affordance.info

https://www.affordance.info

  • La trahison des politiques. Ou pourquoi Christophe Castaner est une grosse pipe (Olivier Ertzscheid, affordance.info, 03.04.19)
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/04/la-trahison-des-politiques.html

    Mais avant, et d’aussi loin que je me souvienne, la question de l’#euphémisation de la #langue figure parmi mes causes de colère les plus violentes. C’est pour moi la pire des brutalités que de vouloir tordre le #réel, tordre l’évident, pour le faire entrer dans une gangue asservie aux intérêts de quelques-uns et, surtout, au détriment de tant d’autres. C’est peut-être pour cela que 1984 est l’un des rares ouvrages que je peux relire en boucle. Peut-être pour cela que la description du mal qui y est fait à la langue me semble toujours aussi intolérable qu’indépassable.
    […]
    Pour oser à ce point, et avec l’aplomb dont seuls disposent les parvenus et les cons, distordre la réalité des faits lorsque l’on est supposé occuper un ministère dont la fonction est d’en garantir l’exactitude, il faut à l’évidence se sentir protégé et couvert par une figure tutélaire dont on s’imagine que l’#autorité permettra de masquer sa propre insignifiance.

  • Lecture : « Du trop au faux »
    https://archive.org/details/DuTropAuFaux

    Du trop au faux. Chronique d’un premier avril 2019. Le président de la république affirmant qu’une vielle femme de 73 ans victime de plusieurs fractures et commotions cérébrales après une charge de CRS n’a « jamais été en contact avec les forces de l’ordre » alors même que les faits sont docum....This item has files of the following types : Archive BitTorrent, Columbia Peaks, Item Tile, JPEG, JPEG Thumb, Metadata, Ogg Vorbis, PNG, Spectrogram, VBR MP3, Windows Media Audio

    #audio/opensource_audio #fakenews
    https://archive.org/download/DuTropAuFaux/format=VBR+MP3&ignore=x.mp3

  • Du trop au faux. Chronique d’un premier avril 2019
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/04/du-trop-au-faux-poisson-avril.html

    Hannah Arendt écrivait ceci : « Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges, mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple vous pouvez faire ce qu’il vous plaît. » Source : affordance.info

  • Pourquoi regarde-t-on la vidéo d’un homme qui en massacre d’autres ?
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/03/video-massacre.html

    La vidéo du massacre de Christchurch en Nouvelle-Zélande s’est produite le 15 mars. Elle était encore en ligne le 16 mars au matin à 8h30 sur Twitter. Le lendemain de l’attentat. Elle était même la première qui ressortait lorsque l’on cliquait sur le hashtag #Christchurch dans l’onglet vidéo. Facebook de son côté avait, au moins en surface, effectué un premier travail d’invisibilisation, d’obfuscation de la vidéo du massacre. Le gouvernement britannique a demandé aux réseaux sociaux mais également à des (...)

    #Facebook #algorithme #filtrage

    https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef0240a49598c8200b-600wi

  • affordance.info : Fallait pas ... publier.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/03/fallait-pas-publier-.html

    Beaucoup de ces gens là ont simplement la trouille irraisonnée d’un média qu’ils ne comprennent pas et qu’ils vivent, parfois sincèrement et presque toujours hystériquement, comme une remise en cause de leur autorité et de leur légitimité. Ce sont ces fameuses aristocraties de la parole et de la publication qui ont peur du principe de réalité que Twitter leur assène quotidiennement comme autant de gifles au regard de la plupart de leurs pratiques discursives et de leur entre-soi habituel. C’est cette crainte là que je m’efforçais de remettre en perspective historique dans ce que je racontais à propos de la manière dont les Gilets Jaunes investissaient Facebook sous les invectives répétées d’une classe politico-médiatique incapable de voir ce qui s’y jouait :

    "A chaque étape de l’histoire de l’internet et du web, il y a toujours eu une aristocratie de la publication. Seuls certains, seuls les plus éduqués, seuls ceux disposant de suffisamment de temps libre, seuls ceux protégés par une institution ou une situation sociale stable se sont exprimés, d’abord sur leurs « forums IRC », puis sur leur « Homepage », puis sur leurs « blogs ». Et ainsi de suite. Et à chaque fois que l’on a essayé d’ouvrir l’espace discursif du web à un tiers-état de la parole, on lui a très rapidement claqué la porte au nez. On ne trouvait trop bruyant, trop bavard, trop indiscipliné, trop « troll »."

    L’autre excuse la plus souvent brandie par les éditocrates, journalistes et personnalités publiques prises en flagrant délit d’effacement ou d’effarement, c’est celle d’un second degré que l’on n’aurait pas compris. Là encore au-delà du (vieux) réflexe de l’entre-soi discursif, il faut rappeler, à Jean-Michel Apathie par exemple, que oui, le second degré est bien mort et enterré, sur Twitter en tout cas. Car « le second degré » ou « l’ironie, un peu méchante » invoquée par le même Jean-Michel Apathie lorsqu’il traite Michele Bachelet de « sous secrétaire désoeuvrée », suppose une connivence avec le destinataire qui est triplement impossible. Elle est impossible du fait de la posture d’autorité dont se prévaut la personnalité s’exprimant sur un compte public. D’autant que le compte public concerné comptabilise plus de 450 000 followers. Le second degré avec 450 000 personnes c’est compliqué (ou alors faut s’appeler Jean-Marie Bigard et faire le Stade de France mais même là un gros doute subsistera toujours ...) Elle est impossible du fait de ce que danah boyd appelle les « audiences invisibles » qui désignent l’impossibilité de (sa)voir si les gens à qui l’on s’adresse sont présents au moment où l’on s’adresse à eux. Et elle est impossible enfin dans l’architecture de ces agoras connectées dont l’architecture technique fabrique une polarisation qui se nourrit d’hystérisation (et réciproquement).

  • Paris-luttes.info, déjà 5 ans ! Et maintenant ?
    (quand l’équipe de Paris-luttes.info explique où en est le site, les choix politiques et en quoi consiste son rôle...)
    L’automne dernier, le site Paris-luttes.info (PLI) a soufflé ses 5 bougies. Le moment pour le collectif d’animation du site de tirer un bilan de ces 5 premières années et d’ouvrir quelques perspectives pour la suite du projet.
    https://paris-luttes.info/paris-luttes-info-deja-5-ans-et-11528
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton11528.jpg?1550663756

    On ne le rappellera jamais assez, Paris Luttes Info est un site coopératif, local, appartenant avant tout à ses lecteurs-rices et contributeurs-rices. En effet, contrairement à d’autres sites du paysage révolutionnaire français, il n y a pas de comité de rédaction sur Paris-Luttes.info. Le site a été conçu pour permettre la plus large expression des personnes en lutte en Ile-de-France ainsi que la diffusion des idées anticapitalistes, anti-autoritaires et révolutionnaires. Les articles publiés reflètent donc les propositions d’articles des militant.e.s locaux ou des contributeurs et contributrices ponctuel.le.s et les thématiques qui les traversent. Ces positions sont par définitions variées, parfois antagonistes.

    ...

    Ces derniers chiffres concernant la présence de PLI sur les réseaux sociaux méritent une importante précision : si cette présence permet d’augmenter l’audience du site, le projet de Paris-luttes est en revanche à l’exact opposé d’une simple page ou compte twitter militant.
    Le site est en effet hébergé sur un serveur autonome permettant de relativement bien préserver l’anonymat des personnes venant publier. Aucune donnée personnelle n’est demandée ni conservée, encore moins monétisée. Au sein du réseau Mutu, l’infrastructure technique tout comme l’animation des sites repose uniquement sur l’action militante.
    Si jamais facebook pour une raison ou pour une autre venait à supprimer notre page, le site continuerait toujours d’exister, les articles resteraient en ligne et les contributeurs-rices pourraient toujours venir publier.

    #medialibre #medias_libres #automedia #Mutu #moderation #administration #gestion

    • Sur le sujet de la #modération / #administration et politique de #gestion aussi, ce billet de Olivier Ertzscheid : Le professeur et le processeur. La modération est une ponctuation.
      https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/02/la-moderation-est-une-ponctuation.html

      Une enquête édifiante de The Verge vient une nouvelle fois pointer les conditions de travail d’extrême violence psychologique de ces modérateurs qui bossent (notamment) pour Facebook sur le territoire américain. Elle s’ajoute aux travaux universitaires dénonçant l’exploitation des travailleurs du clic qu’ils soient ou non liés à des questions de modération (dont ceux pionniers d’Antonio Casilli), ainsi qu’au documentaire là encore édifiant sur les conditions de travail de modérateurs aux Philippines : « The Cleaners ».

      Dans le Financial Times on apprend que #Facebook rejoint #Amazon et #Google dans un programme ayant pour vocation de doper encore davantage la capacité des processeurs informatiques associés à de l’intelligence artificielle, notamment pour répondre aux immenses ressources que nécessite la modération en temps-réel de contenus vidéos.

      #GAFA #GAFAM

  • #BienvenueEnFrance : aujourd’hui c’est le 6ème jour de GREVE DE LA FAIM pour les 5 etudiant-e-s de #Nantes qui s’opposent à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s, ceci dans une indifférence quasi générale. Pas trop honte Frédérique Vidal ?!
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/47028876182

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    #13février, Blocus de la Fac (dès 6h/6h30) puis Manif (10h) contre l’augmentation drastique des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s.

     #BienvenueEnFrance : aujourd’hui c’est le 6ème jour de GREVE DE LA FAIM pour les 5 etudiant-e-s de #Nantes qui s’opposent à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s, ceci dans une indifférence quasi générale. Pas trop honte Frederique Vidal ?
    #13février, Blocus de la Fac (dès 6h/6h30) puis Manif (10h) contre l’augmentation drastique des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s.
    Communiqué de Université de Nantes en Lutte : https://nantes.indymedia.org/articles/44531

    Bilan santé par les Street Medics : https://nantes.indymedia.org/articles/44527

    Plus d’infos sur : https://twitter.com/UnivNantesLutte et https://www.facebook.com/Universit%c3%a9-de-Nantes-en-lutte-1691556827783529 et plus de photos sur : http://frama.link/valk 

    Articles sur le sujet :

    Les pré-inscriptions d’étudiants étrangers à l’université française sont-elles stables, comme l’affirme le gouvernement ?
    #Factchecking de Libération - https://www.liberation.fr/amphtml/checknews/2019/02/11/les-pre-inscriptions-d-etudiants-etrangers-a-l-universite-francaise-sont-

    Analyse du dispositif #BienvenueEnFrance par Olivier Ertzscheid sur : https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/11/bienvenueenfrance.html
    Puis dénonciation de Frédérique Vidal : Ministre du mensonge, du racisme d’état et de l’apartheid décomplexé. https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/02/frederique-vidal-ministre-racisme-mensonge-discrimination-apartheid.htm

  • Le nez de Cléôpatre et les Dick Pics de Jeff Bezos.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/02/amazob.html

    L’histoire est à elle seule emblématique de tout ce qu’est devenu internet et l’accès à l’information depuis les 20 dernières années. Elle est aussi la plus formidable métaphore des questions liées aux différents régimes de surveillance qu’inaugure le numérique. Laissez-moi vous expliquer pourquoi. Et commençons par un rapide rappel des faits (pour une version longue, jetez un oeil chez Olivier Tesquet de Télérama) Episode 1 : Dans la foulée du divorce le plus cher de toute l’histoire des divorces chers (...)

    #Amazon #AWS #manipulation #domination #neutralité #surveillance #hacking

    ##neutralité
    https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef022ad3c0cbde200d-600wi

  • affordance.info : Frédérique Vidal : Ministre du mensonge, du racisme d’état et de l’apartheid décomplexé.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/02/frederique-vidal-ministre-racisme-mensonge-discrimination-apartheid.htm
    https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef022ad3df2463200b-600wi

    Elle a donc assumé. Assumé l’immonde saloperie qu’un pathétique guignol en charge d’une communication chancelante a eu l’idée de baptiser du nom de code « Bienvenue En France », une dénomination que même Orwell dans sa Novlangue n’aurait pas osé imaginer tant elle suinte toute la saloperie de l’antiphrase. Mais bref.

    Mais quel pathétique trucage de chiffres au service de votre dégueulasse lâcheté. Dans le milieu universitaire en termes choisis et feutrés on appellerait cela un « biais de présentation ». Mais comme visiblement vous avez balancé l’ensemble de l’université et de ses valeurs humanistes dans le puits sans fond de votre carriérisme, permettez-moi d’appeler cela du pur foutage de gueule. Ce qui pourrait n’être pas tellement grave si cela ne se doublait pas d’un flagrant délit de mensonge devant la représentation nationale.

  • Choquée par la "lettre" de Luc Le Vaillant parue le 28 dans Libé, j’ai lu avec intéret cet article de Romain Pigenel : Pourquoi il faut défendre « l’anonymat » sur Internet
    https://medium.com/@romain_pigenel/pourquoi-il-faut-d%C3%A9fendre-lanonymat-sur-internet-3d79de93b1d0

    L’article commence par une liste des diverses énormités qui sont proférées sur le sujet ces derniers temps, le papier de Luc Le Vaillant étant une sorte de sur-glaçage écœurant sur un gâteau déjà recouvert de cerises confites.

    « Pour une hygiène démocratique du statut de l’information […] je crois qu’on doit aller vers une levée progressive de toute forme d’#anonymat » (le président de la République, Emmanuel Macron). « Dans une société démocratique où on peut dire ce qu’on veut, il me parait bon de lever l’anonymat sur #Internet […] j’en ai assez de gens qui sont derrière les pseudos, et qui insultent à longueur de temps, qui mettent de l’huile sur le feu à longueur de temps » (le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger). « Quand vous avez un compte sur Twitter, sur Facebook, pourquoi vous ne l’assumez pas ? » (Yannick Jadot, avant de se rétracter). « Il suffit de créer des réseaux sociaux payant 1€/mois avec une charte éthique et un nom par profil. Sans pub. Sans utilisation des infos… et sortir des réseaux anonymes. » (Mathieu Kassovitz). « Je propose un projet de loi d’initiative citoyenne : que tous les comptes des réseaux sociaux soient nominatifs. Que tout puisse être dit mais que chacun assume ses paroles » (le dessinateur du Monde, Xavier Gorce). « Tout changerait si l’anonymat était interdit sur internet. Et si les Gilets Jaunes radicaux -les seuls qui restent aujourd’hui dans la rue- disaient chacun d’où ils viennent. » (Dominique de Montvalon, ancien rédacteur en chef du Parisien et du JDD) …

    Pour celleux qui ne l’ont pas lue, la lettre de Le Vaillant est par là : Pour qu’Internet tombe le masque : https://www.liberation.fr/chroniques/2019/01/28/pour-qu-internet-tombe-le-masque_1705956 avec un passage particulièrement odieux d’amalgames haineux :

    Et c’est pourquoi, cher anonyme, je veux la peau de ta pleutrerie et de ta défausse. Je n’aime pas la cagoule que tu mets à ta hargne tweeteuse, la burqa qui voile ton but ultime, ni ta blanche face à moustache d’Anonymous qui se la raconte coursé par Big Brother.

    Mais pour en revenir à l’article de Luc Le Vaillant, bien plus intéressant, il démonte pas mal d’idées reçues sur le pseudonymat, et vaut le détour à ce titre

    La pratique de Facebook, réseau où dominent les comptes identifiés, démontre chaque jour combien les sujets polémiques suffisent à faire sortir tout un chacun de ses gonds, même sans la protection d’un pseudonyme : c’est l’écrit qui désinhibe, au moins autant que « l’anonymat ». En outre, et par-delà l’intuition qu’on peut avoir de la question, les données fiables manquent ; une étude de l’université de Zurich, datée de 2016, remet même clairement en cause le lien entre anonymat et agressivité en ligne.

    (lien direct vers l’étude en question : https://qz.com/741933/internet-trolls-are-even-more-hostile-when-theyre-using-their-real-names-a-study

    Il permet non seulement de bien comprendre qu’il y a une confusion générale avec le #pseudonymat, mais aussi de très bien comprendre le danger que représenterai le traçage d’identité par toutes les plateformes comme le fait #Facebook

    ce serait un magnifique cadeau pour les partis ou leaders autoritaires/extrémistes, pour qui l’on préparerait tranquillement un filet garni permettant, dans l’hypothèse d’une accession au pouvoir, de tout savoir de l’activité en ligne (1H30 par jour, en moyenne, pour chaque Français) de tout individu. Même de ceux qui n’enfreignent ni les lois, ni les mœurs. Au contraire, on peut compter sur les internautes qui ont de « bonnes » mauvaises raisons de chercher l’anonymat — criminels en tête — pour trouver et maîtriser les contre-mesures nécessaires à ce type de surveillance généralisée. Un comble.

    J’aurai cependant aimé qu’il développe plus la nécessité de protéger l’anonymat, en faisant référence aux lanceurs d’alertes ou aux opposant-e-s politiques, particulièrement quand des condamnations pleuvent actuellement sur des #giletsjaunes n’ayant pas tenu leur langue sur facebook... et que l’office central de la lutte contre la criminalité informatique
    montre des signes de plus en plus dangereux de censure : https://seenthis.net/messages/755412 et https://seenthis.net/messages/756074

    • Tres bon article aussi de Olivier Ertzscheid qui se base, avec un opportunisme assumé, sur la médiatisation du harcèlement contre Bilal Hassani (source de sa chanson pour l’Eurovision) et démontre de manière implacable la responsabilité des plateformes marchandes (plateformes auxquelles il doit sin succès, les haters participant à la notoriété pour les algorithmes...)
      https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/cher-bilal-hassani.html

    • Je rajoute un extrait du billet d’affordance :

      La question, la seule, à poser en toute priorité aux plateformes lorsque vous les rencontrerez, car vous verrez Bilal, elles voudront bientôt j’en suis convaincu vous rencontrer, la seule question à leur poser est celle-ci :

      Etes-vous prêt à réellement lutter contre les discours de haine, contre l’homophobie, en ajoutant dans vos CGU que chaque insulte raciste ou homophobe occasionnera la fermeture définitive du compte qui les a proférées ? Etes-vous prêt à perdre ces « clients » là qui ne sont pas, pour vous, anonymes, et qui ne l’ont jamais été ?

      Posez leur cette question là Bilal. Et dites-leur aussi ceci :

      Si vous étiez les gérants d’un magasin et que certains de vos clients revenaient tous les jours et traitaient de « sale PD » ou de « sale fiotte » d’autres de vos clients, quelle serait votre réaction ? Les accepteriez-vous dans votre magasin ? Ce que vous tolérez est ce que vous êtes vraiment. Dites-leur simplement cela Bilal. « Ce que vous tolérez est ce que vous êtes vraiment ».

      Et si ni Jack Dorsey, ni Mark Zuckerberg, ni Larry Page, ni Serguei Brin ni aucun autre ne regarde le concours de l’Eurovision ni ne vous invite pour parler avec vous de ce que vous traversez, alors j’espère qu’un(e) de nos représentant(e)s politiques, un jour prochain, leur posera très exactement cette simple et seule question là. Etes-vous prêts à perdre ces clients-là ou ne sont-ils pour vous que des clients comme les autres ?

      Ce que nous tolérons est ce que vous nous sommes vraiment. Bon courage pour l’Eurovision cher Bilal.

  • Internet, aliénation ou émancipation ?
    https://www.youtube.com/watch?v=33b4CIvStPE

    Un film documentaire en 10 chapitres, composé d’interviews autour du sujet complexe des données personnelles : nos usages du web, les dérives, les espoirs de la loi RGPD, les solutions locales, etc.

    #données #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #BigData

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_

  • affordance.info : Community Actions : le jour où la pétition tuera le vote (ou pourquoi Facebook provoque des troubles de l’élection)
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/petitions-politiques-et-plateformes-.html
    https://pbs.twimg.com/card_img/1089992892511326209/zkPfJa8-?format=jpg&name=800x419.jpg

    Après que le Like a tué le lien, l’enjeu est désormais de savoir si la pétition tuera le vote.

    Alors bien sûr on peut se moquer (ce dont je ne me prive pas), on peut ricaner (pareil) mais on aurait tort de croire qu’il ne s’agit que d’une énième opération de communication au service d’un enjeu principalement économique destiné à dézinguer toute forme de concurrence. Bien sûr Change.org est clairement dans le viseur mais si Facebook ne semble pas avoir fait d’offre de rachat c’est aussi parce que son architecture technique et sociale semble idéale pour ce genre de « civisme pétitionnaire » et parce qu’il souhaite, dès le départ de l’offre, qu’elle soit « intégrée » aux couleurs, au code et à toute l’architecture de Facebook. Et pourquoi souhaite-t-il cela ? Parce que ce qui se joue derrière c’est la captation et la vampirisation de toute la valeur du lien de triangulation entre citoyens, élus et institutions représentatives, c’est à dire la valeur même du lien démocratique.

    Voilà ce qui se joue au fond derrière cette méga-plateforme sociale lançant une méga-plateforme de pétitions : la vampirisation et la dévitalisation du lien démocratique de représentativité. Et ça, ben ça pue d’autant plus qu’il est déjà partiellement trop tard pour faire marche arrière.

  • Réseaux sociaux toxiques : on a trouvé la solution, elle était là depuis le début.

    Plein de choses qui font beaucoup réfléchir dans cette interview de Caterina Fake, co-fondatrice du site de partage de photos Flickr : malgré une vision systématiquement mercantile de « La solution », oubliant au passage des expériences comme #Wikipedia, elle insiste sur ce qui est pourtant sa base fondamentale (comme celle de #seenthis !) : la gestion communautaire.
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/reseau-sociaux-lente-derive-web-caterina-fake

    On peut prendre au pied de la lettre ce que disait Lawrence Lessig - un juriste américain fondateur des #Creative_Commons : « Le code est la loi ». La loi, comme le code, crée la manière dont les gens interagissent les uns avec les autres. L’ancien responsable de la communauté de Flickr disait une chose très juste : « Ce que vous tolérez indique ce que vous êtes vraiment ». Donc si votre code tolère le sexisme, vous êtes une plateforme sexiste. Si votre code tolère les suprématistes blancs, vous êtes une plateforme qui soutient le suprématisme blanc.

    Je pense surtout que l’approche très libertarienne qui imprègne la #Silicon_Valley est en train de montrer ses limites. Malgré leurs promesses, toutes ces compagnies ont échoué à s’auto-réguler et c’est un terrible bilan pour l’ensemble de la communauté tech. Les entrepreneurs des nouvelles technologies avaient la liberté nécessaire pour proposer un autre modèle de société, mais il suffit de regarder l’exemple récent de Facebook et sa gestion catastrophique de l’après #Cambridge_Analityca pour se rendre compte que c’est un échec. À cause de ce scandale, les médias sociaux vont subir une nouvelle forme de régulation.

    Article trouvé en lisant celui de #Olivier_Ertzscheid : Si c’est pourri c’est que t’es pas le bon produit (ma réponse à #Mark_Zuckerberg.)
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/si-cest-pourri-tes-pas-le-bon-produit.html

    Mark Zuckerberg vient de se lancer dans une grosse campagne de communication en publiant une tribune simultanément dans plusieurs très grands journaux dont Le Monde ou le Wall Street Journal. Elle est intitulée : « Je souhaite clarifier la manière dont Facebook fonctionne. »
    Il y rappelle avec raison une première vérité qui est que le métier de #Facebook n’est pas de vendre des données personnelles à des annonceurs mais de permettre à des annonceurs d’accéder à un ciblage très fin d’audience pour l’affichage de leurs publicités. La nuance est de taille et je le dis sans aucune ironie.
    Mais pour le reste, comment dire...

  • affordance.info : Bienvenue dans le World Wide Fake
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/bienvenue-dans-le-world-wide-fake.html

    par Olivier Ertzscheid

    Nous sommes aujourd’hui à l’étape d’après.

    Celle du World Wide Fake. Un environnement, un écosystème dont l’essentiel des interactions sont artificiellement fabriquées sur la base d’une spéculation qui n’a d’autre but que de s’entretenir elle-même. Issue d’une forme de capitalisme linguistique se déclinant en un capitalisme de surveillance, cette spéculation avait initialement pour but de nous maintenir le plus attentionnellement captifs possible, nous rappelant sans cesse qu’il fallait interagir, notamment par le biais de ces contremaîtres cognitifs que sont les notifications.

    Mais aujourd’hui le « faux » se déploie au sein des architectures techniques toxiques de plateformes prédatrices qui ont presque totalement phagocyté tout ce qui fut l’espace public du web, et contraint nos usages à prendre place dans ces espaces privés et privatifs. Et cela change tout.

    Car il n’y a pas que les nouvelles qui sont fausses. Aujourd’hui « de faux internautes avec de faux cookies et de faux comptes sur des réseaux sociaux, effectuent de faux mouvements de souris, activent de faux clics vers de faux sites web (....), créant un simulacre d’internet dans lequel la seule chose encore réelle ce sont les publicités » écrit Max Read dans un papier pour le New York Magazine. Ces mêmes publicités qui font que « nous créons une dystopie juste pour pousse les gens à cliquer dessus » comme l’expliquait déjà l’année dernière la chercheuse Zeynep Tufekci.

    Hannah Arendt est morte en 1975 et n’a donc jamais connu internet. Dans un entretien de 1974 sur la question du totalitarisme elle écrivait ceci :

    « Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges, mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire un opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple vous pouvez faire ce qu’il vous plaît. »

    C’est très exactement cela, le risque et la promesse du World Wide Fake si nous n’y faisons rien : la conjugaison d’un emballement spéculatif autour d’une industrie publicitaire de la falsification et de l’altération et l’annonce d’un effondrement de notre capacité collective à faire société dans un espace public commun. Et à la fin, « avec un tel peuple, vous pouvez faire ce qu’il vous plaît. »

    #Fake_news #Web #Médias_sociaux

  • affordance.info : De la colère et de la rage. Et quoi d’autre ?
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/de-la-colere.html

    En mois de 24h trois ministres ont franchi presque simultanément les bornes d’une indignité dont on pensait pourtant que les limites avaient déjà été placées sur orbite. Et j’avoue que je ne sais plus comment éprouver autre chose que de la colère et de la rage face à cela, face à ceux-là. Et avoir un peu peur de ce que cette rage et cette colère vont faire naître comme futur.

    #jesaispluscommenttaguer

  • affordance.info : La cagnotte Leetchi, le philosophe abruti, et la faillite de la démocratie.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/cagnotte-leetchi-philosophe-abruti-faillite-democratie.html

    Ils sont devenus fous. Et clairement l’hypothèse psychiatrique n’est plus à exclure.

    L’histoire est donc celle de cette fameuse cagnotte Leetchi supposée permettre de payer les frais de justice du boxeur ayant attaqué des CRS, ou des gendarmes, je ne sais plus.

    Cagnotte « indigne » pour Mounir Mahjoubi, et cagnotte pour laquelle Marlène Schiappa voudrait que l’on puisse disposer du nom des donateurs, tous selon elle coupables de « complicité ». Carrément.

    Pendant ce temps, un autre qui n’a de philosophie que celle de la mise en scène de sa propre fatuité éructe sur Radio Classique qu’il faut que gendarmes et CRS n’hésitent plus à faire usage de leurs armes. Il s’appelle Luc Ferry. Il a été ministre de la république. Ministre de quoi ? De l’éducation. De l’éducation. Et aujourd’hui il n’est qu’un dingue de plus, pour qui la saillie audimateuse a remplacé toute forme de pensée. Demain il nous expliquera probablement que bien sûr c’était simplement une « posture », ou une « provocation ». Mais aujourd’hui il a demandé à ce que les gardes et l’armée de la république n’hésitent pas à faire usage de leurs armes létales sur cette foule haineuse de militants d’extrême droite ou d’extrême gauche. D’autres ont mis la philosophie dans le boudoir, lui ne doit rêver que de se faire greffer un Tonfa en guise de pénis.

    #mouvement_social #plateforme #démocratie #répression

  • affordance.info : Lettre à Jack Dorsey : et si vous appliquiez juste vos propres règles ?
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/jack-dorsey-appliquez-vos-propres-regles.html
    https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef022ad3862c11200c-600wi

    par Olivier Ertzscheid

    Vous Jack Dorsey, vous le PDG de Twitter, vous qui allez vous ressourcer et faire un peu de tourisme méditatif du côté de Myanmar, sur les cendres encore chaudes du génocide des Rohingyas et qui trouvez ça cool, vous également Mark Zuckerberg, PDG de Facebook dont la responsabilité est également engagée dans la surexposition des discours de haine ayant attisé les violences contre le peuple Rohingyas, je vais vous dire exactement quoi faire.

    Appliquez vos propres règles. Utilisez le moteur de recherche de vos plateformes sociales et recherchez l’expression « sale crouille ». Ou « sale bougnoule ». Vous trouverez une foule de statuts, de tweets, de posts derrière lesquels des utilisateurs qui sont tout sauf anonymes. Vous connaissez ces utilisateurs. Même s’ils s’expriment sous pseudo, vous avez leur vrais noms, leur vraie adresse mail et le plus souvent aussi leur vrai numéro de téléphone puisqu’il est devenu très compliqué dans vos plateformes d’éviter des processus de double ou de triple identification lorsque l’on crée un compte ou que l’on veut en changer.

    Alors vous, Jack Dorsey et Mark Zuckerberg qui mettez régulièrement à jour les « guidelines » et les règles supposées interdire et bannir les discours de haine et les « conduites haineuses », puisque vous connaissez ces gens et pouvez, dans le cadre du service privé que vous mettez à leur disposition gratuitement, les empêcher simplement et définitivement de déverser leur haine et de contaminer ainsi l’espace public qui fait écho à ces hurlements privés, puisque vous en avez non seulement le droit mais également le devoir, pourquoi n’appliquez-vous pas simplement les règles que vous nous obligez à signer ?

    A vrai dire il n’existe qu’une seule réponse à cette question. Vous ne le faites pas parce qu’un raciste, un antisémite ou un homophobe notoire sont avant tout des clients comme les autres. Et que la nature même de ces discours de haine entretient le modèle économique toxique qui est le vôtre car ces discours de haine génèrent de l’interaction, de l’engagement, du buzz, du retour sur investissement.

    Alors montrez-vous dignes de la place que vous prétendez occuper dans nos sociétés avec vos plateformes. Montrez-vous dignes du « projet politique » et de la vision d’une société inclusive et respectueuse que vous dites vouloir porter et défendre, et au service duquel vous prétendez mettre vos plateformes. Et pour cela commencez juste par appliquer réellement vos propres règles. Il est clairement trop tard pour éteindre l’incendie de la haine et ce n’est d’ailleurs pas de votre responsabilité que de le faire car vous ne l’avez pas allumé. Cet embrasement haineux est politique et sociétal, il existait bien avant les grandes plateformes sociales et il est probable qu’il leur survivra. Mais à l’échelle qui est la vôtre, pour vos 326 millions d’utilisateurs ou vos 2,6 milliards de profils, votre responsabilité directe est plus que jamais engagée dans le refus d’en éteindre chaque nouvelle étincelle, chaque nouvelle braise.

    #Twitter #Facebook #PLateformes #Architecture_toxique

  • affordance.info : Spéculation faciale : panique dans le panoptique.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/12/speculation-faciale.html

    A Nice on apprend que « les passagers du tramway sont filmés par un système qui lit les émotions sur leur visage pour détecter toute situation anormale. » C’est une filiale d’Engie qui s’y colle. Plus loin dans l’article du Monde, mais toujours à Nice on apprend encore que :
    « le conseil municipal a voté, en juin, l’expérimentation d’une batterie de solutions safe city avec Thales, à la tête d’un consortium de quinze sociétés spécialisées dans l’analyse des réseaux sociaux, la géolocalisation, la biométrie ou la simulation de foules. »

    Je rappelle qu’en Chine, en plus du déjà tristement célèbre système de « Social Credit Score », on découvrait récemment des projets gouvernementaux de surveillance permettant de déployer : 
    "des capteurs cérébraux ("Brain-reading technology") pour détecter les changements d’état émotionnel des employés sur les chaînes de production, dans l’armée et dans les postes de pilotage de trains à haute-vitesse."

    En Chine. En 2018. Et donc à Nice, en 2018 toujours, tout le monde à l’air de trouve ça normal que « les passagers du tramway soient filmés par un système qui lit les émotions sur leur visage pour détecter toute situation anormale. »

  • affordance.info : La chemise du DRH et le tissu social.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/12/chemise-drh-tissu-social.html
    https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef022ad382d745200c-600wi

    Il paraît qu’il faut être « responsables ». Il paraît qu’après la colère il faut maintenant passer à une phase de dialogue constructive. Il paraît qu’il faut sortir des ronds-points pour revenir à la table des négociations. Il paraît qu’il faut élire des représentants mais que demander davantage de représentativité de la parole du peuple via des référendums d’initiative citoyenne serait un risque et un danger. Il paraît que c’est inconvenant de dire que l’on ressent de la haine pour ceux qui nous gouvernent. Il paraît que la violence n’est jamais une solution. Il paraît paraît qu’il ne faut pas déchirer la chemise de DRH qui pensent et appliquent des plans de licenciement d’une entreprise qui fait des bénéfices.

  • affordance.info: La guerre des tétons. From (censoring) Tits to (Freedom of) Speech
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/12/la-guerre-des-nichons-1.html
    https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef022ad37f1070200c-600wi

    Sociétalement - et un peu plus sérieusement aussi - les trois grands fléaux des internets, les trois grands « risques » actuels qui se disputent la une de l’actualité, sont constitués du tiercé gagnant suivant :

    la désinformation (les Fake News mais pas que, les logiques d’influence, les rumeurs et hoax, etc)
    les contenus haineux
    les tétons la pornographie (et les tétons aussi, et surtout quand même)

    Donc :

    Fake News
    Hate News (se déclinant d’ailleurs majoritairement en Hate Jews)
    Pr0n News.

    Or ce contre quoi les plateformes propriétaires - les « jardins fermés » comme les appelle Tim Berners Lee - luttent le plus activement et le plus efficacement ne sont ni les discours de haine ni le stratégies de désinformation, mais bien les contenus relevant de la nudité (souvent extensivement assimilée à de la pornographie).

    Et ce que j’entends vous démontrer dans cet article est que qui vole un oeuf vole un boeuf et que qui censure des tits censure aussi des speechs. Allons-y.