• La Légion flamande, des néonazis armés qui s’entraînent dans des jardins Guy Van Vlierden

    La « Vlaams Legioen ». Ainsi se nomme l’organisation dont fait partie Jürgen Conings. Le fondateur n’est autre que l’auteur présumé de l’incendie criminel du centre d’asile de Bilzen. Si ce genre de mouvements attire en général des hommes plus âgés, la Légion flamande a récemment accueilli dans ses rangs un jeune homme d’une vingtaine d’années à peine engagé dans l’armée.

    Le nom du groupe auquel appartient Jürgen Conings – l’information nous a été confirmée – sent la poudre. Et pour cause : durant la Seconde Guerre mondiale, la Légion flamande était une milice de volontaires partis combattre sur le front de l’Est sous le commandement de la SS allemande. Aujourd’hui encore, l’organisation utilise un drapeau qui renvoie à ce passé. Y figure la rune d’Odal, lettre proto-germanique associée à la symbolique nazie.

    La version actuelle de la Légion flamande est née l’an dernier sous l’impulsion d’Emmanuel M., un Limbourgeois originaire de Zutendaal. Il s’agit de l’homme qui paradait avec des symboles nazis au volant de son pick-up lors d’un cortège automobile organisé par le Vlaams Belang. Deux ans plus tôt, il s’était fait remarquer par la presse britannique à travers un tweet adressé au bourgmestre de Londres, alors fraîchement élu. « J’espère que Sadiq Khan se fera sauter, comme le font les musulmans », avait-il écrit à l’époque.

    Serment d’allégeance
    Emmanuel M., suspecté d’avoir mis le feu au centre de demandeurs d’asile à Bilzen, a été arrêté en décembre dernier. Les faits n’ont pas encore été prouvés. L’homme est également connu pour être un maniaque des armes à feu, habitué des stands de tir où il s’exerce avec des armes de guerre. Il aurait également laissé des membres de la Légion flamande s’entraîner dans son propre jardin. Parmi eux se trouvait un certain Alexander G., un Ukrainien vivant à Tervuren lui aussi arrêté, pour suspicion de projet d’attentat.

    Il n’est pas établi que Jürgen Conings ait pris part à ces entrainements. En revanche, la présence de l’un de ses amis, Mario V., l’est bel et bien. Ce dernier est un ancien militaire qui vit également dans le Limbourg. Il arbore encore son béret de para commando sur Instagram, bien qu’il semble avoir retourné sa veste. « Meine Ehre heisst Treue », peut-on ainsi lire son sur compte – la devise de la SS (que l’on pourrait traduire en français par « Mon honneur s’appelle fidélité », ndlr).

    Jeunes pousses
    Il est difficile d’estimer le nombre de membres de la Légion flamande avec exactitude. Sur Instagram, le groupe est suivi par 128 personnes. Et là où les groupes néonazis attirent surtout des hommes légèrement plus âgés, la Légion flamande semble également recruter des jeunes pousses. C’est le cas, par exemple, d’un suiveur de 22 ans tout juste diplômé en Sécurité publique qui vient d’entrer dans l’armée. Sur Facebook, il témoigne son soutien à l’égard de Schild & Vrienden. Au sein de ce groupe de jeunes mené par Dries Van Langenhove, ce ne sont d’ailleurs pas les admirateurs de Jürgen Conings qui manquent. Un partisan de Schild & Vrienden, âgé de 17 ans et originaire d’Ypres, a par exemple « liké » pratiquement toutes les publications de l’homme en fuite sur Instagram. Et Carrera Neefs, la jeune femme écartée de Schild & Vrienden pour avoir déposé des fleurs sur la tombe d’un SS, a agrémenté sa photo de profil Facebook du slogan « Jürgen’s Life Matters ». Dries Van Langenhove affirme de son côté que Carrera Neefs ne fait plus partie du mouvement « depuis l’incident des fleurs » et qu’il ne connaît pas le jeune homme âgé de 17 ans.

    Je suis Jürgen
    La vague de soutien dont jouit l’insaisissable militaire n’émane pas uniquement des milieux d’extrême droite, ce qui illustre à quel point les colères en tout genre ont tendance à s’unir ces derniers temps. Un groupe Facebook qui appelle à « sauver notre héros » compte déjà plus de 45.200 membres, tandis que le slogan « Je suis Jürgen » apparaît ci-et-là. Thomas Renard, expert en terrorisme, qualifie le phénomène de brassage dangereux « de gens qui s’opposent aux pouvoirs en place ».

    Source (traduction) : https://daardaar.be/rubriques/societe/la-legion-flamande-des-neonazis-armes-qui-sentrainent-dans-des-jardins

    #Jürgen_Conings #Vlaams_Legioen #belgique #nazisme #actualité #nazis #fascisme #extrême-droite #extrême_droite #néo-nazisme  #néo-nazis #europe

  • Flandres : Les médecins doivent demander à leurs patients s’ils sniffent de la coke ? Yves Delepeleire, traduit par Herve Voglaire Sanchez Daardaar
    https://daardaar.be/rubriques/societe/les-medecins-doivent-demander-a-leurs-patients-sils-sniffent-de-la-coke

    Les accros aux drogues stimulantes telles que la cocaïne et les amphétamines sollicitent plus d’aide que les personnes dépendantes au cannabis.

    Parmi tous les toxicomanes qui se sont présentés dans des centres de thérapie en Flandre en 2017, près d’un sur quatre déclare surtout être accro à la cocaïne. Ces dernières années, le nombre d’accros à la cocaïne dans les centres d’accueil est monté en flèche. Au point que les personnes dépendantes aux drogues stimulantes dépassent désormais les fumeurs de cannabis. Il ressort du nouveau rapport de l’Association flamande des centres de traitement pour la période 2016-2017 que cette tendance, amorcée en 2015, prend de l’ampleur.

    Si le nombre de consommateurs de cannabis à problèmes reste élevé, Paul Van Deun, psychologue clinique au sein de l’organisation De Spiegel, estime que le plafond est atteint, tandis que le nombre de cocaïnomanes à problèmes risque au contraire d’augmenter.

    « Ces drogues vont de pair avec la frénésie de la société actuelle », affirme Van Deun. « La cocaïne est par ailleurs facile à trouver, et les problèmes qui en découlent sont encore négligés. De nombreux consommateurs ne se sentent pas dépendants car ils en prennent seulement le week-end, or le week-end venu, ils ne savent plus s’en passer et n’ont réellement les pieds sur terre que le mercredi. Le vendredi, ils commencent à consommer et continuent durant tout le week-end. Le lundi et le mardi, ils doivent récupérer. Dès le jeudi, ensuite, ils éprouvent le besoin d’en reprendre. »

    Van Deun voit des similitudes avec le début des années 2000, lorsque le nombre de consommateurs de cannabis à problèmes s’est envolé dans le milieu des services d’aide. Au même titre que la poudre blanche actuellement, on considérait à l’époque que fumer un petit joint n’était pas bien grave « Il y a néanmoins une différence », précise-t-il. « Au début des années 2000, les consommateurs de cannabis étaient surtout orientés par la justice. À présent, les consommateurs de cocaïne cherchent de l’aide de leur propre chef, ce qui en soi est une bonne chose. Plus le nombre de cocaïnomanes présents dans les centres de traitement augmente, plus nous aurons une image fidèle de la réalité du problème. »

    Reste que selon lui, les responsables de la prise en charge en première ligne manquent l’occasion d’aiguiller les cocaïnomanes plus rapidement. « C’est à peine si nous accueillons des personnes envoyées par leur médecin traitant. Aujourd’hui, les généralistes demandent généralement à leurs patients s’ils fument ou s’ils boivent. Ils feraient bien d’inclure d’autres drogues dans leurs questions. Les symptômes de la consommation de cocaïne ne sont pas visibles au premier regard, mais les séquelles peuvent s’avérer douloureuses, comme c’est notamment le cas de la perforation de la cloison nasale. Si l’on ne pose pas la question, il sera impossible de déceler ce type de problèmes. »

    Van Deun se montre en outre pessimiste quant à la possibilité d’écourter la durée de traitement dans les soins liés à la dépendance. En effet, le nombre de thérapies ne cesse de croître, tandis que le personnel ne connait pas la même évolution. « Les centres sont constamment contraints de faire du résultat, faute de quoi ils seraient privés de financement. Si le patient ne se présente pas car il n’est pas motivé, la pression devient grande lorsque l’on appelle le suivant sur la liste d’attente. »

    #Flandres #société #drogue #cocaïne #drogues #santé #addiction #cocaine #société #cannabis

  • Une juge néerlandaise autorise l’abattage de 1.800 cerfs Aubry Touriel - Daardaar
    https://daardaar.be/rubriques/societe/une-juge-neerlandaise-autorise-labattage-de-1-800-cerfs

    Dans la province néerlandaise de Flevoland, une juge a donné l’autorisation de tuer 1.800 cerfs. Les autorités provinciales estiment qu’il y a trop de cerfs et qu’il faut garder la population des cervidés sous contrôle. Elles veulent ainsi atteindre le nombre de 490.

    La réserve naturelle d’Oostvaardersplassen est un polder d’une superficie de 60 km2 près de Lelystad, à 50 km d’Amsterdam. Elle n’existe que depuis 1986 lorsque les Pays-Bas ont décidé d’assécher une partie du lac d’Ijssel (Ijsselmeer) pour la reconquête de la terre sur la mer. Notez, en passant, que 17 % de la superficie des Pays-Bas sont des polders.

    Cet espace naturel est un refuge important pour les oiseaux migrateurs. De grands herbivores ont également été implantés dans la zone naturelle pour garder le secteur le plus dégagé possible, ce qui est bénéfique pour l’habitat des oiseaux aquatiques. Les chevreuils, chevaux konik et cerfs y côtoient les animaux à plumes.

    Manque de nourriture
    Seulement, il y a énormément de cerfs dans le polder : 2320 selon un recensement en octobre. Pour la province, en charge de la gestion du territoire, c’est beaucoup trop : elle veut réduire la population à 490 avant l’hiver. Les autorités veulent de la sorte éviter une situation comme celle de l’hiver dernier où près de la moitié des cervidés sont morts en raison d’un manque de nourriture.

    Six organisations de défense de l’environnement sont alors allées devant le juge pour empêcher l’abattage des animaux. Et le verdict de la juge Braeken est tombé lundi : « avec 490 cerfs, on peut encore parler d’une population robuste ». La province a obtenu gain de cause.

    Ce qui ne plait pas à Harm Niesen de la fondation Faunabescherming (protection de la faune). « La province veut atteindre un nombre beaucoup moins élevé de cerfs, mais c’est déjà fait cette année. La moitié des cerfs sont déjà morts l’hiver dernier« , a-t-il déclaré lors d’un reportage de Terzake (VRT). https://www.vrt.be/vrtnu/a-z/terzake/2018/terzake-d20181119.ch.29a4f5c6-6f87-445c-b63f-d26bed5e4e7e

    Pour lui, cela veut dire qu’il y a plus de nourriture disponible que l’année passée à la même époque. Avant de rajouter : « En d’autres mots, il n’y a aucun risque d’être à nouveau confronté à une vague de morts provoquée par un manque de nourriture. »

    Il reste cependant encore un obstacle avant le début de l’abattage des 1.800 animaux : une procédure en référé spécifiquement de l’octroi de permis de chasse est en cours. Dans une dizaine de jours, le verdict sera connu. D’ici là, les chasseurs devront encore laisser leur fusil au placard.

    La suite de : https://seenthis.net/messages/687100
    Débat aux Pays-Bas : faut-il laisser les animaux d’une réserve naturelle mourir de faim ? RTBF - Belga - 16 Avril 2018


    #Pays-Bas #cervidés #régulation #réserve_naturelle #environnement

    • DaarDaar  : La presse flamande traduite en français. https://daardaar.be
      Ce site (plutôt consensuel) rencontre des difficultés financières. _

      En mai 2015, DaarDaar a lancé un site dont l’objectif est de « jeter des ponts entre les communautés linguistiques de notre pays en publiant (quotidiennement et gratuitement) des traductions françaises d’articles et d’éditoriaux provenant des médias flamands ».

      Comme de nombreux médias, DaarDaar a des difficultés à assurer sa stabilité financière. Même si l’équipe est constituée de 10 citoyens bénévoles, elle fait appel à des traducteurs professionnels qu’elle rémunère, tout en payant des droits d’auteur.

      Au niveau financier, le projet bénéficie de subventions publiques et a aussi récolté des dons. Après avoir investi l’intégralité des dons reçus des lecteurs dans le fonctionnement du site, DaarDaar a épuisé la quasi-totalité des aides et subventions publiques auxquelles l’organisation avait droit. C’est pour cette raison que l’équipe lance un appel à contributions.

      "Cette campagne est aujourd’hui nécessaire car nous n’avons tout simplement plus d’argent, et que le site risque réellement de disparaître du paysage médiatique. Notre objectif est de pouvoir continuer à offrir au public des articles de la presse flamande en français, tout en suivant parallèlement notre formation « Seeds » chez Coopcity, qui doit nous permettre d’élaborer un modèle pérenne", explique Joyce Azar, rédactrice en chef et co-fondatrice du projet. 

      Lettre de soutien
      Alerté par la situation critique de ce média unique en son genre, l’écrivain et humoriste Thomas Gunzig a écrit une lettre de soutien intitulée https://daardaar.be/rubriques/pourquoi-daardaar-ne-peut-pas-disparaitre « Pourquoi DaarDaar ne doit pas disparaître ». Une vingtaine d’autres personnalités belges comme Jaco Van Dormael, Bert Kruismans et David Van Reybrouck ont également signé cet appel. 

      « Nous sommes ravis de constater que le public est derrière nous, et que de nombreuses personnalités nous soutiennent aussi. Outre celles qui ont signé la lettre de Thomas Gunzig, d’autres, comme Alex Vizorek ou Guillermo Guiz, ont relayé l’appel sur les réseaux. Ce soutien est très important, car DaarDaar est aujourd’hui le seul média qui permet aux francophones de savoir ce qui se dit dans les journaux flamands », conclut Joyce Azar. 

      #Flamand #néerlandais #traduction