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  • Achat d’Euronews : l’ombre de Viktor Orban | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/achat-deuronews-lombre-de-viktor-orban-6563527.php

    Des entités proches du premier ministre hongrois Viktor Orban ont secrètement participé à l’achat de la principale chaîne d’information européenne Euronews, selon une enquête réalisée par des médias hongrois, français et portugais.

    Officiellement, c’est le fonds d’investissement Alpac Capital, dont le siège est au Portugal, qui a acquis une part majoritaire dans Euronews, en juillet 2022, pour un montant d’environ 170 millions d’euros. La transaction avait été validée, en mai 2022, par le ministère français des Finances, Euronews, qui a son siège à Lyon, étant une entreprise de droit français dans un secteur stratégique, celui des médias.

    45 millions d’euros d’un fonds hongrois
    Or, au moins un tiers des fonds proviennent de sources liées à Viktor Orban, ont révélé, jeudi, le site internet d’investigation hongrois Direkt36, le quotidien français Le Monde et l’hebdomadaire portugais Expresso.

    Le fonds hongrois Szechenyi, un organisme sous la tutelle, au moment de la transaction, d’une fondation présidée par le ministre de l’Économie Mihaly Varga, a apporté une contribution de 45 millions d’euros, selon des documents internes.

    Une présentation PowerPoint, « strictement confidentielle », obtenue par Direkt36, suggère que des considérations d’ordre politique ont joué un rôle dans la décision. L’opération visait notamment à atténuer « le #biais_de_gauche » dans les médias, Euronews étant « influente sur les politiques de l’UE ».

    Le directeur d’Alpac Capital, Pedro Vargas David, est, par ailleurs, le fils de l’ex-député européen Mario David, un ancien conseiller et ami personnel de M. Orban. Le principal partenaire dans les opérations de communication du gouvernement hongrois, New Land Media, a, pour sa part, accordé un prêt de 12,5 millions d’euros à une filiale hongroise d’Alpac Capital impliquée dans cet achat, a confirmé son propriétaire Gyula Balasy à Direkt36.

    Une source interne citée par le média a déclaré qu’il était évident que l’ordre de financer l’investissement venait « d’en haut ».

    « Pas au courant »
    Depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, le paysage médiatique a été profondément remanié : les médias publics sont devenus le relais de la politique officielle, tandis que des proches du pouvoir ont acheté des pans entiers du secteur des médias privés. Euronews, Szechenyi Funds et New Land Media n’étaient pas joignables dans l’immédiat.

    Interrogé par l’AFP, l’attaché de presse de Viktor Orban, Bertalan Havasi, a affirmé que le gouvernement hongrois n’était « pas au courant » de l’accord. Pour l’heure, les journalistes d’Euronews contactés par Le Monde n’ont pas constaté d’influence éditoriale sur les sujets hongrois ou européens. Les syndicats ont cependant dénoncé les contrats publicitaires signés avec des pays comme l’Azerbaïdjan et l’Arabie Saoudite qui, selon eux, affectent les contenus.

    Chaîne d’information continue, lancée en 1993 par une vingtaine de chaînes de télévision européennes, Euronews diffusait, à l’origine, à partir de Lyon, en 15 langues avec une rédaction de 400 journalistes.

    Fournissant des informations à plus de 400 millions de foyers dans 160 pays, elle a connu, depuis 2020, une série de restructurations, avec des effectifs réduits de moitié et une rédaction redéployée à Bruxelles, au plus près des institutions européennes.

  • L’environnement oublié dans le projet de loi agricole | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/agri-agro/lenvironnement-oublie-dans-le-projet-de-loi-agricole-6557064.php

    Gestion de l’eau et réduction de l’usage d’engrais et de pesticides, notamment, sont absentes du projet de loi d’orientation agricole, présenté ce mercredi.

    Attendu depuis de nombreux mois, retravaillé à la suite de la colère des agriculteurs, le projet de loi d’orientation agricole a été présenté, mercredi 3 avril, en Conseil des ministres. Le texte s’articule autour de trois grands piliers : la transmission, la simplification et la formation. Mais pour les ONG et l’opposition de gauche, il omet les enjeux de rémunération et manque d’ambition pour embarquer l’agriculture dans sa nécessaire transition face au dérèglement climatique : limiter son impact sur la nature, émettre moins de carbone, être plus économe en eau, moins consommer d’engrais et pesticides.

    « Si le terme de transition agroécologique est récurrent dans le texte, les mesures concrètes pour la mettre en œuvre sont presque inexistantes et certaines d’entre elles entraînent même un retour en arrière », estime dans un communiqué Thomas Uthayakumar, directeur du plaidoyer de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH).

    Une « fuite en avant » du gouvernement
    L’association Agir pour l’environnement dénonce un texte qui « consacre une trajectoire d’industrialisation et de négation de l’urgence environnementale, cédant à toutes les exigences cyniques des syndicats productivistes ». « L’agrobusiness en a rêvé, la FNSEA l’a demandé, le gouvernement l’a fait », tacle Greenpeace. Le syndicat minoritaire Confédération paysanne, classé à gauche, dénonce une « fuite en avant » du gouvernement, qui « utilise les vieilles recettes du passé (…) au profit de quelques-uns et au détriment du plus grand nombre ».

    « Les mobilisations agricoles ne doivent pas être instrumentalisées au profit de reculs sur le plan sociétal et environnemental », reproche encore le collectif Nourrir, qui rassemble une cinquantaine d’organisations en faveur d’une refonte du système agricole et alimentaire. Pour la députée LFI Aurélie Trouvé, cette loi « entérine de graves régressions environnementales, plutôt que d’offrir aux agriculteurs les moyens de faire la bifurcation agroécologique ».

    Le plan Ecophyto toujours attendu
    Le premier article de la loi, ainsi que l’exigeait la FNSEA, consacre l’agriculture, la pêche et l’aquaculture au rang d’« intérêt général majeur en tant qu’elles garantissent la souveraineté alimentaire de la Nation ». Cette disposition est destinée à « nourrir la réflexion du juge administratif » quand il aura à trancher un litige autour d’un projet agricole, selon le cabinet de Marc Fesneau. Autrement dit, quand il faudra mettre dans la balance production de nourriture et impératif de protection de la nature. Le texte vise aussi à réduire les procédures autour des constructions de réserves d’eau pour l’irrigation et de bâtiments d’élevage. L’objectif du gouvernement est de raccourcir les délais du contentieux mais aussi d’atténuer les conséquences légales pour les exploitants en cas d’atteintes à la biodiversité (destruction de haie par exemple).

    Par ailleurs, la version définitive du plan Ecophyto, qui vise à réduire de 50 % le recours aux produits phytosanitaires d’ici à 2030 mais que le gouvernement entend assouplir, est attendue dans les prochaines semaines.

  • Colère agricole : la crêpe complète, de moins en moins bretonne ? | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/agri-agro/colere-agricole-la-crepe-complete-de-moins-en-moins-bretonne-6530344.ph

    Alors que les agriculteurs reprennent leurs actions sur les routes, la crêpe complète, symbole de la gastronomie bretonne, illustre la perte de compétitivité de l’agriculture française. Nous avons passé ses ingrédients en revue.

    1 Le jambon est espagnol

    2 Pas assez de beurre français

    3 Le renouveau du sarrasin breton

  • Pourquoi la FNSEA et la Confédération paysanne sont en guerre ouverte - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/pourquoi-la-fnsea-et-la-confederation-paysanne-sont-en-guerre-ouverte-1


    Petite délégation de la Confédération paysanne, mardi 11 avril, sur le campus agricole du Morbihan, en marge de la visite du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.
    Le Télégramme/Bruno Salaün

    Rien ne va plus entre la FNSEA et la Confédération paysanne. Le syndicat majoritaire veut faire taire son opposant. Le conflit entre ces deux visions de l’agriculture a franchi un nouveau cap.

    Mardi 11 avril, sur le campus agricole de Pontivy (56). Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau vient écouter les propositions que les agriculteurs et jeunes en formation de Bretagne ont travaillées en vue de la loi d’orientation agricole attendue à l’automne 2023.

    À l’arrivée du cortège officiel, quelques militants de la Confédération paysanne sifflent, à distance, les positions controversées du ministre dans la lutte contre les pesticides. Quelques instants plus tard, dans l’amphithéâtre studieux, le président de la Fédération régionale des exploitants agricoles, Thierry Coué, fait, au micro, référence « aux collègues avec un drapeau jaune (NDLR : celui de la Confédération paysanne) qui hésitent entre l’intérieur et l’extérieur et qui font du dénigrement en interne de la profession ».

    La Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée

    Cette sortie incongrue intervient une dizaine de jours après que ses pairs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs du Morbihan eurent demandé, par écrit, au préfet du département « que le syndicat Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ». Jugeant de fait la Confédération paysanne impliquée dans les heurts survenus à Sainte-Soline en opposition aux méga bassines. La même revendication essaime dans d’autres départements. Une première par son envergure. Un autre syndicat, la Coordination rurale, réclame également « des sanctions juridiques fermes et massives ».

    « Museler l’expression de toute voix dissonante »
    Dans la foulée, puis le jour de la venue du ministre à Pontivy, la Confédération paysanne dénonce « un abus de position dominante qui vise à intimider et à museler l’expression de toute voix dissonante ». En Bretagne, « la Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée », ajoute le syndicat réformiste tout en réitérant sa main tendue à la FNSEA et aux JA en faveur « d’un débat serein sur la gestion de l’eau ».

    Plus qu’un point de crispation, la ressource en eau fait partie de ces sujets, avec les pesticides, le respect de la biodiversité, la structure physique et sociale des exploitations, le label haute valeur environnementale ou la gestion de l’influenza aviaire (etc.), qui marquent la frontière entre deux visions de l’agriculture. Et de son rôle dans un monde en transitions.

    Ce monde-là comporte deux autres réalités alors que la population agricole décline : de plus en plus d’élevages et tenues maraîchères sont repris ou créés par les non issus du milieu agricole. Ils arrivent avec un autre regard et des pratiques qui chahutent l’ordre rural établi. Et les difficultés d’accès au foncier corrélées à des cessions de parts sociales qui échappent à la régulation, attisent le feu dans les campagnes.

    La question de la représentativité des instances agricoles
    Ces éléments questionnent la représentativité des instances agricoles, mais aussi leur ouverture au reste de la société, déterminante pour lever les incompréhensions réciproques. Ces éléments interrogent tout autant les politiques publiques. L’agriculture n’est pas épargnée par les aspirations et contradictions sociétales concernant les souverainetés alimentaire et énergétique, les tensions qui en découlent dans un contexte d’inflation. Cela aussi pimente les relations entre les deux organisations, tandis que la Coordination rurale considère que « la Confédération paysanne ne représente pas le monde paysan mais travaille à sa destruction ». Une assertion objectivement infondée.

    • Dans le Morbihan, la Confédération paysanne dénonce « un dialogue impossible » avec les autres syndicats - Vannes - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/dans-le-morbihan-la-confederation-paysanne-denonce-un-dialogue-impossib


      La Confédération paysanne était présente, jeudi 30 mars à Vannes, à la manifestation qui condamnait, entre autres, les violences des forces de l’ordre à Sainte-Soline.
      Photo d’archives Le Télégramme

      La Confédération paysanne du Morbihan a répondu, mardi 4 avril, à la FDSEA et aux Jeunes agriculteurs qui demandent son exclusion des instances officielles, après la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les bassines.

      La Confédération paysanne du Morbihan a réagi, mardi 4 avril, dans une lettre envoyée au préfet et aux parlementaires du Morbihan, aux propos tenus par courrier, le 31 mars, par la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA) du Morbihan. Courrier rendu public sur Twitter par le journaliste indépendant Sylvain Ernault.

      La FDSEA et les JA reprochent à la Confédération paysanne d’avoir co-organisé la manifestation de Sainte-Soline contre la construction d’une mégabassine, samedi 25 mars. « Ils cautionnent des actes violents sans commune mesure avec les enjeux », écrivent les syndicats. Ils demandent que « le syndicat de la Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles du département, régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ».

      Une organisation non-violente
      Dans sa réponse, la Confédération paysanne du Morbihan réaffirme sa position « non-violente ». « Nous organisons et participons à des manifestations pour faire entendre nos inquiétudes et nos revendications ». Elle s’interroge : « Comment peut-on demander l’exclusion de la principale opposition syndicale tout en se revendiquant attaché au dialogue ? ». Dialogue que le syndicat affirme impossible. « La Confédération paysanne a cherché à l’établir à de nombreuses reprises sans que cela ne soit suivi du moindre effet. »

      Contacté, Johann Conan, président des Jeunes agriculteurs du Morbihan, répond : « On va se rencontrer et dialoguer. C’est toujours une histoire de planning qui ne collait jamais ».

  • Nouvelles manifestations, dont celle des pêcheurs, attendues à Rennes : Darmanin débloque des moyens
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/nouvelles-manifestations-dont-celle-des-pecheurs-attendues-a-rennes-dar

    Après une nuit de violences à #Rennes, la maire de Rennes et le ministre de l’Intérieur ont échangé au téléphone ce vendredi 17 mars 2023. Gérald Darmanin a confirmé que la CRS 8 sera déployée dans la capitale bretonne, alors que d’autres mobilisations sont attendues, dont un rassemblement de pêcheurs.

    https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/peche/une-manifestation-pour-defendre-la-peche-cotiere-prevue-rennes-

    Des pêcheurs artisans, mareyeurs et poissonniers de toute la France se donnent rendez-vous le mercredi 22 mars, devant le parlement de Bretagne à Rennes. Ils veulent dénoncer les contraintes de plus en plus fortes sur leur activité.

    La dernière fois que les pêcheurs ont manifesté à Rennes en 1994, ça c’est très, très mal terminé.
    https://metropole.rennes.fr/le-parlement-un-phenix-breton-0

    La « CRS 8 » force d’intervention spéciale, qui compte 200 policiers et qui est basée dans l’Essonne,a été inaugurée en juillet 2021. Elle a été conçue pour pouvoir « être déployée en 15 minutes dans un rayon de 300 kilomètres en cas de troubles grave à l’ordre public et de violences urbaines », expliquait, à sa création, Darmanin.
    « Sauf exception liée à l’urgence opérationnelle », cette unité n’a « pas vocation à rester sur une zone d’intervention plus de quelques jours ».
    Visiblement satisfait par la CRS 8, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a décidé de la généraliser. Il a annoncé en septembre 2022 la création de quatre nouvelles unités de CRS « constituées sur le modèle de la CRS 8 » : une à Marseille (13) ; une à Chassieu (69) : une à Nantes (44) et une à Montauban (82). Au total, donc cela représente plus de 800 policiers. « Ces CRS permettent d’assurer une grande rapidité d’intervention avec des moyens ad hoc »

    https://contre-attaque.net/2021/07/02/la-crs-8-une-nouvelle-force-speciale-de-super-flics-pour-mater-les-r

    Composée de 200 agents surarmés et surentraînés, elle sera dotée de nouveaux équipements. Pour commencer, son rayon d’action ne dépassera pas les 300 km. Mais à terme, place Beauvau, les fonctionnaires imaginent déjà cette force spéciale pouvant se déployer avec leur matériel sur tout le territoire par voies aériennes dans un temps record. D’après le ministère, elle sera « à la fois souple et mobile par son organisation, et permettra d’assurer une grande rapidité d’intervention avec des moyens optimisés. Elle constitue une nouvelle lame au couteau suisse des unités de forces mobiles ».

    Comme quoi le sinistre de l’intérieur avait bien sentit dans quel sens allait tourner les nuages de lacrymo. Le voilà fin prêt à déployer ses unités d’élites et justifier son Armageddon.

    • Surpêche : après les jets, les « chalutiers géants » à leur tour traqués en ligne
      https://www.letelegramme.fr/economie/apres-les-jets-les-chalutiers-geants-a-leur-tour-traques-en-ligne-14-03

      Après les jets privés, les bateaux géants à leur tour dénoncés sur les réseaux sociaux ? C’est en tout cas ce qu’escompte l’ONG environnementale Bloom. L’association vient de lancer, sur le même modèle que « L’avion de Bernard », le compte multiplateforme en ligne « Trawl Watch », visant à suivre les déplacements des « méga chalutiers ». Des « navires-usines » dans le collimateur de l’ONG qui, selon elle, « s’approprient » les ressources en mer au détriment de « la santé des océans ». « En Europe, 1 % des plus gros navires pêchent la moitié des poissons », rappellent les membres de l’ONG.

      Durant plusieurs mois, Bloom a notamment suivi les activités en mer de navires comme le Prins Bernhard ou le Scombrus. Deux bateaux « pouvant capturer 400 000 kg de poissons par jour », soit « l’équivalent des captures journalières de 1 000 navires de pêche artisanale », dénonce l’ONG. Le Prins Bernhard et le Scombrus appartiennent à la société France Pélagique. Une société n’ayant « « France » que le nom car elle est en réalité une filiale du géant industriel, le néerlandais Cornelis Vrolijk », tempêtent les défenseurs de la mer.

      https://twitter.com/TrawlWatch

      Ces #bateaux_usines pratiquent des pêches destructrices comme la "senne démersale". Il faut se représenter cette affaire : en une seule opération de #pêche, un senneur démersal impacte une surface de 3 km² soit 1,5 fois Monaco.

      #surpêches #navires_usines #mer

  • Immobilier : le changement climatique plombe-t-il le prix des maisons en bord de mer ? - Habitat - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/habitat/immobilier-le-changement-climatique-plombe-t-il-le-prix-des-maisons-en-


    Des maisons en bord de mer à Carnac, dans le Morbihan.
    (Xavier Dubois/Le Télégramme)

    Eugénie Cazaux, géographe à l’Université de Bretagne occidentale, a cherché à savoir si le changement climatique avait un impact sur le prix des maisons en bord de mer, dans le cadre de sa thèse soutenue en octobre 2022.

    À ce jour, le changement climatique n’aurait pas d’impact sur le prix des maisons en bord de mer, selon une chercheuse, qui estime que l’attrait pour le littoral reste plus fort que le risque de submersion, même pour des biens immobiliers menacés à court terme.

    Géographe à l’Université de Bretagne occidentale (UBO), Eugénie Cazaux a commencé à s’intéresser au sujet en 2015-2016, lors d’une mission au Bureau des risques inondation et littoraux au ministère de l’Écologie. La problématique de l’érosion côtière prend alors un caractère imminent avec le cas de l’immeuble Le Signal à Soulac-sur-Mer (Gironde), menacé par l’avancée de la mer. « J’avais appris que des gens avaient continué à acheter au prix du marché dans cette résidence jusqu’en 2011-2012 », raconte-t-elle à l’AFP.

    L’immeuble sera évacué quelques années plus tard, en janvier 2014, par arrêté de péril imminent, avant d’être détruit en février 2023. « Les atouts offerts par la mer sont tellement grands qu’il y a des gens qui trouveront toujours un intérêt à faire l’acquisition de ces biens, quel que soit le degré d’exposition aux risques côtiers », assure Eugénie Cazaux.

    « Un travail sans précédent à l’échelle nationale »
    Pour vérifier cette intuition, la géographe a exploité la base de données nationale des transactions foncières immobilières entre 2010 et 2016, dans le cadre de sa thèse, soutenue en octobre 2022. Elle a ensuite comparé ces données aux cartes de risques d’érosion et de submersion marine, avant de compléter ses recherches par des entretiens avec des agents immobiliers, élus et responsables de collectivités locales. « Un travail sans précédent à l’échelle nationale », salue Didier Vye, maître de conférences en géographie à l’Université de La Rochelle.

    La chercheuse a ainsi découvert toute une série de « profils d’acquéreurs » prêts à acheter « des biens immobiliers menacés à très court terme par l’érosion ». Cela va des investisseurs qui font de la location saisonnière et « savent qu’ils vont rentabiliser le coût d’acquisition de leur bien sur des temps très courts », en passant par les retraités soucieux de réaliser leur rêve d’une vie en bord de mer, sans oublier les acheteurs plus aisés « qui fonctionnent à l’achat coup de cœur », décrit-elle.

    « Aujourd’hui, il y a un très fort décalage entre l’offre et la demande sur le littoral. Si un acheteur se rétracte, il y en a dix derrière prêts à acheter au prix », raconte-t-elle en décrivant le « biais d’optimisme » d’acheteurs qui « mettent à distance le risque ».

    Agent immobilier à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), Hervé Pinson (Côtes West Immobilier) ne dit pas autre chose : « Aujourd’hui, le problème, ce n’est pas de vendre, c’est de trouver le produit . « On a une bonne partie de la clientèle qui achète en connaissance de cause. Ils disent : ça sera inondé dans 30 ou 40 ans, on s’en fiche, on prend quand même », observe-t-il à l’AFP, en parlant « d’achat plaisir » pour des maisons dont le prix peut atteindre 3 millions d’euros.

    « Les prix n’ont jamais baissé »
    Même après le passage de Xynthia en février 2010 (53 morts), Eugénie Cazaux n’a pas réussi à trouver d’influence de la tempête sur les prix de l’immobilier dans les zones touchées de Charente-Maritime. « Les prix n’ont jamais baissé », dit-elle. « Le désir de rivage reste plus fort . Certains quartiers frappés par la tempête ont même gagné en attractivité depuis la catastrophe, grâce aux travaux de reconstruction.

    La persistance de prix immobiliers élevés dans des zones menacées à terme par le réchauffement climatique pose la question des éventuelles indemnisations futures. En cas de submersion marine, le régime « Catastrophe naturelle », payé par chaque Français sur son assurance habitation, prend en charge les réparations.

    Dans d’autres cas, des fonds publics peuvent être engagés. Ainsi, les copropriétaires du Signal ont été indemnisés par l’État à hauteur de 70 % de la valeur de leur logement, pourtant devenue négative. « On a créé une forme de précédent », pointe la chercheuse, qui estime que cela peut empêcher l’émergence d’une « culture de la responsabilité » chez les résidents du littoral.

    • l’abstract n’est pas très explicite sur ce point et l’exemple (les exemples) utilisé(s)

      Abstract
      Natural disasters offer a specific case study of the mix of public and private insurance. Indeed, the experience accumulated over the past decades has made it possible to transform poorly-known hazards like flood losses, long considered uninsurable, into risks that can be assessed with some precision. They exemplify, however, the affordability issue associated with risk-based premiums. The French scheme reflects such ideas and offers wide coverage for moderate premiums to all, but is questioned in its principle by climate change: we show that some wealthier areas that were not perceived as ‘at risk’ in the past have now become exposed to submersion risk. This singularly makes some well-off properties the potential main beneficiaries of a scheme that was historically thought to protect the worst-off. Acknowledging that some segmentation may become desirable, we examine several models for flood risk and the disparity in premiums they entail.

      (appel discret…)

  • « Polluants éternels » : explorez la carte d’Europe de la contamination par les PFAS
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/02/23/polluants-eternels-explorez-la-carte-d-europe-de-la-contamination-par-les-pf

    Notre carte montre les usines de production de PFAS, certains sites où ils sont utilisés, ainsi que les sites où une contamination a été détectée et ceux où elle est présumée.

    • Révélations sur la contamination massive de l’Europe par les #PFAS, ces polluants éternels

      Au moins 2 100 clusters à des niveaux de contamination jugés dangereux
      Nous avons calculé des clusters pour rassembler les sites de prélèvements les plus rapprochés. Ils sont ici répartis selon la concentration maximale de PFAS mesurée dans chaque site et chaque cluster.
      Les « hotspots » sont des sites et des clusters dont la concentration mesurée dépasse les 100 ng/kg, c’est-à- dire des niveaux jugés dangereux pour la santé par les experts que nous avons interrogés.

      Certains se situent dans le voisinage des vingt usines de production de PFAS que nous sommes parvenus à localiser – la liste et la cartographie de ces sites industriels n’avaient jamais été établies. Notre enquête dévoile également les localisations de près de 21 500 sites présumés contaminés en raison d’une activité industrielle exercée actuellement ou par le passé à travers toute l’Europe ainsi que plus de 230 usines identifiées comme utilisatrices de PFAS.

      Au fil des connaissances collectées, les effets, même à faibles doses, d’une exposition aux PFAS s’allongent comme une visite médicale de cauchemar qui n’épargne aucune zone du corps. Diminution du poids des bébés à la naissance, de la fertilité ou de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants ; augmentation des risques de cancers du sein, du rein ou des testicules ; maladies de la thyroïde ; colite ulcéreuse ; hausse du taux de cholestérol et de la tension artérielle, et prééclampsie chez les femmes enceintes ; risques cardio-vasculaires. L’équipe de Mme Goldenman estime que les PFAS pèsent chaque année entre 52 et 84 milliards d’euros sur les systèmes de santé européens.

      #plastique #pollution #écologie #santé

      https://justpaste.it/cehhw

    • « Alors, est-ce l’industrie chimique qui est responsable ou bien l’Etat qui est trop faible et n’exige pas plus de l’industrie chimique ? », questionne M. Cousins. Personne à ce jour n’a jamais été mis en prison pour avoir commis cette contamination historique, éternelle sans doute. Mais peut- on vraiment la qualifier de crime ?

      Professeure de droit à l’université Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas), Lieselot Bisschop s’intéresse précisément au concept de « crime industriel facilité par l’Etat » (« state-facilitated corporate crime ») « pour appréhender les dommages environnementaux et humains causés par les firmes » dans le contexte de la pollution aux PFAS. Un terme qui se rapporte « aux situations où les institutions gouvernementales ne réglementent pas des activités commerciales illégales ou socialement préjudiciables, ou bien créent un environnement juridique qui permet à ces préjudices de se produire et de se poursuivre », explique-t-elle. Des activités souvent « terribles mais légales » (« awful but lawful »).

      Si la chercheuse n’a pas encore livré son verdict académique, Martin Scheringer s’empare volontiers de la notion. « Pendant longtemps, les autorités n’ont pas vu tout cela comme un crime, mais comme un facteur de développement et une source de richesse dans leurs pays, dit-il. Cela a conduit tous ces acteurs étatiques à commettre d’énormes erreurs au cours des cinquante ou soixante dernières années, et ces erreurs se sont transformées en crimes. »

  • Sûreté nucléaire : inquiétudes et appel à la grève après l’annonce d’une réforme des organismes de contrôle
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/02/16/surete-nucleaire-vives-inquietudes-et-appel-a-la-greve-apres-l-annonce-d-une

    « Aujourd’hui, nous sommes un peu dans la même circonstance [qu’en 2006], a estimé jeudi Bernard Doroszczuk, le président de l’ASN. Il y a une impulsion de relance du nucléaire qui est en cours de débat et le gouvernement veut aussi franchir une nouvelle étape pour consolider l’ensemble du dispositif d’expertise, de contrôle et de recherche. »
    Outre le dossier des nouveaux réacteurs, dont le gouvernement souhaite lancer la construction, le gendarme du nucléaire aura à se prononcer prochainement sur un grand nombre de sujets : la prolongation du parc actuel au-delà de cinquante et même soixante ans, l’autorisation de création du centre d’enfouissement des déchets radioactifs Cigéo ou encore le projet de petit réacteur modulaire « Nuward » d’EDF.

    • Alors qu’il souhaite lancer de nouveaux réacteurs, le gouvernement a fait savoir, le 8 février, qu’il voulait démanteler l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire pour « fluidifier » les processus, entraînant de vives réactions.
      […]
      Dans la foulée du premier conseil de politique nucléaire, le gouvernement a en effet lancé, à la surprise générale, le 8 février, le démantèlement de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) pour mettre en place un « pôle unique et indépendant de sûreté ». Selon la lettre de mission signée par la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, les compétences techniques de l’IRSN doivent être « réunies » avec celles de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Cette fusion vise notamment à « renforcer l’indépendance du contrôle » et à « consolider et fluidifier » le processus d’examen technique et de prise de décision, « pour répondre au volume croissant d’activité lié à la relance de la filière ».

      #renforcer_l'indépendance du contrôle !
      la #novlangue sans aucun frein : le CEA fait partie du consortium qui développe le #Nuward. Associer l’industriel qui conçoit et l’organisme de contrôle, c’est la porte ouverte à la catastrophe. Oui, oui, il y aura une grande muraille entre conception et contrôle, bien sûr.

      Bon, c’est pas le même secteur, mais vous vous rappelez certainement du 737 Max, de la FAA et de la certification du M-CAS…

    • en 2020, une lettre signée par la ministre de l’écologie affirme « la nécessité de ne pas découpler les missions d’expertise et de recherche concourant à l’évaluation du risque nucléaire et radiologique des sphères civiles et de défense ». Soit l’inverse de ce que demande aujourd’hui le gouvernement. [...] la titulaire du ministère s’appelle alors Élisabeth Borne.

      https://seenthis.net/messages/991096

    • point de vue « équilibré »…
      les arguments des deux côtés

      Sûreté nucléaire : vers une seule entité et de nombreuses questions | Connaissances des énergies
      https://www.connaissancedesenergies.org/afp/surete-nucleaire-vers-une-seule-entite-et-de-nombreuses-que

      […]
      « L’ASN est une autorité indépendante et le restera », insiste son président Bernard Doroszczuk, qui multiplie les exemples : « ses décisions ont conduit à des retards pour la mise en service de l’EPR, à l’arrêt de quatre réacteurs du Tricastin en 2017, à des examens approfondis après la corrosion de circuits » signalée par EDF...

      « Dans l’organisation future, il y aura toujours deux phases séparées, une expertise autonome et l’instruction », explique-t-il auprès de l’AFP, « et les experts pourront défendre directement leur position face au collège décideur », ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

      (c’est moi qui graisse, #grande_muraille, toussa, toussa…

      pour rester dans la ligne de mon commentaire, c’est sûr que remplacer un organisme indépendant (avec, quand même, on est en France…, plein de liens avec les autres intervenants du secteur) par une branche autonome d’un futur établissement intégré, c’est renforcer l’indépendance

    • même la PQR s’y met…

      La relance du nucléaire se ferait-elle à marche forcée ? - Économie - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/economie/la-relance-du-nucleaire-se-ferait-elle-a-marche-forcee-20-02-2023-13282

      Réveil du Conseil de politique nucléaire, débat public court-circuité, appel à l’épargne populaire, indépendance de la sûreté affaiblie… La relance du nucléaire brûlerait-elle les étapes ?
      […]
      La sécurité mise à mal ?
      Les salariés de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire sont appelés à la grève, ce lundi 20 février, pour protester contre son démantèlement. Il serait incorporé dans un ensemble comprenant l’Autorité de sûreté nucléaire et le Commissariat à l’énergie atomique. Le gouvernement prétend vouloir « renforcer l’indépendance du contrôle » alors que cette fusion fait redouter le double écueil d’un rapprochement entre l’expertise technique et la décision politique, de l’affaiblissement de la recherche. Cette réforme de la gouvernance, prévue dans un amendement au projet de loi d’accélération du nucléaire, apparaît comme un nouvel outil pour aller vite. Au détriment de la sécurité nucléaire ?

  • La casse sociale de la réforme de l’assurance-chômage enfin chiffrée | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-eco/reforme-assurance-chomage/la-casse-sociale-de-la-reforme-de-l-assurance-chomage-enfin-chiffree-775894

    Unédic Les inscrits à Pôle emploi ne sont plus qu’un tiers à recevoir une indemnisation, dont le montant moyen a diminué de 16 %, d’après une étude d’impact sur la réforme Borne de 2021.

    #chomage #paupérisation #mensonge

    • Dans Les Échos ce soir :

      Le projet de texte, qui a été transmis ce vendredi aux partenaires sociaux, confirme que la durée d’indemnisation - actuellement d’un jour indemnisé pour un jour travaillé - baissera de 25 % avec un plancher à 6 mois et un plafond à 24 mois dans quelque 5 semaines, les paramètres actuels étant restaurés si le taux de chômage, aujourd’hui de 7,3 %, revient au-dessus de 9 %.

      Mais il va plus loin puisqu’il annonce qu’une marche supplémentaire pourrait être descendue si la conjoncture continue de s’améliorer. Si le taux de chômage descend à 6 %, la durée d’indemnisation baissera de 40 % par rapport à la situation actuelle, soit un taux de conversion du nombre de jours cotisés en nombre de jours indemnisés de 0,6 et non plus de 0,75, comme ce qui est prévu au 1er février.

      La régression sociale, un art dans lequel Macron & le #gouvernement_Borne excellent…

    • étude interne… qui a l’air de circuler pas mal dans les médias

      Réforme de l’assurance-chômage : le montant de l’allocation a baissé de 16 % en moyenne - Économie - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/economie/reforme-de-l-assurance-chomage-le-montant-de-l-allocation-a-baisse-de-1

      L’Unédic, qui gère le régime d’assurance-chômage, en a analysé les effets et publié ses résultats dans des documents diffusés en interne, que nous avons pu consulter.

      Premier enseignement, la précédente réforme a généré une baisse moyenne de 16 % des allocations journalières. L’Unédic note toutefois que les allocataires impactés par la réforme ont connu une augmentation de trois mois de leur durée potentielle de droits, la portant à 18 mois.

      L’organisme paritaire constate également une baisse de 20 % du nombre d’ouvertures de droit entre juin 2019 et juin 2022. Elle est particulièrement marquée chez les moins de 25 ans (-26 %), les personnes sortant de CDD ou de période d’intérim (- 30 % et - 37 %). Les cadres et les plus de 55 ans sont les moins touchés (- 5 % et - 8 %).

      La part des inscrits à Pôle emploi indemnisés par l’assurance-chômage a aussi baissé, passant de 40,4 à 36,6 % entre décembre 2021 et juin 2022. À noter aussi que, désormais, 11 % des allocataires ont ouvert un droit avec une allocation journalière inférieure au RSA socle de 19 euros par jour, contre 7 % en 2019.

  • Eoliennes : Shell abandonne son projet au large de Belle-Ile | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/eoliennes-shell-abandonne-son-projet-au-large-de-belle-ile-1878950

    Ce projet d’un montant de 300 millions d’euros mené par le consortium qui rassemble Shell, la CDC et le chinois CGN devait préfigurer la filière d’avenir aux côtés des fermes pilotes en construction en Méditerranée. La hausse des coûts, la crise de l’énergie et les difficultés des fournisseurs ont eu raison du modèle économique du projet.

    Si l’éolien en mer est promis à un bel avenir au large des côtes françaises, les débuts sont difficiles. En atteste la décision récente du pétrolier Shell et de ses partenaires la Caisse des dépôts et le chinois CGN vis-à-vis du projet de ferme pilote qui devait voir le jour au large des iles de Groix et Belle-île-en-mer (Bretagne).
    Selon nos informations, après plusieurs années de développement, le consortium a décidé de jeter l’éponge. Lauréat de l’appel d’offres lancé par l’Etat en 2016 pour déployer l’une des quatre fermes éoliennes pilotes (les trois autres sont situées en Méditerranée), ce projet à 300 millions d’euros visait la construction de trois éoliennes flottantes en 2022 afin d’éprouver les technologies, procédures et autres infrastructures nécessaires au lancement de la filière en France.

    Peut-être que la suite de l’article, sous #paywall, le précise, mais Shell est l’un des dix « lauréats » admis à déposer un projet. Il en reste donc neuf en lice. Pour le moment ?…

    • rectification, ce n’est pas du projet Bretagne Sud dont Shell se retire, c’est du projet pilote ex-Groix-Belle-Île, ex-EOLFI

      Le projet de ferme pilote d’éoliennes flottantes au large de Belle-Ile abandonné - Économie - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/economie/le-projet-de-ferme-pilote-d-eoliennes-flottantes-au-large-de-belle-ile-

      Une ferme pilote d’éoliennes flottantes devait voir le jour au large de Belle-Ile, mais Shell, qui menait ce projet, a décidé de jeter l’éponge.

      Un consortium composé de Shell, la Caisse des dépôts et le Chinois CGN projetait d’installer au large de Belle-Ile un site pilote d’éoliennes flottantes. Mais le pétrolier a décidé d’abandonner ce projet de 300 millions d’euros en raison de la hausse des coûts et de difficultés liées aux fournisseurs, selon une information des Échos.

      Cette ferme pilote devait permettre de tester trois éoliennes flottantes, technologie vue comme l’avenir de l’éolien en mer car permettant d’installer des parcs plus en profondeur, donc notamment plus loin des côtes, que les éoliennes rivées dans le plancher marin.

      General Electric et Naval Group se retirent
      Le projet morbihannais s’est en effet heurté à deux écueils : le retrait du turbinier General Electric, qui devait fournir les éoliennes de 6 mégawatts (MW) mais s’est recentré sur la fabrication d’équipements aujourd’hui plus puissants, puis du fabricant de flotteurs Naval Group, qui a cédé son activité éolien flottant. Combiné à la hausse des coûts généralisée et à la crise de l’énergie, cela ne permettait plus de construire un modèle économique soutenable.

      Shell avait repris le projet en 2019 en rachetant la société Eolfi, ex-filiale de Veolia et pionnier de l’éolien flottant. Trois autres fermes pilotes flottantes sont annoncées en France, toutes en Méditerranée.

      du coup, pas de retour d’expérience du projet pilote pour celui de Bretagne Sud

    • Coup dur pour l’éolien en mer : Shell abandonne son projet au large de Belle-Île-en-Mer – La Tribune
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/coup-dur-pour-l-eolien-en-mer-shell-abandonne-son-projet-au-large-de-belle

      Deux mois après l’inauguration par le président Macron du premier parc français d’éoliennes en mer au large de Saint-Nazaire au cours de laquelle le chef de l’Etat avait manifesté la volonté d’accélérer le développement de l’éolien en mer tricolore, Shell qui, avec deux partenaires, devait installer un site pilote d’éoliennes flottantes au large de Belle-Île-en-Mer, a décidé d’abandonner.

      Le parc d’éoliennes flottantes qui devait émerger au large de Belle-Ile-en-Mer, ne verra finalement pas le jour. Deux mois après l’inauguration par le président Macron du premier parc français d’éoliennes en mer au large de Saint-Nazaire, le groupe pétrolier Shell, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et le chinois CGN, ont décidé d’abandonner leur projet de site pilote d’éoliennes flottantes, selon nos informations confirmant celles des Echos, Les raisons invoquées : une hausse des coûts et des difficultés liées aux fournisseurs.

      Ce projet de 300 millions devait permettre de tester trois éoliennes flottantes, une technologie vue comme l’avenir de l’éolien en mer, car elle permet d’installer des parcs plus en profondeur, notamment plus loin des côtes que les éoliennes rivées dans le plancher marin. Shell avait repris ce projet en 2019 en rachetant la société Eolfi, ex-filiale de Veolia et pionnier de l’éolien flottant.

      Mais deux déconvenues ont eu raison de ce parc. D’une part, le turbinier General Electric, qui devait fournir les éoliennes de 6 mégawatts (MW), s’est détourné du projet, se recentrant sur la fabrication d’équipements aujourd’hui plus puissants. Autre obstacle : le fabricant de flotteurs Naval Group, qui devait participer également au projet, a cédé son activité éolien flottant. Combiné à la hausse des coûts généralisée et à la crise de l’énergie, cela ne permettait plus de construire un modèle économique soutenable.

      De quoi ralentir les ambitions de la France qui compte sur la technologie flottante pour pouvoir répondre à ses ambitions : quelque 40 gigawatts (environ 50 parcs) d’ici 2050. Lors de l’inauguration du parc éolien de Saint-Nazaire fin septembre, le président de la République avait dit vouloir aller « deux fois plus vite » sur la mise en service de projets d’énergie renouvelable. « Le tout ENR (énergies renouvelables, ndlr) ne marche pas, le tout nucléaire ne marche pas », avait justifié Emmanuel Macron, souhaitant accélérer en même temps sur le nucléaire face aux besoins en électricité du pays qui vont augmenter de 40% d’ici 2050.

      Parc pilote d’éoliennes flottantes en Méditerranée
      Si le site breton d’éoliennes flottantes ne verra pas le jour, un autre est cependant bien engagé en Méditerranée. Trois flotteurs, destinés à accueillir un parc pilote d’éoliennes flottantes au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône), à l’horizon 2023, ont été dévoilés lundi. Une fois ces flotteurs mis à l’eau débutera la phase d’assemblage, puis l’installation sur le site, à 17 km au large, prévue l’été prochain, selon EDF Renouvelables, porteur du projet.

      Ces flotteurs, construits sur le site d’Eiffage Métal, à Fos-sur-Mer, seront reliés à 100 mètres de profondeur par des lignes tendues, plus stables que les ancrages caténaires utilisés jusqu’à présent dans l’éolien flottant, a détaillé Stéphanie St-Hill, directrice commerciale énergies renouvelables pour la société SBM Offshore. Cela permettra en outre d’avoir une empreinte au sol très réduite pour ce projet, dont les impacts sur la faune marine et les oiseaux ont été anticipés comme limités et seront suivis, a assuré Philippe Veyan, directeur de l’action territoriale et des autorisations chez EDF Renouvelables.

      Les trois éoliennes devraient produire 25 MW dans cette zone industrialo-portuaire balayée par le mistral et la tramontane, soit de quoi fournir en électricité l’équivalent d’une ville de 45.000 habitants. Financé en partie par des fonds publics, ce projet à 300 millions d’euros, est voué à rester pilote afin de tester les flotteurs et les impacts notamment environnementaux pour affiner les appels d’offres commerciaux à venir, notamment en France. En Méditerranée française, on attend dans l’immédiat trois fermes pilotes : outre Provence Grand Large, le projet EolMed au large de Gruissan (Aude) et les éoliennes du golfe du Lion.

  • Michel-Édouard Leclerc, grand argentier du pouvoir d’achat et futur ministre de la vente de "carburants à prix coûtant" rend des oracles quasi quotidiennement. Il y a quelques jours, il annonçait une "tuerie" sur les prix de ses hydrocarbures "raffinés". Et aujourd’hui 9 mars, il vient nous dire que c’est pas si grave que ça en a l’air. Ce qui est surprenant ou plutôt consternant, c’est que les médias relaient sa parole à l’envi depuis une bonne semaine faisant sûrement confiance à son expertise en revente de produits d’épicerie (et autres diverses cochonneries) au détail.
    "je ne sais pas trop où ça va aller, tout ça", me confiait ce matin un vieux monsieur devant les pompes à sec d’une petite station service du chef-lieu de sous-préfecture.

    Carburant : le prix « va baisser de 14 à 15 centimes au litre ce vendredi », selon Michel-Edouard Leclerc - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/carburant-le-prix-va-baisser-de-14-a-15-centimes-par-litre-ce-vendredi-

    Essence, diesel… Faut-il attendre quelques jours avant de faire le plein ? Alors que les prix des carburants sont au plus haut, Michel-Edouard Leclerc anticipe une baisse des prix dès la fin de semaine. « D’ici vendredi, normalement, les [prix des] stocks doivent rebaisser », a-t-il indiqué sur BFMTV, en estimant cette baisse à « 14-15 centimes au litre ».

    Michel-Édouard, arrête de jouer les experts en géopolitique parce que présentement, tu joues avec nos nerfs ...

    #carburants #pétrole_brut

  • Ça se confirme, cette saison de chasse à l’électeur de droite sera un excellent millésime…

    Le contrôle des chômeurs va augmenter de 25 % dans les six prochains mois - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/le-controle-des-chomeurs-va-augmenter-de-25-dans-les-six-prochains-mois

    Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué ce mercredi matin que les chômeurs vont davantage être contrôlés dans les six prochains mois pour vérifier qu’ils cherchent activement un emploi.

    C’est l’une des « annonces » à retenir de l’allocution d’Emmanuel Macron, mardi soir : les contrôles vont être renforcés pour vérifier si les chômeurs recherchent bien activement un emploi, sans quoi leur indemnité pourra être « suspendue ». Ce mercredi matin, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a précisé sur franceinfo que les contrôles vont effectivement augmenter de 25 % dans les six prochains mois.

    • Les chômeurs sommés par Emmanuel Macron de démontrer qu’ils veulent travailler
      https://blogs.mediapart.fr/wael-mejrissi/blog/101121/les-chomeurs-sommes-par-emmanuel-macron-de-demontrer-quils-veulent-t

      L’allocution présidentielle a duré vingt-sept minutes mais une phrase ne va pas manquer de faire couler beaucoup d’encre : « les demandeurs d’emploi qui ne démontreront pas une recherche active verront leur allocation suspendue ».

      Une phrase qui résonne comme une déflagration sociale absolument inouïe et dont les retombées vont durer un certain temps. Nul besoin de savoir l’éventail des mesures prises lors de cette intervention télévisée. Emmanuel Macron a livré toute la mesure de son inconséquence morale et sociale aux Français par cette phrase rappelant cruellement qu’il est et restera le président des riches. La réforme tant décriée de l’assurance-chômage est entrée en vigueur le premier octobre et déjà nombre de nouveaux chômeurs sont dans l’impasse. Entre des allocations chômage en baisse et des allocations chômage refusées à des chômeurs parce qu’ils ne cumulent pas au moins six mois d’activité, la pilule était déjà très dure à avaler. Mais voilà ces chômeurs renvoyés au rang de pestiférés de la nation. La vindicte présidentielle lancée contre les privés d’emplois face à des millions de téléspectateurs sera donc la contrepartie de cette allocation qu’ils percevront. Ces rejetés de la nation restent donc désespérément le maillon faible du paradigme macroniste. Les chômeurs, les précaires, les vulnérables, les malades, les intérimaires, les travailleurs pauvres comprennent alors que l’heure n’est plus à la solidarité entre les riches et les nécessiteux mais à une logique du chacun pour soi.

      Quelle arrière pensée sa cache derrière cette assertion prononcée par le président de la République ? Il faut bien évidemment comprendre que les chômeurs aiment l’oisiveté rémunérée et que pour bon nombre d’entre eux, cette situation qui les prive d’un salaire digne serait davantage choisie que subie. Une idée qui en dit long sur cette dichotomie entre Emmanuel Macron et la réalité du marché du travail. Plus subtile encore, ceux n’acceptant pas des emplois sous-payés seront également dans la catégorie de ces mal-aimés qui se complaisent dans le farniente. Face à un discours aux airs de dernière sommation pour les chômeurs, l’allocation chômage devient dans ce contexte non plus un droit mais une aumône piétinant par là-même la dignité de ces privés d’emploi. L’ubérisation de notre économie a créé en effet des milliers d’emplois mais des emplois précaires, sans protection contre les aléas de la vie et qui sont donc loin d’être des vecteurs d’émancipation sociale. Ils enracinement ceux qui les occupent dans une pauvreté persistante créant un cercle vicieux durable pour rester dépendant des quelques subsides gagnés parfois au péril de leur vie.

      Voilà ce qu’il faut donc faire aujourd’hui pour s’attirer les faveurs de l’Élysée et même comme ça, pas sûr que ces travailleurs seront touchés par la grâce présidentielle car ces « riens » ne seront jamais plus que les faire-valoir d’une politique économique prétendument vertueuse au moyen de statistiques montrant la courbe du chômage baisser mais sans jamais dévoiler l’ampleur de la détresse sociale qui se cache derrière ces emplois misérables.

      C’était donc bien ça « notre projet » tant vanté par l’actuel président d’une caste qui ne connaît même pas l’odeur de la pauvreté, c’est une économie qui brade la force de travail des plus fragiles pour financer l’évasion fiscale des plus aisés. En somme un monde qui marche sur la tête.

    • Annonces d’Emmanuel Macron : comment Pôle emploi va contrôler les chômeurs
      https://www.leparisien.fr/economie/emploi/annonces-demmanuel-macron-comment-pole-emploi-va-controler-les-chomeurs-1

      250000 contrôles vont être réalisés entre décembre et mai prochain, soit 25 % de plus qu’en temps normal. Les agents s’inquiètent déjà « de ce rôle de sanction » qui va s’intensifier. Voici comment Pôle emploi va procéder.

      #paywall #chômeurs #emploi #contrôle #ORE

    • Pour paraphraser son allocution et son projet, il devrait afficher dans toutes les préfectures cette pensée impavide du glacial Richelieu : « La raison ne permet pas d’exempter les peuples de toutes charges, parce qu’en perdant en tel cas la marque de leur sujétion, ils perdraient aussi la mémoire de leur condition ; et que s’ils étaient libres de tributs, ils penseraient l’être de l’obéissance. Il faut les comparer aux mulets qui, étant accoutumés à la charge, se gâtent par un long repos plus que par le travail. »
      citation de « Grève en consigne » dans Un anonyme de la fin du XXᵉ siècle – L’INSOMNIAQUE. Collection à couteaux tirés (épuisé)
      illustration du même éditeur


      http://www.insomniaqueediteur.com/publications-categories/a-couteaux-tires

      Macron sur les pas du cardinal de Richelieu « l’esprit de notre nation ». De nation à nationalisme il n’y a qu’un pas.
      En visite sur le site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France, tout juste restauré, le président a salué un lieu d’histoire contribuant à « l’art d’être Français ».
      https://www.lefigaro.fr/culture/a-la-bnf-emmanuel-macron-met-en-garde-contre-le-retrecissement-de-la-france
      Discours du président frappadingue à la BNF le 28 septembre 2021 :
      https://www.elysee.fr/index.php/emmanuel-macron/2021/09/28/le-president-emmanuel-macron-visite-la-fin-de-chantier-de-la-bibliotheque-nat

  • Où en est la production bretonne de masques ? - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/ou-en-est-la-production-bretonne-de-masques-26-08-2021-12812960.php


    (Lionel Le Saux)

    Un an et demi après la renaissance d’une filière française de production de masques, où en sont les producteurs bretons ? Si les masques bretons Diwall connaissent un grand succès, la Coop des masques lance un nouvel appel aux dons.

    100 000 euros : c’est le montant qu’il manque à la Coop des masques de Grâces (22) pour acheter une machine à tissus, bloquée en Italie. Deux mois après l’envoi d’un courrier du Syndicat français des fabricants de masques au Président de la République pour soutenir la filière française, l’usine costarmoricaine lance un appel aux dons. « Son arrivée va nous permettre de fabriquer notre propre meltblown, de maîtriser nos coûts de production, mais aussi de vendre ce nouveau produit utilisé dans les filtres auto, les aspirateurs ou les climatiseurs », expose Patrick Guilleminot, le directeur de l’usine de Grâces.

    Tout le monde continue d’acheter chinois.

    Destinée à équiper uniquement les professionnels, le site costarmoricain a décroché des contrats avec quelques gros clients comme Total Énergies, Engie, des banques ou le groupe Le Graët. Mais cela n’empêche pas d’importants stocks de masques, conditionnés dans des cartons, de meubler une partie de plus en plus importante de l’usine. « Les gros problèmes, ce sont les surstocks actuels de masques un peu partout, mais aussi les marchés publics. Que ce soit pour les écoles, les hôpitaux ou les collectivités, le prix est le critère prédominant dans 80 % des cas. Tout le monde continue d’acheter chinois », déplore la responsable communication et marketing.

    Pression à la baisse sur les prix
    À l’usine M3 Sanitrade de Ploufragan (22), on confirme une pression à la baisse sur les prix. La faute, selon Franck Le Coq, directeur général du site, « au dumping des producteurs chinois », qui cassent les prix pour maintenir leur part de marché. Avec trois lignes de production en activité, l’usine de Ploufragan devrait néanmoins atteindre les 60 millions de masques produits en fin d’année. Du côté des débouchés, en plus de gros marchés remportés dans le secteur médical, l’entreprise cherche à se développer à l’export, pour l’instant vers l’Espagne et la Pologne. « L’export, c’est long, souligne Franck Le Coq, Il faut trouver les bons contacts. » Avec presque 50 salariés, l’usine a, à l’heure actuelle, « tout le staff pour produire ses masques ». À l’automne, elle doit mettre en service une nouvelle machine pour produire en interne le « melt-blown ». Ce nouvel équipement, appelé à tourner en 3x8, devrait nécessiter l’embauche d’une nouvelle équipe.

    A Ploudaniel, on s’étonne encore du succès de Diwall. « Nous ne faisons pas de stock. Tout ce qui est produit s’écoule immédiatement sur le marché », n’en revient pas Joël Gourmelon. Un an après son lancement discret, au nez et à la barbe des autres projets régionaux subventionnés, le masque chirurgical jetable Diwall, principalement destiné au grand public, a conquis la Bretagne et déborde largement dans le grand ouest. « J’ai même reçu le contact d’un importateur allemand », indique le Plouédernéen, qui va installer une deuxième ligne de production.

    Intermarché produit pour ses équipes
    Enfin, du côté de Ploërmel, dans le Morbihan, un peu moins d’un an après le lancement d’une production de masques FFP2 et chirurgicaux, Celluloses de Brocéliande, l’unité de production de changes pour bébés et de produits d’hygiène féminine du groupe Intermarché, continue de fabriquer des masques. Au printemps 2020, l’entreprise de près 250 salariés, avait fait l’acquisition de cinq lignes de production d’une capacité annuelle de 300 millions de pièces. « Une première partie de la production était destinée en priorité à l’État qui nous a commandé 70 millions de masques FFP2 et 30 millions de masques chirurgicaux. Nous avons fini d’honorer ce contrat le 15 mai dernier », indique le groupe.

    Depuis et en attendant le résultat d’appels d’offres auxquels la filiale du groupe a répondu, « la production actuelle de masques est destinée à la protection sanitaire des équipes du Groupement Les Mousquetaires ainsi qu’à la vente dans nos magasins Intermarché et Netto », indique l’entreprise.

  • Électricité : pourquoi Leclerc se sépare de tous ses clients sans compteur Linky - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/electricite-pourquoi-leclerc-energies-se-separe-de-tous-ses-clients-san


    Au 15 octobre, tous les contrats des clients Leclerc Énergies qui n’ont pas de compteur Linky seront résiliés automatiquement.
    François Destoc

    Le fournisseur d’électricité résilie tous les contrats des clients ne disposant pas de compteur Linky. Il veut mettre en place une nouvelle offre d’électricité.

    Mauvaise surprise pour les clients du fournisseur Leclerc Énergies. Mi-juillet, la filiale électricité du groupe breton a envoyé un mail à une partie de sa clientèle pour les obliger… à aller voir ailleurs. Elle leur annonce qu’au 15 octobre, leur contrat d’électricité sera résilié « automatiquement », sans qu’ils ne puissent piper mot.

    « Vous devez vous rapprocher avant cette date d’un autre fournisseur, afin d’assurer la continuité de fourniture de votre électricité », prévient Leclerc Énergies. « _C’est n’importe quoi », enrage Romain, surpris par la soudaineté de la démarche. « Ils résilient mon offre qui me donnait satisfaction jusqu’à présent… »

    Les clients sans compteur Linky écartés
    Au centre de l’affaire : le lancement prochain d’une offre d’électricité à « tarification dynamique », « le mode de consommation de demain », selon l’enseigne. Le principe : le prix de l’électricité fluctue tous les jours, voire toutes les heures, en fonction des cours sur les marchés de gros. L’enseigne promet un « kilowattheure à prix coûtant » et ne fera de la marge que sur le prix de l’abonnement (6 euros).

    Sauf que ce type de contrat nécessite d’avoir, ou d’installer, un compteur Linky communicant, car le fournisseur a besoin de connaître heure par heure la consommation de son client pour le facturer au prix réel. Ce que ne possède pas une partie des 100 000 clients de Leclerc Énergies. L’entreprise a donc décidé de s’en séparer par mail. Une pratique légale dans ce cas de figure. « En compensation, nous proposons aux clients concernés une offre alternative chez un fournisseur partenaire », répond l’entreprise.

    Évolution du marché de l’électricité
    Pour justifier l’évolution de ses offres, la filiale a avancé à ses clients dans un premier temps l’argument de la « fin annoncée des tarifs réglementés ». Problème : non seulement les clients de l’entreprise ne sont pas concernés par les tarifs réglementés - seul EDF a la capacité à les proposer -, mais la date de fin de ces tarifs n’est pas véritablement tranchée. L’Union européenne évoque pour le moment une échéance à quatre ans.

    Rectifiant le tir, l’entreprise parle désormais d’une offre de « consommation plus responsable et qui peut être plus économique ».

    Le Médiateur national de l’énergie met néanmoins en garde sur les offres à « tarification dynamique » : « La nature de ces offres à prix variable peut représenter un risque de factures plus élevées pour les consommateurs non avertis ». Le coût de l’électricité sur le marché est en effet généralement plus élevé dans les moments de grande consommation (matin, soir, hiver).

    Il est donc « nécessaire de vérifier que de telles offres soient compatibles avec vos habitudes et votre logement », souligne-t-il. Il plaide pour l’établissement d’un prix plafond et « éviter toute dérive excessive de la facture ». Leclerc Énergies annonce mettre en place, jusqu’au 31 décembre, un tel seuil, « pour aider nos clients dans la prise en main » du nouvel outil. Nécessaire, estiment les associations de consommation, alors qu’une nouvelle flambée des prix est annoncée à la rentrée, en raison de la reprise économique.

  • Ubisoft peine à tourner la page d’un management « toxique » - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/ubisoft-peine-a-tourner-la-page-d-un-management-toxique-05-05-2021-1274

    Ubisoft n’est toujours pas sorti de la crise déclenchée l’été dernier par la révélation de multiples accusations de viols et de harcèlements sexuels au sein de ses équipes. Selon nos informations, une première action en justice devrait être déclenchée ces prochains jours, concernant des faits de harcèlement et de manquements dans leur gestion par le groupe fondé et présidé par le morbihannais Yves Guillemot.

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  • La cascade de problèmes chez Boeing, vrai trou d’air ou effet loupe ? - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/la-cascade-de-problemes-chez-boeing-vrai-trou-d-air-ou-effet-loupe-25-0


    (EPA)

    Défauts électriques dans le cockpit des MAX, anomalies de fuselage sur le 787, retards sur le 777X : ces derniers mois, Boeing semble accumuler les soucis techniques, mais les annonces en rafale sont surtout la conséquence, selon plusieurs observateurs, d’une surveillance accrue.

    « Boeing, malheureusement pour le groupe, est actuellement passé à la loupe et c’est justifié », résume Ken Herbert, spécialiste aéronautique pour Canaccord Genuity.

    Après les deux accidents rapprochés de son nouvel avion vedette, le 737 MAX, qui ont fait 346 morts en 2018 et 2019, le géant de Seattle a fait l’objet de nombreuses enquêtes.

    Son patron, Dave Calhoun, est arrivé en janvier 2020 avec la lourde tâche de restaurer la confiance dans Boeing. Mercredi, lors de la publication des résultats trimestriels du groupe, il devra s’expliquer sur les derniers déboires en date.

    Mi-juillet, Boeing a, en effet, annoncé avoir découvert de nouveaux défauts sur son long-courrier 787 Dreamliner, suffisamment importants pour réduire les cadences de production et repousser les livraisons. Et ce, alors que l’été dernier, le groupe avait déjà découvert plusieurs vices de fabrication, notamment sur le raccord d’une portion du fuselage.

    En mai, l’Agence américaine de l’aviation (FAA) a, par ailleurs, prévenu Boeing qu’elle pourrait exiger davantage de vols d’essais avant de certifier le futur gros-porteur 777X en raison d’un manque de données techniques.

    Et, en avril, des problèmes électriques dans les cockpits de certains 737 MAX ont conduit à l’immobilisation temporaire d’une centaine d’exemplaires déjà livrés.

    Le groupe a également pris du retard sur les deux nouveaux exemplaires de l’avion présidentiel Air Force One, tandis que l’avion-ravitailleur KC46 multiplie les déconvenues.

    « Culture de dissimulation »
    Les raisons à ces problèmes sont multiples. Ils ont pu être accentués par la pandémie, le groupe et ses fournisseurs faisant face aux mêmes problèmes de personnel et d’approvisionnement que le reste de l’économie. La décision de transférer la production du 787 sur un seul site, en Caroline du Sud, a aussi pu créer des perturbations.

    Autre piste, un rapport parlementaire publié en septembre sur les crashs du MAX avait mis en avant une évolution de la culture d’entreprise après la fusion avec McDonnell Douglas en 1997, avec plus d’attention portée aux profits financiers et moins à la résolution de problèmes d’ingénierie.

    Ce rapport avait surtout accablé la « culture de dissimulation » qui prévalait chez le constructeur, ainsi que le manque de supervision de la FAA. « Les enquêtes ont montré que les deux organismes avaient failli : l’un dans son rôle de fabricant, l’autre dans son rôle de surveillant », analyse Bertrand Vilmer, patron du cabinet d’expertise aéronautique Icare. « Ils essaient de remonter la pente, la FAA en se montrant intransigeante, et trouvent forcément des manquements », ajoute-t-il.

    Même constat chez Hassan Shahidi, à la tête de la Fondation pour la sécurité du transport aérien. Les recommandations émises après les crashs du MAX sont en train d’être mises en place, avec de nouveaux systèmes de gestion du risque qui se traduisent par « plus de supervision et de transparence ».

    La FAA ne veut plus prendre la parole du groupe pour argent comptant

    De son côté, Boeing dit avoir « méthodiquement » agi ces deux dernières années pour améliorer la sécurité.

    Dans le cas du 787 par exemple, « la décision de ralentir la cadence de production pour mener des inspections supplémentaires et effectuer éventuellement des travaux de retouche était celle à prendre, même si cela peut parfois affecter les opérations ».

    La FAA, elle, insiste sur sa volonté de couvrir tous les aspects liés à la sécurité. Quand, en mai, Boeing a proposé un algorithme comme méthode d’inspection des 787, elle a demandé la suspension des livraisons, le temps de pouvoir examiner les données motivant cette proposition. « L’agence ne veut plus prendre la parole du groupe pour argent comptant. Elle veut voir les données », indique une source au sein de la FAA.

    Communication défaillante
    Pour Ken Herbert, de Canaccord Genuity, les derniers déboires sur le 787 mettent en avant des problèmes de communication en interne, Dave Calhoun ayant à plusieurs reprises assuré que le problème serait rapidement résolu. « Ils relèvent de la capacité à faire remonter les mauvaises nouvelles et à les régler en temps voulu », avance-t-il. « Cela donne l’impression que l’entreprise ne gère pas complètement la situation  ».

  • Les librairies deviennent officiellement des commerces essentiels - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/les-librairies-deviennent-officiellement-des-commerces-essentiels-27-02


    Illustration Claude Prigent

    Les librairies ont rejoint la liste des commerces dits essentiels et pourront rester ouvertes en cas de confinement le week-end, selon un décret publié vendredi au Journal officiel.

    Les librairies pourront ouvrir les samedis et dimanche entre 6 h et 18 h, précise ce décret, alors que les villes de Nice et Dunkerque vivent leurs premiers week-ends confinés.

  • Derrière le masque, le secteur de la beauté en souffrance - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/derriere-le-masque-le-secteur-de-la-beaute-en-souffrance-01-02-2021-126

    Masques et télétravail ont porté un rude coup au secteur de la beauté et surtout aux commerçants spécialisés, contraints, pour certains, de réduire la voilure comme le propriétaire de Nocibé, Douglas, malgré le développement de la vente et du conseil en ligne.

    « La covid a accéléré la digitalisation, comme partout, mais c’est un choc » : la fermeture prévue de 62 magasins Nocibé en France, la secrétaire (CFTC) du comité social et économique Véronique Moreau ne l’avait pas « vu venir ». Le groupe allemand de parfumerie Douglas, propriétaire de l’enseigne, prévoit de fermer 20 % de son parc en Europe, menaçant au total 2 500 postes, dont « environ 350 » en France. Il invoque le « changement des habitudes de consommation » de ses clients en faveur des achats en ligne et au détriment des ventes physiques, largement accéléré par l’épidémie.

    « Moins de superflu »
    « Plus de naturel, moins de superflu, les vêtements, le look et le maquillage sont devenus moins essentiels » aux yeux des consommateurs français, relève également le cabinet Kantar. Contrairement à l’aménagement d’intérieur ou au sport, pour ne citer que des achats non alimentaires. La généralisation du masque n’encourage pas à arborer son plus beau rouge à lèvres ou à soigner son rasage. Aussi, le télétravail « a réduit les interactions sociales », observe le cabinet d’études NPD Group dans un rapport publié lundi.

    Selon lui, le maquillage a perdu 35 % de ses ventes en 2020, en France, par rapport à l’année précédente. D’autres catégories se sont montrées plus résilientes, comme le parfum, qui « demeure un cadeau de Noël apprécié » et a baissé de « seulement » 15 %. Ou les soins de visage, comme « les produits contre l’acné et les imperfections » qui, dopés eux par la généralisation du masque, ont gagné 32 % en valeur.

    « Repenser le marché »
    « Il va y avoir nécessité de repenser ce marché à l’aune d’une nouvelle réalité », observe Laurent Thoumine, directeur exécutif d’Accenture France et Benelux, et spécialiste de la distribution. Il se demande notamment « comment rendre l’acte d’essai, qui nécessite beaucoup de contacts, suffisamment sécurisé » du point de vue sanitaire.

    La réponse passe beaucoup par le développement de « la virtualisation de l’assistance et du conseil », estime-t-il, et par la commande en ligne. La pratique a déjà connu une accélération fulgurante en 2020 : la part de ventes de beauté prestige en ligne a bondi de 52 % pour peser désormais 16 % des ventes totales, selon le NPD Group.

    D’autres fermetures à venir ?
    C’est même beaucoup plus pour L’Oréal, pour qui l’e-commerce a été, en 2020, une « arme secrète », expliquait son PDG Jean-Paul Agon, en octobre. « Nous étions très en avance sur nos concurrents, et cela représente presque un quart de notre chiffre d’affaires désormais ».

    Pour les distributeurs toutefois, c’est très insuffisant : les ventes en ligne n’ont compensé « que 18 % des pertes totales des magasins physiques », toujours selon NPD Group.

    Lors de la présentation de ses résultats annuels mardi, le géant du luxe LVMH a précisé que sa division Distribution sélective (Sephora, DFS), deuxième pôle d’activité du groupe, a perdu 30 % de ses ventes, sans détailler par enseignes.

    Et les commerçants spécialisés dans la beauté/santé recensés dans le panel de la fédération du commerce spécialisé Procos ont vu leurs ventes chuter de 18 % en 2020, autant que ceux de l’équipement de la personne. À titre de comparaison, les spécialistes du sport n’ont perdu en 2020 « que » 3 % de leurs ventes annuelles, et les spécialistes de l’équipement de la maison, 3,5 %.

    Les incertitudes sanitaires persistantes en 2021 et la baisse généralisée de la fréquentation en magasins - même partiellement compensée par des paniers plus chers - font craindre à Laurent Thoumine « une reconfiguration, avec des fermetures de points de vente importantes dans les mois à venir ».

    Selon la Fédération Française de la Parfumerie Sélective, qui représente les principaux acteurs de la distribution de parfums et produits de beauté, ce secteur d’activité compte près de 18 000 salariés, dont une écrasante majorité de femmes (94 %), pour un chiffre d’affaires « de plus de 3 milliards d’euros » en France.

    • J’en entendu une femme rire du fait qu’en mettant du rouge à lèvres sous son masque, elle se retrouvait avec un nez de clown.

  • Chantiers de l’Atlantique : la vente à Fincantieri annulée - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/chantiers-de-l-atlantique-la-vente-a-fincantieri-annulee-27-01-2021-126


    PHOTO FRANÇOIS DESTOC/LE TÉLÉGRAMME SAINT-NAZAIRE (44) : chantiers de l’Atlantique STX chantier naval construction du MSC Meraviglia
    FRANCOIS DESTOC/LE TÉLÉGRAMME

    Paris et Rome ont décidé de renoncer au projet de rachat des Chantiers de Saint-Nazaire par Fincantieri. Une décision liée à un marché de la croisière mis à l’arrêt par la crise de la covid-19.

    Le projet de rachat des Chantiers de l’Atlantique par le constructeur naval italien Fincantieri est annulé. La décision a été prise à l’issue d’un entretien téléphonique, ce mercredi soir, entre le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire, son homologue italien Stefano Patuanelli et la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager.

    « Les deux entreprises ont constaté que les conditions n’étaient plus réunies aujourd’hui pour mener à bien l’opération, a indiqué mercredi soir une source au ministère de l’Économie. Elles ont considéré préférable de renoncer au projet tel qu’il était formulé. Paris et Rome ont pris acte, avec la Commission européenne, de cette décision ».

    Longues négociations mais rien au bout…
    Les incertitudes engendrées par la crise sanitaire et la chute de l’activité de la croisière ont remis en cause l’intérêt de l’opération pour Fincantieri. Après de longues négociations, Paris et Rome ont finalement choisi de retirer l’accord créant un « Airbus des mers ». Il avait été scellé à Lyon en septembre 2017 entre Emmanuel Macron et le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni.

    Les deux gouvernements se sont mis d’accord pour annoncer la décision en commun afin d’éviter de mettre en cause la Commission européenne, qui ne comptait pas autoriser l’opération en l’état, et aussi de relancer les passes d’armes de l’été 2017 entre Paris et Rome.

  • Pour la première fois en 20 mois, un Boeing 737 Max a fait un vol commercial - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/pour-la-premiere-fois-en-20-mois-un-boeing-737-max-a-fait-un-vol-commer


    Le Boeing 737 Max de la compagnie brésilienne Gol peu avant son atterrissage à Porto Alegre.
    Silvio Avila/AFP

    La mise à l’arrêt forcée du Boeing 737 Max, décidée après deux catastrophes aériennes, est terminée : un vol commercial a relié sans encombre São Paulo à Porto Alegre, au Brésil, ce mercredi.

    Le premier vol commercial d’un Boeing 737 Max depuis vingt mois a atterri à Porto Alegre, dans le sud du Brésil, ce mercredi, après 1 h 30 d’un voyage sans incident opéré par la compagnie Gol au départ de São Paulo. L’avion a subi des modifications et de nombreux essais depuis deux catastrophes aériennes ayant fait au total 346 morts, en 2018 et 2019, qui avaient entraîné une crise majeure pour Boeing.