• Le « massacre évitable » de Sabra et Chatila (Le Monde)
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/09/17/le-massacre-evitable-de-sabra-et-chatila_1761171_3218.html

    L’échange se passe à Jérusalem il y a trente ans jour pour jour. Morris Draper, ambassadeur itinérant du président Ronald Reagan au Proche-Orient, rappelle à ses interlocuteurs israéliens la « position fondamentale » des Etats-Unis : « Nous n’avons pas pensé que vous deviez entrer. Vous auriez dû rester en dehors. » Réponse d’Ariel Sharon, ministre israélien de la défense : « Que vous l’ayez pensé ou pas... Quand l’existence et la sécurité sont en jeu, tout est de notre responsabilité, on ne laissera jamais personne d’autre décider pour nous. » (...) Source : Le Monde

  • Le „massacre évitable” de #Sabra_et_Chatila
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/09/17/le-massacre-evitable-de-sabra-et-chatila_1761171_3218.html

    Sharon préfère ne pas laisser d’ambiguïté : « Bon, alors, Fakhani, Sabra, Chatila, Bourj el-Barajneh... » Il nomme les lieux où, entre-temps, devra se mener la traque aux « terroristes ».

    Draper : « Des gens hostiles diront que Tsahal reste à Beyrouth pour permettre aux Libanais de tuer les Palestiniens dans les camps. »

    Sharon : « Alors on va les tuer, nous. Il n’en restera aucun. Vous ne sauverez pas (...) ces groupes du terrorisme international. »

    Draper : « Nous ne sommes intéressés à sauver aucun de ces gens. »

    Sharon : « Si vous ne voulez pas que les Libanais les tuent, nous les tuerons. »

    L’ambassadeur Draper réitère alors la « position de gouvernement : on veut que vous partiez. Laissez faire les Libanais ». Le retrait israélien débutera trois jours plus tard.

    Ce vendredi 17 verra le pire du massacre. Il n’y avait dans les deux camps ni 2 000, ni 1 000, ni 500 « terroristes » : les forces de l’OLP avaient bel et bien évacué Beyrouth. Après une seconde nuit de terreur, les phalangistes se retirent le samedi matin. Informé par son émissaire, l’ambassadeur Draper écrit à Ariel Sharon : « C’est horrible. J’ai un représentant dans les camps qui compte les corps. Vous devriez avoir honte. » Le président Reagan tancera le premier ministre, Menahem Begin, en des termes d’une inhabituelle virulence.

    • et Témoignage Chrétien :

      Il y a trente ans, Sabra et Chatila
      Par Dominique Vidal

      « Je m’en souviens comme si c’était hier  », confie Leila Shahid (1), qui fut l’une des premières, avec son ami l’écrivain Jean Genet, à pénétrer dans les camps après le massacre. Elle témoigne :

      « Le 18 septembre 1982, vers 22 heures, on frappe à la porte de l’appartement de ma mère. C’est une infirmière norvégienne, Ann Sundae, chassée avec son équipe du camp de Chatila où, raconte-t-elle épouvantée, une terrible tuerie s’est produite. Notre maison se trouve face au consulat de France : aussitôt, je l’emmène chez le consul, Daniel Husson. »

      Il y a des diplomates courageux. À cinq heures du matin, Daniel Husson se rend à Chatila, dont il revient livide : « C’est bien pire qu’Ann ne l’a dit. »

      http://www.temoignagechretien.fr/ARTICLES/International/Il-y-a-trente-ans-Sabra-et-Chatila-/Default-36-4107.xhtml

    • Arg, c’est Vidal qui écrit ça ?

      Traumatisme majeur pour les Palestiniens, pour lesquels il s’inscrit dans une litanie de massacres, de Deir Yassin (1948) à Gaza (2008), en passant par Qibya (1953), le drame de Sabra et Chatila a aussi marqué les Israéliens, comme en témoignera, vingt-six ans plus tard, le film Valse avec Bachir, d’Ari Folman. Au Liban, qui maltraite les Pa­lestiniens depuis des dé­cennies, le silence reste de règle.

      M’enfin quoi ? Vidal ignore qu’il y avait un camp allié des Palestiniens, au Liban ? Il y a tout de même plus de Libanais qui ont combattu et sont morts aux côtés des Palestiniens que d’Israéliens qui ont pondu des navets sur leurs minables problèmes de culpabilisation 30 ans après. Devoir de mémoire et souffrance en Israël, et silence au Liban ? Qu’est-ce que c’est que ce raccourci ?