Actualités et Infos au Québec et dans le monde

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  • Neuvième mois consécutif de record de chaleur sur Terre en février | La Presse
    https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2024-03-07/neuvieme-mois-consecutif-de-record-de-chaleur-sur-terre-en-fevrier.php

    Pour un neuvième mois consécutif, la Terre a battu des records de chaleur à l’échelle mondiale : le mois de février, l’hiver dans son ensemble et les océans de la planète ont établi de nouvelles marques de température élevée, selon l’agence climatique de l’Union européenne Copernicus.

    #climat

  • Frontière canado-américaine | Une périlleuse traversée vers les États-Unis | La Presse
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2024-02-25/frontiere-canado-americaine/une-perilleuse-traversee-vers-les-etats-unis.php

    La scène est désormais familière à Champlain, dans l’État de New York, tout contre la frontière avec le Canada. Au point que la mairesse garde dans le coffre de sa voiture des tuques et des gants qu’elle distribue aux migrants qu’elle rencontre.

    « Il fait tellement froid qu’on ne peut pas survivre », dit Janet McFetridge, mairesse du village. « Les gardes-frontières travaillent fort pour sauver des vies. On en est là. »

    Alors qu’un nombre record de migrants franchissent la frontière sud des États-Unis, une vague de plus en plus importante tente de traverser la frontière avec le Canada, moins surveillée et plus étendue.

    Plutôt que de risquer le périlleux passage par le bouchon du Darién au Panamá et l’interception par la police frontalière, des migrants partis du Mexique, de l’Inde et du Venezuela prennent l’avion pour le Canada pour ensuite traverser la frontière, où il n’y a ni murs ni clôtures.

    C’est un parcours risqué. Il faut souvent secourir des migrants égarés dans l’épaisse forêt et les soigner pour hypothermie. Au moins une dizaine de migrants – des familles, des enfants, une mère enceinte – sont morts en tentant de traverser depuis 2022. Leurs corps gelés ont été récupérés dans les rivières et les forêts.

  • Un leader musulman annule un entretien avec Trudeau pour dénoncer son inaction | La Presse
    https://www.lapresse.ca/actualites/2024-01-29/un-leader-musulman-annule-un-entretien-avec-trudeau-pour-denoncer-son-inact

    (Ottawa) Le président du Conseil national des musulmans canadiens a subitement annulé un entretien prévu lundi avec le premier ministre Justin Trudeau, estimant qu’il était inutile de parler avec un gouvernement qui ne peut pas protéger les Palestiniens et qui n’a pas posé de gestes « tangibles » pour contrer les crimes haineux au pays.

  • La Chine sanctionne cinq entreprises américaines pour des ventes d’armes à Taïwan | La Presse
    https://www.lapresse.ca/affaires/2024-01-07/la-chine-sanctionne-cinq-entreprises-americaines-pour-des-ventes-d-armes-a-

    Le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé dimanche que les sociétés de défense BAE Systems Land and Armament, Alliant Techsystems Operation, AeroVironment, ViaSat et Data Link Solutions, seraient visées par les sanctions.

    « Les contre-mesures consistent à geler les actifs de ces sociétés en Chine, y compris leurs biens meubles et immeubles, et à interdire aux organisations et aux individus en Chine de réaliser des transactions et de coopérer avec elles », a indiqué le ministère.

  • Crise des #opiacés | La Cour suprême américaine déchirée sur l’accord d’indemnisation du labo #Purdue | La Presse
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2023-12-04/crise-des-opiaces/la-cour-supreme-americaine-dechiree-sur-l-accord-d-indemnisation-du-labo-pu

    La Cour suprême américaine s’est confrontée lundi à un grave dilemme : approuver ou annuler un accord d’indemnisation de [5,5] milliards de dollars [sur 18 ans] par le laboratoire Purdue pour les victimes de la crise des opiacés, mais qui exonère la famille Sackler de toute future poursuite émanant de victimes.

    En sachant de plus que…

    La vente de ce produit [l’oxycontin] leur a rapporté des dizaines de milliards de dollars.

    …. et que,

    « Les membres de la famille Sackler ne se sont pas eux-mêmes déclarés en faillite et n’ont mis qu’une fraction de leurs biens à la disposition de la liquidation de Purdue », a rappelé Curtis Gannon.
    Le département de la Justice a indiqué que les Sackler avaient « siphonné » quelque 11 milliards de dollars de l’entreprise dans les années précédant sa déclaration de faillite en 2019.

  • Espérance de vie au Canada | Autre recul en 2022, surtout chez les femmes | La Presse
    https://www.lapresse.ca/actualites/national/2023-11-27/esperance-de-vie-au-canada/autre-recul-en-2022-surtout-chez-les-femmes.php

    L’analyse des décès de Statistique Canada l’année dernière montre que l’espérance de vie moyenne des Canadiens est tombée à 81,3 ans en 2022, une année complète de moins que les 82,3 ans enregistrés en 2019.

    « L’espérance de vie diminue lorsqu’il y a davantage de décès, lorsque les décès surviennent à un âge plus jeune, ou une combinaison des deux », explique le rapport.

    La COVID-19 est devenue la troisième cause de décès chez les Canadiens l’année dernière, dépassant les accidents et les blessures non intentionnelles pour la première fois depuis l’apparition de la maladie, en 2020.

    « Cette augmentation pourrait être en partie due à l’exposition à de nouveaux variants hautement transmissibles de la COVID-19 et au retour progressif à la normale », indique le rapport, soulignant la réduction des restrictions et l’élimination de l’obligation de porter un masque.

    Plus de 19 700 Canadiens sont morts de la COVID-19 l’année dernière, selon Statistique Canada. Les personnes âgées ont été les plus touchées par cette augmentation, les personnes âgées de 80 ans et plus ayant enregistré une augmentation de 78 % des décès dus à la COVID l’année dernière par rapport à l’année précédente.

    Au Canada atlantique, le taux de décès dus à la COVID-19 a été plus de sept fois plus élevé l’année dernière par rapport à l’année précédente – la hausse la plus élevée de toutes les régions du pays, a déclaré l’agence fédérale.

    Les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 91,4 % de tous les décès attribués à la COVID-19 en 2022, selon le rapport.

    Le cancer et les maladies cardiaques étaient les première et deuxième causes de mortalité les plus courantes, représentant 41,8 % de tous les décès en 2022.

    Le Nouveau-Brunswick a connu la plus forte baisse de l’espérance de vie parmi les provinces, chutant de plus d’un an à 79,8 ans, contre 80,9 ans en 2021, selon le rapport. L’espérance de vie de la Saskatchewan est celle qui a le plus diminué au cours des trois dernières années combinées, chutant de deux années complètes, passant de 80,5 en 2019 à 78,5 en 2022. L’Île-du-Prince-Édouard n’a pas été incluse dans les données annuelles ventilées par province.

    L’espérance de vie a très légèrement diminué au Québec, selon le rapport, passant de 82,79 ans à 82,63 ans.

    Une augmentation des décès chez les jeunes l’année dernière était attribuable en partie aux morts faisant l’objet d’une enquête par un coroner ou un médecin légiste, qui comprennent généralement des suicides, des homicides et des morts dues à la toxicité des drogues.

  • غسان سلامة : الفتى الفلسطيني الذي عَبر، طعن الردع الإسرائيلي في الصميم
    https://al-akhbar.com/Palestine/373603/%D8%BA%D8%B3%D8%A7%D9%86-%D8%B3%D9%84%D8%A7%D9%85%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D9%8

    Ghassan Salamé en pleine forme dans Al-Akhbar. Ici, la fin de l’entretien sur la guerre à Gaza.

    ما هي التداعيات المستقبلية لعملية «طوفان الأقصى» على إسرائيل؟
    – هناك نقاش لا ينتهي بين اليهود حول هذه التداعيات، ولكن، ولسوء الحظ، لا يجرؤ الغربيون على الاقتراب من هذا النقاش. النقطة الأولى تتعلّق بالتساؤل حول كون إسرائيل ملاذاً لليهود، إذا كان يمكن اختراق ردعها كما حصل في عام 2006، وكما حصل بصورة أوضح عام 2023، وإذا لم تَعُد قادرة على الحفاظ على الأساس الذي قامت عليه، وهو أن الحرب يجب أن تدور دائماً على أرض الآخرين، فإنّ شيئاً عظيماً قد انكسر في السابع من تشرين الأول. إذا كنت مضطراً للقتال على أرضي وليس عند الآخر، فإنّ فكرة الملاذ تُضرب في الصميم. وإذا كنت محتاجاً إلى الأساطيل الأميركية للمرّة الأولى منذ إنشاء الدولة، ويعني ذلك أنّ مَن يقوم بالردع هو الأميركي، فأنا أثبت تماماً عكس ما أزعمه، لأنني ألجأ إلى طرف آخر لحمايتي. النقطة الثالثة هي كلفة الملاذ المزعوم. أميركا أعطت مساعدات عسكرية لإسرائيل بقيمة 130 مليار دولار منذ إنشاء الكيان، وما زالت تقدّم لها 4 مليارات دولار سنوياً، وأقرّت مؤخراً 15 ملياراً إضافية. هذه الكلفة ستزيد بالضرورة في المستقبل. مَن يريد ملاذاً آمناً يرغب أيضاً في أن يكون محدود الكلفة، لا أن تكون كلفته لامتناهية. كل هذه الأسئلة مطروحة الآن. هناك سؤال أهمّ مرتبط بحقيقة أنّ مَن وصل في مطلع التسعينيات إلى استنتاج مفاده ضرورة القيام بنوع من الاعتراف بوجود الشعب الفلسطيني، أي «حزب العمل»، خسر كل الانتخابات منذ ذلك التاريخ، باستثناء المرّة اليتيمة التي وصل فيها إيهود باراك إلى السلطة، سنة 1999. إضافة إلى ذلك، فإنّ إسحاق رابين الذي أشرف على هذا التحوّل في مواقف «حزب العمل»، اغتيل سنة 1995، من دون أن يبكيه أحد تقريباً. كلّ مرّة تألفت فيها حكومة إسرائيلية، في العقود الثلاثة الماضية، تعنون الصحف بأنها الحكومة الأكثر يمينية في تاريخ إسرائيل. إلى أين المآل؟ هناك مشروع لاستيطان الضفة وضمّها، وهذا المشروع يعني العودة إلى فكر جابوتنسكي. والرجل الذي اتّهمته أرملة رابين بالمسؤولية عن قتل زوجها، أي نتنياهو، أصبح رئيساً لحكومات إسرائيل لـ14 عاماً. نحن لم نأخذ العبرة من ذلك، وهي أن هناك أطرافاً في إسرائيل قوية إلى درجة معاقبة كل مَن يقترب من المقاربة الواقعية، أو يبتعد ولو قليلاً عن مشروع إسرائيل الكبرى. ولكن هناك وعي يتشكّل في داخل الكيان بأنّ هذا المشروع يحمل الإسرائيليين إلى وادي التهلكة. الحرب في غزة والعين على الجبهة اللبنانية، ولكن جوهر الصراع في الضفة، حيث هناك إمكانية إمّا لاستمرار مشروع إسرائيل الكبرى أو انكساره. واستمراره سيعني حالة حرب مستدامة في المنطقة في السنوات المقبلة. أمّا إذا كُسر هذا المشروع، فسيتسبّب ذلك بإحباط كبير لأنصاره في داخل الكيان. لكن ما لا شكّ فيه، هو أنّ الفتى الفلسطيني الذي عبر من غزة إلى سديروت، ضرب عقيدة الردع الإسرائيلية في الصميم.

  • 2009 :

    Israël interdit toujours l’entrée des journalistes étrangers à Gaza | La Presse
    https://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/200901/06/01-815159-israel-interdit-toujours-lentree-des-journalistes-etrangers-a-gaz

    « L’interdiction sans précédent faite aux représentants des médias internationaux d’accéder à Gaza constitue une grave violation de la liberté de la presse et place Israël aux côtés d’une poignée de régimes qui empêchent régulièrement les journalistes de faire leur travail », a affirmé la [L’Association de la presse étrangère] FPA dans un communiqué.

    2021 :

    Pour RSF, les arguments d’Israël pour priver les journalistes étrangers d’accès à la bande de Gaza sont fallacieux | RSF
    https://rsf.org/fr/pour-rsf-les-arguments-d-isra%C3%ABl-pour-priver-les-journalistes-%C3%A9tranger

  • Irak | Des drones visant des troupes américaines et de la coalition sont abattus | La Presse
    https://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/2023-10-18/irak/des-drones-visant-des-troupes-americaines-et-de-la-coalition-sont-abattus.p

    Jusqu’à l’année dernière, les bases abritant des troupes de la coalition internationale étaient la cible de fréquents tirs de roquettes et de drones armés. Depuis l’été 2022 toutefois, ces attaques ont cessé à mesure que l’Irak renouait avec une certaine stabilité.

  • Potentiels #conflits_d’intérêts | L’influence de #McKinsey à l’#ONU inquiète | La Presse
    https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2023-09-23/potentiels-conflits-d-interets/l-influence-de-mckinsey-a-l-onu-inquiete.php

    Le livre When McKinsey Comes to Town, écrit par deux journalistes du New York Times, rapporte que parmi les 100 plus grands émetteurs de gaz à effet de serre de la planète depuis 50 ans, McKinsey en a conseillé au moins 43 depuis 2010, dont BP, Exxon Mobil, Gazprom et Saudi Aramco, générant des centaines de millions de dollars de profits pour ces entreprises.

    […]

    La Presse Canadienne a demandé à McKinsey si ces données étaient exactes, mais la firme n’a pas répondu.

    Selon le comté de Multnomah, en Oregon, McKenzie ne fait pas seulement que conseiller les grandes pétrolières pour qu’elles fassent plus de profits, la firme new-yorkaise a aussi aidé ExxonMobil, Shell, Chevron, BP et d’autres pétrolières à tromper la population sur les changements climatiques.

  • GM, Ford et Stellantis | Les ouvriers américains voient la grève avec optimisme | La Presse
    https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2023-09-16/gm-ford-et-stellantis/les-ouvriers-americains-voient-la-greve-avec-optimisme.php


    PHOTO PAUL SANCYA, ASSOCIATED PRESS
    Les ouvriers affichent leur optimisme, t-shirts rouges sur le dos et pancartes « UAW en grève » brandies en l’air.

    (Wayne) Pour Ramona Jocys, employée chez Ford depuis 33 ans, la grève entamée vendredi aux États-Unis chez les trois plus grands constructeurs automobiles américains a un but capital : « S’assurer de la survie de nos familles. »

    Membre du puissant syndicat UAW, elle est venue vendredi soir sur un piquet de grève à l’extérieur de l’usine Ford, à Wayne, où les ouvriers affichent leur optimisme, t-shirts rouges sur le dos et pancartes « UAW en grève » brandies en l’air.
    Tim Jackson était sur la réparation d’une voiture jeudi soir quand il a appris que son usine du Michigan, dans le nord des États-Unis, avait été choisie par l’UAW comme l’une des trois usines à l’échelle nationale pour entamer la #grève.
    « Tout le monde s’est mis à crier », confie-t-il tandis que des voitures klaxonnent en passant devant eux, pour afficher leur solidarité.
    Depuis plusieurs semaines, l’UAW avait envoyé des signaux à ses près de 150 000 membres de se préparer à la grève, la première du syndicat en ses 88 ans d’existence à toucher simultanément Ford, General Motors (GM), et Stellantis, le « Big 3 » de la #construction_automobile aux États-Unis.
    Le choix a été fait par le syndicat de ne pas annoncer une grève générale, préférant cibler dans un premier temps quelques usines.
    Les premières concernées : une usine GM dans le Missouri, une usine Stellantis dans l’Ohio, et donc l’usine Ford de Wayne dans le Michigan.
    L’idée de lancer la grève « m’a fait plaisir, mais peur en même temps », explique Tim Jackson.
    Pour lui, la demande d’un #salaire horaire plus élevé est essentielle pour pouvoir passer plus de temps avec sa famille, au lieu d’effectuer des semaines de travail de 70 heures.

    « Traînée de poudre »

    La grève intervient dans un contexte de profonds changements pour l’industrie automobile, qui effectue sa mue vers l’électrique.
    Ford, comme GM et Stellantis, investit des milliards de dollars pour construire de nouvelles usines et préparer les sites existants à cette nouvelle ère.
    Et l’incertitude règne parmi les ouvriers de l’auto sur ce que ces changements signifient pour eux.
    À quelque 500 km de Wayne, dans le Kentucky, Tameka Colon est elle déçue que son usine Ford de pick-up n’ait pas été choisie pour faire grève.
    Mais à la fin de ses 12 heures de service de nuit, elle a pris un bus avec 40 autres membres de son syndicat pour se rendre à une manifestation à Detroit, aux côtés du président de UAW, Shawn Fain et de l’emblématique sénateur de gauche, Bernie Sanders.

  • Travailleurs étrangers temporaires [au #Canada] | Un danger d’#esclavage moderne, s’alarme un représentant de l’ONU | La Presse
    https://www.lapresse.ca/actualites/national/2023-09-06/travailleurs-etrangers-temporaires/un-danger-d-esclavage-moderne-s-alarme-un-representant-de-l-onu.php

    En plus de se pencher sur la situation des travailleurs étrangers temporaires, le rapporteur spécial s’est intéressé à la réalité des #Autochtones, lesquels sont « hautement susceptibles d’être victimes d’esclavage moderne », en particulier les #femmes et les #filles.

    « Plusieurs interlocuteurs ont souligné le risque d’agression et d’exploitation sexuelles auquel les femmes et les filles autochtones sont confrontées à proximité des camps mobiles d’extraction de ressources, ou “camps d’hommes” [man camps], peuplés d’hommes non autochtones bien nantis », a-t-il relaté.

    « Dans certains cas, on peut parler d’esclavage sexuel », a écrit l’expert dans son rapport.

  • Crimes violents et sexuels Quelle prison pour les détenues trans ? Tristan Péloquin - La Presse.ca

    Au moment où l’Écosse suspend les transferts de personnes transgenres détenues pour des crimes violents vers des prisons pour femmes, un rapport du Service correctionnel du Canada montre que 91 % des femmes transgenres détenues dans les pénitenciers fédéraux du pays purgent des peines pour des infractions violentes, contre 72 % pour la population carcérale masculine.

    Ce portrait, dressé par le Service correctionnel du Canada (SCC) et obtenu par La Presse grâce à la Loi sur l’accès à l’information, précise que 44 % des détenues transgenres (personnes s’identifiant comme femmes dont le sexe de naissance était masculin) incarcérées dans les pénitenciers fédéraux ont déjà été condamnées pour des crimes de nature sexuelle, et que 41 % purgent une peine liée à un homicide.

    Dans plus de 9 condamnations pour crimes sexuels sur 10, les infractions ont été commises alors que le délinquant vivait selon l’identité correspondant à son sexe biologique de naissance (alors qu’il était ou s’identifiait comme un homme), indique le document de 64 pages, intitulé Examen des délinquants de diverses identités de genre. « La majorité des victimes étaient des enfants ou des femmes », souligne un résumé de l’étude également obtenue par la Loi sur l’accès à l’information.

    L’étude dresse ce portrait en se basant sur les données démographiques, la nature des infractions et le type de peines de 99 délinquants de diverses identités de genre, identifiés par le SCC entre 2017 et 2020.

    Une directive officielle du SCC permet depuis 2017 à tous les détenus d’être placés dans leur « type d’établissement préféré », selon ce « qui correspond le mieux à leur identité ou expression de genre », et ce, « peu importe leur sexe ou leur marqueur de genre/sexe dans les documents d’identification ».

    Aucune intervention chirurgicale transformative ni aucun examen psychologique n’est nécessaire ; la politique se base sur l’autodéclaration du genre faite par le délinquant.

    Plus d’une douzaine de détenues transgenres, dont certaines au passé très violent, ont à ce jour été transférées d’établissements pour hommes vers des prisons pour femmes en vertu de cette politique. Le seul critère officiel de refus de transfert est l’existence de « préoccupations dominantes en matière de santé ou de sécurité ».

    Le cabinet du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a pris connaissance du portrait dressé par le SCC, mais ne remet pas en question la directive permettant aux détenues trans sous responsabilité fédérale d’être transférées vers des prisons pour femmes. « Nous ne prévoyons pas revoir dans un avenir proche la politique en vigueur. [Ces données] soulèvent de bonnes questions, c’est inquiétant, et ce sont des choses qui seront discutées par notre cabinet. Mais dans un avenir proche, il n’y a pas de changement de politique en vue », a indiqué le directeur du cabinet, Alexander Cohen.

    Volte-face en Écosse
    L’adoption d’une politique carcérale semblable par l’Écosse a provoqué ces derniers jours un débat public qualifié de « hautement émotif » par le ministre écossais de la Justice, Keith Brown, qui a décrété une « pause » dans le transfert de détenues transgenres vers des pénitenciers pour femmes.

    Nous ne devons pas permettre que s’enracine la perception que les femmes trans sont un problème inhérent pour les femmes. Ce sont les hommes prédateurs qui sont un risque pour les femmes.
    Keith Brown, ministre écossais de la Justice

    Le ministre écossais a néanmoins exigé une « révision urgente » du cas d’Isla Bryson, une femme transgenre condamnée pour deux agressions sexuelles violentes commises contre des femmes en 2016 et 2019, alors qu’elle s’identifiait comme un homme connu sous le nom d’Adam Graham. Ce n’est qu’une fois que les accusations ont été déposées par la justice qu’elle a commencé à s’identifier comme une femme, et qu’elle a pu être incarcérée dans une prison pour femmes, à sa demande.

    Isla Bryson, alors qu’elle s’identifiait toujours comme un homme du nom d’Adam Graham

    La romancière J. K. Rowling, auteure des best-sellers Harry Potter, a contribué à braquer les projecteurs sur ce cas, en déplorant à ses 14 millions d’abonnés sur Twitter le fait que les opposants à la politique carcérale sur les transgenres aient été traités de « transphobes » et d’« intolérants » par les groupes de pression LGBTQ+.

    La rapporteuse spéciale de l’ONU pour la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem, ainsi que la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture et les autres peines cruelles, Alice J. Edwards, ont toutes deux dénoncé l’absence de balises en Écosse pour les transfèrements de transgenres ayant commis des violences sexuelles. « Combien de fois nous a-t-on dit qu’il était ridicule d’évoquer l’idée que des prédateurs masculins puissent tirer avantage de failles systémiques pour s’approprier des espaces réservés aux femmes ? », a demandé Mme Alsalem sur Twitter.

    Perception nuancée des détenues cisgenres
    Au Canada tout comme en Écosse, les détenues transgenres qui demandent un transfert vers une prison pour femmes représentent moins de 1 % de la population carcérale.

    Une étude publiée dans le British Journal of Criminology, en juillet dernier, s’est penchée pour la première fois sur la perception qu’ont les prisonnières cisgenres (nées avec un sexe féminin et qui s’identifient comme des femmes) de leur cohabitation avec des femmes transgenres.

    « Je viens d’un milieu où j’ai vécu de la violence conjugale extrême, et je ne trouve pas les [femmes transgenres] inquiétantes du tout. En fait, je me sens plus en sécurité avec elles », a relaté une détenue questionnée dans le cadre de cette étude.

    L’auteur, Matthew Maycock, affirme que la perception selon laquelle les femmes cisgenres détenues doivent être considérées comme vulnérables face aux détenues transgenres a été « rejetée par plusieurs participantes ». « Certaines femmes sont vulnérables […], mais cela ne veut pas dire [que les détenues transgenres] les prendront comme proies », a affirmé une des détenues.

    « Il y a des détenues cisgenres qui représentent un danger plus important pour les femmes vulnérables que [le risque] que peuvent représenter les détenues transgenres », a indiqué une autre.

    L’étude souligne que la perception de l’« authenticité » et de la « sincérité » du changement de genre des détenues transgenre a toutefois un impact important sur le sentiment de sécurité des détenues. « Je me sens vraiment en sécurité [avec les détenues transgenres], sauf s’ils jouent une comédie et ne sont pas vraiment des transgenres », a résumé une participante.

    Peines sévères
    Le portrait des détenus de diverses identités de genre obtenu par La Presse par la Loi sur l’accès à l’information révèle que la moitié des 61 femmes transgenres incarcérées dans des pénitenciers fédéraux purgent des peines à durée indéterminée ou à perpétuité, qui sont réservées aux délinquants à contrôler ou considérés comme trop dangereux pour être libérés d’office. La proportion est de 25 % dans l’ensemble de la population carcérale fédérale.

    En revanche, 71 % des 21 hommes transgenres (femmes s’identifiant comme hommes) incarcérés dans des prisons pour femmes purgeaient une peine de six ans ou moins. Aucune demande de transfèrement vers des prisons pour hommes n’a à ce jour été reçue par le SCC.

    Aucun homme transgenre n’était par ailleurs incarcéré pour un crime de nature sexuelle, alors que c’était le cas pour 44 % des femmes transgenres.

    Parmi l’ensemble des détenus de diverses identités de genre, 70 % ont vécu des abus sexuels, émotionnels, physiques ou psychologiques pendant leur enfance, révèle le rapport.

    Ce que les groupes de féministes en pensent
    Les conditions de détention des femmes au Québec sont déplorables et les situations de violences entre détenues ne représentent qu’une fraction des violences que les femmes peuvent vivre en prison. Nous pensons que toutes les femmes incarcérées doivent être traitées humainement dans des conditions exemptes de violence. Notre féminisme est trans-inclusif et nous refuserons toujours que le féminisme serve de prétexte à la transphobie envers les femmes trans incarcérées.
    La Fédération des femmes du Québec

    En tant qu’organisation féministe, on pense au droit des femmes d’abord. Les femmes n’ont pas été consultées, comme si leurs instances étaient secondaires face aux besoins des personnes trans. On leur impose la présence d’hommes biologiques dangereux dans un environnement qui leur est réservé, sans leur demander si elles ont peur ou se sentent brimées dans leur intimité.
    Élaine Grisé, membre militante du groupe Pour le droit des femmes du Québec

    Des ailes réservées aux femmes trans
    Au Royaume-Uni, le Service des prisons de Sa Majesté a créé dans une prison pour femmes une aile consacrée spécifiquement aux détenues transgenres violentes, séparée du reste de la population carcérale. Un sondage indique que 50 % des Canadiens seraient favorables à la création d’une unité semblable au pays.

    Connue sous le nom d’« E Wing », l’unité spéciale britannique est réservée aux femmes transgenres qui représentent un « danger élevé » pour les détenues féminines, afin d’assurer à l’ensemble des détenues un espace « sécuritaire, décent et sûr où les individus à haut risque peuvent être encadrés, tout en maintenant l’ordre, le contrôle et la sécurité de toutes les résidantes ».

    L’aile de 16 cellules a aussi été créée afin d’« éviter de placer en isolement les femmes transgenres qui présentent un risque élevé », précise la politique publiée par le Service des prisons de Sa Majesté (HM Prison Service).

    La décision d’y transférer des détenues transgenres est prise par un comité spécial, le Transgender Complex Case Board, et les candidates doivent détenir un Certificat de reconnaissance de genre pour y être admises. L’anatomie, « y compris les considérations liées à la force physique » et aux « pulsions sexuelles » de la délinquante, de même que sa prise d’hormonothérapie sont considérées dans la décision, précise la politique.

    Il est aussi spécifié que le ratio de surveillants pour chaque détenue doit être supérieur à celui du reste de la population carcérale, pour des raisons de sécurité.

    Sondage auprès des Canadiens
    Selon un sondage réalisé pour le compte de l’Institut MacDonald-Laurier, un groupe de réflexion politique d’Ottawa qui se dit « indépendant » et « non partisan », la moitié des Canadiens sont favorables à la création d’une telle unité.

    Le coup de sonde indique que 78 % des Canadiens estiment important que les prisons continuent de séparer les détenus de sexes masculin et féminin. Cette proportion est légèrement plus faible (71 %) chez les répondants québécois.

    Chez les Québécois, ce sont 40 % des répondants qui appuient l’idée de placer les détenues trans dans des unités consacrées, séparées du reste de la population carcérale. Une proportion égale (41 %) de répondants québécois estime que les femmes transgenres devraient être placées dans des prisons pour femmes.

    Dans l’ensemble du pays, près d’un répondant sur deux a affirmé que les détenus ayant un sexe biologique masculin ne devraient pas pouvoir changer leurs conditions d’incarcération en s’identifiant comme femmes une fois accusés ou condamnés. Autour de 40 % croient que le type de crime commis doit être pris en compte.

    Le sondage est basé sur un panel web de 1006 répondants recrutés par la firme Digit et questionnés dans le cadre d’un sondage omnibus.

    Des cas troublants au Canada
    Au Canada, la Cour de justice de l’Ontario s’est penchée au début du mois de février sur la cause de Shane « Stephanie » Green, délinquant sexuel condamné pour deux agressions sexuelles, qui se définit désormais comme une femme, mais qui n’en a pas les apparences.

    Green, âgée de 25 ans, est accusée d’avoir agressé sexuellement une cochambreuse dans un refuge pour femmes violentées, alors qu’elle était en libération conditionnelle en août 2022.

    Dès son arrivée dans l’établissement, son apparence physique (Green porte la barbe et a des seins) ainsi que son habillement masculin ont mis le personnel et les résidantes mal à l’aise, indique un résumé des faits présenté devant la Cour. Green aurait touché les fesses d’une des résidantes et tenté, à une autre occasion, de l’embrasser sans son consentement dans une pièce commune.

    Green a déjà plaidé coupable à trois chefs de non-respect de conditions dans cette affaire, notamment parce qu’elle a omis d’avertir son agent de probation de son changement de nom et d’adresse. Les chefs d’accusation d’agression sexuelle ne seront toutefois débattus devant le tribunal qu’en avril prochain.

    Au Québec, la Cour du Québec s’est penchée vendredi dernier, sur la sanction à donner à Jody Matthew Burke, un délinquant sexuel notamment reconnu coupable d’agression sexuelle armée, qui a commencé à s’identifier comme une femme après avoir été condamné. Burke, un ancien combattant d’arts martiaux mixtes qui veut maintenant se faire appeler Amber, continue de prendre des suppléments hormonaux de testostérone en prison, malgré son intention de s’afficher comme une femme.

    En mars 2021, Samantha Mehlenbacher, détenue trans autrefois connue sous le nom de Steven, a aussi été accusée d’avoir agressé sexuellement une codétenue au pénitencier pour femmes de Kitchener, en Ontario. Le chef d’accusation d’agression sexuelle a été retiré en juin, après qu’elle eut plaidé coupable à un chef d’accusation de harcèlement criminel. Mehlenbacher, qui dément avoir agressé sexuellement la codétenue, a écopé d’une peine de quatre mois, purgée en partie dans une maison de transition de Montréal, selon l’entente conclue avec la Couronne que La Presse a pu consulter.

    #transgenre #violence #prison #crimes_sexuels #LGBTQ+ #viol #culture_du_viol #fumisterie #Femmes

    Source : https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2023-02-26/crimes-violents-et-sexuels/quelle-prison-pour-les-detenues-trans.php

  • LFI veut mettre des hommes dans les prisons pour femmes.
    https://www.youtube.com/watch?v=zze3YIVbaPo

    L’amendement est ici
    https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/amendements/1440/AN/1056.pdf

    Et voici une lettre type à envoyé à votre député LFI que j’ai trouvé en commentaire sous la vidéo d’Antastesiaa

    A partir de lundi 3 juillet 2023, un projet de loi « Organisation et programmation du ministère de la justice 2023-27 » sera examiné en séance publique à l’assemblée nationale.

    Jeudi 29 juin, des députés LFI ont déposé un amendement à ce texte qui permettrait à n’importe que homme incarcéré d’être placé en prison de femmes.

    Voila le texte de l’amendement n°1056, déposé le jeudi 29 juin 2023 : « la mise à l’écrou est effectuée en fonction de l’identité de genre déclarée de la personne condamnée, indépendamment du genre indiqué à l’état civil au moment de la condamnation. ».

    Si ce texte était adopté, il permettrait à n’importe quel homme déclarant son « identité de genre » femme d’être placé en prison de femmes, qu’importe la nature de l’infraction pour laquelle il est par ailleurs condamné.

    Un violeur pourrait ainsi être incarcéré avec des femmes détenues sur simple déclaration, et sans même entamer d’autres démarches pour modifier la mention de son sex à l’état civil.

    Malheureusement, de trop nombreux exemples dans d’autres pays ayant adopté une législation ultra libérale en matière d’autodétermination de « genre » démontrent le danger que cela constitue dans les prisons pour femmes.

    Ainsi, en 2018 au royaume Uni, Karen White, un homme ayant été incarcéré en prison de femmes a été accusé de viols sur ses codétenues.

    L’amendement n°1056 représente donc un danger considérable pour les femmes détenues, qui constituent une des populations les plus marginalisées et qui n’ont aucun moyen de faire entendre leur voix et de défendre leur dignité.

    La sécurité et la dignité des femmes détenues doivent prévaloir sur les sentiments des hommes incarcérés, c’est pourquoi j’attire votre attention sur cet amendement inacceptable.

    #sexisme #masculinisme #misogynie #culture_du_viol #non_mixité #féminisme #transhumanisme #transactivisme #genre #prison

    Il y a des pays qui ont appliqué ce type d’amendement à la demande des femmes trans. Les hommes trans eux ne demandent pas à être incarcéré avec les hommes et on ne se demande pas pourquoi.

    Au moment où l’Écosse suspend les transferts de personnes transgenres détenues pour des crimes violents vers des prisons pour femmes, un rapport du Service correctionnel du Canada montre que 91 % des femmes transgenres détenues dans les pénitenciers fédéraux du pays purgent des peines pour des infractions violentes, contre 72 % pour la population carcérale masculine.

    https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2023-02-26/crimes-violents-et-sexuels/quelle-prison-pour-les-detenues-trans.php

    Ce portrait, dressé par le Service correctionnel du Canada (SCC) et obtenu par La Presse grâce à la Loi sur l’accès à l’information, précise que 44 % des détenues transgenres (personnes s’identifiant comme femmes dont le sexe de naissance était masculin) incarcérées dans les pénitenciers fédéraux ont déjà été condamnées pour des crimes de nature sexuelle, et que 41 % purgent une peine liée à un homicide.

    Dans plus de 9 condamnations pour crimes sexuels sur 10, les infractions ont été commises alors que le délinquant vivait selon l’identité correspondant à son sexe biologique de naissance (alors qu’il était ou s’identifiait comme un homme), indique le document de 64 pages, intitulé Examen des délinquants de diverses identités de genre. « La majorité des victimes étaient des enfants ou des femmes », souligne un résumé de l’étude également obtenue par la Loi sur l’accès à l’information.


    L’étude dresse ce portrait en se basant sur les données démographiques, la nature des infractions et le type de peines de 99 délinquants de diverses identités de genre, identifiés par le SCC entre 2017 et 2020.

    Une directive officielle du SCC permet depuis 2017 à tous les détenus d’être placés dans leur « type d’établissement préféré », selon ce « qui correspond le mieux à leur identité ou expression de genre », et ce, « peu importe leur sexe ou leur marqueur de genre/sexe dans les documents d’identification ».

    Aucune intervention chirurgicale transformative ni aucun examen psychologique n’est nécessaire ; la politique se base sur l’autodéclaration du genre faite par le délinquant.

    Plus d’une douzaine de détenues transgenres, dont certaines au passé très violent, ont à ce jour été transférées d’établissements pour hommes vers des prisons pour femmes en vertu de cette politique. Le seul critère officiel de refus de transfert est l’existence de « préoccupations dominantes en matière de santé ou de sécurité ».

    Le cabinet du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a pris connaissance du portrait dressé par le SCC, mais ne remet pas en question la directive permettant aux détenues trans sous responsabilité fédérale d’être transférées vers des prisons pour femmes. « Nous ne prévoyons pas revoir dans un avenir proche la politique en vigueur. [Ces données] soulèvent de bonnes questions, c’est inquiétant, et ce sont des choses qui seront discutées par notre cabinet. Mais dans un avenir proche, il n’y a pas de changement de politique en vue », a indiqué le directeur du cabinet, Alexander Cohen.
    Volte-face en Écosse

    L’adoption d’une politique carcérale semblable par l’Écosse a provoqué ces derniers jours un débat public qualifié de « hautement émotif » par le ministre écossais de la Justice, Keith Brown, qui a décrété une « pause » dans le transfert de détenues transgenres vers des pénitenciers pour femmes.

    Nous ne devons pas permettre que s’enracine la perception que les femmes trans sont un problème inhérent pour les femmes. Ce sont les hommes prédateurs qui sont un risque pour les femmes.

    Keith Brown, ministre écossais de la Justice

    Le ministre écossais a néanmoins exigé une « révision urgente » du cas d’Isla Bryson, une femme transgenre condamnée pour deux agressions sexuelles violentes commises contre des femmes en 2016 et 2019, alors qu’elle s’identifiait comme un homme connu sous le nom d’Adam Graham. Ce n’est qu’une fois que les accusations ont été déposées par la justice qu’elle a commencé à s’identifier comme une femme, et qu’elle a pu être incarcérée dans une prison pour femmes, à sa demande.

    PHOTO FOURNIE PAR POLICE SCOTLAND, ARCHIVES REUTERS

    Isla Bryson, alors qu’elle s’identifiait toujours comme un homme du nom d’Adam Graham

    La romancière J. K. Rowling, auteure des best-sellers Harry Potter, a contribué à braquer les projecteurs sur ce cas, en déplorant à ses 14 millions d’abonnés sur Twitter le fait que les opposants à la politique carcérale sur les transgenres aient été traités de « transphobes » et d’« intolérants » par les groupes de pression LGBTQ+.

    La rapporteuse spéciale de l’ONU pour la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem, ainsi que la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture et les autres peines cruelles, Alice J. Edwards, ont toutes deux dénoncé l’absence de balises en Écosse pour les transfèrements de transgenres ayant commis des violences sexuelles. « Combien de fois nous a-t-on dit qu’il était ridicule d’évoquer l’idée que des prédateurs masculins puissent tirer avantage de failles systémiques pour s’approprier des espaces réservés aux femmes ? », a demandé Mme Alsalem sur Twitter.
    Perception nuancée des détenues cisgenres

    Au Canada tout comme en Écosse, les détenues transgenres qui demandent un transfert vers une prison pour femmes représentent moins de 1 % de la population carcérale.

    Une étude publiée dans le British Journal of Criminology, en juillet dernier, s’est penchée pour la première fois sur la perception qu’ont les prisonnières cisgenres (nées avec un sexe féminin et qui s’identifient comme des femmes) de leur cohabitation avec des femmes transgenres.

    « Je viens d’un milieu où j’ai vécu de la violence conjugale extrême, et je ne trouve pas les [femmes transgenres] inquiétantes du tout. En fait, je me sens plus en sécurité avec elles », a relaté une détenue questionnée dans le cadre de cette étude.

    L’auteur, Matthew Maycock, affirme que la perception selon laquelle les femmes cisgenres détenues doivent être considérées comme vulnérables face aux détenues transgenres a été « rejetée par plusieurs participantes ». « Certaines femmes sont vulnérables […], mais cela ne veut pas dire [que les détenues transgenres] les prendront comme proies », a affirmé une des détenues.

    « Il y a des détenues cisgenres qui représentent un danger plus important pour les femmes vulnérables que [le risque] que peuvent représenter les détenues transgenres », a indiqué une autre.

    L’étude souligne que la perception de l’« authenticité » et de la « sincérité » du changement de genre des détenues transgenre a toutefois un impact important sur le sentiment de sécurité des détenues. « Je me sens vraiment en sécurité [avec les détenues transgenres], sauf s’ils jouent une comédie et ne sont pas vraiment des transgenres », a résumé une participante.

    Avec William Leclerc, La Presse
    Peines sévères

    Le portrait des détenus de diverses identités de genre obtenu par La Presse par la Loi sur l’accès à l’information révèle que la moitié des 61 femmes transgenres incarcérées dans des pénitenciers fédéraux purgent des peines à durée indéterminée ou à perpétuité, qui sont réservées aux délinquants à contrôler ou considérés comme trop dangereux pour être libérés d’office. La proportion est de 25 % dans l’ensemble de la population carcérale fédérale.

    En revanche, 71 % des 21 hommes transgenres (femmes s’identifiant comme hommes) incarcérés dans des prisons pour femmes purgeaient une peine de six ans ou moins. Aucune demande de transfèrement vers des prisons pour hommes n’a à ce jour été reçue par le SCC.

    Aucun homme transgenre n’était par ailleurs incarcéré pour un crime de nature sexuelle, alors que c’était le cas pour 44 % des femmes transgenres.

    Parmi l’ensemble des détenus de diverses identités de genre, 70 % ont vécu des abus sexuels, émotionnels, physiques ou psychologiques pendant leur enfance, révèle le rapport.
    Ce que les groupes de féministes en pensent

    Les conditions de détention des femmes au Québec sont déplorables et les situations de violences entre détenues ne représentent qu’une fraction des violences que les femmes peuvent vivre en prison. Nous pensons que toutes les femmes incarcérées doivent être traitées humainement dans des conditions exemptes de violence. Notre féminisme est trans-inclusif et nous refuserons toujours que le féminisme serve de prétexte à la transphobie envers les femmes trans incarcérées.

    La Fédération des femmes du Québec

    En tant qu’organisation féministe, on pense au droit des femmes d’abord. Les femmes n’ont pas été consultées, comme si leurs instances étaient secondaires face aux besoins des personnes trans. On leur impose la présence d’hommes biologiques dangereux dans un environnement qui leur est réservé, sans leur demander si elles ont peur ou se sentent brimées dans leur intimité.

    Élaine Grisé, membre militante du groupe Pour le droit des femmes du Québec
    Des ailes réservées aux femmes trans

    Au Royaume-Uni, le Service des prisons de Sa Majesté a créé dans une prison pour femmes une aile consacrée spécifiquement aux détenues transgenres violentes, séparée du reste de la population carcérale. Un sondage indique que 50 % des Canadiens seraient favorables à la création d’une unité semblable au pays.

    Connue sous le nom d’« E Wing », l’unité spéciale britannique est réservée aux femmes transgenres qui représentent un « danger élevé » pour les détenues féminines, afin d’assurer à l’ensemble des détenues un espace « sécuritaire, décent et sûr où les individus à haut risque peuvent être encadrés, tout en maintenant l’ordre, le contrôle et la sécurité de toutes les résidantes ».

    L’aile de 16 cellules a aussi été créée afin d’« éviter de placer en isolement les femmes transgenres qui présentent un risque élevé », précise la politique publiée par le Service des prisons de Sa Majesté (HM Prison Service).

    La décision d’y transférer des détenues transgenres est prise par un comité spécial, le Transgender Complex Case Board, et les candidates doivent détenir un Certificat de reconnaissance de genre pour y être admises. L’anatomie, « y compris les considérations liées à la force physique » et aux « pulsions sexuelles » de la délinquante, de même que sa prise d’hormonothérapie sont considérées dans la décision, précise la politique.

    Il est aussi spécifié que le ratio de surveillants pour chaque détenue doit être supérieur à celui du reste de la population carcérale, pour des raisons de sécurité.
    Sondage auprès des Canadiens

    Selon un sondage réalisé pour le compte de l’Institut MacDonald-Laurier, un groupe de réflexion politique d’Ottawa qui se dit « indépendant » et « non partisan », la moitié des Canadiens sont favorables à la création d’une telle unité.

    Le coup de sonde indique que 78 % des Canadiens estiment important que les prisons continuent de séparer les détenus de sexes masculin et féminin. Cette proportion est légèrement plus faible (71 %) chez les répondants québécois.

    Chez les Québécois, ce sont 40 % des répondants qui appuient l’idée de placer les détenues trans dans des unités consacrées, séparées du reste de la population carcérale. Une proportion égale (41 %) de répondants québécois estime que les femmes transgenres devraient être placées dans des prisons pour femmes.

    Dans l’ensemble du pays, près d’un répondant sur deux a affirmé que les détenus ayant un sexe biologique masculin ne devraient pas pouvoir changer leurs conditions d’incarcération en s’identifiant comme femmes une fois accusés ou condamnés. Autour de 40 % croient que le type de crime commis doit être pris en compte.

    Le sondage est basé sur un panel web de 1006 répondants recrutés par la firme Digit et questionnés dans le cadre d’un sondage omnibus.
    Des cas troublants au Canada

    Au Canada, la Cour de justice de l’Ontario s’est penchée au début du mois de février sur la cause de Shane « Stephanie » Green, délinquant sexuel condamné pour deux agressions sexuelles, qui se définit désormais comme une femme, mais qui n’en a pas les apparences.

    Green, âgée de 25 ans, est accusée d’avoir agressé sexuellement une cochambreuse dans un refuge pour femmes violentées, alors qu’elle était en libération conditionnelle en août 2022.

    Dès son arrivée dans l’établissement, son apparence physique (Green porte la barbe et a des seins) ainsi que son habillement masculin ont mis le personnel et les résidantes mal à l’aise, indique un résumé des faits présenté devant la Cour. Green aurait touché les fesses d’une des résidantes et tenté, à une autre occasion, de l’embrasser sans son consentement dans une pièce commune.

    Green a déjà plaidé coupable à trois chefs de non-respect de conditions dans cette affaire, notamment parce qu’elle a omis d’avertir son agent de probation de son changement de nom et d’adresse. Les chefs d’accusation d’agression sexuelle ne seront toutefois débattus devant le tribunal qu’en avril prochain.

    Au Québec, la Cour du Québec s’est penchée vendredi dernier, sur la sanction à donner à Jody Matthew Burke, un délinquant sexuel notamment reconnu coupable d’agression sexuelle armée, qui a commencé à s’identifier comme une femme après avoir été condamné. Burke, un ancien combattant d’arts martiaux mixtes qui veut maintenant se faire appeler Amber, continue de prendre des suppléments hormonaux de testostérone en prison, malgré son intention de s’afficher comme une femme.

    En mars 2021, Samantha Mehlenbacher, détenue trans autrefois connue sous le nom de Steven, a aussi été accusée d’avoir agressé sexuellement une codétenue au pénitencier pour femmes de Kitchener, en Ontario. Le chef d’accusation d’agression sexuelle a été retiré en juin, après qu’elle eut plaidé coupable à un chef d’accusation de harcèlement criminel. Mehlenbacher, qui dément avoir agressé sexuellement la codétenue, a écopé d’une peine de quatre mois, purgée en partie dans une maison de transition de Montréal, selon l’entente conclue avec la Couronne que La Presse a pu consulter.

    Autre source en Anglais qui montre que la criminalité des hommes qui se transidentifient à des femmes est comparable à celle des hommes et non à celle des femmes.
    https://fairplayforwomen.com/transgender-male-criminality-sex-offences

  • Planète économique | Le mirage des voitures électriques | La Presse
    https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2023-07-03/planete-economique/le-mirage-des-voitures-electriques.php

    Même exploitées dans les meilleures conditions possibles, sous terre ou sous la mer, les mines détruisent l’environnement. Le raffinage des matières premières extraites ajoute aussi de la pression sur l’environnement, quels que soient la source d’énergie ou le procédé utilisé.

    La fabrication de batteries pour véhicules n’est pas non plus une activité neutre en carbone. Même au paradis de l’hydroélectricité qu’est le Québec, les futures usines de matériaux de batteries qui s’y installeront seront alimentées au gaz naturel.

    Les émissions liées à la fabrication des véhicules électriques sont de 40 % supérieures à celles des véhicules à essence, justement à cause de l’extraction et du raffinage des minéraux, estime la firme McKinsey2. C’est sans parler du fait que les voitures électriques ne régleront en rien les problèmes de congestion sur les routes, une source importante de pollution.

  • École de médecine de #Harvard | Le chef de la morgue accusé de trafic de restes humains | La Presse
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2023-06-14/ecole-de-medecine-de-harvard/le-chef-de-la-morgue-accuse-de-trafic-de-restes-humains.php

    (New York) Le directeur de la morgue de l’école de médecine de la prestigieuse université américaine Harvard, sa femme et quatre autres personnes, ont été inculpés mercredi par la justice des #États-Unis de #trafic d’organes et de restes humains.

  • La ville de #New_York s’enfonce sous son propre poids, révèle une étude | La Presse
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2023-05-31/la-ville-de-new-york-s-enfonce-sous-son-propre-poids-revele-une-etude.php

    Des géologues ont calculé que le million de bâtiments, tours, gratte-ciel de New York représentent une masse totale de 762 millions de tonnes qui exercent une extraordinaire pression sur les sols. Soit l’équivalent de plus de 75 000 tours Eiffel.

    Sous cette force, la capitale culturelle et économique des États-Unis, peuplée de 8,5 millions d’âmes, s’enfonce en moyenne de un à deux millimètres par an.

    Dans certains quartiers où les immeubles ont été construits sur des terrains plus meubles ou artificiels, l’affaissement pourrait même atteindre 4,5 mm par an, selon l’étude.

    Mais construire moins de tours en béton, verre et acier n’y changera rien, prévient le principal auteur de l’étude, Tom Parsons.

    « La cause première de l’affaissement de New York et de la côte Est est tectonique et ne peut pas être endiguée », explique ce géophysicien américain.

    Et cet affaissement devrait accélérer l’impact de la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatique et la fonte des glaciers.