Infos / actualités Morbihan 56

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  • « Le littoral morbihannais croule sous le caca ! » : Eau et rivières alerte sur la pollution
    https://www.ouest-france.fr/environnement/pollution/le-littoral-morbihannais-croule-sous-le-caca-eau-et-rivieres-alerte-sur

    C’est à la station d’épuration de Landaul (Morbihan), qu’ils ont donné rendez-vous. Pas pour jeter l’opprobre sur cette station, mais parce que ce cas illustre bien le propos. « On prend exemple ici, parce que c’est flagrant. » Ce mardi 26 mars 2024, l’association Eau et rivières de Bretagne lance un cri d’alarme, sur la qualité des eaux en Morbihan. Volontairement provoc : « Le littoral morbihannais croule sous le caca ! » Sont en effet particulièrement visés les problèmes d’assainissement.

    • À Landaul, Eau et Rivières estime qu’« avant de construire, il faut régler la question des effluents » | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray-56400/a-landaul-eau-et-rivieres-estime-qu-avant-de-construire-il-faut-regler-


      Débordements de boue à la station d’épuration de Landaul.
      Le Télégramme/Stéphanie Le Bail

      Pour Eau et Rivières de Bretagne, « le littoral morbihannais croule sous le caca ». L’association prend pour exemple la station d’épuration de Landaul, derrière laquelle des débordements de boues se retrouvent dans la nature. Comme le Syndicat ostréicole Ria d’Etel, elle a déposé plainte.

      « Sur la plateforme « Sentinelles de la nature » que nous gérons, les citoyens peuvent signaler des dégradations de l’environnement. Nous observons depuis plusieurs mois des indications récurrentes concernant des dysfonctionnements de postes de relevage entre la Laïta et la Vilaine, avec des déversements de boues de station d’épuration en milieu naturel », indique Pierre Loisel, représentant d’Eau et Rivières de Bretagne.

      Ce mardi 26 mars, Eau et Rivières prend pour exemple la situation qui perdure derrière la station d’épuration de Landaul où une mare de boue inonde une zone humide.

      Pas de lotissements sans usines adaptées
      « Parfois quand une situation est signalée, les délégataires en charge du fonctionnement des infrastructures réagissent bien et le problème est résolu. Parfois, rien n’est fait ; l’argent nécessaire à des investissements pour y remédier va sans doute sur d’autres sites », estime Pierre Loisel. Il précise qu’Eau et Rivières a déposé « une demi-douzaine de plaintes » pour ce type de situation, dont « une pour la dégradation de l’environnement observée à Landaul et une pour la pollution dans le golfe du Morbihan signalée le 2 février.

      « Avec les contraintes du Zan, les communes accélèrent les projets de construction. Nous n’allons pas nous opposer à l’urbanisation face aux projections d’augmentation de la population en Bretagne, à condition que les questions d’effluents soient réglées en amont. Il faut avant tout que les stations d’épuration soient adaptées à la population. Les lotisseurs doivent également prendre en compte le traitement des eaux de pluie. Il faut plus d’argent pour refaire les réseaux en piteux état », demandent les représentants d’Eau et Rivières.

      Ostréiculteurs : « Ça fait quatre ans qu’on est sur le dossier »
      Les ostréiculteurs de la ria d’Etel rappellent que cela fait quatre ans qu’ils sont sur le dossier des débordements de la station d’épuration de Landaul.

      « À Noël, nous avons appris par la profession que la situation était catastrophique. Nous avons porté plainte contre X le 25 janvier, comme nous l’avions déjà fait en 2020 », indique Jacques Carrer, président du Syndicat ostréicole Ria d’Etel. « Nous avons également écrit au préfet pour lui demander un moratoire sur les permis de construire de Landaul », ajoute-t-il. Dans un courrier du 20 mars, la préfecture répond que « la commune de Landaul doit veiller à ce qu’une autorisation d’urbanisme ne puisse intervenir que lorsque les conditions de collecte ou traitements des eaux usées sont conformes à la réglementation ».

      « La station de Landaul est bien conforme »
      La communauté de communes Auray Quiberon terre Atlantique (Aqta), compétente en matière d’assainissement, reconnaît que « le 27 décembre 2023, la station d’épuration de Landaul a fait l’objet de dysfonctionnements liés à des épisodes pluvieux importants ».

      Aqta explique qu’« un curage de plus de 40 m3 a aussitôt été effectué par l’exploitant Veolia à la demande d’Aqta, le lendemain. Un protocole de suivi de la qualité de l’eau du cours d’eau a immédiatement été mis en place entre Veolia, Aqta et l’État ».

      Concernant les boues qui restent sur le site, la communauté de communes précise qu’« un état des lieux environnemental a été réalisé en début d’année pour envisager une reprise de la biomasse restante tout en respectant cette zone humide ».

      « La station de Landaul est bien conforme aux réglementations en vigueur et aucun dysfonctionnement n’a été constaté depuis. Dès le mois de décembre, Aqta a demandé à Veolia la mise en œuvre d’un plan d’action technique sur le site pour éviter de nouveaux dysfonctionnements ».

      chez le concurrent de la PQR

    • Si les réseaux de collecte étaient séparés (pluvial d’un coté, assainissement de l’autre) les épisodes de pluies intenses n’auraient pas ces effets.

  • La « mer en débat », un débat détourné par la filière renouvelable ? | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray-56400/la-mer-en-debat-un-debat-detourne-par-la-filiere-renouvelable-6538257.p

    Les associations de défense des côtes françaises s‘insurgent contre la place prise dans le débat par le « lobby » des industriels éoliens qui, selon elles, tend à se substituer aux pouvoirs publics.

    Les associations de défense des côtes françaises participent actuellement au débat public « La mer en débat », organisé par la CNDP (Commission nationale du débat public), organisme officiel. Dans un communiqué elles « s‘insurgent contre la place prise dans ce débat par le « lobby » des industriels éoliens (SER, France Renouvelables) qui tend à se substituer aux pouvoirs publics : le flou est total entre maître d’ouvrage public, soit l’État garant de l’intérêt général, et le lobby industriel porteur d’intérêts particuliers ».

    La publication le 29 février par le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) et France-Renouvelables de « quatre scénarios cartographiés pour mieux comprendre les enjeux de la planification » a été immédiatement relayée par la CNDP, alors que l’État maître d’ouvrage a publié de façon parcellaire et uniquement sur certaines façades, ses propositions de maître d’ouvrage, et n’a toujours pas produit ses propositions pour la façade Nord Atlantique - Manche Ouest (Bretagne, Vendée) pourtant annoncées depuis plusieurs mois », argue l’association.

    « Que cette confusion des rôles cesse »
    Pour ces associations, « cette publication dans la rubrique Actualités du site officiel de la CNDP sous le titre « l’Atlas du débat » démontre un abandon de l’État au profit des développeurs privés sur le sujet de l’éolien en mer, dans son incapacité à produire le dossier du maître d’ouvrage qui est de sa responsabilité ».

    Elles soulignent également que « par ailleurs, depuis plusieurs mois, le déséquilibre récurrent créé par des interventions quasi-exclusives des promoteurs de l’éolien en mer, le refus de poser les controverses, les biais observés dans l’animation des ateliers lors des réunions physiques ou en webinaires, sont la règle, ce qui est contraire aux principes de l’expression recherchée du public, et fausse tant la neutralité du débat que ses résultats. Où sont les Garants de la CNDP ? ».

    Le collectif demande « que cette confusion des rôles cesse, que le maître d’ouvrage assume ses responsabilités, et que les pouvoirs publics fassent la part entre l’intérêt public qu‘ils représentent et celui particulier des associations professionnelles et corporatistes des industriels de l‘ éolien ».

  • À Carnac, 39 menhirs détruits pour installer un magasin Mr. Bricolage
    https://www.bfmtv.com/societe/a-carnac-39-menhirs-detruits-pour-installer-un-magasin-mr-bricolage_AN-202306

    Le maire de Carnac, défenseur du classement de mégalithe au patrimoine de l’Unesco, assure qu’il ne savait pas qu’un site classé se trouvait sur ce terrain lorsqu’il a délivré le permis de construire.
    Des vestiges millénaires sens dessus dessous. 39 menhirs ont été détruits dans le cadre de travaux pour installer un magasin de bricolage de l’enseigne Mr. Bricolage à Carnac, dans le Morbihan. Ces alignements de pierres datant de la période néolithique (entre 6000 et 2200 avant notre ère) étaient pourtant signalés comme un site archéologique mais le maire dit ne pas en avoir eu connaissance, révèle Ouest-France.

    Le site concerné consiste en deux alignements de pierres sous forme de murets de moins de deux mètres de haut. Le signalement est venu de Christian Obeltz, un chercheur en archéologie basé à Carnac et spécialiste du néolitique, qui a publié une note de blog critiquant des « aménagements brutaux » jouxtant les alignements de menhirs et « dénaturant ce site mondialement connu ». Il estime que la destruction de ces alignements est « illégale ».

    « Toute destruction d’un site archéologique est passible d’une lourde amende », assure-t-il à Ouest-France.

    chaque jour, plusieurs fois par jour, des infos cauchemardesques.

    #site_archéologique #menhirs #commerce #permis_de_construire

    • centrée sur un menhir d’allure anthropomorphe, la photo était belle, mais

      « Il y avait quelques pierres dont d’ailleurs les archéologues n’étaient pas certains qu’il s’agissait de menhirs », précise Olivier Lepick [maire de Carnac].

      Selon la municipalité qui a délivré le permis de construire, cette zone ne faisait pas l’objet d’une protection archéologique. « C’est donc une tempête dans un verre d’eau », s’insurge le maire qui parle d’un mauvais procès. « C’est toujours dommage, évidemment de détruire des sites archéologiques. Mais, je peux vous dire en tant que président de Paysages de mégalithes (l’association qui porte le dossier d’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco de l’ensemble des mégalithes du Morbihan), que je suis particulièrement attentif à leur protection. » [lorsqu’ils présentent un intérêt touristique manifeste, ndc]

      https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/carnac-des-menhirs-au-coeur-d-une-polemique-8093607

      Vanter « La France éternelle, ce peuple de bâtisseurs. » (E.M., Mont Saint Michel 5/6/2023), c’est s’affirmer conservateur en même temps que célébrer des sites bankables.

      CAPACITE GLOBALE D’HEBERGEMENT DE LA POPULATION NON PERMANENTE 50443
      67 Restaurants, 1 Casino, 1 Thalassothérapie, 36 sites d’activités de loisirs

      https://www.ot-carnac.fr/content/uploads/2020/04/chiffres-cle-carnac-2019.pdf

      pour 4 244 habitants en 2023

      Sur les RS, toute l’extrême droite dit, indignée, son amour du patrimoine. La palme : « En déplacement en Bretagne, j’ai voulu aller à Carnac là où des menhirs vieux de 7500 ans sont en train d’être massacrés. Ce que cette époque détruit, nous le reconstruirons. » (E. Z.)

      #tourisme

    • qui veut d’une résidence secondaire sans magasin de bricolage à proximité ? entre les problèmes de « zones humides » (non mais ho ! ici c’est mer, hein), les vestiges, la durée des fouilles préventives, comment voulez vous loger du monde et fournir des services !

      En 2019 on recensait 8 681 logements à Carnac. Carnac étant un lieu de villégiature très prisé, une forte proportion des logements étaient des #résidences_secondaires puisqu’on en dénombrait 6 202 (71,4 %) contre 2 276 résidences principales (26,2 %)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Carnac

      #bétonisation #artificialisation_des_sols

    • #corruption #destruction_culturelle #mémoires #capitalisme

      Pour faire un parking, en Bretagne j’avais vu aussi à LocTudy, Finistère Sud, la destruction complète d’un cimetière entourant, comme souvent, une église. C’est l’époque où les petits bateaux partaient aussi à la casse.
      #violences_politiques

      Et le cynisme de récupération, l’entreprise s’appelle SAS Au marché des Druides

      Je ne suis pas archéologue, je ne connais pas les menhirs ; des murets, il y en existe partout.

      Hé bien justement, foutez la paix aux murets !

    • Pour être complet sur son positionnement, il a rallié Horizons d’Édouard Philippe, envisage certainement d’autres fonctions politiques, sachant que la circonscription législative concernée comprend La-Trinité-sur-Mer pour laquelle, l’année dernière, avait plané un peu de suspense : la petite-fille, ralliée zemmourienne, irait-elle marcher sur les traces du grand-père, 40 ans après.

      Quand Jean-Marie Le Pen se présentait à une élection législative à Auray, en 1983 - Auray – actualités et informations locales en direct | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray-56400/quand-jean-marie-le-pen-se-presentait-a-une-election-legislative-a-aura

      Des rumeurs font état d’une possible candidature de Marion Maréchal dans la circonscription d’Auray en juin prochain : elle ne serait pas la première de la famille Le Pen, puisque son grand-père Jean-Marie s’y était présenté en décembre 1983.

      Circonstance propice au renforcement d’une posture de barrage contre l’extrême-droite (cf. événement récent ayant mis Carnac en avant dans la presse nationale).

      Lors de ses vœux le maire, à Carnac, le 21 janvier 2023 ; …
      https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzAxODliOWFmMjU0YTVhMTRiZTFjM2ZiYzIyZDE3MDkzZjg
      Ouest-France

      … évoquait :

      Le futur déménagement du Mr.Bricolage permettra de créer un poumon vert en prolongement du parc de l’office de tourisme. Un accord est trouvé avec M. Doriel, propriétaire des murs, annonce le maire.

      Carnac. De nombreux projets dans une commune qui « se porte bien »
      https://www.ouest-france.fr/bretagne/carnac-56340/carnac-de-nombreux-projets-dans-une-commune-qui-se-porte-bien-cc0f358e-

    • le communiqué de la DRAC

      qui avait donc prescrit une fouille archéologique préventive sur 2000 m2 en juillet 2015 ; fouille qui n’a pas eu lieu, le PC ayant été refusé pour d’autres raisons

      Fouille préventive qui n’a pas été jugée utile ou nécessaire pour ce nouveau PC.

      Ajoutons que le maire est président de l’association Paysages de mégalithes porteuse du projet d’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco. Délicat de plaider, oups !

      Selon [la mairie], chaque dossier est « étudié extrêmement minutieusement ». « Malheureusement, il a échappé aux documents d’urbanisme sur lesquels le service instructeur a fondé son analyse, se défend la commune.

      et encore plus minable, oh ben, c’est pas le premier, ça sera pas le dernier !

      Mais, reprend la ville, « des sites détruits car ils n’ont pas été repérés, il y en a des listes, et il y en aura encore ».

      citations extraites de l’article de Libération

      Carnac : ce que l’on sait de la destruction de menhirs pour construire un Mr Bricolage – Libération
      https://www.liberation.fr/economie/carnac-ce-que-lon-sait-sur-la-destruction-de-menhirs-pour-construire-un-m

    • Menhirs détruits à Carnac : les raisons d’un emballement médiatique et politique
      https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/menhirs-detruits-a-carnac-les-raisons-dun-emballement-54eae768-0602-11e


      Une partie des monolithes du site de Montauban, à Carnac, avant sa destruction.
      CHRISTIAN OBELTZ

      En moins de 24 heures, la destruction d’un site regroupant des menhirs et petits monolithes à Carnac (Morbihan) a reçu un écho médiatique et politique hors du commun. Une affaire chargée de symboles, qui ont fini par évacuer totalement sa complexité.

      L’occasion politique était trop belle. Il l’a saisie. Mercredi, profitant d’une séance de dédicaces calée à Pluneret, dans le Morbihan, Éric Zemmour a fait un saut jusqu’à Carnac, pour s’y montrer dans une courte vidéo sur le site où des menhirs et des monolithes ont été détruits par des travaux de construction. « Ici, un élu n’a pas hésité à sacrifier cette trace d’un passé fort lointain pour tout détruire et pour mettre à la place un magasin de bricolage. C’est un peu à l’image de l’époque : on détruit le passé et on bricole par-dessus ».

      L’exercice, lapidaire et sans nuance, dit aussi quelque chose de l’époque. Cette affaire – qui pose de vraies questions par ailleurs – convoquait trop de totems et de grands symboles pour ne pas devenir une polémique nationale à peu de frais.

      Une histoire qui coche toutes les cases
      Histoire, patrimoine, mais aussi environnement, artificialisation des sols, consommation et matérialisme, l’histoire cochait toutes les cases. À gauche, les réactions politiques ont aussi été nombreuses. Comme la députée écologiste Sandrine Rousseau sur le réseau social Twitter : « Détruire des menhirs multimillénaires pour un magasin, quelle meilleure illustration de notre folie ? ». Même argumentaire pour le journaliste Hugo Clément.

      Peu importe si le débat – qui ne pourra jamais être totalement tranché, et c’est le principal problème – reste entier sur la valeur archéologique de ce site et de ces petits menhirs et monolithes. Peu importe que la bourde – car ç’en est une et elle fait tache dans la perspective d’un classement de ces mégalithes au patrimoine mondial de l’Unesco – ne soit pas intentionnelle et qu’aucun protagoniste de ce dossier n’ait évidemment souhaité ce scénario.

      Pour ne rien arranger, plusieurs médias et comptes très suivis sur les réseaux sociaux ont diffusé des photos et vidéos des alignements de menhirs tels que le grand public les imagine ou les connaît. Un choix qui a alimenté un peu plus la machine à fantasmes et à surréaction. Selon la plateforme de veille Tagaday, 328 articles, sons et reportages ont évoqué le sujet depuis le 6 juin, date de publication du sujet dans Ouest-France.

      Le résultat : une déferlante d’approximations, de haine, et de commentaires orduriers sur les réseaux sociaux. Olivier Lepick, maire (Horizons) de Carnac – que nous n’avons pas réussi à joindre – a fini par saluer ironiquement sur Facebook « tous ceux qui ont sali, jugé, exécuté, accusé » et « ceux qui ont agressé mon épouse et mes enfants sur les réseaux sociaux », au moment de s’appuyer sur un communiqué de la Drac qui minimise les dégâts. L’extrême droite, elle, a décidé de pas lâcher l’affaire. Reconquête appelle à une manifestation à Carnac ce vendredi.

    • Menhirs de Carnac : « On n’a pas détruit la Joconde » [Vidéo] - Carnac – actualités et informations locales en direct | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/carnac-56340/menhirs-de-carnac-on-na-pas-detruit-la-joconde-video-6365174.php

      Ce genre d’affaires arrive 10 fois par an.

      Au minimum, sa légitimité et sa crédibilité à la tête de Paysages de mégalithes ne devrait pas s’en relever. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, il n’y a plus grand chose qui perturbe nos élites. Et de taper sur les gens qui sont assis devant leur clavier

    • Menhirs détruits à Carnac. Reconquête en petit comité devant la mairie
      https://www.ouest-france.fr/culture/patrimoine/menhirs-detruits-a-carnac-reconquete-en-petit-comite-devant-la-mairie-d


      Ce vendredi 9 juin 2023, 22 adhérents du parti Reconquête étaient rassemblés devant la mairie de Carnac (Morbihan). Deux d’entre eux ont été reçus mais sont « mécontents » du manque de réponses à leurs questions.
      OUEST-FRANCE

      Ce vendredi 9 juin 2023, le parti d’Eric Zemmour, Reconquête appelait à un rassemblement devant la mairie de Carnac (Morbihan), au sujet du dossier sensible de la destruction d’un site de menhirs. 22 adhérents étaient présents.

      Depuis mercredi 7 juin 2023, la destruction d’un site de menhirs à Carnac (Morbihan), où est aménagé un magasin de bricolage, reçoit un gigantesque écho médiatique. Les réactions politiques s’enchaînent, qu’il s’agisse des Républicains ou du Rassemblement national qui demandent notamment une enquête sur les responsabilités de chacun. Le Parti breton fait de même, signifiant que « l’État doit transférer les compétences patrimoniales à la région. »

      Ce vendredi 9 juin, à l’appel de l’instance départementale, vingt-deux adhérents de Reconquête (sur 1 622 à jour de cotisation dans le Morbihan), se sont rassemblées devant la mairie carnacoise.

      « Nous repartons bredouilles »
      Le responsable régional, Franck Chevrel du parti d’Eric Zemmour, laissant aux journalistes « l’appréciation » de l’ampleur du mouvement, décidé du jour au lendemain, après que leur leader publie une vidéo sur place, sur le site de Montauban, fustigeant de façon lapidaire l’action municipale.

      Souhaitant des réponses, deux personnes de Reconquête ont été reçues en mairie par la cheffe de cabinet et l’adjoint Loïc Houdoy, où a été rappelé le process d’instruction des permis de construire. « Nous repartons bredouilles, estime, mécontent, Franck Chevrel. S’il est reconnu que quelque chose dysfonctionne, personne n’est capable de nous expliquer à qui revient la responsabilité des faits. Comment faire pour que cela ne se reproduise pas ? Pas de réponse non plus. »

      rappel (cf. plus haut) : Reconquête a tout intérêt à déligitimer un probable adversaire d’une prochaine élection.

    • Menhirs détruits : le maire de Carnac affirme avoir reçu des menaces et être sous protection policière
      https://www.francetvinfo.fr/france/bretagne/morbihan/menhirs-detruits-a-carnac-le-maire-de-la-ville-affirme-etre-sous-la-pro

      La gendarmerie effectue des rondes régulières aux abords de son domicile, comme pour le maire de Saint-Brevin-les-Pins après l’incendie à son domicile, explique Olivier Lepick à l’agence de presse.

      Je conçois que ce soit difficile à vivre, mais il y a des comparaisons qu’il pourrait éviter. Yannick Morez n’a pas bénéficié d’une protection policière malgré les alertes qu’il a transmises.

    • À Carnac, la destruction des menhirs et « un tsunami de haine » invités du conseil - Actualité de la Bretagne en direct - L’information de votre région en continu | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/a-carnac-la-destruction-des-menhirs-et-un-tsunami-de-haine-invites-du-c


      Olivier Lepick, maire de Carnac, a fait allusion à la polémique concernant la destruction des menhirs. Il déplore le déferlement de haine dont sa famille est victime depuis plusieurs jours.
      Le Télégramme / Mooréa Lahalle

      Olivier Lepick, le maire de Carnac, a rapidement coupé court à la « polémique » autour de la destruction des menhirs, lors du conseil municipal de ce vendredi 9 juin, devant une question de l’opposition. « Monsieur Pierre Léon Luneau (élu de l’opposition), je ne répondrai pas à votre question sur le sujet, car le délai des 48 heures n’a pas été respecté et je précise que je ne répondrai à aucune autre question sur le sujet ».

      " La haine s’exprime massivement "
      Le maire a poursuivi : " Mon épouse dort dans une maison surveillée par la gendarmerie. On va attendre le prochain conseil avant d’avoir un débat. Mais pas aujourd’hui, car la situation est compliquée ". Olivier Lepick a évoqué un " tsunami de haine " adressé à son épouse et à ses filles. " On peut débattre de tout, a-t-il poursuivi, on peut faire des erreurs, ce qui n’est pas le cas de nos servies dans cette affaire, ce sera attesté plus tard. Mais tant que la poussière n’est pas retombée et que la haine s’exprime massivement, même si ce n’est pas moi qu’elle dérange… Quand on a des patrouilles de gendarmerie, des gens qui vous menacent de mettre le feu chez vous, qu’on vous dit qu’on a trouvé votre adresse… On en parlera donc la prochaine fois, même si l’idéal eût été d’en parler ce soir. "

      " La situation n’est pas simple "
      Et de conclure, à l’adresse de l’élu d’opposition Pierre-Léon Juneau : " La situation n’est pas simple. Vous n’avez peut-être ni femme ni enfant, mais pour mon épouse, qui reçoit des insultes et des menaces, ce n’est pas évident. On en parlera quand la situation sera plus simple. "

      Reconquête 56 à Carnac
      Le même jour, le parti d’Éric Zemmour, Reconquête, avait donné rendez-vous à Carnac pour demander en mairie des explications sur la destruction des menhirs du chemin de Montauban. Une démarche menée par le représentant breton de Reconquête, Franck Chevrel, entouré de 22 personnes ayant répondu à son appel. Deux représentants du rassemblement ont été reçus en mairie par la cheffe de cabinet du maire et un adjoint. Un rendez-vous duquel ils estimaient être repartis " bredouille ".

      deux remarques :
      • le délai de 48h (pour l’inscription à l’ordre du jour) ne s’applique pas vraiment pour les #questions_diverses qui ont un statut un peu particulier, voire pas vraiment de statut et qui ne doivent porter que sur des questions " mineures ".
      Régime juridique des questions diverses
      https://www.senat.fr/questions/base/2015/qSEQ150114439.html
      (08/01/2015)
      • les conseils municipaux du 9 juin étaient particuliers car ils étaient convoqués à la demande du préfet pour l’élection des délégués aux élections sénatoriales. La préfecture recommande vivement qu’il n’y ait pas d’autres points à l’ordre du jour.

    • Menhirs détruits : « Je ne vais pas me laisser intimider par les tribunaux digitaux de la haine », affirme le maire de Carnac après avoir reçu des menaces de mort
      https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/archeologie/menhirs-detruits-je-ne-vais-pas-me-laisser-intimider-par-les-tribunaux-

      […]
      Qu’est-ce qui s’est passé réellement ? 
      On est dans une zone commerciale et artisanale, à trois kilomètres des alignements, ce ne sont pas 39 menhirs mais quatre pierres qui pouvaient éventuellement être des menhirs, qui ont été effectivement, et c’est très malheureux, détruites.

    • Je ne sais pas si les parcelles concernées par le PC de 2022 sont les mêmes que celles de 2015, mais si c’est le cas, le maire prend un gros risque en affirmant des contrevérités manifestes.
      EDIT : au vu des éléments du cadastre, il semblerait qu’il ait raison

      p. 26 du rapport de diagnostic de l’INRAP de 2015
      https://www.sitesetmonuments.org/IMG/pdf/rapport_inrap_2015_diagnostic_chemin_de_montauban.pdf

      EDIT : de fait, en consultant le PLU de la ville et en comparant avec le schéma, la zone construite est localisée dans les parcelles AI 9, 10, 11 et 157. Les trois premières sont celles du coin Nord-Est du périmètre soumis à diagnostic, la 157 est celle située immédiatement à l’Est, non diagnostiquée (mais évoquée dans le billet qui a mis le feu aux poudres).
      La tranchée n° 8 située dans la parcelle a effectivement été infructueuse.


      (extrait du billet de Ch. Obeltz)

    • À Erdeven, la rencontre autour des mégalithes est annulée | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/erdeven-56410/a-erdeven-la-rencontre-autour-des-megalithes-est-annulee-6372453.php
      https://media.letelegramme.fr/api/v1/images/view/6489b91168d06648e5306687/web_golden_xxl/6489b91168d06648e5306687.1

      Ce jeudi 15 juin avait été annoncée une rencontre autour du patrimoine mégalithique d’Erdeven dans le cadre de la candidature des sites mégalithiques de l’arc Sud Morbihan au patrimoine mondial de l’Unesco. Mais compte tenu du contexte suite aux événements de Carnac, Paysage de Mégalithes préfère annuler cette réunion publique qui était organisée en partenariat avec la mairie. Aucune date de report éventuel n’est indiquée à ce jour.

      La première, sans doute pas la dernière…

      (full disclosure : jeudi prochain, je dois participer à une autre réunion de Paysages de mégalithes, à Carnac. ¡veremos !…)

    • Menhirs de Carnac détruits. Le Parquet de Lorient ouvre une enquête suite à la plainte d’une association
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/vannes/menhirs-de-carnac-detruits-le-parquet-de-lorient-ouvre-

      Le procureur de Lorient a ouvert une enquête contre X suite à la plainte déposée par l’association Koun Breizh qui dénonce la « destruction volontaire de patrimoine archéologique ». Elle a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Lorient.

      L’affaire de la destruction de menhirs à Carnac sur le chantier de construction d’un magasin de bricolage, n’a pas fini de faire parler d’elle.

      Selon l’AFP, le parquet de Lorient vient, en effet, d’ouvrir une enquête contre X, après la plainte déposée par l’association Koun Breizh. Celle-ci dénonce « une destruction volontaire de patrimoine archéologique ».

      "Violation de la prescription de fouille du site mégalithique"
      L’association Sites & Monuments, qui défend le patrimoine, s’est associée à l’association Koun Breizh pour demander "la création d’une mission d’inspection relative à la violation de la prescription de fouille du site mégalithique du « chemin de Montauban » à Carnac".

      Ces deux structures expliquent, dans un communiqué de presse commun, que le préfet du Morbihan et la mairie de Carnac, ont délivré un permis de construire en dépit d’un arrêté du préfet de Région, datant du 31 juillet 2015, qui " prescrivait une fouille préventive avant tout aménagement de la parcelle en raison de la présence de monolithes dressés « qui pourraient tout à fait correspondre aux vestiges d’un ouvrage mégalithique de type alignement » ".

      Les associations précisent qu’elles condamnent fermement les menaces dont le maire de Carnac a été victime mais « estiment que toute la lumière doit être faite pour identifier les failles qui ont conduit à la destruction des monolithes et établir les responsabilités de chacun. »

    • Manifestation à Carnac samedi 17 juin contre la destruction des menhirs | Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray-56400/manifestation-a-carnac-samedi-17-juin-contre-la-destruction-des-menhirs

      Le parti indépendantiste breton Douar ha frankiz appelle à un rassemblement devant la mairie de Carnac à 14 heures, samedi 17 juin, pour protester contre la destruction de menhirs, objet de polémique depuis une semaine.

      La polémique autour de l’affaire des menhirs de Carnac ne désenfle pas. Le parti indépendantiste breton Douar ha frankiz (« Terre et liberté » en français), appelle à se rassembler samedi 17 juin à 14 heures devant la mairie de Carnac « pour exprimer notre colère face au saccage de notre patrimoine par les autorités qui sont censées le protéger, et pour dire : plus jamais ça ! ».

      Le parti « libertaire et écologiste », qui dénonce les ravages de « la bétonisation et [du] profit à tout prix », appelle à manifester alors que la mairie de Carnac est sous le feu de la critique depuis une semaine pour avoir autorisé la construction d’un magasin de bricolage sur un site archéologique qui hébergeait des menhirs. L’affaire, montée en épingle par différentes personnalités politiques, a provoqué l’ire des réseaux sociaux jusqu’à la profération de menaces à l’encontre du maire de la ville, Olivier Lepick.

    • Menhirs détruits à Carnac : le dessous des cartes d’un vrai scandale
      https://www.lefigaro.fr/vox/culture/menhirs-detruits-a-carnac-le-dessous-des-cartes-d-un-vrai-scandale-20230616

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Julien Lacaze, président de Sites & Monuments, une association engagée pour la protection de l’environnement, revient en détail sur l’affaire des menhirs détruits à Carnac (Morbihan). Si nombre d’élus et de médias prétendent que le dossier, sur le fond, ne vaudrait rien, les faits montrent l’inverse, explique-t-il.

      Julien Lacaze est président de Sites & Monuments, association nationale reconnue d’utilité publique agréée pour la protection de l’environnement

      Menhirs passés au broyeur pour établir un magasin de bricolage, gradins disgracieux aménagés au ras des célèbres Alignements, cortège de 500 potelets en plastique disposés le long du site, projet d’antenne-relais gigantesque… La course au classement Patrimoine mondial de l’Unesco - dont le dossier de candidature définitif doit être remis fin septembre 2023 au ministère de la Culture - enivre les élus locaux, anticipant des retombées économiques sans souci de cohérence avec les servitudes qu’implique cette reconnaissance internationale pour les monuments préhistoriques les plus anciens d’Europe (7000 ans).

      Parmi cette série d’aménagements disgracieux - soulignés dans un article mis en ligne par notre association le 2 juin-, la construction d’un Mr Bricolage, occasionnant la destruction de menhirs, suscita un emballement médiatique dont il existe peu…

      #paywall :-(

    • le même, sur le site de l’association :

      Carnac : minimiser ou réagir - Sites & Monuments
      https://www.sitesetmonuments.org/carnac-minimiser-ou-reagir


      Carnac, site du « Chemin de Montauban », mégalithe B7 de la file 2 (probablement déplacé) - Aujourd’hui détruit.


      Carnac, site du « Chemin de Montauban », mégalithe B2 de la file 1 (probablement en place) - Aujourd’hui détruit.

      Menhirs passés au broyeur pour établir un magasin de bricolage, gradins disgracieux aménagés au ras des célèbres Alignements, cortège de 500 potelets en plastique disposés le long du site, projet d’antenne-relais gigantesque… La course au classement Patrimoine mondial de l’Unesco - dont le dossier de candidature définitif doit être remis fin septembre 2023 au ministère de la Culture - enivre les élus locaux.

      Parmi cette série d’aménagements disgracieux - soulignés dans un article mis en ligne par notre association le 2 juin -, la construction d’une grande surface de bricolage, occasionnant la destruction de menhirs, suscita un emballement médiatique dont il existe peu de précédents en archéologie. La politique s’empara ensuite du dossier, d’Éric Zemmour à Sandrine Rousseau. Cet excès de médiatisation en suscita un plus grave, celui de l’absence de condamnation des destructions par le ministère de la Culture, aubaine pour les aménageurs et pour certains élus placés sur la sellette.


      Carnac, site du "Chemin de Montauban", file n°2 de mégalithes probablement déplacés (aujourd’hui détruite).

      Le maire de Carnac, président de l’association « Paysages de Mégalithes », portant le dossier de candidature UNESCO, a ainsi délivré en août 2022 un permis de construire pour l’installation d’un magasin « Mr Bricolage ». Le site concerné, situé aux abords d’une zone artisanale, n’en demeurait pas moins préservé, avec une source et une zone dense de taillis. Il figurait depuis 2017, pour sa richesse archéologique, sur la liste des sites proposés au classement au Patrimoine Mondial communiquée au ministère de la Culture. Il y a été maintenu jusqu’à aujourd’hui, malgré la réduction ultérieure du nombre des sites proposés.

      Cet alignement inédit de petits menhirs du « Chemin de Montauban » (culminant tout de même à un mètre pour les plus grands), implanté sur une parcelle dénommée « Men Guen Bihan » (les petites pierres banches), appartenait sans doute aux plus anciens monuments de la commune de Carnac. En effet, les mégalithes tout proches de la « ZAC de Montauban », associés à des structures de combustion, ont été datés en 2010 par le Carbone 14 entre 5480 - 5320 avant J.-C., leur conférant le statut de plus anciens menhirs de l’ouest de la France ! Les monolithes détruits appartenaient ainsi probablement au Mésolithique, époque des chasseurs-cueilleurs, les mégalithes dressés étant ordinairement apparus au Néolithique, époque des agriculteurs-éleveurs. D’où l’enjeu archéologique particulier dans cette zone.

      Un grand hangar de sept mètres de haut prend la place des menhirs passés au broyeur par l’aménageur, sous l’œil médusé d’archéologues de passage. Le site détruit n’est pourtant qu’à un kilomètre des Alignements de Carnac (Kermario) et du célèbre tumulus Saint-Michel où un matériel archéologique superbe (haches polies en jade alpin et colliers en variscite andalouse) a été découvert !

      En réponse aux approximations de certains médias, illustrant les mégalithes détruits par des photos de menhirs de plusieurs mètres de haut, les « fake news » de l’administration et des élus se sont multipliées. Ainsi, les critiques proviendraient du « blog » d’un « archéologue amateur » (en réalité site d’une association reconnue d’utilité public consultant les meilleurs spécialistes) ; le permis serait conforme au Plan local d’Urbanisme (ce que personne ne conteste) ; il ne s’agirait pas de mégalithes, mais de simples murets ; seuls quatre monolithes pourraient prétendre au statut de menhir, etc…

      Nos informations provenaient pourtant d’un rapport officiel de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), établi à la demande de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC dépendant du préfet de Région), au terme d’une procédure régie par le code du patrimoine. Mais encore fallait-il se donner la peine de lire les cinquante pages de ce rapport - mis en ligne sur notre site internet le 7 juin - commandité après la délivrance d’un premier permis (en définitive retiré).

      Ainsi, un diagnostic archéologique a été prescrit le 22 décembre 2014 par arrêté du préfet de Région en raison de la localisation du chantier, « non seulement au sein d’un contexte archéologique dense […], mais à proximité et dans le prolongement du site de la ZAC de Montauban » dont nous avons dit l’intérêt. Un diagnostic archéologique n’est pas une fouille, mais consiste à en évaluer la nécessité. Ainsi, seulement 6% du terrain a été sommairement exploré en l’espace de trois jours par les archéologues. Le rapport de diagnostic qui en résulte - seule étude dont nous disposons aujourd’hui sur le site détruit - concluait à la nécessité de poursuivre l’exploration par une fouille en bonne et due forme.

      Le rapport fait ainsi état de l’identification de deux files sécantes de mégalithes, précisant qu’ils n’existent pas à l’état natif sur le site et ont dont nécessairement été transportés. La première file était composée de 24 blocs, dont 12 encore dressés. L’INRAP indique que, « sur au moins quatre d’entre eux, les sommets présentent des stigmates d’érosion liée à la météorisation » (traces orientées caractéristiques laissés sur les menhirs du Néolithique par sept millénaires d’intempéries), avant de conclure, « qu’à moins d’un hasard qui aurait conduit les bâtisseurs du muret à intégrer et repositionner dans le même sens d’anciens mégalithes, tout porte à croire que les blocs de la file 1 correspondent bien à un alignement en place, qui a, dans un second temps servi d’ancrage à une limite de parcelle » (comme cela a souvent été observé dans la région). En revanche, la seconde file de 14 blocs a, « de toute évidence, été déplacée ». Les archéologues précisent qu’« une étude fine des surfaces des blocs permettrait sans doute de reconnaitre leur position primaires si toutefois ils correspondent bien à d’anciennes stèles d’un monument mégalithique démantelé » et recommandent de « ne pas négliger » ces monolithes, « apparemment en position secondaire », qui, « même déplacés, sont porteurs d’information ».

      Et le rapport de conclure que « c’est donc un minimum de trente-huit monolithes qui sont identifiés sur le site, mais il en existe sans doute d’autres dans la partie non débroussaillée de la file principale et dans les parcelles situées à l’est de la file 2 ». Bref, « seule une fouille permettrait de certifier l’origine néolithique de cet ensemble, qui pourrait, au final, s’inscrire en bonne place dans la cartographie des monuments mégalithiques locaux ». Les archéologues entendaient également réfléchir aux liens éventuels des vestiges avec la source présente sur le site, contexte ayant permis, en d’autres lieux, la découverte de haches en jade.

      L’INRAP anticipait même la conservation des mégalithes découverts : « À l’issue d’une éventuelle opération archéologique, se poserait la question du devenir des stèles dans le cadre du projet d’aménagement. Intégration du monument dans le projet, déplacement du "site" pour une restitution aux abords du projet, dépôts des stèles dans un autre lieu... »

      A la suite de ce rapport, le préfet de Région prescrivit des fouilles par un arrêté du 31 juillet 2015, ce qui n’a lieu que dans 20% des cas de diagnostics.

      C’est pourquoi l’appréciation finale du communiqué de la DRAC du 7 juin 2023 est pour le moins contestable : « Du fait du caractère encore incertain et dans tous les cas non majeur des vestiges tels que révélés par le diagnostic, l’atteinte à un site ayant une valeur archéologique n’est pas établie ». En outre, pas un mot pour condamner la violation de son arrêté de prescription de fouilles, destruction illicite d’un site archéologique pourtant punissable de sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Quelle aubaine pour les actionnaires de la « SCI des menhirs » et de la « SAS bricodolmen » (cela ne s’invente pas), bénéficiaires du permis de construire ! Mais quelle tristesse pour les défenseurs du patrimoine, accusés d’être des désinformateurs, et pour l’archéologie, ainsi bafouée !

      La directrice régionale des affaires culturelles de Bretagne, interviewée par Ouest France le 9 juin, après avoir affirmé « qu’on parle de quatre blocs de pierre dans une zone qui est en train de devenir une zone commerciale », travestissant ainsi le diagnostic qui lui avait été remis, nous apprit cependant que « l’arrêté de prescription de fouille a été envoyé en 2015 au propriétaire du terrain et à la mairie », avant de poursuivre : « Huit ans plus tard, on constate que les fouilles n’ont pas été faites par le propriétaire [qui devait les financer], malgré la prescription. » La directrice ajoute même : « On peut considérer qu’il s’agit d’une faute ou d’un oubli, ce n’est pas à nous de nous prononcer sur ce terrain-là ».

      Mais pourquoi la DRAC n’a-t-elle pas fait exécuter son arrêté de fouille ? Car notre terrain - pourtant situé « dans un secteur sensible, au sein d’un environnement archéologique dense » (arrêté de la DRAC prescrivant le diagnostic de décembre 2014) - n’a pas été inclus dans la Zone de présomption de prescription archéologique (ZPPA) arrêtée par cette même direction régionale le 16 avril 2015 ! Le second permis de construire ne lui a donc pas été transmis automatiquement...
      Cependant, comment le maire, le préfet du Morbihan et le propriétaire - qui avaient tous reçu notification en 2015 de l’arrêté de prescription de fouilles d’un site inscrit sur la Carte archéologique nationale - ont-ils pu, le premier délivrer, le second contrôler la légalité et le troisième exécuter le permis d’août 2022 sans en avertir à la DRAC, comme le prévoit pourtant le code du patrimoine, l’arrêté du 16 avril 2015 et le permis lui-même ?

      On s’étonne aussi de l’absence totale de réaction de l’association « Paysages de Mégalithes », qui porte le dossier de classement à l’UNESCO incluant le site détruit, et dont le maire de Carnac est président.

      Bref, les acteurs de ce dossier semblent bien négligeants, d’où leur intérêt commun à minimiser l’importance du site détruit.

      Désormais, que faire, puisque les destructions sont consommées ? Le ministère de la Culture a, tout d’abord, le devoir de comprendre, en diligentant une mission d’inspection, mais aussi de défendre ses prescriptions de fouille en saisissant le Procureur de la République. Il n’est pas admissible d’entendre l’Etat justifier les destructions intervenues au motif que son diagnostic - pourtant positif - n’aurait pas mis en évidence un « site majeur » ! Après de telles déclarations, tournant le dos au code du patrimoine, comment faire respecter nos sites archéologiques ?

      Nos administrations s’honoreraient en outre à remédier aux aménagements particulièrement disgracieux, mais heureusement réversibles, pointés dans notre article du 2 juin :

      • Supprimer les 506 potelets routiers installés sans consultation de l’Architecte des Bâtiments de France sur la RD 196, le long des Alignements du Menec. Ces improbables files en plastique blanc sont un pied de nez aux menhirs qui les jouxtent ;
      • Reprendre la conception des 650 m2 de gradins horizontaux mis en place en 2022 par le Centre des Monuments Nationaux (CMN) au Menec, qui luttent avec la verticalité des menhirs et dont l’effet est prégnant dans le paysage ;
      • Renoncer au projet d’implantation à Kerogile d’une antenne-relais de 52 m de haut aux abords de dix sites mégalithiques de la zone UNESCO, dont trois classés Monument historique ;
      • Renoncer à l’extension d’un supermarché à 550 m du Menec ou à un parking jouxtant son cromlech (cercle de menhirs).

      Car le futur classement au titre du Patrimoine Mondial n’est pas un simple label, il nous oblige !

      Julien Lacaze, président de Sites & Monuments - SPPEF
      Christian Obeltz, correspondant du Laboratoire de Recherche Archéologie et Architecture de l’Université de Nantes ; membre du programme collectif de recherche « Corpus des signes gravés néolithiques »

    • Bal tragique à Carnac - 39 menhirs sous le tapis ! - la CGT Culture
      https://www.cgt-culture.fr/bal-tragique-a-carnac-39-menhirs-sous-le-tapis-21587

      A Carnac, l’aménagement d’un magasin de l’enseigne Monsieur Bricolage a détruit un site mis au jour par l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap) dans le cadre d’une opération de diagnostic archéologique. Ce site méritait pourtant de figurer « en bonne place dans la cartographie des monuments mégalithiques locaux ».

  • Les cartes comme outil de lutte, un atelier avec Nepthys Zwer mardi 2 mai à Saint-Pierre-Quiberon - Saint-Pierre-Quiberon - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/saint-pierre-quiberon/les-cartes-comme-outil-de-lutte-un-atelier-avec-nepthys-zwer-mardi-2-ma


    Nepthys Zwer présentera son ouvrage « Ceci n’est pas un atlas » mardi et proposera un atelier de cartographie.

    Un atelier de cartographie collective, et gratuit, est proposé mardi 2 mai au centre culturel de Saint-Pierre Quiberon. Il sera animé par Nepthys Zwer, auteure de « Ceci n’est pas un atlas » (Ed. du commun).

    Et si vous deveniez cartographe ? C’est en effet ce qui est proposé mardi 2 mai à Saint-Pierre-Quiberon grâce à un atelier participatif proposé par Nepthys Zwer, historienne, spécialiste du système graphique d’information Isotype. Une exposition sera en parallèle proposé à la médiathèque du 2 au 9 mai.

    « Mieux comprendre le monde »
    « Les cartes donnent à la société civile la possibilité de mieux comprendre le monde. Elles peuvent avoir une valeur juridique, de propriété, représenter l’univers tel qu’un peuple, une religion l’imagine, mais une carte peut aussi être un instrument de protestation, de critique », explique Nepthys Zwer auteur de « Ceci n’est pas un atlas » (Ed. du Commun, 25 €), le livre qu’elle a écrit pour montrer comment la cartographie critique peut être un outil de terrain au service des luttes et des mobilisations grâce à une utilisation politique et sociale.

    En plus de l’exposition et de la présentation du son livre, Nepthys Zwer, organisera un atelier de cartographie sensible. Les participants seront accompagnés pour élaborer une carte personnelle à partir de leur propre expérience de l’espace.

    Pratique
    Exposition « _Ceci n’est pas un atlas » du 2 au 9 mai à la médiathèque. Entrée libre et gratuite.
    _Mardi 2 mai, atelier et rencontre avec @nepthys Zwer :
    • 14 h au centre culturel, atelier de cartographie collective (Gratuit)
    • 16h dédicace.

  • À Saint-Pierre-Quiberon, des tags « locals only » et des pneus de voitures crevés sur un spot de surf - Auray - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/a-saint-pierre-quiberon-des-tags-locals-only-et-des-pneus-de-voitures-c


    Lors du week-end de Pâques, des voitures « étrangères » se sont vue gratifier d’un « LO » ou « Local » à la peinture blanche.
    (Capture d’écran)

    À Saint-Pierre-Quiberon, des « locals only » ont été tagués sur des voitures de « touristes » et des pneus de voiture ont été crevés lors du week-end de Pâques. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Quiberon.

    Des voitures immatriculées 44, 35 et 29 ont été taguées d’un « LO » ou « locals only » sur le parking de la Plage de Port-Bara, à Saint-Pierre-Quiberon, le week-end de Pâques. Plusieurs pneus de véhicules ont également été crevés, indique la compagnie de gendarmerie de Lorient, qui confirme qu’une enquête a été ouverte après qu’une plainte a été déposée.

    Une vidéo des voitures taguées a été partagée sur une page Facebook dédiée au surf dans la presqu’île. Dans les commentaires, tous dénoncent ces agissements, qu’ils jugent « honteux », « nuls » et « lâches ».

    « Localisme »
    « Locals only », pour « locaux uniquement ». « Dans le milieu du surf, on parle de localisme. C’est considérer que les surfeurs locaux sont plus légitimes que les touristes sur leur spot de vagues, souffle un résident, qui tient à conserver l’anonymat. C’est un truc dans le milieu du surf qui ne date pas d’hier et qui touche tous les coins ».

    La maire de Saint-Pierre-Quiberon, Stéphanie Doyen, dit ne pas avoir été alertée de ces incidents récents, mais explique avoir déjà entendu parler « du phénomène ». « À ma connaissance, poursuit-elle, ça n’était jamais arrivé à Saint-Pierre ».

    « Sujet épineux »
    Quand on interroge des gens du milieu, les langues peinent à se délier. « C’est un sujet épineux », « ça va donner une mauvaise image de notre sport », « faut pas du tout en parler, ça peut nuire à la presqu’île », glisse-t-on, entre inquiétude et défiance. « C’est un cas isolé, le fait d’un taré », assure un surfeur du coin, qui tient, lui aussi, à rester anonyme.

    Un prof de surf de la presqu’île - qui préfère taire son nom - le contredit. « Chaque année, on trouve des petits tags « LO » sur des barrières, aux abords des plages de Saint-Pierre. Des pneus crevés, un ou deux rétros de pétés, y’en a tous les ans. Ça a toujours existé. C’est de la connerie. Le surfeur est assez égoïste et quand on lui prend sa vague, il n’est pas content. Mais ce n’est pas qu’ici ».

    « Quand les touristes débarquent, ça se tend »
    Pour Zak†, prof de surf, ces tags, c’est une « connerie de petits jeunes ». « Si ça se trouve, ils ne sont même pas du coin. C’est complètement bête », lâche-t-il. Perplexe, le surfeur poursuit : « Ici, il n’y a pas de conflit. C’est tranquille et l’ambiance est bonne ». Il marque une pause, puis ajoute : « Mais c’est vrai que quand les touristes débarquent, ça se tend sur la presqu’île. Ils ne disent pas bonjour ».

    Ces tags « locals only » dépassent la « simple » appropriation d’un spot de vagues. Ils traduisent la contestation à l’égard du tourisme d’une frange de la population. « Ça va de pair avec les résidences secondaires, le tourisme de masse…, énumère un habitant de la presqu’île. Aujourd’hui, la côte est saturée, les locaux ne peuvent plus se loger… Tout ça créé des tensions ».

    Le prénom a été modifié.

  • Pourquoi la FNSEA et la Confédération paysanne sont en guerre ouverte - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/pourquoi-la-fnsea-et-la-confederation-paysanne-sont-en-guerre-ouverte-1


    Petite délégation de la Confédération paysanne, mardi 11 avril, sur le campus agricole du Morbihan, en marge de la visite du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.
    Le Télégramme/Bruno Salaün

    Rien ne va plus entre la FNSEA et la Confédération paysanne. Le syndicat majoritaire veut faire taire son opposant. Le conflit entre ces deux visions de l’agriculture a franchi un nouveau cap.

    Mardi 11 avril, sur le campus agricole de Pontivy (56). Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau vient écouter les propositions que les agriculteurs et jeunes en formation de Bretagne ont travaillées en vue de la loi d’orientation agricole attendue à l’automne 2023.

    À l’arrivée du cortège officiel, quelques militants de la Confédération paysanne sifflent, à distance, les positions controversées du ministre dans la lutte contre les pesticides. Quelques instants plus tard, dans l’amphithéâtre studieux, le président de la Fédération régionale des exploitants agricoles, Thierry Coué, fait, au micro, référence « aux collègues avec un drapeau jaune (NDLR : celui de la Confédération paysanne) qui hésitent entre l’intérieur et l’extérieur et qui font du dénigrement en interne de la profession ».

    La Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée

    Cette sortie incongrue intervient une dizaine de jours après que ses pairs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs du Morbihan eurent demandé, par écrit, au préfet du département « que le syndicat Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ». Jugeant de fait la Confédération paysanne impliquée dans les heurts survenus à Sainte-Soline en opposition aux méga bassines. La même revendication essaime dans d’autres départements. Une première par son envergure. Un autre syndicat, la Coordination rurale, réclame également « des sanctions juridiques fermes et massives ».

    « Museler l’expression de toute voix dissonante »
    Dans la foulée, puis le jour de la venue du ministre à Pontivy, la Confédération paysanne dénonce « un abus de position dominante qui vise à intimider et à museler l’expression de toute voix dissonante ». En Bretagne, « la Confédération paysanne n’a jamais cautionné la violence et ne l’a jamais encouragée », ajoute le syndicat réformiste tout en réitérant sa main tendue à la FNSEA et aux JA en faveur « d’un débat serein sur la gestion de l’eau ».

    Plus qu’un point de crispation, la ressource en eau fait partie de ces sujets, avec les pesticides, le respect de la biodiversité, la structure physique et sociale des exploitations, le label haute valeur environnementale ou la gestion de l’influenza aviaire (etc.), qui marquent la frontière entre deux visions de l’agriculture. Et de son rôle dans un monde en transitions.

    Ce monde-là comporte deux autres réalités alors que la population agricole décline : de plus en plus d’élevages et tenues maraîchères sont repris ou créés par les non issus du milieu agricole. Ils arrivent avec un autre regard et des pratiques qui chahutent l’ordre rural établi. Et les difficultés d’accès au foncier corrélées à des cessions de parts sociales qui échappent à la régulation, attisent le feu dans les campagnes.

    La question de la représentativité des instances agricoles
    Ces éléments questionnent la représentativité des instances agricoles, mais aussi leur ouverture au reste de la société, déterminante pour lever les incompréhensions réciproques. Ces éléments interrogent tout autant les politiques publiques. L’agriculture n’est pas épargnée par les aspirations et contradictions sociétales concernant les souverainetés alimentaire et énergétique, les tensions qui en découlent dans un contexte d’inflation. Cela aussi pimente les relations entre les deux organisations, tandis que la Coordination rurale considère que « la Confédération paysanne ne représente pas le monde paysan mais travaille à sa destruction ». Une assertion objectivement infondée.

    • Dans le Morbihan, la Confédération paysanne dénonce « un dialogue impossible » avec les autres syndicats - Vannes - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/dans-le-morbihan-la-confederation-paysanne-denonce-un-dialogue-impossib


      La Confédération paysanne était présente, jeudi 30 mars à Vannes, à la manifestation qui condamnait, entre autres, les violences des forces de l’ordre à Sainte-Soline.
      Photo d’archives Le Télégramme

      La Confédération paysanne du Morbihan a répondu, mardi 4 avril, à la FDSEA et aux Jeunes agriculteurs qui demandent son exclusion des instances officielles, après la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les bassines.

      La Confédération paysanne du Morbihan a réagi, mardi 4 avril, dans une lettre envoyée au préfet et aux parlementaires du Morbihan, aux propos tenus par courrier, le 31 mars, par la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes agriculteurs (JA) du Morbihan. Courrier rendu public sur Twitter par le journaliste indépendant Sylvain Ernault.

      La FDSEA et les JA reprochent à la Confédération paysanne d’avoir co-organisé la manifestation de Sainte-Soline contre la construction d’une mégabassine, samedi 25 mars. « Ils cautionnent des actes violents sans commune mesure avec les enjeux », écrivent les syndicats. Ils demandent que « le syndicat de la Confédération paysanne soit exclu de toutes les instances officielles du département, régionales et nationales et qu’il ne perçoive plus de subventions publiques ».

      Une organisation non-violente
      Dans sa réponse, la Confédération paysanne du Morbihan réaffirme sa position « non-violente ». « Nous organisons et participons à des manifestations pour faire entendre nos inquiétudes et nos revendications ». Elle s’interroge : « Comment peut-on demander l’exclusion de la principale opposition syndicale tout en se revendiquant attaché au dialogue ? ». Dialogue que le syndicat affirme impossible. « La Confédération paysanne a cherché à l’établir à de nombreuses reprises sans que cela ne soit suivi du moindre effet. »

      Contacté, Johann Conan, président des Jeunes agriculteurs du Morbihan, répond : « On va se rencontrer et dialoguer. C’est toujours une histoire de planning qui ne collait jamais ».

  • Pays de Vannes et d’Auray : trois salles de restaurant McDonald’s fermées faute d’employés - Morbihan - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/pays-de-vannes-et-d-auray-trois-salles-de-restaurant-mcdonald-s-fermees


    Le restaurant de Vannes invite les personnes intéressées à candidater par mail.
    Le Télégramme/Mooréa Lahalle

    Depuis le 31 août, la salle du restaurant McDonald’s de Vannes a fermé par manque d’effectifs. Un problème imputé à l’obligation du passe sanitaire pour les salariés, selon leur propos, et qui touche également Auray et Séné.

    À Vannes, les clients du restaurant McDonald’s ont pu être surpris de découvrir, depuis la soirée du mardi 31 août, des affichettes indiquant que le service en salle était suspendu, faute d’effectifs. Un manque de personnel imputé « à l’obligation du passe sanitaire pour nos salariés », peut-on lire sur l’une des affiches collées sur le panneau drive du McDonald’s de Vannes.

    Pas de commentaire
    La salle de restaurant étant fermée, les clients sont invités à commander depuis les bornes drive, afin de consommer leur repas à emporter. Contacté, le responsable de l’établissement dit ne pas vouloir s’exprimer.

    Le McDonald’s de Vannes n’est pas un cas isolé. Les restaurants de Séné et d’Auray sont aussi concernés par ce manque de personnel. Également contactés, ils se refusent à tout commentaire.

  • Covid-19 : un cluster dans une colonie de vacances à Belle-Ile-en-Mer - Belle-Ile-en-Mer - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/un-cluster-dans-une-colonie-de-vacances-a-belle-ile-en-mer-14-08-2021-1

    Quand les vacances tournent au cauchemar. Le centre de vacances OVAL La Châtaigneraie du Domaine de Bruté, situé à Palais sur l’île de Belle-Ile-en-Mer, déjà troublé après qu’un des enfants dont il avait la charge a poignardé un autre, doit désormais faire face à un cluster de cas positifs à la covid-19 a été détecté cette semaine, a appris Le Télégramme.

    107 adolescents, âgés de 12 à 17 ans, sont présents à cette colonie de vacances pour, en théorie, s’amuser au travers de diverses activités estivales et nautiques. Mais dans la pratique, tout ne s’est pas passé comme prévu. « Les premiers cas nous ont été signalés dans le courant de la semaine », confirme l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Bretagne au Télégramme. Elle refuse, à ce stade, de communiquer le nombre exact d’infections. « Il reste des dépistages à faire. Nous attendons d’avoir une photographie pleine et entière de la situation. »

    Selon nos informations, la contamination toucherait une « large partie » des adolescents mais de « manière asymptomatique » pour presque toutes les personnes infectées.
    Un cluster pris au sérieux

    Cela n’empêche pas les autorités de prendre très au sérieux ce cluster sur une île qui brasse près de 40 000 personnes au cœur de l’été. Une réunion entre toutes les parties se tenait d’ailleurs ce samedi après-midi. Car il faut désormais préparer la suite.

    « La colonie se termine mardi. L’enjeu aujourd’hui c’est de prévoir le retour des adolescents chez eux une fois qu’on aura les résultats complets des dépistages », souligne l’ARS Bretagne.

    Comment organiser le trajet retour ? Le retour dans les familles ? Ce sont ces questions auxquelles les autorités doivent désormais répondre. « On le fera de la manière la plus individualisée possible, selon les cas positifs, les cas contacts à risque et les situations familiales », promet l’agence.

    Comment, aussi, réussir à dépister tout le monde ?

    Une affaire qui arrive au plus mauvais moment. Cette semaine, nous vous révélions déjà la difficulté à se faire tester, ces derniers jours, à Belle-Ile-en-Mer à cause du manque de personnel. « On est au courant du sujet de l’accès au dépistage sur l’île, mais c’est une partie de notre travail d’organiser les choses dans ce genre de situation particulière », déclare ce samedi l’ARS, qui assure qu’il n’y aura pas de problèmes pour effectuer les dépistages nécessaires.

    Ce cluster intervient dans une recrudescence de l’épidémie en Bretagne, comme presque partout en France. Dans le Morbihan, le taux d’incidence, de 150 cas pour 100 000 habitants a augmenté de plus de 27 points en une semaine et le taux de positivité des tests à dépasser 3 %.

    Pour la colonie de vacances, c’est donc une autre très mauvaise nouvelle dans cette fin de séjour cauchemardesque. Mercredi dernier, l’un des adolescents recevait un coup de couteau d’un de ses camarades en plein pique-nique. Légèrement blessé, il devait être transporté à l’hôpital de Rennes. L’auteur des coups, un ado de 16 ans, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

    • hier soir (15/08 20h) : 60 enfants sur 107 positifs, une seule symptomatique celle par qui le cluster a été détecté, tous les autres asymptomatiques ; ils rentrent demain mardi chez eux, bonjour la bombe virale !

      Cluster à Belle-Île-en-Mer : 62 personnes contaminées, les enfants rapatriés mardi - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/cluster-a-belle-ile-en-mer-62-personnes-contaminees-les-enfants-rapatri

      Après la découverte d’un large cluster dans une colonie de vacances à Belle-Île-en-Mer, les autorités ont travaillé à organiser le retour des adolescents dans leur famille. Une vedette à passagers sera spécialement affrétée mardi matin.

      Les derniers jours de vacance risquent d’être moins drôles que prévu pour les 107 adolescents de la colonie de vacances OVAL. Ce dimanche, Le Télégramme révélait qu’un cluster de cas positifs à la covid-19 avait été détecté cette semaine dans le centre de vacances OVAL La Châtaigneraie, situé à Palais. « Mardi, une jeune fille ne se sentait pas très bien et avait perdu le goût et l’odorat. Elle est allée se faire tester au centre hospitalier de Belle-Île. Elle était positive », racontent Serge Paumier, directeur général de l’association OVAL et Thibault Grollemund, le maire de Palais. Les quatre camarades de chambre de la jeune fille ont ensuite réalisé des autotests, trois se sont avérées être positives. Prévenue, l’ARS a organisé un dépistage global avec l’aide du laboratoire Océalab. Bilan : 62 contaminations, parmi lesquelles 60 enfants et deux animateurs. Le reste des participants est cas contacts à risque. « À part la première contamination, tous les positifs sont asymptomatiques », précise Serge Paumier. Actuellement, les adolescents sont confinés dans le centre de vacances. « On continue comme d’habitude, on organise des veillées, etc. », assure le directeur général d’OVAL.

      Éviter tout contact avec l’extérieur
      Ce dimanche, un nouveau dépistage massif organisé par le centre hospitalier de Belle-Île (CHBI) avait lieu sur les 107 adolescents, ainsi que sur les 64 enfants de 6 à 12 ans présents sur l’autre centre OVAL de l’île, juste à côté. Ces 64 enfants avaient déjà été testés et étaient tous négatifs, jeudi. « Nous aurons les résultats lundi matin, ce qui nous permettra d’avoir une photographie précise de la situation », confie l’ARS.

      En plus de dépister, les autorités compétentes ont travaillé tout le week-end pour préparer le retour de ces enfants dans leurs familles. Le séjour se termine en effet ce mardi. Ainsi, mardi matin, les enfants seront transportés du centre de vacances au quai du port dans des bus spécialement mobilisés pour l’occasion. Une vedette passager sera ensuite exclusivement affrétée pour qu’ils puissent voyager sans contaminer des personnes extérieures. Une fois à Quiberon, plusieurs cars les ramèneront à Paris dans lesquels les cas positifs seront séparés des cas négatifs. L’objectif de ce trajet est d’éviter tout contact avec des personnes étrangères au cluster et restreindre ainsi au maximum son étendue.

      « La meilleure colo’que j’ai fait »
      Ce long trajet retour mettra fin à une semaine cauchemardesque pour cette colonie de vacances. Mercredi dernier, l’un des adolescents recevait un coup de couteau d’un de ses camarades en plein pique-nique. Pourtant, selon des témoins interrogés, ces séjours se passent habituellement très bien. « Ça fait deux ans que j’y vais et c’est vraiment la meilleure colo’que j’ai fait alors que je vais en colonie depuis que je suis toute petite » raconte Marie†, une adolescente qui a participé à un séjour à Belle-Île mi-juillet. « Les animateurs étaient super cool, et l’ambiance et les activités sont top ! » s’exclame-t-elle. La jeune femme confie qu’à l’époque un test avant le départ leur avait été fortement conseillé mais que sur place, elle n’a jamais été dépistée.

      Ce dimanche soir, Thibault Grollemund et Serge Paumier se voulaient rassurants. Hormis à une reprise, au club de voile, les adolescents n’ont pas été mélangés à la population belliloise.

      (†) Le prénom a été modifié

    • ce soir 16/08 20h : 9 de plus dans le groupe de 107, soit 69 enfants positifs, des cas dans le deuxième groupe (nombre non fourni, il ne semble pas que ces nouveaux cas fassent partie des précédents)
      L’ARS rassure (!) : ils sont majoritairement asymptomatiques

      Cluster à Belle-Ile-en-Mer : le bilan monte à 77 cas, dont des vaccinés, un autre groupe d’enfants touché - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/cluster-a-belle-ile-en-mer-le-bilan-monte-a-77-cas-dont-des-vaccines-un

      Le bilan du cluster dans la colonie de vacances à Belle-Ile-en-Mer est monté à 77 cas positifs. Un deuxième groupe d’enfants a été infecté.

      Le cluster dans le centre de vacances Oval La Châtaigneraie, à Palais, sur Belle-Ile-en-Mer (56), prend de l’ampleur. Un nouveau bilan publié ce lundi soir, après un deuxième dépistage réalisé dimanche, fait désormais état de 77 personnes positives dans la colonie de vacances. Soit 15 de plus qu’il y a deux jours. Dans les détails, 69 cas sont des enfants, les 8 autres sont des animateurs. Deux personnes sont vaccinées, un enfant et un animateur.

      Le cluster ne concerne plus uniquement la colonie de vacances de 107 adolescents, touchée en premier lieu. L’Agence Régionale de Santé précise en effet que des contaminations ont été détectées dans l’autre colonie de vacances Oval, hébergée juste à côté, dans le centre de vacances. 64 enfants de 6 à 12 ans y participent.

      « Majoritairement asymptomatiques »
      Le premier cas de ce cluster avait été détecté mardi dernier. Une adolescente s’était sentie mal et avait perdu le goût et l’odorat. « L’ensemble des cas confirmés sont majoritairement asymptomatiques ou paucisymptomatiques [très peu de symptômes, NDLR] », rassure l’ARS dans son communiqué. Sur Twitter, Sarah El Haïry, la Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, a assuré que les enfants « vont bien ».

      Depuis les résultats du premier dépistage effectué en fin de semaine dernière, le domaine accueillant les deux centres de vacances est fermé administrativement par arrêté préfectoral, et ce jusqu’à la fin du séjour. L’ARS précise également que « l’ensemble des cas positifs et contacts à risque sont maintenus à l’isolement dans des secteurs séparés avant leur départ vers leurs lieux de résidence ».

      Une semaine cauchemardesque
      Ce lundi, les derniers détails du rapatriement de ces enfants, qui habitent un peu partout en France, étaient fignolés. Mardi matin, l’ensemble des 171 enfants seront ramenés sur le continent via une vedette à passagers spécialement affrétée pour l’occasion. Une fois à Quiberon, la piste privilégiée serait de placer les enfants dans la salle omnisports de la commune, le temps que les parents puissent venir les récupérer ou que des navettes soient mises en place pour les ramener à leur domicile. Quib’form, la salle de fitness situé au-dessus de la salle omnisports, a déjà, de son côté, annoncé sa « fermeture exceptionnelle pour 48 heures » sur les réseaux sociaux.
      Un retour qui sonne comme la fin d’une semaine cauchemardesque pour cette colonie de vacances où un ado s’était fait poignarder par l’un de ses camarades la semaine dernière.

    • Cluster à Belle-Ile-en-Mer : tous les enfants regagnent le continent - Belle-Ile-en-Mer - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/belle-ile-en-mer/cluster-a-belle-ile-en-mer-tous-les-enfants-rapatries-sur-le-continent-


      Évacuation des enfants de la colonie de vacances de Belle-Ile touchée par un foyer épidémique de coronavirus.
      Photo Pierre Jequier-Zalc

      Après le foyer épidémique qui a touché deux colonies de vacances à Belle-Ile, tous les enfants ont regagné le continent, ce mardi matin.

      Les 173 enfants des deux colonies Oval ont regagné sur le continent ce mardi matin très tôt. Parmi eux, 69 étaient positifs à la covid-19 ainsi que 8 animateurs. Ils sont arrivés à Quiberon dans une vedette passager spécialement affrétée pour l’occasion, puis ont marché sur la plage en groupes séparés, selon la positivité ou non de leur dernier test PCR, pour rejoindre la salle omnisports de la commune.


      Photo Pierre Jequier-Zalc

      Une vingtaine de parents étaient présents sur place pour venir chercher leurs enfants. Les autres sont repartis en car ou en ambulance privée, pour certains cas positifs.
      Malgré la lourdeur du dispositif et des événements, quelques larmes coulaient au moment du départ. Les événements n’ont pas empêché la plupart des enfants de passer une colonie joyeuse et insouciante.

    • L’ex-star des yé-yé Hubert Robiou est décédée : à Vannes, les Vénètes en deuil - Vannes - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/l-ex-star-des-ye-ye-hubert-robiou-est-decedee-a-vannes-les-venetes-en-d


      Les Vénètes, lors de leurs retrouvailles en avril 2013, à l’occasion du 50e anniversaire du groupe. De gauche à droite ; Alain Legrand, Claude-Michel Schönberg, Yves Le Neveu, et Hubert Robiou.
      Le Télégramme/Photo d’archives

      Les Vénètes, le groupe star de la scène rock et yé-yé des années 60, est en deuil. Hubert Robiou, bassiste des Fab Four Vannetais, a quitté la scène, à l’âge de 78 ans.

      « C’est une très grande peine ». Le jazzman Alain Legrand a le cœur gros. Dans la nuit de dimanche à lundi 7 juin, « le copain » Hubert Robiou s’est éteint, au retour d’un voyage, à l’hôpital de Vannes. « Ça fait mal », glisse le batteur qui avec Claude-Michel Schönberg, Yves Le Neveu et Hubert Robiou a formé durant les sixties Les Vénètes, le band le plus illustre de la scène musicale vannetaise.

      Tout commence en 1963. Alors que « Love me do » lance dare-dare la Beatlemania, les Fab Four Morbihannais battent leurs premières mesures avec entrain. Nourris de Sydney Bechet, mais aussi d’Elvis ou Fats Domino, ils ne sont pas longs à électriser un peu plus que le club musique du lycée Saint-François-Xavier de Vannes.

      « Dans les années 60, les Vénètes étaient les grandes « stars » rock de la région, se souvient le journaliste Patrick Mahé, qui ravive le souvenir de « La Biscorne », la « réputée et rare boîte de nuit de Port-Navalo ». « On jouait aussi à La Vigie, à Port-Blanc, à la Caliorne (Saint-Goustan) » glisse Alain Legrand qui, entre deux reprises du « What’d I say » de Ray Charles, y croise à l’époque Tabarly, Kersauson, Glenmor…

      « L’histoire de copains de bahut », en quête de swinging London, s’accélère un soir de 1964. Les Vénètes remportent le concours du premier festival international de Variétés de Rennes, l’ancêtre des Transmusicales. À l’entracte, un certain Pathé-Marconi glisse sa carte au pianiste-chanteur Claude-Michel Schönberg (qui n’est pas encore le compositeur reconnu des comédies musicales « Les Misérables » ou « Révolution française »). S’ensuivent « trois 45 tours et 70 000 disques vendus », sourit Alain Legrand.

      Fan de Jacques Brel
      Un firmament, qui donne à Hubert Robiou l’occasion de faire la première partie de Claude François ou Sheila. Et de quoi se payer ses longues études de dentaire. Un cursus pareillement suivi par le guitariste Yves Le Neveu. Alain Legrand penchera, lui, pour les études de pharma. « Hubert, c’était un chic garçon. Un amoureux de la chanson française, façon guitare-voix, ce qui lui donnera l’occasion de taper le bœuf, avec Jean Ferrat ». Un fan de Jacques Brel qui sur scène, n’hésitait pas à rendre hommage au maître, « via des réinterprétations de qualité, lors des intermèdes », se souvient encore Alain Legrand. Une passion pour la musique que le futur dentiste transmettra bientôt à ses enfants, eux aussi artistes.

      Les obsèques d’Hubert Robiou seront célébrées jeudi 10 juin, à 16 h, à la cathédrale Saint-Pierre de Vannes.

  • La crocodile Eleanor, qui a grandi à l’aquarium de Vannes, est morte - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/la-crocodile-eleanor-qui-a-grandi-a-l-aquarium-de-vannes-est-morte-08-0


    La crocodile, retrouvée dans les égouts de Paris en 1984, était l’attraction phare de l’aquarium de Vannes.
    Le Télégramme/Bertrand Le Bagousse

    Eleanor a quitté l’aquarium de Vannes en décembre dernier. Que s’est-il passé ensuite ?
    Lorsque nous l’avons récupérée en décembre, tout allait bien. La rencontre avec ses congénères s’était bien passée, nous n’avions pas d’inquiétude. Elle était en âge de procréer et en bonne santé. Puis la période de reproduction, réputée pour être la plus critique, est arrivée en avril. Eleanor était énormément sollicitée par les mâles de l’enclos.

    Elle ne réagissait pas, prenait les avances pour des agressions, elle passait d’un territoire à un autre, cherchant à fuir. Entre les accouplements et à force de vouloir repousser ses congénères masculins, elle s’est épuisée.

    Comment expliquez-vous son comportement ?
    Eleanor a grandi seule et a passé presque toute sa vie sans interaction. On suppose qu’elle n’a pas vraiment compris les sollicitations, parce qu’elle n’avait tout simplement pas les codes. Pourtant, le comportement de reproduction est censé être inné chez ces animaux. Malheureusement, de ce que l’on a pu voir, ce n’est pas le cas, ou alors, ça venait d’elle. C’était trop tard, à 38 ans, d’acquérir les codes sociaux.

    • c’est la question d’après…

      Pourquoi ne pas être intervenu ?
      Pour deux raisons. D’une part, les mâles sont fréquemment agressifs, on ne peut pas intervenir à chaque fois. D’autre part, l’accouplement a lieu dans l’eau. Il nous est donc impossible d’y aller, car c’est trop dangereux, qui plus est dans un enclos de 8 000 mètres carrés, avec 250 spécimens. Enfin, nous ne pensions pas qu’elle était assaillie aussi souvent, nous ne l’avions observée que trois ou quatre fois.

      Dans quelles conditions a-t-elle été retrouvée ?
      Nous étions à la mi-mai. Lorsque l’on a trouvé le corps, elle avait quelques écorchures, mais aucune d’entre elles ne pouvait avoir entraîné sa mort. D’après les analyses, il n’y avait pas non plus de trace d’infection ou de maladie. C’est ce qui nous fait penser qu’elle est morte d’épuisement.

      Avez-vous déjà observé une situation similaire par le passé ?
      Nous avions introduit six femelles quelques années auparavant, mais elles étaient plus jeunes, autour de six ou sept ans, et donc, pas assez mûres pour la reproduction. Elles ont donc eu le temps de se sociabiliser avant d’être en âge de se reproduire.

      Pensez-vous que Eleanor aurait dû rester à Vannes ?
      De ce que l’on m’a dit, ce n’était pas possible. La demande venait de l’aquarium. Et d’un point de vue de l’espace, si son enclos a suffi pendant un temps, il était devenu trop petit pour un spécimen de sa taille. C’est vraiment dommage, car jusqu’ici, tout s’était bien passé. Elle avait du terrain, on attendait avec impatience l’ouverture d’un espace extérieur supplémentaire de 4 000 mètres carrés, où elle aurait pu profiter des rayons du soleil. Malheureusement, elle est décédée avant.

    • Hasard (?) de la mise en page, en plus d’une brève en pages Bretagne, les pages locales de Vannes reprennent l’article reproduit ci-dessus, la page (paire) étant complétée par
      Violences conjugales : le procureur veut plus de moyens
      et la page lui faisant face, sur trois colonnes (sur cinq) :
      En prison pour avoir violenté deux conjointes

    • Bill Balai & the moquettes

      https://www.youtube.com/watch?v=1Hb66FH9AzI

      Well I saw my baby walkin’,
      With another man today,
      Well I saw my baby walkin’
      With another man today.
      When I asked her “What’s the matter?”
      This is what I heard her say.

      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      Don’t you know you’re in my way now?
      Can’t you see you cramp my style?

      When I thought of what she told me,
      Nearly made me lose my head,
      When I thought of what she told me,
      Nearly made me lose my head.
      But the next time that I saw her,
      Reminded her of what she said.

      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      Don’t you know you’re in my way now?
      Can’t you see you cramp my style?

      She said, “I’m sorry, pretty daddy,
      You know my love is just for you.”
      She said, “I’m sorry, pretty daddy,
      You know my love is just for you,
      Won’t you say that you’ll forgive me,
      And say your love for me is true.”

      I said, “Wait a minute, ’gator,
      I know you mean’t it just for play.”
      I said, “Wait a minute, ’gator,
      I know you mean’t it just for play.
      Don’t you know you really hurt me,
      And this is what I have to say.”

      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      See you later alligator,
      After ’while, crocodile.
      Don’t you know you’re in my way now?
      Can’t you see you cramp my style?

      See you later alligator, after ’while crocodile,
      See you later alligator,
      So long, that’s all,
      Goodbye.

  • Après 160 prélèvements, la traque du virus dans les eaux usées suspendue dans le Morbihan - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/apres-160-prelevements-la-traque-du-virus-dans-les-eaux-usees-suspendue


    Plusieurs prélèvements ont été réalisés dans les eaux usées du Morbihan depuis début avril pour traquer le virus SARS-Cov-2.
    Photo archives François Destoc

    160 prélèvements ont été réalisés dans le Morbihan depuis début avril pour traquer le virus SARS-Cov-2 dans les eaux usées. Un seul s’est révélé positif. L’expérimentation est suspendue.

    Depuis le lancement de l’expérimentation, plus de 160 prélèvements ont été réalisés, essentiellement sur les eaux usées en sortie d’établissements hébergeant des personnes âgées. Mais ils ont concerné aussi des services publics, des casernes de pompiers ou de gendarmerie. Ce sont les secteurs du Morbihan qui présentaient le plus fort taux d’incidence qui ont été particulièrement surveillés, à savoir le nord et l’est du département.

    À ce jour, cette surveillance a permis de mettre en évidence un seul résultat positif, attestant de la présence du virus SARS-Cov-2, dans un Ehpad. « Mais il concernait un cas ancien de covid sur un patient dans un établissement de la région de Ploërmel. Ce résultat a conduit à déclencher une opération de dépistage des résidents et du personnel par des tests PCR. Les résultats s’étant révélés tous négatifs, la situation au sein de la structure a été jugée maîtrisée », souligne Arnaud Guignier, directeur de cabinet du préfet.

    Cette surveillance du SARS-Cov-2 dans les eaux usées qui permettait d’anticiper une propagation à bas bruit du virus était menée à titre expérimental. Elle va être suspendue comme prévu à la fin de ce mois de mai. Mais elle pourrait être réactivée cet été et concerner, cette fois, des centres de vacances. À cela s’ajoute le suivi de deux stations d’épuration à Vannes et Lorient. Un dispositif qui pourrait s’élargir à Pontivy communauté, Ploërmel communauté et Auray Quiberon Terre Atlantique.

  • Moulinsart déboutée, l’artiste breton peut continuer de détourner Tintin - Auray - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/moulinsart-deboute-l-artiste-breton-peut-continuer-de-detourner-tintin-


    « La guerre n’est peut-être pas terminée, mais c’est le jugement que j’espérais », réagit, ce lundi, Xavier Marabout, dans son atelier d’Auray.
    Le Télégramme/Mathieu Pelicart

    Le tribunal de Rennes a débouté les ayants droit d’Hergé, qui contestaient le droit à l’artiste breton Xavier Marabout d’utiliser le personnage de Tintin dans ses œuvres.

    Le tribunal de Rennes a rendu son jugement ce lundi 10 mai, dans l’affaire qui oppose la maison d’édition Moulinsart à l’artiste breton Xavier Marabout, qui détourne les personnages de la BD Tintin dans sa série de peintures Hergé-Hopper. Les ayants droit d’Hergé l’avaient assigné en justice, en juin 2017, pour « contrefaçon de droits d’auteur » et demandaient 13 000 € de dommages et intérêts.

    « Moulinsart est déboutée de toutes ses demandes. Les juges reconnaissent l’exception de parodie. Ils estiment que l’intention humoristique de l’œuvre de mon client est clairement affirmée et qu’elle ne présente aucun risque de confusion avec celle d’Hergé », se félicite Me Bertrand Ermeneux, l’avocat de Xavier Marabout.

    « Bonne nouvelle pour la création artistique »
    Le tribunal va plus loin en estimant que la société Moulinsart a « injustement dénigré » le travail de l’artiste auprès des professionnels. Il la condamne ainsi à lui verser 10 000 € de dommages et intérêts, ainsi que 20 000 € au titre de ses frais de justice. « Il s’agit d’un jugement remarquablement motivé, qui constitue une très bonne nouvelle pour la création artistique en général ». Les ayants droit d’Hergé ont un mois pour faire appel de la décision.

    Xavier Marabout savoure sans attendre cette première victoire. « La guerre n’est peut-être pas terminée, mais c’est le jugement que j’espérais. Le tribunal me reconnaît dans mon droit d’artiste et dans celui d’user de la parodie, un art qui existe depuis la Grèce antique », réagit, ce lundi, l’artiste breton dans son atelier d’Auray, où il s’est fait une spécialité d’associer dans ses œuvres des univers a priori très éloignés, dans la pure tradition du mouvement « strip art ».

  • Gérald Nédélec : « Moi aussi, j’ai bloqué le canal de Suez » - Larmor-Plage - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/larmor-plage/gerald-nedelec-moi-aussi-j-ai-bloque-le-canal-de-suez-01-05-2021-127430


    Bien avant l’Ever-Given, le Larmorien Gérald Nédélec, à la barre du pétrolier Esmeralda, se souvient avoir bloqué le canal de Suez pendant huit jours, en 1964
    Photo Jean-Christophe Sagot

    Fin mars, l’image a fait le tour du monde : le porte-conteneurs géant Ever-Given, échoué en travers du canal de Suez, bloque plus de 400 navires durant sept jours. Du jamais vu, ou presque. Car avant l’Ever-Given, il y a eu… un Breton !

    « On en a fait tout un plat avec ce 400 mètres, mais j’y suis déjà passé avant », sourit Gérald Nédélec, qui réside à Larmor-Plage (56). Son cargo à lui ne faisait « que » 220 m, mais ce n’est pas la taille qui compte, surtout quand il s’agit de mettre à l’arrêt le trafic sur l’une des plus importantes voies de commerce maritime du monde. « On va dire encore, Nédélec, il se la raconte ! Mais en 1964, j’ai bloqué le canal de Suez pendant une semaine ».

    Le 7 mai 1964, le matelot Gérald Nédélec, 23 ans, est à la barre du pétrolier Esmeralda de l’Auxinavi (Compagnie auxiliaire de navigation) : « Je m’en souviens comme si c’était hier. Nous venions de passer le lac d’Ismaïlia et nous suivions un remorqueur, ayant à couple un chaland chargé de pierres ». Soudain, le chaland se met en travers, « une avarie de barre, paraît-il ».

    « Des Égyptiens sautaient à l’eau »
    Branle-bas de combat à bord, car moins de 200 m séparent les deux navires. « Notre pilote, un Russe, me hurle de serrer à tribord, ce que je fais au maximum, au risque de nous échouer ». Mais la collision est inévitable : « Le chaland de tribord lamine tout le côté bâbord du pétrolier ». Les amarres cassent et le chaland coule.

    S’il en plaisante aujourd’hui, l’instant était à la panique : « Des Égyptiens sautaient à l’eau, il y avait beaucoup de cris… Nous sommes passés, mais tous les bateaux qui se trouvaient derrière nous ont été bloqués pendant huit jours ». Une brève du New York Times précise que le chaland transportait en fait 380 tonnes de ciment, qui se sont solidifiées au fond du canal et ont dû être dynamitées. L’opération a mobilisé plus de 100 ingénieurs, ouvriers et plongeurs. Le journal américain indique également que « plus de 100 supertankers ont été bloqués », mais le Larmorien pense que ce serait près de 500 bateaux qui seraient restés ainsi à l’arrêt forcé.


    Gérald Nédélec a navigué pendant plus de deux ans entre Le Havre et le golfe persique pour l’Auxinavi.
    Photo Gérald Nédélec

    Du canal de Suez au Titanic
    La petite histoire de Gérald Nédélec rejoint aussi la grande : le 14 mai 1964, alors que le canal n’était pas encore rouvert au trafic, le raïs égyptien Nasser et son homologue soviétique Khrouchtchev assistent ensemble à la mise en eau du haut barrage d’Assouan. Nasser aurait profité de l’incident pour souligner l’importance stratégique du canal de Suez. « J’ai entendu dire qu’il avait fait croire qu’il avait lui-même bloqué le canal pour bien le faire comprendre. Mais moi, je sais ce qu’il s’est vraiment passé », sourit Gérald Nédélec.

    Du canal de Suez, le Breton en garde d’innombrables souvenirs de navigation. « Le plus impressionnant, c’est quand on se trouvait sur le sable, on voyait seulement les structures des navires dépasser au-dessus les dunes. On avait l’impression qu’elles glissaient sur le sable ». Après cinq ans dans la marine marchande, Gérald Nédélec s’est tourné vers une carrière de douanier. En 1987, à Lorient, il est l’un des agents qui a posé les scellés sur les conteneurs des trésors du Titanic, remontés par le Nautile. « Mais ça, je vous le raconterai une autre fois ! ».

  • Mers el-Kébir : un Ploemeurois va solliciter le Premier ministre pour reconnaître un « crime de guerre » - Ploemeur - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/ploemeur/mers-el-kebir-un-ploemeurois-va-solliciter-le-premier-ministre-pour-rec


    Le père de Bernard Madec, second maître armurier, était dans la tourelle du Dunkerque lors de l’assaut de l’armée britannique, le 3 juillet 1940, à Mers el-Kébir.
    Le Télégramme/Cyril Bottollier-Lemallaz

    Bernard Madec s’apprête à envoyer une lettre ouverte au Premier ministre pour lui demander de reconnaître la bataille de Mers el-Kébir comme crime de guerre. Eugène Riguidel le soutient.

    Bernard Madec, habitant à Ploemeur (56) et âgé de 85 ans, s’apprête à envoyer une lettre ouverte à Jean Castex, pour lui demander de soutenir sa demande de redéfinir la bataille de Mers el-Kébir comme crime de guerre, au même titre que la barbarie nazie. Eugène Riguidel, qui a cessé sa grève de la faim contre l’implantation d’une antenne 5G à Landaul (56), a indiqué vouloir signer la lettre. Cet ancien navigateur est lui-même orphelin : « Mon père était mécanicien de service sur le Mogador. Les Anglais les ont massacrés pour rien ».

    Bernard Madec a envoyé de nombreuses lettres et noué des contacts avec des personnalités politiques. Jean-Yves Le Drian l’avait reçu au ministère de la Défense, en 2014, et le président de la République, Emmanuel Macron, a répondu négativement à sa requête, en 2018. Sa demande a été rejetée au tribunal administratif de Rennes en 2011.

    Le père de cet ancien chirurgien-dentiste à Lorient, second maître armurier sur le navire Dunkerque, a été tué le 3 juillet 1940, lors de l’attaque des forces britanniques contre la Marine nationale, le long des côtes de Mers el-Kébir. Il a le statut de pupille de la Nation mais souhaite « remettre en place la vérité sur ce massacre ».

  • Covid-19 à l’hôpital de Vannes : « C’est pour nous la vague la plus importante » - Vannes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/covid-19-a-l-hopital-de-vannes-c-est-pour-nous-la-vague-la-plus-importa

    Lundi, Olivier Véran évoquait une « décroissance » de l’épidémie de covid-19. Une évolution que ne constate pas le Dr Huntzinger, chef de réanimation au CHBA de Vannes.

    Le CHBA de Vannes comptait 64 patients covid hospitalisés, dont 36 en soins critiques, vendredi. Où en est la situation aujourd’hui ?
    On compte 54 patients, dont onze en réanimation, onze en pneumologie, quatre en unité de soins continus et 18 en médecine polyvalente. On est quand même à un très, très haut niveau de soins critiques. Tous nos lits sont dédiés à la réa, et les trois-quarts sont aujourd’hui occupés par des patients covid. C’est pour nous la vague la plus importante.

    D’où viennent ces patients ?
    Ce sont des gens de la région. On ne peut plus prendre de rapatriements depuis une quinzaine de jours, du fait d’une très forte activité locale. D’autres régions que la Bretagne ont été davantage sollicitées, mais nous, on récupère des patients de Vannes et des alentours.

    Lundi, Olivier Véran parlait d’une décroissance. Une déclaration à l’opposé de ce que vous semblez vivre sur le terrain…
    On reste très méfiants, car on a toujours beaucoup de mal à prédire l’évolution de ce virus. En trois jours, la situation peut complètement évoluer. Ensuite, il faut aussi faire la différence entre taux d’incidence et personnes en soins critiques. Si on arrive à diminuer le taux de contaminations, il faut au moins trois semaines avant que cela se ressente à l’hôpital. Mais aujourd’hui, on ne constate pas de baisse de notre activité covid en soins critiques. Le niveau reste tellement haut que l’on déprogramme 50 % de l’activité chirurgicale depuis 15 jours. C’est un chiffre identique à la première vague et bien plus élevé que lors de la seconde.

    Comment expliquer ce niveau ?
    On est dans la vague du variant anglais, qui a une vraie force de propagation. Aujourd’hui, on voit des familles entières contaminées. En ce moment, nous avons un mari et son épouse en soins critiques. Les patients sont aussi plus jeunes, ceux de plus de 70 ans sont minoritaires. La majorité a entre 60 et 65 ans, et le plus jeune a 51 ans.

    Combien vous reste-t-il de lits en réanimation ?
    On a un ou deux lits libres chaque matin, on reste à un niveau de tension. À l’heure actuelle, les sorties équilibrent les entrées. Ça se détend un peu en médecine, ce qui nous donne un peu d’espoir. On espère que ça va se confirmer et se répercuter sur les soins critiques durant les semaines à venir. La vraie difficulté, c’est pour le paramédical. Nos équipes font beaucoup, beaucoup d’heures supp’.

    Les restrictions devraient s’alléger début mai. Est-ce que cela vous inquiète ?
    Oui. Lorsque le confinement avait été levé en mai 2020, les cas critiques avaient fortement baissé. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Nous sommes sur des niveaux extrêmement hauts et ce n’est pas tenable dans la durée ; donc, il faut que l’on arrive à baisser ces chiffres, au niveau national comme local. Sans quoi, nos équipes ne tiendront pas. Je pense qu’il faudra un déconfinement prudent, en conservant certaines mesures pour éviter une pression trop importante sur nos équipes.

  • Dr Huntzinger, chef de réanimation à Vannes : face à la covid, « nous avons progressé de façon phénoménale » - Vannes-Auray : il y a un an, la covid - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/dr-huntzinger-chef-de-reanimation-a-vannes-face-a-la-covid-nous-avons-p

    Avec trois patients covid, à Vannes, le service de réanimation du CHBA est actuellement calme. Son chef, le Dr Huntzinger, tire les enseignements de l’année d’épidémie. « Aujourd’hui, une maladie comme les autres », avec un vaccin et un traitement.

    Dans quelles circonstances avez-vous appris que vous aviez les premiers cas de covid à l’hôpital ?
    C’était le samedi 29 février 2020. Je revenais d’un week-end en famille à Belle-Île avec un jour d’avance à cause d’un avis de tempête. Cette maladie nous semblait encore loin. Quand le résultat des tests est tombé, il y a eu un peu de sidération. J’ai fini le week-end dans mon service. On a eu l’impression de ne plus sortir de la marmite durant trois semaines. Il faut reconnaître que c’était intéressant, parce que l’hôpital n’a jamais aussi bien fonctionné que pendant cette crise.

    Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans cette maladie ?
    Son évolution initiale lente. Elle progresse en sourdine dans les premiers jours. Ce qui fait qu’il y a un contraste étonnant entre le ressenti des gens et la gravité de la maladie. Il se passe une semaine avant le besoin d’une hospitalisation et encore une semaine avant que les formes graves nécessitent une réanimation. Les malades passent des seuils en capacité respiratoire, qui dictent la prise de décision et font que les gens ont toujours été à la bonne place.

    Quels traitements avez-vous utilisés pour soigner les formes graves de la covid ?
    Au début de la première vague, nous n’avions pas de protocole de soins ; on s’est retrouvé à prendre des décisions sans beaucoup d’informations. Nous avons progressé dans les traitements et, désormais, il y a un protocole qui passe par la prescription de corticoïdes et d’anticoagulants. La prise d’anti-inflammatoire est expérimentale.

    La covid a-t-elle accentué le taux de mortalité du service de réanimation ?
    Le taux de mortalité d’un service de réanimation se situe entre 20 % et 25 %, toutes maladies confondues, sauf covid. Au début, 40 % des covid en réanimation décédaient. Avec le progrès des traitements, depuis le début de la seconde vague, ce taux a été divisé par deux.

    Aujourd’hui, le matériel n’est plus un souci. La fragilité, c’est le manque de paramédical : aide-soignants et infirmiers.

    Pouvez-vous nous donnez des nouvelles des derniers patients arrivés de la région Paca, soignés dans votre service ?
    Pour les trois derniers qui sont arrivés depuis janvier ; un est décédé et deux sont repartis une fois qu’ils allaient mieux.

    Comment réagissent-ils quand, sortant du coma, ils réalisent qu’ils sont en Bretagne ?
    Il n’y a jamais de réflexion négative. Ils expriment un lien spécial avec la Bretagne ; ils sont presque en vacances ! Ça crée des liens étonnants. C’est plus compliqué pour les familles, surtout quand le malade décède. Les transferts se font toujours avec l’accord de l’entourage et quand les patients sont suffisamment stables pour que leur chance de survie soit forte.

    Quel a été votre plus grand souci en tant que chef de service ?
    Ma crainte était de ne pas avoir le matériel de protection nécessaire pour les soignants. Nous avons réussi à tenir, notamment en tenue, mais on n’aurait pas fait un défilé de mode… ! Aujourd’hui, le matériel n’est plus un souci. La fragilité, c’est le manque de paramédical : aide-soignants et infirmiers. Mon inquiétude est d’avoir un cluster dans le service, car, honnêtement, je n’ai pas de solution de remplacement toute trouvée.

    Comment avez-vous rassuré vos équipes face à une maladie contagieuse inconnue ?
    Par l’exemplarité. Nous sommes tous dans le même bateau face aux mêmes patients et aux mêmes risques. Nous avons constamment échangé les données, sans cacher la gravité. Nous avions l’habitude d’être confrontés à des maladies contagieuses. Aujourd’hui, la covid est devenue une maladie comme les autres. Dans notre métier, nous sommes dans la routine, mais dans notre vie quotidienne, comme tout le monde, nous sommes lassés de cette situation.

    Nous, les médecins, nous sommes déjà dans le monde d’après.

    Vos équipes sont-elles vaccinées ?
    Il y a eu une réticence initiale des soignants, qui est en train d’être levée. Au niveau médical, beaucoup de gens sont vaccinés.

    *Après une telle période, le médecin que vous êtes est-il optimiste pour l’avenir ?
    Oui. Je pense qu’en un an, on a progressé de façon phénoménale. Un an c’est court à l’échelle médicale, or nous avons progressé sur la vaccination, le traitement et la protection avec des tests de plus en plus rapides. Avec ces trois piliers, le virus continuera à faire des malades mais mon sentiment, c’est qu’on va y arriver. Nous, les médecins, nous sommes déjà dans le monde d’après. Nous avons appris à ne plus travailler seuls, privé-public, libéraux-hospitaliers.

    Il n’y a pas que l’hôpital qui doit se poser la question de ce qu’on va faire du monde de demain.

  • Vaccination contre la covid-19 : un premier jour de pagaille à Lorient - Lorient - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/vaccination-contre-la-covid-19-un-premier-jour-de-pagaille-a-lorient-18

    La vaccination pour les personnes de plus de 75 ans, ne résidant pas en Ehpad, a commencé ce lundi 18 janvier partout en France. À Lorient, ce top départ a viré à la pagaille à cause des plus de deux heures de retard, des personnes âgées entassées et d’un centre pas adapté.

    Des dizaines de personnes entassées sur le trottoir, des plus de 75 ans obligés de rester attendre debout plus de deux heures pour se faire vacciner contre la covid-19, à Lorient, le premier jour de la vaccination dite « grand public » a viré à la pagaille ce lundi 18 janvier. Deux centres ont été ouverts : le centre de vaccination internationale, au sein de l’hôpital du Scorff et un autre dans le bâtiment qui servait jadis au réseau Onc’Oriant. À 15 h, il y avait plus de deux heures de retard. « Les consignes ne prévoyaient pas de visite médicale approfondie, mais ça a été plus systématique que prévu », déclare Thierry Gamond-Rius, directeur général du GHBS.

    « Nous craignons des clusters vaccinaux »
    Marion†, infirmière libérale du pays de Lorient, donnait, la semaine dernière, le numéro de prise de rendez-vous pour la vaccination à ses patients : « Aujourd’hui je les appelle pour qu’ils restent chez eux, nous craignons des clusters prévaccinaux. Les gens sont les uns sur les autres, il n’y a pas de sens de circulation, des magasins fermeraient pour moins que ça ».

    Quelques chaises ont été trouvées pour ceux qui ne peuvent plus tenir debout… « Comment ça se fait qu’ils n’ont pas trouvé un centre plus espacé. C’est mal pensé, ça fait une heure que l’on attend dans le froid. Ils auraient dû nous envoyer un SMS pour avertir du retard », peste cette femme, venue accompagner sa mère. Pas de fléchage, peu de place de stationnement, il faut monter six marches pour accéder au bâtiment, le site n’est pas adapté au public visé : « C’est étroit, pas accessible aux personnes à mobilité réduite. Ça ne va pas, on est d’accord », concède un personnel du Groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS), médusé.

    Des vaccinations déprogrammées dans les Ehpad du Pays de Lorient
    « Initialement, Onc’Oriant n’était pas prévu pour les personnes âgées, on avait d’autres lieux que finalement nous n’avons pas ouvert, car nous n’avons pas reçu suffisamment de vaccins pour alimenter les lignes prévues. Nous avons mobilisé des moyens pour quatre lignes de vaccination supplémentaires jusqu’à ce lundi soir », explique le directeur général du GHBS. 684 vaccinations étaient prévues ce lundi « car ce sont les doses reçues la semaine dernière, les vaccins n’étaient plus utilisables à partir de ce lundi soir ».

    Ce mardi, il n’y aura qu’une ligne de vaccination à Lorient car les vaccins commencent à manquer : « On a déprogrammé des vaccinations dans les Ehpad parce que l’on n’a pas assez de doses. Il y a une vraie crise d’approvisionnement et nous n’avons aucune visibilité à quinze jours », révèle un personnel du GHBS. Le Groupe a reçu une dotation de 1 250 doses pour une semaine, du mardi 19 janvier à mardi 26 janvier.

    †Le prénom a été modifié

    • Vaccin : « Non, monsieur, il n’y a plus de rendez-vous possible, pour l’instant » - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/vaccin-non-monsieur-il-n-y-a-plus-de-rendez-vous-possible-pour-l-instan


      Le centre de prise de rendez-vous pour la vaccination anti covid-19, au Groupement hospitalier Bretagne atlantique, à Vannes, n’a plus de créneau disponible.
      Le Télégramme/Stéphanie Le Bail

      Au standard du centre de vaccination contre la covid-19 du Groupe hospitalier Bretagne Atlantique, à Vannes, les plannings de rendez-vous sont complets depuis cet après-midi. Ambiance.

      « Non, Monsieur, je n’ai plus de créneaux de vaccination disponibles. Il faudra rappeler en fin de semaine quand le centre d’Auray aura ouvert ou en début de semaine prochaine pour ceux de Grand-Champ et Muzillac ». Il est 14 h 30, ce lundi, et une des hôtesses téléphonique vient d’annoncer à ses collègues qu’elle a donné le dernier créneau de Ploërmel, alors que déjà, depuis le matin, ceux de Vannes étaient tous pris.

      « Maintenant, ça risque de davantage râler », constatent les réceptionnistes.

      En ce lundi après-midi, les huit agents du GHBA recrutés pour prendre les rendez-vous de vaccination, de 9 h à 17 h, répètent donc inlassablement, avec calme et patience, que « non, il n’y a plus de rendez-vous possible pour l’instant, et que non, il n’y aura pas de désistement, car les personnes qui en ont un vont le garder ». « Oui, c’est cela, vous pouvez rappeler en fin de semaine. Vous avez aussi la possibilité de faire la démarche sur Doctolib. Oui, Doctolib c’est de l’informatique ! »

      Les 7 100 créneaux ouverts sont tous donnés : 5 555 pris par Doctolib et 1 547 au téléphone. Pour chacun, un autre rendez-vous pour la seconde injection a aussi été posé. « Vendredi, il a fallu qu’on ajuste car les consignes nationales ont changé, la seconde injection étant désormais prévue 28 jours après la première et non plus à 21 jours. On s’adapte ! »

      Ouverture de nouveaux centres
      En tenant compte des doses que la pharmacie du Groupement hospitalier reçoit deux fois par semaine, des équipes de vaccination se mettent en place avec des médecins et des infirmiers libéraux. La logistique du vaccin Pfizer conservé à - 80 ° et utilisable dans les cinq jours suivant sa décongélation, est lourde et doit se mettre en place suivant des protocoles garantissant sa sécurité. Une situation qui fait de nombreux déçus. « Mais les gens comprennent », assure une des réceptionnistes. « Ils restent aimables, même si certains s’agacent parfois de mettre deux heures à nous joindre », car, inlassablement, le téléphone sonne…

      Ne pas venir sans rendez-vous
      Ce que déplore l’hôpital, c’est que des personnes se déplacent sans rendez-vous. « Ça ne sert à rien de venir spontanément, les gens n’auront pas de vaccin. Idem pour les moins de 75 ans qui prennent rendez-vous : quand on vérifiera leur carte d’identité, ils n’auront pas d’injection et le créneau sera perdu. Les personnes prioritaires, parce qu’à haut risque, doivent avoir un courrier de leur médecin », précise l’hôpital.

  • Lorient, territoire sinistré de la gynécologie - Gynécologie : la galère dans le pays de Lorient - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/lorient-territoire-sinistre-de-la-gynecologie-23-10-2020-12644203.php

    Dans quelques mois, trois gynécologues médicaux, sur les six que compte le pays de Lorient, partiront à la retraite. Un seul praticien prend encore de nouvelles patientes. L’hôpital ne peut plus absorber les consultations pour contrôle ou dépistage. Les #femmes sont désemparées, les libéraux révoltés mais les hospitaliers se veulent rassurants.

    « C’est une régression très nette pour le droit des femmes à avoir une santé, une sexualité, une contraception optimales ». Claire Le Moigne, gynécologue depuis 32 ans à Lanester, n’hésite pas à employer des mots forts pour exprimer son ressenti face à la pénurie de gynécologues médicaux dans le pays de Lorient. Elle partage le cabinet de #gynécologie de Lanester avec Annie Buronfosse. Elles partiront toutes deux à la retraite le 31 mars 2021.

    Les 30 400 patientes d’Annie Buronfosse

    Annie Buronfosse a été de celles qui ont signé des pétitions, manifesté il y a 20 ans pour maintenir la formation de gynécologues médicaux. À quelques mois de tourner le dos à une carrière riche, elle oscille « entre la colère et la tristesse ». Émue de voir ses patientes désemparées, rancunière envers l’État : « Il y a des jours où je me dis que les femmes devraient porter plainte contre les ministres de la Santé qui se sont succédé ». Elle aura un pincement au cœur en regardant une dernière fois ses plus de 30 400 dossiers de femmes mais ne se sent pas coupable : « Je ne suis pas responsable de l’incurie des gouvernants ». Ses pensées vont à ses patientes qui ont tant besoin d’un professionnel et à la condition de la femme. « C’est grave et triste ».

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