• 35 heures : une majorité majoritaire... - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/35-heures-une-majorite-majoritaire.html

    « Une nette majorité de Français est majoritairement favorable à l’ouverture des commerces le soir et le dimanche, ainsi qu’à la remise en cause des 35 heures, mais s’oppose en revanche à un recul de l’âge de la retraite et à la suppression de deux jours fériés, selon un sondage Odoxa pour I>Télé et Le Parisien/Aujourd’hui en France publié samedi. Interrogés sur ces quatre proposition du Medef, 72% des sondés approuvent celle consistant à »autoriser l’ouverture des commerces à la fois le soir et le dimanche« (28% opposés), 61% acceptent de »revenir sur la durée légale du travail et l’adapter selon la taille et le secteur des entreprises« (39% opposés), tandis que 69% sont contre »reculer l’âge légal de départ à la retraite« (31% pour) et 73% refusent de »supprimer deux jours fériés par an pour allonger la durée annuelle travaillée« (26% pour et 1% sans opinion). Sondage réalisé par internet les 25 et 26 septembre auprès d’un échantillon de 1.001 personnes, représentatif de la population française adulte », (AFP, 27 septembre 2014)........

    >>>

    .... le Medef soit le commanditaire du sondage ! ...

    <<<

    #35_heures
    #Medef
    #sondage ... par internet auprès de volontaires !!!

  • Toujours plus fort : du push poll au putsch poll - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Toujours-plus-fort-du-push-poll-au.html

    L’association de l’Ifop, sondeur spécialiste du push poll [1], et de l’hebdomadaire Figaro Magazine, annonce forcément une fausse information sensationnelle [2]. On n’est pas déçu avec ce sondage assurant que "Les Français sont 62% à souhaiter que François Hollande démissionne d’ici 2017 (Le Figaro Magazine, 11 septembre 2014). Deux autres options étaient proposées aux sondés : une dissolution de l’Assemblée nationale et un changement de Premier ministre.

    Il est bien clair que ce sondage en ligne est doublement truqué à la fois en suscitant plutôt les réponses des mécontents puisque les sondés répondent sur une base du volontariat (que la supposé représentativité statistique n’a aucun moyen de corriger) et que la teneur même des propositions répond exactement à la finalité du push poll : faire advenir ce qu’on souhaite. On n’apprend rien que l’on ne savait du Figaro même pas l’usage de procédés malhonnêtes. Il est vrai que ce périodique est un habitué. Il publiait les sondages payés par l’Elysée de Nicolas Sarkozy sans le dire à ses lecteurs [3]. En contravention à la loi. Il n’a toujours pas été sanctionné. Aussi pourquoi ces associations délinquantes ne continueraient-elles pas ? EIles vont en effet encore plus loin, cette fois le questionnaire n’offrait pas la possibilité de n’adhérer à aucune des trois propositions. On a bien lu : l’option « aucune de ces trois solutions » n’était pas proposée. Le Figaro Magazine et l’Ifop ont une conception de la démocratie bottée......

    #sondage
    #push_poll
    #putsch_poll
    #Ifop
    #Figaro_Magazine
    #François_Hollande
    #Assemblée_nationale
    #Premier_ministre.

  • Un sondage pas si confidentiel (suite et fin....suite ?) - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Sondage-pas-si-confidentiel-suite.html

    Face à la « défaillance » de la commission des sondages dans l’affaire du sondage « confidentiel » Valeurs-Actuelles (Cf. Un sondage pas si confidentiel (suite et fin), Raymond Avrillier (un ancien élu grenoblois) [1] a décidé de saisir le Conseil d’Etat :

    « Je vais demander au Conseil d’Etat de faire le travail de la commission des sondages et d’imposer à « Valeurs actuelles » et à L’Opinion de publier la mise au point de la commission des sondages avec un titre en aussi gros caractère que leur faux sondage" (AFP, 9 septembre 2014).

    Nous appuyons sa demande y compris en « aussi gros caractère ». (Cf. Loi du 19 juillet 1977, article 11, ci-dessous).... ;

    #sondages

  • Une intoxication politique estivale : Marine le Pen vs Nicolas Sarkozy - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Une-intoxication-politique.html

    Le calendrier électoral ne suffit pas aux medias et sondeurs tant les enquêtes d’intentions de votes plusieurs années avant les échéances réelles se sont multipliées en moins d’une décennie. Cette fois, c’est Marianne (1 août 2014) qui place à la une un sondage de l’Ifop « anticipant » l’élection présidentielle de 2017. Comme le stipule le questionnaire : « si dimanche prochain avait lieu le premier tour de l’élection présidentielle pour lequel des candidats suivants y aurait-il le plus de chances que vous votiez ». Si donc... les sondés placent Marine Le Pen en tête avec 26%, devant Nicolas Sarkozy 25%, tous les autres candidats, notamment celui PS, sont distancés, François Hollande crédité de 17%, comme Manuel Valls (17%), et Arnaud Montebourg de 10%. Une marche de plus dans le sensationnel, la précédente édition de ce type de sondage ne donnait que l’élimination des candidats de gauche mais plaçait Nicolas Sarkozy en tête......

    >>>

    L’Ifop a réussi la "performance” de trouver des sondés au cœur de l’été, la pire période aux dires des professionnels, mais il est vrai que les choses sont devenues plus faciles avec les sondages en ligne. Peu importe si les sondés débusqués sont payés

    <<<

    #intoxication_politique_estivale
    #sondage
    #Ifop

  • Sujets sans importance - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Sujets-sans-importance.html

    Comme le confirme le baromètre établi par l’INA qui enregistre une augmentation de plus de 70% sur 10 ans de la rubrique faits divers dans les sujets des JT des grandes chaines audiovisuelles d’informations (Cf. INA-Stat), la presse est toujours plus friande de faits divers dramatiques ou sordides. Les sondeurs aussi. Leurs sujets sont les mêmes.

    Paris-Match consacre sa une aux vacances « en amoureux de Carla Bruni et Nicolas Sarkozy », autre bon client des sondeurs, et, la seconde information ne reléguant pas la première, à la mort de 295 passagers du vol de Malaysia Airline abattu par un missile (n° 3401, 24-31 juillet 2014). Autre titre du même groupe de presse, le JDD du 27 juillet se consacre seulement au crash. Nicolas attendra un autre article de promotion (JDD, 28 juillet 2014). Afin de répondre à la question grave : « Faut-il avoir peur de l’avion ? »,.......

    >>>

    la presse est toujours plus friande de faits divers dramatiques ou sordides. Les sondeurs aussi. Leurs sujets sont les mêmes.

    <<<

    #faits_divers
    #JT
    #chaines_audiovisuelles_d’informations
    #sondages

  • Le culot et l’impunité - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Le-culot-et-l-impunite.html

    L’affaire Bygmalion, fausses factures, financements illicites, dépassement de dépenses de campagne, etc. a été l’occasion d’une opération de « com » particulièrement osée. On passera sur les scrupules légalistes des politiciens impliqués qui demandent qu’on laisse faire la justice. Les faits sont d’ores et déjà prouvés, avoués et s’aggravent de semaine en semaine. S’agissant de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, on pouvait attendre des questionnements sur son implication, et qu’il ait été l’instigateur ou non, qu’il ait su ou non, des interrogations sur sa responsabilité. Après tout, il était le chef et donc il devait savoir. Il doit en tout cas assumer sa responsabilité y compris sa crédulité. Qui pourrait croire malgré les démentis du lampiste Jérôme Avrilleux qu’il ne savait rien sauf à croire qu’il ne voulait pas savoir. Vieille tactique politique. Toujours est-il que l’ancien président a dépassé le seuil de dépenses électorales de quelques centaines de milliers d’euros, s’est même plaint de l’injustice d’un dépassement mineur (!), ignorant les principes des contrôles légaux en la matière (encore une forme d’incompétence) et ayant appelé les sympathisants à combler le trou (le « sarkoton »). Il s’agissait d’un dépassement de 11 millions, voire 17 millions selon les dernières informations. Or qu’advint-il de ce séisme ? A côté des règlements de comptes, pour le moins normaux, au sein de l’UMP et la démission de son chef qui a plaidé lui aussi sa parfaite honnêteté, le culot semble la réponse la plus ordinaire de la politique française. Et il a été érigé en principe cardinal de conduite par Nicolas Sarkozy selon l’adage « plus c’est gros… ».

    Au lieu donc de doutes sur la conduite du chef, un feu nourri de commentaires et réactions a tenté d’imposer la pertinence, la justesse d’un retour de Nicolas Sarkozy. De proches qui ne sont rien sans lui, rien que de très normal. De journalistes, de politologues, on est en droit de se demander quel est le degré de corruption, de soumission ou de naïveté. Bien sûr, les amis de Nicolas Sarkozy ont monté de haute main une contre manœuvre de communication. Est-on menacé de la justice, c’est le moment de revenir en politique. Il faut être devenu singulièrement indifférent au minimum d’exigences de probité publique pour s’engager dans cette voie. Rien d’étonnant quand on approche de près aujourd’hui le cynisme et la médiocrité morale des professionnels de la politique. Rien que des calculs d’opportunité, de profits, de combines etc. Et le meilleur moyen d’échapper à la justice n’est-il pas de la contrôler en contrôlant la présidence comme le montra l’élection de Jacques Chirac en 2002 ? La question n’a pas été évoquée par aucun commentateur. Aucun n’a explicitement envisagé l’hypothèse d’une stratégie de conquête du pouvoir pour échapper aux affaires. Comme aucun commentateur – ou presque – ne s’est penché sur les infractions massives aux lois sur le financement politique. Il fallait observer le silence significatif de gens de presse à une mise en cause rare faite par François Bayrou sur LCP (11 juin 2014). Il aurait manqué la vox populi à la campagne d’impunité orchestrée autour de Nicolas Sarkozy s’il n’avait été fait appel aux sondages. On pouvait compter sur le Figaro dont l’expertise en matière de manipulations a été suffisamment révélée par l’affaire des sondages de l’Elysée. Un sondage Ifop-Figaro Magazine (toujours la même association) nous apprend donc que Nicolas Sarkozy est toujours en tête des sympathisants UMP [1] (cf. encadré ci-dessous). Il faudrait les croire sur parole. Il est vrai qu’il est difficile d’avoir été berné et de le reconnaître et il est devenu encore plus difficile en France d’être bien informé quand les mêmes journalistes – l’auteur du commentaire notamment se multiplie sur tous les plateaux de télévision – et mènent eux-mêmes une campagne d’intoxication. Un mal profond du journalisme français dont les éditorialistes n’ont de professionnel que la carte de presse et se sont mués en agents d’influence. On n’en est plus à un scrupule près quand le principal intéressé prend de la distance sinon de la hauteur par le culot qui mérite de figurer au livre des records et ferait pâlir de jalousie tous les camelots. Nicolas Sarkozy, toujours dans le Figaro, en appelle à une autre façon de faire de la politique : « Il faut réinventer le modèle démocratique français. Notre façon de faire de la politique, l’organisation des formations et les idées » (Le Figaro, 29 juin 2014). Plus c’est gros…

    #UMP
    #affaires
    #Bygmalion
    #fausses_factures
    #financements_illicites
    #dépassement_de_dépenses_de_campagne

  • L’action politique à coups de sondages - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/L-action-politique-a-coups-de.html

    L’affaire Bygmalion a, une fois de plus, pointé du doigt des responsabilités éventuelles de Nicolas Sarkozy dans les irrégularités comptables de la campagne électorale présidentielle de 2012. Une épée de Damoclès supplémentaire pour un candidat mis en cause dans plusieurs autres affaires judiciaires. Que croit-on qu’il en sortît ? Au lieu de s’interroger sur les risques pour l’ancien Président de la République la plupart des commentateurs ont vu une occasion d’un retour politique. Extraordinaire paradoxe. Bien entendu ce diagnostic bizarre est fondé sur les sondages [1], non point parce que la cote de Nicolas Sarkozy grimpe mais au contraire parce qu’elle s’effrite. Ce jeu de bookmaker politique a même séduit un chercheur du Cevipof (Sciences-Po Paris) [2]. Ce qui pourrait se traduire par la « loi » suivante : quand les sondages montent c’est le moment de revenir, quand les sondages baissent c’est le moment de revenir [3]....

    #politique
    #sondages
    #Bygmalion
    #Nicolas-Sarkozy

  • C dans l’air ou le café du commerce - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/C-dans-l-air-ou-le-cafe-du.html

    C dans l’air ou le café du commerce

    jeudi 17 avril 2014

    Ils n’ont pas résisté à la tentation de « refaire le match » en commentant longuement le sondage rétrospectif sur l’élection de 2012 si elle avait lieu aujourd’hui (OpinionWay-Le Figaro-LCI) [1]. Il faut dire que l’émission C dans l’air sur la Cinq ressemble à s’y méprendre au petit zinc du café du commerce. Il n’y manque que le ballon de gros rouge devant chacun des habitués : Yves Calvi le bistrotier, le bon sens populaire incarné, qui rappelle parfois à l’ordre ; Yves Thréard, le journaliste du Figaro qui court d’un bistrot télévisé à l’autre ; David Revault d’Allonnes, le quadra sérieux du Monde, spécialiste du tunnel ; Bruno Jeudy, le représentant du bien nommé Journal du Dimanche au niveau intellectuel de la sieste et enfin Ghislaine Ottenheimer, la journaliste de Challenges, un magazine de news économiques et de marketing, obligatoire aujourd’hui pour parler politique, et il faut bien une femme au comptoir. Aucun de ces habitués ne trouva ridicule le sondage rétrospectif. Aucun ne s’inquiéta de ces opérations qui consistent à refaire une élection, bref à jouer les sondages contre l’élection. Il y eut même un coup de pub pour Le Figaro qui l’avait publié et le sondeur OpinionWay, si obligeant avec M. Patrick Buisson et l’Elysée qu’ils peuvent toujours servir.

    Comme il se doit le café du commerce n’est pas pluraliste. Il ressemble à ces cafés blancs où se rassemblaient il y a un siècle les conservateurs du village. Sur la place télévisée, il n’y a pas de café rouge. On y cultive aussi les accords par corporatisme : les habitués représentent la presse, leur journal, un alibi commode pour des penchants narcissiques. On ne se critique pas entre confrères, surtout s’ils se retrouvent sur tous les plateaux. La télévision n’est plus qu’un miroir pour la presse. Des journalistes invitent des journalistes… Sur le plateau de C dans l’air, on voit de plus en plus les mêmes. Nous ne pouvons plus vérifier précisément puisque le site de l’émission ne permet plus de comptabiliser le nombre d’apparitions des invités. Un oubli significatif. Sachant ce qu’est la composition d’un plateau, on devine qu’il est difficile de faire venir des têtes nouvelles au café du commerce. Au risque d’être noyé dans la vulgarité. On sait qu’il n’est plus beaucoup de gens intelligents pour accepter d’y paraître.
    Notes

    [1] Cf.Présidentielle 2012 : au Figaro on refait le match.

  • Sondages : bilan chiffré 2013 - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Sondages-bilan-chiffre-2013.html

    Sondages : bilan chiffré 2013

    mardi 14 janvier 2014

    Il est commode d’évoquer un chiffre d’environ 1000 sondages publiés par an en France. Sans vérifier. Le décompte est en effet malaisé. L’Observatoire des sondages l’a réalisé à partir des sondages d’opinion publiés et référencés sur les sites internet de 8 sondeurs français (voir tableau ci-dessous). Il n’intègre donc pas les sondages confidentiels commandés par les partis politiques et les entreprises, sachant en outre que quelques sondages publiés ne figurent pas non plus sur le site des sondeurs (cf. par exemple Prostitution un sondage contrariant).

    Ce décompte ne prétend donc pas à l’exhaustivité. Avec 1059 sondages publiés et répertoriés le bilan 2013 est en retrait par rapport à 2012, année électorale, avec ses 1272 sondages. C’est loin d’être une année creuse. L’année 2014 - année électorale verra ce chiffre rebondir. Indépendamment de la conjoncture politique, l’augmentation continuée des sondages procède de la généralisation des sondages en ligne moins couteux à réaliser. L’information la plus importante de ce bilan est la large domination des sondages par internet puisqu’ils constituent dorénavant la très grande majorité de la production publiée par les sondeurs : 75% pour l’année 2013 avec un total 794 enquêtes en ligne répertoriées, et plus de 68% pour l’année 2012 avec un total de 874 enquêtes en ligne répertoriées.

    #Sondages

  • Les sondeurs au chevet de François Hollande - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Les-sondeurs-au-chevet-de-Francois.html

    Les sondeurs au chevet de François Hollande

    dimanche 12 janvier 2014

    La réactivité des sondeurs est remarquable. Aussitôt après les révélations de Closer sur une liaison amoureuse de François Hollande le jeudi 9 janvier, un sondage Ifop était inévitablement publié (JDD, 12 janvier 2014). L’indiscrétion n’aurait pas d’impact sur l’image du président. Dans le jargon, on dit vilainement n’aurait pas « impacté » son image. En chiffres cela donne 84 % pour lesquels cela ne change rien à leur vision du chef de l’Etat, 13 % pour lesquels cela a un effet surtout négatif et même positif pour quelques uns 3%.

    Encore une fois, cela n’a aucun intérêt pour plusieurs raisons : de manière cocasse, François Hollande tire un avantage de sa très faible popularité puisque la révélation n’affecterait pas les images déjà négatives. Dans ce genre de questions de morale, il faut surtout douter de la qualité de la réponse de beaucoup de sondés. Non qu’elles soient insincères mais légitimistes. Il est de bon ton de défendre la vie privée [1]. Cela ne prouve nullement qu’on y soit aussi attaché en réalité. On aurait donc tort de prendre ce sondage non seulement à la lettre (comme les autres), mais même aussi peu soit-il, au sérieux. On ne sait aucunement quel effet cela aura, ou pas, sur la suite des événements.
    Notes

    [1] 77% des sondés de l’Ifop estiment que la vie amoureuse de François Hollande relève strictement de sa vie privée et donc ne les regarde pas.

    #sondage
    #FH

  • Les push polls sont de retour - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Les-push-polls-sont-de-retour.html

    Les push polls sont de retour

    jeudi 9 janvier 2014

    On sait d’avance aujourd’hui ce que les sondages disent ou promeuvent selon les commanditaires. Quant il s’agit de BFMTV, Le Figaro et Orange, médias orientés à droite, le sondeur se fait un plaisir de servir leur cause. CSA n’a pas rechigné à la tâche en réalisant un sondage destiné à relancer la candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet aux élections municipales parisiennes au moment où elle rencontrait des difficultés. Ainsi apprend-on sur le site internet d’Orange qu’elle devancerait Anne Hidalgo : c’est le titre ; il faut lire l’article pour savoir que ce ne serait qu’au premier tour et qu’elle perdrait au second. Le Figaro optant quant à lui pour : « NKM en tête à Paris au premier tour, l’écart se réduit au second » (8 janvier 2013). C’est déjà tellement mieux qu’une déroute électorale totale. Et voilà de quoi redonner confiance à des partisans inquiets.

    Après tout, ce n’est qu’une riposte au même procédé employé par l’autre camp à la fin d’année 2013 quand Libération nous « apprenait » que Carine Petit, candidate PS dans le XIVe arrondissement de Paris et soutenue par Anne Hidalgo, battrait Nathalie Kosciusko-Morizet avec 10 points d’avance au second tour lors du prochain scrutin municipal (PollingVox-Observatoire du Changement Politique, 4 novembre 2013 [1]).

    Même fonction : pousser une candidature. Mêmes biais.

    Le sondage CSA a été réalisé par internet sur 810 personnes, un « échantillon représentatif » précise le sondeur en dépit de toute méthode. Où sont les abstentions ? Le sondage est surtout effectué dans un cadre (tout Paris) qui n’est pas celui de l’élection municipale (par arrondissement). N’attendons pas des commanditaires qu’ils signalent ces biais puisque cela desservirait leur cause.
    Notes

    [1] Sondage par téléphone, échantillon 604 personnes.

    #sondages
    #push-polls

  • Les personnalités préférées des « Français » ? - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Les-personnalites- preferees-des.html

    La dépêche de l’AFP est tombée, reprise par les médias. Le sondage Ifop-JDD sur les personnalités préférées des « Français » vient attrister chaque fin d’année. Le palmarès donne une piètre idée d’un peuple. A moins qu’il ne donne une piètre idée des sondages. Passons sur les personnalités désignées - elles ne méritent peut-être pas toutes une telle ignominie - pour nous en tenir aux questions que pose ce genre de divertissement sérieux. La liste est préétablie et on peut regretter que les morts ne soient pas mélangés aux vivants pour donner un palmarès comique. Les « Français » passent beaucoup de temps devant leur télévision. Beaucoup trop. En tout cas ceux qui répondent au sondage. Les journalistes faisant ce genre d’opération ne semblent pas encore avoir compris. Peut-être se sentent-ils intelligents. Les refus de répondre sont si importants que les échantillons ne sont plus représentatifs. Spécialement sur un sujet aussi vulgaire. Juste une petite opération d’introspection : se donnerait-on la peine de répondre à ce sondage ? Et si non, qui se le donne ? Des Français sans doute mais pas les « Français ».

    #sondage
    .....Des Français sans doute mais pas les « Français ».

  • Bruits de guerre - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Bruits-de-guerre.html

    Bruits de guerre
    jeudi 12 décembre 2013
    S’il n’est pas de sujet plus grave que la guerre, on devrait s’étonner qu’elle soit une question de sondage. Faut-il intervenir militairement hier en Syrie ou au Mali, aujourd’hui en République centrafricaine ? Question posée à l’improviste, au débotté, au pied levé... à des sondés. Non seulement, ils ont un avis sur la mort des autres mais ils sont généralement très ignorants de la guerre, de la situation politique et du pays dont on parle. Pourtant ils sont si peu à ne pas avoir d’opinion.

    Exemples : A la question « Êtes-vous tout à fait favorable, plutôt favorable, plutôt pas favorable ou pas du tout favorable à cet engagement militaire de la France en République Centrafricaine ? » seul 1% des sondés interrogés par l’Ifop restent sans réponse (Ifop-Atlantico, 7 décembre 2013) [1]. On retrouve le même nombre de sans réponse (1%) dans le sondage OpinionWay-Clai-Metronews-LCI publié le 9 décembre 2013 [2].

    Cela pourrait être pire si les sondages ne marquaient toujours une hostilité aux interventions militaires. Il ne manquerait plus que de découvrir une opinion va-t-en guerre. A propos de la Syrie, certains avaient même mis en cause un esprit de Munich, archétype de la faiblesse devant l’oppression des autres. Il est vrai que la condition même des sondés interrogés chez eux, souvent par internet, les incline peut-être aux réactions égoïstes conforme à leur isolement physique. Il est vrai aussi que la question de la guerre est biaisée par nature quand les raisons sont si diverses.

    Se prononce-t-on :

     pour la guerre dans un pays ?

     contre la guerre dans un pays ?

     contre la guerre en général ?

    Il est difficile d’être pour la guerre en général. Trois possibilités et non quatre qui expliqueraient systémiquement que les avis défavorables l’emportent toujours. Les gouvernants ne s’en préoccupent guère car ils considèrent que l’opinion importe seulement lorsque la guerre dure. A quoi sert-il donc de faire des sondages sans importance pratique, et qui donnent une si mauvaise image de la futilité de l’opinion ainsi enregistrée ?

    Notes
    [1] Question en prélude : Vous savez que la République Centrafricaine est en proie à la guerre civile. Plusieurs centaines de soldats français ont été déployés en plus des 600 déjà présents pour mettre fin aux violences dans ce pays. 51% des sondés sont favorables à une intervention.

    [2] Réalisé avant le début de l’opération militaire. La question posée évoque, quant à elle, l’hypothèse d’une intervention française sous mandat onusien. 64% des sondés d’OpinionWay y sont opposés.

    #sondages
    #bruits-de-guerre
    #Syrie
    #Mali
    #République-centrafricaine

  • Sondages prophétiques - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Sondages-prophetiques.html

    Sondages prophétiques
    jeudi 12 décembre 2013
    Les sondeurs ont sans cesse répété que les sondages ne faisaient pas de prédictions. Ils ne le pensaient pas. Au moins dans le cas où les intentions de vote dissuadaient des candidats de se présenter. Vaincus avant d’avoir combattu. Et ils ont tous effectué ce genre d’opération où les sondages déterminent la candidature ou non.

    Le Canard Enchaîné vient de révéler (11 décembre 2013) la raison de Dominique Voynet, maire de Montreuil, de ne pas se représenter : elle serait battue (sondage BVA réaliser le 18 novembre 2013) [1]. Les intentions de vote font apparaître une telle avance à son principal adversaire qu’elle a préféré renoncer . Au premier tour, elle recueillerait 18% des intentions de vote, contre 32% pour Jean Pierre Brard, l’ancien maire communiste, qu’elle avait battu en 2008. Au second tour elle obtiendrait 38% des intentions de vote et Jean Pierre Brard 62%. Sans doute d’autres questions de popularité, d’évaluation de l’action municipale ont-elles conforté la certitude d’une bataille perdue d’avance. Dans combien d’autres batailles municipales, les candidats auront-ils été changés par la grâce des sondages ? Nous ne le saurons pas. Ils sont confidentiels.

    Notes
    [1] A noter que ce sondage demeure discret, il ne figure pas jusqu’à présent sur le site du sondeur.

    #sondages

  • L’homme qui n’en savait rien - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/L-homme-qui-n-en-savait-rien.html

    L’homme qui n’en savait rien
    dimanche 24 novembre 2013
    Invité par la rédaction du Nouvel Observateur à s’exprimer sur les manifestations d’opposants à la politique gouvernementale (23 novembre 2013), le sondeur Brice Teinturier (Ipsos) reconnait qu’il ne dispose d’aucune donnée pour répondre à la première question qui lui est posée :

     « Qui sont les Français qui descendent dans la rue ? » (Le Nouvel Observateur)
     « Nous n’avons pas d’enquête permettant de dresser un profil des manifestants par rapport au reste de la population » (Brice Teinturier).

    Cette ignorance ne l’empêchera pas de répondre à la question... et aux suivantes :
    (Extrait du questionnaire du nouvel Observateur)

     Ces différents mouvements ont-ils un élément déclencheur commun ?
     La société française subit-elle une fragmentation profonde ?
     Nous sommes donc face à une société en mutation ?
     La contestation accompagne-t-elle un creusement des inégalités ?
     Assistons-nous à une mise en cause du modèle républicain ?
     Les mouvements de contestation actuels expriment-ils plus de l’attente ou du désespoir ?
     Observez-vous une attente d’unité ?

    Rien de bien nouveau dans le fait pour les sondeurs de deviser sans sondages. Sur la foi de leurs opinions en somme ? A moins qu’une humeur se dégage de la consommation immodérée de leurs produits. Quand le sondeur évoque dans ses réponses « une société [Française] du ressentiment », on doute qu’il le fasse en référence à Friedrich Nietzsche ou Max Scheler. Par contre serait-ce l’image que jour après jour, semaine après semaine lui imposent la consultation des sondés ? Serait-ce donc la clef qui conduit une petite minorité de nos concitoyens à collaborer ?

    #sondages
    #imposture-sondagière

  • Une autre semaine ordinaire - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Une-autre-semaine-ordinaire.html

    Épargnée par les typhons, la France est confrontée à des turbulences que connaissent peu d’autres pays : les sondages déferlent à un rythme croissant. Ils font mieux de semaine en semaine (cf. Une semaine ordinaire) avec 31 sondages recensés (liste du dimanche 10 au dimanche 17 novembre 2013). Friands de records, les sondeurs mettront un point d’honneur à faire plus. Evidemment, la liste de sujets est toujours plus « borgesienne ».

     Les Français et les tentations de la faudre fiscale, Harris ineractive-RTL-M6, 17 novembre 2013 (internet).

     Les Français et Martine Aubry (futur Premier ministre ?), BVA-Le Parisien, 17 novembre 2013 (internet).

     Remaniement ministériel et dissolution de l’Assemblée nationale, BVA-I>Télé-Le Parisien, 16 novembre 2013 (internet).

     Réforme des rythmes scolaires, BVA-I>Télé, 16 novembre 2013. (internet) [1]

     La générosité des Français à l’égard des victimes philippines, Ifop-Limite (entreprise de publicité), 15 novembre 2013 (internet)

     La question de l’économie (perception des Français de l’action des banques et des agences de notation), OpinionWay-Tilder (entreprise de publicité et de marketing)-LCI, 15 novembre 2013 (internet).

     Attentes à l’égard du Président de la république et traits d’image, OpinionWay- Le Figaro, 15 novembre 2013 (internet).

     Les jeunes et la société de demain, Opinionway-Le Figaro-France Télévisions, 15 novembre 2013 (internet).

     Baromètre politique (décisions gouvernementales et popularité de l’exécutif), Yougov-Huffington Post-I>Télé, 14 novemvre 2013 (internet).

     Les Français et le numérique pour la recherche d’emploi, BVA-Syntec, BFM, 20Minutes, 01Informatique, 14 novembre 2013 (internet).

     Tableau bord politique (cotes de popularité de personnalités politiques), Ifop-Paris Match, 14 novembre 2013 (téléphone).

     Crise économique : perceptions croisées des Français et des commerçants, Ifop-Médécis (Mutuelle de retraite), 14 novembre 2013 (téléphone et internet).

     Baromètre des TPE, Ifop-Fiducial, 14 novembre 2013 (téléphone).

     Les Français et la consommation collaborative [2] TNS Sofres-La Poste, 14 novembre 2013 (internet).

     Les Français et l’économie, TNS Sofres-Banque de France, 14 novembre 2013 (téléphone).

     Les Français et la ville numérique, Ipsos-Microsoft, 14 novembre 2013 (internet).

     Les Français et la réformes des rythmes scolaires, CSA-BFM TV, 14 novembre 2013 (internet).

     La qualité de vie au bureau, CSA-Actineo, 14 novembre 2013 (internet).

     Municipales 2014 : Marseille, Polling Vox-Libération-Observatoire du changement politique, 13 novembre 2013 (téléphone).

     Le climat politique à Béziers (intentions de vote Municipales 2014), Ifop-Fiducial-Midi Libre-Sud radio, 13 novembre 2013 (téléphone).

     Le climat politique à Argenteuil (intentions de vote Municipales 2014), Ifop-JOL Press, 13 novembre 2013 (téléphone).

     Les Français et l’ouverture dominicale des magasins situés dans les gares, Ifop-SNCF 13 novembre 2013 (téléphone).

     Les Français et l’immigration, Ifop-Valeurs Actuelles, 13 novembre 2013 (internet).

     Solidarité 2.0 : les Français sont prêts à partager, IPSOS- sychologie magazine, 13 novembre 2013 (internet).

     Les Français et le sentiment d’insécurité dans les transports publics, Ifop-Axis communication (entreprise de vidéo-surveillance), 12 novembre 2013 (internet).

     Le palmarès de l’exécutif, OpinionWay-LCI-Metronews-CLAI (entreprise de publicité et de marketing), 12 novembre 2013 (internet).

     Baromètre politique (cotes de popularité de personnalités politiques), Ipsos-Le Point, 12 novembre 2013 (téléphone).

     Popularité de l’exécutif et remaniement ministériel, LH2-Le Nouvel Observateur, 12 novembre 2013 (téléphone).

     Les Français et la réduction des dépenses publiques, Ifop-Jdd, 11 novembre 2013 (téléphone).

     L’attitude des lycéens et étudiants à l’égard des manifestations lycéennes réclamant le retour de Léonarda et Khatchik en France, Ifop-Jdd, 10 novembre 2013. (internet)

     Les Français et Ségolène Royal, BVA-Le Parisien, 10 novembre 2013 (internet).

    Notes
    [1] Comme à son d’habitude depuis quelques mois le sondeur saucissonne ces enquêtes omnibus en plusieurs « sous-sondages » (dans le cas présent 3) principalement à des fins publicitaires, multipliant ainsi les citations et reprises dans la presse, quand il ne s’agit pas simplement d’alimenter sa chronique télévisuelle sur I>télé. Même remarque pour le « sous-sondage » « Les Français et Ségolène Royal », BVA-Le Parisien du 10 novembre 2013.

    [2] Novlangue publicitaire pour désigner pêle-mêle le marché de l’occasion, la colocation, le covoiturage, le troc, etc.

    #actualité
    #sondage

  • Les sondages ne font pas l’unanimité - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Les-sondages-ne-font-pas-l.html

    Les sondages ne font pas l’unanimité
    dimanche 17 novembre 2013
    L’AFP, toujours prompte à répandre les métastases sondagières, diffuse un sondage BVA-Le Parisien (16 novembre 2013) assurant que « Martine Aubry ne fait pas l’unanimité » [1]. Comprendre pour devenir premier ministre puisque les jeux de rumeur médiatique sont focalisés aujourd’hui sur cette éventualité. Demain sur quelle autre ? Non seulement, les sondeurs nous égrènent les records d’impopularité pour les gouvernants depuis quelques années, à un rythme en constante accélération depuis un an, mais ils soumettent au même jeu ceux ou celles qui pourraient éventuellement accéder au pouvoir. Qui pourra demain bénéficier de l’unanimité ? Rêve anarchiste ? A moins que nous n’ayons justement trouvé un Dieu et un maître.

    Notes
    [1] Le titre de la dépêche de l’AFP a été remplacé dans l’après-midi par une petite majorité des Français ont une mauvaise opinion de Martine Aubry.

    #Sondage
    #Aubry
    #sondage_BVA Le Parisien

  • Prostitution : cachez ce sondage… - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Prostitution-cachez-ce-sondage.html

    Une proposition de loi (n° 1437) prévoyant une pénalisation de la prostitution par une amende de 1500 euros à l’encontre de tout client de prostitué va être présentée à l’Assemblée nationale le 27 novembre 2013. Un sondage TNS-Sofres qui n’a pas défrayé l’actualité malgré le relais de l’AFP qui sous le titre, « Seul un Français sur cinq favorable à la pénalisation des clients des prostituées », précise que « trois quarts des Français (73%) estiment que la lutte contre la prostitution passe par la responsabilisation des clients de prostituées » mais que seule une minorité approuve une amende contre les clients (22 %). Comment a été effectué ce sondage ? La notice méthodologique de l’AFP ne mentionne que l’effectif de l’échantillon (1000 personnes interrogées), constitué selon la méthode des quotas. On ne saura donc pas si le sondage a été effectué par téléphone ou par internet. Le site du sondeur n’a toujours pas publié le sondage, le site du ministère des droits de la femme non plus. Pourtant, ce ministère est le commanditaire du sondage. Et la ministre a manifesté son soutien à la proposition de loi. Faut-il voir là une discrétion opportune, les espérances investies dans « l’opinion publique » ayant été déçues ? Qu’en aurait-il été si les résultats avaient été favorables ? On peut le deviner à la lecture d’une tribune publiée dans le quotidien Le Monde par un collectif d’élus et anciens élus favorable à la pénalisation : « Désormais, comme l’indique clairement le récent sondage TNS Sofres, quatre Français sur cinq estiment que la loi actuelle n’est pas suffisante pour faire reculer ce fléau que constitue la prostitution. Et ce sont trois Français sur quatre de nos concitoyens qui pensent que la priorité doit être donnée à la responsabilisation du client sans lequel aucun réseau ne prospèrerait avec son cortège de profit, de souffrance et d’aliénation » (cf. Prostitution : il faut interdire l’achat d’actes sexuels, Le Monde, 6 novembre 2011). Responsabilisation, qu’entendaient par là les sondés ? Rien d’aussi peu clair. Par contre, aucune mention n’est faite à leur hostilité à la pénalisation des clients. Bref, un usage mensonger d’un sondage. On connaît l’attitude habituelle des politiques à l’égard des sondages, s’en réclamant quand ils sont favorables et les refusant quand ils sont défavorables. Il existe une autre solution, faire comme s’ils étaient favorables quand ils ne le sont pas.

    #société
    #sondage
    #prostitution

  • BFMTV organise les manifs - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/BFMTV-organise-les-manifs.html

    BFMTV organise les manifs
    vendredi 8 novembre 2013
    Dans le roman policier « Reality Show » de Larry Beinhart, un président faisait écrire un scenario de guerre pour remonter dans les sondages, allusion à la guerre de George Bush père en Irak. Comme il faut des suffrages aux politiques, il faut des événements aux médias. Spécialement aux chaînes d’information en continu. BFMTV serait-elle en train d’inventer un nouveau genre ? Assez proche de l’agitprop. Comme cette chaîne avait mis en scène l’affaire Leonarda jusqu’à envoyer une équipe au Kosovo récolter les réactions de la famille à son expulsion, elle a besoin de sondages. Les records d’impopularité se répètent et cela a des limites. Ne pourrait-on essayer de les convertir en mécontentement plus concret, en bonnes manifs, avec pétards et feux de joie, et pourquoi pas en belles émeutes ? Après tout, ce ne serait que l’expression de l’opinion publique si on suit le sondage BFMTV selon lequel : « Plus des deux tiers des Français prêts à se mobiliser pour protester contre le niveau d’impôts et pour défendre l’emploi » (CSA-BFMTV, 7 novembre 2013).

    Plus précisément, « 67% des Français se déclarent prêts à se mobiliser, en manifestant dans la rue notamment, pour protester contre le niveau d’impôt et pour défendre l’emploi, dont 30% estiment qu’ils se mobiliseraient « certainement ». A l’inverse, 33% des Français affirment ne pas être prêts à se mobiliser ». Plus des deux tiers, c’est exact : 67% est plus que 66,6 %. On se demandait ce que voulait dire se mobiliser, ce sont donc d’abord les manifestations, notamment, mais cela n’exclut pas d’autres types d’actions, spectaculaires si possibles. Seul problème se déclarer prêt n’est pas faire. On peut se demander si le sondage n’offre pas une occasion de se défouler à bon compte, sans descendre dans la rue. En tout cas, on peut se demander l’intérêt de répondre à se genre de question si ce n’est pour râler. Ceux qui ne sont pas prêts seraient-ils handicapés ? Bref encore une fois, la question posées est absurde mais selon la logique habituelle, il serait idiot de ne pas la poser puisqu’on a la possibilité de le faire. A force, cela va bien donner quelque chose.

    #manifestations
    #organisation
    #manifs
    #BFMTV
    #Reality-Show

    • Au marché noir de la peur, BFMTV brade sur grand écran sa soumission au service de l’économie cannibale. Pas de déception.

      La défense des rupins est donc devenue une grande cause humanitaire. Les requins de la finance, sans oublier les gentils entrepreneurs, sont grimés en Jean Valjean par les cossette et Gavroche d’aujourd’hui

      ( Pour en finir avec l’espèce humaine de Pierre Drachline )

  • « Tous contre Hollande » : les sondeurs en appellent à Dieu - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Tous-contre-Hollande-les-sondeurs.html

    Au fait, combien l’Ifop a-t-il passé d’appels pour obtenir ces 1009 réponses. 13 000 ? 15 000 ? Manière de dire que ces sondages ne sont pas représentatifs car il ne suffit pas d’utiliser la méthode des quotas. Le chemin est long pour convaincre les médias de la non représentativité de la plupart des enquêtes d’opinion. Dieu est nécessaire.

    #sondage
    #ifop
    #méthode