• Saint-Pierre-Quiberon. #Gilets_jaunes : un manifestant impassible - Saint-Pierre-Quiberon - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/saint-pierre-quiberon/saint-pierre-quiberon-gilets-jaunes-un-manifestant-impassible-24-11-201

    Même à Saint-Pierre-Quiberon, les Gilets jaunes avaient leur représentant. Il avait pris place sur l’axe le plus passant de la presqu’île, la RD 768, au niveau de l’avenue des Druides. C’est, on ne peut plus pacifiquement qu’il a revendiqué, puisqu’il n’a pas bougé d’un pouce de toute la journée ! Le mannequin rembourré de vieux chiffons n’a pas manqué d’attirer l’attention des automobilistes. Il est resté impassible avec sa pancarte. Du côté des riverains, on ne semble pas connaître l’origine de la venue de ce manifestant. « Je me lève très tôt et pourtant quand j’ai ouvert les volets, il était déjà là », souligne une voisine.

  • Lycée de Suscinio. Où va la Bretagne ? - Morlaix - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/lycee-de-suscinio-ou-va-la-bretagne-16-11-2018-12136595.php


    Avec ce colloque, l’amphithéâtre du lycée a fait le plein d’enseignants, de responsables d’associations et autres chercheurs.

    Cette question était le thème du colloque mis sur pied par l’association Skol Vreizh, le 16 novembre au lycée agricole de Suscinio. Des réponses apportées par un large panel d’intervenants issus de domaines aussi divers que la linguistique, l’agriculture, l’économie ou l’écologie

    Pour le colloque organisé par l’association Skol Vreizh, l’amphithéâtre du lycée agricole de Suscino a fait le plein d’enseignants, de responsables d’associations et autres chercheurs, vendredi 16 novembre. Dès l’ouverture, le ton a été donné, avec la présentation de Paolig Combot et Jean-René Le Quéau, respectivement président et vice-président de la structure organisatrice. Puisque la question « où va la Bretagne ? » était bien moins inquiétante que les réponses qu’elle a engendrées.

    Et ce n’est pas Yves Lebahy, géographe, qui allait remonter le moral d’une assistance pourtant déjà très au fait de ces questions, en évoquant « de nombreuses et profondes fractures territoriales amplifiées par la métropolisation et l’activité industrielle ». Cette dernière, en diminution constante, s’accompagne, de plus, d’une évolution démographique significative, en augmentation, certes, mais principalement par l’apport d’une population vieillissante. « La Bretagne perd sa ressource, l’intelligence, elle perd sa jeunesse ! ». Tout en déplorant les initiatives ratées et « une suite ininterrompue de renoncements », il a insisté sur le fait que « depuis ces 50 dernières années, la Bretagne est très malmenée par la mondialisation. Le dynamisme breton est épuisé ».

  • Où va la Bretagne ?. « Tous les voyants sont au rouge » - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/ou-va-la-bretagne-tous-les-voyants-sont-au-rouge-12-11-2018-12131299.ph


    Jean-Claude Le Ruyet, Jean-René Le Quéau, Albert Moal, Yves Lebahy, Paolig Combot, tous militants de l’association Ar Falz, qui organise un colloque sur l’avenir de la Bretagne, vendredi, à Morlaix
    (Photo R. L.)

    Nous craignons que la Bretagne parte en pilhoù (†). Tous les voyants sont au rouge. Si nous ne réagissons pas, elle n’existera plus dans une génération ». Le discours veut être un électrochoc. Il donne le ton d’un colloque organisé par Ar Falz à Morlaix, vendredi, sous le chapeau « Où va la Bretagne ? ». Le géographe Yves Lebahy détaille son point de vue.

    Yves Lebahy, la Bretagne va-t-elle mal ?
    La région ne va pas si mal, en apparence. La Bretagne est dans la médiane européenne pour le niveau de vie. Le taux de chômage est sous la moyenne française. La qualité de vie y est reconnue. C’est une terre d’excellence pour l’éducation. Mais quand on gratte, des choses très inquiétantes apparaissent. Il y a un taux de suicide important. La jeunesse exprime un grand malaise à travers des addictions très fortes à l’alcool, les drogues. Un taux de chômage contenu peut aussi vouloir dire que les demandeurs d’emploi partent faute de propositions ici. La révolte des Bonnets rouges était une jacquerie symptomatique d’une société en malaise.

    Selon vous, le territoire est-il fracturé ?
    La fracture entre les métropoles de l’Est breton, Rennes et Nantes, et l’Ouest, apparue dans les années 1990, s’accentue. Même si ce phénomène est nié par les élites rennaises, il y a une double relégation de la Basse-Bretagne par rapport à la Haute-Bretagne et de l’intérieur par rapport au littoral. Depuis une vingtaine d’années, une économie de villégiatures, avec des populations âgées, s’est concentrée sur le littoral, ce qui dérégule l’immobilier, met en péril les activités liées à la mer. Ce qui a permis à la Bretagne de vivre depuis 50 ans, l’agriculture, la pêche, l’industrie, notamment agroalimentaire, régresse. La croissance démographique naturelle est proche de zéro dans les Côtes-d’Armor et le Morbihan, et elle est négative dans le Finistère. La jeunesse n’a un avenir que si elle migre. Jusqu’où pouvons-nous accepter la mobilité des individus victimes de la perversité d’un système économique ?
    […]
    (†) en lambeaux