle en paiera le prix par le déclassement de ses prérogatives constitutionnelles, entraînant dans sa relégation les autres composantes chrétiennes innocentes de cet emballement.
    Victimes innocentes souvent, bourreaux parfois plus que de besoin, les camps palestiniens de la quarantaine (est de Beyrouth), en 1976, et de Sabra Chatila (sud de Beyrouth), en 1982, passeront dans l’histoire comme de sanglantes illustrations pathologiques de la déraison humaine, au passif du leadership maronite, particulièrement les milices chrétiennes des Forces Libanaises.

    Par une sorte d’abus de position dominante conféré par la France en sa qualité de puissance mandataire sur le Liban et la Syrie, les Maronites ont procédé à une sorte de captation d’héritage se présentant comme les dépositaires des intérêts supérieurs de la chrétienté d’Orient, réduisant la chrétienté aux seuls intérêts de l’Eglise maronite, confondant en somme maronitisme et chrétienté, se vivant en maître incontesté du Liban.

    L’extravagante position de Camille Chamoun, président du Liban (1952-1958), se refusant seul contre l’ensemble arabe, à rompre ses relations diplomatiques avec la France, dans la foulée de l’expédition de Suez, alors que l’Egypte faisait l’objet d’une agression concertée entre la France, Israël et la Grande Bretagne (1956) et que l’Algérie ployait sous le joug des ratonnades coloniales, constituait déjà un indice prémonitoire de la psychorigidité maronite, de la cécité politique de ses dirigeants et de la serviabilité extrême dont témoignent des membres de cette communauté à l’égard des puissances occidentales particulièrement de la France et des États-Unis, se plaçant paradoxalement en situation de « dhimitude » par rapport à leurs protecteurs occidentaux, une servitude qu’il dénonçait du temps de l’époque ottomane. Le discours souverainiste des Libanais masque mal une logique de vassalité à l’ordre atlantiste.

    L’inculpation en juillet 2010 de plusieurs officiers supérieurs chrétiens de même que des cadres supérieurs exerçant des responsabilités sensibles à un poste stratégique de leur entreprise de communications pour « intelligence avec l’ennemi », au même titre que la formation d’une armée de supplétif sous commandement chrétien au service des israéliens durant la guerre civile libanaise (1975-1990), ont alimenté la suspicion sur la loyauté des chrétiens arabes à leur environnement avec ses conséquences corrosives sur le sort des chrétiens dans le monde arabe.

    L’alliance du leadership maronite avec Israël, l’ennemi officiel du Monde arabe, constituera l’un des points noirs de l’histoire de la chrétienté arabe, et les chefs de cette équipée suicidaire, Bachir Gemayel, président éphémère du Liban, et ses successeurs, Elie Hobeika et Samir Geagea, comme les plus sinistres personnages de l’histoire du Liban en termes de bilan pour la chrétienté, en ce qu’ils ont substitué la lutte pour la réalisation des droits nationaux des Palestiniens, par la recherche de l’éradication d’un peuple déjà spolié de sa patrie, les Palestiniens, en compensation des turpitudes occidentales à l’égard des Juifs européens.

    Les miliciens chrétiens ont intériorisé, ce faisant, la perversité de la logique occidentale dans un tragique dévoiement de la pensée, ne s’imaginant pas un seul instant que « le peuple de trop au Moyen orient », selon l’expression du chef phalangiste Bachir Gémayel, pourrait être un jour « le peuple chrétien arabe ».

    Pour aller plus loin sur les Maronites, ce lien :

    www.renenaba.com/france-liban-a-propos-des-maronites/

    ILLUSTRATION
    Walid Phares lecturing in front of a Lebanese Forces banner in 1986Photo courtesy of An-Nahar                                                                                                                                                           By René Naba , in Actualités Liban Moyen-Orient Portrait on 6 novembre 2018 .