LE BIPLAN - Théâtre et concerts

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  • Dernier envol pour le Biplan ! Communiqué de presse - 23 Novembre 2018
    https://www.lebiplan.org/fr/biplan-news.php

    A l’origine du Biplan, il y a l’idée de fonder une salle de spectacle en 1991, à Wazemmes, en plein cœur de Lille.

    Une salle dont l’un de ses fondateurs est encore son propriétaire aujourd’hui.

    Une salle qui a fêté en avril 2018 les 20 ans de l’association « Vol de Nuit », exploitant les murs depuis 1998.


    Une salle qui a fondé sa réputation et son nom sur une double proposition artistique et une double configuration : théâtre et cave, spectacles et concerts, comme les deux ailes de l’avion : le Biplan.
    Une salle qui va cesser son activité au 1er mars 2019.

    La boucle est bouclée, comme on dit ?
    La liberté. C’est la ligne artistique adoptée par le Biplan depuis bientôt 21 ans. La liberté de créer, la liberté de diffuser, la liberté d’accompagner. Et la liberté de s’arrêter, aussi. Quand il faut. Parce qu’il faut aujourd’hui reconnaître que le lieu a réussi à survivre grâce à la liberté que certaines personnes se sont données pour qu’il vive, qu’il ouvre, qu’il accueille du public, qu’il accueille des artistes. Il faut aussi reconnaître que le lieu ne peut plus continuer sans son propriétaire. Un propriétaire qui est aussi un mécène. Là où la relation propriétaire-locataire renvoie aussitôt à l’imaginaire de la soumission de celui qui possède, l’histoire du Biplan a été écrite par ceux qui donnent.
    Eric GUIOT fait partie des gens qui ont donné et qui aurait donné encore si la santé n’avait pas rattrapé cette énergie folle de contribuer à l’existence d’un lieu culturel.

    Aujourd’hui, le sens et la raison appellent le Conseil d’Administration de l’association Le Biplan – Vol de Nuit à décider de fermer les grilles du 19 rue Colbert au 1er mars 2019 devant l’impossibilité de conserver, à nos côtés, notre allié le plus important. La boucle est bouclée.

    Pourquoi ce calendrier ?
    Comme toute association à but non lucratif dont le fonctionnement est basé sur le soutien d’acteurs publics et de partenaires institutionnels, l’équilibre budgétaire est une donnée fragile. Contraint de fermer ses portes le 2 mai 2018 dernier avant de rouvrir en septembre pour une dernière rentrée, le Biplan n’a pas pu échapper au redressement judiciaire face à deux mois et demi de fermeture en raison de mises aux normes de sécurité et d’accessibilité. Redressement judiciaire qui se compose de « périodes d’observation ». L’issue de cette première phase doit déboucher sur une audience au Tribunal de Grande Instance le 1er mars prochain. Nous nous dirigions vers un dossier favorable grâce au soutien très actif de nos partenaires - en premier lieu la Ville de Lille – et à une rentrée réussie, grâce au public du Biplan qui n’a cessé de répondre présent, grâce aux partenaires de longue date que sont les musiciens et danseurs du bal Folk, les comédiens du GIT, les conteurs, les élèves et amis du Conservatoire de Jazz lors des Jam Session…etc. Grâce aux artistes !

    Mais, dans l’impossibilité de continuer avec notre partenaire le plus fidèle et le plus dévoué, notre propriétaire-mécène, il est difficile d’envisager autre chose qu’une liquidation judiciaire au 1er mars 2019, date de la cessation de son activité.

    Le Biplan, centre de formation culturelle
    Depuis le début, le Biplan fonctionne sur une seule règle : la transformation du temps que chacun donne en quelque chose d’encore mieux. De très (très – très – très – très) nombreux bénévoles sont passés par le Biplan et y ont découvert des vocations, des compétences, un réseau. Techniciens, barmans, billetteurs, programmateurs, médiateurs…etc. De très (très – très – très – très) nombreux artistes sont passés par la scène du Biplan avant de connaître une suite radieuse.

    Le Biplan a parfaitement rempli sa vocation, ses missions. Celles de permettre à des artistes ou des bénévoles de s’exprimer dans un lieu à taille humaine. Entre le café-concert et la SMAC, entre le groupe de potes et la boîte de production, le Biplan a été un tremplin pour de nombreux groupes locaux à qui l’on a proposé une scène, des équipements, un accompagnement professionnel, bref, un univers idéal pour pouvoir prétendre à plus grand et construire un début de carrière.

    Le Biplan a tourné avec une soixantaine de bénévoles par saison mais aussi depuis plusieurs années grâce à ses salariés. Un grand merci doit leur être adressé. La fermeture du lieu doit aussi permettre aux trois salariés actuels d’envisager leur avenir professionnel plus sereinement avec une échéance. Car si le Biplan s’arrête, la vie doit continuer.

    Un dernier envol pour bien planer !
    Fort de ses bénévoles, de son public, de ses salariés, de tous les artistes passés à la cave ou au théâtre, le Biplan a à cœur de terminer en beauté. Loin de nous l’idée de faire une dernière veillée funèbre. La tristesse devra être mise de côté !

    Le Biplan donne rendez-vous à son public chaque soir de programmation pour venir découvrir encore les dernières propositions culturelles que l’on concocte jusqu’au 1er mars.
    Et, en février, il sera temps de faire la fête du matin jusqu’au soir pour rendre à ce lieu ses lettres de noblesse et lui offrir un dernier voyage. Avec, en apothéose, le 22 et 23 février comme dernier gros week-end de festivités.

    Qui vous a parlé d’atterrir ?

    Mickaël DELAUNE 
Président de l’association Le Biplan – Vol de Nuit
Et le Conseil d’Administration
    #Le_Biplan #Lille . Ils ont eut sa peau.

    • Une bien triste nouvelle, j’ai tant de bon souvenirs dans cette salle, et j’avais bien l’intention d’en avoir des tonnes d’autres !
      Quand vous dîtes « Ils ont réussi à flinguer Le Biplan », qui sont « ils » ?
      Si j’ai bien compris c’est la santé du propriétaire qui entraîne la fermeture ?

    • Municipalité et services régionaux.

      le Biplan n’a pas pu échapper au redressement judiciaire face à deux mois et demi de fermeture en raison de mises aux normes de sécurité et d’accessibilité

      Mises aux normes, c’est avec ça qu’ils ferment les commerces de proximité afin de remplir les nouvelles zones commerciales de la ville de Lille.
      André

    • Dans le communiqué de presse je vois « grâce au soutien très actif de nos partenaires - en premier lieu la Ville de Lille », donc a priori la municipalité ne souhaitait pas tuer le Biplan. Ceci dit, dommage qu’elle ne prenne pas le relai du propriétaire pour sauver le lieu !

      C’est vrai que les normes, c’est l’enfer, néanmoins je comprends qu’on ne déconne pas avec la sécurité. Idéalement le législateur devrait aussi prévoir des aides pour que les structures les plus fragiles puissent s’adapter aux nouvelles contraintes.

    • Ne pas confondre politique et réalité sur le terrain.
      Le Biplan va essayer de continuer, il recherche de l’aide.

      La sécurité, ils s’en foutent !
      Ils imposent 100.000 euros de dépenses à certains magasins afin que les chaises roulantes puissent entrer.
      Pour d’autres magasins, la pose d’une sonnette à la porte suffit.
      C’est la situation à Lille, et dans la région.

      Le mec qui supervise techniquement les dossiers anime l’émission Classique sans complexe sur Radio Campus Lille.

      Idéalement le législateur . . . .
      Il faut un budget pour ça.