• #SAMANTHA_BERG : Fiche aide-mémoire : dix preuves que la prostitution n’est pas un travail
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/24/fiche-aide-memoire-dix-preuves-que-la-prostitution-nest-pas-un-tr

    Un nouveau compte rendu de recherche vient d’être publié en appui à la légalisation de la prostitution comme mesure bénéfique. Intitulée « Associations entre les lois sur le travail du sexe et la santé des travailleurs du sexe : une revue systématique et méta-analyse d’études quantitatives et qualitatives », cette étude a été subventionnée par l’Open Society Foundation, une organisation résolument favorable à la légalisation, « au service de la lutte contre les facteurs structurels du VIH ».

    Enquêter sur les facteurs structurels de la transmission du VIH est un noble objectif de santé publique ; cependant, ce n’est pas un objectif féministe. Le féminisme centre ses efforts de plaidoyer et de conscientisation sur l’amélioration de la vie des femmes et des filles. J’écris depuis plusieurs années des analyses féministes de recherches sur la prostitution, c’est-à-dire que je lis la recherche sur la prostitution en posant avant tout la question suivante : « Comment cela sert-il les femmes et les filles ? »

    S’attendre à ce que les gens examinent avec soin des statistiques et des méthodologies décourageantes – même pour moi qui suis universitaire – est irréaliste et même inutile. Des statistiques comme celles assemblées par Prostitution Research & Education sont utiles pour quantifier les dommages graves causés par la prostitution, mais j’ai eu plus de succès à convaincre les gens que la légalisation exacerbe ces dommages lorsque j’arrête parler chiffres et que je livre à mon auditoire des raisonnements de sens commun qui leur parlent d’éléments reconnaissables de leur propre vie.

    J’ai rédigé en 2005 la « Fiche Genderberg sur la prostitution » pour mettre l’accent sur la raison plutôt que sur les statistiques, et cette page reste la plus populaire de mon site web archivé, Genderberg.com. Peu de choses me font plus plaisir que de voir de temps à autre quelqu’un répéter après moi : « Il n’y a pas d’autre « emploi » où une jeune fille de 13 ans sans aucune expérience peut être vendue 100 fois plus cher qu’une femme de 23 ans ayant dix ans d’expérience professionnelle. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/17/prostitution-not-work-crib-sheet


    #système_prostitutionnel #domination_masculine #travail_du_sexe #féminisme #abolitionnisme

  • #Meghan_Murphy : L’hypocrisie sexiste du réseau Twitter est devenue intolérable
    https://tradfem.wordpress.com/2019/01/10/lhypocrisie-sexiste-du-reseau-twitter-est-devenue-intolerable


    La semaine dernière, l’organisme Amnesty International a publié les conclusions de son « Troll Patrol Project » — décrit comme un « effort réunissant des chercheurs et chercheurs en droits de la personne, des spécialistes des techniques d’information et des milliers de bénévoles en ligne en vue d’assembler la plus grande base de données collectives au monde sur le cyber-harcèlement infligé aux femmes ».

    Cette recherche a conclu que le réseau social Twitter était un milieu « toxique » pour les femmes ; L’étude de « tweets » reçus en 2017 par 778 femmes journalistes et politiciennes du Royaume-Uni et des États-Unis a relevé 1,1 million de tweets « agressants ou problématiques » au cours de cette année, soit un à toutes les 30 secondes en moyenne.

    L’équipe de recherche a défini les « tweets agressants » comme ceux qui violaient les propres règles de Twitter, y compris ceux qui « promeuvent la violence contre des personnes ou les menacent sur la base de la race, l’ethnie, l’origine nationale, l’orientation sexuelle, le genre, l’identité de genre, l’affiliation religieuse, l’âge, le handicap ou une maladie grave

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/27/twitters-sexist-hypocrisy-can-no-longer-ignored

    #twitter #harcèlement #amnesty_international #intimidations #violences_masculines #agression #censure

  • #HEATHER_BRUNSKELL-EVANS : Une conception néolibérale de la liberté a permis la montée d’une nouvelle idéologie, celle de la prétendue « identité sexuelle »*
    https://tradfem.wordpress.com/2018/12/10/une-conception-neoliberale-de-la-liberte-a-permis-la-montee-dune-

    Le néolibéralisme est la philosophie politique (de la gauche et de la droite) que l’on a imposée en Occident dans les années 1980 comme relevant du « bon sens » populiste. Elle présente un certain nombre de problèmes :

    1) Elle considère l’individu comme un sujet autonome, principalement motivé par l’intérêt personnel ;

    2) Elle nous dit qu’une économie de marché non réglementée a pour effet d’atténuer les inégalités sociales ;

    3) Elle décrit la liberté personnelle comme une capacité de l’individu à « faire des choix » dans un marché constitué de tels choix.

    Qu’est-ce qui ne va pas avec cette vision néolibérale et économiste de l’être humain ? Elle est réductrice. En plus d’être des sujets individuels, les êtres humains sont aussi situés dans des contextes psychologiques, sociaux et politiques qui rendent notre autonomie et nos relations avec les autres plus complexes que ce qu’une telle idéologie permet de concevoir.

    La philosophie néolibérale crée un problème politique spécifique pour les jeunes filles et les femmes. Le cas du corps féminin l’illustre parfaitement : d’une part, le corps des femmes est considéré comme un objet matériel qui peut être vendu par le biais de la pornographie et du « travail du sexe », pour être consommé comme tout autre produit mis en marché. D’autre part, le corps des femmes est depuis peu positionné comme immatériel, puisque tout homme peut prétendument « devenir » une femme, non pas au sens de Beauvoir qui soutient que les personnes à corps féminin ne naissent pas « féminines » mais se font enseigner la féminité, mais du simple fait pour des hommes de s’identifier comme femmes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2018/12/02/neoliberalism-patriarchy-gender-identity
    #libéralisme #identité_de_genre #femme #royaume-uni

    • L’idéologie transgenriste est un résultat de la montée fulgurante de la théorie queer qui, contrairement à ce que prétendent les transactivistes, ne rejette pas l’essentialisme biologique, mais le réifie en en inversant simplement l’ordre : cette idéologie prétend que le sexe binaire, qu’il soit féminin ou masculin, est socialement « assigné », plutôt qu’un fait biologique ; en revanche, le genre – le sentiment de « féminité » ou de « masculinité » d’un individu – est qualifié de présocial, émergeant de l’être intérieur. Cette idéologie n’a aucun fondement scientifique humain et l’emporte sur les faits les plus simples.

      C’est ce point là que je trouve le plus foufou dans toutes ces histoires.

      On disait « on nait avec tels organes » et ensuite « on nous apprend à tenir tel rôle suivant les organes que les adultes ont vu ».

      Et maintenant certaines personnes queers disent « le genre est plus ou moins inné, on se sent comme ci ou comme ça magiquement, et on peut rien faire contre ».

      #genre #essentialisme #philosophie

    • ce qui a à voir c’est l’expérience qu’on a en partage d’être perçue comme des meufs, une expérience à peu de choses près égale

      […]

      Ça peut, ça doit se faire sur des bases d’expérience commune du monde social.

      Bé oui, totalement d’accord. C’est le sens même de l’idée « le genre est une construction sociale ». Qui pour moi était la base de la base.

      Mais… apparemment on n’a pas tous la même définition du genre. Qu’une langue évolue, d’accord. Mais quand à un instant T, ya le sens qui existait, et d’autres gens qui se mettent à utiliser le même mot pour un sens inverse, c’est un peu WTF (voire orwellien).