• Les accidents du travail à un niveau historiquement bas
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2018/11/16/les-accidents-du-travail-a-un-niveau-historiquement-bas_5384333_1698637.html

    Les accidents du travail n’ont jamais été aussi peu fréquents depuis soixante-dix ans. En 2017, il y en a eu 33,4 pour 1 000 salariés, soit une diminution de 0,5 % par rapport à l’année précédente, selon les statistiques dévoilées, jeudi 15 novembre, par la direction des risques professionnels de l’Assurance-maladie.
    Ce recul de la « sinistralité » est général, à l’exception de deux secteurs. Celui de « l’aide et des soins à la personne » continue d’enregistrer une progression, avec un ratio de 52,8 ‰ – les activités les plus touchées se situant dans l’aide à domicile et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), avec un score de 97,2 ‰. L’autre branche concernée par une poursuite de la hausse est l’intérim, où « l’indice de fréquence » atteint 53,6 ‰ : une tendance liée, en partie, à la bonne santé des entreprises de travail temporaire depuis quelques années.
    Le bâtiment et les travaux publics (BTP) demeure à des niveaux élevés (56,8 ‰, soit 23 points de plus que la moyenne nationale) mais l’indicateur reste orienté à la baisse, de façon « quasi continue depuis vingt ans ». [...]
    26 % des travailleurs déclarent avoir été blessés au moins une fois dans le cadre de leur activité professionnelle.

    #travail #accidents_du_travail #CPAM #Insee

    • Si c’est Le Monde, celui du Décodex qui le dit, c’est donc que c’est la vérSi c’est Le monde qui l’écrit, celui du Décodex, c’est que c’est la vérité officielle !

      Combien de morts hors des le lieux de travail ?
      Infirmières ? Policières ? Caissières ? . . . . .
      le monde, le journal des diners parisiens.

    • Oui, l’article est abstrait (pas même foutu de citer le nombre de morts au travail) et plus que partiel, oui, chercher à dénombrer les accidents du travail (et pas seulement au travail) non reconnus comme tels, en entreprise (sans papiers), pour des clients (travail non déclaré), en lien avec l’emploi, dans les transports/trajets, et au chômage ! serait un exercice intéressant. En revanche moraliser sur l’ImMonde (lorsqu’on aime Les crises ?), c’est pas intéressant. Surtout pas avec une cuillère de « pauvres policiers » dans la soupe.

    • 26% des travailleurs déclarent avoir été victime d’un accident du travail pendant leur carrière
      https://www.latribune.fr/economie/france/26-des-travailleurs-declarent-avoir-ete-victime-dun-accident-de-travail-pe

      Selon une étude de l’Insee publiée jeudi 15 novembre, un travailleur sur quatre est victime d’un accident du travail pendant sa carrière. Les #ouvriers sont les plus exposés avec 40% d’entre eux déclarant au moins un accident avec blessure au cours de leur vie professionnelle.

      Les dommages physiques causés par le travail ne sont pas rares. Selon une étude de l’Insee publiée ce jeudi, 26% des personnes qui travaillent ou ont travaillé déclarent avoir été victime d’au moins un accident du travail* au cour de leur vie professionnelle (35% pour les hommes, 18% pour les femmes). Bien entendu, la proportion de blessés varie selon la catégorie socioprofessionnelle des salariés. Ainsi, et sans surprise, les accidents sont plus fréquents chez les ouvriers. Ils sont deux fois plus nombreux à en déclarer que les cadres (40% contre 16%). En effet, les personnes exposées à une accumulation de conditions de travail pénibles (bruit, vibrations, tensions au travail, froid, solicitations physiques intenses...), à l’instar des ouvriers, subissent plus souvent des accidents.

  • Diagnostic de l’Unédic sur l’essor des contrats courts, LE MONDE ECONOMIE | 07.11.2018, Anne Rodier
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2018/11/07/diagnostic-de-l-unedic-sur-l-essor-des-contrats-courts_5380227_1698637.html

    Etat des lieux avant l’ouverture, vendredi 9 novembre, des négociations sur l’assurance-chômage et l’encadrement des contrats courts. Six secteurs s’avèrent plus demandeurs pour ce type de contrats.

    Afin de faciliter les négociations de l’assurance-chômage qui s’ouvrent, vendredi 9 novembre, l’Unédic a publié en septembre un état des lieux du marché du travail. Le diagnostic relevait notamment une forte augmentation des contrats courts, dont l’encadrement devrait être discuté avec les partenaires sociaux, et surtout la concentration de ces contrats de travail de moins d’un mois sur quelques secteurs : hébergement-restauration, services administratifs, réparation automobile, transports, activités médico-sociales, arts et spectacles.

    Un phénomène qui rappelle que l’essor des contrats courts répond à des logiques sectorielles, comme l’activité saisonnière pour l’hôtellerie-restauration ou le besoin d’une continuité de services dans les activités médico-sociales, mais pas seulement.

    L’Unédic souligne notamment la différence d’impact sur le nombre de contrats courts entre les entreprises dont la compétitivité se gagne par la réduction des coûts et celles qui optent pour une compétitivité par la qualité de leurs produits ou services. Pour analyser les raisons d’augmentation des embauches en contrats courts, l’Unédic avait missionné le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) pour interroger les entreprises sur leurs pratiques.

    De cette enquête, il ressort que les entreprises qui favorisent la compétitivité-coût s’appuient sur une division forte du travail propice aux contrats courts, avec la mise en place de réembauches régulières d’un ou plusieurs mêmes employés par un même employeur. C’est ce qu’on appelle une « relation suivie ». « Les quatre cinquièmes des embauches en CDD d’un mois ou moins se font chez un ancien employeur », précise l’Unédic. Les « relations suivies » concernent quelque 400 000 personnes.

    En revanche, les entreprises qui privilégient la compétitivité par la qualité anticipent davantage et « tentent de circonscrire leurs difficultés de recrutement par un développement de la polyvalence, par le recours à des actions de formation professionnelle de leurs salariés, par des rotations sur poste, etc. Ce type de stratégie limite, de fait, leur recours aux contrats de courte durée. »

    Même si les entreprises interrogées estiment que leurs contrats courts ne sont pas substituables à des CDI, elles ne considèrent le contrat à durée indéterminée comme la norme d’emploi que « pour les postes qualifiés ».

    #chômage #emploi #précarité

    • https://www.humanite.fr/emploi-geoffroy-roux-de-bezieux-sonne-la-charge-contre-le-cdi-663417

      Sous couvert de lutte contre le chômage, le numéro un du #Medef prône un contrat de travail unique qui abolit la différence entre #CDD et #CDI. Après les lois travail, « la question du contrat de travail doit être reposée », plaide le #patron_des_patrons.

      A lors que la négociation sur l’assurance-chômage s’ouvre aujourd’hui (lire page suivante), le Medef avance ses pions pour pousser au moins-disant social. Son président, Geoffroy Roux de Bézieux, a proposé de s’attaquer à une « spécificité française » : le contrat de travail en CDI, dernier rempart des salariés. « Je ne peux pas me résoudre à un marché du travail aussi dual et binaire, la question du contrat de travail doit être reposée de façon apaisée avec un socle de droits communs entre CDD et CDI », a assuré au Journal du dimanche le patron des patrons. La mesure paraît inoffensive, mais ses conséquences sont redoutables : il s’agit de faire disparaître le contrat à durée indéterminée. Gonflé à bloc par un gouvernement pro-business, le Medef remet ainsi en selle son projet de contrat de travail unique. Il pourrait s’inscrire dans les pas du « contrat de projet » porté en 2007 par la commission Attali, sous Nicolas Sarkozy, à laquelle avait participé Geoffroy Roux de Bézieux aux côtés… d’Emmanuel Macron.

      La fonction de protection du CDI est remise en cause depuis des années par la montée en puissance de mesures libérales, inspirées par le Medef. Le pouvoir octroyé aux patrons de licencier facilement et à moindre coût s’est élargi au fil des réformes du droit du travail. L’employeur peut rompre un CDI pendant la période d’essai sans motif particulier et dans le cadre d’un licenciement économique. Les ordonnances Macron ont même consacré le plafonnement et la barémisation des indemnités prud’homales, qui fragilise de facto le CDI. L’employeur peut violer la loi en toute tranquillité : il paiera le minimum, les indemnités sont réduites et planifiables en cas de poursuite devant les prud’hommes pour licenciement abusif. « C’est un gain de rapidité », s’est réjoui Geoffroy Roux de Bézieux.

      Mais cet affaiblissement du CDI ne suffit pas au patron des patrons, qui exerce un chantage à l’emploi : « Avoir un continuum entre CDD et CDI, qui s’adapte aux différents modèles économiques des entreprises, serait pertinent. » En clair, le patronat veut en finir avec un CDI jugé « rigide », qui le dissuade de ce fait d’embaucher. Le contrat de travail unique serait ainsi un remède contre le chômage : en réduisant le risque pour les patrons, on incite ces derniers à créer de l’emploi. Les réformes du droit social ont pourtant injecté une dose de « flexibilisation » sur le marché du travail.Le Medef a un tableau de chasse garni de contrats ultraprécaires, dérivés du CDI. Dernier exemple éloquent : le CDI de chantier, utilisé dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, est étendu à tous les secteurs d’activité sous le doux nom de « CDI d’opération ». C’est une sorte de contrat de louage, comme au XIXe siècle : il peut durer des mois et être rompu à tout moment par le patron. L’employeur ne verse pas de prime de précarité comme pour un CDD.

      De la souplesse, de l’agilité, il y en aura à haute dose dans ce contrat de travail unique. « L’idée, c’est un peu un retour au travail à la tâche », a prévenu Michel Beaugas, secrétaire confédéral FO en charge de l’emploi et de la formation professionnelle. « Les entreprises veulent que le licenciement coûte moins cher, voire rien du tout. Il s’agit de faire des économies supplémentaires », a relevé le responsable syndical.

      La CGT dénonce « un CDD low cost »
      Pour la CGT, Fabrice Angéi dénonce « un CDD low cost qui va précariser les salariés, déjà touchés par la flambée de la précarité sur le marché de l’emploi ». Ces syndicats opposent une fin de non-recevoir à cette proposition du Medef. Le responsable cégétiste, membre du bureau confédéral du syndicat, y voit un « coup de pression » pour contourner le dossier épineux de la taxation des contrats courts. Syndicats et patronat devraient aborder la question de l’instauration d’un système de bonus-malus, visant à pénaliser les entreprises abusant de CDD. Mais le Medef a annoncé ne pas vouloir négocier sur ce point, invoquant la « compétitivité » des entreprises. « La vision centraliste du gouvernement au travers de ce système n’est pas adaptée à l’économie de demain. Si l’État compte l’imposer, ça sera de force », a ajouté Geoffroy Roux de Bézieux. Les pourparlers commencent aujourd’hui au siège parisien de l’Unedic.

      Lola Ruscio

      https://www.humanite.fr/patronat-geoffroy-roux-de-bezieux-un-tueur-au-medef-657748


      https://seenthis.net/messages/369308
      #cqfd #Aurel