Anxiolytiques, antidépresseurs... Sept étudiants sages-femmes sur 10 sont dépressifs

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    Gestes violents ou déplacés, remarques rabaissantes et humiliantes portant sur le sexe, le physique ou le statut des étudiants (leurs connaissances et compétences) seraient monnaie courante.

    Tout écrit au masculin comme il est de règle dans ce pays misogyne.

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    Elle ajoute que les conditions d’évaluation des stagiaires sont largement responsables de leur anxiété. « Les étudiants ont une pression considérable, ils sont sans cesse évalués, et l’urgence en continu exige des réactions rapides. La moindre erreur peut occasionner une remise en cause de toute leur orientation de la part de leur hiérarchie ».
    Maltraitance en stages

    « Parfois, j’ai la sensation en stage que comme je suis étudiante je ne suis pas humaine, il ne faut surtout pas se mélanger avec moi », confie une autre élève. Les étudiants sont nombreux à dénoncer le manque de considération au sein des équipes médicales. Et 61% d’entre eux se disent maltraités. Gestes violents ou déplacés, remarques rabaissantes et humiliantes portant sur le sexe, le physique ou le statut des étudiants (leurs connaissances et compétences) seraient monnaie courante.

    « Il manque un réel soutien psychologique dans notre formation », témoigne une jeune apprentie sage-femme, déclarant que « c’est inquiétant et pesant dans la vie quotidienne ». La jeune femme avoue consommer des anxiolytiques. L’ANESF suggère de créer un statut de maître de stage pour les sages-femmes volontaires, et une formation pédagogique pour encadrer les étudiants. L’association propose également une plateforme d’évaluation de ces tuteurs. Des enseignements portant sur le savoir être, relation aux patients ou aux professionnels de santé, pourrait également être envisagée pour prévenir le malaise des étudiants. L’ANESF propose d’instaurer des exercices de simulation en santé et jeux de rôle.

    Julie Kerbat ajoute que certaines écoles ont créé des bilans de stage collectifs (plus rarement individuels), encadrés par des psychologues ou des sages-femmes enseignants. « Malheureusent, peu de choses ont vraiment changé, regrette-t-elle. On observe les mêmes problématiques et les mêmes revendications depuis des années. » Celles-ci persistent dans le monde professionel, où les sages-femmes déplorent le « manque de considération de leur hiérarchie et de la société », constate la présidente de l’ANESF.

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