LE QUOTIDIEN D’ALGERIE – 2018 – novembre – 26

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  • L’IGNORANCE AU POUVOIR – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/26/lignorance-au-pouvoir

    Les incultes et les ignorants que le régime promeut seront les télés stars qui occuperont les écrans des chaînes de même acabit. Le débat public sur ces chaines de télévision et sur les réseaux sociaux sera toujours alimenté par toutes sortes de gens qui ne sauront pas réellement de quoi ils parlent, qui vivront dans une confusion intellectuelle permanente et qui affirmeront avec tonitruance des faussetés et des inexactitudes factuelles. N’avions-nous pas rit de ces clowns qui s’affichaient en détenteur de vérité sur la vie des citoyens, de la politique, de l’économie et de la religion tout en débitant sans se démonter des mensonges et tout en étant surpris des raisons qui ont motivé leur choix ?
    Nous serons gavés encore de débilités et d’absurdités à plein temps et en même temps tétanisés de subir de pareils énergumènes sans pouvoir réagir.

    Comment de sinistres personnages accèdent-ils à de si importantes fonctions sans que le bagage culturel et scientifique ne soit de mise ? Comment de pareils énergumènes réussissent-ils, en cette période où l’éducation est devenue en principe la voie aux connaissances, aujourd’hui illimitées, à accéder au pouvoir ? Poser la question c’est y répondre.

    Cette époque est véritablement désespérée, désespérante et inquiétante. Comment des têtes à claques, des têtes brûlées, des clowns, des larbins, des Don quichottes, des Pinocchio de la soi-disant démocratie chancelante ont pu devenir les incontournables de la politique ?
    Parce que la politique est devenue une école où on apprend l’esbroufe et le cynisme.

    Les rêveurs idéalistes d’hier, des hommes et des femmes investis d’une vision civilisatrice, ont tendance à déserter peu à peu la politique. L’aveuglement est volontaire. Trop de nouveaux venus en politique, analphabètes, reprennent à leur compte les règnes d’un pouvoir basé sur l’ignorance. Cette ignorance qu’elle soit politique, économique ou philosophique n’est pas perçue comme un handicap pour bon nombre de citoyens.

    A trop vouloir des gens « comme nous autres« , on finit par se retrouver vraiment avec des candidats mal formés, non formés, incompétents, semi-compétents. D’ailleurs l’ignorance, c’est-à-dire la non connaissance des choses, est davantage perçue comme un trait de personnalité qu’une faille intellectuelle.

    A quoi sert de savoir d’où l’on vient, où on va, à quoi sert de s’instruire, de posséder des notions en sciences, d’accéder à la culture universelle ? De toute façon ne sommes-nous pas dirigés par un président surdoué qui ignore une chose fondamentale en politique : ce que l’on appelle « le monde ordinaire« . Sa distance naturelle l’isole et son sens de sensibilité devant l’inquiétude des Algériens l’a perdu politiquement.

    Quant aux cercles concentriques du club des larbins, ministres et hautes personnalités, ils s’afficheront toujours, parfois en détenteur de vérités infuses et parfois en larmes de crocodile, dépendamment du cours de l’or noir. La politique émotionnelle sera leur ligne de conduite dont la grande masse de citoyens succombera, comme cela a été tout le temps le cas.

    Tout continuera à fonctionner arbitrairement loin des préoccupations du monde ordinaire jusqu’au jour où la terre tremblera sans avertir sous les pieds du pouvoir inculte et ses ignorants de service.
    Le séisme qui emportera ce régime sera la mise en terre de la graine nommée liberté qui permettra au peuple de choisir enfin son chemin. La nouvelle jeunesse Algérienne intelligente et foudroyante mènera le pays vers une indépendance réelle et un monde nouveau, suivant ses ambitions, ses motivations et ses aspirations et où ne prévalent que la compétence, le mérite, l’amour et le dévolu pour notre nation.                                                                          
    Moussa B.                                                                 http://lequotidienalgerie.org/2018/11/26/lignorance-au-pouvoir