Les femmes se font-elles plus souvent pigeonner que les hommes ?

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  • Femmes et automobiles
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    Ces professions qui n’aiment pas les femmes - L’Express L’Entreprise
    https://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/recrutement/ces-professions-qui-n-aiment-pas-les-femmes_2046734.html ?

    Alors que, depuis le 6 novembre 15h35, les femmes travaillent « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année, si on tient compte des écarts de salaires avec les hommes, ce testing ajoute une pierre à l’édifice des injustices qu’elles subissent.

    Réalisé par la Fondation des femmes, en collaboration avec l’Observatoire des discriminations de la Sorbonne, il examine le traitement des candidatures pour des postes à dominante masculine - chauffeur-livreur, mécanicien, jardinier. Les résultats sont éloquents : une candidate a 22 % de chances de moins qu’un candidat d’être rappelée, chiffre obtenu en élimant tous les biais. Thomas et Julie, les faux candidats, avaient tous deux le même âge, étaient tous deux célibataires, habitaient non loin l’un de l’autre, avaient mené les mêmes études et connu des expériences professionnelles similaires.

    Une femme a presque 20% de chance en moins de voir son CV sélectionné pour un poste de mécanicien.

    Getty Images/Westend61
    Chauffeur-livreur, jardinier, mécanicien... les employeurs préfèrent les hommes, selon un testing révélateur.

    Alors que, depuis le 6 novembre 15h35, les femmes travaillent « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année, si on tient compte des écarts de salaires avec les hommes, ce testing ajoute une pierre à l’édifice des injustices qu’elles subissent.

    Réalisé par la Fondation des femmes, en collaboration avec l’Observatoire des discriminations de la Sorbonne, il examine le traitement des candidatures pour des postes à dominante masculine - chauffeur-livreur, mécanicien, jardinier. Les résultats sont éloquents : une candidate a 22 % de chances de moins qu’un candidat d’être rappelée, chiffre obtenu en élimant tous les biais. Thomas et Julie, les faux candidats, avaient tous deux le même âge, étaient tous deux célibataires, habitaient non loin l’un de l’autre, avaient mené les mêmes études et connu des expériences professionnelles similaires.
    « Personne plutôt qu’une femme »

    Thomas et Julie ont envoyé chacun 173 CV pour des offres de chauffeur-livreur. Il a reçu 38 réponses positives (demande de rappel ou proposition d’entretien), elle 25. Les chances de la candidate sont réduites de 35%. Le tableau est moins caricatural pour les postes de mécanicien automobile (18,5% de chances en moins) et de jardinier (17,5%).

    Ces différences sont d’autant plus troublantes qu’elles interviennent dans des métiers en tension. En atteste le taux de réponses positives (33%), tous sexes confondus, à comparer à celui qui est généralement observé dans les testings.

    Facteur aggravant, « ce que ne montrent pas les résultats mais qui ressort de nos observations, c’est que Julie était contactée souvent deux ou trois semaines après Thomas, alors que son CV avait été envoyé plus tôt, ajoute Maïlys Vignoud, de la Fondation des femmes. Et quand Thomas était relancé plusieurs fois par l’employeur, Julie ne recevait qu’un appel. Certains employeurs préfèrent n’avoir personne plutôt qu’une femme. »
    Des voies de recours diverses

    Comment agir lorsqu’on s’estime victime ? En se rapprochant de la Fondation des femmes, qui entend multiplier les procédures judiciaires aux côtés des discriminées. Léonore Bocquillon est avocate, au service de l’organisation. Elle rappelle la nécessité de conserver des éléments de preuve : « Imprimez les e-mails et les textos échangés avec l’entreprise, en attendant le lendemain de leur envoi pour que s’affiche une date et qu’il ne soit pas seulement inscrit ’aujourd’hui’ en haut du SMS. Et si vous recevez des messages vocaux, faites les transcrire par un huissier, cela coûte entre 80 et 100 euros. »

    Au civil, l’aménagement de la charge de la preuve fait qu’il est possible de gagner contre un employeur s’il ne parvient pas à démontrer sa bonne foi contre des éléments de preuve laissant supposer l’existence d’une discrimination. Au pénal, en revanche, ces preuves doivent être irréfutables.

    Il est également possible de faire appel au Défenseur des droits. Il dispose de pouvoirs d’enquête et s’il juge qu’il y a eu discrimination, il peut recommander à l’entreprise de réparer le préjudice subi. C’est ce qu’a fait une femme refusée à un poste de conducteur de travaux et dont le cas est en passe d’être résolu. L’employeur, « dans un sentiment d’impunité remarquable », note Léonore Bocquillon, lui avait laissé un message téléphonique dans lequel il lui disait expressément qu’il n’y a « pas de femmes à ces postes dans l’entreprise ».
    Marlène Schiappa contre le CV anonyme

    Comment venir à bout, de manière préventive, de ces discriminations ? « D’autres testings ont prouvé qu’une femme de 32 ans avec enfants a 40% de chances d’embauche en moins qu’un homme du même âge, ou encore qu’une femme sans enfants entre 24 et 30 ans a 58% de chances en moins de survivre au tri de CV », indique Jean-François Amadieu, professeur à Paris I, qui dirige l’Observatoire des discriminations.

    Alors que Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, a indiqué en début de semaine qu’elle s’opposait au CV anonyme, Jean-François Amadieu plaide pour que soit abandonné le « CV à la française », avec photo et mention de la situation matrimoniale. Pour avoir une chance de passer le premier barrage.

    Ici une vidéo montre comment les professionnels dans les domaines masculins traitent leurs clientes.
    https://www.youtube.com/watch?v=SEirg5WbP5s

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    Vers mes 18 ans, je me souviens d’une amie qui ne pouvait pas allé seule faire réparer sa voiture et me demandait toujours de l’accompagnée là bas. Le garagiste pratiquait systématiquement du harcelement sexuel contre elle et elle avait très peur qu’il l’agresse sexuellement un jour. C’était le seul garagiste de la région à posséder les pièces de son modèle de voiture. C’était une forme de chantage, viol contre liberté de se déplacé.
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    + « des hommes et des bagnoles » des couilles sur la table
    https://www.binge.audio/des-hommes-et-des-bagnoles

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    Étude sur les clichés sexistes autour de la voiture en France financé par une marque de pneu
    https://www.tiregom.fr/guide/data/etude-cliches-femmes-automobile

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    Témoignage d’une garagiste
    https://lamecaniquepourlesfilles.com/interview-dune-mecanicienne-professionnelle-fiere-de-letre

    Mon apprentissage dans l’automobile a été très rude. J’avais déjà une vie personnelle sinistre et déchue. J’étais insulté par l’autre apprentie de l’entreprise et il n’y avait aucune organisation. J’étais sans cesse en train de me faire critiquer, je finissais mes journées en pleur car ma passion était devenue mon pire cauchemar. Il m’a fallu un an pour m’en remettre, je ne pouvais plus rentrer dans un garage. J’étais laissé dans le tas de m**** sans formation, juste bonne à nettoyer des voitures à longueur de journée. Ma vie n’était pas facile, je vivais seule et mon patron bien sûr au courant de ma situation familiale particulière en avait rien à faire et me laissait échouer sans maître d’apprentissage. Si je dois donner un conseil : ne pas lâcher, j’étais destinée au casse-pipe, aujourd’hui je suis une passionnée qui vit son rêve.

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    Sur le permis de conduire et le sexe :

    Le taux d’échec des femmes à l’épreuve de conduite de l’examen du permis de conduire est plus élevé de 10 % que celui des hommes. Cet écart persiste depuis des décennies, alors que les femmes sont toujours plus nombreuses à décrocher le permis : de 22 % en 1967, elles sont passées à 76 % en 2007, contre 91 % des hommes.

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    Fait intéressant, la situation peut être renversée : « Lorsqu’on évalue les performances au test du Code de la route avec des hommes et des femmes dans la même pièce, en expliquant que l’on souhaite comprendre les différences liées au sexe dans la conduite, ce sont les performances des hommes qui diminuent, comme s’il existait un effet de » menace du stéréotype « sur les hommes. »

    https://www.challenges.fr/automobile/actu-auto/stereotypes-femmes-et-automobile-entretiennent-la-precarite-et-les-inegal

    Pourtant :

    Les femmes sont plus dépendantes de la voiture que les hommes

    Plus inattendu dans ce rapport Jouanno-Hummel est le rappel que les femmes sont les premières touchées par la précarité qui naît de l’absence de mobilité. Partant de l’idée que l’auto est indispensable à bien des femmes pour assumer leur rôle de mère, elles en sont plus dépendantes que les hommes. Ces derniers sont pourtant moins nombreux que les femmes à utiliser les transports en commun.

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    Sur les femmes et l’automobile : un enjeu de lutte contre la précarité, d’orientation professionnelle et de déconstruction des stéréotypes

    Rapport d’information n° 835 (2015-2016) de Mmes Chantal JOUANNO et Christiane HUMMEL, fait au nom de la délégation aux droits des femmes, déposé le 20 septembre 2016

    http://www.senat.fr/rap/r15-835/r15-835_mono.html
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    #femmes #mobilité #voiture #auto #sexisme #discrimination #harcelement_de_rue