• Lettre de Médéa : Le vizir, le bakchich et l’omerta – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/26/lettre-de-medea-le-vizir-le-bakchich-et-lomerta
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    Un dictateur n’est qu’une fiction. Son pouvoir se dissémine en réalité entre de nombreux sous-dictateurs anonymes et irresponsables dont la tyrannie et la corruption deviennent bientôt insupportables. Gustave le Bon (1841-1931)

    C’est dans l’air du temps, en plaçant cinq généraux-majors en détention comme prélude à une lutte sans merci contre la corruption, le clan Bouteflika avec ses copains, ses coquins et ses gros-bras, tentent de nous faire boire et avaler le calice jusqu’à la lie, en se travestissant chantres et tribuns- justiciers de cette opération « Mains propres », le lapsus fatal du général Hamel nous suggérant les mains sales la conduisant, n’est rien d’autre qu’une énième supercherie pour perpétuer et sauvegarder leurs puissances, leurs acquis et privilèges, et par ricochet, la présenter comme un cheval de bataille pour un cinquième mandat présidentiel.

    Un mandat de plus, s’apparentant à une demande au peuple et à ses 10 millions de pauvres de se faire hara-kiri. Un suicide public hypothéquant leurs aspirations, leurs rêves et leurs futur. Rien que ça.

    Mais il est des vérités qu’on ne saurait taire. De mémoire d’Algériens, jamais la corruption n’a atteint des proportions aussi alarmantes qu’elle ne l’a été ces deux décennies passées, touchant dans la foulée des ministères de souverainetés. Les scandales de Sonatrach I et II, l’autoroute Ghoul Est-Ouest, la grande mosquée d’Alger, l’Ansej et bien d’autres scabreuses affaires étouffées. 

    Des ministres impliqués et cités, aucun n’a daigné faire amende honorable et démissionner, les lanceurs d’alertes de leurs incuries et forfaitures ,en lieu et place, d’être encouragé pour leur intégrité ont été injustement sanctionnés pour en dissuader d’autres. L’omerta étant de mise !

    Et comme l’hypocrisie est un hommage que le vice tend à la vertu, voilà que les zaouïas s’invitent à laver plus blanc que neige, offrant le burnous de la rédemption, de l’honnêteté, drapant désormais d’un voile pudique de sainteté, le vizir, cet indélicat criminel en col blanc, qui s’est fait prendre, moyennant une flopée de dons pécuniaires et la baraka présidentielle qui va avec. Être dans les bonnes grâces du puissant du moment, c’est plus rentable et ça rapporte mieux.

    Faut-il s’en étonner quand l’absolutisme présidentiel est maître de céans, le travail de sape de faire de sa personne , un vrai président et non un de ses quarts, et c’es, sans conteste, et sous la supervision de Fakhamatouhou et de son programme que l’estocade mortelle à toute institution de contrôle des deniers publics a été portée , ainsi donc, tour à tour, la cour des comptes, les assemblées Populaires (nationale, wilaya, communale) ont été vidées de leurs missions , de leurs substances, de leurs puissances et de leurs autorités, le coup de grâce porté à la police judiciaire des crimes économiques du DRS pour crime de lèse majesté (Affaire Chakib Khellil) ont donnés libre cours à la prédation, aux dessous de table, à la fraude, à l’extorsion, aux détournements de fonds, au népotisme ( Agence Air Algérie de Paris, quels crimes on commet en ton nom !)

    L’Algérie et sa peu reluisante 112e place sur 180 de Transparency International et son score de 33/100 des pays les plus corrompus de la planète, ne semble point offusquer en hauts-lieux, et pour cause, la politique initiée par Bouteflika n’a pas été sans voter des lois scélérates profitant largement aux décideurs politiques pour promouvoir leurs rangs, leurs statures et leurs positions, l’exemple de l’interdiction d’importation des véhicules de moins de 3 ans n’a-t-elle pas fait le bonheur de Tahkout le fraudeur, des prête-noms et des sociétés fictives et cache mal la collusion des ministres et des nouveaux riches, intronisés oligarques et entrés par effraction dans les arcanes du pouvoir par la grâce de Saïd Bouteflika, le duc de Richelieu de service.

    Et depuis la corruption s’est démocratisée, libre cours et place aux bakchich, à la tchipa, à la qahawti, à la chkara, et sans étonnement aucun, des agents d’administration, des policiers et gendarmes ripoux , aux misérables salaires, construisent, par enchantement, villas et bâtiments à étages, conduisent des bolides derniers cris.

    L’ostentation criarde de leurs richesses inexpliquées ne suscite pas les interrogations de l’inspection générale des Finances (IGF) et encore moins de l’institut national de la lutte contre la corruption.

    Alors que sous d’autres cieux, pour se prémunir de l’arbitraire et de la corruption, l’identité avec photos des administrateurs, des policiers et des gendarmes, en charge d’un service public, leurs grades, le numéro de leurs badge et de leurs cartes professionnelles , et de leurs fonctions respectives sont clairement affichée sur leurs poitrines et les murs de leurs administrations, histoire de protéger leur citoyen et l’encourager à dénoncer les abus dont il est victime, ne voilà-t-il pas que dans cette Algérie, de la fierté et de la dignité, le slogan creux « Notre maison est de verre… » de Bouteflika, lancé au lendemain de son investiture, une maison du reste, qui s’est depuis fort longtemps emmurée dans une opacité et dans l’anonymat le plus total, ayant engendré et enfanté 4700 nouveaux milliardaires dont il serait intéressant de découvrir les clés de leurs enrichissement en si peu de temps.

    La battue présidentielle 2019 est déjà lancée, le vizir- bateleur de foire déjà désigné, le bakchich et son omerta , déjà déployés, en quête de vox populi.

    La plèbe n’a d’autres choix que celle de courber l’échine et accepter sa condition sociale en allant voter, ou carrément afficher sa démission et son silence. Une posture qui mettra à mal le clan d’Oujda de vendre son cinquième mandat. Une énigmatique réponse à découvrir dans 6 mois.

    Allez savoir !                                                              Auteur Brahim Ferhat                                                            http://www.lematindalgerie.com/le-vizir-le-bakchich-et-lomerta

  • LE COUP DE GUEULE DE DIDOU : Les pauv’ types – Salimsellami’s Blog
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    Ils sont la risée des télévisions arabes. Ils ont atteint le fonds du ridicule, isolés diplomatiquement, isolés du monde, isolés de leur peuple, se racontant les histoires auxquelles ils ne croient même pas, appelant à un cinquième mandat pour un homme malade, malade de tout, malade du pouvoir, malade de s’affirmer, pour un homme qui vient de faire rater à l’Algérie l’occasion unique (et qui ne se présentera plus jamais) de sortir du sous-développement en dilapidant 1000 milliards de dollars, par son incompétence, ses petites magouilles, sa suffisance, son inféodation aux grandes puissances…

    Ils règnent sur ce pays par le glaive et l’indignité, par le mensonge et la corruption des âmes, écoutez-les qui deviennent serpillères, écuyers d’un homme qui exige d’eux toujours plus de déshonneur, toujours plus d’infamie. Comment croire que ce pays a donné des hommes exceptionnels quand on les entend parler et supplier leur chef de se « sacrifier encore » pour un cinquième mandat ?

    Plus aucun pays dans le monde n’utilise ces formules de harem. Ils ont fait de l’Algérie le dernier carré planétaire de la bassesse. On ne sait pas si Dieu leur pardonnera, mais les martyrs certainement pas. Ils ont fait rougir de honte Ben M’hidi.                                                                                                               Auteur Didou                               http://www.lematindalgerie.com/les-pauv-types

  • POLEMIQUE Pourquoi le New York Times s’est payé un néo-harkisme ? (I) – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/26/polemique-pourquoi-le-new-york-times-sest-paye-un-neo-harkis
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    Le « prestigieux » New York Times a publié un article de Kamel Daoud,le 15 octobre 2018 (1). À ce sujet, deux choses sont à préciser. Ce n’est pas la personnalité de Kamel Daoud qui sera examinée ici (le titre de cette contribution parle de néo-harkisme et non de néo-harki), ni son œuvre littéraire, mais uniquement les « arguments » contenus dans son article ; en outre, la présente contribution s’adresse prioritairement aux personnes (et non aux trolls, rétribués ou non) qui, de bonne foi, croient que certaines idées de K. Daoud sont bénéfiques au peuple algérien.

    DE LA GUERRE
    À l’auteur qui examine les déclarations publiques de Kamel Daoud, certains reprochent une « obsession » et un « acharnement » concernant cette personne. Pourquoi ne s’agirait-il pas, au contraire, de l’obsession et de l’acharnent de ce dernier à évoquer le thème de la guerre de libération nationale ? Son article sur le NYT ne s’intitule-t-il pas : « Ma guerre avec la guerre d’Algérie » ?

    Et pourquoi le choix de ce jeu de mots ? N’est-il pas un banal procédé rhétorique qui fait bien « sonner » les mots pour impressionner ?… On connaît la fameuse expression « guerre à la guerre ». Elle est inadéquate et incongrue comme slogan pacifiste. Pour un pacifiste, il ne s’agit pas de faire la guerre à une guerre, mais de mettre fin à toute guerre. Revenons à l’expression employée par K. Daoud. Ne serait-il pas plus pertinent, plus raisonnable de dire plutôt : Paix avec la guerre d’Algérie ?… En effet, K. Daoud déclare dans son article : « Tout ce que j’entendis alors a créé en moi, comme dans l’esprit de beaucoup de personnes de mon âge, une saturation qui provoqua le rejet. » Dès lors, ces deux résultats sont-ils surmontables par la « guerre » à la guerre, ou, au contraire, par la paix ?… Autrement dit par la résilience ?

    DES IDÉES QUI DÉRANGENT, MAIS QUI ?
    D’autres lecteurs ont exprimé leur admiration pour K.Daoud parce qu’il « dérange » les idées officielles étatiques

    Est-il certain que la critique de la version étatique suffit pour considérer un auteur utile à la clarification des idées et des conceptions ?… En effet, on peut critiquer la propagande officielle étatique dans deux buts différents : le premier est pour défendre les intérêts du peuple, dominé et exploité par les dirigeants de l’État en question. Est-ce la cas chez K. Daoud ?

    Dans son article, il déclare : « Mes engagements en Algérie se préoccupent plus des libertés individuelles, d’un régime incapable de transition et de la montée de l’islamisme. » Certes, ces problèmes existent et exigent des solutions. Mais l’Algérie n’a-t-elle pas, également, d’autres problèmes ?… Le peuple n’est-il pas exploité et dominé par une oligarchie, en partie étatique, en partie privée, aux intérêts convergents ? Les associations citoyennes collectives, notamment les syndicats, ne sont-ils pas empêchés dans l’exercice de leurs droits légitimes ?… Ceci à l’intérieur. Et, concernant l’extérieur, n’y a-t-il pas une triple menace néo-coloniale française-impérialiste U.S.-sioniste israélienne ? Et, cela, parce que les dirigeants étatiques algériens, bien que anti-démocratiques à l’intérieur, manifestent cependant une indépendance nationale tout à l’opposé des régimes arabes soumis aux puissances néo-coloniales (anglaise et française), impérialiste états-unienne et sioniste israélienne ?

    Dès lors, se limiter à évoquer les « libertés individuelles », le « régime incapable de transition » et la « montée de l’islamisme », est-ce suffisant pour décrire les problèmes qui affligent l’Algérie ?… Ces arguments, bien que pertinents, ne sont-ils pas des arbres qui cachent la forêt ?… En effet, les thèmes évoqués par K. Daoud ne sont-ils pas ceux habituels de la propagande néo-coloniale-impérialiste-sioniste ?… N’est-ce pas par celle-ci que furent et demeurent justifiées les agressions militaires contre l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Iran ?… Dès lors, le contenu des « engagements » formulé par K. Daoud, qui dérange-t-il ?… Seulement le « régime » algérien et « l’islamisme » ?… Plus loin, nous examinerons la pertinence des trois aspects des « engagements » de K. Daoud.

    RECONNAISSANCE
    Considérons ce que certains commentaires (trolls ?) définissent comme « réussite » professionnelle et « reconnaissance » du « monde » envers K. Daoud.

    Ce « monde », c’est qui concrètement ?… Est-ce celui des personnes et des associations citoyennes (algériennes ou étrangères) qui combattent réellement pour un monde sans agressions étrangères, sans dictatures internes, un monde où liberté et solidarité humaines se conjuguent et se complètent ?… Le New York Times est-il le journal qui exprime et défend ces combats ?… N’est-il pas, au contraire, la propriété de membres de l’oligarchie états-unienne, et, par conséquent, justifie et défend son comportement de gendarme de la planète, pour conserver l’hégémonie impériale sur ses ressources et ses peuples, condition indispensable pour garantir les richesses et le pouvoir de cette oligarchie ?… Alors, comment expliquer la publication de l’article de K. Daoud dans ce journal, si réellement ses « engagements » remettaient en question cette hégémonie impériale ?

    ENCORE DE LA GUERRE, MAIS LAQUELLE ?
    Notons le titre de l’article de K. Daoud dans le NYT : « Ma guerre à la guerre d’Algérie ». De par le monde, y compris l’Algérie, les personnes soucieuses de précision ne parlent pas de « guerre » (d’Algérie, de Viet Nam, de Chine, etc.), mais de guerres de libérationnationale. Seuls les auteurs écrivant dans les médias de propagande impérialiste préfèrent les expressions « guerre du Viêt-Nam », « guerre de Chine » ou « guerre d’Algérie ».

    En effet, ce genre d’expression, en se référant uniquement au terme indiquant le pays, occulte ce qui caractérisa ces guerres : une résistance populaire pour libérer la patrie d’une oppression militaire étrangère. Ainsi, l’on constate que les mots et les expressions ne sont pas innocents, ni le fruit du hasard. Soit l’auteur est un ignorant, et dans ce cas est-il un journaliste et un écrivain dignes de ces qualificatifs ? Soit il sait de quoi il parle, et, alors, son vocabulaire appartient à la propagande impérialiste, et donc manipule et conditionne les lecteurs pour servir les intérêts impérialistes.

    Une expérience éclaire davantage ces observations. Sur le moteur de recherche de Google, j’ai écris d’abord en français : « guerre d’indépendance américaine » ; j’ai obtenu beaucoup de liens. Ensuite, j’ai écrit : « guerre d’Amérique » : aucun ne concernait la guerre d’indépendance des États-Unis. Puis, en anglais, j’ai écris : « independenceamerican war » : j’ai obtenu beaucoup de liens ; en écrivant : « America war » : le premier lien correspondait à ces deux mots, par contre le second fut « america war of independence » (les deux derniers mots en gras). Donc, le moteur de recherche Google, dont les propriétaires font partie de l’oligarchie états-unienne, sait très bien distinguer entre « guerre d’indépendance » des États-Unis et « guerre américaine » (2). Quant à l’encyclopédie en ligne Wikipédia, elle parle de « American Revolutionary War (1775–1783), also known as the American War of Independence ».

    Par contre, les membres de l’oligarchie française commencèrent par parler d’ « événements » d’Algérie, ensuite certains ont fini par prononcer « guerre d’Algérie ». Mais aucun n’a dit, jusqu’à ce jour, pas même le Président Macron, « guerre de libération algérienne » ni « guerre d’indépendance algérienne ». Dès lors, quand K. Daoud parle de « guerre d’Algérie » dans le NYT, son discours et sa conception reflètent quelle vision, et donc position idéologico-politique, autrement dit servent quels intérêts ?… Ceux de la vérité historique ? Ceux du peuple algérien ?

    L’emploi de l’expression « guerre d’Algérie » par K. Daoud, soit elle a été bien réfléchie par un journaliste et écrivain qui sait employer son cerveau correctement, et, alors, elle n’exprime que la formulation impérialiste de ce fait historique ; soit, il s’agit d’une expression pas suffisamment méditée par l’auteur, et, donc, qu’en est-il de l’effort de clarification historico-sociale qui devrait caractériser tout journaliste et écrivain digne de ces attributions ?

    À ce sujet, examinons l’article. K. Daoud déclare : « Je n’ai pas connu la guerre, mais elle a été présente dans mon imaginaire. Par la voie de mes parents et proches et de leurs discussions, et par la voie de l’État : l’école, la télévision, les fêtes officielles et les discours politiques. »

    K. Daoud n’a-t-il donc pas, comme d’autres personnes de son âge, connu ou entendu parler d’aucun authentique combattant (et combattante) de la guerre de libération ? Et n’a-t-il pas lu des témoignages publiés par certains d’autres eux ?

    K. Daoud ajoute :

    « Quand j’étais enfant, l’une des façons de faire rire autour de soi était de moquer les vétérans de guerre et leur propension à exagérer ou inventer leurs faits d’armes passés pour bénéficier de privilèges au présent. On sentait dès l’école qu’il y avait mensonge. Cette intuition était confortée par nos parents qui nous parlaient de faux moudjahidines — de faux anciens combattants — de plus en plus nombreux à réclamer des droits, et aussi par le spectacle des injustices induites par ces droits : accès privilégié au logement et à l’emploi, détaxes, protections sociales spéciales et autre. »

    Décidément, l’enfant K. Daoud n’a entendu parler, de la part de ses « parents » que d’une catégorie de « vétérans de guerre » qui faisaient « rire » par leur « propension à exagérer ou inventer » ou à avoir un « accès privilégié ». Quant aux combattants de la guerre de libération qui ont courageusement affronté les tortures ou la mort et qui, après l’indépendance, ont simplement considéré avoir accompli leur devoir de citoyen désirant sa propre dignité, selon ses dires, K. Daoud n’en a jamais entendu parler de la part de ses parents. Que penser, alors, de ce genre de parents qui, eux, au contraire de leur enfant Kamal, ont connu la guerre de libération nationale ?

    Présenter la guerre de libération nationale algérienne, en l’appelant « guerre d’Algérie », et en la réduisant à des « vétérans » risibles, imposteurs et profiteurs, est-ce acceptable de la part d’une personne définie comme journaliste et romancier (laissons de coté le fait qu’il soit algérien) ?… Considérons à présent le journal NYT. Publierait-il l’article d’un auteur qui se baserait uniquement sur des racontars de parents et de proches ainsi que sur la propagande étatique, pour définir la guerre états-unienne d’indépendance anti-coloniale seulement comme « guerre d’Amérique », avec principalement un ramassis de « vétérans », risibles, imposteurs et profiteurs, parce que l’auteur de l’article n’a connu que ce que ses parents, ses proches et une propagande étatique lui ont dit sur ce fait historique ?

    K. Daoud conclut :

    « Je fais donc partie de cette génération pour qui la mémoire de la guerre d’Algérie — et selon les manuels scolaires, son million et de demi de martyrs algériens — est marquée par la méfiance. Nous avons grandi convaincus qu’il s’agissait désormais d’une rente et non plus d’une épopée. »

    Lire ces mots de la part d’un jeune algérien manquant de culture, d’instruction et de connaissances historiques peut être compréhensible. Mais est-ce le cas quand il s’agit d’une personne qui écrit dans des journaux algériens et new-yorkais, sans parler de la publication de deux romans ?… Sa « méfiance », – légitime -, pourquoi ne l’a-t-elle pas porté à connaître l’histoire réelle, pour distinguer et séparer le vrai du faux, savoir où est la « rente » et où est l’ « épopée » ? où sont les faux et les vrais combattants de la guerre de libération ? Où est la propagande étatique et la vérité historique ?…

    De la part d’un journaliste et écrivain digne de ce nom, ce genre d’étude, de recherche et de discernement ne sont-ils pas une obligation absolue ?… Par conséquent, ne voir qu’un aspect de la guerre de libération, à savoir ses représentants « risibles », imposteurs et profiteurs, autorise-t-il à ignorer et à rejeter l’aspect positif d’épopée que fut la guerre de libération algérienne, comme toute autre guerre de libération nationale, en dépit de ses errements et de ses carences ?… Dès lors, de la part d’un intellectuel, occulter l’aspect positif d’un fait historique, comment le caractériser ?… Ignorance ?…

    Mais, alors, est-on un intellectuel digne de ce nom ? L’autre hypothèse serait de connaître la vérité mais l’occulter. Qui en serait, alors, le bénéficiaire ?… Est-ce la vérité historique ? Est-ce le peuple algérien ? Sont-ce les lecteurs de l’article de K. Daoud ? Ou, plutôt, tous ceux qui veulent ternir, salir, stigmatiser, ridiculiser et s’esclaffer de rire en évoquant la « guerre d’Algérie » (ou toute autre guerre de libération nationale), en la (les) réduisant à des individus imposteurs et profiteurs, parce que, voyez-vous, c’est ce que mes « parents » et mes « proches » m’ont dit. Est-ce ainsi qu’un article doit décrire l’histoire réelle d’un fait historique ?… Il est vrai que le NYT est un journal « prestigieux », pour ceux qui ignorent qu’il est la propriété des membres de l’oligarchie impériale états-unienne. (A suivre)                              Auteur Kaddour Naïmi                                                           http://www.lematindalgerie.com/pourquoi-le-new-york-times-sest-paye-un-neo-harkisme-i ?

  • L’IGNORANCE AU POUVOIR – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/26/lignorance-au-pouvoir

    Les incultes et les ignorants que le régime promeut seront les télés stars qui occuperont les écrans des chaînes de même acabit. Le débat public sur ces chaines de télévision et sur les réseaux sociaux sera toujours alimenté par toutes sortes de gens qui ne sauront pas réellement de quoi ils parlent, qui vivront dans une confusion intellectuelle permanente et qui affirmeront avec tonitruance des faussetés et des inexactitudes factuelles. N’avions-nous pas rit de ces clowns qui s’affichaient en détenteur de vérité sur la vie des citoyens, de la politique, de l’économie et de la religion tout en débitant sans se démonter des mensonges et tout en étant surpris des raisons qui ont motivé leur choix ?
    Nous serons gavés encore de débilités et d’absurdités à plein temps et en même temps tétanisés de subir de pareils énergumènes sans pouvoir réagir.

    Comment de sinistres personnages accèdent-ils à de si importantes fonctions sans que le bagage culturel et scientifique ne soit de mise ? Comment de pareils énergumènes réussissent-ils, en cette période où l’éducation est devenue en principe la voie aux connaissances, aujourd’hui illimitées, à accéder au pouvoir ? Poser la question c’est y répondre.

    Cette époque est véritablement désespérée, désespérante et inquiétante. Comment des têtes à claques, des têtes brûlées, des clowns, des larbins, des Don quichottes, des Pinocchio de la soi-disant démocratie chancelante ont pu devenir les incontournables de la politique ?
    Parce que la politique est devenue une école où on apprend l’esbroufe et le cynisme.

    Les rêveurs idéalistes d’hier, des hommes et des femmes investis d’une vision civilisatrice, ont tendance à déserter peu à peu la politique. L’aveuglement est volontaire. Trop de nouveaux venus en politique, analphabètes, reprennent à leur compte les règnes d’un pouvoir basé sur l’ignorance. Cette ignorance qu’elle soit politique, économique ou philosophique n’est pas perçue comme un handicap pour bon nombre de citoyens.

    A trop vouloir des gens « comme nous autres« , on finit par se retrouver vraiment avec des candidats mal formés, non formés, incompétents, semi-compétents. D’ailleurs l’ignorance, c’est-à-dire la non connaissance des choses, est davantage perçue comme un trait de personnalité qu’une faille intellectuelle.

    A quoi sert de savoir d’où l’on vient, où on va, à quoi sert de s’instruire, de posséder des notions en sciences, d’accéder à la culture universelle ? De toute façon ne sommes-nous pas dirigés par un président surdoué qui ignore une chose fondamentale en politique : ce que l’on appelle « le monde ordinaire« . Sa distance naturelle l’isole et son sens de sensibilité devant l’inquiétude des Algériens l’a perdu politiquement.

    Quant aux cercles concentriques du club des larbins, ministres et hautes personnalités, ils s’afficheront toujours, parfois en détenteur de vérités infuses et parfois en larmes de crocodile, dépendamment du cours de l’or noir. La politique émotionnelle sera leur ligne de conduite dont la grande masse de citoyens succombera, comme cela a été tout le temps le cas.

    Tout continuera à fonctionner arbitrairement loin des préoccupations du monde ordinaire jusqu’au jour où la terre tremblera sans avertir sous les pieds du pouvoir inculte et ses ignorants de service.
    Le séisme qui emportera ce régime sera la mise en terre de la graine nommée liberté qui permettra au peuple de choisir enfin son chemin. La nouvelle jeunesse Algérienne intelligente et foudroyante mènera le pays vers une indépendance réelle et un monde nouveau, suivant ses ambitions, ses motivations et ses aspirations et où ne prévalent que la compétence, le mérite, l’amour et le dévolu pour notre nation.                                                                          
    Moussa B.                                                                 http://lequotidienalgerie.org/2018/11/26/lignorance-au-pouvoir

  • Le sérail en perte de vitesse ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/26/le-serail-en-perte-de-vitesse

    C’est clair désormais que les « décideurs » (sur lesquels personne n’arrive à mettre un nom ou un visage) sont en pleine panique alors que l’échéance de la prochaine élection présidentielle n’est plus très lointaine, à peine quelques mois.

    Devant la plus que probable incapacité de Bouteflika à se représenter pour une cinquième mandature, compte tenu de la dégradation continue de son état de santé, comme l’ont montré les dernières images de la télévision publique, on ne sait plus dans les cercles décisionnels quelle attitude adopter pour combler le vide sidéral que l’actuel Président va laisser aux héritiers du système si l’hypothèse de son retrait se confirme officiellement.

    Si, jusque-là, la consigne était de gagner du temps pour mieux se préparer à toutes les éventualités contraignantes pour le régime, il semble que l’évidence d’une solution intermédiaire s’avère plus que jamais impérative et ne laisse surtout plus de marge pour les improvisations, même si elle a du mal à se dessiner.

    Dans cette optique, ceux qui ont pignon dans les arcanes du Pouvoir n’hésitent plus à admettre aujourd’hui qu’il n’existe aucun plan B pour surmonter sans trop de dégâts cette défection qui ne figurait dans aucune perspective à moyen terme.

    Et c’est précisément ce manque d’anticipation pouvant prendre les « décideurs » au dépourvu qui pose problème, alors que tout paraissait bien ficelé pour amener Bouteflika à se succéder à lui-même, soit comme candidat ultra favori pour une cinquième mi-temps électorale, imaginée comme une simple formalité, soit comme postulant incontournable de la « continuité » promu à un plébiscite de la famille révolutionnaire pour poursuivre son œuvre.

    C’est donc l’homme de la nouvelle situation ainsi créée qui manque le plus et qui apparemment reste difficile à faire émerger, alors qu’une véritable course contre la montre a été engagée pour se prémunir contre les mauvaises surprises. Qui serait capable de prendre la relève d’un Président érigé au rang de « messie » qui a régné sans partage pendant vingt ans sur le pays et auquel on a tressé des lauriers hors du commun ne correspondant nullement à ses résultats ?

    La question n’est pas simple. Elle est cruciale en ce qu’elle doit associer dans sa forme, comme dans son contenu, tous les paramètres d’influence pour permettre au régime de survivre à lui-même, tout en donnant l’illusion d’un changement.

    Devant l’effarante image de désertification du personnel politique inspirée par Bouteflika, il ne faut pas être grand clerc pour faire l’amer constat que les candidats potentiels en mesure de lui succéder avec une réelle capacité de diriger le pays ne courent pas les rues. En théorie, il a fait le « nettoyage » à tous les paliers de la vie politique et associative pour instaurer la… paralysie participative, et ce n’est pas l’opposition qui soutiendra le contraire.

    Car, l’une des missions parmi les plus sensibles que Bouteflika s’est particulièrement appliqué à réaliser en y mettant toute la force de son autoritarisme, a été de réduire le champ du multipartisme à néant pour mieux neutraliser les leaders d’opinion à forte personnalité et empêcher ainsi qu’une sérieuse et rigoureuse concurrence soit portée à la politique unilatérale prônée par le système.

    Il est évident que le Président, avant sa maladie, avait engagé l’essentiel de son énergie à couper toutes les têtes qui risquaient de lui faire de l’ombre. En parfait Zaïm n’admettant aucune rivalité, il a voulu ainsi tracer la route de son destin en restant le seul maître du jeu.

    En quatre mandats successifs, l’activité politique centrale du pays a été orientée vers le monopole des deux partis du pouvoir, le FLN et le RND, ne laissant que l’alibi d’exister à une opposition autour de laquelle toutes les voies d’émancipation ont été soigneusement verrouillées.

    Ceci pour dire que sur un terrain aussi miné, les partis d’opposition, notamment ceux de la mouvance démocratique, éprouvent toutes les difficultés à faire sortir de leurs rangs un postulant ayant le profil et l’envergure pour remporter l’élection présidentielle, alors que, théoriquement, c’est de leur unique mouvement que pourrait intervenir le basculement du régime autocratique que nous vivons vers le régime républicain dont a besoin le pays. Cette politique de vouloir stériliser l’opposition n’est pas fortuite.

    Elle commande de faire place nette à l’action du régime et donc de lui offrir les conditions idoines pour se régénérer en puisant dans son propre vivier le personnel politique ou l’élite de substitution. A partir de ce postulat, il est aisé de penser que le futur Président sera encore, sauf miracle, issu du sérail.

    On le présentera comme l’homme de la transition, mais ce sera forcément le représentant du clan dominant qui n’ose pas imaginer un instant que les affaires du pays puissent être contrôlées sans lui. On saisit toute l’amplitude de l’engrenage dans lequel nous a mis le régime de Bouteflika, lequel, même partant, pèse de tout son poids sur l’avenir du pays.

    Un avenir sombre, qui va encore différer les espoirs d’une authentique démocratie. Si à un moment le nom du frère du Président a circulé pour prétendre à la succession par voie filiale, cette option a vite été étouffée dans l’œuf, car trop grosse pour être crédible. Il y a encore le nom du vice-ministre de la Défense, qui a, lui aussi, été cité dans les possibles solutions de substitution, une sorte de rescousse à la Sissi, en Egypte, mais là encore rien de probable n’est apparu pour rendre imaginable une telle version.

    Entre les deux « propositions », les poids lourds du sérail ne se bousculent pas au portillon, même si le candidat du « consensus » généralement estampillé par l’Armée est toujours le dernier à être révélé avant le départ de la course pour maintenir entier le suspense. Il reste les spéculations d’usage sur les postulants sponsorisés et les inévitables lièvres.

    A ce titre, beaucoup croient que le Premier ministre, qui a longtemps joué dans l’antichambre, voit s’offrir à lui une chance exceptionnelle de réaliser enfin son rêve en l’absence de Bouteflika, contre lequel il a juré de ne jamais se présenter.

    Une élection sans ce dernier est une opportunité qui ne se renouvellera pas pour Ouyahia, comme l’a compris d’ailleurs Ziari, l’ancien président de l’APN, aux yeux de qui ce dernier passe pour être le plus indiqué pour assurer la continuité du régime. Faux, semble lui rétorquer le ministre de la Justice qui, pour se faire entendre, n’a pas trouvé meilleur argument que de descendre en flèche la « notoriété » de son responsable hiérarchique.

    La guerre au sommet pour l’après- Bouteflika est ouvertement déclarée. Elle ne fait que commencer en instaurant un climat de panique, dont les premières secousses sont ressenties au sein du vieux parti qui perd ainsi un agitateur de premier ordre, en l’occurrence son SG. Ce sont des signes qui renseignent sur l’affolement d’un sérail en perte d’imagination.                                                    https://www.elwatan.com/edition/culture/le-serail-en-perte-de-vitesse-22-11-2018