• [LGJ] J’ai rarement été si heureux, par Pierre – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/07/lgj-jai-rarement-ete-si-heureux-par-pierre

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    Bonjour à tous,

    Je ne suis pas représentatif des gilets jaunes, vu que je suis dans une situation que je considère comme enviable. Je suis jeune diplômé (bac+5) et j’ai trouvé mon premier emploi (CDD 2 ans) en collectivité territoriale. Je m’en sors donc plutôt bien. Mais je suis dans la campagne profonde, donc je vis et connais bien les problèmes dont on se plaint : la voiture est indispensable pour travailler, voir les amis, et mine de rien avoir une vie sociale.

    Je suis investi dans la protection de l’environnement, et mon travail porte sur les économies d’énergie. Mais la part de pollution et de consommation d’énergie imputable aux particuliers en France est toujours inférieure à 40%. La culpabilisation des gens est insupportable quand on voit que l’industrie lourde est exonérée de taxe carbone. Il y a aussi du greenwashing de partout. On nous répète qu’il faut éteindre les lumière quand on quitte la pièce. Quid de l’éclairage public allumé toute la nuit ? Qui gagne même en intensité lumineuse ces dernières années avec les LEDs (production polluante, pas de recyclage possible pour l’instant).

    Je ne me bats pas tant pour moi que pour les autres. Ma tante et son mari sont sous le seuil de pauvreté, sont malades, et ont perdus leur emploi à cause de ça. Mes parents sont retraités, anciens flics ; ils vivent grâce à une petite activité agricole. Ma cousine vient d’avoir un enfant et c’est dur chaque fin de mois. Et tous les gens de manière générale qui vivent moins bien que moi. Les gens ne veulent pas être les rois, devenir riches, ne plus avoir d’impôts… Ils veulent travailler, participer au service public via leurs impôts, de manière JUSTE.

    La fiscalité que Macron a tant remanié doit redevenir juste. Pas avec l’ISF qui est injuste en soi (fonctionnement par tranche d’imposition). Un impôt qui représente un pourcentage serait extrêmement juste (et assez simple à mettre en place avec les outils informatiques).

    Concernant mes idéaux ou attributs politiques, je ne me reconnais pas dans les partis actuels. Je défendrais plutôt une vision de gauche de l’économie, une vision traditionnelle (plutôt droite) de la société, je suis investi pour la protection de la nature, je suis pour la sortie de l’UE, de l’euro, de l’OTAN. J’espère que le mouvement des gilets jaunes aboutira à une refonte de la société et du pays. La France de mes rêves : un pouvoir décentralisé au possible pour toutes les affaires courantes, une représentation aux élections proportionnelle, la présence de l’aléatoire dans la nomination d’une partie des représentants, des référendums d’initiative populaire, un foisonnement de médias libres non soutenus par l’Etat + une chaîne unique gouvernementale, un pouvoir central régalien concernant l’armée et les secteurs stratégiques, un impôt unique ou presque proportionnel au revenu ou ressources (les plus pauvres comme les plus riches payent le même %).

    Je ne suis pas pour la violence contre les biens ou les personnes (j’aime l’Histoire et regrette la casse de l’Arc de Triomphe). Mes parents étant anciens policiers et mes beaux-parents anciens gendarmes, je ne cultive pas la haine des gardiens de la paix et des militaires. J’espère une fin du mouvement pacifique avec des Etats Généraux de toutes sortes. Je vis quand même dans la réalité, donc ce que j’espère c’est qu’il y ait le moins de morts possible chez les manifestants et les forces de l’ordre, et un démembrement de la classe politique.

    Mais je suis jeune, et je dois avouer que c’est très excitant de vivre un moment comme celui-ci. Les médias tirent la tronche, moi j’ai rarement été si heureux !

    Pierre

    https://www.les-crises.fr/lgj-jai-rarement-ete-si-heureux-par-pierre

  • FLN, otage d’une présidentielle – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/07/fln-otage-dune-presidentielle

    Le retour au-devant de la scène politique d’anciens cadres du FLN, dont l’ex-SG Abdelaziz Belkhadem, pose la question de la gestion d’un parti qui ne fonctionne plus selon ses statuts, ni ses règlements intérieurs, encore moins par ceux qui sont placés à la tête de sa direction. La nouvelle direction de « transition », avec à sa tête un militant qui a été déjà intronisé au perchoir de l’APN, en totale contradiction du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, compte rappeler tous les cadres, anciens et nouveaux, pour rénover un parti qui partait en vrille depuis plusieurs années. La gestion catastrophique d’Ould Abbès, débarqué sans ménagement et qui n’a pas eu le privilège d’annoncer sa démission, comme s’il était un simple fusible grillé que l’on remplace, n’a pas donné lieu ni à des états généraux du parti ni à des regrets des militants. 

    Depuis Saadani, le FLN donne la peu enviable impression d’un parti qui n’a plus ni militants ni cadres et qui est tout simplement en pilotage automatique. Il est patent que ce ne sont pas les responsables mis à sa tête qui gèrent et décident pour le parti, et les déclarations des uns et des autres montrent à quel point le FLN n’appartient plus à ses militants, encore moins dirigé par ceux que l’on a mis aux avant-postes. Il suffit de décoder les déclarations mardi de l’ancien SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, rappelé de son exil politique par Moad Bouchareb pour des « consultations » sur l’avenir du parti, pour s’en convaincre. Au sortir de sa rencontre avec le nouveau coordinateur du FLN, Belkhadem a déclaré que « notre souhait est que la décision du président de la République fera du bien au FLN… ». L’allusion à l’auteur de l’éviction d’Ould Abbès, débarqué sans ménagement, est claire, tout comme elle confirme que le changement à la tête du parti a été décidé par le président (du FLN), mais pas selon les statuts du parti. 

    Cette grave entorse aux règlement intérieur et statuts du parti expliquerait en réalité les trois « AVC » subis par le FLN en moins de dix ans, d’abord avec le départ de Belkhadem, remplacé ensuite par Saadani, qui connaîtra le même sort au profit d’Ould Abbès, qui sera débarqué sans gloire au profit d’un inconnu dans les tablettes du parti. Au final, les missions dévolues au FLN, depuis les années 2000, sont décidées en dehors des structures légales du parti, en convalescence, c’est-à-dire le BP ou le comité central. Tous les verrous ont sauté et le FLN n’a plus ni militants, ni bureau politique, ni comité central, encore moins une direction crédible pour se construire une démarche politique selon ses statuts et son règlement intérieur. 

    L’épisode de l’éviction du président de l’APN Saïd Bouhadja, suivie du départ peu respectueux des statuts du parti d’Ould Abbès à quelques mois de l’élection présidentielle et quelques semaines avant les sénatoriales, est le signe évident que le gouvernail de ce parti se trouve ailleurs qu’au sein de ses structures dirigeantes, elles-mêmes désignées pour des missions spécifiques. Et, quand le « revenant » Belkhadem clame que « le FLN sera fort avec la légitimité de ses structures et de ses dirigeants », il y a lieu de se poser la question de savoir qui a vraiment besoin d’un parti déconnecté de sa base et de ses militants. Un parti dont les missions ont été dévoyées pour ne devenir qu’un simple outil que l’on utilise lors d’élections présidentielles. 

    Le charivari actuel au sein du FLN trouverait son explication dans la mise en place d’une stratégie qui tienne compte de l’agenda politique du pays, à savoir la prochaine élection présidentielle, qui est à la source de beaucoup de changements dont cette soudaine stratégie de rappel des « redresseurs » et de leurs « opposants ». Comme pour afficher une cohésion depuis longtemps perdue mais exhibée épisodiquement au détour d’une présidentielle.                           
    par Mahdi Boukhalfa                                                             http://www.lequotidien-oran.com/?news=5270099

  • RÈGLEMENTS DE COMPTES A ALGER – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/07/reglements-de-comptes-a-alger

    Depuis l’affaire des 701 Kg de cocaïne, la scène politique en Algérie est en ébullition au niveau du pouvoir. Elle est en train d’éructer tout genre de scandales. Des généraux emprisonnés puis relâchés sans explication aux non concernés que nous sommes, des condamnations de journalistes et autres blogueurs sans mandat, des limogeages de hauts gradés, un remaniement au sein du FLN, un premier ministre qui charge la police et la gendarmerie d’étouffer toute manifestation, des fuites de grosses masses de devises, sans parler des scandales antérieurs qui vont, probablement, être mis à nus.

    Que se passe-t-il ?

    Est-ce la rupture, un recadrage, une intrusion d’autres joueurs (l’oligarchie financière), qui a provoqué ce méli mélo ?                                                                                                   Ça m’a tout l’air d’un bref règlement de comptes entre la présidence et l’armée, détentrices du pouvoir. Quelles sont les motifs puisque le mariage de raison a toujours été consommé d’une façon concomitante depuis l’indépendance ?

    Vont-ils divorcer ? Ce n’est pas évident. Ils finiront par s’entendre sur le dos de la bête blessée.

    La rente semble ne plus suffire. Le baril de pétrole avoisine les 50 dollars, à peine de quoi suffire à fixer un budget de fonctionnement. Il faudrait donc couper à tous les niveaux, sans toucher aux ventres budgétivores de la présidence, des faux moudjahidines, de la grande muette et de l’administration du régime. On coupera ailleurs, dans la santé, l’éducation, les services sociaux, les services offerts aux citoyens etc…. là où on peut réprimer en cas de contestation.

    Le pouvoir se renforce du côté de la présidence où règne maintenant la famille du président. Ils sont cinq, sœur comprise, décidés à prendre le pouvoir par succession au moribond. Ils viennent de déstructurer complètement le grand parti FLN où se ramasse toute la saleté du pays. De l’autre côté, ils sabrent dans l’armée et les services de renseignement par des limogeages et des mises en retraite anticipés. Le général major, chef d’état-major et néanmoins vice-ministre de la défense est dans le viseur pour une mise à la retraite dans les prochains jours d’une façon scabreuse. Les comploteurs qui parlent au nom d’un président qui ignore même son existence, abdiqueront-ils ou engageront-ils un bras de fer avec la fratrie bouteflikienne et leurs supports ?

    Si le plan réussira, nous nous acheminerons donc vers une dynastie des plus féroces où tout se décidera à l’image de l’histoire de leurs ancêtres. Nous serons gouvernés par le royaume des nains.

    Le peuple algérien se renforce également. La jeunesse en est très consciente de ce qui l’attend. Les journalistes se mobilisent davantage pour faire leur vrai travail d’informer le peuple. Les avocats et les procureurs ne veulent plus traiter des dossiers vides d’une façon arbitraire. Le peuple s’organise. Il ne sera pas question d’instaurer une monarchie. Ce peuple veut des élections libres. Il veut une transition assurée par une nouvelle armée de jeunes officiers instruits, honnêtes, propres et sincères. Seule garantie pour un passage forcé. Le défi est lancé.

    Dans tous les pays du monde, les campagnes électorales commencent assez tôt. Nous sommes à quatre mois des échéances et rien n’est annoncé. Les nains veulent d’abord s’assurer qu’ils ont tout balayé sur leur chemin et enfin annoncer leur candidat. Avec la venue d’un revenant Belkhadem, l’option Ouyahia, l’énigmatique, est certainement à écarter.

    En attendant, nous sommes dans l’expectative et attendons ce qu’il en sortira de cette guerre mafieuse. Une chose est presque certaine : les éléments constitutifs d’une énorme déflagration sont présents. A Dieu ne plaise, ce régime criminel et ses affidés réitèreront l’OAS et sa politique de la terre brûlée. Le dernier discours âpreté au président qui ne parle plus au peuple depuis le 8 Mai 2012 est très révélateur sur la guerre que le régime prépare encore une fois contre le peuple.

    L’histoire de Blanche Neige et des sept nains ne fait que commencer.              
    Abdellah DZ         Déc.2018                                                      http://lequotidienalgerie.org/2018/12/06/reglements-de-comptes-a-alger